CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE Ville de Longjumeau

Transcription

CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE Ville de Longjumeau
CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE
Ville de Longjumeau
CONVENTION - CADRE 2007-2009
CONTRAT URBAIN DE COHESION SOCIALE
Ville de Longjumeau
CONVENTION - CADRE 2007-2009
Entre
L’Etat, représenté par le préfet du département de l’ESSONNE
Délégué de l’Agence Nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances
Et
La commune de LONJGUMEAU, représentée par le Maire Bernard NIEUVIAERT
Il est convenu d’engager la réalisation d’un projet urbain de cohésion sociale, en vue
d’améliorer la qualité de vie des habitants des quartiers en difficultés du territoire des
Quartiers SUD comprenant les résidences de la Lacroix Breton, La villa St Martin,
Bellevue, Les Côteaux, Les Petits Champs, La Rocade et Bel air, dans le cadre d’un
contrat urbain de cohésion sociale, dont les principes et les modalités sont définis
par la circulaire du 24 mai 2006.
La présente convention – cadre 2007-2009, détermine le constat et le diagnostic, les
enjeux et les objectifs, l’intervention ciblée dans les quartiers prioritaires, le budget
prévisionnel des actions, les modalités de mise en œuvre et les programmes
d’actions du contrat urbain de cohésion sociale.
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Sommaire
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PARTIE I
LE DIAGNOSTIC
PRÉAMBULE ..........................................................................................................6
I- CADRE DE VIE ET L’ENVIRONNEMENT .........................................................10
A. La géographie du territoire concerné........................................... 11
B. La démographie du territoire ....................................................... 13
C. Logement et patrimoine............................................................... 15
II- VIE SOCIALE ....................................................................................................20
A. Les traits saillants du territoire..................................................... 21
B. La problématique du territoire...................................................... 22
C. Zoom sur l’évolution de la délinquance ....................................... 24
III- RÉUSSITE SCOLAIRE ....................................................................................28
A. Les statistiques............................................................................ 28
B. Le bilan des actions en cours et les perspectives ....................... 29
IV- EMPLOI ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ...........................................33
A. Emploi ......................................................................................... 33
B. RMi .............................................................................................. 36
C. Développement économique....................................................... 38
V- SANTÉ ET PRÉVENTION ................................................................................41
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PARTIE II
LES OBJECTIFS ET LES AXES
PRÉAMBULE : LES GRANDS AXES DE DÉVELOPPEMENT............................44
I- Axe Habitat et Cadre de Vie .............................................................................46
A. Aménagement et cadre de vie..................................................... 47
B. Vie sociale et lien social .............................................................. 49
C. Relations contractuelles avec les bailleurs.................................. 50
II- Axe Emploi et Economie.................................................................................52
A. Aide aux publics les plus en difficulté .......................................... 53
B. Aide au portage de projets .......................................................... 55
III – Axe Citoyenneté et Prévention de la Délinquance.....................................57
A. Maintenir et renforcer le lien social.............................................. 58
B. Aider les victimes......................................................................... 60
C. Privilégier l’insertion sociale par le sport ..................................... 61
IV- Axe La Réussite éducative ............................................................................63
V- Axe Santé et Prévention .................................................................................66
A. Les dispositifs de prévention ....................................................... 67
B. Les dispositifs de soutien et de traitements psychologiques ....... 68
VI- Actions transversales ....................................................................................70
A. La parentalité et l’accompagnement des familles........................ 70
1- Le soutien à la parentalité ...................................................... 71
2- L’accompagnement des familles ............................................ 73
B. Le lien social................................................................................ 75
1- La pratique culturelle et sociale .............................................. 75
2- La pratique sportive................................................................ 77
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PARTIE III
LES MODALITÉS DE MISE EN ŒUVRE ET D’ÉVALUATION .............
A. Le comité de pilotage politique .................................................... 80
B. Le comité de pilotage technique.................................................. 81
C. La direction de projet................................................................... 81
D. Les commissions techniques et thématiques .............................. 83
E. La concertation............................................................................ 84
F. L’évaluation ................................................................................. 86
PARTIE IV
LE BUDGET PREVISIONNEL DES ACTIONS ...................................................87
CONCLUSION GÉNÉRALE ..................................................................................88
ANNEXE – FICHES PROJET
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- Partie I Le diagnostic
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PRÉAMBULE ET METHODOLOGIE
Bien que n’étant pas éligible aux contrats de ville (1994/2000 et 2000/2006), la ville
de Longjumeau a choisi néanmoins d’adhérer à certains dispositifs de la politique de la
ville dans plusieurs secteurs :
-
Aménagement du territoire : FDSU (Fond Départemental de Solidarité Urbaine)
-
Education : CLAS (Contrat d’accompagnement à la scolarité), Réussite
éducative ;
-
Emploi : FSE (Fond de Solidarité Européenne) ;
-
Jeunesse : PIJ (Point Information Jeunesse), VVV (Ville-Vie-Vacances),
contrat temps libre et contrat enfance ;
-
Action Sociale : contrat de projet d’un centre social ;
-
Sécurité et prévention de la délinquance : CLSPD (Conseil Local de Sécurité et
Prévention de la Délinquance)
En choisissant de souscrire à un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS), la
Municipalité entend rechercher une cohérence d’intervention dans la politique de la
ville et traiter en priorité ses quartiers Sud. Il s’agit particulièrement de réduire les
inégalités sociales, les écarts de développement entre quartiers, notamment en matière
d’emploi, de développement économique, de formation scolaire, d’accès au système
de santé et de sécurité publique. De plus les quartiers Sud regroupent 50% de la
population longjumelloise et offrent essentiellement de l’habitat social.
Le CUCS doit s’adosser à un diagnostic établi par l’ensemble des partenaires (partie
I), préciser les objectifs à atteindre (partie II), définir les programmes d’action au
service de ces objectifs par la présentation de “fiches-projet” (En annexe), définir les
modalités de mise en œuvre et d’évaluation (partie III).
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En l’espèce, la ville de Longjumeau - ne pouvant s’adosser sur le bilan d’un contrat de
ville, va devoir réunir les éléments justificatifs du bien-fondé d’un CUCS, à partir des
informations détenues par les services de l’Etat, mais également celles relevées dans le
cadre de récents “diagnostics partagés” ou de bilans d’évaluation des différents
dispositifs en cours :
-
rapport de présentation du FDSU,
-
bilan d’activités du service logement,
-
diagnostic partagé et contrat de projet social du centre social COLUCCI,
-
rapport d’analyse des besoins sociaux du CCAS,
-
bilan du contrat Temps Libre,
-
rapport de diagnostic et développement et rapport d’orientation du CLSPD,
-
bilan d’activités de la maison de l’emploi.
Il faut signaler par ailleurs, qu’au-delà de ce travail de mise en perspective par le biais
de documents administratifs, la concertation avec la population a toujours été une
priorité de l’équipe municipale. Ces 18 derniers mois, la Municipalité est allée à
plusieurs reprises au devant des habitants, notamment dans les quartiers concernés par
le CUCS.
Ainsi, on relève plusieurs temps forts dans cette phase d’écoute et de concertation :
-
La Téléconsultation d’avril 2005.
5680 foyers longjumellois abonnés au téléphone ont été consultés. La mairie a
recueilli 1 538 réponses à des questions dont certaines ont éclairé, quelques mois
après, les travaux préparatoires aux CUCS. L’analyse du questionnaire a été
complétée par une étude des 457 messages laissés sur la boîte vocale par les
longjumellois. (Voir annexes)
-
Les réunions de quartier d’octobre 2005.
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Le Maire est allé dans chaque quartier dont les quartiers Sud, pour commenter les
résultats de la concertation et proposer un certain nombre de réponses aux
différentes attentes de la population.
-
Après les événements de novembre 2005, le Maire a demandé aux services
d’élaborer un diagnostic social durant le premier semestre de l’année 2006.
-
Au cours du mois de novembre 2006, plusieurs tables rondes destinées à affiner
le diagnostic préparatoire au CUCS,ont permis de faire remonter des
informations précises et des propositions de la part des principaux acteurs du
futur CUCS. Ce travail s’est doublé de rendez-vous avec les cadres de la mairie
et les représentants des partenaires institutionnels.
Tous ces éléments démontrent que depuis 2003, avec le changement de
municipalité et la désignation d’une nouvelle équipe de direction, la ville de
Longjumeau s’est déjà inscrite de fait dans une politique de cohésion sociale
volontaire et dynamique, et qu’elle possède une capacité de savoir-faire, de
fédération et de mobilisation des acteurs locaux.
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I- LE CADRE DE VIE ET L’ENVIRONNEMENT
A. La géographie du territoire concerné
Commune située à 20 kms de Paris dans le département de l’Essonne, Longjumeau
s’inscrit dans le réseau de la grande banlieue parisienne. Cette ville est le chef-lieu du
canton du même nom avec 3 autres communes : Villiers-sur-Orge, Villemoisson-surOrge, Epinay-sur-Orge.
La position géographique de la ville, située au centre d’un triangle formé par des voies
rapides (RN 20/A10, A6, A128), fait de Longjumeau un carrefour particulièrement
bien desservi faisant partie des grandes villes urbanisées du nord de l’Essonne.
Visibles depuis la N20, les quartiers Sud sont constitués d’un grand ensemble HLM
ceinturé par une rocade qui le sépare des zones pavillonnaires périphériques. La trame
de la voirie interne est très limitée car les voies, réservées à la circulation automobile,
s’y terminent en impasse. Les cheminements piétons y assurent l’essentiel des liaisons
entre les bâtiments. L’image des immeubles (des barres et des tours de 9 à 12 étages)
contraste fortement avec les zones agricoles qui les prolongent au Sud et à l’Est. Cette
zone d’habitat s’organise à partir de l’hôpital.
Un premier cercle du quartier regroupe des équipements publics et commerciaux : le
plateau avec ses groupes scolaires Saint-Exupéry et Schweitzer, le gymnase et le
plateau d’évolution sportive, le centre social Colucci municipal et les commerces des
Arcades. Le plateau scolaire compte deux écoles maternelles et deux écoles
élémentaires sur les 12 de la ville. Les jeunes des quartiers sont orientés vers le collège
Pasteur à proximité du quartier et les deux lycées Perrin (professionnel) et Prévert
(général).
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Un deuxième cercle concentre les logements sociaux et les espaces verts attenants.
Un troisième cercle mixe des logements sociaux et des équipements (CCAS, Espace
Jeunes, collège Pasteur) et le centre commercial des Côteaux. L’effet de repli sur luimême est lisible dans ce quartier.
Par ailleurs, plusieurs structures municipales sont situées au cœur ou à proximité des
quartiers sud : le Centre social, dont 80% des usagers habitent les quartiers sud et 65%
résident en habitat collectif, l’Espace Jeunes et le Point Information Jeunesse.. Les
transports sont cependant très développés dans le quartier, l’ensemble des lignes de
bus ayant un point d’arrêt (voir Plan ci_joint).
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Quartiers sud : limites géographiques
Lacroix
Breton
La Villa St
Martin
Bellevue
Bel Air
La Rocade
Les
côteaux
Petits
Champs
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B. La démographie du territoire
Selon les données de l’INSEE de 1999, la commune de Longjumeau comptait 20.158
habitants. En 2005, 340 naissances et 110 décès ont été enregistrés et la population est
estimée à 20.500 habitants.
Les revenus moyens par foyer fiscal s’élevaient à 17.260 € en 2000 (19.287 € dans
l’Essonne).
En 2004, le taux de familles monoparentales était de 17,5 % à Longjumeau.
La composition de la population par âge indique que :
-
les 0-29 ans représentent 41,81%, dont 27% âgés de 0 à 18 ans révolus,
-
les 30-59 ans : 43,70%,
-
les 60-95 ans et plus : 14,49%.
En terme de composition des ménages, on relève :
-
11% de ménages avec une personne,
-
86,4% de familles, dont 56,9% couples avec enfant et 18,1% couples sans
enfant.
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A partir de la population allocataire de la CAF et bénéficiaire des minimas sociaux
(données 2002 et 2004), on constate que sur la totalité de la population de la
commune, 3.006 personnes bénéficient des prestations CAF.
Les données de la CRAMIF indiquent qu’une part importante de la population de
Longjumeau perçoit la CMU, soit 652 bénéficiaires.
En ce qui concerne les familles des quartiers Sud (CAF 2005), 43,7 % des enfants de 0
à 29 ans, 43,5% des adultes de 30 à 60 ans et 12,8% de 60 à 95 ans composent ce
territoire. Parmi cette population, 10,1% est au chômage, 22,3% ont un revenu
inférieur au seuil de pauvreté, 20% de familles monoparentales et 7,9% de RMI y sont
représentés. Tous ces pourcentages sont légèrement supérieurs à la globalité de la
ville. Le taux des allocataires CAF sous le seuil de pauvreté est un des plus importants
du département (Longjumeau 11%, Grigny 13%).
Données CAF 2005
Chômage
Revenu inférieur au seuil
de pauvreté
Familles mono parentales
RMI
Quartiers SUD
10,1 %
LONGJUMEAU
9,1 %
22,3 %
19,1 %
20 %
7,9 %
17,7 %
6,6%
Pyramide des âges
Population (1999)
De 0 à 29 ans
De 30 à 60 ans
Plus de 60 ans
LONGJUMEAU
20.158 h
41,81%
43,70%
14,49%
Quartiers SUD
10.482 h
43,70%
43,50%
12,80%
Structure des familles
Familles mono-parentale
Couples avec enfants
Couples sans enfants
Personnes isolées
LONGJUMEAU
17,5%
Quartiers SUD
20,0%
51,5%
5,9%
22,0%
11,0%
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C. Logement et patrimoine
La spécificité des Quartiers Sud est de regrouper l’essentiel des logements collectifs de
Longjumeau :
-
Résidence La Rocade (HLM) ........................................................425 logements
-
Résidence Bel-Air (HLM) .............................................................467 logements
-
Résidence Villa Saint-Martin (HLM) ............................................220 logements
-
Résidence Les Petits Champs (HLM)..............................................61 logements
-
Résidence Les Coteaux (copropriété) ............................................317 logements
-
Résidence Les Arcades (copropriété) ............................................112 logements
-
Résidence Lacroix Breton (HLM) .................................................220 logements
-
Résidence Bellevue (HLM) ...........................................................104 logements
Soit un ensemble de 1.926 logements, dont 73% des logements sociaux de la
commune. A l’échelle de la commune, les quartiers Sud :
-
rassemblent donc 52% de la population totale de la ville, (dont 34% de
moins de 20 ans),
-
regroupent 80% du parc locatif social de la commune.
Par l’implantation de ses bâtiments et le manque de voies pénétrant le cœur du
quartier, ce grand ensemble HLM paraît vivre replié sur lui-même, d’autant que les
2 centres commerciaux de proximité situé au pied des barres HLM (Les Côteaux et les
Arcades) sont en déclin. Cette perception est renforcée par l’implantation des
équipements et espaces publics enclavés à l’intérieur de cet ensemble. Ainsi les 3
groupes scolaires, le gymnase et le plateau sportif paraissent peu accessibles.
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A partir de ce constat, la commune doit s’employer à :
-
affirmer et renforcer la présence de la ville au cœur de ces quartiers,
-
ouvrir les équipements actuels sur le quartier,
-
améliorer le fonctionnement des liaisons piétonnes vers les autres
équipements et les autres quartiers de la ville, notamment le centre-ville où se
trouvent l’essentiel des équipements publics et de l’activité commerciale.
Il est donc nécessaire, pour ces quartiers, d’accroître les fonctionnalités de leurs
espaces extérieurs, afin de permettre plus de rencontres et d’échanges entre les
habitants. Il apparaît clairement que c’est une nécessité urbaine et sociale, confirmée
par les préoccupations clairement manifestées par la population en terme
d’amélioration de l’environnement de proximité, de sentiment d’insécurité, et de
difficultés d’accès aux services publics.
Comme cela a été souligné, en réunion de concertation :
-
la clarification des domaines d’intervention entre les différents acteurs est
nécessaire, et elle permettra une meilleure lisibilité pour les habitants du
rôle de chacun,
-
la rétrocession des espaces publics des bailleurs à la Ville -même si elle ne
relève pas directement du CUCS-, serait un outil permettant un effet de
levier indéniable pour l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie
des habitants des quartiers Sud.
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Autres données
La structure par occupation de logement démontre que 46,9% de la population sont
propriétaires, 50,1% sont locataires.
Selon la Caisse d’allocations familiales, 1.466 foyers percevaient des allocations
logements au 31 décembre 2000.
La gestion des logements sociaux sur le territoire de la commune comptabilise 532
demandes en 2005 contre 702 demandes en 2004.
L’ancienneté de la demande est variable :
-
63,35% un an,
-
19,55% deux ans,
-
plus de deux ans 17,1%.
La provenance du demandeur représente :
-
79,32% de Longjumeau
-
Autres 20,67%.
La nationalité du demandeur est :
-
Française pour 74,06%
-
Autres : 25,94% ;
L’âge du demandeur est :
-
18 ans à 29 ans de 32,70%,
-
30 à 59 ans de 62,79%
-
60 ans et plus de 4,51% ;
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Le statut du demandeur indique :
-
Actifs 67,67%,
-
Inactifs : 24,06%,
L’origine socioprofessionnelle du demandeur précise :
-
Rmistes : 3,01%,
-
Demandeurs d’emploi : 6,58%,
-
Employés/ouvriers : 54,14%,
-
Fonctionnaires : 15,41%,
-
Autres (cadres, retraités…) : 20,49%.
Les ressources du demandeur :
-
500 € et moins : 4,14%,
-
de 500 € à 1070 € :19,74%,
-
de 1.071 € à 1.829 € : 43,05%,
-
plus de 1.829 € : 33,08%.
Les quartiers Sud sont donc peu sollicités par les demandeurs de logement. Les
locataires actuels sollicitent régulièrement un relogement hors dudit quartier afin de
“changer d’environnement”. La variable moyenne de logement qui se libère sur le
contingent communal est donc estimée à 70 logements, soit 6,83% de rotation de
logement par an, dont une rotation de 50 logements sur le quartier Sud, soit 6,82%.
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Le manque de rotation des logements amplifie la difficulté d’accès des jeunes au
logement. De plus, on ne repère que 22 “F1” sur l’ensemble des logements sociaux
de la commune, dont 6 seulement pour les quartiers Sud.
Par ailleurs, il n’y a pas d’hébergement d’urgence sur la commune. L’accès à un
premier logement ne peut se faire que par le biais du foncier privé -avec la difficulté
posée par le niveau des conditions de ressources- ou en surpeuplement ou hébergement
dans les familles.
Partenaires:
- Associations de l’aide et hébergement de Chilly-Mazarin et des environs,
- Association départementale pour l’information sur le logement en Essonne,
- Emmaüs, association pour l’insertion sociale par l’habitat,
- Bailleurs sociaux (EFIDIS, RUF, OPIEVOY, OPAC du Val de Marne, Paix progres
palace, arcade, AOTEP :LA LUTECE, SCI HABITAT).
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II- VIE SOCIALE
A. Les traits saillants du territoire
C’est un territoire assez homogène, aux contours cependant vaguement définis selon
les acteurs.
La population est diversifiée, mixte, mais présente une dynamique sociale éteinte
bien que potentiellement active.
Il présente le paradoxe d’une image négative de cité, mais d’un quartier vivable.
Il y a un fort sentiment de dévalorisation et de délaissement en raison, notamment
de l’opacité de la répartition des compétences entre la Ville et les bailleurs.
Les problèmes sociaux concentrés et associés au plan individuel (femmes seules et
garde d’enfants, parentalité déficitaire et prise en charge des enfants) ou au plan
collectif (jeunes et structures “faites” pour eux, personnes âgées “abandonnées”), mais
un équilibre social encore sauvegardé.
Cependant, dès que les besoins ou problèmes atteignent un niveau plus collectif,
le quartier se trouve dans une situation paradoxale, avec des habitants hésitant à
s’expliquer et s’engager, et un tissu associatif peu implanté, ou s’il l’est, peu à
même de proposer des actions adaptées à la réalité du terrain.
Il y a des acteurs en réseau mais peu coordonnés, alors que les demandes de
médiations entre institutions et usagers augmentent.
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Par ailleurs, comme on a pu le relever lors des tables rondes de concertation, aucun des
participants n’a souligné un manque de volonté de la municipalité, ou un manque
d’équipements et de projets. Les actions et les projets existent dans la plupart des
cas. L’urgence est d’inciter les personnes à y participer et leur redonner l’envie
de s’investir.
Un net découragement des participants est perceptible. Ces personnes attendent
beaucoup de la mairie pour relancer une dynamique. Les attentes vis-à-vis de la mairie
sont fortes pour redonner une cohérence à des actions trop dispersées. Une volonté de
travailler ensemble est ressentie. Les participants attendent de la ville qu’elle sorte
de son rôle habituel et devienne chef de file pour lancer une dynamique. Le
CUCS est l’opportunité de répondre à ces attentes.
Tout ceci reflète donc un ensemble de réalités sociales (précarité, pauvreté,
isolement, surendettement, jeunes, enfants, personnes âgées, femmes seules,
etc.) qui appelle une vision partagée, mobilisant l’ensemble des acteurs et des
partenaires dans le cadre d’un projet global de territoire.
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B. Les problématiques du territoire
L’ensemble des données réunies par le diagnostic partagé a permis d’identifier un
territoire sur lequel les principaux facteurs d’empêchement du développement
social sont les suivants :
a. Une mixité sociale improductive et inexploitée
C’est le reflet d’un clivage entre d’un côté une population diversifiée, porteuse de
richesses multiples, d’aspirations, de talents et de l’autre l’insuffisance de
reconnaissance par les institutions et acteurs politiques des valeurs et besoins de la
population. A terme, cette situation, dévalorisante, est porteuse de découragement ou
d’exaspération
et peut
entraîner
la
manifestation
des
formes
brutales
d’affirmation de soi de la part de ceux qui, dans la population s’estiment injustement
déconsidérés, les jeunes en particulier.
b. Une confusion des rôles Ville-bailleurs
C’est la traduction du brouillage des repères structurants dont la personne a besoin
pour se situer en tant que citoyen, acteur et membre d’un groupe social. Ce brouillage
participe évidemment du ressentiment éprouvé par les habitants à l’égard des
pouvoirs publics et institutions chargés de mettre en place un cadre garant des
bonnes conditions de la vie en collectivité.
L’impact d’un cadre de vie dégradé ou délaissé
est immédiat sur le climat social.
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c. Une juxtaposition des acteurs
Le fonctionnement des acteurs locaux est encore très marqué par la spécialisation des
compétences et le cloisonnement des actions. Très peu propice à la prise en compte
d’une réalité sociale complexe, ce fonctionnement est générateur de déperdition
d’énergie pour les uns (les acteurs) et de non-réponse pour les autres (les habitants).
d. Une absence de vision globale
Intervenant à partir d’approches parcellaires et insuffisamment documentées, les
acteurs développent leurs actions respectives dans un cadre trop étroit au regard
de ce qu’il conviendrait d’appréhender pour produire effectivement de
l’amélioration sociale. Ce fonctionnement peut même être contre-productif car
entraînant des frustrations quant aux résultats obtenus !
En contrepartie de ces facteurs d’empêchement, dont il est important de rappeler qu’ils
agissent dans un contexte de potentialités et de ressources inexploitées, et au regard
des apports du diagnostic partagé, plusieurs grands axes d’action peuvent être fixés.
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C. Zoom sur l’évolution de la délinquance à Longjumeau
La délinquance générale se mesure grâce à différents indicateurs statistiques. Le plus
commun est le taux de criminalité. Cet indicateur mesure la délinquance dite
“officielle”. Il prend uniquement en compte les Faits Constatés (FC), soit les dépôts de
plainte. Tout acte qui n’a pas fait l’objet d’un dépôt de plainte est donc exclu du calcul.
A la lecture de ces données, plusieurs remarques générales peuvent être émises :
-
La délinquance générale dans la circonscription de police du Commissariat de
Longjumeau a augmenté ces trois dernières années. Pour la commune de
Longjumeau, cette progression est supérieure à 12,16%.
-
La principale hausse a eu lieu en 2004.
-
La délinquance longjumelloise de l’année 2004 représente environ 1,6% de la
délinquance générale du Département de l’Essonne pour une part de la
population s’élevant à 1,6% environ.
Le taux de criminalité pour l’année 2004 s’élève à 69,5 pour faits constatés pour mille
habitants. La moyenne du département se situe autour de 70 pour mille en 2004.
Cette situation pourrait être prise comme globalement positive, car la ville de
Longjumeau présente :
-
Un bon équilibre dans les types d’habitat.
-
Un centre ville et des centres commerciaux de quartiers intergénérationnels et
fréquentés.
-
Une offre de services diversifiés.
-
Des partenaires locaux globalement motivés pour participer aux travaux du
CLSPD.
-
Un potentiel important en matière d’éducation, d’aide aux victimes, d’insertion
sociale et professionnelle.
-
Un portage politique municipal déterminé en matière de prévention de la
délinquance, d’éducation à la citoyenneté, et de lutte contre la délinquance.
-
Un CLSPD constitué au fonctionnement opérationnel et cohérent.
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Mais, il y a des risques réels de l’augmentation des dégradations et de la
délinquance, risques parfois amplifiés par rapport à la réalité, mais nettement
traduits dans les propos des habitants des quartiers Sud par l’expression :
-
d’un sentiment d’insécurité lié à la perception comme un secteur mal entretenu
et mal éclairé,
-
d’un sentiment de manque d’éducation, de respect de l’environnement et des
règles de bon voisinage,
-
d’une concentration ressentie des faits de délinquance, liés à certains groupes de
jeunes, et à l’impression d’absence d’intervention des forces de l’ordre.
-
de la perception de conflits de voisinage concernant souvent les mêmes
familles, de dégradations du bâti et des ascenseurs, de tapage, récurrents et
perturbant la vie sociale du quartier.
-
de locataires “résignés” qui font rarement une démarche de “porter plainte”
relative aux dégradations. Seulement une plainte par mois est effectuée par le
bailleur, via les gardiens !
-
d’une exaspération par rapport aux véhicules en épave, aux incendies de
containers ,aux vols dans les sous-sols, ainsi que par rapport aux squats dans les
caves ou les halls d’immeubles.
-
d’un sentiment de dégradation générale des espaces publics dans les quartiers
Sud au niveau de l’habitat social ou des espaces détournés de leurs fonctions
initiales (espaces verts, parkings,) ou mal entretenus (détritus), créant ainsi des
sites insécurisés.
-
de sentiments de malaise et d’impuissance face à des zones de regroupements
stratégiques (consommation d’alcool et trafics illicites) et de marquage de
territoires. La rivalité entre communautés est ressentie et reliée par amalgame
aux
appartenances
ethniques,
religieuses
et
mafieuses.
Les
tags
communautaristes très présents et les rixes sporadiques renforcent ces
sentiments.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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Au-delà de l’expression de ces sentiments et de cette perception parfois amplifiée par
rapport à la réalité, on ne peut pas se cacher néanmoins des faits incontestables.
En 2006, sur les seuls mois d’octobre et novembre, on a pu noter un accroissement
exponentiel des incendies de voitures : 51 contre 11 sur l’année 2005.
D’une façon plus générale, on ne peut que relever :
-
Une augmentation de la délinquance de voie publique,
-
Des faits de plus en plus violents,
-
Des trafics de plus en plus fréquents de stupéfiants,
-
Une économie parallèle organisée,
-
Des dégradations volontaires importantes des patrimoines publics et privés,
-
Des zones présentant des risques d’insécurité,
-
Des quartiers enclavés et cumulant des difficultés,
-
L’émergence de rivalités entre bandes avec des origines communautaires,
-
Des rixes sporadiques avec des groupes d’autres villes.
Donc, si la Ville de Longjumeau, selon l’ensemble des matériaux analysés lors de l’étude du
CLSPD est une ville où il y a globalement un climat de sécurité et si elle bénéficie de
nombreux atouts (diversité du logement et de la population, activité économique, offre de
services importants, partenaires mobilisés…), elle doit avoir la préoccupation d’anticiper le
développement d’un certain nombre de phénomènes de violence et de délinquance propres
aux Quartiers Sud. Le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance doit
refléter sa forte volonté politique.
Sa motivation à porter un projet de prévention et de sécurité, repose sur la volonté d’être au
plus près des concitoyens, des difficultés rencontrées, particulièrement pour les victimes.
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L’association Alliance Prévention relate que 84% des jeunes suivis dans le domaine de
l’éducation spécialisée sont issus des quartiers Sud. Les suivis concernent l’emploi, la
scolarité, la justice, l’hébergement, l’administratif, la famille, la psychologie. En général, les
jeunes cumulent plusieurs problèmes en même temps.
Il y a aujourd’hui un véritable déséquilibre entre les moyens et leurs modes
organisationnels, et la réalité de la situation. De même, certaines conceptions devront
évoluer fortement.
La conception du projet doit reposer sur une coproduction de prévention et de sécurité
par un dispositif de prévention, de dissuasion et de sécurité.
Il est ressorti de cette étude que les premiers axes à travailler sont donc :
-
La mise en œuvre d’une action partenariale et adaptée aux territoires,
-
Une organisation municipale structurée de façon adaptée,
-
Le traitement et la prévention des actes de délinquance,
-
L’amélioration et le respect du cadre de vie,
-
La participation citoyenne des habitants dans la gestion des risques,
-
La “gestion urbaine de proximité”,
-
Le développement d’une politique de santé publique mieux ciblée dans :
• La prévention et le traitement des conduites addictives
• L’accompagnement psychologique
-
L’aide à la parentalité
Partenaires :
Les bailleurs, la CAF, la mission locale, le médiateur, Alliance Prévention, APASO, la Clé,
la MDS, PJJ, établissements scolaires, PN et PM, centre social, associations sportives
et culturelles, les membres du CLSPD d’une façon générale.
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III- La réussite éducative
A. Les statistiques
La ville de LONGJUMEAU comporte :
-
une population scolaire importante de 4.667 enfants et jeunes de 3 ans à
18/20ans, regroupée sur 6 écoles élémentaires et 6 maternelles, un collège et
deux lycées.
-
1.178 élèves sur les quartiers Sud, soit 25% de la population scolarisée de
3 ans à 16 ans, sont inscrits dans les établissements relevant du Réseau
d’Education Prioritaire (REP).
A la rentrée scolaire 2004, le Collège comptait 50,85 % d’élèves entrant dans la
catégorie des “défavorisés” au regard des critères fixés par l’INSEE et 23,95%
d’élèves bénéficiaires d’une bourse.
Les évaluations nationales de septembre 2003 ont montré que 61% des élèves de CE2
scolarisés en REP à Longjumeau maîtrisaient les fondamentaux de français (pour un
score départemental moyen en REP/ZEP de 53,9%) et que 61% d’entre eux
maîtrisaient les fondamentaux de mathématiques (pour un score départemental moyen
en REP/ZEP de 57,44%).
Ces mêmes évaluations ont montré que 61,5% des élèves scolarisés en 6ème au Collège de
Longjumeau maîtrisaient les fondamentaux de français (pour un score départemental moyen
de 65,8%) et que 54,3% d’entre eux maîtrisaient les fondamentaux de mathématiques (pour
un score départemental moyen de 62,4%). A la rentrée 2004, ces scores étaient de 60% en
ème
français et 56,8% en mathématiques. En 2003-2004, 50,4% des élèves de 3
du Collège
de Longjumeau, 28,98% des élèves de CM2 scolarisés en REP, 19,75% des élèves de
CE2 scolarisés en REP et 10,6% des élèves de CP scolarisés en REP avaient un an ou
plus de retard. En 2002-2003, 23,18% d’élèves du 1er degré scolarisés en REP ont fait
l’objet d’une réponse d’aide et de soutien par le RASED.
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B. Le bilan des actions en cours et les perspectives
L’examen du diagnostic sur le territoire concerné par le projet de “Réussite éducative”
et le bilan du Contrat Temps Libre avaient permis de relever un certain nombre de
points forts et de points faibles dans le dispositif éducatif pris au sens large, c’est-àdire intégrant les temps scolaire, péri-scolaire et extra-scolaire.
Concernant les points forts, on peut constater que le sont toujours :
-
l’accueil périscolaire privilégié des enfants de 3 à 12 ans en CLSH, soir et
matin, les activités sportives assez développées auprès des enfants par des
stages spécifiques et dans le domaine de la compétition ;
-
les
équipements
d’animation en
nombre :
bibliothèque,
ludothèque,
conservatoire, piscine, gymnases, maisons de quartier, terrain d’évolution,
salles associatives, relevant d’une ville de plus de 20.000 habitants ;
-
des services municipaux identifiés pour les actions en direction des enfants et
des jeunes : enfance, jeunesse et vie de quartier, sport, culture et vie associative,
éducation, médiation et prévention ;
-
l’existence d’un conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance
permettant de rassembler tous les acteurs du territoire de la commune relevant
de ces deux missions ;
-
un réseau de partenaires institutionnels et locaux ;
-
une volonté d’élaboration d’un projet éducatif cohérent et de mise en œuvre sur
l’ensemble du territoire concernant la mission éducative, culturelle, sportive et
de loisirs ;
-
un théâtre de 950 places et un auditorium de 350 places, à vocation nationale
avec une programmation culturelle de qualité ;
-
des manifestations culturelles importantes : carnaval, fête de la musique,
journées du patrimoine, festival du Québec …etc ;
-
des interventions culturelles et sportives en milieu scolaire assez développées.
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Alors que demeurent toujours comme points faibles particulièrement marquants :
Le partenariat extérieur semble avoir besoin d’être renforcé pour aborder les questions
plus larges des dégradations, de la déscolarisation, du suivi des enfants et des jeunes en
grandes difficultés et de la relation avec les parents.
-
le peu d’implication des parents dans la mise en place des projets et la
difficulté à les mobiliser d’une façon générale ;
-
la dissonance dans la continuité entre les âges par l’ensemble des acteurs
éducatifs qui ne permet pas de contribuer aux objectifs éducatifs communs ;
-
les difficultés à accueillir des jeunes en marge, l’espace jeunes se révélant être
dans un positionnement d’accueil tout public ;
-
l’information des familles, celle des jeunes étant désormais assurée par le point
information jeunesse (PIJ) ;
-
l’absence de mixité sociale dans les différents lieux d’animation, puisque
seuls 15% des pratiquants de l’école municipale de natation, où 10 élèves de
l’école des sports habitent les quartiers Sud ;
-
des difficultés d’implication des associations dans les actions éducatives ;
-
une démission éducative des parents dans le suivi des actions entrepris
envers leurs enfants ou jeunes.
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Mais il faut souligner qu’ont été réglés depuis le bilan du Contrat Temps Libre tous
les points suivants grâce à la nouvelle politique mise en place en direction de
l’enfance et de la jeunesse :
-
des horaires d’accueil du soir en CLSH et périscolaire insuffisants pour les
familles : souhait d’une prolongation jusqu’à 19h. EFFECTUE
-
le temps de la restauration insuffisamment pris en compte en terme de loisirs
et temps de détente pour les enfants. EN COURS
-
l’absence d’activités sportives en direction des adolescents durant les
vacances scolaires. EFFECTUE
-
l’absence de maison de jeunes ciblée autour de l’information, la musique, la
danse, les pratiques culturelles urbaines, l’orientation. OUVERTURE DE
L’ESPACE JEUNES
-
la carence et le manque de coordination entre les partenaires et les différents
acteurs. RECRUTEMENT D’UNE COORDINATRICE
-
l’absence de cohérence et de concertation dans l’action éducative sur la
commune aussi bien culturelle, sportive que de loisirs . EN COURS
-
des actions peu développées en direction des préadolescents et adolescents dans
le domaine sportive, culturel et de loisirs. EN COURS
-
une demande d’activités et d’actions à la fois plus large et plus en adéquation
avec les centres d’intérêt des jeunes. EN COURS
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Il ressort que l’action en direction de la jeunesse doit continuer à être renforcée comme
elle l’est depuis 2004 et à se décliner autour des axes suivants :
-
Développer l’information et la coordination des actions jeunesse.
-
Créer, diversifier, développer et améliorer l’offre éducative existante.
-
Structurer l’action sur le territoire communal.
-
Responsabiliser les jeunes et impliquer les parents dans le temps libre.
-
Ecouter et soutenir les initiatives des jeunes.
Les objectifs éducatifs et pédagogiques doivent donc permettre, comme ils
commencent à l’être, que :
-
Toute action en direction du jeune implique pour celui-ci une notion
d’apprentissage :
-
•
apprentissage fonctionnel (son développement)
•
apprentissage relationnel (communication)
•
apprentissage éducatif (connaissance)
•
apprentissage spatial (environnement quotidien)
Les actions dans le cadre des axes définis précédemment s’ordonnent autour
des principes pédagogiques suivants :
•
respect de soi et des autres
•
reconnaissance personnelle
•
ouverture de la culture
•
prise en charge du vécu du jeune
•
insertion sociale
Mais pour traiter tous ces points, il paraît important que les partenariats extérieurs
soient renforcés pour aborder ces questions des enfants et des jeunes en grandes
difficultés et de la relation avec les parents.
Les partenaires :
Directeurs d’écoles et chefs d’établissements, PMI, Médecin scolaire, RASED, parents
d’élèves, associations sportives et culturelles, polices nationale et municipale, centre
social
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IV- EMPLOI ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
A. Emploi
-
En 2005, 6.825 visiteurs ont fréquenté la Maison de l’Emploi qui regroupe le
service emploi municipal, l’antenne de la mission locale, et les partenaires
économiques et sociaux.
-
702 demandeurs d’emploi sont inscrits à l’ANPE, 580 sont suivis par la Maison de
l’Emploi.
-
La répartition des personnes suivies par niveau d’étude représente :
Niveau 1 à 4 (BAC et plus) 18%,
Niveau 5 (CAP /BEP) 33%,
Niveau 5bis et 6 (< au CAP) 34%.
-
65% des femmes utilisent le service contre 35% des hommes.
-
Les inscrits ANPE représente 49% pour 51% non inscrits.
-
344 contrats de travail ont été signés. Les personnes reçues sont à 34 % des
habitants des quartiers Sud et, en terme de formation, 50% des bénéficiaires.
-
Au niveau des jeunes de Longjumeau, la mission locale a recensé en 2005, 407
jeunes en contact (dont 103 au niveau V et 105 aux niveaux V bis et VI).
-
43 ont trouvé un emploi, 13 un contrat aidé, 157 restent demandeurs d’emploi, 23
en formation, 171 autres (déménagement, scolarité, service national).
-
L’antenne de la mission locale n’a pas fonctionné en 2005.
-
La majorité des jeunes provient des quartiers Sud.
Il s’agit donc de favoriser le retour à l’emploi des publics les plus fragilisés et
de lutter contre les processus d’exclusion : chômeurs longue durée, femmes,
salariés faiblement qualifiés.
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La ville de Longjumeau a fait le choix de développer sa politique en faveur de
l’emploi en professionnalisant l’équipe et en diversifiant les outils de la Maison de
l’Emploi et son action intervient en complémentarité des services de l’ANPE avec
laquelle elle a passé une convention.
L’aide complémentaire CUCS, demandée par la ville permettrait d’accroître
l’efficacité de son action auprès des publics en difficulté ou en cumul de difficultés
par des moyens supplémentaires et d’assurer la continuité de l’action mise en place en
2004 et développée en 2005.
En effet, le CUCS permettrait de diversifier les prestations proposées dans le cadre des
ateliers de recherche d’emploi et d’apporter des réponses adaptées aux différentes
problématiques rencontrées par le public dans son parcours d’insertion professionnelle.
Très concrètement, la ville de Longjumeau pourrait renforcer les actions en cours à la
Maison de l’Emploi, en l’ouvrant à de nouveaux publics, encore plus en difficultés.
Dans le cadre de l’insertion par l’économique, le volet Emploi du CUCS pourrait
s’adresser en priorité aux personnes les moins qualifiées et viser à la
professionnalisation en vue des emplois familiaux.
Ces personnes bénéficieraient :
-
d’un lieu ressource pour la recherche d’emploi,
-
d’un accueil collectif et un suivi individualisé,
-
d’un espace de proximité et de relais avec les différents partenaires
économiques et sociaux,
-
d’actions favorisant leur insertion professionnelle.
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Les ateliers thématiques, conseils en image, gestion du stress, CV-Vidéo, apportant
une innovation et une complémentarité aux ateliers de techniques de recherche
d’emploi pour celles pouvant viser des emplois plus qualifiés.
Ils abordent les problématiques de représentation de l’entreprise, de l’image de soi et
permettent de renforcer la confiance en soi nécessaire à la dynamique de retour à
l’emploi.
Au regard des chiffres encourageants et du bilan d’activité de la Maison de l’Emploi,
(activité croissante), il apparaît que les actions à entreprendre doivent donc être
beaucoup plus ciblées et approcher au plus près les besoins spécifiques de chaque
demandeur.
Faciliter l’accès à un emploi, au-delà des outils et des méthodes traditionnels, va
impliquer de se rapprocher:
-
des familles et de connaître les situations sociales,
-
des demandeurs d’emploi afin d’appréhender leur situation psychologique et
la réalité de leur vie sociale,
Ainsi pour les jeunes en rupture avec les institutions et les structures, il faut
prévoir des relais adaptés qui les amèneront à la mission locale.
Il ne faut pas négliger un autre paramètre pour ces jeunes en difficultés à savoir
la quasi impossibilité d’accéder à un logement. Or un cadre de vie décent et des
moyens de resocialisation sont impératifs pour leur permettre de s’inscrire à
nouveau dans un processus de reconstruction.
Combattre les freins à l’emploi, c’est s’adapter à chaque situation individuelle, en
procurant les diagnostics et les appuis nécessaires, aussi bien en aide psychologique,
qu’en orientation, formation, ou méthodologie de recherche. Mais cette dernière étape,
ne pourra déboucher sur un succès, que si les premières ont été remplies.
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B. Revenu Minimum d’insertion (RMi)
Selon la Caisse d’Allocations Familiales de l’Essonne, 246 foyers longjumellois
étaient allocataires du RMI, et 662 allocataires étaient en-dessous du seuil des bas
revenus (734,99€), 47 allocataires de l’API et 131 bénéficiaires de l’AAH en 2004.
En 2005, 114 personnes bénéficiaires du RMI ont été recensées au CCAS, et 165
personnes sont suivies par la Maison départementale des Solidarités par 6 assistantes
sociales, soit un potentiel de 279 Rmistes.
Pour ce qui concerne les 114 bénéficiaires suivis par le CCAS :
-
31 sont sortis du dispositif,
-
83 bénéficiaires sont suivis,
-
17 demandes sont en cours.
-
10 personnes sont suivies par le conseiller d’orientation.
En terme de tranches d’âges :
-
4 ont moins de 25 ans,
-
27 de 25 à 30 ans,
-
57 de 30 à 50 ans,
-
23 de 50 à 65 ans,
-
3 de plus de 65 ans.
Sur les 114 bénéficiaires du RMI :
-
58 célibataires,
-
10 familles monoparentales,
-
28 en couple, dont 18 avec enfant,
-
20 divorcés ou veufs, dont 7 avec enfant.
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En terme d’hébergement :
-
27 sont locataires,
-
61 sont hébergés,
-
13 sont des gens du voyage,
-
5 SDF.
88 de nationalité française et 26 de nationalité étrangère.
En terme de formation :
-
niveau BAC et plus : 39 bénéficiaires,
-
niveau CAP/BEP : 22 bénéficiaires,
-
niveau 3ème et < à la 3ème : 53 bénéficiaires.
L’ancienneté dans le dispositif est la suivante :
-
inférieure à 3 mois : 7,
-
de 3 mois à 1an : 30,
-
1an à 3ans : 54,
-
3ans à 5ans :13,
-
5 ans et plus : 5.
La maison des solidarités (Conseil général) souligne une augmentation de 22% entre
2003 et 2004.
Les motifs d’entrée dans le dispositif sont divers: absence de droits Assedic, travaux
précaires, âge avancé, absence de diplômes, problèmes de santé physiques et
psychologiques, changement de situation familiale ou professionnelle (séparation,
mutation ..)
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Les problèmes identifiés dans la gestion du RMI relèvent de nombreuses situations de
plus en plus précaires, des bénéficiaires relevant de plus en plus de soutien
psychologique, une absence croissante de formation ou diplôme, de plus en plus de
jeunes, de gens du voyage et de SDF, et l’absence de logements d’urgence.
Sur les quartiers Sud, 7,9% de la population bénéficient du RMi pour 6,6% de la
population de Longjumeau.
C. Développement économique
537 entreprises sont réparties sur le territoire dont :
-
42 entreprises industrielles,
-
25 professions libérales,
-
193 commerces,
-
111 entreprises de service,
-
59 constructions aménagement de la maison,
-
107 professions de santé. Les emplois sont concentrés sur la zone industrielle.
D’un point de vue économique, l’offre de commerces de proximité est satisfaisante sur
les quartiers Sud, dans les deux centres commerciaux, les Arcades et les Côteaux, où
s’approvisionnent les habitants du quartier.
Pour les Arcades, la majorité des espaces sont pourvus comparativement aux locaux
vides. Les magasins sont tournés pour partie face à l’avenue à l’exception du magasin
d’alimentation. De par sa configuration, ce centre ne s’ouvre pas sur le reste des
quartiers Sud, mais sur la rue François Mitterrand. Il compte 12 commerces de détail
(banque, boucherie, boulangerie, laverie, tabac-presse, location vidéo, café, boutique
cadeaux, pizza à emporter, magasin de musique, téléphonie) une pharmacie et une
supérette.
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La situation des magasins ne permet pas d’avoir une visibilité permettant de connaître
l’activité des commerces. L’offre de parking est importante, mais peu de places
disponibles pour la clientèle de passage. Des actes de délinquances sont effectifs sur
ces commerces : vols, squats de jeunes. Le centre commercial offre indiscutablement
des atouts : une vie commerciale active, des passages de clients, une offre de service
correspondant aux commerces de proximité.
Le centre commercial des Côteaux est situé à l’extrémité Sud des Quartiers Sud et
compte 4 commerces de détails (boulangerie, coiffeur, tabac-presse, téléphonie), une
pharmacie et une supérette. Il est véritablement de proximité et est bien situé
géographiquement. Il y a une bonne fréquentation intergénérationnelle de cet espace.
Un agent de sécurité régule les faits délictueux relevant de ce centre.
Les quartiers Sud regroupent peu d’activités libérales. Celles présentes concernent
exclusivement le secteur de la santé avec 2 dentistes, 2 kinés, 1 infirmier.
D’une façon générale, la municipalité considère qu’elle doit manifester de manière
plus affirmée son accompagnement à destination des commerçants. C’est la condition
impérative pour favoriser le développement des commerces de proximité. Elle doit
pouvoir répondre à des demandes précises et proposer des solutions pratiques sur des
sujets aussi concrets que l’élaboration de dossiers de demandes d’aides ou de
réalisation de projets avec les organismes paritaires. Un renforcement de l’interface
paraît nécessaire.
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39
Mais au-delà de ce soutien au commerce local, une réflexion de fond doit être engagée
sur ce qui reste encore la meilleure arme contre le chômage, à savoir la création
d’emplois.
Indépendamment du CUCS, la ville ou la communauté d’agglomération en devenir,
devra mettre en œuvre un véritable service économique chargé de dynamiser ,
maintenir et accompagner les commerces de proximité et valoriser les entreprises
existantes.
Dans cette phase de diagnostic et de concertation, un besoin précis s’est fait
sentir en direction des associations, soit en vue de leur création, soit en vue de
leur professionnalisation. La création d’emplois peut passer par le tissu
associatif permettant ainsi d’atteindre un double objectif !
Partenaires :
Maison de l’emploi, association d’alphabétisation, association Hercule (insertion
sociale et professionnelle durable , ANPE, APASO, DRTEFP, Fonds social Européen,
Vitacité la mission locale, Hercule insertion, Lancement association intermédiaire, SA
Janus intérim partenaire, Hexajob.
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V- SANTÉ ET PRÉVENTION
En ce qui concerne la répartition des médecins sur le territoire de la ville, il est
constaté par l’étude réalisée par l’association RIR-IDF, que les médecins sont plus
âgés que la moyenne et qu’il s’agit d’une population vieillissante (âge moyen 50,6
ans, 55% ont plus de 50 ans et 31% plus de 55 ans).
De plus, un déséquilibre existe dans le renouvellement des professionnels libéraux : il
y a eu 40 départs pour 30 installations en 2000, avec une densité insuffisante
d’infirmiers, de masseurs-kinésithérapeutes et d’orthophonistes, une population
paramédicale qui ne se renouvelle pas, et une isolation des professionnels en terme
d’offre de soins.
Cependant, il existe des points forts dont un environnement sanitaire développé :
2 structures de soins hospitaliers situées en proximité des quartiers Sud, 1 PMI, 1
Maison médicale de garde, de nombreux réseaux médicaux, une densité médicale
libérale supérieure à la moyenne (32 pour 10000H contre 20,6 en Ile de France) en
particulier des spécialistes ( 22 contre 10,9 en Ile de France).
Mais il existe une absence véritable de coordination de prévention sur la santé.
Les actions sont éparses et limitées et peu mises en réseau. Par ailleurs, le partage
d’informations entre professionnels semble être une donnée relativement bloquante
pour un travail en réseau.
La question du suivi des toxicomanes et l’accompagnement psychologique des
jeunes restent posés en l’absence de véritables relais. En effet, les travailleurs
sociaux confrontés à ces jeunes, et démunis face à cette situation, les orientent vers le
secteur psychiatrique ; leur action est très limitée en regard de l’insuffisance des
moyens en personnel.
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41
Le centre médico-psychologique de Longjumeau regroupant 5 villes (Longjumeau,
Champlan, Epinay-sur-Orge, Ballainvilliers, Saulx-les-Chartreux) estime que, sur
environ 400 enfants et adolescents suivis sur la ville de Longjumeau, 1/3 des
consultations concernent la ville avec une majorité de filles. La liste d’attente est de
40 enfants et adolescents connus.
Le CPM précise que les moyens sont insuffisants pour couvrir l’ensemble des
demandes. Il y a donc une non prise en charge de cas lourds, d’où une dégradation
de la situation des familles. A cette situation de prise en compte partielle des besoins
en soutien psychologique, vient s’ajouter une pénurie dans les actions de prévention,
plus particulièrement à destination des publics toxicomanes ou susceptibles de le
devenir. D’une façon générale, la prévention des conduites addictives et
l’éducation de la santé restent à fortement développer auprès des adolescents et
des jeunes de LONGJUMEAU.
Enfin, il faut rajouter un problème récent, conséquence de l’arrêt par le Conseil
Général des vaccinations au centre de Longjumeau, pénalisant ainsi les populations les
plus défavorisées et les moins mobiles, et les contraignant soit à se déplacer soit à
renoncer à un acte médical essentiel.
Partenaires :
Le comité d’hygiène et de santé Bucco-dentaire de l’Essonne, l’association vie libre,
l’association Essonne accueil, La fédération nationale des accidentés du travail et
handicapés, Paralysés de France, parents d’enfants inadaptés de la vallée d e
Chevreuse, association de sourds de l’Essonne, l’association d’entraide des polios et
handicapés, la maison médicale de garde (association des médecins du Val de
l’Yvette), le CMP (fonction curative en faveur de personnes adultes et des jeunes
longjumellois de la commune) et PMI, le Service social de la CPAM . L’association
“alliance prévention”, association de soins à domicile, le réseau kinésithérapie
bronchiolite Essonne.
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- Partie II Les objectifs et les axes
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PRÉAMBULE : LES GRANDS AXES DE DEVELOPPEMENT
Compte tenu des problématiques révélées par le diagnostic, le territoire des quartiers
SUD pourrait être entravé durablement dans son développement, voire exposé à des
déséquilibres préjudiciables, si une politique volontaire et dynamique de cohésion
sociale n’était rapidement menée.
Le dossier de la Ville de Longjumeau est en cela exemplaire qu’il va permettre
à la Municipalité et à la puissance publique d’intervenir avant que ces quartiers
ne basculent dans une situation de crise pouvant entraîner l’émergence de
ghettos et l’abandon des valeurs civiques et citoyennes.
Plus que de traiter de quartiers en crise, ce CUCS doit permettre de se situer dans une
démarche de prévention active et de “soins intensifs ciblés”, afin de donner aux
quartiers SUD de LONGJUMEAU une exemplarité dans la démarche, et ainsi
démontrer que la crise urbaine des banlieues n’est pas inéluctable.
Pour cela, il faut “caler” la démarche autour de principes méthodologiques clairs,
avant d’aborder les différents programmes d’actions thématiques :
1. Renouveler l’implication et la participation des habitants aux projets qui
concernent leur vie quotidienne.
Il s’agit ici de restaurer la capacité des personnes et des groupes à faire valoir des
aspirations, des propositions mais aussi une lecture critique de leur réalité et à
participer effectivement à la définition des projets d’action ; moyennant quoi il est
permis de penser que se recréeront les sentiments de valeur, d’identité, d’image et
d’appartenance.
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2.
Clarifier les responsabilités et les prérogatives des principaux acteurs du
développement social urbain (ville et bailleurs), associations, institutions.
Il s’agit ici de faire valoir la responsabilité et la compétence des acteurs en charge
du “savoir-faire social” dans la définition d’une organisation sociale favorable à
l’épanouissement des projets individuels et collectifs. A contrario, l’abandon de
l’initiative de l’organisation sociale aux habitants sans que leur soient reconnus
parallèlement les moyens de la construction participative de projets pourrait être
perturbatrice, et l’application de solutions décidées unilatéralement sans grand effet
si ce n’est un peu plus de résignation et de doute.
3. Définir un projet social global de territoire apte à mutualiser les
compétences et les technicités des différents acteurs et assurer la cohérence
et l’efficacité de leurs actions.
Il s’agit ici d’un projet de quartier, élaboré sur la base du constat partagé et
d’objectifs d’amélioration concertés. Ce projet doit donc permettre de mutualiser
les compétences des différents acteurs selon une coordination bien comprise des
moyens disponibles ou mobilisables.
4. Animer une production et une actualisation des connaissances sociales
aptes à approcher au mieux les besoins sociaux.
Il s’agit ici de la nécessité, pour tout acteur, politique, institutionnel, professionnel,
associatif de disposer d’une connaissance approfondie des réalités sociales ; cette
connaissance, actualisée, doit en effet permettre de dépasser les visions à courte
vue, les réponses dans l’urgence ou dans l’immédiateté des problèmes. Elle doit
permettre aussi l’instauration d’une culture partagée de l’échange d’information et
d’analyse pour la pertinence de l’action à venir.
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I- Axe Habitat et Cadre de vie
Rappel du diagnostic :
- Améliorer le fonctionnement des liaisons piétonnes,
- Ouvrir les équipements sur ces quartiers,
- Affirmer et renforcer la présence de la ville au cœur des quartiers SUD,
- Combattre les sentiments d’abandon, d’insécurité, et de dégradation ressentis par
les habitants des quartiers SUD,
- Permettre des rencontres et des échanges entre les habitants,
- Clarifier les relations entre la Ville et les bailleurs,
- Favoriser l’accès à un premier logement pour les jeunes salariés.
Ces éléments peuvent être regroupés en trois catégories :
1. Aménagement et cadre de vie
2. Vie sociale et lien social
3. Relations contractuelles aves les bailleurs et accessibilité des logements aux
jeunes adultes.
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A. Aménagement et cadre de vie
En complément du projet présenté au FDSU qui prévoit :
-
le désenclavement du quartier en renforçant les liaisons piétonnes avec le
centre-ville, l’hôpital, le collège Pasteur,
-
le réaménagement des espaces pour les jeunes, comme le “Damier”, ou la
rénovation imminente du plateau d’évolution,
-
la requalification et la mise en valeur de l’espace public à l’intérieur des
quartiers SUD, plus précisément au niveau de la rue et de l’impasse Maryse
Bastié, afin de leur donner une continuité,
La municipalité de Longjumeau entend poursuivre par le CUCS la remise en
valeur des espaces publics afin de redonner aux habitants des sentiments
d’appartenance à la ville, de sécurité, de prise en compte de leurs
préoccupations pratiques et quotidiennes.
Les actions à engager sont :
FP1.* Améliorer le traitement des voies irriguant les quartiers SUD
FP2. Renforcer l’éclairage sur les voies et cheminements
FP3. Résidentialisation des logements sociaux
FP4. Traitement des épaves et voitures-ventouse
* Référence de la Fiche-Projet
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Il s’agit d’avoir une action complète sur la physionomie du quartier en faisant
intervenir simultanément les services municipaux et les bailleurs.
Ainsi :
• en clarifiant et redistribuant l’usage du territoire pour le rendre plus
convivial, ce qui implique l’acceptation par les bailleurs du passage en espaces
publics des espaces privés de cheminement,
• en favorisant le désenclavement des quartiers SUD par la création d’un
maillage desservant les immeubles, et en améliorant la signalétique,
• en réhabilitant l’image du quartier par l’amélioration de l’environnement,
et en intervenant avec une plus grande réactivité sur les épaves et les dépôts
sauvages,
• en sécurisant les déplacements piétons en renforçant l’éclairage public, y
compris sur les emprises à acquérir,
la municipalité enverra un signal fort aux habitants en intervenant sur la dimension la
plus visuelle de la cohésion sociale - le cadre de vie -, permettant ainsi un plus grand
épanouissement des personnes et par voie de conséquence, l’instauration
d’un
meilleur climat social.
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B. Vie sociale et lien social
En complément des actions engagées par le Centre Social, il est souhaitable que des
projets complémentaires, liant l’habitat et le cadre de vie à la vie sociale soient menés
dans ces quartiers, afin de faire face à l’isolement ou même à l’isolationnisme.
FP5. Développement social et gestion de proximité avec les bailleurs
FP6. Réhabilitation d’un logement en local associatif
FP7. Remédier aux dégradations
Il s’agit d’amener les habitants de ces quartiers à s’impliquer pour prendre en charge
une partie du changement de l’image négative qu’ils en ont. Ceci implique d’engager
une démarche voisine de celle contenue dans la mise en place d’une Charte de Gestion
Urbaine de Proximité, en prévoyant une phase de concertation avec les habitants, une
phase de négociation avec les bailleurs et une contractualisation entre la ville, les
habitants (organisés si possible en associations) et les bailleurs. Cette charte traiterait
aussi bien des problèmes de relations et de médiation, que des sujets relatifs à la lutte
contre les dégradations ou à l’embellissement du cadre de vie.
Pour favoriser une propreté et un esthétisme extérieur et intérieur, des projets éducatifs
seraient développés dans ces quartiers par des équipes mixtes “Ville-Bailleurs” en
introduisant une dimension artistique. Plus orientée vers les familles, afin de réunir
parents et enfants, l’implantation de jardins pédagogiques sur des parcelles appartenant
aux bailleurs permettrait de diffuser des valeurs éducatives et écologiques, tout en
resserrant les liens entre familles et bailleurs via les gardiens.
Enfin, pour permettre à ces liens naissant de se développer et de se pérenniser, la mise
à disposition d’un local associatif permettrait aux associations ou aux groupes
informels qui se constitueraient d’avoir un lieu de rencontre et d’échanges. Cette mise
à disposition de locaux par les bailleurs permettrait que les projets s’inscrivent dans la
durée.
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C. Relations contractuelles avec les bailleurs
FP8. Accessibilité au logement pour les jeunes adultes
Au-delà d’une nécessaire contractualisation, formalisée aussi bien dans le CUCS, que
dans une “quasi” Charte de Gestion Urbaine de Proximité, un autre volet social doit
être abordé : l’accessibilité des logements aux jeunes adultes.
L’accès au logement est très difficile pour le public “jeunes” tant pour des raisons de
rareté de l’offre (6 F1 dans ces quartiers !) que pour des raisons de garantie financière.
Pour améliorer l’accès à l’autonomie et à l’emploi, et favoriser l’accès au logement
autonome pour le jeune adulte, l’établissement d’une convention Ville-BailleursMission locale permettrait d’établir une réserve de logements dans le cadre du
patrimoine communal.
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LA PRIORITE
Toute politique sur les quartiers SUD qui ne prendrait pas en
compte l’aspiration des habitants à une amélioration de leur cadre
de vie serait vouée à l’échec.
Un travail doit donc être mené dans le cadre d’un partenariat étroit avec
les bailleurs, afin de favoriser le développement social dans ces
quartiers. Il passe par la contractualisation entre la ville, les habitants
(organisés si possible en associations), et les bailleurs de cette
démarche et de ces projets.
La signature d’une charte de gestion urbaine de proximité pourrait
constituer l’objectif essentiel de ce premier axe du CUCS et ainsi
favoriser le renforcement des liens avec les bailleurs.
Dans ce cadre, l’éclairage public ou l’entretien des espaces au
travers la lutte contre les dégradations constituent les premières
mesures à mettre en œuvre. Il s’agit de répondre à une attente forte de
la population et ainsi diminuer le sentiment d’insécurité. Ces sujets
concrets,
qui
engagent
administrativement
les
complexes
bailleurs,
et
sont
nécessiteront
juridiquement
et
la
de
signature
conventions multiples.
Inscrire ces projets essentiels pour le bien-être au quotidien, dans
le cadre du CUCS, c’est traduire une volonté forte et c’est leur
donner une chance de voir rapidement le jour.
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II- Axe Emploi et Economie
Rappel du diagnostic :
- Agir auprès des publics en cumul de difficultés,
- Lutter contre des processus d’exclusion de plus en plus marqués,
- Se situer en amont de la recherche d’emploi pour permettre aux personnes de
s’inscrire à nouveau dans un processus de reconstruction et de socialisation,
- Favoriser le retour à l’emploi des publics les plus fragilisés, en proposant des relais
adaptés,
- Favoriser la création d’emplois plus particulièrement au sein du monde associatif,
- Renforcer le soutien et les moyens aux commerces de proximité.
Ces éléments peuvent être regroupés en 2 catégories :
- Aide aux publics les plus en difficulté,
- Aide au portage de projets.
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A. Aide aux publics les plus en difficulté
La priorité doit être donnée à l’accompagnement des personnes les plus en
difficulté. En effet, un certain nombre de structures et d’actions permettent de traiter
les cas les plus “standard”, mais il ressort du diagnostic, que de nombreuses personnes
(jeunes, femmes, chômeurs longue durée) sont coupées ou se coupent des dispositifs
qui leurs sont destinés. Les projets retenus dans le volet emploi du CUCS doivent
donc permettre de capter ces nouveaux publics et de leur proposer des solutions
adaptées et personnalisées.
FP9. Les ateliers de recherche d’emploi
FP10. Pré-professionnalisation des emplois familiaux
FP11. Mise en place de micro-crédits: aide au permis de conduire
En créant un espace collectif et une dynamique de groupe autour de l’apprentissage
des conditions et des techniques de recherche d’emploi, ce projet entend d’abord
renforcer l’autonomie et la professionnalisation de la démarche de ces publics. A
l’issue des ateliers et stages, ils doivent être en mesure de s’approprier les techniques
de recherche d’emploi, d’avoir acquis une certaine autonomie, de mieux connaître le
marché du travail, et être à même d’assurer leur propre communication.
Concernant les jeunes âgés de 16 à 25 ans, l’antenne de conseils en orientation, en
complément de la mission locale, aurait pour vocation de faire émerger une dynamique
cohérente entre les professionnels et ce public qu’il faut aller “chercher ”. Au delà,
d’une mission de veille, de centralisation et de diffusion de l’information relative à
l’orientation des jeunes, les conseillers proposeraient une orientation et un suivi
individualisé.
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Le projet de pré-professionnalisation des emplois familiaux s’adresse quant à lui, à une
catégorie très ciblée -essentiellement, les femmes isolées pour des raisons de barrières
culturelles et linguistiques- et pour laquelle il y a une offre d’emplois non satisfaite.
Cette action doit permettre de régler l’inadéquation entre l’offre et la demande en
proposant des actions de formation qui jouent sur les volets linguistique et
professionnel. L’objectif est donc d’adapter un public peu qualifié au marché des
emplois familiaux non satisfaits.
Un dernier point, ponctuel et très pratique, consiste à favoriser l’autonomie et l’accès à
l’emploi des demandeurs d’emploi des quartiers SUD par une aide au financement des
permis de conduire. En effet, dans le cadre des cumuls de difficultés que rencontrent
les demandeurs d’emploi, le non accès à l’emploi pour des raisons d’horaires et de
transports vient ajouter un frein supplémentaire.
Par cette mesure, il s’agit d’augmenter les chances de réussite de demandeurs
d’emploi, ayant trouvé un emploi, mais ne pouvant pas l’accepter pour des raisons de
difficultés de déplacement.
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B. Aide au portage de projets
FP12. Aide au portage de projets et conseil en orientation
L’objectif de cette mesure est de soutenir les initiatives des habitants par un
accompagnement à la réalisation de projets. Ceux-ci peuvent aussi bien concerner la
création d’une entreprise individuelle, la création ou la reprise d’un commerce, la
création ou le développement d’une association. Mais face à la complexité des
démarches et au professionnalisme requis, de nombreux projets ne débouchent pas.
Par cette mesure, il s’agit d’augmenter le taux de réussite de façon significative par la
mise à disposition de soutiens adaptés et personnalisés : diagnostic et faisabilité du
projet, mise en place d’une méthodologie, fourniture des expertises, accompagnement
au démarrage.
Il faut souligner l’importance de l’aide aux associations en création ou en voie
de professionnalisation, car ainsi non seulement ce projet permettrait de
favoriser la création d’emplois de proximité, mais en plus il participerait à
l’amélioration du tissu associatif et au renforcement du lien social dans les
quartiers.
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LA PRIORITE
Il s’agit de permettre à une partie de la population exclue du monde du
travail et extrêmement précarisée de retrouver un emploi grâce à une
remise à niveau et à une pré-professionnalisation.
Avec les associations partenaires de la ville (HERCULE INSERTION,
LANCEMENT, associations intermédiaires, mission locale notamment), il
est proposé, au travers du CUCS, de conduire une politique sociale
ambitieuse pour ramener vers le travail cette population qui cumule
les difficultés et les handicaps.
Il conviendra dans un premier temps de privilégier le travail
d’alphabétisation, la capacité d’expression ou d’assimilation de règles et
consignes simples, et très pratiquement l’octroi de micro-crédits pour
financer un permis de conduire et donc la capacité à se déplacer.
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III. Axe Citoyenneté et Prévention de la délinquance
Rappel du diagnostic :
Lien social
- une image négative dans un quartier vivable,
- un équilibre social encore sauvegardé mais des problèmes sociaux au plan
individuel (individus isolés) ou collectif (parentalité déficitaire),
- une dynamique sociale éteinte,
- une juxtaposition des acteurs et un trop grand cloisonnement,
- redonner aux personnes l’envie de participer et de s’investir,
- un rôle attendu pour la ville de fédérateur et de catalyseur,
Délinquance
- une délinquance dans la « moyenne », mais des risques réels de dégradation,
traduits par des incendies de voitures depuis la rentrée 2006,
- un sentiment d’insécurité croissant, parfois non-fondé, mais manifesté par la
majorité des habitants des quartiers SUD,
- des solutions et des modes opératoires inadaptés, ne laissant pas assez place à une
prévention active,
- des partenaires sensibilisés et prêts à agir.
Ce diagnostic conduit à dégager plusieurs lignes-force :
- maintenir et renforcer le lien social,
- aider les victimes,
- privilégier l’insertion sociale par le sport
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A. Maintenir et renforcer le lien social
Face à l’isolement d’un nombre croissant d’habitants, la municipalité entend
développer les instances de concertation et d’écoute avec la population. Pour cela elle
compte :
-
privilégier les démarches et les actions concertées qui font intervenir l’ensemble
des partenaires,
-
favoriser les instances de concertation où la proximité et le dialogue participent
à la résolution des conflits,
-
désigner des référents facilement identifiables et aux compétences clairement
désignées,
-
mettre en place des procédures simples pour traiter les demandes des habitants.
Pour y arriver, le CUCS va plus précisément favoriser :
FP13. La participation citoyenne
FP14. La coordination des partenaires : “ensemble dans la prévention”
FP15. La médiation dans les quartiers SUD
Ainsi devront être particulièrement encouragées les actions amenant les habitants à
s’organiser pour présenter de façon structurée et organisée leurs demandes. Ceci
concerne en priorité la vie quotidienne, que ce soit dans les relations avec la
municipalité ou avec les bailleurs. La création d’associations de locataires et de
résidents, aujourd’hui disparues, sera encouragée. Ainsi le public pourra à la fois faire
remonter ses doléances et être sensibilisé pour les opérations mises en place par la ville
ou par les bailleurs.
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Dans le domaine de la médiation, on s’emploiera à amener les habitants à se
rencontrer, et à communiquer en présence d’un médiateur, afin de prévenir et régler les
conflits de proximité par le dialogue. Les gardiens d’immeubles, formés en ce sens,
constitueront le lien privilégié entre les habitants et le médiateur.
Concernant la présence des jeunes en pied d’immeubles, et les conséquences en terme
d’image et de préjugés, la prise de contact et l’établissement d’une relation de
confiance et d’accompagnement par les médiateurs et les animateurs permettront d’une
part de rassurer les habitants et d’autre part de ramener ces jeunes dans des circuits
d’activités encadrées ou de soutien moral et psychologique. Ce travail de terrain, pour
se donner les plus grandes chances de succès devra être effectué en relation avec les
instances d’éducation, de prévention, d’aide sociale, et de protection judiciaire.
Par rapport aux populations migrantes récemment installées, un effort tout particulier
sera accompli afin de favoriser la communication et les échanges avec les
professionnels médico-sociaux, éducatifs, culturels et sociaux. Il faudra s’employer à
développer de nouvelles stratégies d’approche et de nouvelles pratiques.
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B. Aider les victimes
La municipalité entend trouver un juste équilibre entre des victimes trop souvent
oubliées, une population de plus en plus en attente de solutions fermes, et des
délinquants souvent primo-délinquants mineurs, dont il faut assurer la réorientation et
la prise en charge et non pas l’enfermement dans une spirale de délinquance et de
sanctions croissantes.
Pour cela elle compte instituer :
FP16. La prise en charge des victimes
L’augmentation du nombre des victimes, pour des infractions souvent mineures mais
répétitives, amène à s’interroger sur leur incapacité à faire valoir leurs droits et à se
défendre. Au-delà des phénomènes de crainte et de peur, liées aux menaces de
représailles, il ne faut pas mésestimer les difficultés qu’elles rencontrent face au
manque d’informations et à la complexité des procédures administratives et juridiques,
surtout si elles ne maîtrisent pas la langue française. Pour cela un dispositif d’accueil,
d’information, d’accompagnement dans les démarches pourrait être instauré,
garantissant ainsi aux victimes une efficacité dans les démarches, et une protection
morale, si ce n’est physique.
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C. Privilégier l’insertion sociale par le sport
Dans ce volet, la pratique d’un sport doit être considérée, non pas comme un des temps
d’occupation de l’enfant ou du jeune, mais comme un des éléments nécessaires à
l’insertion ou à la réinsertion sociale de jeunes publics identifiés et estimés être en
situation de risque.
FP17. Projet “Educ Foot”
Il a été constaté que le sport tel qu’il est pratiqué par les jeunes des quartiers SUD n’a
aucune vertu éducative et donne même souvent lieu à des dérives où la violence et les
infractions sont de mise. L’objectif est de faire acquérir à travers la pratique sportive
des valeurs favorisant l’épanouissement de la personne, le respect des règles et des
personnes, le sens des responsabilités et de la solidarité. Dans un souci d’efficacité
pédagogique, il importe que les actions soient au préalable préparées avec les jeunes
pour être ensuite finalisées par un stage ou un séjour sportif.
Un accent spécial peut être porté sur le football, qui est à la fois le sport le plus
pratiqué, et le sport faisant l’objet du plus grand nombre de dérives. L’objectif plus
vaste, sera de faire acquérir à l’aide d’une pratique sportive populaire des repères
et des valeurs favorisant et justifiant la réussite scolaire, combattant les incivilités et
les violences, démontrant autour de la notion d’équipe l’importance des règles et de la
cohésion sociale.
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LA PRIORITE
La coordination sur le terrain d’acteurs, nombreux et spécialisés, est indispensable.
L’embauche d’un second médiateur revêt donc un caractère d’urgence car cela
permettrait d’aller à la rencontre de publics en difficulté qui ne sont plus
réceptifs aux approches traditionnelles.
Le médiateur en place pourrait en priorité assurer la coordination avec Alliance
Prévention, la Mission Locale, les adultes-relais, les éducateurs spécialisés, les
travailleurs sociaux et les structures sociales d’une façon générale, et former le 2éme
médiateur.
Par ailleurs, l’utilisation d’un espace auquel il serait identifié, et ce, en dehors des
structures municipales, permettrait dans une première phase de mieux accueillir ces
publics, afin de mieux les orienter dans une seconde phase.
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Axe IV. La réussite éducative
Rappel du diagnostic :
- 25 % de la population scolarisée inscrits dans des établissements en REP,
- 51% des collégiens entrant dans la catégorie INSEE “défavorisés”,
- 24% de boursiers,
- 50% des élèves de 3éme avec un an de retard,
- une ville engagée depuis 2003 dans la réussite éducative et inscrite dans la plupart
des dispositifs, avec des premiers résultats tangibles,
- mais une démission éducative des parents,
- des associations peu impliquées dans les actions éducatives,
- une absence de mixité sociale dans les différents lieux d’animation,
-des jeunes ne disposant pas suffisamment de structures d’écoute et de soutien, et
donc peu responsabilisés.
La ville de LONGJUMEAU étant déjà largement engagée dans les dispositifs de
réussite éducative et des temps de l’enfant et du jeune, le volet “réussite éducative” du
CUCS va permettre en complément :
-
d’identifier et de traiter les enfants sur lesquels semblent peser les plus grands
risques d’ordre familial, social, scolaire, ou comportemental et susceptibles
d’entraver leur développement et leur épanouissement,
-
d’associer les familles à ce suivi en les sensibilisant préalablement au rôle
éducatif qu’elles ont et qui est trop souvent délaissé,
-
de prendre en compte la globalité de l’environnement de chaque enfant (social,
culturel, familial) afin d’apporter une réponse adaptée et globale.
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Pour cela l’accent va être particulièrement mis sur :
L’organisation des temps de l’enfant et du jeune
FP18. Parcours Educatif Coordonné.
En complément du Contrat Enfance et du Contrat Temps Libre, et afin de permettre
aux enfants et aux jeunes de profiter au mieux de toutes les activités existantes, pas
nécessairement pleinement utilisées, ou utilisées sans qu’elles correspondent aux
attentes et aux besoins de l’enfant ou du jeune, ce dispositif permettra avec l’aide d’un
professionnel référent, l’élaboration d’un parcours coordonné pour l’ensemble du
trimestre, établi à partir des activités éducatives, culturelles et sportives existantes.
La priorité sera accordée aux pratiques sportives de proximité, les installations
municipales et clubs sportifs étant peu utilisés par les jeunes des quartiers SUD.
Elles seront utilisées comme un temps d’apprentissage des règles, du respect, de l’aide,
de la solidarité, et d’une façon générale de la vie en collectivité.
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LA PRIORITE
La réussite éducative est un projet phare de la ville de Longjumeau
depuis plusieurs années. De nombreuses activités sont proposées aux
jeunes longjumellois et à leurs familles, mais l’offre est riche, manque de
cohérence et donc de lisibilité.
Le CUCS pourrait permettre de donner cette dimension supplémentaire
à cette politique éducative et
familles
favoriser ainsi l’ouverture d’esprit de
qui aspirent à évoluer, mais sans forcément en avoir la
méthode.
Les parents seront associés pour parvenir à l’équilibre qualitatif et
quantitatif des actions proposées à leurs enfants.
Le parcours éducatif coordonné doit permettre de réaliser cette ambition
commune.
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Axe V- Santé et prévention
Rappel du diagnostic :
- une absence de coordination sur les actions de prévention,
- des actions éparses, limitées et peu mises en réseau,
- une très forte demande en accompagnement et soutien psychologique avec des cas
qui ne peuvent être pris en compte,
- une absence de suivi des toxicomanes,
- la prévention des conduites addictives à mettre en œuvre très rapidement.
Il ressort du diagnostic que dans le domaine de la santé, la ville de LONGJUMEAU
doit faire face :
-
à un lourd déficit dans le domaine de la prévention et de l’éducation de la santé,
plus précisément auprès des jeunes,
-
à des besoins croissants en terme de soutien et traitements psychologiques,
-
à une absence de coordination des différents acteurs et de mise en commun des
moyens.
Pour combattre cette situation, elle va renforcer :
- les dispositifs de prévention
- les dispositifs de soutien et traitement psychologiques.
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A. Les dispositifs de prévention
FP19. Prévention des conduites addictives
FP20. Mise en place d’ateliers “santé”
Il s’agit de mettre en place une politique de prévention et d’éducation de la santé qui
va à la rencontre des enfants et des jeunes dans les établissements scolaires en :
-
leur faisant prendre conscience de leur “patrimoine-santé”,
-
les amenant à s’orienter vers les structures de consultation,
-
multipliant les actions de dépistage.
Mais en complément de cette politique générale de prévention, un accent particulier
doit être mis sur les conduites addictives qui touchent un nombre croissant de jeunes
de 13 à 25ans.
L’objectif immédiat est de pouvoir réduire ne nombre de consommateurs de produits
psycho-actifs sur les quartiers SUD. Ceci implique de travailler en collaboration avec
toutes les instances de santé et de faire évoluer les modes de prévention en fonction
des nouveaux modes de consommation.
Pour cela, il sera nécessaire de former des acteurs éducatifs, des animateurs, des
parents afin de créer une culture commune avec des adultes relais.
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B. Les dispositifs de soutien et de traitement psychologiques
FP21. Soutien psychologique mobile
Face à la demande croissante et aux cas “lourds” que le centre-médico-psychologique
n’a pas les moyens de traiter, il est urgent de renforcer cette structure par la création
d’antennes de consultations qui se situeraient en amont du parcours médical.
Elles permettraient :
-
de traiter les cas les plus légers,
-
d’assurer des bilans psychologiques,
-
de désengorger le CMP en lui permettant de se concentrer sur les cas les plus
aigus,
-
de favoriser le tissu social et le tissu familial.
Et d’une façon générale, ces antennes locales permettraient de détecter des cas, qui
dans les procédures actuelles peuvent ne pas être identifiés.
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LA PRIORITE
Une part croissante de la population est de plus en plus fragile et
les problèmes psychologiques rencontrés sont
de plus en plus
lourds.
Les associations partenaires de la ville, dans des domaines d’activité
variés et les structures sociales, ont permis de mettre en exergue ce
problème commun et croissant, pour lequel le CMP n’est pas toujours en
mesure de remplir pleinement son rôle.
Pour aider ces publics et les accueillir au plus près des lieux où ils se
trouvent, il convient de recruter un personnel compétent, mobile, pouvant
faire face à des situations de crise et de détresse.
Dans le cadre du CUCS, il apparaît primordial et urgent de recruter
un psychologue qui travaillerait sous la tutelle de la commune mais en
liaison avec les différentes structures ou associations partenaires.
Mobilisable autant que de besoin, mobile et connaissant le territoire, il
se déplacerait en permanence, de structure en structure, en fonction des
cas qui lui seraient signalés.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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VI. Actions transversales
A. La parentalité et l’accompagnement des familles
L’éducation prise au sens large, résulte de l’action conjuguée de chacun, pour
construire avec des partenaires, la chaîne éducative de l’enfant puis du jeune.
Elle contribue à l’accès aux savoirs fondamentaux, mais aussi à son apprentissage de
la vie sociale, à sa préparation à la vie professionnelle, à sa capacité à se situer et à
envisager sa place dans la société. Dans cette chaîne éducative, la famille -et donc les
parents- tient une place essentielle. Mais à Longjumeau, comme ailleurs la famille a
changé de visage, et peut même être vécue sur le mode de l’échec. Absence de
dialogue, perte de l’autorité parentale, tensions familiales fortes peuvent être le lot
commun. Mais malgré des discours empreints de frustration et d’absence de projection
dans l’avenir, l’attachement des jeunes à leur famille et la reconnaissance de son rôle
protecteur demeurent des valeurs de référence. C’est pour aider des parents de
Longjumeau en difficulté à se resituer et à trouver le cas échéant le moyen d’affirmer
une autorité constructive que ce volet est consacré.
Complémentaires au projet éducatif, les actions engagées permettront sur un même
territoire – les quartiers SUD - de créer entre tous les acteurs une solidarité éducative
tournée vers la réussite et l’intégration des enfants et des jeunes.
Des mesures sont proposées pour apporter l’appui nécessaire aux parents en difficulté,
que ces difficultés soient liées à des situations personnelles (chômage, illettrisme,
parent isolé) ou à la situation de leurs enfants (échec scolaire, problème
comportemental). Leur seront proposées des mesures favorisant :
- Le soutien à la parentalité
- L’accompagnement des familles
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1- Le soutien à la parentalité
FP22. La Maison verte.
FP23. Réseau d’écoute, d’appui, d’accompagnement des parents
FP24. Médiation scolaire : “Pause Parentalité”.
Face à :
-
une situation des quartiers SUD où l’on constate un fossé grandissant entre
certaines familles et l’école, ce qui handicape les parents dans l’exercice de leur
fonction parentale, les fragilise dans leur rôle d’acteurs éducatifs à part entière,
et peut leur faire perdre crédit face à leurs enfants,
-
un isolement social, affectif et matériel de famille souvent en situation de
rupture,
-
un manque de lieu d’échanges, d’entraide, de partages d’expériences et de
moyens.
Les acteurs éducatifs du quartier proposent que soient constitués et organisés :
un lieu d’écoute : la Maison verte.
Elle permettra d’accueillir les parents en demande d’informations et/ou de soutien, de
favoriser la réflexion sur la relation parents-enfants, d’impulser une dynamique
d’échanges et d’entraide entre parents, de créer un lieu d’aide au passage entre un
espace privé familial et un espace public social. Une fois par semaine, on peut
envisager une vacation d’un psychologue.
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un réseau d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents : le REAAP.
Il permettra de valoriser les rôles et les compétences des parents, de favoriser la qualité
des relations entre parents et enfants, d’encourager les nouvelles initiatives
pédagogiques.
une méthode : la médiation scolaire.
Sous l’égide des médiateurs, cette méthode doit permettre de familiariser les parents
avec l’école et son fonctionnement, de rétablir la communication et la continuité des
actions entre les parents et les enseignants, d’instaurer une dynamique cohérente entre
tous les acteurs qui contribuent à l’éducation de l’enfant.
En complément, des aires de jeux et des activités de lecture auprès des moins de 3 ans
seront l’occasion pour les familles des quartiers SUD de s’approprier des lieux, dans
le cadre d’une totale mixité sociale et de relations intergénérationnelles ; les jeux
permettant le processus de socialisation et de construction de la personnalité, et la
lecture itinérante favorisant la création d’un lien collectif entre les familles
participantes et l’émergence d’un goût pour le livre et la lecture.
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2- L’accompagnement des familles
FP25. Permanences d’accès aux droits et aides sociales.
FP26. Point information famille : “du côté des habitants”.
FP27. Accompagnement socio-éducatif des familles bénéficiaires de
l’ Epicerie sociale.
FP28. Accès au français pour tous.
Le premier des droits des familles en difficulté est tout d’abord de les connaître !
La municipalité de LONGJUMEAU entend donc informer ces populations et favoriser
l’accès aux droits et aux aides, dont elles disposent, mais que par méconnaissance elles
n’utilisent pas. Ces projets doivent permettre l’autonomie de l’adulte face à la
recherche d’information, l’accompagnement des personnes en difficulté,
autonomie et accompagnement rendus possibles par l’existence d’un lieu( le PIF) et
d’un réseau partenarial avec les différents services et institutions (CCAS, Centre
social, CAF ,CMP,MDS, ….). L’organisation de permanences permettra de lutter
contre les exclusions et discriminations engendrées par le manque d’informations,
favorisera l’autonomie des individus concernant leur insertion sociale, et renouera le
lien social pour les familles en situation de détresse et de précarité.
Seul un travail entre les différents acteurs institutionnels et associatifs permettra
l’intégration ou la réinsertion de ces populations à la vie collective et communale. Les
associations APASO et Nouvelles Voies, prestataires départementaux et communaux
sur cette question, doivent conduire ce travail en complémentarité du travail du
coordinateur CUCS.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
73
Mais certaines familles sont dans une situation de très grande précarité et de
surendettement insoluble. Pour elles, le CUCS doit être l’occasion de retrouver
progressivement une situation supportable. Le recrutement d’une conseillère en
économie sociale et familiale, travaillant sous le contrôle de la municipalité, mais
pouvant être mis à disposition d’une structure associative comme « La Clé »
permettra :
-
de créer un lien avec ces familles,
-
de résoudre les situations de blocage,
-
d’élaborer avec elles un projet pédagogique et éducatif autour de la gestion
d’un budget familial en contrepartie des aides alimentaires d’urgence
accordées.
Cette réciprocité est la garantie du bon fonctionnement d’un système qui plutôt que de
favoriser l’assistanat, promeut la responsabilisation de l’individu.
Par ailleurs et en complément, le cas des habitants analphabètes ou tout au moins nonfrancophones, sera traité avec le plus grand soin .La non maîtrise de la langue
française entraînant l’incompréhension des démarches et des procédures, et de facto
une certaine forme d’exclusion sociale, le renforcement des actions d’alphabétisation,
sous des formes complémentaires aux cours traditionnels, permettra :
-
l’accès aux services publics,
-
la socialisation de familles non intégrées,
-
la participation de ces habitants à la vie de leur quartier, au travers d’activités
associatives ou de voisinage,
-
l’implication de parents jusque là indifférents à l’éducation de leurs enfants.
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B. Le lien social
Afin de favoriser l’ émergence d’un lien social, aujourd’hui distendu, la municipalité
de LONGJUMEAU compte s’appuyer sur 2 approches complémentaires, liées à la
pratique de certaines formes d’activités culturelles et sociales favorisant l’échange, et à
la pratique d’activités sportives, plus spécifiquement à destination des jeunes,
favorisant l’apprentissage de valeurs.
1- La pratique culturelle et sociale
Elle est prise au sens large de l’apprentissage et de la pratique d’activités culturelles
mais aussi de la reconnaissance et de la découverte des cultures des autres.
Mais c’est aussi un accent mis sur la lecture et la communication entre individus.
FP29. Atelier d’écriture et d’illustration “saveurs du coin”
FP30. Contes en escalier
FP31. Bibliothèque “hors les murs”
Autour d’un projet ou d’une pratique commune, ces activités doivent permettre de
développer une politique de désenclavement culturel, et de mettre en valeur les
expériences et les réalisations de chacun ou de chaque groupe. Ainsi, l’atelier
d’écriture et d’illustration doit permettre de mobiliser des participants autour d’un
thème et d’un projet débouchant sur une fête de quartier.
Le livre étant de moins en moins utilisé au profit de modes de communication où
l’individu est plus spectateur et consommateur que partie prenante à une culture ou un
récit, ces projets doivent permettre de renouer avec la tradition de l’écrit et de la
maîtrise de la langue, en rapprochant le livre de la personne.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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Pour toucher des publics éloignés de la lecture, la bibliothèque « hors les murs » le
proposera
un accès à la lecture selon des modes ludiques et dans des endroits
inhabituels, proche des gens.
Les contes en escalier permettront de familiariser le public avec l’apprentissage des
richesses de la langue, tout en favorisant les échanges culturels et
propres aux
traditions de chaque pays.
Mais ces différentes approches doivent être structurées et fédérées par la présence d’un
véritable professionnel, identifié, reconnu, et pratiquant une politique culturelle de
proximité :
FP32. Adultes-relais dans les quartiers
FP33. Redynamisation du tissu associatif.
Vivre ensemble, c’est rendre lisible ses préoccupations et comprendre celles des
autres. Dans cette phase de restauration du lien social, la présence de médiateurs et
d’animateurs spécialisés permettra plus facilement les échanges et les communications
entre personnes ou entre groupes cloisonnés, voire antagonistes.
L’établissement d’un climat de confiance permettra de désamorcer progressivement
des tensions jusque là laissées en l’état.
En complément de ces actions de médiation, le renforcement du tissu associatif
s’impose. Ce peut être à partir d’associations existantes, impliquées dans la vie des
quartiers SUD, et qui ont fait leur preuve. Mais ce peut être par l’appui à la création
de nouvelles associations, qui pourraient s’impliquer dans différents projets du
CUCS, lui permettant ainsi de renforcer sa dimension partenariale.
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2- La pratique sportive
Il n’est plus besoin d’évoquer les vertus éducatives du sport auprès des enfants et des
jeunes. Mais à condition que les pratiques sportives soient accessibles, non élitistes, et
pratiquées à bon escient sans être détournées de leur vocation d’origine.
Dans un territoire comme celui des quartiers SUD de LONGJUMEAU, il est ressorti
du diagnostic, que les jeunes de ces quartiers :
-
fréquentaient peu les clubs et les installations sportives de la ville, installées en
majorité dans le Centre et dans le Nord,
-
ou avaient une pratique désordonnée, voire agressive de sports sur des espaces
pas nécessairement adaptés.
FP34. L’animation du plateau multi-sports et médiation sportive
Que ce soit au travers d’un espace, d’une structure associative ou d’activités sportives
ciblées, le but recherché est le même :
• Favoriser l’accès à la pratique sportive, en étant au cœur des quartiers SUD
afin de développer la proximité, en facilitant la découverte de certains sports, et
en simplifiant les conditions de pratique.
• Lutter contre les inégalités, en ne faisant plus des adhésions, une barrière
tarifaire,
• Développer la mixité sociale, en favorisant la pratique sportive en association,
mais en y associant les clubs.
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LA PRIORITE
Soutenir les parents dans le cadre de leur action éducative, recréer du
lien et du “liant” social entre habitants d’un même quartier, apprendre à
agir ensemble et à fédérer les énergies pour préparer nos enfants à
affronter les enjeux de demain, va nécessiter, plus que des moyens
supplémentaires, une nouvelle approche de la vie en société.
Pour mettre en place ces projets très variés, mais complémentaires, il
apparaît primordial de recruter au plus vite un CHEF DE PROJET
CUCS dont les principales missions consisteront à mettre en œuvre ces
différents projets, mais surtout à fédérer l’ensemble des acteurs, dont
certains sont très professionnalisés et d’autres bénévoles.
C’est cette cohérence d’intervention avec des publics et des acteurs très
divers, qui permettra d’optimiser des résultats jusque là encourageants
mais encore éloignés des objectifs de l’Etat, des collectivités locales, des
acteurs sociaux et des familles.
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- Partie III Les modalités de mise en œuvre
Et d’évaluation
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Après avoir établi le diagnostic partagé révélant les risques d’exclusion des
populations les plus fragiles, le CUCS va se présenter comme la procédure unique de
définition et de mise en œuvre de la politique de lutte contre les exclusions sociales et
territoriales.
Pour cela elle va se doter :
• d’un comité de pilotage politique,
• d’un comité de pilotage technique,
• d’une direction de projet,
• de commissions techniques et thématiques,
• de structures de concertation.
• d’une méthode d’évaluation
A. Le comité de pilotage politique
En charge des orientations stratégiques, garant de la cohérence du projet, coordinateur
des autres dispositifs dédiés à la politique de la ville, il est présidé par une instance
réunissant le Préfet, le Maire, les représentants du Conseil général de l’ESSONNE et
du Conseil Régional d’Ile-de-France et les représentants des principaux partenaires.
Cette instance est appelée à :
•
Valider le diagnostic du territoire
•
Déterminer la stratégie opérationnelle
•
Définir et mobiliser les moyens
•
Piloter le projet, assurer l’organisation
•
Garantir la cohérence du projet et de l’ensemble des dispositifs
•
Procéder aux arbitrages.
Il se réunira donc 1 à 2 fois par an, pour procéder à l’évaluation des résultats obtenus,
et préciser le programme d’actions –éventuellement corrigé de l’année à venir.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
80
B. Le comité de pilotage technique
Mandaté par le comité de pilotage politique, il est assuré par l’équipe de direction de
projet, pour animer et suivre la mise en œuvre du projet du CUCS dans ses différentes
dimensions stratégiques et opérationnelles.
Cette équipe s’appuiera sur des responsables et des équipes de projet constituées, sous
la Présidence du Maire, des cadres territoriaux concernés, des représentants des
partenaires associés, tant au niveau des thèmes que des territoires.
En phase de démarrage, il se réunira une fois par mois, avant de passer ensuite à un
rythme de réunions bimestrielles.
C. La direction de projet
Constituée autour d’un Directeur de projet, l’équipe de projet est essentiellement une
équipe d’ingénierie et de pilotage. Il est important de centrer sa mission et de la
dégager de la conduite opérationnelle des différents projets.
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81
Elle est chargée :
•
D’animer et de suivre les différentes phases du projet, depuis son élaboration
jusqu’à sa mise en œuvre opérationnelle,
•
De préparer et animer les réunions des comités de pilotage et de suivi,
•
De procéder ou faire procéder à la mise en œuvre des déclinaisons thématiques
et territoriales des différents projets,
•
De favoriser le travail partenarial entre les différents acteurs, et plus
précisément avec les associations,
•
De superviser et animer des relais de proximité, soit créés pour l’occasion, soit
identifiés au sein du tissu associatif ou parmi les antennes locales des
partenaires (bailleurs essentiellement),
•
D’assurer l’ingénierie financière des actions en cours, en procurant autant que
de besoin l’assistance administrative aux associations,
•
De faciliter la relation entre le comité de pilotage, les partenaires, et les
habitants des quartiers SUD.
Afin de favoriser l’articulation des différents volets du CUCS et la cohérence avec les
autres dispositifs (CLSPD, Réussite éducative, Contrat Enfance, Contrat Temps Libre,
Ville-Vie-Vacances, Atelier Santé-Ville, etc.), il semble préférable dans un premier
temps, non pas de constituer une direction de projet unique intégrant toutes les
compétences, mais de lui rattacher de façon fonctionnelle les autres directeurs de
projets spécifiques.
De même, de par le recours systématique et intensif aux services municipaux, il paraît
souhaitable que chaque service municipal concerné par le CUCS désigne en son sein
un “chef de projet correspondant” pour la partie qui le concerne. C’est ainsi que pourra
être initiée une véritable transversalité au sein de l’organisation municipale.
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
82
Ainsi, dans la phase de lancement, l’organisation la plus adaptée pour la Direction de
Projet semble être la suivante :
•
Un Directeur de projet
•
Une assistante
•
Un chargé de mission thématique
•
Un chargé de mission pour le suivi administratif et financier du CUCS, ou
chargé d’évaluation (avec éventuellement une mission supplémentaire d’appui
et d’assistance pour l’ingénierie financière pour les associations).
•
Des chargés de mission fonctionnels, correspondants des services.
D. Les commissions techniques et thématiques
Constituées autour des 5 axes, elles reprennent l’organisation retenue pour la
réalisation des tables rondes et des entretiens préparatoires. Elles pourront être
étendues aux membres invités qui n’avaient pas pu se rendre disponibles pour cette
première réunion.
Ces commissions techniques auront pour fonction de produire des éléments de
diagnostic, de soumettre des propositions au comité de pilotage et d’assurer, aux côtés
de la Direction de Projet, la mise en œuvre du programme d’actions défini par le
comité de pilotage. De façon symétrique, le Directeur de Projet et les chargés de
mission seront membres de ces commissions.
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E. La concertation
Dialogue et concertation :
Maîtres-mots du CUCS à LONGJUMEAU
La municipalité de LONGJUMEAU a souhaité inscrire le CUCS dans une véritable
démarche de concertation. La participation des habitants constitue un élément fort du
contrat urbain, la mairie en a fait une priorité pour que le projet soit adapté au mieux
aux besoins des Longjumellois.
C’est pourquoi elle a organisé des tables rondes et des rencontres qui ont réuni des
acteurs de divers horizons : associations, institutions, entreprises… Cette diversité a
permis des échanges variés, conviviaux et particulièrement enrichissants. Tous les
participants ont pu exprimer leurs attentes et leurs opinions sur les différents projets du
CUCS, mais aussi revenir sur les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Plusieurs besoins ont émergé : une meilleure coordination entre les acteurs et une
concertation plus poussée entre chacun des partenaires sont apparues comme
nécessaires ; il s’agit justement d’une des priorités du nouveau contrat urbain ! De
nombreuses propositions ont été faites par les participants et sont venues alimenter le
projet de la municipalité.
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Ces tables rondes sont la première étape d’une démarche de concertation qui va se
poursuivre durant les six années à venir grâce à la mise en place de relais de proximité
et de structures de concertation. Mais pour assurer une meilleure participation des
habitants, et ne pas limiter leur représentation aux plus actifs et mobilisés d’entre eux,
la Municipalité compte impliquer la population des quartiers SUD par la mise en place
d’un pôle de concertation afin de la consulter et l’associer aux différents projets à
l’échelle du quartier. Les intervenants de terrain, comme les médiateurs ou les
animateurs seront associés à ce pôle pour leur connaissance des réalités quotidiennes et
du rôle de médiation qu’ils jouent vis-à-vis des habitants.
En amont des commissions, ce pôle de concertation et d’initiatives permettra de :
• saisir et faire émerger les attentes des habitants, des plus immédiates jusqu’aux
projets à plus long terme,
• mobiliser les acteurs de terrain impliqués dans la vie des quartiers SUD,
• faire remonter l’information sur la vie des quartiers,
• informer des décisions, des actions, des évaluations de la vie des projets,
• développer une connaissance partagée de la vie des quartiers entre tous les
acteurs de terrain et les actions que chaque intervenant mène localement.
Cinq groupes de travail, reprenant les cinq thématiques prioritaires du CUCS,
vont ainsi être créés pour que le contrat urbain soit l’objet d’une véritable
collaboration entre la ville de LONGJUMEAU et ses habitants.
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F. L’évaluation
La qualité et l’efficacité de l’évaluation dépendent de la bonne identification des rôles
et des responsabilités de chacun. Le principe est de disposer de l’ensemble des outils
de suivi, d’observation et d’évaluation qui accompagnent la mise en œuvre du CUCS,
pour que ces dispositifs soient opérationnels dès la première année de programmation.
Les objectifs de l’évaluation sont qualitatifs et quantitatifs :
• mettre en place un dispositif global et des outils d’évaluation adaptés à chaque
projet (tableaux de bords, indicateurs pertinents,…)
• qualifier le CUCS à mesure de son avancement et apporter un regard critique
sur la lisibilité de la programmation et des objectifs opérationnels,
• optimiser la conduite des actions en liaison avec le directeur de projet CUCS et
le pilote du projet visé,
• apprécier la pertinence des méthodes et dispositifs mis en place, et porter un
jugement d’ensemble sur la pertinence globale de la démarche,
• mesurer l’impact des actions et appréhender leur adéquation aux objectifs fixés,
• contribuer à améliorer la communication horizontale entre les différents acteurs,
et entre les acteurs et les habitants.
Le directeur de projet CUCS est responsable de la mise en œuvre et de l’évaluation. Il
participe à la mise en place de l’instance d’évaluation, animée par le chargé de mission
“évaluation”, et composée des représentants des partenaires institutionnels :Services de
l’Etat, Conseil régional d’Ile-de-France, Conseil général de l’ESSONNE, CAF,
FASILD, Bailleurs….
Le chargé de mission présentera régulièrement à l’instance d’évaluation les rapports
qu’il aura rédigés présentant l’état d’avancement des travaux.
Cette instance approuvera les rapports, les diffusera et, en fonction des conclusions,
des réorientations ou des relances d’actions pourront être effectuées.
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- Partie IVLe budget prévisionnel des actions
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Malgré le caractère triennal des Contrats Urbains de Cohésion Sociale, les crédits des
partenaires financiers, et notamment de l’Etat, demeurent soumis au principe de
l’annualité budgétaire et aux arbitrages annuels. Cela signifie que la maquette
financière des contrats urbains de cohésion sociale revêt un caractère prévisionnel dont
la déclinaison annuelle donnera lieu à des décisions budgétaires de la plupart des
partenaires financiers sur la base de projets et d’actions proposées.
Thématiques
Dépenses
2007
Dépenses
2008
Dépenses
2009
Dépenses sur
3 ans
45 750,00 €
45 750,00 €
45 750,00 €
137 250,00 €
78 670,00 €
98 420,00 €
128 540,00 €
305 630,00 €
30 800,00 €
83 650,00 €
191 650,00 €
306 100,00 €
Habitat et cadre de vie
77 650,00 €
77 650,00 €
77 650,00 €
232 950,00 €
Emploi et
développement
économique
62 450,00 €
86 200,00 €
135 700,00 €
284 350,00 €
184 000,00 €
235 000,00 €
235 000,00 €
654 000,00 €
Citoyenneté et
prévention de la
Délinquance
52 490,00 €
66 640,00 €
102 600,00 €
221 730,00 €
Santé
18 300,00 €
33 800,00 €
38 000,00 €
90 100,00 €
Coordonnateur
Actions transversales
lien social
accompagnement des
familles
Réussite éducative
total
Partenaires
financiers
Etat - Politique de la
ville
550 110,00 €
Recettes
2007
727 110,00 €
954 890,00 €
Recettes
2008
Recettes
2009
2 232 110,00 €
Recettes sur
3 ans
328 475,00 €
408 025,00 €
501 195,00 €
1 237 695,00 €
37 000,00 €
81 000,00 €
107 000,00 €
225 000,00 €
8 000,00 €
25 000,00 €
78 200,00 €
111 200,00 €
Privées
10 000,00 €
10 000,00 €
10 000,00 €
30 000,00 €
FSE
28 095,00 €
28 095,00 €
28 095,00 €
84 285,00 €
Commune Longjumeau
138 540,00 €
174 990,00 €
230 400,00 €
543 930,00 €
Total
550 110,00 €
727 110,00 €
954 890,00 €
2 232 110,00 €
Conseil Général
Caisse d'Allocations
Familiales
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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CONCLUSION GÉNÉRALE
Ce projet est ambitieux et s’inscrit à un moment crucial de la vie de ces
quartiers.
La Municipalité de Longjumeau propose de renforcer sur le terrain la présence
humaine, afin d’assurer un véritable maillage social dans les quartiers SUD. Il s’agit
d’offrir à des publics aux difficultés croissantes ou en situation de rupture des
réponses ou de l’aide par des personnels qualifiés et dédiés au quartier.
Dans bien des cas en effet, les propositions contenus dans ce projet consistent à
recruter des personnels spécialisés, mobiles, capables d’aller au devant de la
population ou de répondre rapidement à leurs attentes. Plus que de nouvelles
infrastructures, c’est une requalification des espaces et d’une présence de
professionnels à l’écoute et réactifs dont la population a besoin. A l’initiative des élus
, avec tout l’appui logistique de l’administration communale, en partenariat étroit avec
les autres acteurs locaux, le chef de projet CUCS sera le coordonnateur et le pilote
d’actions complexes. Elles nécessiteront sur le terrain plusieurs nouveaux acteurs :
médiateurs, animateurs, travailleurs sociaux, dans les domaines aussi variés que le
soutien psychologique, la préprofessionnalisation et la réinsertion économique,
l’acquisition et la maîtrise du langage, le soutien à la parentalité, la vie en société
autour de valeurs élémentaires mais trop souvent oubliées.
Mais ce projet ne pourra aboutir, malgré la volonté politique à la base, que s’il
s’inscrit dans la continuité et en coordination avec l’ensemble des acteurs qui sont
impliqués dans la continuité et en coordination avec l’ensemble des acteurs qui sont
impliqués dans la vie municipale. Ainsi se profile le nouveau rôle du maire pour les
années à venir : au-delà de l’élu, attaché à un programme fixé pour une durée de 6
ans, le Maire de nos jours a une vocation croissante de coordonnateur, de fédérateur
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Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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des énergies, d’interface entre les habitants et les services de l’Etat, de médiateur et
négociateur entre la Municipalité et les partenaires publics ou privés. Intuitif,
prospectif, il est celui qui par sa fonction centrale doit améliorer le quotidien de ses
semblables. Le CUCS est l’un des outils essentiels de cette politique. Mais devant
son coût extrêmement lourd pour la commune, il nécessite une véritable implication
de l’Etat.
La réussite de ce contrat, compte tenu de son enjeu crucial pour l’avenir de ce
quartier, repose, au-delà de la volonté politique de la commune, sur les moyens qui
seront alloués à la ville et à ses partenaires.
Le
Le
Le préfet du département de l’ESSONNE
Délégué de l’Agence Nationale pour
La cohésion sociale et l’égalité des chances
Le maire de LONGJUMEAU
Gérard MOISSELIN
Bernard NIEUVIAERT
er
Ville de Longjumeau • Contrat Urbain de Cohésion Sociale • 1 décembre 2006
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