steven bernstein henry butler

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steven bernstein henry butler
STEVEN BERNSTEIN Steven Bernstein, né en 1961 à Washington D.C., est trompettiste, chef d’orchestre, directeur musical, arrangeur et compositeur. Instrumentiste de jazz virtuose et original (il maitrise comme personne la trompette à coulisse), il a brillé au sein de Sex Mob, Millenial Territory Orchestra et du Trio Spanish Fly, formations incontournables de la scène new‐yorkaise des années 90 et 2000. C’est en tant que musicien affranchi des conventions que sa carrière marque les esprits. Arrangeur chevronné au service du cinéma (Kansas City de Robert Altman, Get Shorty de Barry Sonnenfeld) et directeur musical versatile, il a également œuvré pour les Lounge Lizards de John Lurie, ainsi que pour de nombreux projets hommages à la musique de Leonard Cohen (I’m Your Man), Doc Pomus, Harold Arlen ou Bill Withers (Still Bill). Sa présence aux côtés de Levon Helm au sein du Midnight Ramble, groupe sous‐estimé du légendaire batteur du Band, le lien qui l’unit à John Zorn et le label Tzadik (la série Diaspora qu’il a dirigé de main de maitre et au cours de laquelle intervint Sam Rivers) mais aussi sa proximité avec des personnalités telles que Aretha Franklin, Bootsy Collins, Lou Reed, Martin Medeski & Wood, Vernon Reid, Linda Ronstadt, Sting, Courtney Love, Lee « Scratch » Perry, Bill Frisell, Rufus Wainwright, Marianne Faithfull, Antony & the Johnsons ou Elton John qui lui font régulièrement confiance , font de cet insatiable tête chercheuse un musicien ouvert au monde et à toutes ses expressions. HENRY BUTLER Héritier de la grande et singulière tradition des pianistes de la Nouvelle Orléans (de Champion Jack Dupree à Allen Toussaint en passant par Fats Domino), Henry Butler est né en 1949 dans la cité du Croissant dans laquelle il a vécu jusqu’à l’ouragan Katrina qui a dévasté sa maison, détruit piano et archives personnelles. Il est désormais installé à Brooklyn. Aveugle de naissance, il apprend le piano dès l’âge de six ans mais se frotte également à la batterie, au saxophone baryton ou au trombone à piston. Il a la chance de recueillir les enseignements des stars locales que sont Alvin Baptiste, Professor Longhair ou James Booker mais a aussi nourri ce groove si particulier mêlant blues et funk bien épicés à des apports plus jazz, tels ceux de Sir Roland Hanna ou Cannonball Adderley grâce auquel il rencontre notamment George Duke. Le style ce quasi vétéran à la fougue encore très juvénile est reconnaissable entre mille, par sa richesse autant que la personnalité typique des plus grands. Percussif et technique, ce pianiste ne s’embarrasse pas de clichés pour marier la virtuosité d’un Art Tatum au feeling soulful d’un Allen Toussaint. Comme ce dernier, il se révèle également chanteur, touchant et généreux comme ont pu le constater les amoureux de la série Treme dont la deuxième saison est illustrée par son interprétation de « Mama Roux ». Enfin, il est l’auteur d’une discographie déjà riche entamée en 1986 sous son nom et sous étiquette MCA/Impulse ! avec pour accompagnateurs, rien moins que Charlie Haden, Billy Higgins, Freddie Hubbard, Ron Carter ou Jack DeJohnette. Henry Butler est par ailleurs très investi dans l’enseignement de la musique, notamment à l’attention des jeunes musiciens non‐voyants. Il est enfin l’auteur d’une œuvre photographique reconnue autant que singulière (objet d’un récent documentaire : Dark Light : the Art of Blind Photographers).