Lettre ouverte à Tariq Ramadan - SITAmnesty

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Lettre ouverte à Tariq Ramadan - SITAmnesty
Lettre ouverte à Tariq Ramadan
(suite à : Lettre ouverte aux médias français)
À force de marteler un mensonge, on croit pouvoir imposer
l’imposture de la contre-vérité aux peuples. Mais au final, la
Vérité finit toujours par triompher.
Introduction
Bien avant les destructions et les violences particulièrement meurtrières des mois de juillet et
d’août 2013 en Égypte, je m’informais dans la presse égyptienne et me renseignais au sujet
de la situation préoccupante du pays de ma naissance. Je recevais régulièrement de très
nombreux documents alarmants de mes amis tant musulmans que chrétiens montrant les
nombreuses exactions des Frères musulmans, surtout contre les Coptes et passées dans un
premier temps sous silence dans la presse européenne.
Je me suis également intéressé à ce que vous écrivez à ce sujet dans votre site propagandiste
en ligne.1 Il est vrai que vous avez critiqué sévèrement les Frères musulmans en Égypte, mais
il n’est pas moins vrai que vous avez une rhétorique contradictoire et ambiguë, montrant au
final votre soutien sans faille à cette confrérie. Car si vous vous démarquez des Frères
musulmans, vous pratiquez en fait la taqiya2 et cherchez à promouvoir un islamisme
nouveau,3 notamment en Occident.
Tout d’abord, si j’ai opté pour une lettre ouverte, c’est parce que je sais que mon texte ne sera
jamais publié dans votre page sur la toile. Comme j’ai souvent lu les commentaires de vos
sympathisants sous vos articles, je constate qu’ils sont soigneusement choisis en fonction de
1
Tariq Ramadan : www.tariqramadan.com ;
voir Jihâd, violence guerre et paix en islam :
http://tariqramadan.com/blog/2004/08/24/jihad-violence-guerre-et-paix-en-islam/ : fait référence à un hadith qui
certifie que le « grand jihad » est un combat spirituel et le « petit jihad » la lutte armée. Cependant, le “hadith
spirituel” précité est un hadith moins crédible, et le jihad signifie essentiellement « guerre » (qui peut être une
guerre spirituelle sur la terre de l’ennemi) ; cf. critiques formulées contre T. Ramadan et le jihad idéologique :
http://pointdebasculecanada.ca/index.php?option=com_content&view=article&id=1341-le-jihad-de-tariqramadan-explique-par-ses-savants-musulmansnbsp&catid=9&Itemid=103 (3, 4, et 5 mai 2010 ; voir aussi 2e et
3e parties).
2
La taqiya ou taqiyya, est la dissimulation active (art de la guerre idéologique islamique), le mensonge, la ruse,
et le discours biaisé par omission et par désinformation, stratégie que les islamistes pratiquent, chez les sunnites
surtout, et chez les salafistes de France (ou de Belgique, et ailleurs) afin de conquérir l'Occident. Cette stratégie
est permise par la charia afin de tromper ou amadouer les non-musulmans (ou en terre non-musulmane) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taqiya , la taqiya étant avant tout hanafite sunnite et non seulement chiite,
contrairement à ce qui est écrit dans l'article de Wikipédia-France, sans doute par des musulmans issus de l' «
islam de France »... ; d'où les réserves des correcteurs de l'article wiki., en note 2 : « Cette mesure de prudence,
(...), offre un large domaine d’application mais est marginal dans la population musulmane, et inconnu dans la
communauté sunnite [interprétation personnelle]2 », afin de souligner le désaccord (en plus « interprétation
personnelle » - du rédacteur musulman - , clairement souligné) ; Lire : Raymond Ibrahim, Middle East
Quarterly, Winter 2010 (vol. 17/1), pp. 3-13, “How Taqiyya Alters Islam's Rules of War Defeating Jihadist
Terrorism” : http://www.meforum.org/2538/taqiyya-islam-rules-of-war ; le texte traduit en français, “La
Taqiyya et les règles de la guerre islamique” :
http://www.meforum.org/2577/taqiyya-regles-guerre-islamique ;
3
Lire Dépasser l’islamisme (05/08/2013) : http://www.tariqramadan.com/spip.php?article13031 ; voir aussi :
http://pointdebasculecanada.ca/profils/archives/10002727-ramadan-tariq-tarek.html (“Tariq Ramadan :
Informations essentielles”, notamment :
http://pointdebasculecanada.ca/images/data/pdf/0%20ind%20ramadan%20banna%20filiation.pdf) ;
1
leur proximité avec vos idées proches de l’idéologie des Frères musulmans : toute
contestation est exclue, sinon des témoignages de la sympathie du coreligionnaire obligé.
Dissimulation et diversion
Les communautés chrétiennes d’Égypte et de la diaspora – toutes obédiences confondues,4
ainsi que beaucoup en Europe ont été fortement choquées par les contre-vérités que vous
proférez régulièrement. Du point de vue de l’honnêteté intellectuelle, il faut reconnaître que
vos déclarations intempestives sur la situation en Égypte ont quelque chose d’inquiétant et de
provocateur.
On sait que vous êtes le petit-fils de Hassan al-Banna, fondateur de cette confrérie fanatique
des Frères musulmans (FM) dont le symbole des sabres croisés et le slogan « Et préparez
[leur] » (sous-entendu : la « Guerre sainte », le jihad contre les infidèles) en disent long sur la
nature belliqueuse, hégémonique et conquérante de cette secte.5 Cet héritage idéologique et
religieux frériste vous ne l’avez jamais récusé, au contraire.
Dans un entretien publié par Le Parisien le 17 août 2013 (Vincent Mongaillard),6 le
journaliste n’a pas le temps de vous poser sa question : « Les Frères musulmans sont accusés
de s’en prendre aux coptes, les chrétiens d’Égypte, qui ont soutenu les militaires... », que
votre réplique, regrettable et même révoltante, est celle-ci : « Ce sont de vieilles méthodes de
propagande de l’armée que l’on connaît et qui passent très bien en Occident7 : brûler des
Églises coptes et mettre tout ça sur le compte des islamistes alors qu’on n’a absolument
aucune preuve. Pour justifier à l’Occident une répression massive, on dit que les coptes sont
en danger. Sadate l’a fait, Moubarak l’a fait. Cela donne une carte blanche supplémentaire à
l’armée. »
Quant au 19 août 2013 sur RFI (Chantal Lorho),8 vos déclarations à l’antenne qu’il ne s’agit
pas de terrorisme ni d’ « islamistes extrémistes », mais d’ « islamistes légalistes, nonviolents », sont choquantes à plusieurs titres. Car depuis des semaines il ne s’agissait pas de
manifestations pacifiques de Frères musulmans « victimes de l’armée » comme vous l’aviez
prétendu.9 Ce parti-pris aveugle afin de victimiser vos coreligionnaires, dont les intentions
criminelles ne sont plus à démontrer, dénote un manque de sérieux et une volonté de tromper
4
Voir : http://www.dailymotion.com/video/x1387bu_interview-traduite-en-francais-du-pape-tawadros-iiaccordee-a-la-chaine-de-tv-mesat-concernant-les-a_news#from=embediframe (entretien traduit en français du
Pape Tawadros II accordé à la chaîne de TV MeSat concernant les attaques contre les églises) ;
lire : http://www.aed-france.org/actualite/egypte-declaration-du-patriarcat-copte-catholique/ (déclaration du
Patriarcat Copte Catholique, Alexandrie, le 19 août 2013).
5
http://www.youtube.com/watch?v=BoFMiZGT9g8 : documentaire : La Confrérie, enquête sur les Frères
Musulmans (01h20). De sa proximité avec les nazis à ses liens avec al-Qaeda, en passant par sa myriade de
filiales (Ennahda en Tunisie, UOIF, l’Union des Organisations Islamiques de France, Hamas à Gaza), ce
reportage diffusé en mai 2013 sur France 3 décortique l'internationale islamiste des Frères musulmans.
6
Lire : http://m.leparisien.fr/international/tariq-ramadan-les-freres-musulmans-sont-dans-une-impasse-17-082013-3060649.php ; et : http://www.tariqramadan.com/spip.php?article13048 ; mais aussi : « Les Églises
brûlées rappellent les méthodes des prédécesseurs d’al-Sissi : diviser le peuple et présenter les "terroristes
islamistes" comme opposés aux Coptes. Il s’agit de faire d’une pierre deux coups : justifier la répression et
gagner la sympathie de l’Occident. », dans : http://www.tariqramadan.com/spip.php?article13045 (Horreurs en
Égypte : Dire et Répéter, du 17/08/2013). Lire dans ma Lettre ouverte aux médias français au sujet de ces
imams de France déclarant qu’il n’y a pas de persécutions de chrétiens en Orient, comme le sous-entend Tariq
Ramadan, en accusant les autorités égyptiennes ; tous ces dignitaires de l’islam en Europe sont amnésiques de
l’histoire tragique de l’Orient et des exactions séculaires des conquêtes musulmanes.
7
Ce qui est totalement faux. Lire : http://www.dailynewsegypt.com/2013/08/15/foreign-governments-andmedia-ignore-attacks-on-christians-foreign-ministry/ ; l’Occident a plutôt soutenu ou a été indulgent vis-à-vis
des Frères musulmans.
8
Lire : http://www.rfi.fr/moyen-orient/20130819-tariq-ramadan-condamner-armee-egypte-al-sissi-mansourmorsi ; http://www.tariqramadan.com/spip.php?article13054 ;
9
Voir : http://www.youtube.com/watch?v=Al9p9W_dzeo&feature=youtu.be (Egypt Facing Terrorism,
17/08/2013).
2
La suite sur http://tinyurl.com/lotara28p
Versets abrogeants (nâsikh) & versets abrogés (mansûkh)
Une notion incontournable pour qui veut lire le coran.
La règle de l’abrogation constitue une clé absolument indispensable pour la compréhension du Coran et donc de l’islam. Si on ne connaît pas cette règle fondamentale, on ne peut qu’être déconcerté ou découragé devant les nombreuses contradictions présentes dans le livre saint des musulmans ; on risque également de se faire « rouler
dans la farine » lors de discussions avec des musulmans rusés et/ou malintentionnés.
Anne-Marie Delcambre consacre un bref chapitre de son dernier livre [1] à ce thème. Elle rappelle que « dans le
cas de deux versets qui se contredisent, pour les spécialistes, le verset révélé en dernier abroge le verset révélé en premier ».
Etant donné que dans le Coran les sourates ne sont pas classées dans l’ordre chronologique mais
approximativement par ordre de longueur décroissante (de la plus longue sourate à la plus courte, à l’exception de la première sourate), une question se pose inévitablement : en cas de contradiction entre deux versets, comment savoir quel est le verset révélé en dernier ?
Réponse : « Il faut (…) se référer aux études des savants de l’islam pour connaître l’ordre chronologique ».
Ceux-ci distinguent les sourates mecquoises (révélées à La Mecque entre 610 et 622) et les sourates
médinoises (révélées à Médine entre 622 et 632).
Le principe du verset abrogeant (nâsikh) et du verset abrogé (mansûkh) est contenu dans le Coran lui-même :
Sourate 16 (sourate mecquoise, la 70ème révélée), verset 101 (ou 103) [2] :
« Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent : « Tu n’es qu’un menteur. » Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. »
Sourate 2 (sourate médinoise, 87ème révélée), verset 106 (ou 100) :
« Si nous abrogeons un verset ou si nous le faisons passer à l’oubli, Nous en apportons un meilleur ou un
semblable. Ne sait-tu pas qu’Allah est omnipotent ? »
Quel est l’intérêt de tout ceci ? La règle de l’abrogation a des conséquences pratiques, concrètes. Illustrons-le
par deux exemples. Premier exemple : Pourquoi la consommation d’alcool est-elle interdite aux musulmans ? La sourate 16, verset 67
(ou 69) dit pourtant :
« Des fruits des palmiers et des vignes, vous retirez une boisson enivrante et un aliment excellent. Il y a
vraiment là un signe pour les gens qui raisonnent ».
Pour répondre à la question, il faut savoir que la sourate 16 est une sourate mecquoise (c’est la 70ème révélée) et qu’elle est abrogée par la sourate 2 (médinoise, 87 ème révélée), verset 219 (ou 216). Celle-ci est abrogée à son tour par la sourate 4 (médinoise, 92ème révélée), verset 43 (ou 46). Cette dernière enfin est abrogée par la sourate 5 (médinoise, 112 ème révélée), verset 90 (ou 92) : « O les croyants ! Le vin, les jeux de hasard, les statues, les
flèches de divination sont une abomination inventée par Satan. Ecartez-vous-en afin que vous réussissiez. »
On a donc ici affaire à une succession de versets qui s’abrogent les uns les autres, et c’est le dernier d’entre eux
(chronologiquement) qui a le dernier mot. « D’après le principe de l’abrogation qui régit l’application du Coran,
c’est la sourate 5 qui doit guider la conduite du musulman. Il faut donc ne pas consommer d'alcool » [3].
Deuxième exemple : Pourquoi certains, dont je fais partie, déploient-ils autant d’efforts pour dire, à l’encontre de
tant d’autres, que l’islam n’est PAS la religion pacifique et tolérante qu’on a coutume de nous décrire ? Le Coran contient bien de nombreux versets « pacifiques », « gentils », « tolérants ». En effet. Mais il en comprend
également d’autres, qui sont « intolérants », d’une extrême violence envers les juifs, les chrétiens, les noncroyants. Dès lors, à quels versets se fier ? Il faut une nouvelle fois savoir à quelle période se rapportent les versets en question. Les premiers (tolérants) appartiennent à la période mecquoise, les seconds (violents) à la période médinoise.
Par conséquent, toujours en vertu de ce principe de l’abrogation (contenu dans le Coran, je le rappelle), les
versets qui prêchent l’indulgence, la tolérance, sont abrogés par ceux qui prônent la violence et l’intolérance. Ceux qui invoquent les versets de la période mecquoise pour soutenir que « l’islam est une religion de paix etc. » sont ignorants du principe de l’abrogation, ou pire encore, le connaissent très bien mais mentent par omission afin de vous manipuler.
Anne-Marie Delcambre fournit dans son dernier livre, au chapitre « Sourates du Coran ? », une liste fort
précieuse des sourates de La Mecque et de Médine. Sur un total de 114 sourates, 86 sont mecquoises, 28 sont médinoises. Sont médinoises les sourates suivantes (dans l’ordre de la révélation) : 2, 8, 3, 33, 60, 4, 99, 57, 47, 55, 13, 76, 65, 98, 59, 24, 22, 63, 58, 49, 66, 64, 61, 62, 48, 5, 9, 110. La sourate 2 est ainsi la
première sourate de la période médinoise, et les sourates 5, 9 et 110 en sont les dernières.
Arrêtons-nous un instant sur deux sourates médinoises particulièrement importantes.
« La sourate 9, sourate médinoise, l’avant-dernière révélée, est d’une importance primordiale. Le verset 29 de
cette sourate 9, révélée en 631, abroge toute disposition antérieure autorisant une attitude plus douce envers les polythéistes, les juifs, les chrétiens, les sabéens et les zoroastriens. Ce verset n’établit plus de différence entre les idolâtres et les monothéistes. » [4]
Or, que dit cette sourate 9, verset 29 ?
« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son
messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés ».
Le verset 4 (ou 4-5) de la sourate 47 (95 ème révélée) est appelé « verset du jihad » : il abroge tous les versets
appelant à la paix.
Et que dit le « verset du jihad » ?
« Lorsque vous rencontrez (au combat) ceux qui ont mécru frappez-en les cous. Puis, quand vous les avez
dominés, enchaînez-les solidement. Ensuite, c’est soit la libération gratuite, soit la rançon, jusqu’à ce que la guerre dépose ses fardeaux. Il en est ainsi, car si Allah voulait, Il se vengerait Lui-même contre eux, mais c’est
pour vous éprouver les uns par les autres. Et ceux qui seront tués dans le chemin d’Allah, Il ne rendra jamais
vaines leurs actions ».
Il faut donc avoir cette règle de l’abrogation à l’esprit lors de toute discussion au sujet de l’islam, que ce soit
avec des gens qui l’ignorent et à qui il faut alors l’expliquer, ou avec des gens qui la connaissent mais comptent
sur notre ignorance pour avancer leurs pions et nous induire en erreur…
Un cas d’école à connaitre absolument. Il est utilisé par les propagandistes musulmans pour nous faire croire que l’islam est tolérant, c’est le célèbre verset 256 (ou 257) de la sourate 2 qui dit: «Nulle contrainte en
religion .» Il est censé nous laisser croire que l’on peut entrer ou sortir de l’islam librement. Certes c’est un
verset médinois mais il est abrogé par un autre verset médinois ultérieur, le non moins célèbre verset de la dhimmitude, le verset 29 de la sourate 9, vu précédemment, mais que je cite à nouveau :
« Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et Son
messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains, après s’être humiliés ».
Tant que cette règle de l’abrogation ne sera pas abrogée, si j’ose dire, les tentatives de ceux qui
conseillent de ne tenir compte que des sourates mecquoises n’ont hélas aucune chance d’aboutir.
Le Soudanais Mahmoud Muhammad Taha (1908-1985), pour l’avoir proposé, le paya de sa vie : il fut déclaré coupable d’apostasie et fut pendu le 20 janvier 1985. Il avait septante-six ans.
SITAmnesty.wordpress.com
D'aprés Gédéon, chantducoq.blogspot.com
[1] Anne-Marie Delcambre, Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l’islam ? Desclée de Brouwer, 2007
[2] Il existe deux numérotations des versets : moderne (à partir de 1923) et ancienne (avant 1923, donnée ici entre parenthèses si décalage). Pour consulter le coran, en numérotation moderne, traduit en français par Muhammad Hamidullah, savant vénéré par les musulmans francophones : http://oumma.com/coran
[3] Anne-Marie Delcambre, op. cit. , p. 52
[4] Anne-Marie Delcambre, op. cit. , p. 27
Voir aussi :
un article des époux Urvoy, http://tinyurl.com/YJJKX24
et celui du père Zakaria Boutros, http://tinyurl.com/237VS95