Allergies et intolérances alimentaires

Nutrition sportive pour les athlètes et entraîneurs
ALLERGIES et INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES
Les allergies, les intolérances ou les sensibilités alimentaires courantes (par exemple, l’allergie au lait,
au blé ou aux noix, l’intolérance au lactose ou bien la sensibilité à la caféine) sont liées à des symptômes
intestinaux (flatulence, ballonnement, nausée, crampe ou diarrhée) qui peuvent nuire à la digestion et à
l’absorption des nutriments et, par conséquent, influer sur le niveau d’énergie et la performance sportive. Un
ou une nutritionniste professionnel ou professionnelle (nutrition sportive) peut aider les athlètes à tenir un
journal exact de leurs aliments et évaluer leur alimentation d’athlète.
Tout d’abord, il est important de s’assurer que l’athlète a vraiment une allergie ou une intolérance alimentaire
avant d’éliminer de son alimentation un ou plusieurs groupes alimentaire. Les allergies alimentaires étant
difficiles à diagnostiquer, il faudrait commencer par demander l’avis d’un ou d’une médecin ou bien celui d’un
ou d’une allergologue qualifié ou qualifiée.
«Le fait d’éviter de consommer les aliments d’un seul des principaux groupes
alimentaires sans avoir demandé l’avis d’une personne fiable peut provoquer
des déficiences alimentaires, surtout si cette pratique dure longtemps. »
• v érifiez si l’allergie ou l’intolérance a été diagnostiquée par un ou une médecin ou bien par un ou une allergologue;
Conseils à
l’entraîneur ou à
l’entraîneure :
•d
irigez l’athlète vers un ou une nutritionniste professionnel ou professionnelle (nutrition sportive) pour l’aider à
faire des choix alimentaires ou à trouver des substituts acceptables qui lui fournissent les nutriments clés qui lui
manquent (consultez le Registre des nutritionnistes SNAC);
• s urveillez la performance de l’athlète afin de détecter des signes de fatigue précoce ou de mauvaise santé
(assurez-vous qu’il ou elle comble ses besoins énergétiques, surtout pendant les périodes de croissance et
de développement);
• si l’athlète a une véritable allergie, demandez à un professionnel, à une professionnelle ou à un parent d’indiquer
à l’entraîneur ou à l’entraîneure ainsi qu’à l’équipe les aliments spécifiques qui ne devraient faire partie des repas
et des collations de l’équipe.
• trouvez des aliments de substitution que vous tolérez bien;
Conseils à
l’athlète :
• r éduisez les symptômes intestinaux;
•m
angez sans nuire à l’apport d’énergie, à l’entraînement et à la compétition.
Conseils du ou de
la nutritionniste :
•T
enez un journal hebdomadaire des aliments et des liquides que vous consommez chaque jour, en inscrivant
les heures d’absorption, l’exercice ou l’activité d’entraînement, les symptômes intestinaux et comment vous
vous sentez. N’oubliez pas d’indiquer vos heures de sommeil ! Apportez ce journal à votre médecin ou à
votre allergologue.
Nutrition sportive pour les athlètes et entraîneurs
ALLERGIES OU INTOLÉRANCES ALIMENTAIRES COURANTES
Allergie aux arachides ou aux noix :
Consultez un ou une allergologue pour qu’il ou elle
détermine si vous avez une véritable allergie aux noix qui
peut mettre votre vie en danger. Il est possible que vous
deviez éliminer de votre alimentation les arachides et les
noix. Examinez soigneusement les étiquettes alimentaires
ainsi que les listes d’ingrédients et soyez conscient ou
consciente du fait qu’il peut y avoir une contamination
croisée des aliments ou des produits même dans le cadre
des meilleures pratiques de fabrication.
Allergie au blé ou intolérance au gluten
(maladie coeliaque) :
Pour obtenir un diagnostique formel, il faut qu’un ou une
médecin effectue une biopsie intestinale. Le fait d’éliminer
de son alimentation tous les produits du blé sans l’avis d’un
ou d’une médecin ou bien d’un ou d’une nutritionniste peut
être difficile et provoquer une carence d’énergie (glucides)
et de nutriments clés (vitamines B, fer et fibres).
Allergie au lait ou intolérance au lactose :
Une véritable allergie au lait et une intolérance au lactose sont deux problèmes différents. L’allergie au lait nécessite l’élimination de
tous les produits laitiers de son alimentation et disparaît généralement tôt pendant l’enfance.
L’intolérance au lactose est associée à un manque de lactase, une enzyme nécessaire à la décomposition du lactose (sucre de
lait), que l’on peut gérer facilement en consommant du lait et des produits sans lactose ou bien des substituts qui fournissent
les nutriments essentiels que sont le calcium et la vitamine D, ainsi que des protéines et des glucides de haute qualité. Il faut
toujours faire vérifier une intolérance au lactose par son médecin afin de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’un problème plus sérieux.
On peut améliorer l’intolérance au lactose en mangeant quotidiennement de petites quantités de nourriture contenant du lactose,
en incluant des aliments contenant du lactose dans d’autres aliments d’un repas principal ou en buvant des boissons contenant
du lactose (comme du lait) pendant la consommation d’aliments.
Sensibilité à la caféine :
Elle varie considérablement selon les personnes. Les athlètes ont souvent recours à ce stimulant pour avoir un regain d’énergie
quand, en fait, leur alimentation pour l’entraînement peut avoir été mal planifiée. La consommation de trop de caféine peut déranger
le repos ou le sommeil et provoquer, en plus, des symptômes comme l’anxiété, l’insomnie, des maux de tête, l’irritabilité et la
nervosité. Évitez de consommer des boissons à forte teneur énergétique qui contiennent de la caféine et de boire trop de café ou de
colas. Privilégiez les liquides sains tels que l’eau, le lait ou des substituts, les boissons bien conçues pour sportifs et sportives et les
jus à 100 %. La quantité de caféine recommandée pour un ou une enfant ou bien pour un adolescent ou une adolescente est de
2,5 mg par jour par kg de poids corporel.