1795 eglise saint roch
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1795 eglise saint roch
1795 EGLISE SAINT ROCH C’est Louis XIV qui posa la première pierre de la nouvelle église Saint Roch ; Pierre Corneille, qui mourut à Argenteuil, fut enterré à Saint Roch. Mais l’église est surtout connue pour les faits qui s’y sont déroulés. Bonaparte, obscur et dédaigné, malgré la part qu’il avait prise au siège de Toulon, conquit devant Saint-Roch la renommée qu’il ambitionnait. Un décret qui réservait aux conventionnels les deux tiers des places dans le conseil des Cinq-Cents et dans celui des Anciens, avait excité le mécontentement d’une grande partie de la population. Trente-trois sections se soulevèrent, le 12 vendémiaire an IV (22 octobre 1795). Un comité central de onze membres s’établit au couvent des Filles-SaintThomas, sous la présidence de Richer-Sérizy, journaliste dévoué à la cause royale et choisit, pour guider les insurgés, le général de brigade Auguste Danican, Lafond de Soulé, ancien garde-du-corps de Louis VI, le comte Colbert de Maulévrier et le marquis de Volville. Le comité s’empara des dépôts de chevaux et de subsistances, et de la trésorerie nationale ; il dirigea environ 30.000 hommes sur les Tuileries, et mit hors la loi la plupart des représentans du peuple, ainsi que ceux qui s’armeraient pour les protéger. La Convention, qui ne disposait que de 10.000 hommes, en confia la direction à Barras, qui fit conférer le commandement en second au général Buonaparte. Le jeune capitaine disposa 42 pièces de canon au débouché des avenues qui conduisaient aux Tuileries, et attendit les sections, qui commencèret l’attaque le 13 vendémiaire, à quatre heures du soir. Après d’inutiles sommations, une vive fusillade fut échangée, le général Brune et l’adjudant Gardanne repoussèrent les assaillants du côté des rues de l’Echelle et de Rohan ; le général Cartaux les tint en échec sur les quais ; Berruyer, à la tête du bataillon sacré (corps d’élite), les chassa du Palais-Egalité, et enleva une barricade formée au coin de la rue Coq. Les insurgés avaient leur quartier général à Saint-Roch, et occupaient en tirailleur les maisons de la rue du Dauphin. Bonaparte fit pointer deux pièces de canon sur les marches de l’église, et acheva la défaite des sections. On remarqua plus tard, que les noms de saint Napoléon et de saint Roch se suivaient dans le calendrier : la première se célèbre le 15 et la seconde le 16 août. Émile de La Bédollière, (1812-1883). Le nouveau Paris : histoire de ses 20 arrondissements./Gallica - BNF