Le parchemin Les origines La découverte

Le parchemin
Les origines
"pergamênê ", peau mise en forme à Pergame, aujourd’hui,
en Turquie. Selon la tradition, le parchemin a été utilisé dans
le royaume de Pergame pour lutter contre le monopole
égyptien sur le papyrus (rivalité entre la bibliothèque
d'Alexandrie et celle de Pergame ?). Remarquons qu'il était
déjà utilisé à Rome à cette époque.
La découverte
En 1947, un jeune Bédouin a découvert, dans une grotte creusée dans
la falaise qui domine la rive occidentale de la mer Morte, au nord de
Qoumrân, les premiers Manuscrits de la mer Morte. Il s'agissait de
rouleaux de peau manuscrits, enveloppés dans des linges de lin et
placés dans des jarres munies de couvercles. Ils étaient écrits en
hébreu ou en araméen, parfois en grec. Parmi eux, quelques rouleaux
de papyrus. Ils datent pour la plupart du Ier siècle avant notre ère ou du
Ier siècle de celle-ci. (D'après E.-M. Laperrousaz).
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Utilisation de la peau
imperméabilisée.
Quelques avantages du
parchemin :
! Possibilité de modifier
l'aspect (vernis).
! Possibilité de corriger ou
d'effacer par grattage.
Le palimpseste est un manuscrit
sur parchemin ancien effacé puis
recouvert d'une seconde écriture
!
!
Le plus ancien acte royal :
Précepte de Thierry II (677).
Deux pièces de
parchemin cousues
côte à côte.
(E.Littré).
L'utilisation du parchemin au Moyen Âge
Le plus ancien acte sur parchemin conservé en France :
Fondation du monastère de Bruyère (fin du VIIe siècle).
Fragment d'un parchemin écrit en hébreu.
Manuscrit de la mer Morte.
!
!
Tracé aisé des lignes
courbes (les bandes du
papyrus
avaient
l'inconvénient de faire
dévier le calame ou la
plume).
Possibilité de rouler ou de
plier sans dommage majeur
du support.
Écriture sur les deux faces.
Très bonne conservation.
Jarres ayant contenu des
manuscrits de la mer Morte.
(rev.AMOPA)
Lorsqu'une feuille de parchemin est insuffisante, on en ajoute
d'autres en les cousant une à une.
Exemple : 1307, le procès-verbal de l'interrogatoire des Templiers
par l'inquisiteur mesure plus de 22 mètres de long (45 peaux).
À l'imitation des œuvres byzantines,
certains parchemins sont teints en pourpre
écrits parfois en lettres d'or.
La préparation du parchemin.
Le trempage.
Dans les pays chauds, les peaux étaient laissées au soleil pour
faciliter l'ébourrage : action d'enlever les poils de la peau de
l'animal (chèvre, mouton, veau…). Dans les pays froids et surtout
humides, les peaux, après dépeçage, étaient trempées pendant un
mois au moins dans une cuve remplie d'un mélange d'eau et de
chaux vive.
L'ébourrage et l'effleurage :
La peau est mise en place sur un chevalet pour faciliter l'arrachage de la bourre (les
poils), puis tendue sur un cadre vertical pour faciliter le grattage : l'épiderme peut
rester encore attaché au derme.
Le raclage :
Peloir: couteau à talon
L'amincissement
de la peau.
Après un second bain d'eau de chaux, la peau
est raclée avec soin pour ôter les derniers
lambeaux importuns. On la tend ensuite sur un
cadre pour faciliter une modification naturelle
des fibres propre à la rendre plus souple. Elle est
ensuite recouverte du côté "poil" d'une mince
couche de craie pulvérulente, dont le rôle est
d'absorber l'excès de graisse et de faciliter les
opérations du grattage qui vont suivre.
Le raturage consiste à
raboter la peau pour en
diminuer
délicatement
l'épaisseur.
Le ponçage complète le
raturage. Il s'effectue des
deux côtés de la peau : la
croûte (côté du poil) et la
fleur (côté chair).
Grattoir denté
La peau est tendue sur un cadre,
la herse, par des liens tenus à
l'aide de chevilles de bois.
Parchemin tendu sur cadre posé à plat.
Blanchiment et suppression de la
transparence.
P comme papyrus, parchemin, papier …
Le papier
Les secrets du papier et de sa diffusion.
XVIIe
XIIe
XIVe
XIVe e
XIII
Chine
IIe siècle ?
VIIIe
Xe
L'histoire du papier
105, date "officielle" de
l'invention du papier en Chine.
Avant le codex, le livre chinois
rassemble des feuilles de papier
le long d'une tige.
En 751, des prisonniers chinois
livrent le secret de fabrication
aux Arabes.
1150, premiers marteaux
actionnés par l'eau d'un moulin.
Début du XIIIe, production de
papier en Italie.
1350, production de papier
dans la région de Troyes et
dans la vallée de l'Essonne.
1. Chiffons de lin et de chanvre
découpés en lanières.
Le filigrane : Un fil de laiton fixé sur le fond de la "forme" laisse son
empreinte transparente dans l'épaisseur du papier. Celle-ci peut servir à
préciser la date et le lieu de fabrication du papier.
2. Fermentation en pourrissoir
3. Martelage (piles à maillets
actionnées par un moulin à eau)
pour réduire les chiffons en pâte.
Planche de l'Encyclopédie
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4. L'ouvreur puise la pâte et la
répartit dans la "forme" et le
coucheur dépose la fine couche de
pâte sur un feutre.
5. Pressage de la "porse" (pile d'une
centaine de feuilles et de feutres).
4a
4b
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6. Levage et séchage.
La fabrication du papier