i 5 Septembre 1907. - Trencadis, Fons locals digitalitzats

f Année. N* 160.
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i 5 Septembre 1907.
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JB puia déduire que dc uomûrcuses l e c lrices semblent craindro l'JnconMancB
île la mocie dana ses enthûusiasmes et
ses mèpriâ, tjuanfl eUc-s'otcupo (l*ainenblcTüent aussi t i e n que lorsqu'elle décide
de ûog toileltes.
C'est calomnie píiífij {îepuîa longtemps
ses prôiéTcnccs n'ont paa ciiiio^'é. U n'bst
piLs, du reste, psTadoxal, do prétendre
que ious îes styles soLt de mode lorsqu'ils sent reprÉsentÉft pai" de jolis produits, TIIAÎS encore Ja façon de les mettre
en valeur estello le coïúJíalre obUgÊB& ce ccin do salon on peut déduire
Vensembîè : eat-il possible de rêver plua
do grice ç% pluâ u'îiarmonle î C'est de
l'Art, mais dg l'Art d'un goût si parlait
tfue pas le nidatfre délaU no peut Juatiller uüo critique
Les
a u \ lignes souples ^ont peur
U plïipai-t eanaés avec ^arjiiture de
ÈOUBsîcs et, dans !& dioix JBS étoiTog, se
róvèle plus intenaisément oncore un
seTïg irtlstique d'unû dblicates&e Inllniej
les bois sont pelntg de ce ^on grla pâle
qu'arreetionnait MEario-Autoînetto pOqr sa
bergerie
queliines-uas^ fl'ûï patinû,
Tîielont l e c r note ite ctiscrÈto richesse
dans u n savant ari-angeraent.
L i porte tout en fílacüí eat d'iiu ioli
cifGt décoratif, e t îl convient d'admirer
aussi ia glace do chomintc, copie parfaite
d'un ûrigiiiûl que possòdo lo musfo Ceirnavalet.
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aZrJJ^Znl sS^ un flotin iulh plu.ê. Cnago nl^nufar i « Men^ à . la p^po
tcummatoia
^^«^ se
:s2
C o u l e u r s soni=
Il sera Irt-s cliic
b r e s pûwr VhU
dc s'habiller, cet
T e r ^ L - a pâlotte
de RôErtliraiiiit
[)ivei-,dans les tein^ Sa¡cs flt c^a"
tes à la iais somp « a u ^ jS L a
pofi d e t*osprli
bres et cha.iides.
Ces teintes^ inapií'ócs do i'ócole lia.mande, semblent Empruntées à la
palette dc Van Dyck oa de R e m brandt, Leur retour en faveur nous
v a u t déjà une gamme ti-ès fournie de
fauves intenses allant des tons de
cuivre jusqu'au niarron. Mariées à ]a
fourrure, ces nuaiiCûB sombres ajouteront à leur beauté naturelle le cliarms
d'une grande distinction. Avec elles
les verts anciens, toujours très prisés,
se partageront la vogue. Déjales modèles nouveaux et ceux que l'on prépare pour nos prochaines élfgances,
nous an apportent beaucoup.
Ils nous confirment aussi la. persistance du violet lumineuK. Cette
couleur est très difficile à .porter
quand on n'est pas avantagée d'un
teint idéal ; mais quand on le possède, elle est extr-ëmement .seyante
et fait valoir les délicatesses de la
peau et de la chevelure. Ce sont
a u t a n t de bonnes raisons pour que
celles qui peuvent s'en paioc n ' y
renonceirt pas de sitât;
Une remarque s'impose. La plupart
de nos chapeaux de demi-saison sont
à fond de béret en étoiïes telles quo ls
velours, le satin, le taffetas ou le
côtelé, genre ot-toman. Les couleurs
qui dominent pour ces fonds sont le
gris-taupe, les différents violets, les
verts russes, si foncés qu'ils en deviennent presque noirs e t les géraniums. On
ptírte îndifïéiremment de t r è ï grands
chapeaux, comme ceux de la jolie
Mme Séminarise, ou tout petits,
comme ceux de Mme Georges Mercier
ou de la baronne de Forest. C'est une
affaire de goût, laissée au choix de
chacune. Grands ou petits, las co¬
quettes ne portent que les chapeaux
qui leur vont bien ; et ainsi s'affirme
en outre l'éclectisme dc la mode.
Certaines femmes, poussent le raffinement dans le détail jusqu'à assortir le petit sac à main à l'a teinte dc l a
toilitte. On les fait en étoffe, entièrement soutaeliés et brodés dans le
ton, avec monture d'or. Ils sont en
quelque sorte la répétition, appropriée
à la saison, de ces charmants sacs d e
piqué blanc, brodée ct soutachés, qui
acconrpagnent, cet été, les robes
blanches d e nos villégiatures,
TJn autre point da chic, quoique dans
nn ordre d'idées très différent, consiste
à rechercher de plus en plus la société
des littérateurs et artistes. L ' a r î s t o .
cïatie, fatiguée de li'entenâre parler
que de sports, fait appel à des conver.
sationsplus intellectuelles. U e s t même
de bon ton d'avoir â sa tablo quelque
socialiste farouche qui vous pai'le
de « cité future t et du nivellement
des classes. Ça vous fait passer u n
p e t i t frisson égalitaire et, au fond ça
ne compromet personne.
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CAMILLE DUGUET.
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B rnSme (jue la plante absorbe femmes, elle désigne les recettes soules principes vivill.rnts du solet veraines pour rendi·e la beauté inaltédol'utinosphòrcl'urganisracliu- rable ot les menus soins corporals qui
main puise aux sources do la nature font de la toilette une opération agréales substances nutrilivps de la cellule. ble, utile el judicieuse, ne négligeant
Dans Ifts deu>: crts, l'assimilitlion inté- aucim détail.
grale ne s'opère qu'à l'aide d'une iiultnre
Mais à ces leçons d'hygiène, elle s'emrationnelle.
presse (l'ajouter les bienfaits de sa
11 est avéré que si l'on met en obser- méthode cui'ativc ati profit de toutes
vation deux étrtis vivaiils é^jaleinent les altigées, si nombreuses, dont la
constitués, la différence de régime in- beauté a dû payer uu tribut à la malafluencera leur dévelo[jpeini'iif. Pen- die, aux chagrins, aux plaisirs et aussi
dant que l'un, prive do soins eldenour- aux exigences du temps,
ritiu'e,s'étiolera, l'aulru, soumis i. une
Bn présence des affections qui dépaculture plijsique atteindra \nie conlaj'- rent les atlrails physiques, son traitûmalioa noriiiale.
meiil se précise avec une variété de
Aussi est-on d'accord pour reconnai- spécifiques minutieusement étudiés et
Ire relïïcacité de proscriptions hygié- loujours eirioacéÈ.. Ainsi les rides sont
niques propres à acquérir et conserver la plus affreuse meurti'issure et la plus
la santé. Les soins ù applii¡iii;r sont do fréquente : elles sont le signe précurdeux sortes, internes et exturnes et sa seui' de la vieillesse et de la retraite et
cotnplèlenii réciproquement, Los dci'- obligent parfois des personnes toutes
à
abdiquer
loul
espoir
Tiiers qui agissent sur les parties visi- jannes
bles du corps ont une réporcussiqn dc séduction. Ne iserait-ce que pour
immédiate sur son apparence, qu'ils avoir triomphé de cette tai'e, alois que
avaient
échoué,
modifient dans le sens de la laideur ou mille tentatives
de la beauté. C'est pour en dirigai· les MmoAdair abien mérité du monde féminin. Bt le plus
effets quo Mme
mei'veillcux cn
Eléanor Adair a
ceci, o'est l'im(it.udjélcs lois de
mensitc du serk physiologie.
vice
etlasimphLa
prouve
cité
du traitequ'elle y a ïéussi
ment.MmeAdair
admirablement
n'aime
pas i> se
réside dans ce
parer des plumes •
fait que la médu paon. Dans le
thode i n n o v é e
suggestif Traité
par elle à Lonqu'elle a consadres a.fait école,
cré à la culture
ptiisquo, d a n s
physique, elle
Je monde spécial
r a c o n t e comqui s ' o ü o u p e
ment elle fut,
d'esthétique lémise en possesminino, olle est
sion du iSaumé
désignés sous, la
miraculeux qui
dénomination de
porle le nom cé.MéthodB anl
èbre
à'Huiis
glaise.
orisriiaU (ianúli.
Accueillie avec
Peu importe.
un égal succès
Qu'il voussuifiso
pav la sociélé
de savoir que
élégants de Newl'onotuosi té (le
Yorlt, elle a joui
ce produit l'in(photo. P. Berger.)
de la même fafiltré à travers
it^s^^i^^jâ^^-.
veur aujjrés de
les membranes
la P a r i s i e n n e ,
de la peau jusdès l'apparilion
qu'aux t i s s u s ,
de son Etablisque par sa vertu '
sement modèle,
les muscles de
installé à Paris,
la face et du oou
5, rue Cambon,
détendus se forSoii but étant
tifient, reprende seconder le
nent la fermeté, tendent l'épiderme,
dévelai.pement harmonieux des formes, effacent les rides et le oreuK des
de redresser les imperfections de la na- sillons. L'afTet toujours certain, tantôt
ture, d'embellir la plastique du corps rapide, tantôt plus lent, suivant les cas,
et dn visage, il est intéressant d'ap- s'opérc en quelques semaines, quelprendre quels sont ses moyens:
ques mois au i)Iu3,
Volai comment ella jusliOe l'titilité
Le même produit ne pouvait servir
de son intervention :
(I Si par un heureux privilège, vous à délivrer la paupière de la hoiasouflure
avez été favorisée en naissant d'iin qui so développe sur l'ossature ; pour
physique agréable, bénissez le ciel de cet objet, elle utilise une préparation,
vous avoir donné la plus précieuse ri- le Tonique Diabh Ganesh. Cette lotion
oltesse et la plus belle parure que la detersiva possède en outre la profemme puisse envier ¡ mais ne perdez priété de nettoyer • les pores . et de
pas de vue la frs^Uté de ces trésora ; blanchir et satiner la peau'.
médite! le précopte qu'il est toujours
Signalons encore ses admirables
p t e aisé de prévenir que de guérir ; GouUes Âiarpells faites pour conserver
imposez-vous les règles de l'hygiène aux • yeux ia fraîcheur, la pureté et
bien comprise, at vous serez toute la l'éclat ; sa Lation Lihj,- antisep liquo
vie aimée des Itommas et des dieux. »,
parlait pour épurer ie teint, sa Crépie
Non contente de formuler ces con- orieniale, exquise pour adoucir la peau,
antiseptique
seils, elle indiijue lft manière de les son procédé i'Ekotrolysis
mettre en pratique. Son système pré- pour l'épilation des poils et la suppresvenlif s'adïesso aux jeunes illles et à sion des taches de la figure.
Quant aux appareils ([u'elle a tait
toutes las femmes dont les cTi armes
n'ont encore subi aucune flétrissure. Ce breveter, le Bandeau anti-rides frontal
sont d'abord les exercices physiques et la Mentonmire Gûriesk, ils sont des
appropriés à la délicatesse des adoles- préservatifs ingénieux contre les pliscentes et qui ont pour résultat de for- sures du front et la déformation des
tifier les muscles, de dilatar le buste bajoues et du double menton.
et la gorge, de bien poser la tête, de
¡ame Adaii croit devoir avertir sa
• redresser^ la taille, de former l'él garice elientèle que son personnel est exciosidu maintien et de la démarcbe, de vement composé da dames anglaises
Bupptimer enfin les moindres défeotuo- parlant couramment le français. Bnvoi
silés visibles. Aux jeunes et jolies franco de la Brochure.
B™d'E.
. Mmtf Chao, gaertonte ae noirs ecncours w fiiieov nafiutt ? '• ûutfcrt pt^f
Femina ¿Í Voccasion tle la naissance
de rhirlUer d'Alpfiattic XHI, raaíiúrt« âe son i/oyaëe en Esfiaens,
PHi/a^t ùfflsft par F e m i n a comm^
Dtix
c concours. tÉS impressions
ifoe /'on Va Ure ^ * if fi fi ^
Me voilà improvisée journalisle par
la. grâce de Fsmim ! Mais Femitiq est
prodigue de miraclesl
D'abord, je ne puis dire la joie que
j'éprouvai en me vojfaiit Jauréato de
CE concours, dont le prix poosistalt eu
un voyage de liuit jours eu Espagne.
Par une admirable coïncidence, la. gagiïantc était Espagnole 1 J'allais don ;
revoir, grâce à mon olier journal, mon
pays bien-aimé et en quel .moment ! Au
moment oii la nation espagnole tout
entière se réjouiasait de la vejiue au
monde tju pfinco des Astúries, héritier
du trônei
p e retour, j'ai tenté d'extraîrE de
mon carnet de notes quelques im.prMsLoas, destinées aux lectrices dc Pamina.
II serait malaisé de rendre par la plumo
l'émotion ressentie à la, vue de tant de
magnifiques spectíLcles. Je vais donc revenir sur des faits connus, vieux déjà.,
mais en y apportaill des détails inédits
que je rccneillis à droite et à gauche
et mes notations pôraouneUes.
[Blwti, I?euTÍiia.>
.Mme A . C H A O
Gagm-nle du Concours 4 Fille ou
Crarçon? » ownri puv F e m i n a (i/'c>í-
casiíni da la naissance de l'hÉHUay de
la couronna d'Espagne.
Voioi donc, lo 10 mai, à midi quarante, le nouveau-né royal ouvrant
à la tamièrc ses yenx tleus, dans la
chambre rose et lïleu de ciel de la
reine, une chambre dont le plafond
représente un cieï azuré par.:ourù de
légers nuages blancs,.. Un protocole
ancien el sévère régie les différentcsf
formalités aa sujet desquelles on a
donné ici jnêine d'intéressants dessins
d'après nature. Je n'y reviendrai pas
et je passerai rapidement au baptéiue
auquel, grâce i Ftminif, je pus .nasister,
I>euîL heures avant, je me promenais
auiï environs du falais ; dé jà une foule
énorme y stationnait.
Bien placée au pxÈmier rang, jû vois
apparaître le cortège commençant par
quatre <c màce.ros », les chefs d'offi.os,
les gentilsliommes de chambre et do
bouche, tes majordomes de semaine,
les grands d'Epa^ne, puis, cn grands
uniformes, les dÎRnitaires chargés de
porter les attributs dn baptême, c'cstê, dire la salière, l'aiguière, la serviette,
le massepain et le coton. Jc vois eueuite, vêtus do pourpre, les cardinaux
Herrera et Assurie, puis les princes
Carlos, Alphonse de Bourbcn-et Alphonse d'Orléans.
• íVoir.s7íüi: page Xl.\
-
i
(1)
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n
Chez la Reine
HENRY
99
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Ses postiches sont íes plu5 seyanta et
les cupiiia chûiâ du monde entier.
'LHS cheveuïi sont to-ujours de première
qualité gararitis índófrisfibles,
La fabïitaliQJi (qui se fait sous l'œil du
tflattre dans ¿es importants ateliers de la
aite avec l'Invisible B " H E N R Y
^'^^ Turbigo) est tout a fait irreprochable.
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'
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tion;
mais les commandes îolies q\
ï n ToyaEC, à la campagne, dans son cabinet de toilette parisien, tonte femme
soucieuse de sa chevelure devra pusséderle S é c h o i r U n i v e r s e l 1 & " H E N R . Y ;
assictiant les ihevetnres ea t^uelques mirantes, Son pris est très modeste : 7 0 francsj
avec ialaiiipeà alcool, 75 francs; avec l'appareil k gas muni dû-caoutchouc, —
Garanti snr facture, , .
(Voir la photographie de cet appsreil dans Femina du 1™ juillet.)
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la
psfil-i, Inll lUspnralltû lea
t ú u t t ü l e s in-itiiüíüts d t
c a l m e inutantîniiriisni
pjuïvlnlcnltSjieai'
Aprèt*,
le cardinal Kimaldiiù,
fepréac-nuuii lu pape, p a n a i n . Derrière,
]a conitci^f dfi Lns Slaiios, portant le
nouveaJ-né ri>yal. L'Iiuriticc ilc- ia
couroiiïit; a'-'i^i' 1111 p rohe blanciie gfiridc lie 'J( •>U-ik^ d'Altn^j-uTi f t do pûiat
de P r u y i l l ' s ílví-c les (Viisf^nns d'Espagne M •'••y. ii:ilU'nl>er^ brodUH. L a
reine M.: ri"i.:iiristiïif.', ntarraine, portait
une
k.-!ri;:intt; tfjili-CLÊ ti> s d e liélio-
LE
SORDTAliî
p l a c e l e s [ií.»:drí!E
d e riz imi ricûsû'
CÎiûlitirlLnli-Elùr .
JniJEi
Ml
e s t Iiictlsiieiï^
, Bûbio úftris l e s
au aiiti-L omise de
ll'niinplrnllDii.
rasoir.
l& EORQÎTALC fiSt
t r è s TccrtinmniKlù p a t i r
la lolk'lta lies daiiica ct
^ L'ETur
îAUPtiyottEUit t Tr.25, d i n s
^ — BD"OÍ rinp¡:a canttù 1 fi'-fio.—
Le rc'i, -.-n v.vAiovmii île lanr.ier avec
les íníïi^í-'' s (ï'-^ ta;jf'lt::i f^j'Uf^vn! ot, aur
ses ép''''-;J».s, tVü^í. [ír^viuls ÜIT-IKIS de soie
blanciio, m p^î^'iï'<^tli:i-i^!?-*réo de ctoix
, at harrèt: par la. gT.wJ-craix d'Isa¬
* b e l l e ia C^thdiqnu r.vnit fort grand
air. S ".îi voient i'ijifante Js^ibelle, l a Tmicesse EIÍ3ii'noth de Baiteriliei-iî, e t c . Les
deux priticesscs lesiaient par la main
la peli le infaiite Isabelle, â l l o d e l a ieuç
princüísíí Mçrccdüs, s œ u r û i i i é e d « rot.
fîniin lus prhïGús E a m i r o e t Philippe,
rinfante EulîLlii!, les che£s du Palais.
Pbanuacid T U R Q U E T Y ,
'' efi. AvenueflaNauill^MEIIlLLT-PAms
jA^ n U C H A T E L L I E R . s e u l Irivanleur d e s
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Vienf de faire pa.ydiJ'c un àTiay^i^nt
volime de ijonvùîliis : les Reflets de la
vie. Jlyi'eiyacc avec finesse les heures
de passian, âe iristusst} ût dc jûiô de
nolrti Èxistançô ci les
émolionsUndres
{••t vicilB?iîe.<; d& notre cixruy.
J'entre dans la cliapelle Înonrléc de
lumière, Près du trône, se t o i i a i E n t
. trente-six évoques. Le c a r d i n a l Sancha
administra l a sacreiiieflt. Lepoîit p r i n c e
pleure et le roi semble ír¿s úmu.
Pendant t-potce tompal'orchestre de
la cIiapeLle royale n e cessa d e jouer, entre anires morceaux classiques, la troi¬
siÈme symphonie et l'andante d e Mozart. Ensuite le prince dea Astúries
reçut S û l C ï i n c I l c m e n t l'insîgne d e la
ïojson d'Or et les grands-croix de
Cliarles III et d'Isabelle la Cathqliiiue,
et fut ramené à aa mère qui l'attendait avec impatience.
Ces fêtes successives, l a pompe espagntjle. l'enthousiasme du peuple,
et îinssi le tonfprt dont j'ai joui pendant ce voyage que l'agence Duchemin
avait nrganïHij du façon ^jarfaite, fireiit
CCS huit jours enchanteurs; que Fsmiva
en soit remerciéfiL
M M E A. CHAO,
A. ÍS1D0RE, 2 7 , Bîoik^ PARtS
KI!PA.K\TtaV5, THAHSl'ÛKMAllCHS
Gaïal. envoyé ir^aco var dcamndc
M o n s i e u r I ^ l d o t o Maiaruie
leftlectrlcea de Femina delà, <HIUitîwice qu'elles lui onb toujoura
tdmoiBûée et (lu'îl a'effarce de niéritet pftr u n travail irrÉprncliable.
Un i t t i í o r t m t achat da loutre
électrique duna dea e o n dltíona exeeptLtmnfilijea, n
pecnii* à M. Isidore d'6taljUr &i;écî3lemoat pour
Bo» ]ectrice& yf-m jaquitta
i m i t a a t à B ' y jnéprortdEa la.
Iguíre véritaWci nu p r i s
incEoyn."blo de SSSfranc^-
vÈteméiits d'astrakan fuíí3
iivúG des rojiniíicB ou- dea J
peaus: dnrebiitçme d f s r é clame» tapugouaûs aEuoní;eiità3ti0£r.;ii declaro qu'U
est impose ilJle.iïtarit dtrüüág
la luiUdBe con&Lîiûto dea
jnaTDha-ndJBïE.tie Uviûr Uüe j u qu,Ettuau-aeaBCl·uadü350fi''íi>· ce .
rriKÜ peut douner u a vôteraonb '.V
rríprochabl© i a i t on peaux.'. "
sufrieren,"i'unbeau îniBant,ITI tlû-- •
fri(sftl>Vs jd'ane iltir^c indéttale.
Toujours jeune! Toujoars belle!
dl M»" C H A U V I N , dlp16tni«.
Dispariiion rapide dis Rides,
Pattes i'Oie, P o i a t s n o i r s ,
Doàble Hisnton, Eajouos,
• Taches d s roussour, eto.
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T O S T I C H ES
D'ART
L a Maisoi:! Marius H E N G , 33, R u e Bergère, 33, P A R I S
envoie franco son catalogue et k foumal « L'ART DE SE COIFFER " à toute Lectrice de " FEMINA " qui en fera la demande
mi
D C ]'Acid¿ni(a PrAüçai^
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LA
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PRINCESSE
Biz^ pou- fe Te Deani
BONAPAKTE
ARRIVANT
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L'ÉGLISE
/umfíuífcí « i « f u , pa, , M /fanci í. princt GmrfM
^
Grka, K
Mon Voyage a u x I n d e s
P a r l a P r i n c e s s e L u c i e n Murât
i f l prijKCssi Murât
d'accomplir
un voyage à travers hs înaes et îa Perse,
a bien voulu en conter quelques incidents aux lectrices de " Femina ".
-p
A. ÉLÊPHAHT
Au pas nonchalant et balancé de l'éléphant, ia princesse Murah assise à la mode
accomplit une partie de s/m eoyage- _
peut se diviser
eu deux oaLigories, les
curieux et lesindiEéreiits,
les voyageurs et les
caaauiers.
( l ' h . lïoniirm)
Je tne demande parPBnîCTlSSI! LTJCIJSN MlTliAT
fois si le sort de ces
derniers n'est pas
plus enviable, absorbés qu'ils sont dans leurs habitudes quotidiennes e t monotones, Ils ne songent à rien, la routine des jours
suffit.;
trop
n'éprouveront Jamais 1
„
tain, se réveiller dans un port oû des voix étranges 'Vgus apportent
l'éclio d'une autre civilisation, cahotés, bousculés, emportés comme
dans u n tourbillon avec la focle des chercheurs, attirés p a r le mystère qui vous enveloppe, quelle jouissance et n'est-ce pas lâ, vraiment, la joie de vivre !
Bombay.
Première impression déprimante ; les monuments sont trop lourds,
nous écrasent sous leur aspect moderne qui n'a rien d'esthétique.
Je m'enfuis vers la ville indigène, pour ne plus entendre rasr
favori du music hall qui vous poursuit è. travers les rues poussiéreuses.
Devant, les Hindous aux fronts badigeonnés d'ocreou de blanc, selon les
dieux qu'ils vénèrent : Brahma, Vischnou, Syva, vous réalisez enfin que vous
êtes transportés aux liides, loin des brumes de Londres.
Que da races étranges et diverses I Parsia, nègres de Zanaibar, îlalgaches,
Rajpoots, Hindous, mâchonnant silencieusement le bétel et nous montrant
une bouche sanglante qui effraye et qui hante.
Ils sont nus pour k plupart, Quant aux femmes, les
seins retenus par un petit corselet jaune, brodé de miroirs
minuscules, elles maroiient, délicieusement cambrées, les
reins souples, la taille onduleuse, sous leur fardeau humain.
L'enfant est cavabèrement assis sur lents hanches, ses petites
mains s'acorochent a u x ' p a n s de la jupe évasée comme
un calice de fleur. Cles sllbouettes féminines o n t ainsi l'aspect d'un grand pavo t pourpré dont la tète cares.îerait le sol.
Tout en haut de Malabar Hill, dans un jardin fleuri, se
dresse la Tour- du Silence. Elle invite au recueillement dans
ces myetérieuses allées où les Parsis viennent enterrer leurs
mort*; et las pleurer.
Curieuse crémation aérienne. PeroMs s u r la crête des tours, les
vautours attendent... croque-morts monstrueux qni guettent leur proie.
Elle s'rfvance au milieu dis arbustes, portée par les fidèles vêtus de
longues robes blanches. Sur l'autel le feu sacré brûle, le prêtre invoque
Zoroastre. Las oiseaux lugubres s'envoleni lourdement, tournoient dans
leg airs en des cercles noirs, puis, comme des conquérants qui
attendent le partage d u butin, se précipitent vers le cadavre qu'on a
indigène,
déposé dans la tour ouverte, parmi les dalles construites en forme de
"HUJIAITITÍ
(U
-
.
. .'u ¡3
3
J'évoque le icmps ai) le Hfali a radjah
(lt constrojre ce temple pour recevoir la
bien-aimée.
Elle est venue, enroulée dans ses
longues mousselines, son corps amliré
s'est reflété dans ¡es vasques de marbre
où les esclaves, loin des yeux profanes,
jouaient è se poursuivre au milieu des
jais d'eau.
Void une toute petite chambre, décorée
et peinte avec une gauciiarie channanle.
Ce petit réduit semble propiee aux
épanchements amoureux; le bruit des
baisers flotte encore dans les airs et près
de la fenêtre ouverts uns natte invite
au repos,..
Rien do plus pittoresque qu'une gare
hindoue.
Accroupis, tassés sur le sol, ies indigènes
attendent des heures, foulfSs par les
passants. Les mioches nus courent dons
toutes les directions.
IJO liourgeoishindot!, d'une suprême élégance, on ffuise de vêtement, a une
chemisa de Londres, em pesée, .iOus laquelle
vons voyez apparaître ses longues jambes
grêjos 1 0 0 costume qui flotte semble ei
ridicule qtie jamais je n'oublierai ces apparitions s'engouffrant dans nos wagons modernes.
Dans Cf. pays, plus que dans aucun
au.tre, on sent l'abîme profond qui
sépare les castes. Un Anglais ne subira
jamais le contact da natif qu'il méprise. La vertu féminine est si bien
gardée que les maris ne peuvent partager le sleeping do leur femme sans
voir s'agiter aussitôt une nuée de contr5leuis révoltés.
Le train se déroule k travers les vallées
arides comme un serpent sifilant, aux
anneaux multiples, avec ses voyageurs
bigarras qui forment autant d'écaillés
multicolores. ïl les déverse k Ellora, i
Delhi, à Jeypoore
la folle, où les
maisons sont
roses comms
des bonbons fon¬
.
dants, où
AVPBàs DU LAC SACEÈ
Sur les marches demarhre Hctne de la Venise Hinskiue, Oudétjpnor,
ane véritable île enchantée oà se caclis la demeure da Maharadjah, ySis du Soleil.
gradins coiiûentriques. Quelques instants après, Us sortent âs cette oSicine de mort, assourdissant l'air de leurs croassements sinistres, repus des
yeux, du cerveau, du cœur, de tout ce qui fut si tendrement aimé, et
remontent vers le ciel. Métempsycose atroce, où l'être, absorbé par l'oiseau, revient planer sur la ville où il a connu l'amour !
Voici la Venise Hindoue, Oudeypoor.
La barque glisse vers l'tle qui surgit, au milieu des tlota. Des éléplianls
de marbre blano se reflètent dans le lao, la soutenant comme autant de
piliers étranges.
Les youx sont charmés par cette apparitien qui peu 4 peu se rapproche.
A l'horizon, les palais s'étagent comme une villo irráelfe que seul le pin¬
ceau d'un Turnar aurait p u rendre.
Le Maharadjah, fils du Soleil, cache son existence mystérieuse dans une
da ces demeuras. U semble avoir gardé tous les rayons de son aïeul pour
en illuminer les façades.
Sur les terrasses, des fleurs tombent en cascades mauvus ; les bougainviUiors grimpent aux ienôtrcs, les Mali.irinas vont veiiii" s'accouder pour
respirer la brisa du soir.
Copendant le vent s'est levé à travers las collines boisées, il souille sur
les eaux qui se fruissent, les vagues clapotent et nos rameurs, pressés
d'attc'ndre l'tle enchantée, précipitent leur cadeuceNous abordons pour franchir des marches plus blanches que l'albâtre.
Le grand Vizir, au seuil de la terrasse, s'incbne proIoEdémsnt en m'olTrarit
une brassée de roses.
(U
BAsa hJsa j A E n r s s D E O O L C O S H M Î
Les fameux jardins de Gakonde eonstiíiíentun déeùr de fíeñe
où se délache la silkouetls élégante et gMcieuse de kt princesse MurtU.
-
gambadent des singes grimaçants, où les bœufs aux cornes teintes
en vert, e n jaune, en rouge s o n t attelés à des voitures décorées des
tons les plus oriards. Les hommes voua assourdissent par leurs oris d'ivresse
pendant qu'ils font manoeuvrar des nuées de cerfs-volants e t complètent
par leurs clamoura enragées ce oonûert. Enfin, Bénarés,la cité sainte, au
fleuve sacré, où los cadavres reçoivent leur dernière ablutiori .avant de
rentrer, définitivement purifiés par la flamme, dans te^iGfrand Tout qui
noas garde implacablement son éternel mystère.
..
Princesse LTropiN
M^BAT,
•a
M*"
HEGLON.
fATjaUEZ I17T MONTAIANT.
Dítliliii:'U.,n-lírlc|ue
Cllliil.
|a"í KQLB.
M"
JiAERETTA-WOKMS.
DlcíEon cl
ÙaclaiiuLliim.
U n Conservatoire d*Amateurs
Dirisé par un comité composé des plus grandes illustrations de
fépfque. ayanl réuni te noms des professeurs les phis celebres et ks
plus réputés, le Consetvahire des amateurs" Temina-Musfca
est cree.
M-' LONO.
riaBO
M. -EUSSBIl,
Clui&c d"OitiiL-ati'C.
M CAtISSADE.
FuRUC, COTitreiKiint
- - L fut un temps oii les arts
d'agrément pour la femme
_ _ cimsistaient à tapoter sur
nn piano une valse à la mode et
réciter quelque monologue, en mauvais vers, Ce
temps est passé. Sur tel piano s'ouvrent les partitions des grands maîtres anciens ou de hardis
modernistes et Von récite dans les salons des
vers dc Hugo, de Verlaine, rie Samain, de la
comtesse Mathieu do Noailies.
Nous nous en sommes rendu compte quand après
avoir conçu l'idée, nous avons groupé les professeurs du Conseroawire d'Amateurs,
école supérieure d'arts d'agrément exclusivement réservée
aux gens du monde,
C'est celte institution nouvelle ct utils, établie
grâce aux concours leS plus éclatants, que noue
présentons aujourd'hui à noa lecti'icos. Le but de
ce Conservatoire est : o Donner aux talents des amateurs renseignement sûr, autorisé qa'il? méritem
souoent ei qui lev.r manqae. ii
C'est avec ee programme que nous avons
sollicité le concours des maîtres dont tes noms
suivent. Nous nous sommes adressés aux plus
grands ; tons ont accepté, — qu'ils-en trouvent ici
nos remerciements.
Le Conservatoire se subdivise en quatre groupes:
diolion et déclamation,musique théorique,musique
vocale, musique instrumentale.
Les études théâtrales sont dirigées par iHme la
baronne Fierre de Bourgoin» (Suzanne Reicliemierg), l'ex-doyenne de la Comédie-Française,
l'inoubliable ingcruedontl'enseignement sera deux
fois précieux dans l'ocnurrenoe puisqu'il sera celui
d'une grande artiste doublée d'une exquise femme
du monde.
Les études musicales seront dirigées par M. 'Xavier Leroux, le compositeur célèbre de la usine
Fiammctte, d'Asiwté, des Perses, etc.
Passons maintenant aux'profesaeurs. 'Diotion et
déclamation ; Idme Barreita Worms, la célèbre
sociétaire de la Comédie-Française qui prit sa
retraite si prématurément; Mme Kolb, sooiétaire
dc la Comédie-Fran(;aise, créatrioe de lant de rôles
à succès; M. Georges Grand de la Cotnédie-Franoaiso, co comédien esquis que l'on sait. Cours
d'histoire dramatique i M. Nociere, critique
dramatique.
Passons à la musique théorique. Solfège: M. Albert Wolff, l=r prix d'harmonie, de fugue et
d'aecompagnemenl au Conservatoire. Harmonie :
MM- Raymond l'etil, grand-prix de
Rome, chef des chœurs à fOpéraComique; Pkilip-pc Moreau. Fugue, contre-point, orchestration ;
M, Cau,i.'.ade, dont l'enseignement
au Conservatoire obtient un triomphe si mérité- Accompagnement
et transposition : M. Bsiyle,
1»r prix d'accompagnement au
Conservatoire, chef da chant à
l'Opéra. Histoire de la musique :
M. Jalien Tiersíií, l'érudit historiographe de Gluolî, Each et
ït.HASSELMAJtS Berlioz.
Musique vocale (chant), pro •
H. LUCIEN CAPJST
(esseurs : Mmes Jeanne tederc,
VlfllyniCoarsSaî.flricur)
de l'Opéra-Comiquc; Caieneavc,
le distingué professeur au Consei-vatoire dont l'admirable enseignement correspond si ijien aux besoins de la musique moderne i
Mme Au!:uez de MonialaM, la célèbre cantatrice;
Mme Jaéques Isnardon, au jeune talent si sflr el
si vibrant.
Le cours de déclamation lyrique sera tenu par
Mme Héelon, de l'Opéra, l'illustre Dalila dont le
nom seul assure à cette classe un triomphe
inunédiat
La classe d'ensemble vocal sera faite par
MM. P.-L. HiUemaeher, ies savants compositeurs
de Circi, Setint-Mégrin, Orsnla, Lorsley, etc.
La musiaue instrumentale a été également
l'objet de tous nos soins. Voici pour le i iano
{classe préparatoire) : Mlle l^arguerite
Long,
professeur an Conscrvaloire,qui a mené si souvent
ses élèves au succès.
Le couj-s supérieur de piano est tenu par io plus
grand virtuose du monde entier, le continuateur
de fiubinstein et de Liszt, qui a bien voulu,
malgré Ses sollicitations innombrables de son
éblouissante carrière, assumer celte lâche nouvelle:
M. Raoul Pugno.
l e quatuor d'instruments à oordis Capct qui
prend la suite du quatuor .Toaohim de l'aveu de
tous, assume avec MM, Lueisn Capet, André
Toarrei, Baitly, de l'Opéra, et Hasselmans iils, les
classes préparatoire et supérieure de violon, d'alto
et. de violoncelle.
GlasBe d'harmsjnium : M. Alas^ndre Georges, le
compositeur des exquises chansons de Miarlia, de
Charlotte Corday. Harpe : M. IJasselmans père, lo
célèbre professeur au Conservatoire, Ensemble,
musique de chambre : M. IJasseimans fils. Enfm
M. fíusser, chef d'orchestre de l'Opéra, oollaboratenr do M. Ghevillard, le compositeur réputé
et érudit, fora une classe d'OTOÎicslre.
'Irois fois par an des représentations d'élèves
seront données su profit de l'Orphelinat des Arts,
de la Maison de retraite des Comédiens, et pour
la création d'une bourse destinée à venir en aide,
l'année suivante, à uu élève du Conservatoire
national.
MM. Victorien Sardou, de l'Académie française,
Camille Saint-Saens et Gabriel Fauré ont bien
voulu accepter la présidence d'honU'tur de notre
Consen'aloire.
Bnfin, comme au Conservatoire national le nombre des élèaes
est limité; il convient donc de
s'inscrire au plus vite auprès
de M. A. Chariot, administrateur
du Conservatoire de Femina et
de Mitsiea, 90, Champs-Blys___
Comme au Conservatoire également, des examens annuels seront
passés par un jury composo
d'artistes, de eompositaurs e
littérateurs réputés qui décerneront les prix et les accessits.
'J.ISNAKDUH.
(,üallt
H. A. a i s o i i a B s .
Hiiniiüiiiimi
M. J. TIJÏBSOT.
Ilit^lllll-e lIO liL JIU.Jr|II^
(U
tlur|M,.
HASSBLÎIANS
l-il3. Vluijtitttile.
I
M. PHILIPPE MOMSAU.
M. ALEKKT WOLfF.
Mû. P. et L. millDMAOHlîIt.
M.
EaiYLS.
A.TiiinHHKicem.'Tit Bl •rrsiiBMft^ili.in.
M. A H B U I Î
IODKWHI.
V i i l o n f i i n l ï ï PrditM'filcire).
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3
LETTRES A FRANÇOISE MARIÉE " # | \
par
Marcel
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P R É V O S T
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XX111
LA
VIE INTELLECTUELLE D'UNE
JEUNE
FEIIM£.
-
KLLE
A
THOIS
E N N E M I S : L A P A E E Î S Ë , L E S D I V E R T I S S E M E N T S , I-TÎ Ï I A E I .
—
DEUX
CULTUrtE
LE
HEUEES
A TROUVER PAR JOUR.
GÉNÉRALE,
CAS D U - l A i ^ N T
suRfRisE ;
; S E S nANGERS, — U N E
VISITE
MAXIME. —
Bien des fois.rna
dîÈre Françoise,au
BBATTCOUP UB ITiEMMjEfi UT3 TALBMÏ OKT DES MAHIS
cours de m c ; préSATISFAITS
cédantes lettres,
j'ai îait allusion à cet amoindrissement de la personnalité qui, pour la
plupart des jeunes lemmes, suit immédiatement le majiage. Vous en
a v e i souffert : c'est même ce qni vous fit, de nouveau, recourir à votre
oncle, comme à une sorte de médecin consultant, Fier de ce rôle, je vous
ai enseigné la reprise de votre volonté, de votre énergie : je vous ai
duimé, pour fortifier et régler votre vie intérieure, un moyen que je ne
crains pas de qualifier d'admirable ; la méditation écrite... La méditation écrite, voyez-vous, Françoise, c'est la clé de diamant. Jamais vous
ne me reinercierei; assea de l'avoir mise entre vos mains. (Riez ! Rieiî !
tordez-vous, comme vous dites ! je ne vante pas encore assez l a clé de
diamant !)
. . , ,
•
.
Une fois votre vie intérieure restaurée, une fois le régime de votre
volonté rétabli, l'un de vos premiers usages d'énergie sera, si vous m'en
croyez, de vous refaire une vie intellectuelle, La plupart des jeunes
ieriimes contemporaines n'ont presque pas de vie intellectuelle, —
sauf, bien e n t e n d u , les intellectuelles par métier. E t encore, même
pour celles-ci, l'inteilectuiilité est le plus souvent bien bornée, murée
dans les questions professionnelles,.. Si l'on compare une jeune fille
moderne, si curieuse de science, presque trop avide de tout connaître,
risquant de disperser son effort cérébral sur t r o p d'objets, avec la
même jeune fille mariée depuis un an, on a l'impression d'une terre
cultivée naguère intensivement el; qui, peu à peu, retomberait en
friche. E t ce n'est pas une des moindres désharmonies de notre époque
que ces jeunes filles enfiamraées d u désir de connaître et ces jeunes
femmes Inditiérentcs à toute culture,
, D'ailleurs, cette désharmonie s'explique très facilement.
" r^L'intellectualité de ia jeune iemme a trois ennemis : sa propre paresse,
'— les divertissements — et ie mari. La paresse naît du mariage même,
de ce « t e m j K de rêve «• dont je vous ai entretenue.On a eu la révélation
de l a paresse heureuse, voluptueuse même ; on est enclin à s'y coucher
comme sur un Ht excellent ; un beau jour, o n s'a-perçoit que la paresse
heureuse est devenue une paresse morne. On essaye alors de se divertir,
au sens pascalien du mot, — c'est-à-dire de se détourner de soi-même,
de sa propre réflexion, de sa vie intérieure. Les occupations nouvelles
d'une jeune épouse donnent quelques mois d'illusion ; installation, relations à nouer ou à reprendre, plaisirs mondains, toilette. Toilette surtout ! p o u r presque toutes, le souci du vêtement remfilace le souci de
la culture. (Êt cependant, que les jeunes femmes en soient persuadées :
los jeunes filles, en leur simple ajustement de jeunes fiUes, demeurent
les plus réjouissantes à voir 1) Enfin, le mari, dans neuf ménages sur dix,
combat l'intellectualité de sa iemmo. Avant le mariage, il se félicitait
MAMAN !
tualité enfin, le p é dantisme, le bas-blêuisme. Car le perfectionnement de l'esprit n ' e s t
pas ¿ató pour la jeune épouse. S'il la préoccupe au point de lui faire
négliger sa maison, son mari, ou même sa parure et sa bonne grâce,
foin du perfectionnement de l'esprit!
— Alors, mon oncle, quelle mesure faut-il s'imposer ? Plus précisément, eomliien de temps chaque jour faut-il consacrer aux choses de
l'esprit ?
Ecoutez-moi bien, Françoise. Quand vous étiez jeune fille, avec tontes
v o s heures libres, et qu'une merveilleuse ferveur vous animait pour
conquérir la science, je vous conseillais trois heures, sans plus, de travail
intensif par jour, .i^uj ourd'hui je vous dis ; ces trois heures d'application quotidienne de l'esprit ne peuvent pas trouver place dans une
vie dc jeune femme moyennement mondaine, m ê m e si elle e s t , comme
vous, sans enfant. En province, où les soirées s e dépensent rarement
hors de cheï soi, la jeune lemme pourrait les vouer au perfectionnement
de son esprit. Seulement, le mari est l à qui, ayant travaillé tout le jour,
veut de sa femme une présence réelle, active, distrayante. E t c'est vraiment u n e dette de la femme, que celle-ci ne doit pas laisser protester.
Un excellent usage de pareilles soirées e s t la lecture à deux ; mais,
n'est-ce pas? Françoise, nous n'appelons pas cela du travail.(Repassez,
s u r ce point, les lettres que je vous al écrites, jeune fille.)
A X I O M E : Sauf dam le- cas oit k mari a iui-méme
des oocupalions
d'inUllecimt :édmiaire, une femme « e feitt guire itaiimller d sa propre
ùiilktfs que lorsque te mari est hors de la maison.
Or, la plupart des maris occupés sont absents de la maison entre
neuf heures e t midi, puis entre deu.·í heures et six heures. Quand une
femme ne réussit pas à loger dans ces deux intervalles son activité
i n t e l l E c t u e l i e , eUe se condamne à la friche définitive. Mais comme, précisément, dans ces detui intei-valles doivent en outre trouver leur place
c t les soins d e la maison {ou des enfants, quand on en a) et les courses,
et les visites, et le temps à donner a u x gens qui viennent vous voir
pour affaire ou par amitié, — le loisir utilisable est finalement très étréci.
A x i O M ; u«e femme qui trouve qitniidtennemmt
une heure et demie
pour iravaiitef à aa culture iwteileatueise eA digne d'admiration et d'éloge •
(Bien entendu, il s'agit ici de vrai travail; non pas d'écrire de vagues
lettres ou de lire des romans, même excellents.)
Ne VOUE imposez pas, ma Françoise, une tâche plus lourde que
celle-là ; mais tenez-y ferme. En y ajoutant la demi-heure quotidienne
de méditation,la plume en main, cela fait deux heures à trouver dans
toute la journée. Vrai, c'est facile. Les moments les plus propices sont
ie matin, après le départ de votre mari, la première toilette achevée ; —
l'après-midi, entre la sortie de votre mari e t votre sortie à vous. N atureUement, le premier «service » à assurer e s t la méditation écrite.
Le perfectionnement de l'esprit passe après le dressage de la volonté.
Enfin, vers quoi diriger son effort ? Que travailler ? Qu'apprendre P
J e vous renverrai encore, pour la réponse, à l a première liasse de m e s
lettres, à celles que je vous ai écrites quand vous orniez de votre présence l'institution Berquin. Le résumé de mes propos d'alors est à peu
près Ceci :
La jeunesse studieuse doit être consacrée à; la. culture générale de
l'esprit. Si k jeunesse a été bien utilisée, la culture générale est achevée
quand le sujet quitte les écoles. Alors commence la culture supérieure :
c est-à-dire que le jeûna esprit, assoupli e t fiourri, approfondit telle ou
telle étude pour lacjuellè iïressent de l'attrait. Sur cette étude comme sur
une nervure principale viendront se souder ce qu'on peut appeler l e s
études latérales. Par exemple, si l'on a du goût pour l'histoire,
c'est l'histoire qu'on fouillera spécialement et, à propos de l'histoire, latéralement, la littérature, les arts, etc... Toute cette doctrine
e s t développée en détail dans la première série de m e s lettres.
Relisez-la si vous l'avez oubliée... Mais gardez-vous d'omettre ceci,
qui est important : la culture générale, supposée finie à la sortie des
écoles, est neuf fois sur dix imparfaite. U faut donc la compléter au
com-s de la vie ; eût-elle été complète, il faut l'entretenir. Connaissez
vos lacunes et faites effort pour Lescombler. Unexcellent moyen pi'a tique
de boucher les fissures de son savoir est de ne jamais laisser passer, dans
uue lecture (livre ou journal, mais surtout journal) une allusion à tel o u
tel fait de culture générale SEms vérifier qu'on le sait, et, si on l'ignore,
sans s'informer, l
ipédantii
Ma chère nièce, malgré ce triple ennemi, — paresse, divertissement,
mari ;— il faut que votre intellectualité survive et prospère ; sans cela
coîis ne seyéz pas heureuse. Quel que soit par ailleurs l'agrément dc votre
vie, vous vous £urprendre3 parfais à vous demander à vous-même ;
« Mais pourquoi n e suis-je pas parfaitement satisfaite ? Que m e manque-t-il ? d'où me vient cette étrange sensation de malaise, dc mécontentement dc moi ?.., !• La cause en sera, simplement, l'arrêt de votre progrès d'esprit, la nostalgie de l'intelligence. Vous vous serez volontairement exilée d'un Chanaan mervoüleux: le pays de la pensée : et de temps
en temps, le heimmeh vous tracassera le cceur.
Comment une jeune femme doit-elle être intellectuelle ?
Si vous le voulez bien, je vous dirai d'abord comment il ne faut pas
qu'elle ia soit. La fausse intellectualité est pire que la plus crasse ignorance. Fausse intellectualité, la course aux conférences sensationnelles,
aux répétitions générales, aux expositions brillantes, en somme toute
incellectualité présentée sous forme d'attraction mondaine. {L'erreur dc
la plupart des étrangères, principalement des Américaines, est de se
laisser prendre à ces apparences.) Fausse intellectualité, la lecture
hâtive des comptes rendus, et le bavardage éperdu sur des sujets qu'en
somnne o n ignore. {Ça, par exemple, c'est pire que tout. Nul défaut
féminin n'est plus anti-intellectuel que le «bagout».) Fausse iutellec¡1.) Vfijr FiT^hta d e p u i s l a n u m i r o d û i , o c t o b r e
—
CULTURE SrÉCIALE, —
(U
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405
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Les conseils qui précèdent, ma jolie nièce, concernent la moyenne des
femmes, celles qui ont le goût des choses de l'esprit, des pi-¿férences
pour telle o a telle étude, mais pas de vrai lal<mi en quoi que ce soit.
A celles-ci je dis ; vous ne serez vraiment heureuses qu'en insérant un
peu de travail intellectuel dans votre v i e . Outre qu'a.jnsi vous accroîtrez votre valeur,vous
accroîtrez votre bonheur. E s s a y e z : je n'ai pas
de doute sur le rés^iltat.
Mais les femmes qui o n t du talent ? Talent de elianteuse, talent de
peintre, talent d'écrivain ?.,. Qiiel usage en doivent-elles faire ?
La question n'est paa simple. Posons d'abord quelques principes,
sur quoi nous nous appuierons pour la résoudre.
I. l'ont le monde peut étudier utilement. Mais l'exercice d'un art,
même devant un public restreint, est pernicieux et ridicule pour qui
n'a pas de talent. Quand on n'a pas de talent, on étudie, on s'exerce
pour sui, et pour mieux jouir du talent des autres.
IL Quand o u a du talent, l'exercice de ce talent devient légitimement
un des olqcts princi])aux de la vie. A cet exercice est toujours
convié uu public plus ou moins ample. Voilà donc modifiée la vie du
ménage, ce tjui peut déplaire a u mari. Ainsi une lemme de talent aura
parlois à choisir entre son talent et son mari. La solution conjugale est,
évidemment, de choisir le inari. Mais tout Conseil est vain sur ce point :
chacune résoudra le problème selon sa conscience et son cœur. En tout
cas, la jeune lille qui a des projets d'artiste aurait bien tort de les dissimuler à son futur ; elle se condamnerait par avance à la discorde intime.
III. Le vrai talent eat une source dc profit, de gain pécuniaire. Qu'une
femme de vrai talent le veuille ou non, la question se posera pour elle
de gagner de l'argent avec son talent. D'où modification importante de
la condition conjugale habituelle.
Partant de cea principes (qui sont inattaquables), n'est-il ¡las aisé,
chère Frari(;oÍHe,de tirer la conclusion ?Vous l'avez tirée déjà, j'en suis
sûr. C est que le talen l de la femme,surtout s'il se révèle après le mariage,
n'est pas, à l'ordinaire, un élément de bonheur conjugal... Le
talent d u mari non plus, m e direï-vous : et c'est vrai. Mais, avec l'organisation encore surannée de notre mariage français, toujours subordonné
au vieux Code, le péril est bien plus grave si c'est la femme qui a le
talent; car alors, par la force des choses, l'homme se sent tm peu déchu
de la primauté o ù le hissent son éducation, les mœurs e t kt loi. J c
constate d'ailleurs aveo plaisir quo beaucoup de femmes de talent,
et de talent publiquement acclamé, ont des maris d'apparence ou
résignée, o u salislaite, ou même réjouie. Preuve que beaucoup de
femmes de talent sont en même temps des femmes de sensibilité et
d'esprit, sachant accorder les nécessités de leur gloire avec l'amourpropre de l'époux. N'importe... Il y a trop d'exemples fameux de
désaccord dans des ménages o ù l'épouse.fut illustre : le rôle de mari
de l'étoile n'est décidément pas enviable.
avant de reprendre le ti-ain de Vei-sailles.
Jc ne laissai pas d'observer, dans les yeux de Maxime, une certaine
ironie guillerette.
— J e vois, rcpri t-il, que vous écrivez à ma femme.
— Hélas ; oui, Maxime, j'ai cette faiblesse. Françoise a su me persuader que ma correspondance lui donnait de l'agrément. Peut-être
n'en est-il rien. Peut-êti-e la jette-t-elle au panier sans la lire. Mais, pour
tout vous avouer, cela m'amuse, moi, de lui écrire. E t celii vaut mieux
que d'aller, par exemple, au calé.
— Sans doute, flt Maxime. Je vous assure d'ailleurs que ma femme
goûte infiniment vos lettres, Elle-même a la manie d'écrivassar... Mais
au. fait, mon oncle, n'avez-vous rien de nouveau pour moi ?
J'admire toujours la, Iranchise cordiale avec laquelle voire mari
témoigne, Sans amliages, que ses affaires personnelles le préoccupent
avant tout. Je répondis ;
— Maxime, je n'ai rien de nouveau pour vous, et je m'en excuse. Ne
croyez pas.d'ailleurs,que j'oublie vos désirs et le soin que vous m'en
avez confié. Mais comme vous ne m'avez pas demaridé u n e démarche
précise, moi-même je me creuse la cervelle pour deviner en quel genre
de civil on peut utilement transformer un joli lieutenant comme vous,
— En u n civil qui ait beaucoup à travailler e t qui gagne beaucoup
d'argent, répliqua Maxime. J e suis fatigué de la vie m é l i o c r e .
— Mais votre vie n'est pas médiocre ! Vous avez de quoi vivre largemeut à Versailles, un jeune ménage comme le vôtre, sans enfant...
— Sans enfant, peut-être ! fil Maxime en souriant. Mais...
— Mais quoi ?
Soudain je compris.
— Comment ? C'est cela que vous venez m'armoricer.
— Précisément, m o n cher oncle. Je suis ici l'émissaire d e Françoise.
E t vous êtes la première personne informée... après moi.
Je ne sais pas, ma chère nièce, si je parus à votre mari aussi ému que
je l'étais en effet. Malheur à l'homme que ne troublerait pas le graad
mystère de la maternité, réalisé dans un être chéri !.., Françoise appelée à son tour ; maman ! C'est une pensée q u i ne me visitait plus, je ne
sais pourquoi. E t pourtant voilà que cela est...IJne autre étape de la vie
commence pour Françoise...
|.^ Cependant, je complimentais Maxime, comme il .sied de le f·iire. Il
më parut très content, avec cette fierté que les jeunes gens manifest -nt'
en pareil cas. Il construit déjà mille projets; i) insiste sar la nécessité
d'augmenter ses revenus pour y subvenir. Votre mari e s t décidément
un prévoyant de ra,venir.
J E lui promis de m'employer à consolider la situation sociale et
matérielle de son futur héritier ou de sa prochaine héritière. Mais
quand il l u t parti, ton; ours ironique e t guilleret, — quand je me
retrouvai seul à m a tab! .e, — je vous avoue que ce fut surtout à la
maman que je rêvai.
...J'allais, ma chère Françoise, reprendre ce matin m a lettre laissée
hier soir inachevée sur m a table, quand on introduisit votre mari dans
m o n cabinet de travail. Il était en petite tenue, u n peu poudreux. Mais
il avait fort bonne façon militaire.
— Bonjour, lieutenant ? Quelle faveur du sort me v a u t cette visite ?
N
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MARCEL
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PNÉVOSR.
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Un nouveau Roman de Paul BOURGET
Le pfochaia numéro de MUSICA
-V - r o t r a avons déjà annoncé à
œuvres fortes et passionnantes,
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pli'sieoiB l'éprises à n o s l e c t r i é v e i l l e la c u r i o s i t é d e s leatrices au s u X > oesrme
jetdecoroman
véritable cliefnous leur dond
'œiivre d'obnerions bientôt
servation s u b la primeur du
tile et proton de
n o u v e a u rod'intérêt et de
man de Paul
charme littéBourgetdel'Araire.
Dame
cadémie franqui a perdu-son
çaise ; lil Dame
peintre restera
qai a perâu.son
comme une des
pei.Ure.
meilleures i n s Kous compirations du cémencerons le
lèbre romanl'^r octobre la
cier. Nos lecpubhoatiou de
trices, dont le
cette œuvreremaître est un
mar(juable,que
des
écrivains
l'éminenl acaprélérés, nous
déraicienabien
seront s a n s
v o u l u écrire
d o u t e reconspécialement
naissantes de
pour Pemina.
Dans un aM. ï A U ï , EOTTROET.
leur procuïer
vant-propoE de ^Mieucííe la Dame qui a perdu son pcinti'c, " i * foi^ d e
quelqueslignes
dont Femina pa commencer la pubkeaiian.
plus l'occasion
l ' a t ï t e u r de
J ,
'
de goûter ce
Mmsvnges, d e Monique, de l'Biap/f,
talent, à la fois si âpre ct s i
d u n Divorce, et de tant d'autres
délicat.
ici parler de ce suprême musieieu.
qui paraîtra ie 2S septembre est
Nous renvoyons nos lecteurs au nuconsacré à l'œuvre dc Jean-Sébasméro que lui
tien Bach.
consacre,le 25
Tous les mude ce mois, ie
siciens procègrand périodident de .feanque Musica.
Sébastien
Bach, il conCe numéro,
tient en son
monument pêœuvre immenrilahU, a p'our
se toutes les
supplément
ressources do
m u s i c a l un
leur art.
AUnim de MuL œuvre de J.sique qui sera
S. Bach est incomme un rénombrable; des
sumé de l'œusymphonies,
vre dc Bach
des cantates,
et contiendra
des oratorios,
plusieurs comdes m e s s e s ,
positions génides quatuors,
ro.laniBiil iacone Le, e t c . . Tout
nues.
cet ceuvre est
imprégné
de
foi, de vive
JEAN-SÉBASTIEFT BACH.
Le pnX dS
sj-mpatbie humaine, de pur A í'íSBcre duquel esl consacré le numéro de ™ numéro (alJlvsica du-2S sepiembre.
bum compris)
amour. C'est le
est, cependant,
triomphe même do la sérénité.
maintenu au prix ordinaire de
Nous ne pouvons plus longuement
Urano.
(U
-
¡3
3
Le Concours International de Beauté
•pose U rcgiemint du concours français
chargée d'organiser.
de Beauté
c¡u 'elle a été
rcUmolids qni font d'un visage oriiinairfi une merveille do régulsrité et
d'expression. Cette oLjootion n'est guère valable, Aux yeux cxeroós d'on
jury auquel seront adjoints à Utre consultatif deux photograpbes expérimentés, MM. Henri Manuel et Paul Boyer,
la retoiicîift apparaît avec évidence et le meilleur conseil
que l'on puisse donner aux jolies con(juri«ntes est d'envoyer des photographies si/icÈris.On a pu voir d'ailleurs ]jar
les portraits de la lauréate américaine que cette ainoèj'itó a élé scrupuleusement observée là-bas.
Des mères nous ont demandé si les jaunes lîUcs pouvaient concourir ssns déroger à l a rnodsstie qui leur sied.
Nous répétons <(ue la photographie peut ne pas Otre envoyée par la concurrente directement mais par les
parents ou par uue amie. En outre, l'épreuve internationalo est réservée a u x jeunes fuies et Jeunes femmes
aoit oisives, .wit travailieuseB, m a i s fermée aux concurrentáis haiiiiuelles de CCS sortes d'êpreui'es ; cela rend
cells-oi extrêni ement intéressan te,
lui donne une sorte de caracLcre
tamilial et en corse l'originalité.
Nous prions les personnes qui
nous euven'ont des p i l o t e r a phics de bien vouloir écrire lisiblemeni derrière le nom et l'adi.eS8e de la concurrente. Plusieurs photographies de la même
personne pourront nous être
adressées.
Nous prions donc nos abonnées e t leotriocs de nous seconder
avec toute leur obligeance et
leur habituelle aotivitè. Nous ne
ménagerons ni nos efiorts. ni
notre tomps, ni aucun sacrifice
d'aucune sorte pour que
la Fraaco sorte victorieuse du combat pacifique où elle vient d'être
conviée l
M A X RiviÈiijs.
Sera vive.
Houspouvonsdonner
aujourd'hui
m ê m e , en
réponse aux
demande?
de r e n s e i gnemeuts
q u i nou.s
sont adrese s, u n e
Idée du règlement général qui sera
complété dans notreprochain numéro
par la hsle des membres du j u r y ;
ceux-ci n'étant pas tous de retour à
Paris, il noua a été impiossible de
dresser quant à présent cette liste
dont les noms ofîriront aux concur-
>
LA OANBIDATB .iMÊHICAINE
•
^
!áiss Frey qui après le concours monstre organis¿ en Amérique a semhle aux
Américains la. plas jolie femw-e du monde entier.
{
Tontes les meilleures garanties d'impartialité ot da compétence.
î** Dc ce concours sont eieelucs, nous le répétons encare une fois, les beaiués pí'òiessionuelles : actrices, mannequins
e¿ modèles.
2" Les pkotograpMes D A T A U T A U P L U S K ' T J U E A S M È E devront être enooyées à M. le Secrétaire du concours de Beauté
du Femina, 90, avenue des Ciiamps-Ebjsées.
3^ ieá parenis oa amis pourront eni)oyer des pltotogra^lúes de personnes qu'ils désirent voir aoyicoarir.
4° Après l a sélection opérée par le j u i ï ; quand celui-ci se trouvera en face des dix dernières photographies,
uns enquête sévère sera faite dans le but de savoir si aucune de oes dix concurrentes parmi lesqucUeÉ sera choisie
la lauréate n'entre dans les catégories de beautés proiessionnelles citées plus haut.
5" Les prix remis par JfinîiïiB seront les suivants :
i"^ Fmx : u s i : BAHTIIS .- vAi,Bn» 1000 i?ii.tKcs.
2« riux i nam E B O C H K : V A S B U B ÓOO P E A H C S :
3» r i t i ï : U B B O T U ! V A L B U B ;,300 ffBAsca.
Enfin sept autres prix dont nous donnerons le détail dans noire prochain numéro et qui cansiimerora autant de
raçis.^ianies surprises seront décernés aux eoncurrenLes qui' auront*été retenues par le jury, Cela, bien i?ntendu, sans
préjudice des pri;c qui seront distribués aux lauréates du Concours International.
d" Au cas où le jury serait hésitant entre plusieurs photographies, les lauréates seraient priées de venir «n
personne si elles y con-ientent; le concours américain ayant eu lieu par la photographie, cette condition n'est
pas absolument obligatoire.
Nous avons reçu également quelques objections auxquelles Femina ne venl p a s s e dérober. On s'est étonné
notamment qu'une épreuve pareille puisse être faite avec des photographies et l'on a parlé des savantes
(U
Les diOéients types dc beauté, que nom reproduisons ci-dessus, groupés autour de la JBeauté américaine iriomphafiie
sont dp. ious tupes d'anglaises que noire czceUenl confrère le Daily Mirror a hien coula noas communiquer.
MUe M. S., blonde ei
rose comme un Greenatva!^.
!
'O
•
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3
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,
,
L e Te \lteum de f i a n eaaii ll ll ee s d u V-incme';''
Tes fianfaïUes du prince Georges de Grice Ofec. la p.
prineesse Manei:^»f '
Sizet. Cet inslanlané unique montre, au premier . — . t ,
• jj, ¿
BonaparU. Aa Iroisiime rang, M. Deluanni, ambassadeur de l^^^t
rerchn^^'""^
>^
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a , M. Id 31D1 da arico.
L » PrinoMao Marie Bonaparts.
l e Priiwe 69a]SeB (U GrÍM.
rBSÍ da Grèce et d e la p r i n c e s s e Mario B o n a p a r l e .
,a* ii/e de S, ¿ . / . le pHn^eBonapari^ "nt été célébries en Veghse grecque de la rue
HeUnes; derrière, le prince sa fiancée, le marquise de ViMeneuçe et U prince Roland
ifl"s,' Mme Delyanni et les personnes di la suite. Vans le trâne archiépiscopal,
, ap Germanos Vassilakis.
JIMB La M í t q u t o du VlUoTiiraví.
a . A, t. Is Prtnco ttoland B o n a p í r t o -
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ŒUVRES
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J • A „nf ferme el iiiéditi
r ^ e f t e P ^ ^ ^ / - ^
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ri .•
il •
"Y" E contiaiïine
touts œuvre
de ddettantisrne où il
n'y a d'autre préoccupation que
la souci de l'art.
Poètes et. omanciers sont presque tous des
ouvrier? de men-
silhouette
de femme
f
.4» .^^K orécieux où la littérature [éminuio rassuscile
recherches savoureuses do
l " ° ; v „ bonshommes ii'niil pas de muscles»,
la feue écriture artiste de "lOSP^es.'vo.
drap.?ries
ripostait
disait G ^ " t i ^ , ^ " I * " ' ? , f : Y ^ l t e Pro't,
aVrachor a.s adjectifs rares à
l'aufeur de CoUmla. M le ï ^ ^ ^ f ' ™ {¡.(,¡3 fois - c'est énorme ! - dans ce
H., ciistanhifa usés, a trouvé iieux_ou " O B
corps ; « .le me reconnais mieux dans mon chant que linns la tnate image
que me renvoient les miroirs », nous voyon.s d ' u n coup et. l'iimi.ut ln forme
de Maria. Cette claudicante et mièvre créature a fait, cJaiis la solitude,
l'apprentissage de rorguerl. Elle a CuUivé
e n soi cet orgueil dont sonl pétris los
plus magnifigues caraclèi'e.?. Pauvre, elle
supporte en riant sa pauvreté; (aide, elle
n'envie pas au.'i autres la
fraîcheur de isiir leint ot
i a g r S c B de l e n r visage ; in-
firme, elle se juge saine,
puisqu'elle a ce don merveilleux d e la . s a n t é intelloctuelle. Ainsi elle brave tout
même l'amour. C'est là
que l a roman pèche u n peu.
Marie nous a t a n t .it.tenSris,
MLIE YVBTTIS TROST.
^
si hien séduits q i i e nous
AuViMT de Salutaire orgueil, un roman originalet iris remarquaile.
voudrions mieux connaître
ÍX U. Eider auquel elle donne son cceur et qui.nous paraît tracé d'uu
songe, qui entretiennent en noua l'illusion, ruine de la volonté. Leur
crayon uu peu pSle. Mais les dernières paçes sont vraiment superbes où
influence néfaste déforme toute notre vie morale,
,. - n
pour sauvoffarder la rectitude de toute sa vje, pour ne pas briser u n e autre
Si l'étais oapahle de îaire u n livre, je l'écrirais en toute simplicité de
existence, elle s^efface, pourtant, aimante et aimée.
tilumo s t en toute sincérité de cœur; je n'y dirais pas un mot qui pOu trouhler ou inquiéter u n e ame. J e voudrais que ma pensée fut un cordial bienfaisant, non un dissolvant des énergies déjà défaillantes. »
Ce beau programme quo MUe Yvette Prost place dans la bouche de son
" t t e n d r i ir;sT;obïë^
la dureté par!
héroïne, Marie Hoël, Péorivaiu a tenté, avec succès do le réaliser. Son
l o t et ¿om-tant on sent à ^ e r t a i n s passages les larmes vous monter aux
roman p a î t d'uue 5me haute et claire, c'est le livre de quelqu un qui sait
yeux. Tt.ire et délicieuse sensation qui fait a i m e r un^imé^ DÜTÍITXOIS. •
voir et qui connaît la douloureuse fielté de comprendre. Le style ferme et
simple seit à ravir la pensée luoide; il frappe juste sans s'mqniéter do oes
í^^l¿^dtVSrrS%"
COUR
Véiic{ttmeà la Cour
d'Angleterre.
• — PoHr ies débutâmes — D e la coupe
de la rabe au salut I
' o s mondaines ne sauraient se taire
une idée des transes qui torturent
une jeune débutante d'on Ire-Manche,
durant des semaines, à la pensée, pourtant si
flatteuse, qu'elle sera présentée A la reine, à
l'occasion de la prochaine réception officielle, de
la Leoée, comme on dit à Londres, où lo langage
de la Cour a gardé tant de vieux vocables français.
Si démocratiques que nous soyons devenus,
nous ne saurions comparer les bals de i'Blysée,
el encore moins ceux d e l'Hôtel d e Ville, a u x
réceçtiona de Bucldngham Palace, oùles moindres
détails, qu'ils concernent les toilettes ou les attitudes, sont régis par une étiquetteiulraoslgeante.
Ses exigences vont paitois jusqu'à la tyrannie.
Je citerai le cas de cette richissime Américaine
[lo Chicago, qui, après avoir intrigué pendant des
semaines avant d'obtenir k oommand (invitation
formelle), orut devoir faire preuve d'indépendance en se présentant ò. la lepie eu un superbe
décolleté quo rehaussaient les plus somjjtucux
bijoux du Nouveau-Monde.
Hélas! La pauvre milliardaire — u n adjectif
e t un substantif qui se voient rarement accoup l a ! — apprit à ses dépens que la faiilaiaie
n'est admise ohei le roi qu'à titre strictement privé, e t que, les jours de solennité,
l'étiqueitc estime dame sévère qui n'entend
pas Ta plaisanterie.
Fort poliment, e t tout en ao confondatit
en excuses galamment tournées, un haut
chambellan reconduisait à sa voiture la
citoyenne de Porcopclis, non sans lui faire
entendre clairement que sa tenue — les
magnifiques diamants y compris — la rendait undesirahU au palais royal.
N
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3
.Mars- \Viisl)in!fli)ii el la ïlaison-Blanchc nu c r u i r n l
pus duvoir lancer un ultimaluNi au lîuyaume-tJiii...
pour une simple question de décolleté;
Cette anecdote n'est pas unique. Aussi, a-l-ousoin
d'avertir les íiéiuíanecsfautrc mot de cour emprunté
à notrelangue)
conditions qu'elles doiven t remplir
pour éviter un affront semblable ù celui que nous
venons de conter.
Elles sont informées de lu coupe que doit avoir leur
robe blanche, de la longueur de la traîne (à un centímetre prest), de ia forme du bouquet qui ornera leur
corsage, du nombre tort limité des bijoux qu'elles
pourront exhiber.
J.'exécution de cette partie du programme ne présente pas d s difficultés insurmontables, pour cette
raison que les débutantes, qui Jouissent généraralement
d'une licite situation de lortune, so confient, pour la
circonstance, à l'une des grandes maisotta de couture
qui se sont fait une spécialité du court-dress.
Les managers de ces maisons n'ignorent aucune particularité de l'étiquette <io Cour. Ils se tienneni a u
courant des moindres modifications apportées au Protocole par le Maréclial de la Cour, at, pour ne point
s'exposer à oorninetti'e de bévues, ils engagent généralement à leur service — uno/flcially! •— quoique
grande dame dont la précieuse collaboration est rétribuée plus souvent ti en mai'chandises » qu'en espèces.
Dne débutante est donc certaine de ni3 revêtir que
le rigla dress. Si elle accorde sa clientèle k l'une de ces
maisons. Des pieds à la têle, elle sera rigoureusement
correcte, quand elle se présentera, ls jour de la tefêe,
dans la cour d'honneur de Buekingham-Pslace.
Il n'en est pas ainsi, malheureusement, de la seconde partie du programme ; de la présentation er)
elle-même. L'étiquette régie le nombre de révérences
que la débutante devra l'aire .lux souverains, e i les
moments précis oil elles devront être exécutées. Pour
une personne qui appartient d s naissance à r aristocratie, l a perspective
rt'a rien d'alarmant ni de compliqué.
Mais mettez-vous à la place d'une
petite boui'geoîse anglaise dont le
I.
mari, élu r é c e m m e n t
membre de la Chambre
des Communes,
ambitionne déjà le titre de
knight ou do
baronnet! Ou
encore àce lie de
mistre,ss
Jones, la
flèra épouse d ' u n
roitelet
du saindoux ou
du cor-
•ies,
rBOJJMSSISTTE DB MAIUTIBlf
i a débutante doit s'inicief aun mystires de la réféi-ence
Plusieurs écoles des ** cowtesy
sont instaUées dans ce
but à Londres,
Mme W . 3m*** en l u t comme assommée.Son Immeuv irascible
n e trouva pas, sur le moment, uii mol; de défense, un geste de protestation. Dooi
lement, elle se laissait reconduire à aa calèolio, et sa mine eiîarée laissait deviner
qu'eUe nc se rendait pas un compte exact de ce qui se passait. .Sa conscience des faits ne
éveilla tjue lorsqu'eUe Eut de.retour au logis. Prise d'une attaque de nerfs, elle intimait
i î'amtassadeur des Etals-Unis l'ordre de passer immediatament chez elle pour recevo:
sa plainte. N'exigsait-clle pas• qu'une nota diplomatique fût adressée isiu- l'heure au
cabinet de Saint-.lames pour lui demander raison de l'outrage infligé à une citoyenne
américaine 1
On pense bien que Son Excellence ne jugea pas à propos de transformer en incident
international une
affaire qui n'avait
rien k voir avec
la d i p l o m a t i e .
Plein d'égards
. pour une compatriote en détresse,
il chargeait, lelendemain, un de ses
secrétaires d'aller
lui exprimer ses
condoléances.
Cette démarche
' de oom'toisie n'eut d'autre résultat que
d'exalter les colères de la dame. Maintenant, elle exigeait que le roi en persoiina lui écrivît une lettre d'excus.cs !
E t , comme le jeune secrétaire ne pouvait réprimer un Sourire, rirasoible milliardaire s'abandonna à une colère terrible, annonçant
qu'elle repartait
pour l'Améri iuc
p a r l e premiar paquebot, e t que
)'ainbâ,ssadeur aurait de ses
nouvellêB
a v a n t pou.
us
" iCOKOO
Peu habituée à garder son éimlibre, la débutante a failli
sur le parquet en cïkuiant une révérence.
s'étaler
Tied-beef, ambitieuse matrone qui veut pouvoirs dire à son retour
qu'elle fut à t u ot à toi avec la Reine d'Angleterre 1
Mais d'autres angoissas les guettent 1 A l'idée
qu'elles devront bientôt exécuter devant ia Reine
des révérences dont leur imagination apeurée
mnltiphe à plaisir les complications, dos frissons leur coui'eut dans les jointures.
Mais !a gituafion n'est pas sans remède, car il
existe à Londres plusieurs écoles do maintien
spécialement instituées pour initier la débutante
à l'art délicat de la courfesy. Ellos sont tenues
(U
-
nîën't leu]. vie à enseigner
°''Là'présffiicn^Tra''Cour fait date dans l'existence d'une
Ansrfaise. Durant les dernières heures qui précèdent la tev¿e,
studios des grands photographes do Londres sont envahis
LA rOSE COBBBCTÎS
La " Udy-vroiessor", ordinairement grande iome ^P.''"'^^IZlt^'r^l
driorlune, indiqile à la débutante la iaçon dé saluer officieUemenl.
""^hei lin^taÎ^photographe de la Cour, elles se présentèrent
line fois en li grand nombre qu'il fallut même leur distribuer
des numéros d'ordre...
V. F o n i u H ,
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Saivre,pctit-ûls do M'»» Belin, mère des éditeurs
bien connus, avec
Saint-René Taillandier,
flUe de M. Henri Saint-Uené TaiUandier, et
nicce de l'ambassadeur de France a u Porlueral.
DirjAKDO-JSBAUMÜTe
^
M. S A Ú L LEMOIHE
A:>,..,Ea„-i;^—
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.^^^^K^klfak^Ls:
'Ç^fcgSll , ^ ^ ^ H R l f a H I
"TW^^
L'AITTOMOJÎILII
tiA SOK'i'IB BM L A MJ33SI!
Olí remarquera la tenue champêtre
des mariés ; le mariage à la eampagne
est dî plus en plus à la mode.
Dans le cadre délicieux du château de Besy, á eu lieu le
mariage de M"' Charlotte Eourdin aveo M. André Duval,
flla du directeur des Etablissements Duval. La jeune
mariée a été conduile à l'autel par le lieutenant Laelero,
son hoau-père. Elle avait pour teuioins M. Marcel Poirier
ClotUde. La mariée, BUe du comte de B o u r b o T
Chalus et de la comtesse, née d e - P o l i s i n n
9°'^^'^ «l'e fo^t
"^"^^ princesse de satin'
liberty rehaussée de viens point d'Anglelewe
eUH
ITÜ PIÍTíUolí D U
CHATEAU
La mariée portait une raitissanie
toilette de tulle blanc avec hauts
volants de eieilJe dentelh.
FLEUEIB
u automobile remplace a^antageusemeni la voiture pour h trajet du
château à l'ésUee.
et M. Léon Poirier. M. Trioois, son boau-t'rère, et
M, Georges Menier accompagnaient M. André Duval.
Rien de plus poétique que cette célébration de mariaçe,
dans u n déoop champêtre, an miheu des seules familles
el des quelques arais intimes.
L a R e i n e Marguerite
à la Villa Médicîs
-
La Reine I Slargueriie est
reçue à la cilla iUidiois par
M. Carolas Duran, directeur
de notre Acaàém-ie naiionals
à Home. Derrière la Heine, à
droite, M. Barreré, ambassadeur de France, qui accom'
pagne la Reine pendant sa
visite.
Il
en
Lu Reine Marguerite, revient de visiter la villa Mediéis, à Rome. Elle esl an bras de nnire amhassaiieur. M
Bnrrhe.
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3
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Les Etudiantes de^
l'Université d'Upsal
A propos d'un livra de Marc Helys sar les
e.hsáianle$ suédoises. — La vie á Upscti
— Sports, promenades et disIracUons.
— Une excursion aux ruines de Segiunti.
t w m
E mo l e s élaiB l'eprèsentées avec dca
che veux u n u i i s e l [WrlauLdeslanet.tes,
en général laides et plutôt naaseulines
d'aspect et d'allures. Mon premier contact
avec (dles fut plein de surprises. 11 eut
lieu à leur club, un soir, Dans une grande
salle bieu éclairée, jo vis réunies soixante
jeunes lilles, peut-être davantage. Comme
'ollcs avaieul déposé au vestiaire les casquettes blanches qui leur donnent une
si cliarmanle cràiierie, rien ne les distinguait de j e u n e s filles quelconques,
Elles étaient p o u r la plupart jolies et
bien coiffées, et leurs jeunes visages
Crais, sons des eliuvelurès de ce blond
lé^er du Nord où e e m b ï e p a s s e r un rayon
de lune, é.laient comme u n e guirlande de
ñoara a u t o u r de la salle nue. Pour rester
dans la stricte vérité, j e dois ajouter que
l'en comptai exactement q u a t r e à la téte
tondue L'une d'elles, toute j e u n e et jolie
• soua ses boucles b r u n e s , avait l'air d'un
pelit p a ^ e .
J
l'amQiir, se glissant à l'Université, a coaciuil
des j e u n e s gens au m a r i a g e avant la fin de
leurs éludes. J'aicorinu, pour ma p a r i , un de ces
Les étudiantes m è n e n t à Upsal une vie
phénomènes. Ils s'étaient mariés p o u r .1 mieux
absolument i n d é p e n d a n t e . Quelques-unes.
travailler
sont logées c h e z d e s parlicuiiers; d'autres
Le plus aimable souvenir de mon séjour à
louent d e s c h a m b r e s en ville, comme les
Upsa! e s t u n e excursion faite, avec les étudiantes,
jeunes.gens.
•t !» très vieille petite cité de Swgluna. L e s é(adiantes avaient lou¿ p o u r la j o u r n é e un petit
,^
bateau à vapeur, e t l a partie do plaisir c o ù l a i l ù
ÈTO chacune la modeste s o m m e d e 2 fr, 30. i e petit
tP*
vspeur attendait, a m a r r é le long du quai, d a n s l a
Em p o t ï è t .
rivière au bas du h a i r a g e . Les unes a p r è s les
Au cours d'une promenade
cn forêt, une étu'
a a t i ' e s , les jeunes filles arrivaient. Bientôt le
dimle cueille des plantes intiressanies
ponr
bateau fat si rempli de casquettes b l a n c h e s qu'il
son herbier.
n e parut n a s possible d'en admettre d a v a n i a g e ,
La presidiente fit l'appel ; ilmanquuit une invitée.
On expliqua qu'eUe était allée réclamer la cafetière cn retard, u n e cafetière m o n s t r e , q u ' u n
magasin d'Upsal prête ou loue dans ces occa^
sions, et ustensile indispensable, u a n s un pique-^
nique suédois.
Le bateau, descendanlJa rivière, nous promena
deux heures d u r a n t entre des îles, lé long d é c o t e s
éblouisiïantcs des s p l e n d e u r s automnales.
Arrivées à Segiuna, n o u s p a r c o u r û m e s , accordéon en tête, les rues primitives de cette cité rustique. Un vieux a a r d e champdlre n o n s guida à
t r a v e r s les r u i n e s . A l'ancien hO'el d e
ville, il é t a l a d e v a n l n o u s des instruments,
d e t o r l u r e s en u s a g e d a n s l e s siècles
passés.
Le reste d u j o u r s'écoula
d a n s l e s champs,fi.ioaeroa i
danser. Puis,daiisr,-!uherge
' • S a
du village, ce l'ut le diner,
terniiné p a r des discours
Et des lioiirras, comme
j) convient e n t r e Suédois
gens d'Université. Noua
nous rembarqMñmesdnns
u n e fin de j o n r n é e Ioute
blonde, au milieu d'une
petite
fouis curieuse,
LES SPORTS A UPSAL.
s y m p a t h i q u e aux casLes sports sont pratiqués à l'Université d'Upsal; ils
fontmime
quettes
biancbes
agitées
partie du programme
d'éducation.
avec cinq h o u r r a s en
l'honneur d e S e g t ü n a .
La plupart des étudiante.»! se destinent à l'enseignement. Quel\ ,
q u ^ - u n e s espèrent obtenir des postes de bib lothéca.res, ou
A
N o t r e p r t i t v a p e u r se
plutôt d'employées dans les bibliothèques.. Q«°l5"«*„au'^°!,,f,
V
hátaitversl'horizon pourpréparent aù journalisme. Les futures doctoresses sont les plus
pre. Derrière n o u s , la nuit
non breuses- etî revanche, les étudiantes en droit sont rares.
montait. Les eludíanles
Sn V c o m p ^ ' pour la première l'ois, celte année.^unejtudiante^en
e n t o n n è r e n l d e s bailad es,
d e s chants
nationaux,
voire, en mon h o n n e u r , la
Marseillaise. ElU'savaienl
cueilli des brassées de
fl.UÏ RUINES DB SEGRUBA.
Les é l n á a n l e s vivent avec ies eludían s ™r le p ed de .-bonne
fleurs. Le pont cn était
C'est, pour ioutes'css Jeunes filles aimables
jonché.
tion de ce sentiment. On cite comme extraordinaires les cas ou
et gaies, une keure heureuse que cetie msite aux rumes de
Segtana. tilles poussent de ¡aysux hourras en l honneur
de la vieille petite cité suédoise.
(U
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MAKC HÉLYS.
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L
E
B
A
L
C
O
' ' F E M I N A
N
Albert F l a m e n t .
aussi
plua violent et qu'une fraSçlieur plus grande les accompagne. Le ciel,, iospendant, s empourpre, et lateerie qui précôde l'instant oik l'astre s'entonca'lentñment dans i horizon avance de quelques minutes chaque îour Toutes
moissons rentrées, les' raisins ayant mûri, les vend,TOge5 s'apprêtent, les
ampes brillent plus tôt, leur clarté accompagne le repas du Soir, et, pour
es promenades a après^dîner, qui.se font plus rarss, il faut se couvrir de manteaux. Le, vent a balayé les plages, retombées au hloisd désert. 11 fait
parfois quelque chaude et presque torride journée, lavée dans la brume et
termroée è six heures du soir : o'est ra,ulomne,
La vie de Paris reprend, les rues élégantes sointilleni de tous leurs ¡nagasins
de uxo offrant d éternelles naiWeauiis. l<es t h é û t e s annoncent des spectacles nouveaux, après l'oMigatoire reprise d'ouverture. C'est une heureuse saison dans les .villes. L'automne, qni est généralement beau et doux
dans nos climats, les pare, de sédncUons njoitié d'hiver déjà, et moitié'
e n c o r e d é t é ; on y vit beaucoup dehors, - comme pour dépenser les ioi-ees
gagnées durant.las .villégiatures. On r.etronve îes amis irai rentrant; les
premiers'teuXrayoïentleprcTO.ier.goÛtei'infimsî et, comiiie on ne s'était
pas revu depuis quelque temps; on se r'aiihe comme aux premiers tours,
— et les potins'ne sont pas trDp.vehimCux...
'
Mais, taiidù quo les villeé,-tandis que Paris se ranjme, qu'on y goûte à
t e s joiestamthales, dans .le calme qui précède-les eranijs mciivemente mondains revenant aveo lé. nouvel an, la campagne, elle'aussi, oftro ses charmes
es p ns attachante, les' plus'doux, .leá.plus fhlouisáants. Ce n'est pas què sur
es places, lefi. à v k u e s of(, le.Edi? 4e l3ouloi-né, que les touchants versent
leSorsleS••p!tis.cha^ds 'les pourpres les,plus viârits... Les forète ont de
craqua»ts, iftanteaux de vernrdl sotis'de^ ciels d'améthyste rose, qui
bleuissent ou se Violaçent, avec des. .mtçnsités chimiques, mêlant, dans le
chaoê di^nuagSÊ,. leurs ftioUtonniarients-o.ÉfeUX éf-leurs échítfpes lihacées
P^^f.^^
i^.ÍP.Ís
P 9 f é 4 t o s ardents et multiples, ses longues
marcheé, ëes afluís, ses caracolefnen.ts, ses, meutes' de chiens, È,es coups de
fusil, ses^petiteS angoisses ses victoires fugitives, ses rétours fatigués, ses
repas atteàdiis .avec des. fringales iriconrtues et les lourds et. bienfaisants
aomnieils qurles suivent,,.
^
o.^ a,
t ^ ' ^ U ^ Î ' ^ - ' ^
"^'"i tfii' a le plus de
traditions et dont. ie vocabulaire oitr/;:ce3 mots, ces expressions nittoÍ^^I^^·^"'/*^'*^™*
choses,leur vévîtabls.eoulenr, les situent d.îns le
passé, leui fqurniss.ent leur éléganoe;et aident à l'attrait qu'elles- exercent
Loranue.les;gd,ée5 de novembre ont icomplètement dépouillé ies arbres
aue d,^cem^rfi;?ten4;,snr la campagne sa Croûte de ilace, il n'est pa
dépourvu•d;Rne.,,,yç!hipLé.un,peusaavage..de s'en aller par bandes, e n ' d e s
v ! í í r „ ^ ? / f i f ' ^ ' * · ' ' ^ ''''5'^??'' ^f'^*^^"'^ traveis.ta forit, puis, parvenu à
^^"?f'
pis'l ^
et fo'rmi sans bruit
^a^sfrou'dTi^v?^"'".
P°'"* q-^i
p a s s a i ' des
Au loin, dans lés^ îoiirrés,; on entend, se rapproéhant de minuté eur^^-!'l''f-"¿'l'";?''^'^*^Y'^'
battements répétés de leurs tourniquets
hlirs
"'"f^ï'
f'™"
la horde en
blouses blanches leurs.claquements d'ailes affolées.
=.If r ^^^^'^'t^"^- '^.f ^-i^s ooups isolés, et des ensembles étoiirdissartts. Les branches craquent, les feuilles mortes ont des froisgeraeiifs secs
w S ' ^ f » · i ° * ' ^ ' l ' ^ 1 f ^Í^PP™/; «t- leur longue queue suivant l e V û u ''ÍÜfj·
.'^""^
P"""" *'^"e, les faisans ¿e tombent pas ¡tous
fomhinrT,
tournent sur eux-mêmes, comme des acrobates
tombent du .sommp^ d un cirque dans un filet; les moins attehits se .Reprenn e n t , essaient de faire à la vitesse de leurs petites pattes qui oraqueni s ¿
le lit de feuilles séohéaa. TTu nnnvs.Tii fm,rs^L·
^ „ I , A , „ i - . .,i.7„_ Vl.^.f"" ™
"^'^^r
f^^l^'^^^
Moins dû femmes ç[ue d'hommes, évidemment,
s'adonnent à. oe passe-ieiiips, qui exige des qualités d'cndaranca
et une certaine cruauté, dont toutes, avouons-le, ne sont pas
susceptibles.
Suivre en voiture les grandes réunions cynégétiques, en descendre pour
recevoir les honneurs du pied, et rentrer dare dare au château, afin de se
mettre en grande toilette pour le dtner, ne p a u t guère passer pour la
De m6me, les véritables tireurs ne prisent guère ces journées données aux
Vaux-de-Ceruay, à Bois-Boudran, à Ferrièrcs, e l par les grands propriétaires
de chasses, à des hôtes princiers ou royaux. On y marque quelques milliers
de pièces au tableau en quelques heures, trtais, o'est à peine si Iss invitis
ont le temps de recharger leur fusils,
... On sait certaine, fête, donnés en l'honneur d'un souverain, ea Seino-etOisé, Oli quelqu'un qui compta dans,les huit cents coups de fusil pendant
l'après-midi fut très stupéfait de voir queUwss cenls pièces alignées sur le.
tableau, lorsque l'on fut revenu au château!
lies grands-ducs de Russie,Je roi,de .Portugal, le roi de Grèce, le roi des
Belges sont parmi ceux (¡ni profitent le plus souvent de ces grandes
parties, qui donnent heu, ensuite, à de flatteurs et copieux commentaiies,
à des énuméralions dans les journaux mondains qui caressent agréablement
la vanité des hôtes. Ce n'est pas pour le plaisir d'avoir brûlé deux cents
cartouches, et tué — sans s'en douter! — le double de quadrupèdes ou
d'oiseaox, que l'oa se dispute si vivement dans la société l'honneur de
figurer ix ces chasses. Les femmes, surtout,, infiniment plus souoieuses que
los hommes de ce qui passe pour les prérogatives d'une situation souvent
dlflioilement acquise, ne laissent point échapper la possibihté de dînera k
table d'un prince ou d'un souverain sans mettre en action tout ce qui peut
los aider à y parvenir.
A défaut iic oes cas exeptionnels, ou tout au moins assez espacés, l'honneur de figurer à eertainos chasses, de s'y trouver dans une société dont
on Jin viü'les manières et les privilèges, est un des plus vifs attraits pour
.ôeriiines, dsocs grandes chissBs, auxquelles elles participent, cop^-ndant,
beaucoup plus à. eause de ia qualité des chasseurs que pour l'amour du
gibier.
Celles-ci mises à part, iî y a des cliasseuses remarquables et des tireuses
presque aussi habiles quo le comte Justinien Clary, l'un des premiors fusils
de France, ou le comte Grelîuîhs, le comte Potoclci, etc.
Ceiles-lài se reconnaissent bien vite, à leur tenue d'abord, pratique et
simple, presque masculine, ct en tous cas dépourvue do cas enjolivenion ls,
de ces recherches, qui amusent l'csil' satisfont la frivolité, mais vont toujours k l'eneontre du strict néoessaira, qui est la véritable éléganco des
tenues sportives. Un tailleur sombre, un fauire largo agrémenté d une jolie
plume qui se dresse fière, les'pinds chaussés dc hottes abominables ft pratiques : voilà leur costums prAféré, et il est délicieux. Quand elles parient d«
la chasse, elles avouent qu'elles n'ont pas de plus vive passion. Elles «ont
rares, certes, mais il en existe! Ceiles-ii ne se contentent point d'aller tirer
quelques perdreaux à proximité de Paris, entre deux soirées. Elles rêvent
d'exploits plus périlleux, el partent pour IBst, au-devanl des saugheis!
DemandBz-Ieur d'être levées à l'aube, de fau·e vingt kilomètres à pied;
elles seront prêtes. Elles doivent à cette existence, disent-elles, de jouir
d'un3_ santé a toute épreuve; —peut-être est-oe, au contraire, leur forte
constitution qui leur permet de supporter avec une si belle endurance les
fatigues d'une telle passion... Ce qui est certain, o'est que, pour ces femmes
intrépides, la coquetterie même ne compte pas, ou guère, et quo, pour
l'amour d'une belle pièce abattue, elles supporteront d'avoir les pieds gelés
ou gue leur teint soit hâlé par le venl et le iroid.,
iPunaginez point, après cela, qu'elles soient mauvaises mères, épouses
détestables ; elles peuvent posséder les plus sûres qualités, et peut-être
même se montrer pour leurs amis, plus sûres que les femmes ne le sont en
général... Il semblerait que co qu'elles possèdent encore de ces instincts
qui rapprochent parfois l'homme de ses plus farouches- ancêtres s'échappe
d'elles avec cette cruauté qui fond sur d'innocents volatiles et d'inquieis
petits hèvres... Elias adorent les.chisns, — et ne feraient pas de mal a u n e
mouche : ce sont des chasseuses î
ALBUKS
E-e p r o c h a i n N u m é r o d e Femina
-L/
tomno'.,,
^. „
chapeaux e.i ae toilettes absolument inédits, o'est-à- d h e
créés e t dossmés pour nos lectrices. Toilettes du matin, de raprès-midi et du
^'fnt¿í'"'"Í .et^costume de ville, manteaux d'hiver, tea-gowiS et robes
d Intérieur, toilettes pour eunes fiUea, costumes d'enfants, défflerout sous les
yeux de nos lectrices. Bn feuilletant ces seize p a ï L e les p o u m ñ t em
b r a d a i t('M seul coup d'ceil la mode do d e m a i n 7 r e c h e i l U e ^ a ™ u ™ s
(U
-
FLÀÍIUÏII.
M o d e s d ' A u t o m n e et d'Hiver
les plus sûres e t traduite par les meilleurs dessinateurs de Mode, do Paris ;
Félix Fournery, Drian, René, Soulié, Loyso, Manon, ifane Durelle.
Pour les articles des chroniques de Marie-Anne L'Iieureux, directrice de la
Mode da Femina. de Mme Camille Duguct, Lydia, Jacqueline, Frisette,
renseigneront nos lectrices s u r tout oe qui se fera, tout ce qui se portera,
tout ce qui se dha cet automne el oet hiver sti matière de chiffons s t do
fouettes. .
Çwfl toutes.nos
lectrices
retiennent
ds Femiíiít. (Prix : 0 fr. 50.)
cites leur
lihraife
le procfiain
nu-m^o
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I
RIVALE
Mlle Barthe Cemy
M. E T
H E Ï f B r KISTEJIAEniCBIig
Un. des auteurs de la Rivale, fouée
à la Comédie-Française
C'est un douloureux
if. Ownd
(Plmt. Timlnû, H.Mimiii!], E-.)
JV» AÜTI1 D I l L A " RIVALE "
M. E U d È O T BÏDLAB,!)
A EC moment pathétique, Brizeuî supplie sa femme, qui reste inexorable, de reprendre
Le coUaborateur de
M.
Kiaemaeeksrs,
la oie GomfHune.
problème, digne d'intéresser toutes les femmes, qu'ont pesé sur la scène de la Comédie-Trançaiss
ei Eugène Bélard : la paix du foyer est-elle favorable à'¡'eclosión de l'œuvre
d'art?
S
AKS moi, sans mon énergie,ma confiance, tn ferais encore des clielsd'œnvre inconnus dans un atelier de la Butte, parmi les courants
d'air des earreaus cassés...
Ainsi s'exprime Jane Brizëux, dans la Rivale. Le décor représente le petit
salon d'un bel hôtel à l'ameublement luxueux, un peii disparate, où les
styles se confondent, harmonieusement groupés par une main d'artiste. On
dit ainsi d'un écrivain aujourd'hui célèbre après des débuts un peu languis- •
sants et paresseux : « Sa femme lui a tant parlé de son talent qu'il a fini
par en avoir 1 »
Donc Erizeux est comblé. Il portait au temps de son célibat des cheveux
longs, des vestons de velours el ses onglas étaient cernés de terre glaise.
Arrive J a n e ; Andi-é renonce à jouer pour aon propre compte la Vie de ftij/icme;
il gagne cent mille francs par an, comme tous les artistes qui se raspeotentj •
sou veston, adoratjtemsnt découpé par un boa laiseur s'adorne d'une rosette. ^
ronge, il sera de l'Institut, sa (emme en a décidé ainsi... E t i] reçoit beaucoup, des artistes, des inutiles, des gens d"esjprit,'de5 imbéciles, le salmi••
•
•
salon. Tout cela
ribrante se mêle
fllle d'un gentilhomme léger, vaniteux, d'écavé d'aUleurs et n'ayaut plus guère de scrupules,
Bt le drame commence.
11 s'agit, nous le disions plus haut, d'un problème angoissant. Rien
n'était plus facile aux auteurs que d e l e résoudre avec sécheresse et netteté.
La paix du foyer eat aile favorable à l'éclosion de l'œuvre d'art 7 Oui om
non. Si oui, quand André aura quitté sa femme pour suivre Simone, sa vio
d'artiste, en même temps que sa vie d'homme sera u'rémédiablement gâchée.
Si non, il sera peut-être malheureux, liante par le remords, mais dans la
joie ds l'amour satisfait et de la liberté reconquise, il procréera des eheisd ceuvre. MM. Henry Kistemaeckers et Eugène Delaid no devaient pencher pour aucune de ces deux hypothèses, la via ne présente jamais
d'aspérités aussi nettes el de solutions aussi tranoîiées, E t les auteurs ont
voulu que leur œuvre restât dans la vie j, ils ont eu raison. .
Donc Simone est ie plus souvent cher, les Briieux. Elle est jolie : on la
demande en mariage et c'est André qui est chargé dc lui exposer cette
demande. Alors, pour la première fois, la jeune fille ouvre son cœur.
, „
-J. . . „ , . . Jl laquelle la vie n'a pas
touche 1 Elle était l a m e de la petite Simone, à qni tu as donné, un soir de
NoeS. sa première grande poupée... Eh, bien I il n'en resta phjs rien !... Elle
s'est enfuie !,.. Quand, comme tout à l'heure, j'ouvre mes bras tout grands
MM.
Henry
Kisfemaeckers
pour qu'elle revienne s'y blottir, je n'étreins que le vide et, à ce morhent,
je ne rencontre même pas une poiti'ine où je puisse la pleurer, parce quo o
suis seule, toute seule, parce que je n'ai plus de maman... et parce que 9
ne peux iriême pas me rappeler quo j'ai un père. »
A partir de ce momen l, la vie conjugale pèse lourdement sur les épaules de
Brizetix. 11 a fait une Rii^euse devant laquelle ses amis se p â m e u t et qu'ils
trouvent mauvaise. Elle doit Être mauvaise, sn effet, l'artiste ayant besoin
pour travailler, sinon de la joie et du bonheur, au moins du oalmo.
La tragédie entre brutalement à oe îoyer. André part aveo Simona. Ils
ont un entant qui meurt. Deux ans après Erizeux revient, il n'a pu refaire
$a„vie ; il revient supplier sa femme, qui le repousse...Et deux existences
de lemraes sont brisées parce qu'un homme n'a pas- su lire dans son destin.
Il aurait besoin, maintenant, pour faire une ceuvre, de sa femme, de la
compagne des heures mauvaises, qu'il a pourtant abandomiéc... el. U lui
dit;
— "VOUE êtes belle, Jane, comme la bonté 1 Jamais, jamais, ja ne vous ai
vue aussi belle... "Vos yeux sont devenus si émouvants.., si proiond,? t . . Ils
sont remplis de rêve et de regrets... Oui I... Oui I... Voilà ce que voua êtes !,..
Un beau réve aperçu sous un voile de douleur !... Au nom de tout restez i..^
restei ainsi 1... que je grave cette vision, que jc l'enchaîne dans t o u t e s qui
me reste de cerveau t...
Mais Mm.e Briieuxreste inexorable,
Dans ieuf pièce, très noble et dépourvuede concessions, MM. Kisleinaeclcers
et Delard ont abordé ce problème, mais ils avaient avant tout à montrer
des personnages authenligues et vivants el il est impossible de donner une
solution nette et générale quand il s'agit d'exposer une âme d'artiste en
butte à toutes les émotions, aux sentiments le3 plua divers, les plus contradictoires et les plus fugitifs aussi.
Cas différentes nuances de pure psychologie ont un peu dérouté — et très
à. tort — le public. Mme Briieux est la seule créature droite, noble, absolument loyale at logique dc la pièce. Cette femme pratique dans le plus
haut sens du mût, oé que l'on appelait au commencement du siècle dernier
les vertus bourgeoises. B t rien n est plus nécessaire que les vertus bourgeoises dans le foyer d'un artiste.
C'est un des enseignements quo l'on peut tirer de laSipalc,
M. Grand a joué cetto pièce intéressante en grand artiste, avec la plus
belle inteiligenoo et le plus magniftçnia emportement ; Mme Cerny a donné
l'attitude la plus noble à iWme BriîSux et Mme Thérèse Piérat, en deux
scènes de tendresse «t de violence, a rendu inoubliable le personnage de
Simone de Moi'tagnes.
Par intérim : Himiîi DuvEEifors.
•a
'u
¡3
3
LA
MARIAGES
MODE
DE
A
«
LA
FEMINA
*
CAMPAGNE
Comme au iemps iadis. — Z,e. Cérémonial, — Banquet sous les arbres. ^ Le Service de la table, — Les toikttci
chapeaux fleuris. •— La T{obe de l'épousée. — A'oire numéro de saison.
; couleurs gaies et ciiampétres,
'EST une mode charmante, qui, d'annéo en année, tend à ae répandre davantage. A la
banaUté un peu gourmée du mariage à la villo, de jeunes flanees, qui ont choisi les
beaux mois pour célébrer leur union, prêtèrent la cordialité des noces champêtres.
Des arhj'es, de la verdure, l'admiralion béate ou rieuse des foules villageoises, la petite église
do campagne, avec sos murs proprets, ses vitraux rudement coloriés, son parfum de prairie
et son gentil clocher — puis, le retour par la route vers le château ou la grande maison de
campagne, le parc qui semble tout cn fête, los pefousas ofi se joue la gaîté des ileurs, te grand
sourire des vieux chênes qui ont vu s'épanouir, puis se faner t a n t de générations, tout cela
vous a u n air joh d'histoire du bon vieux temps, qui chante bien au cceur des fiancés, épris
et attendris.
E t puis, oomme il est plus facile, à la campagne, d'écarter los indifférents et les gêneurs, de
choisir se-i hôtes. On y reçoit à la fois plus simplement ét plus largement. Lc lunch mesquin,
qui, suit les cérémonies parisiennes, fait place à de patriarcales et pantagruéliques agapes,
qui évoquent le souvenir des contes de Perrault, où' l'on voit une armée, de marmitons
transportant les poissons, les gibiers, les rôtis, les sauces, les fruits, les gelées S l'infini. Les
Tins sont exquis. Les invités sont gais. Parents et grands-parents sont radieux. La princesse
est délicieuse, le prince est charmant.
Tout il l'heure on dansera sur l'herbe, aux sons d'un orchestre champêtre, et les gens.du
village seront de la partie. Evidemment, c'est ainsi que cela devait se passer, il y a quelque
cent ans. On. s'imagine ainsi r a w r e dans le passé en préparant les générations futures. Ah !
le joli mariage à la campagne. On en parlera longtemps à plus de vingt heues it la ronde,
et dans tout le pays, lorsque les jeunes seront devenus vieux, cela fera un beau souvenir.
L'automne, qui s'annonce à l'horizon de l'année, n'est pas une saison sans charme pour
ces aimables manifestations matrimoniales. -EUe leur apporte avee ses frondaisons dorées, et
ses produite savoureux, les amis qui reviennent de la mer et do là niontagne et qui sout
heureux du prétexte qui leur est offert de rentrer. Vous partez... Béjà! — « Oui, il faut que
nous passions par Paris avant de nous rendre an mariage de la petite X... à Rochedamoh-e. —
Ah ! oui, au îait, le plus joh mariage à la campagne de la saison. On dit que ce sera pantagruéhque. — E a tout casi ce sera très bien. Lcs X... reçoivent à la perfection. « Bt, en vérité
on n'est pas fSdié non plus d'aller prendre un peu l'air et la chanson de Paris.
Toilettes et cérémonial du mariage à la campagne, cela vaut bien, par le temps qui court,
une clironique, n'est-ce pas, mes chères lectrices ?
A vrai du'e, le cérémonial varie quelque pou, suivant la fortune du papa el da la maman,
suivant la place dont ils disposent, suivant le nombre dss proches parents, qu'il est impossible
de he paí convier, aous peine de créer des conflits do famille.
Si vous êtes les heureux possesseurs d'une grande propriété, château oU riche villa, vous
êtes évidemment forcés de loger chea vous dés la veille les parents ou les intimes qui viennent
dc loin. Ceux ci do leur oolé doivent se mettre au niveau des circonstances, pour oe premier
jour, excuser le dérangement d'une maison en plein• branle-bas de mariaga, les imperfections du service, la brièveté des repas. Ils se rattraperont d'ailleurs le jour même de la cérémonte, en compagnie des auties invités, de tous,ceux avec lesquels on est en relations suivies
et quf arriveront le matin, soit de Paris, par le tram, si on n'est pas trop loin de Paris, soit
de la ville la plus proche, où ils auront débarqué la veille au soir.
Si la salle à manger est trop petite et si l'on n'a voulu sacrifier ni le salon, ni la salle de
billard, on a fait dresser duns le parc une vaste tente, à laquelle une décoration Horale donnera
la note la ¿¡las étincelante qui se puisse imaginer. Mais pas de faste, pas de luxe, pas de fleurs
de serre, pas de roses savantes, ni de branches trop artistement coupées ; au oontraii'e, une
débauche de fleurs rustiques, ñeurs des champs, roses grimpantes retombant
en grappes, roses tremieras, toutes les honnîtes fleurs sans prétention du jardin et
d e l à forêt. Il s'agit d'un mariage champêtre, et il doit rester tel, ti'ès couleur
locale. Diapoaea les tables gaïment, de façon à ce qu'on puisse bien se
voir de paitout et qu'on ne se tourne pas le dos, le îer à cheval, par
exemple, qai se prête bien à la causerie.
• Linge blano, bien entendu, tj'ès fin, maia non enrubanné et, sur la table,
déoor.^ition florale qui rappelle Celle de ia tente. Ne jetei pas l'argenterie
à profusion. E t de préférence, de beaux cristaux,des porcelaines anciennes.
Menus copieux et savoureux, mais pas de mets compliqués. On mange
bien à l a campagne raais on y mange plus simplement qu'à la ville. Deux
bons vins, pas davantage, et une excellente tisane de champagne, pendant tout le repas, pour les estomacs qui y sont habitués et qui y
tiennent ce qui est assez, h'équent aujourd'hui — mode aniérioaine qui
tend à devenir française.
Après le déjeuner, garden-party, s'il fait beau, et bal champêtre, ainsi
qu'il est. dit plus haut. Mais no faites pas venir de tsiganes, comme à
ce mariage franco-américain dont on a parlé cet été. Laissoï les tïigancs
.
's.xri grands restaurants du bois, aux plages et anx villes d'ean à la
//
mode. Le tiigano dans un vieux château, ou dans uue riante villa, c'est
rasta.
Mais jem'aporçoisque je me suis écartée dn sujet principal de mon article
el que je n'ai pas encore parlé toilettes.
Celle de la mariée d'abord i elle est beaucoup plus fantaisiste ol beaucoup
plus simple que la toilette d'une mariée de, ville. Si l'on fait à pisd la route
qui mène à l'église — à la condition toutefois que l'église ne soit pas à deux
kilomètres du château, c'est uu vrai charme par une claire matinée de
septembre, — la robe courte s'impose. Dame ! ai la mariée est très jeune, elle
aura bien aussi an peu l'air d u n e première communiante, mais quel mal
voyez-vous à. cela î Si le temps est encore chaud, étoffe légère, naturellement,
riante mousseline ou linon brodé ancien retrouvé dans un dos précieux tiroirs
de grand'mère. Si déjà la température a fratohi, mousseline désole doublée de
taffetas crêpe de Chine ou voile Ninon, mais, au-tant que possible, éviter lé
satin trop riche, déplacé dans un décor rustique. Comme façon, la robe dômiprincease
,. , . „
, ,.,
r
\ avec épaulettos
~<iru"'i',i sur une
v blouse
r " " de^ dentelle, est cliarmante. N'oubliez
de soie plisses. Barrettes de libeHy pas que les épaulettes, telles qu on les porte maintenant, SS placent juste au
et bouicnjàires de saie.
défaut de l'épaule et toimcnt en quelque sorte presque fichu. Les manches sont
C
itohe
d'apris-midi,
farmeprineesse.endi'ap
" absinihe" à recen de grosse .Irlande
soulignée de vism. Uraperie âe drap
emboitani l'épaule ; longues manclies de
denielle Encolure de dcnieUe et mousseline
absinthe Boutons de drap tendu
-
'u
3
'a
• con. Peiît collet horM 'de la même dentelle
garni de metifsde grosses passementeries or.
Long manteau de taffetas rubis
doublé is satin. Robe de erépe
de Chine gris tendre, coupée d'un entredeux de Valenciennes,
moins encore qu'à Paris, où ils sont à peine
.Je ne pense pas davantage que la redingote
tolérés.
soit à sa place dans un mariage à l a oarapagne,
A la campagne, ayez beaucoup de demoiselles
à moins qu'aile ne soit grise, ot la. jaquette do
d'bonneur. EÏIles seront vêtues de gaies et
fantaisie, le chapeau de feutre mou, de nuance
fraîches toilettes, dans une même note : pluclaire, le chapeau de paille me semblent plus
metis, mousseline brodée, broderie anglaise.
indiqués.
Gants clairs et bottliies vernies, avec
Nous cherchons une harmonie avec le cadre,
tiges en étoffe de ïanlaisie.
donc des couleurs gaies et champêtres et que
les grands chapeaux .soient tous fleuris,
MAIHB-AKM L'IimTBBTTX..
Manteau de feloiirs violet, doublé de ItTierty
Les autres personnes du cortège, même la
pílala ie rose. Petit eol de grosse broderie
maman, pourront se permettre l a robe courte,
terminé par dss moiifs de passementerie.
P.-S. — J'appelle l'atlentlon do mes lectrice» sur
et, si oeUe-oi est encore Jeune, elle donnera aux
¡
JB prochain numéro ae ÍVAIÍKO, AIU^ ouït a etl
Robe de Uberty "pétale ie rose ".
belles guipures et aux jolies dentelles ia préfé. •
• plus
i\u' jiaut, dans lo
' corps de
. . ce
. . . journal,
.
annoneé,
il
réncc. Une belle redingote dans ec genre est
i^É}.,l^''*i *^ ™? Î^"'*' numéros de saism. Elles y
toujours d'une é l a n c e parfaits. E t suivant aon ige, elle adoptera le
trouveront un cinématographe minplsl ilcs modas
qui
se
porteront
cet
automne
1
à a ! ™ t ' 7 t ; 7 r ¿ í í Vt"d™Ví;·i="í,''f.ft'·'''7'^l·"™\,""'"s '•í,"»' Pl"s Ile quarante moiMlES
chapeau rond ou la grosse toque garnie de fleui's, aont elle mettra une
SWíüm de mfldVînt rntu
^"^ meiUeurs'a.rUstes et nos meilleurs
touffe semblable au corsage.
Les hommes laisseront dc c&té l'habit non, et le obapeau haut de forme.
-
M.-A. L'H.
•a
¡3
3
LA
Coslwns en drap " Suide
jups pUssée et petite
jaquette
eoupie
d'HDiuaanta façon
des retiers de velours
de
pàitle
par
mousse"
de lis Suide garni
bh'tíúlies sï noires.
Chapeau
d'ailes
MODE
SIMPLE
Robe en serge bleu-marine aver passepou de ^lelours bleu, Basqttine de tressis
de Soie noire avec piáis gMoís. Gílét de
soie ¡(Síirve Vraie Or.
Robe de drap " cassis " avec biais de grosse faille du
métne ton. Paletot avee double pBerine soulignée, ainsi
que ic bas de la jupe, de biais de faille. Swlapoiinne gros
rasud de faille cassis'. Chapeau rtie'auvért d un oiseau gris.
(U
est si apprécié : ciiaque saison nous le ramène plus jeune et plus nouveau
que jamais. Quels seront donc les tissus employés pour ces costumes 7
le drap, toujours le drap l 11 y aura à côté les jolies serges chevronnées
et tes serges anglaisas, mais, comme oe soct elles qui, la saison dornière,
ont joui de la vogue géilérate, le drap sera fort en faveur la saison prochaine,
du moins on en parie beaucoup, ne nous y fions pas, cependant, cor nous
savons par e.ipérience que la couturier propose mais que la mode no cousacre pas toujours les nouveautés de débat da saison.
Les dessins que l'on voit ici nous donnent trois jolis modèles do. costumes
pour l'autotnne ; on remarquera qire les petits paletots ne touchent toujours
pas la taille, sioel!e-ci est un peu baissée elle n'eetpas « m a r q u é e i coqui,au
contraire, caractérise les toiWttea de oérémonie, La soie et les galons, les
soutachés s t les broderies ; los ornant de raUlo laçons charmantes pleines
d'imprévu et de iaiitatsle c'est parces ornementatioiis que chacune donnera
au wsfuma talltaur son c'achot porsoniíéi.
SiiirLtbB.
iCAS I il nous taut déjà songer aux robes plus ohaudesl La fraicheardes
raatiaées et dés soirées ne nous p e m e l plua les grosses tuiles ni les
Unes batistes, aaaii Isa patits tailleurs de drapreprBnneiit-üs toutBleiir
Vogue. Quoiqu'ils n'aisnt guère de commun que le nom avec lea olussiques
tai/Ieürs d'autrefois, ils otmsSiri'Snt qtiand même une ligne spéciale et seyante
«ni les rend ti'ès pratiques ; mais la simplicité en Bst souvent bannie, et si
les galons et les biais do drap en sont, comme il convient, los principales
garnitures, les gilets et Les motifs do passementcric y apportent une note de
haute élégance, toute nouvelle.
Mais prenons garde de tomber dans l'abus des omemonis. La grande
simplicité, caractérise toujours, comme au temps de nos grand'raèi'es, ia
tenue de la femme véritablement élégante, En oela la mode n ' a guère
changé.
Une bonne coupa, un joli tissu, une ordemerttation sobre soat las seules
rSch'efrcîiès permises î 1*! costume tailleur l'é'sums lo"üt cola ; o ^ t poufquoi II
H
419
o
• <u
H a dit de B i a m t ï que c'est la perle de l'Océan.
Rien n'est plus vrai. Nulle plago n'égale la sienne
en beauté. Le paysage — ou phifôt les paysages,
.
car ils sont nombreux et d'aspects -variés — sont superbes.
i ' t \ 3 ^ i ê ? * ' ~ " — ' ^ ( } ' ~ ^ Jteine dei piases el Perle de l'Océan. — Les dislraction, i ,
Ou jouit tout à la fois, dans cet endroit privilégié, du speoV
Les hAh>, J B '
'
tacle de la mer et de celui dos montagnes toutes prociies. Il
" ^'arrlk. •
y a de la splendeur et du charme dans tout oe qui vous
entoure. Gomme l'on comprend l'attachement du poète qui
vit non loin de là, à Cambo, la plus grande partie de l'année,
.
- i , j
i
i j
,
d'une vie tranquille et douce, parmi sa fflmme et ses entants. Il peut voir de ses fenêtres, sur 1« hauts pros vmlets, des levers e t . des couchera
do soleil d'une magnifleence unique, et c'est là une de ces visions dont on ne se lasse jamais,
Par exemple, il ne taut point aller à BiarriU pour y twuver la solitude. C'est au r o n t r a h e
un centre inrampai'able d'éUgances et d'animation mondaine, surtout pen¬
dant le mois de septembre. Juillet et .août appartiennent à d ^ vdJégia.
tures paisibles et de plus modestes conditions : on vient desyiife environnantes pom. la santé de ses enfants et pour puiser pres de la mer
de nouvelles foroes. Mais en septembre, c'est l'arrivée des étrangers de marque et des notabilités de la société parisienne
déployant une vie de luxe et de faste.
Le matin, footing sur la plage et ailleurs. On s habille
simplement en n petit voyou ». Lo mot n est pas de moi.
Il est d'un charmant confrère féminin et, si je le relève,
o'est parce qu'il est drâle est parfaitement vrai. Les lemmes
réputées parmi lea plus chics, portent de.s jupes de ser^e
très coarles sur des ohaussiires de daim blanc ou^ de ouïr
fauve. La jaquette est passée sur une blouse chemisiei', dont
le col s'agrémente d'une régate ou d'un simple petit n«hud
de veloiire noir. Gomme coiffure elles adoptent le panama
de feutre noué d'écharpes de fantaisie ou simplemont entouré, comme ceux des hommes, d'un ruban gros bleu. Quelques-unes portent même uneoanne.ce qui leur donneun fort
genül maintien, en même temps que cela facilite la marche
sur le sable. Cette façon de s'habiller produit une petite
allure * lâchée c des plus amusantes et qui va particulière,
meut bien à certaines silhouettes. Bile est appropriée, au
tennis, au golf dont on raffole à Biarriti; cai', en ra^ma
temps que l'élégance et la luxe, les sports anglais se réfugient
dans cette plage, obligeant leurs ferventes à de nombreux
changements de toilette.
O
La grfice indolente des Espagnoles bien nées ne s'aeoomode
pas, par contre, d'Une allure aussi c lâchée n. Elle exige plus da
cor j-ection. C'est ainsi que nous voyons, dès le matin, d'adorables '
Madrilènes revêtu les robes de hnon des grands faiseurs de ii
vue de la Paix, des rohes où les dentelles et les broderies rivalisent de préciosité. L'après-midi, pour l'heure du goflter, ohoa
le glacier Miremon, toutes sont en toilettes habillées. On se
donne rendez vous pour absorber de délicieux sorbets aux fruits
et mille variétés de sandwiches très appréciés des palais délicats,
Puis ce sont, jusqu'à l'heure du dîner, des e.':cursionE ou des
relations de voisinage. Le bridge passionne hommes et femmes.
A partir de huit heures du soir, dans les grands hôtels, Victoria
ou Angleterre, dans les villas comme dans les propriétés environnantes, les femmes sont en décolleté, épaules nues et très ea
bijoux. C'est la véritable heure de Diarrilï. Les unes dînent en
chapeau, à la mode anglaise; d'autres en cheveux, avec le
diadème oomme pour l'Opéra. La vue est ravissante de toutes
ces femmes en i peau » habillées de nuances claires, sous les
flots de lumière électrique quites inondent; ct comme la brisé,
de rOoi,in, entrant par les baies grandes odvertes, caresse toutes
ces chairs nues, d'un geste gracieux les plus frileuses ramènent
la légère echarpe de tulle-oii de dentelle, qu'elles ont laissée glisser sur le dossier d e l à chaise.
Beaucoup, parmi ces robes du soir, sont en crôpe do Chine ou
mousseline de soie vert pâle, rose ou maiive. Toutefois, le
'inauvc et l e gris sont les couleurs favorites de cette saison.
Des broderies dé soie, des glands et des effilés les alour¬
dissent. H a s t à remarquer que l'on porte moins de bro.
dèries d'or et d'argent. L'air,de la mer leur est
mauvais, en ce sens qu'il a vito fait de les ternir.
Bien que beaucoup d'étrangères s'en tiennent encore
à ces robes au simple lien sur l'épaulé,
• nous devons constater qua la plupart préfèrent
.• pour le décolleté les manches larges comme
le .veut l a mode actuelle, presque toujours
accompagnées d'une neige de tuUe. Cette
fagon est tout h fait gracieuse et a,
en outre, l'avantage d'être dans la
note du jour. Les echarpes
dont je parle plus
haut font fu- •
raur. C'est un
véritable engouement qui
s'explique
par leur légéIhbe en drap frarnboise.garnie de boa •
• teMâi^stsun lUiifM Ontêe
an- bas 4e la tanique.d]un large cntredeia ' - de Venise itiSme ceinU; brodent nom,.-pente ec orange dans Us coins qui
térmimia par des glàniii:
Robe en mousseline
blancke .garnie dé'
plie etdc
panntaujçde yalencfcnnes encadres de grasse. •gmpure,:bmdee- de -même- Suipure'
sur les épaules, broderie russe ci ï encolure ,• deux echarpes, rose-.-et-•
. . . . . . . . . «erte, farmaal ceifiiure. •
' -•
Robe em iw»"
d'Irlani^
drapé ce^i»""
col en imen"
âeri» mpM'^'
blanc. PfP^'''
à la ceid^'/' ^
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B I A R R I T Z
relé et par lo charme qu'elles ajoutent à la tenue du soir.
On les assortit presque toujours á la nuance de la robe ; mais
celles qui siment les contrastes les adoptent d'une couleur
dilTérente, hardie, tout'en restant harmonieuse.
La toile et le tulle sont les étoffes iavorites de l'après-midi.
s , _ Us Toilettes de ¡a journée. — La vie à mtet et dans les villas
Cependant la toile ee Yoit à peine, tant elle est travaillée,
%lson d'Eté ' Saison
d'îliver.
coupée, associée à la dentelle ot au tulle. I! semble que son
rôle soit uniquement de donner un soutien à celui-ci. Parmi
ces tulles il en est
J
,
, ,
,
un nouveau qui
obtient beaucoup de succès, â larges quadrillés [imitant certains ionds de dentelle d'irlando. H se prête i. des toilettes
ravissantes et Ion nou.s cn prédit beaucoup pour cet hivcr.raais marié à du drap. Le drap, du reste, apparaît dès septembre
à Eiarrits, avec la serge; maisdu «rap clair, ouvragé comme du tulle, de broderies, de passementeries, de glands et
d eiiués. Les chapeaux sont tendus de satin et de velours, quelquefois de l'un
et de I autre car, on a beau vivre en plein soleil, on n'en est pas moins aux
prémisses de l'automne.
J'ai parlé tout à l'heure des sports en honneur à
Eiarriti r le tennis, le golf, le polo, Il y a aussi le tir aux
pigeons, qui est un des divartissements les plus l'echerchis. Iî y a surtout la chasse au renard, qui est l'amusement I3 plus goûté de l'aristocratie, parce que plein
de surprises et très fertile en émotions. Ici, on oliasse le
renard à courre, ce qni donne lieu à
de marvsilleuaes randonnées. Jusqu'à
l'année dernière le plus bel équipage
pour ce genre de obasso appartenait
au comte de Gontaut-Biron. Il a été
vendu au commencement de l'hiver
dernier, mais on annonce de nouvelles
hattues, qui ne le céderont en rien aux
anciennes, dont tous les habitués de la
» Perle de l'Océan 1 se souviennent encore.
Enflu, on trouve aussi das distractions
fort attrayantes, parmi lesquelles il faut
compter les courses de taureaux, très goûtées de la colonie espagnole, le Jeu de
paume à Cambo et à Guètary, les bals et
les sauteries dauj, les grands hôtels et les
grandes fêtes de charité que l'initiative et
la générosité toujours en éveil des lemmes du
monde, ne manquent pas d'organiser chèque
année.
La marquise del Muni, femme de l'ambassadeur d'Espagne, est presque toujours i la tête
de ces bienfaisantes entreprises, antouréc des
•femmes de la haute société madrilène. Les
Russes aussi sont généralement des fervents
de Biarrita, qui compte chaque année parmi
ses hâtes plusieurs membres de la îamille
impériale. Il faut citer aussi parmi les
étrangers de distinction : M. et Mma de Bernardaity, qui y
possèdent une ravissante villa, le vicomte et )a vicomtesse
.Antoine de Contados, M. Bustaquère de Escanden, attaché à la
légation du Mexique et qui a acheté, il y a deux ans, ia villa des
Mouettes,iSi msrqujse da Saint Ëauveur.ïf.et Mme de 'Vlasta,
les de La Reobeîoucauld, Mme Manuel de YlurSe, Mme
Mooreet nombre d'autres dont il serait trop long de citer
les noms. Cette année les élégances françaises et étrangères
ne sont pas moins nombreuses. L'illustra violoniste Kubelick a donné, dès le mois d'août, au Casino municipal, un
concert qui réunissait la plus brillante assistance et qui
constitue la meilleure promesse pour le succès de la saison.
Cependant celle-ci a uns tendance prononcée à se faire
de plus en plus tardive. Autrefois elle battait son
plein' dès leoommencoment de septembre; aujourd'hui
elle n'atteint guère son npogée que vers la ûn du même
mois. Gela tient à ce qua la chaleur est parfois fatigante en plein septembre tandis qu'un peu plus tard la
température de cette magnifique plage est idéalement
douce, la clarté plus lumineuse, les beaux sites baignés
d'une plus débcate atmospliire ct les femmes
p.irées de cette poésie que met en elles le premier
souffle, encore lointain en ca pays, dc l'automne.
Biarriti a aussi sa saison d'hiver. Si tes
tempérés par la brise marine qui caresse délicieusement les Irais visages, n'y sont jamais
par trop brûlants, cette reine des plages-jouit
encore du privilège d'un hiver adouci et coinme
privé de ses rigueur.?. Jamais ies brouillards n'y
voilent lès 'pemiers rayons du soleil qui
se lève. .Uaiî y reste toujours lumineux et
pur. Aussi les Anglais et les Russes aux
pays moins favorisés, viennent-ils damander
ri fhsn garnie d'eniredeux
à Biarritz, l'hiver, son soleil et sa beauté.
ks i f Valsneiennes ; ftehu
Ul p « M i s„as un grand
C A 3 I T I , i . E DTROUIIT.
inéo'^. Sosie jupe en iroRobe en linon garnie
K,*
de liberty
de gros Venise apRùbe prineesse en Hbsriy amande, étole entièrement brodée de souletche même
•>l'H''f Irlande reUant le eol
pliqué-sur'
filet ;
, ,. ,- , -, ^ ,
, , J , .
,
ton,hscrée de velours amande; nianohes longues sn, luUe point d'esprit;
•mmlekiipeauâerinUanere.
•aasaque en-inoirétie verte emee de broderie: día peau de taffetas vert,
empiicement garni de trois barrettes de velours amande- Chapeau tendu. Hé
m sites de mauetles. Omà large béret très chiffonné, et garni d'une fantaisie ilanche et perte.
liberty amande, orné d'un énorme pouf de plumes éPautruche] noires.
1 di liueias oiolet.
. i^n^s gants ¡de Suéde À manches,
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™',í'«murí
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LA
POUR
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décürañon
FEMME
CHEZ
AIMER
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de l'intérieur. — La note personnelle vaut «lieux que tout. — ^
de la chasse. — Quelques points à observer.
ELLE
MAISON
propos
uTBEFOis, dans l ' a v r a n g B m B n t de l'intéi'îeTir, une seule îdae prévalait:
avoir un appartement — ou dos appartements — conforme au goût
de t a n t le monde : c'est-à-dire ne pas prêter à la critiqua par une
ombre d'originalité : rester dans la note consacrée par le bon ton, en un mot,
observer la plus pieuse et la plus candide banalité. Aujourd'hui co n'est pas
cela- Nous sommes même très loin d'hier et d'avant-hier. Comme tout
passe, comme tout change 1 Le grand chic, e'est, maintenant, d'avoir son
intérieur à soi, bien à soi, aveo une note très personnelle, qui le distingue absolument des autres intérieurs. Non seuleinent on peut mais on doit, pour tout à [ a i l
être dans le ti'ain, apporter dans la décoration et l'arrangement da soo chôme» sa
vision, 505 goûts et ses fantaisies, sans rien demandar à ceux des autres. Cela fait
partie do l'éléganoe de la via. Pour ma p a r t , je ne puis (jue trouver exceUento
cette mode qui donne libre coxu'S h de charmantes initiatives et rend l'existence
plua aimable, en augmentant la diversité de ses aspects.
A
Commençons, si vous' le voulei; bien, par le chois de l'appartement. C'est une
grave aiïaire, dans laquelle il importe d'apporter ta plus complète indépendance
d'esprit. Certaines personnes, trop habituées à sacrifier i la routine, se préoccupent tout d'abord du quartier, de la rue, de la fapade. Pourvu que lo nombre
de pièces y soit et que le premier coup d'ceil laisse l'impression désirée, on loue
à l'aveuglette, phis préoccupée des autres que de soi-même. Résaltat : à paiue
installée on s'aperçoit des inconvénients d e l à maison, Ceci ne va pas et cela est
t o u t à lait incommode. Mais comment changer î On s'est engagea, on s'est arrangée, on a pris ses dispositions, et Dieu sait qu'il n ' y a rien de moins amusant
ni dfl plus onéreux qne les déménagements! Alors ou se résigne à être mal à ,
s o n aise et à subir tous les ennuis d'une décision trop hâtive. Tandis que si l'on i
réfléchissait ! Si l'on exatoiriait en détail les convenances de distance, de grand air et "
de salubrité ; les détails essentiels tels que le cube d'air, la disposition des pièces,
l'éclairage, la ventilation, que sais-je encore! Si l'on, examinait tout cela, dis-je,
on louerait pcut-6tfc ailleurs, mais o n s'y trouverait très bien. On n'aurait rien à
regretter et l'on n'aurait même pas à oraindre le blâme des amies qui, au contraire,
envieraient votre chance.
Donc n e louea jamais à la h â t e ; apportez .loujoui-s une grande réflexion, un
sérieux examen du pour et du contre et ne vous occupej que de votre commodité
porsonneUe. Ainsi sera, réalisé le premier e t le plus important point d u programme : d'être hien logée.
Il y a une autre chose à observer : le petit coin intime qui fait qu'on est chei soi,
qu'on aime les murs qui vous entourent, l'atmosphère qui vous enveloppe, je ne
Visage, t'osprit . .
. ,
,
,
„
.
indiscrétions, toutes les vicissitudes et tous les bruits du dehors. C'est un tel
sentiment qui a porté des femmes d u monde, comme Mme Charles Max et Mine
Fernandez, à abandonner les quartiers parisiens réputés chics, pour habiter, rue
Jacob, sur la rive gauche da la Seine, un endroit peuplé de vieux et somptueux
hôtels d u dix-septième siècle, si néghgés de notre fjivole modernisme qu'on étonnerait beaucoup de gens en les leur révélant. Dans eea demeures seignourialos
•d'une époque o u le luxé et l'éclat soryaient de brillant rempart k la douceur de la
vie de lamille, il règne u n parfum délicieusement suranné d'aristocratie qui ajouta
à nos élégances actuelles une éléMiicc plus- précieuse, parce que plus fine.
Quant a l a question do rameubleraent, elle n'est pas moins complexe. Le mobilier doit être, en harmonie, non seidomont avoo nos goûts et nos besoins, mais
avec le cadre et le genre de vie que l'on mène. Les femmes nui ne se croient pas
assez sûres d'elles-mêmes ne manquent pas de conseillers édairés. A oe propos,
je citerai le cas d'une jeune Anglaise, d'excellente famille, qui s'est fixée à Paris et
qui s'occupe préciséiUEnl de suppléer par son ingéniosité et son bon goflt au manque
de décision des hésitantes. II paraît qu'elle n'a pas s o n égale pour meubler un <¡ homen
avec tout ce qu'il faut pour le rendre à la fois élégant, confortable et charmant. Elle
s'occupe de t o u t avec un art parfait : des tentures aussi bien que des gros meubles, des
potiches, do l'éclairage,del'arrangcmcntdes moindres recoins. Depuis qu'elle s'est révélée
elle a fait de nombreuses installations qui comptent parmi les plus jolies. Toutes les
femmes d u monde en veine d'arrangements s'adressent à elle, s'inspirent de ses conseils
ou se tient entièrement à son talent. Elle est devenue une personnalité du moment, l'objet
able engouement.
II est. vrai que l'art qu'elle
n'est pas donné à tout
d'un véritable
—„
, . . possède
,
le monde. Pour,peu qu'elle fasse des élèves voilà une nouvelle industrie
Robe de réception m mousseline de
féminine, dans laquelle .heaucoun de femmes pourront trouver un moyen
soie orchidée garnie dégroupas de plis;pCiit boléro
de mettre on valeur leiirs qualités artistiques et leurs délicatesses.
en taffetas blanc brodé d'or, boulonné s'tir un
La personne dont je parlé vient préDisément de faire lo bonheur de queltabUer en même taffetas brodé ci termini par
ques châtelaines, en renouvelant, en rajeunissant la disposition de leurs
une frange; acinture orchidée.
manoirs, et c'est oe qui la met en pleine actualité. Car U no faut paa oublior
que nous • sommes dans la saison des châteaux et des gfrandes chasses.
On ne chasse guère sans inviter des acais ; et là encore une maitrosse ds
maison doit remplir des devoirs asaos délicats. C'est ainsi que, leï jours de
battue, elle doit faire : en sorte que les repas soient tôt et rapidement servis,
vers dix heures e t demie du matin, alln de laisser i ses invités le temps
nécossairo pour abattre beaucoup de pièces, et qua ls menu soit plantureiix,
y ous rappelons à nos lectrices que notre prochain Concours ost consacré
en raison, de l'appétit que donnent le grand air ot la fatigue. -'
aux den talles, comme il a été publié dans notro numéro dit 15 mars,
• Au milieu de la journée on prépare un grand lunch, dans un endroit déterauquel nos lectrices voudront bien sa reporter pour la règlement
miné et où l'on pourra se retrouver facilement, soit dans le pavillon do chasse,
général. Les envois seront reçus du IÍ septembre au 2S septembre inclus.
aoit dans la maison du garde.
L'exposition des objeta envoyés aura lieu dans une de nos salles, du i octobre
Après le goûter on met tout lo matériel, boîtes, verres, assiettes, couaa U octobre imltts. De très jolis prix seront décernés aux lauréates de
verts, ülets, dans u n grand porte-pahler que l'on conlle à T u n des
co Concours,
rabatteurs, à défaut 'do ia voiture à Ane, occupée par ie gibier tué.
Nouadounerûns dans notteprooheinnuméro le corapta-rendu du Gous'ours
FttMIKiTJ.
d'étains et de cuivres dbht l'exposition a li'eh du 13 au 23 sBptymbi'a.
-
13^
N o s C o n c o u r s d'Ouvrages de D a m e s
N
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Les
D e u x Courages
J V O U F E I Ï E
Par
André
inédite
COUVREUR
^e'
Jeanne gagnait hâtivement sa chambre. Le
claquement de ses
talons impérieux révélait son indignation de
ce que venait (ie lui apprendre
la. feouche vermillonnée de la
baronne. Comment ! Ce Jnédi- •
castro s'était laissé insulter, U
avait i u i ! Quel écroulement de
son opiniou sur un ami 1 Quoi
abîme devant cetlioinmequ'"elle
avait tant admiié, et qui, après
lui avoir tenu de tels propos de
servitude passionnée, à l'heure
où il fallait vaincre pour la pos^
•! B L N N U3T LA f... N E M A H D A JUANM EN séder, se retranchait derrière
SB LEVAM BBUSQTOMBWT. Î
des principes que l'amour
n'admet pas ! Etait-elle donc
indigne qu'on courût pour elle
c e risque-là ? U n brave, celui qui était incapable d'une colère
généreuse ? Allons donc ; un peureux, un poltron, qui n'était pas
digne de la protéger dans la vie. Ñ o n ! L'héroïsme appartenait à
l'autre, à Fradetal. Celui-là saurait la garder, dans l'audace, âans
la bravoitre.
Elle atteignit sou secrétaire, en fit jouer fëbrilement le ressort,
y trouva la lettre, avec l'enveloppe à côté où elle n'avait encore
tracé qu'un F . Etonnée d'avoir hésité à faire suivre cette lettre du
nom glorieux, csllo s'empara d'une plume, en plongea la pointe dans
l'encrier ancien, et se pencha vers l a pâleur mauve d c papier, pour
appeler l'élu.
A cet instant on frappa à la porte,,. Elle ne répondit pas. La minute
était trop sérieuse, assurément. Mais la main qui la dérangeait p a m t
être fort pressée également, car sans renouveler sa demande, elle
tourna le bouton de la serrure, et ouvrit, livrant passage à la tante
E m m a — une tante E m m a nouvelle manière, ses anglaises en désordre,
douloureuse, bouleversée, réveillée au-delà de toute expression.
— Ma chère enfant, t u sais que Catherine est revenue ?
Catlierine! C'est vrai, Jeanne l'avait oubliée, la pauvre sœur de
lait, l a confidente.
— H é bien ?
— H é bien, sa petite n e va pas... E n arrivant au pays, elle l'a
trouvée tnis souffrante, respirant difficilement.„ C'était l e croup!.,.
L e médecin qu'on avait demandé de très loin, n'était pas en_core
veim...
S
T - à P Alors,
a r k : pcomme
o ; ; ; i ;leF ;temps
i « soigner
pressait,
p¿relle
t o n adicteur...
préféré amener'son
Que'veux.nt à Paris, pour le faire soign
•^"'·^•·'nr
OUP'veux• - ^ ^ U r « T m1."tínSa1eanne, en se levant brusquement.
t u ? Elle n'a confiance qu'en lui—
(l) (Voir Furmtia
¿epuÍE le numéro
— Non Elle s'est rendue tout d e suite chez Formant.
La jeune fille sonna deux coups, pour le valet de chambre.
Et aussitôt que le serviteur parut :
— L'auto, je sors 1...
, ,
^
,
• /
Le croup ' Il n'est guère, dans toute la langue, de m o t qui réaisse a u t a n t que celui-là sur le cœur de la femme, cette femme ne
fût-elle, comme Jeanne, qu'une mère en perspective, mere par
l'instùict, mère par la volonté créatrice des races. Le génie de
Pasteur n'en a pas^encore dissipé la terreur légendaire Quelques
faillites du sérum, çà et là, en conservent d'ailleurs 1 épouvante.
Trop tardivement inoculé, le liquide merveilleux fut parfois
moins fort que le mal; et l'on sait des mamans qui, après avoir
couvé une mort lente dans leurs bcas, en maudirent 1 impuissance.
Pourvu que ce ne fût point le sort de la petite campagnarde, de la
filleule chérie l E t Jeanne murmura :
— Elle a bien fait d'aller vers lui... Lui, la sauvera.
Mais aussitât, elle se reprocha d'être trop hâtivement reconnaissante. Ouel médecin n'eût rendu à cet eiifant le service que Formant
allait lïïi rendre ? Le geste qvii enfonçait une aiguille sous la peau
pour v pousser le sérum, ce geste admurable lorsquil fut accompli
pom- la première fois, parce qu'il réaHsait la conception d un grand
Îerveau, était maintenant devenu banal au possible. Les praticiens
les plus médiocres le faisaient, sans grandeur e t sans cOOTage, comme
on tend, du rivage, une perche à un inconnu, qui s e noie. Pa.ul Formant
avait trop souvent affirmé la fadlité courante e t le peu de risque de
cette op&ation, poux qu'on y trouvât matière à une gratitude excessive. E t T canne modérait ainsi son élan, avec une partialité volontaire pour se donner des raisons d'admirer toujours F;radetal, et de
se con^'ajncre que la provocation de l'explorateur, faite par amour
d'eUe, é t a i t valeureuse, tandis que le refus do. savant en sigmfiait
irréfutablement l'hidignité.
L'auto l'emportait rapidement, maintenant. Il y eut un brusque
arrêt. L'angoisse reprit Jeanne à la gorge. Elle était « r i v é e rue
Fortuny, devant un petit hôtel où demeurait le médecin. Elle sonna,
s'impatienta, ressoniia, et enfin, une soubrette ouvrit q u i Im demanda
son'nom et le but de sa visite.
.
ÎJ'est-u pas venu ici une femme, avec une enfant souîiraiite f
— Oh 1 Oui !-..
Lil domestique, en levant les bras au ciel, révéla qu il se passait
quelque chose de grave. D'aUleurs, le seul aspect de 1 endroit 1 eût
fait pressentir. Tout annonçait la hâte et le désa,rroj. Diverses portes
étaient ouvertes. Des pardessus d'hommes étaient îetés sans ordre
sur une chaise du vestibule. U n e bloiise blanche d'interne tramait
à ten-e voisine d'un large sac en cuir ouvert où luisaient des boîtes
de chirurgie en nickel. Des odeurs d'alcool e t d'antiseptiques flottaient. E t dans le fond du couloir, sur l'écran d un lai'ge vitrail eii
verre dépoli donnant sur le laboratoire de Formant, des ombres actives
se cinématographiaient. Pour compléter co tableau de fâcheux pres¬
sentiment, une lamentation de femme, comme une p amte de bete
meurtrie dans sa chair, vint frapper les oreilles de la visiteuse.
(U
-
_ Te-suis"Mademoiselle Desbuissons,., jeta-t-elle hâtivement á
la soubrette qui restait hésitante,,. Je m'intéresse à la petite fille
qu'on a amenée.
, . i
'0^
— Mademoiselle arrive trop tard, ]e l e crams,,,
— Elle' est morte P...
,
.
. ^
— C'est tout comme 1... Sa mère l a amenée mourante, juste au
moment où Monsieur rentrait... Elle ne respirait presque plus, i]
était trop tard pour l'envoyer à r h ô p i t a l - Aîors, Monsieur a décidé
de l'opérer ici... Mais je crois bien,..
EEe remplaça.la fin d e sa phrase par un hochement de T E T E , et
cette participation muette d'une inconnue attrista Jeanne autant
:
^
du l " Août 1907.)
•a
! >^
'u
¡3
Eile traversa le couloir, et pénétra courageusement dans le iahoratoire. E t sitôt entrée, elle dut s'arrêter, suffoquée par la tragédie
qui, pendant trois minutes, se déroula devant ses yeux. O h ! ce
qu'elle v i t !...
Elle vit, au milieu d'une salie qui recevait toute k clarté céleste
par un plalond vitré, elle vit une table parée de draps sanglants
Sur cette table, il y avait une gorge d'enfant ouverte, qu'un billot'
placé sous La auque, faisait saillir. Le reste du corps n'était qu'end
silhouette à peine indiquée, immobilisée par des langes qui sem.
blaient déjà des linceuls; et la tête penchée en arrière, montrait, au
milieu d'un glacis livide, les yeux clos, les narines ne ]>alpitant plus,
la bouche entr'ouverte sur un dernier râle. Pourquoi ces hommes
s'acharnaient-ils sur cette pauvre petite chair déjà éteinte ? Pourquoi l'un d'eux, Paul Formant précisément, contiimait-il à plonger
l'acier dans ie gosier délicat que l'air ne dilatait plus ? On pouvait
donc ainsi persister à vouloir défier le destin d'un cadavre ?
Pourtant, le médecin s'obstinait sur la gorge pantelante, Il avait
en son regard cette belle flamme profonde que Jeanne avait obser\'ée
chaque fois qu'il l'entretenait de ses travaux. Il s e dépensait pour
une cause inconnue du monde futile, pour le triomphe de la vie, I]
prononçait des mots brefs qui étaient des ordres de bataille :
<i Essuyez... pinces.,, écarteurs... * auxquels obéissaient aussitôt
les gestes dociles de ses d e u x aides. L e fer plongea plus profondément, cri-ssa sur un cartilage. C'était rapide, calme et grave.
— J e suis dans la trachée... dounez-moi la canule...
On lui passa un petit tube cretix en argent courbé, dont l'extrémité libre avait deux oreilles- disposées pour être maintenues par
un cordon, e t dont le jour était comblé par une sonde provisoire, indicatrice du chemin à suivre dans l'organe. Le médecin avait remplacé dans la plaie son bistouri par s o n doigt : et il tenait ainsi les
lèvres de la boutonnière artificielle écartées. Quelle habileté tranquille I Un faux mouvement, une erreur de pratique, eussent laissé
affluer du sang dans les poumons e t complété l'asphyxie. Il ne
s'émouvait pas, il ne tremblait pas, il continuait â glisser l'instrument
d e délivrance dans la gorge. Mais quand il y fut parvenu, quand il
e û t retiré la sonde, quand, après s'être relevé, il regarda l'enfant,
il v i t qu'elle n e respirait plus, qu'elle restait comme morte.
Alors il se passa une chose admirable. Cet homme que tout à
.l'heure Jeanne méprisait de rester insensible à une provocation, et
d e reíuseï' de se battre — ce lâche I — se pencha froidement vers la
gorge contagieuse, y . colla, ses lèvres, en aspira le suc mortel, et longuement, longuement, lui infusa de son souffle, l'emplit de son haleine
vivifiante. Ah ! Quel baiser sublime ! Quel obscur courage social,
qui valait bien toutes les bravoures devant les épécs tendues, tous
les risques des guets-apens sauvages!
E t Jeanne sentait venir vers elle, de cet ami penché sur la mourante, u j i . large frémissement d'orgueil ; u n frémissement de délivrance aussi, car maintenant, l'enfant respirait, u n e pâte lumière
venait de réapparaître dans ses yeux d'agonie, Elle n'y comprenait
rien, la mignonne. Effarée de cet attentat dont elle se croyait
l a victime, elle eût voulu protester, pleurer, crier ; mais elle n ' y parvenait pas, elle étouffait encore, et les deux hommes blancs lui tenaient
l e s mains, pour l'empêcher de les porter à sa gorge, et d'y arracher
l e tube sauveur qu'un fixait par des cordons derrière s o n cou, après
l'avoir assise. Abandonnant cette besogne à ses aides, • F o n n a n t était
allé se laver soigneusement la bouche. Joyeux, il s'écria enfin :
— huions !... Elle s'en tirera, la gosse î...
— Espérons que vous n'aurez pas à v o u s en faire
faire autant dans quelques jours... observa l'un des
internes, encore stupéfait de la généreuse imprudence
de son maître.
A bout de nerfs, Jeanne revint a u salon, annoncer à Catherine que l'enfant était sauvée. Les bonnes
larmes qu'elles versèrent ensemble,
alors I L^heureuse détente qui les fit
s'étreindre longuement ! Mais ce fut
bien autre chose, ce fut un vrai délire,
quand le médecin entra, apportant son
opérée à peine emmaillotée. D e s balbutiements d'amour saluèrent sa p â leur, sa face encore crispée de souffrance, ses pauvres petits bras qu'elle
tendait vers sa mare Éblouie. Mais
elle respirait! Elle respirait avidement,
par sa gorge ouverte, l'oxygène bienfaisant; e t cela rendait ù n bruit de
soupape usée, qu'on .écoutait comme
une musique de délivrance, cela chantait l'attente de la dernière victoire
que le sérum, coulant dans ses veines,
allait, remporter sur l e mal.
que les paroles les plus explieites. Pourtant un besoin de renseignement la tenait encore, une stupéfaction devant ia brutale réalité.
— C'est bien le croup ?... demanda-t-eUe.
— Oui, Mademoiselle.
— On opère donc encore dans cette maladie ? On n'a pas Essayé
le sérum ?
ij
— Monsieur a d i t que le sérum n'agissait que vingt-quatre heures
après, e t .qu'il fallait ouvrir la gorge d'abord, que c'était le p l u s
pressé..
— 'Voulez-vous m'introduire auprès de la maman?
La domestique, a v a n t d'accéder à son désir, d u t encore livrer
passage à un jeune h o m m e de vingt-cinq ans environ, un interne
sans doute, qui apportait d'auti'es instruments dans une valise. Très
actif aussi, il se d é v ê t i t de son pardessus, le jeta à la domestique, se
pencha vers son sac, e t y fouilla. A u m ê m e moment Paul Formant
ouvrit la porte de s o n laboratoire. Il avait le teint animé de tout
le feu de sa préparation, une grande blouse blanche le serrait à la
taille, e t ses bras étaient nus. Saluant à jDeine Jeanne d'un triste
sourire, sans paraître étonné qu'elle fût là, il s'adressa à l'arrivant :
— C'est vous ?... ï l e s t grand temps.
Il rentra aussitôt. Jeanne frémit. U n courant de noble lutte la
gagnait. Quel engagement allait donc s e livrer là, contre la mort ?
Tous ces apprêts tragiques la terrorisaient. Tout de même, cette
besogne de salut n'avait-elle pas s o u courage f L'humble blouse de
celui qui combattait pour la guérison n e le drapait-elle pas comme
un uniforme de soldat ? • Ces éclairs du nicltel ne s e pouvaient-ils
comparer a u x fulgurations guerrières ? Il n'y avait pas, il est vrai,
de bruits de poudre, pas de chants entraînants, p a s de claii'ons :
des râles et des ordres seulement ; et tout s e passait dans u n corps
à corps obscur. E t du sang allait couler !.., N'était-ce pas du courage aussi Í
N o n ! C'était du métier ; u n e bolle conduite professionnelle, tout
simplement. Mais, quand même, cela vous exaltait.
— Conduisez-moi v i t e auprès de la mère,
Catherine était a u salon, à attendre. Sa mise sombre, son attitude d'infinie désolation contrastaient singulièrement avec le décor
de l'endroit, avec les sièges tapissés de soie, et les meubles peuplés
de bibelots. Elle s'était agenouillée, íes mains jointes, e t elle laissait
mon ter s a prière vers l e D i e u sauveur, et peut-être aussi vers l'homme
sauveur, Eile se leva, elle v i n t appuyer sur l'épaule de sa insûtresse
son visage creusé par les larmes, dans une détente éperdue, où t o u t
son corps tremblait. Elle balbutia ;
— A h ! tu sais, n'est-ce p a s ? . . . m a p e t i t e ! . . .
P u i s ella se t u t , anéantie. Sa main fiévreuse serrait par moments,
la main de Jeanne, quand les bruits du drame voisin parvenaient,
assourdis. Elles entendirent l'interne demander la coxnrnunicatLOn
téléphonique avec l'hâpital, n e pas l'obtenir, s'impatienter, r e n t r e r
dans le labora.toire. Quelques portes battirent. U n e v o i x réclama de
l'eau bouilbe. Puis ce fut le s i l e n c e ; l'âme des d i o s e s sembla s'enfoncer également dans une douleur de tombe. Sur l a cheminée, un
petit faune en b r o n œ détachait son sourire moqueur vers toute cette
désolation. Jeanne abaiidonna la m a i n d e Catherine, e t alla l e retourner
face a u mur. Puis elle revint prendre sa place ^d'amie.
Que c'était long,'l'attente ! L e s secondes se vivaient chez les deux
femmes a u t a n t c[ue des heures élargies, épuisantes. Jeanne voulut
en chasser l'anxiété, so'nger à autre chose, en revenir à des préoccupations extérieures, à l a vie q u i , le matin, le long des grandes
artères du Bois, avait coulé en un flot de. promeneurs élégants, de
jolies femmes claires, dans du soleil et des verdures naissantes, E l l e
revit la brillante s ü h o u e t t e du cavalier à qui, t o u t à
l'heure, elle enverrait la lettre. EUe soupçonna la ioie de
Fradetal lorsqu'il la recevrait, lorsqu'il arriverait, comme
un prince charmant, s'agenouiller devant elle.
Vains dérivatifs ! L a tragédie d u m o m e n t revenait plus impérieuse, plus lancinante ; et le p e t i t
faune, q u i se reflétait maintenant dans la glace,
continuait quand m ê m e à sourire hideusement.
Que signifiait ce sarcasme du bibelot? Qu'a,vait-il
de commun avec le débat intérieur dont Jeanne,
involontairement, était encore secouée? Quel avertissement d'avenir signifiait-il?Etait-ce è. la.vajiité
du triomphegaerrierqu'il adressait s o n
rictus, o u à la vanité d e îa science déployée dans î e laboratoire voisiïi ?
U semble parfois q u e les choses
interviennent dans les a r r a n g e m ^ t s
du destin. E n eiïet, la pendule fit entendre u n petit battement clair. Si
elle n'avait point sonné, Jeanne s e
fût-elle arrachée à ses pensées, eût-,
elle constaté qu'il était déjà u n e heure
et demie, et se fût-elle levée, poussée
par uji impérieux besoin d e se rassuirer, pour aller voir si l'enfant v i v a i t
encore sous l e couteau du diirurgien ?
— Attends-moi, Catherine, et prends
espoir !.,.
(U
Catherine venait de se jeter à g e n o u x devant le sauveur.
ET J 1 Î A Î T H I 3 SESTAKC
ANDRÉ
V l N I K V E E S n i l E , D B CET A M I
T E E C H Ë B U E LA MOUBAHl'E, U N LAKOB E B Î I M I S S S M E Ï T
D'OEaUBni
(La
fin
an
prachaiit
COUVREUR,
ntiméro.)
424
•a
Le Gérant ; CAMIEÍE LECESTBE. — Imprimerie de
FeriHna.
Paris H . . L . Morrt.
'u
3
'a
J.t!-. iií,ui fUicaiiMiis
is poríelmük. — Iliaut rerjionter au numéro 1 2 ; lie Femina,
(Il·lé tl'i 1"' mai K j o f i , pour trouver dans nntre Tlsinie finandire tira imllcatiüïis ¡irócistHMirl·i nianién- iloulilfaut composer nn bon portefeuille; nous croyons utile
jîuur IIU4Í Icl·-uico.-i [le revenir sur ces principes pratiques.
Koufi leur .Hsiiins alor.-; que, grâce M ¡joüt du public pour ii.s Fonds d'Etats et
grâce Ü. {•:i'jai>«finpnt constant du taux dn revenu, ia Franre éiaif. le pays où )e
revi.'ivo esf i i i moyenne Ie plus faible. Nous nous cfioreiona dc réiigir cuntre ce fail,
si il6.'i:i\'ü::t:i,s;üUK aux iûttiines petites et moyennes et nuus divisions la valeur d'un
porti:tt-uillii hien coripo.sé en trois parts.
Le p r . ' i i n s f ticïs, que nous nommons « Cûusoliilé », ne doit contenir que du 3 0/0
et ••.!•:. ù\,\iv; ! i i o i i 3 dc chomica de fc-r, du Crédit foiicit-r et de la Ville de Tarii. Il ns
rapp.ïri..: (.jurfe plui de 3 0 / 0 , mais il constitue la réserve toujour.4 Lmiiiëdiatement
réali;-al:le ï>fî'ir i j i i besoin imprévu <;t qu'il faut prendre soin de reL-onstiliiLr dus
,i,:'vli-rt ] j O ï s i b l e ,
1K- C i premier tiers du parlefcuîllo. nous n'ftvona rien à dire. Personne n'a besoin
,1^ i.-o;i:..'il r,i dî guide pour acheter de la Rente française ou des obllijafions de Chc
fElUV! iio
fer.
T'cur plîi-cr lei^ deux autres tiers, nous pouvons rendre à nos lectrices les plua
grand:-, .services. U s'agit, en effet, de les composer de valeurs sûres i'.xppûrtant le
pins f i i - ' - s vüvoiiu possible aSn de relever la moyenne du rendement global quo la
pürfie Í üusolidèe Ijiase très bas.
Jlei.>ulsuii an 11* événements ont marché; la fameuse théorie dc L'abaissement du
revenu d ch*rc à n i K économistes, est apparue ce qu'elle esl réellement ; nne. duperie '
Tioy.r les capitalisteá français qui arrivent à prêter leur argent aux autres nations à.
Im tiiu.'; dérisoire. '
•
Di-puis quelque temps le taux di;i loyer de l'flrgcut se relève partout, même chez
noMs; auÈsi ÎC relèvement de l'intérêt des dcu?: derniers tiers du portefeuille est-il plus
iacile auionrd'hui.Suivant son tempérament,chacun fait dans ces deux tiers une place
plus o n moine grau du au;; valeurs'à plus-value, c'est-i-dire aux aoticns, titres à
revenus variables, susceptibles, s'ils sont bien choisis, d'p,tigntent:ei beaucoup la cr.pital.
Nous conseillons aux lectrices de Fcminn la plue grande prudence. Ayez la sécurité avant tout ; que la moitié de votre fortune raobiliòre soit représentée par des
. obl)ga.tions très sûres rapportant au molus 4 '¡2, 0/0; il v o n s restera encore plus du
Iluitlùme de votre porteieuille à consacrer au:! actions et valeurs d'appoint.
Nons vous indiquerons ces obligations dont la revenu ds 4 i :¡ et au-dessus reli.
vi^ra vos ressources à uu taux noruial sans sacrifier <iyioi que ce soit de la sécurité
absolue q u i doit rester votre première règle.
Quant aux valeurs d'appoiat, aux aetiun.s à revenus variables, il faut suivre là
une- opinion individuelle et nous prions nos lectrices de nous écrire.
/.« oblieaiions .5 % * !a Compagnie Oénétalc i$ Tramuiays ci áe CL·iaiiïs da / I T
Viciiíatix s u Espagne. — Nous avons parlé dans notre dernier numéro de ces obligo-
J'ai reçu dans mou courrier de ce mois quantité de
lettres dc lectrices q«i reviennent de vacances et me demandent si je connais un produit á leur recommander
p o u r enlever les pointe n e i r s toujours si disgracieux et
qui abîment leur front, leur uei ou leur menton.
Certaines, ~ et je les comprends, —considèrent
ces horribles Tannes comme un désastre et craignent
de ne pouvoir s'en débarrasser, '^'itel que je les
rassure... Oui! i] est un produit ( a t je puis d i r a quo ,
c ' e s t le seul ( ui m'ait tout à iait réussi àraoi-mênie);
c'est VAnti-Boïbo.';, qui, d'ailleurs, a une réputation
I établie et méritée, et sur lequel jusqu'ici jc n'ai
jamais e n t e n d u que d e s louanges s a n s fin.
^
Tout d'abord son e£et est immédiat, ce qui est
quelque chose ; puis aussi il a l'a-i-antaga incontestable de ne jamais occasionner da rougeurs ni d'irritation de la peau. Vous le trouvères à la Parfuw^ie Exctiijur., 35, rue du 4-Septacnbre,
ou l e recevrez franco en écrivant á cette adresse avec un mandat postal de 5 irancs.
Jc voua signale a-ussi — on vons le recommandant tout particulièrement — le Savon
Anti.Bolbos, de la même parfumerie, préparé selon les mêmes pruicipes, très piúeieox
pour les persoiinca qui sont plus sujettes que d'autres à ces affreux points noirs; en se
servant du 5fluoH Anti-Bdlbo^, ou prévient ct empijche cette petite plaie de lèse-beauté.
Le pain coûte 3 fr. ;o, et par boîte de 3 pains 10 francs.
Vous-le r e c R v r e î franco, contre mandat d » 4 iraucs par pain ou 10 fr. S5 par bcitc
tic 3 pains, adressé â la Farfum^ri^ Exotique, 35. rue du 4-Septembre. Vous voici rassu"
rées, j'espère, mes petites déaesi)6rioB...
C'est d'un bijou nouveau qni m'a charmée dont je voudrais vous emtreteuir àujourdaini, gentilles lectiîces.
BoancDup parmi vous ont dû admirer daas leurs- voyages i Biai-rita, Pau,
I^uclioji, etc., des bijoux damasquinos espagnols d'un chic très particulier et d ' u n e originalité charmanteC'est co bijou-là, modernisé, que présenta aujourd'liui ÏW, Bonllier, 53, rue du
Faubourg-Montmartre; je crois q u e sa marque Tolfjil est deatîuée i un succés certain. Il
a préparé pour vous un catalogue do 350 modèles avec planche en couleurs qui sera
utile à bon nombre rie mes chères lectrices.
Au moment de f a i r e un cadeau, n o u s nous mettons l'esprit i l a t e r ture pour trouver
quoique chose do gracieux, représentant bion, et qui puisse faire plaisir 4 ceux auxquels
nous désirons l'offrir. Ce catalogue v o u s sauvera de b i e n d e s
hésitaticms : les modèles inédits sont ravissants et K. Boullicr
'
vous soignera particolit^rement si vous-vous rôcomtnandez de
votre anjie la Parisienne ; .vous verres, de plus que les p r i x sont
très avantageux. Comme ce catalogue ne sera tiré q-ie dans
une quinzaine, je vouscoûseillc de vous inscrire dés xnAÎntenant
pour le recevoir aussitôt paru.
l i n n s , Ncus avons n i o n t r ô que lenre garanties sont tout à f n i t sûres, aussi Solides que
ies meilleures obligations de tramways qu'on capitalise, e n général, entre 3 i / j et 4 '}„.
N'eus avens ilitt^ue ces oblii^ations rapportent
francs net en tieux Coupons ] ) a y a l > k - ; í
l e s !<•' mars et l<"- s e p l e m b r a . qne p a r conseqüent H l i r l e u r pri.s: d'achat, e n c o r e actuel¬
lement ¿ 4 7 5 francs, le revenu est HNilctenK^nt d e 5 1/4 %.
Il y a donc une ditfi'rence d e I r/4 % e n t r e leur revenu ct celui de la ¡>lupíirt d i - a
nbli^atiims de tramways qui ne sont p,is meilleures i f u ' e î l e s . C.'e.-^t une (Ulïérenc" ti-ès
impórtenle e t qu'uae mére d e lamille doit clierclier à s'assurer. Sonftez que pour
i ' ü . ü ü u fr,-xncs de capital, le revenu sera d e T .030 irancs au lieu de Üoo francs I
Mais, dira-t-on, comment e s t . i l possit^la qu'une obligaiiûn soit aussi sure, aussi
bonne que celles dont le revenu est plus faible ?
En voici rexplication en quelques mots ; nous y reviendrons, car c'est important.
La plupart des obligations d e tramways sont du t y p e 4 ^ parce qtl'eiles ont été
émises lorsque florissait la fameuse théorie de l'abaissement du revenu. Elles ont été
émises au-dessous du pair, mais n'ont p-13 tardé à. monter parce qu'en France nous
avûiis beaucoup de capitaux et peu d e titres.
Les obligations sont d'autant plus ebi-rcs qu'elles sont plus anciennes et mieus;
classées ; elles n'eu aont pas nibilleurei pour cela qu'à leur premier jour.
Lés ohligdtions ¡ % deja Compagnie Générale de Tram^vays de Chemin:- de f e r
•Vicinan-xen Espagne raûnteront anssi ;tvec le temps et dÈpassûront le pair, d e sorte
qu'aprûs avoir touché 5 1/4 % de votre prix d'achat pendant longtemps, vous liuiri-z
par obtenir uuo plus-value sensible de votre CapltaiAyhítrnííf^. — En vendant ^4 obligciLüns j ^¿ îiêgionaii:f des Bmichcs'dn-Iïhúiic, c^ui
rapportent ensemble 31^5 francs net,on peut acheter 2 0 obligations de la Compagnie de
Tramways et (!^einiiis da fer Vicinaux en Espagne qui rapportent 500 f ran -s net. Ûn y
gagne ¡75 francs ds revenu do plus.
En vendant 26 obligations l'yansailaziiiqiws 3 % qui rapportent 355 francs uet, on
peut acheter 20 obligations d" la Compagnie Ginérate dé Tramways ct Ctic-mins Jc 1er
Vicinaux en Espagne qui rapportent 500 francs net. On y gagne 145 francs de revenu
cle plus.
Kons no donnons que ces deux exemples ; nous pourrions les multiplier,
Injonmtiaiis. — L'action Banque g/nérale françsisc qui ooi'ite 280 francs a lapporlé,
.en 190Ó, 12 fr. 50.
L'action de priorité des .Traïamys et Chemins de fer Vicinaux en Espagne coûte
501 irancs. L'action AiiMs méía!íiíiucs qui coûte 2S0 francs, adonné 3 0 iraiicaen jgtjtj.
Nous engageons beaucoup nos abonnés i recevoir ie Muntíeur dis CafiitoHstvs H dus
líaíiiisí's, organe do la Banque §ènêfiuc fya-nçaîse et complément naturel de la partie
financióre áo Fetiiina.
Pour tout ce qui concevns la -partiu finayidéyc, rensfii^ntmtnts s^tr valeurs, ordres de
Botms, paiemmi des coupons, eii.. nos lectrices sont priées de s'uArtsscr âirettemenl- à la
BASQUE EÉiirÉE.-i.EE IEAITÇAISE, .'Î. rue Pillet-Wil!, Paris.
Le modèle que je reproduis, ici ne peut que vous donner
une idée très imparfaite de l'élégance et du chic de ces bijoux ;
et, je le répète, ce qui manque à.ce dessin, cesont justement
les nuances d'opposition d'un si bel effet dans ies métaux
précieuîc dfiniasquiuésct ciselés ensenible.
Le succis qu'ont obtenu les Plaques \¥ellijigton et Ward,
se développant dans l'eau pure, a atteint des prüpoiticng
inouïes. C'était t prévoir, d'ailleurs, et toutes celles ou ceux
qui pratiquent ce sport si en faveur se sont rendu compte
de l'énorme avantage qu'il y a à supprimer désormais les
désagréables manipulations d'autrefois en les remplaçant par
un simple bain d'eau pure, oû l'on plonge la plaque impressLonnée.
Ls, maison "Wellington ot Ward vous réserve d'autres
surprisas dont je voua parlerai au moment venu.
îilaintcnant qu'on va rentrer de vacances et qu'on va
développer et fixer toutes les jolies vues prises â la campj-igne,
il était bon da vous remémorer ceg plaques mcrvcilieuses
que vous trouverez dans les bonnes tnaisona ou i l'Agence dc Paris, So, nuTaitbt>ut.
Il nous faut être prévoyantes et savoir, noua aussi, ilevenJr des petites fourmis
sérieuses.
Les jours fuient, les saisons se succèdent, hélaal avre une effroyalile rapidité ; l'été
va dans quelques joura faire place à l'automne et les froids vont sana doutu .sévir d'iii
peu de aeinaines. Messieurs les pronostiqueurs do tcmiiératnre noua prédisent polir la
fin de l'automne et le commencement de l'hiver des froide rigoureux. Sont-ils vrais
prophètes? So trompent-ils?... Je ne pourrai vons user... qu'apris, Jîii tous cas, il
serait sage de nous prémunir d'avance contre les rigueurs du froiil, tout en raii;an,t de
sériousûs écouomies... Le moyen? C'est t r è s simple ; Mas, le grand fourreur dt! la jllace
de la Bourse, m'a prévenue qu'il a préparé pour mes lectrices une foule de r.iviiítíinls
modòleg.plua avantageux les aus que les autres, à úua prix u l i u r i s s t m t B . Il a ajoutéieiui!
callea d'entre voua qui viendraient dis maintenant voir [les modèles et faire letir cjii^x
profileraient do réductions qu'il lui ¡acraít impossible ûe leur concéder si rfles viennent; 1-11
pleine .saison, car à. co moment, vu sa
vogue croissante (et j'ajouterai méritée) on
lo dévalisa d'un coup et jL ne peut que
vendre au prix marqué.
Qu'on se le
dise, amies lectrices, et qu'on
profite du conseil
amical de votre
dévouée
-
'0^
I
-:
^
:
^
Ê C HOS
mrSË CORBEILLE A OUVRAGE
T ES abonnées de notre éilitinri d'ouvrages
trouT'srant aujourd'hui encartés dans
leur auméro :
I» La Corbeille de Femina, aupplóment
de quatre pages illustré, contenant la tlescription détaillée des dessina décalquables
et du patron découpé que nous lour ofíronR ;
2<* Un desalo décalquable pour service à
dessert,
3» Undasiin décalquablepourl'exéCTitioii
d'uae broderie pour six serviettes et üeux
fonds d'assiettes.
4" Le patron découpé d'une robe demisaison.
Rappelons à toutes nos lectrioes que fe
prix de l'abonnement à notre édition
d'ouvrages, comprenant par au 2 4 suppléments illustrés, 48 ouvrages de dames
ct 2 4 patrons découp"fo, est de iS irancs
(France et Belgique], 30 irancs (étranger),
Envoi d'an spécimen,franco contre oír. 75.
DE
cc
LA BENCALIUE S'ENfLOIE J I / B TOUT
ousne saurions trop recommander l'emploi de la BengalLuB à toutes les personnes qui ont ua égal souci d'hj'gièTie et
de décoration, Cettepeinture convient égaLeraent bien pour la décoration des mura,
des meubles et menus objets. Elles'empluie
très facilement et prend d'elle-même un
aspect lisse e t brillan t qui lésisteaux lavages
sans ternir.LaBengaline, i6jrue Suger, Paris.
N
FEMINA
VOICI UNE NOUVEAUTÉ AMÉRICAINE
T oomme elle blanchit bien lca dents!
Jamais noua n'avons
vu un dentifrice qui
ml·'ritc mieux le iitre
de Sans Puircil. La qualité de la poudre.
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grandes personnes, la Compagnie de i Ouest
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créer des cartes d'excursions à prix réduits
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r o s ^ Le d e r n i e r
Icur titille. lilles
p a r f u m Û li
ii
.semblent délaisser,
pour l'instant, ces vêtomenls vagties
ct imprécis dont elles rafiolaiciit jn.sq n ' à présent, ct porter leurs prciércuces sur des robes plus iijustces.
Lcs personnes dont les iormes ne
sont pas tout à iait pEirfaitcs, ct
qui ont le rare mérite dc s'en rendre compte, s'insurgent bien contre
cette traïuiiormation, mais les auü-cs
y applatidissent et s'empressent de
l'adopter. E t comme ce sont lus plus
notnbieuses,,, Au cours des dentier es
réunions mondai nés, la plupart des élégantes ne dédaignaient pas de montrer
la souplesse dc leur taille sous les premières étoles de fourrures.
On ne sa aiaquille' presque plus, à
moins d'un besoin flagrant que personne ne tient à s'avouer. P a r contre
on use et abuse dss postiches e t des
fausses nattes pour donner á nos
coifluresle volume exigé par les pjoportions de ces immenses chapeaux
dont c'est actuellement la vogue.
Que les iemmes se rassurent 1 Les
hommes se mettent, à leur tour, à
apporter un peu plus de f,antaisie dans
leur tenue, M. Henri Letellier, et, après
lui, M. Groult et beaucoup d'autres
gentlemen, des plua chics ont lancé
avec succès le costume complet couleur prune, c'est-à-dire d'un ^dolet
tirant sur le rouge. Dans un même
ordre d'idées le costume vert avec le
gant j ™nc est très bieu porté par nos
élégants. 11 s'accompagne d'un grand
chapeau de feutie gris, semblable au
sombrero p des Mexicains et des * lacenderos » de l'Américjue du Sud,
e t rappelant celui que le marquis de
Mcrès m i t a l a m o d e . Les uos, comme
le tiomte Le Gonidec, le portent à.
bords très ls.rges et très droits, presque
rigides; les autres prêtèrentleii bords
plus souples, comme le marquis de
Dion. C'est là la tenue masculine la
plus •) dernier cri c pour la campagne.
E n ces premiers jours d'automne,
iemmes e t hommes se parfument d'un
parfum nouveau et qui répond au nom
joliment évocateur de t Jardin
de
Versailles 6. On croirait un hommage
discret au Grand ïîoi et ù- sa cour.
Dans son subtil et aristocratique bt)uquet semblent flotter des réminiscences des roses d'antan, mortes sur le
corsage des bergerettes du Trianon,
et un peu des senteurs de cotte poudre
i la maréchale dont les unes marquises fardaient leurs adorables visages. Parmi les allées des parcs, t o u t
enipLes d u bruissement des ]3rcmièrcs
feuilles tombéiî.';, que l'adieu d u soleil
a dorées de ses derniers rayons, ce
parfum a les douceurs e t les mélancolies d'un passé qui fut riant ct plein
de fiaicbeur.
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Où voua a mis lè ixsz en tambour quaud vovifl
l'aviez demandé eu trampettol
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— ÎÎon&iftar eat tiÊs dlfdftjle IJOUr l a table.., Ei*-
— Je.uc sais rieu i&îre,,- mitîB Jo no
qu'à ftPlïiCïidre.
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lOíi¿-íís
iciaímts).
Supprime pûudres, -pñtto, « r n ï s j/ranee . , . 4 ír- 35
AtricélAfi donne & la chaír un ¿ciat éblouin^ant
même h la lumière si fâcbcuEfi du Raz et r é l e c t T Î c i i é ;
frîiaco, » . .
; fr. So
.-^ C'e^t très julî, lâ3 lacs pulaaw-.»
— Oui, main c'est nffaíte de coûTBUtlon : lia
teraleut RU IDÍHGU du Bola de Bodlogue quft p c H o a u e
na lea rcmarguwalt.
v e z - v o u s tcâs tîoa £ûlre l à ouiBinBÎ...
•
.
Aca^FlcBlns
ifeni
Î>S^U
nOtME
• .nhlTIC
Oooây«ac.
341-6;
TéWpli.
EPILATOIRE
Extraii Turc
* * i t B ' K R A I Ï X S B dis HAREMS ORIENTAUX
^ Destruction oomplèteletsans retour
? tie tous p o u s o u û u v e t s • a i s s r a c l e u s
sur le f IsEige.la p o i w l a s , los s r a s , les
|ftmîie3,6lo.,retidiaseauireloutee,aoti(iaetMaiion©
¡fl&úrm úb MÜcü írimco inmtro piaTiiiot-pûQtD fli^es.
O. OUDOT, Chimiste, 3 S , rue du l-ouvi-o. Parla
Pour rcoiîToir franco, joindra
postal liûiwicilu. Indiquer Ifi pninl —
—CataioBUtfitniraliliuslfifr.inci?
est la soute T E I N T U R E P O U R C H E V E U X el barbe q u è doit
e m p l o y e r t o u t e peirâonne s o u c i e u s e d e sa s a n t é et d e
vation d e sa chevelure. A b s o l u m e n t inofiensivc, d'application
f a c i i o , e l I e d o n n e t o u t e s l e s n u a n c e s n a t u r e l l e s , N o t i c e franco
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Laïjroulwyre (Lande») ; Mme Vlnoenti
CONCOURS
aéogí'QPl·íí' BlBÎgfflBtsqu®,
\ c E t a n t donné Ips d o a s v í l k s P a r i s
et" Fau. relií í 3 i'ar une ligne pointiUée
iûdiqi"^* dans tXL^ti-û deaaîn, pouvezvous nous dire quelles sont lea villes
tr&VerEées piiV "ialiÊinj brisés.
jO De 0 2 S villas quelle est celle que
Mlle Juliette Cuevas. .\ Tulle; Jltna GeiVûua prÊ£érez e t combien de v o i i de
majoritô obtiendra celle qui aera
nommée le pins de îois.
Les soîutioas saroat reçues jusqu'au
ootol^re, et les résultats
publiés le iw novembre.
p^^^^. t£„^ délidiu» bcitrac t i t «
¡^¡^^
PRIX : Unie d É l J i i c I l ï c p e n d u l e t t e ,
5" PRIX : lin poclç-trayon argent
'CONCOURS
3S9^
I " DéCoupOï le carré contenant
une hicondell* doat le ds&sUi a été
divisé en quatre p a r t i e s . Ces parties ont été rtcollées, mais il 6'flfîit
sans découpage de les rapprocber de
telle sorte que l'hirondelle soit reûoûstitiiêe.
3» CotDhisn recevrons-nauS de réponses pouE ce concours?
Les BohiÈioiia seront reçues Jusqu'au 1 " actobro et lca résultats
publiés Le T« novembre.
I " Puix ! Une riéfickirse hrc-che or
3" p H ï K ! Uiï« ravJsjinte pcndulettï.
3 ' Prix î Un •p&rte-irHyon Brg*rit
CONCOVRS
35S
Bon à CQUHT fWr Vmvti^i^^t
COSCOVR^
JV* 3Í9
Hîronflclle
WOT-KÎ:
icn^uête
prínc/naÍM^qucIíïS-í ^tf
ra franfoi'je ^' Slnch
sant ses sept principaux
défauts' ^
^ ^ ^
llllft BlQiiclie Û u n i o T i t > ailj lU* TToiive,
ù. liany ; Mme Pinrpe dc Dubiirt,
Ljtúii iJUlle Fabienne de LEL G•raiaslll:u^
à, Py,tÎS)'î Mlle Bertlio Remiid, Sûi mfl
Michcl-Mnriii, a X:ÎOII í >ll6a Lily
ÍJesEnmr, Ü Londres ; Mmç Jlnymond
de Pioirslflii. IL Sdlut-nodr [Cuntiilli
lËAL BEAUTY
ryr¿iiíe3)i Mlle Bfithe de XaclmuaBo,
ft Diiûn JImo Paul VeiltS i\ llo*l»£imaarû (JUïAj i Mllo Henriette Vitîal, EL
Tarisu [Loíïíï-InferíçureJ ! Mmo Luo
do LapauBJ,
mFtnolx^(HúiUü]t)f
M1.0 Cûl&Èti VMCon, it ï^arla ; Mlle
Jûnnno ITillat. £l HoulRdtp ; JMHÎ! Th¿xÈm Heriniiquin, t Moïi.iúlimuT (Dpúmc); :
Mme JuïfB Einaut, ^ Bijthunü : Mme
Georses Ramont, & E-ominn ¡ Mllo IBÛbelk Plallmiil^, Îi Mi)ntiiiuIl-&iU'-Mw í
Mlle Loiiiie OnsBan. ù Condta (Puy-ûDSOzùtî] ; Mllç BïuTtho Ü03BOU, NÍJOÜIES
Réputation
Uiiiversell©
HUNYADlJÁNOS
EEíicaoitó recDutnift des Pioduiis Z6aï.
EAU DENTJFRICEZÉnLantlsoptlquB,
t ^ ^ i F t'i^yietit carie, roifsrmlt genolvia,
fc ï*'^ V utïl&ve Jû iartra, donne bThalelne
rrûichauj* agréable.".. F j M o n B' »
POUDRE DENTIFRICE ZÉflL
^ \ foi'tlfle iGS franclvea. bJnncMt
^^^Tá La linltc...
3'»
*
"Àl CRÈME ZÈftLvraUiiodcIyfi,
;!^^T-'--r -' -rf'
mconiiuôïuïiliKeffiiîucBpour
ÉL. neuTLiHaEit
Jû beauté du tejiit.mit til^o.
Le purgatif
des
í'amíiles
Mitre BCremBnt î üms, Ooamrosf, Pclnta ñot/'a, ftoogoun^.. à' p
POHJBEde Rtt ZÈAL ultra-su rflUB.
. . . . - . . . . „ . „ . 4*
film íwilíff boîtofc/iííiWUondí'aíi'^í DBf Jú/flía i ûha<}at put Í}<¡ crime).
SÈVE ZÉdL foilî Tioyaacrjépdia&lr at foncep Iea i:lla et leseoui^
cDs, ioiirl le regûi-ci ti^ts o^tpt^ali (apipiüí sanit ùmif}
3* Ü
LQTIO'Í ZÈAL i m m é d l a t ç T n e i i ç rïdt dl&paraltrc le» pittUctihi,
cimaKfiKis^'jt, arréto w K s I t o ï la c l i n t e des chereaï, e n a v i v o l a
. CREME
, BBAure a j e u n e s s e é t e b n e l u e a t o u s
EPILATOIRE
tome iiiÈtc bamir¿]ífl3-i
- . I Ce radffodu nez, les }.coinla
nuírí,
lía
taches
de
roiiBseur,
VViyei.Eírutgil·anU
la C ï ^ m e Loris, p a l
^ I N E . Unetíoutte JiUi frisat
pni'fjiîiÎÉ.<Us»Dut
pcniùintVjonnilïi^nse iLBîfiniflnuto. Le Ilau.1.75
cûulBumfltucBllfl, les Tsad aouples et trillants.---"
• 7' »
a ta minute dudévelupBÚa' recoïiBtCt.. enibellTj*, nlfumlls, in i
e^lLUTniRE ZEflL fûit dlapfirattrfl b^rbi. paUi. dwsit àu v/SHia
dlsffrûcieuxK
pm Uojiiiini p.ia Farine hongpoIsfi.ltoUc i.™ wfDt, lA pe&Q dQVIâAt dúucetitvaloutÉe, g a r a n t i le plua wi·flWP'í'lrédisnar.eeriifliiiíuitfitiríinWeiiiííiil·Jcoiiawplèrwrtí
'bnrj>a» itolls I»
Antir et. asna ûuom. dangac.^..• -H^-- '
12^ " I
I>iuidurEdu^ienee
éclnt/i l'cill. ijjtion yi^étalo^l* fCicnn. O
íl·i corps,
ir Kíípííí!*'Wsáflí//u,.»urnimflr/«, p^ismec/w- KxltfBfltinoinSlûal,
idultnlbouCHT¥^í<<rarHi»tme!it avec lo S í ï e oapi llaire, Î.H.P01 t
n n i i 0 Duvetsct Barbe la plus (te™, d i S T u l l s w Ipnjonrs
PQI[,S ¡Í «ne fois. La lions trois franc». MjnSbt on OmUni penii lo pins iJSiicute, " iHmoi Jranco recinnmantiti d'un
^ P o s s e í c h i m " . Illlus.Ju-Calvaire, EO, Paris. HolICD CmU*
flacon, vonfj-e matiiiatpnde poafá rfe -7 jr. attreesC A
M. TJ„ GBAZIAIÜI, th·'i i" cLaEse, Ë3. ^ ftambutuau, ParJt.
L'Epil'vite
L'Epirvite
S
hUllamna;
2 5 ifîiMs la i'*'"^* 216 Etres
JALABERT
R
[EKE
f imi mm
Régisseur
I FOUS (ÇARD) cduntiiion!
n i rtilca, n i t*ini flílfí, d c t t u l í l o
zou^ianc^i p o i n t s n c J r â . t u d i c a
da itourítacïir, J: CjOUía, t r i p l e J U ÛQt o n , p o u r t û u j û n r a , PrLt
4 frv60
SQFIIEMEEOYALFlil&l liE
| P L i ; s DB MAINS
PLUS
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PEAU
RBCHB!
B
EETHANI
BEETHABI'S
fuit Isltis: l e s c h e v o u i c o u d a n t
lEjûUra, dépcûcc nulle, tcsdl-'
tata aui-prcilQulSi P r i s E b-imCil.
FL
IÓLES TORQUES ,TZ,
selnaffrrmaa cl ambDlUiiCptilcneg^
a n p e u d e IúUrï4 La b c ï t c aül·
ROÏAT
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MINUTES.dfitruil pour Eoa-
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pîame
SWAN"
Vona n e vaudrez plua voua
aervir d'auonno flutee.
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S s mCiior d e s c o n t r e i a ç o n a et EuhBtitutlona
faurd p û u s . l l a v b c . d a v c t lu plUa
I Jailli faòidítaeiíi dtsparaHrc
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I Yf^iiiiioît : ffês yafraUhissant après h m^irchi,I ^ii ds7i5i.,vnvsortie h Òicydeiíe oU cnautowolih^efc.i
il rend la.Mm souph^ dance et iailatse.
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svelte.
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iaire connaître à tous
eenï qui sont atteints d ' ü t e iiialadie ¿e
peau,
dartres, eczémas, boutonsi. DÉMATIGCAISRJAS, bronchites CHRONIQNES, maladies de la PUITFINCT de
l'estomac et d e la vessie, de rHumatismei, uû
moyen, infaillible de se guérir prumptement,
ainsi qu'il i'a éit radicalement lui-mtme, après
avoir sûufîert et essavé en vain tous les reinêdcs
pcécünísés. Cette offre, dont on a p p r é c i e r a i s
b u t tuJliarïitaire, est la conséquífiícs d'un vceïU
gcríre p a r lettre ou carte postale ^ (VI, VINCENT, 8. place Victor-Hugc, à Grenoble, q u i
répondra gratis et franco par courrier et enverra
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CD
' 9T
— Vous ftvfii uti gurdo qui eat d'un raainíTu... 11
Tuo crJo TOÜÍ. le teûipa « A voue, U IICJUIÎ: Î >
—• Il VOQE ünnoncc la icufiellr d'un faisan.,.
G'QFIFI 1E DÜCBLÍSRE RAORLT.-
— Alil ban non,., c'est.pour Un mariage, on
DÉEGUBIÍRA CQ TIU'IL faudra» Uiai^ noua ne voulona
pas rtû IA, derniÉra mode; noua vaulauB de 11 pie-
U
VEHTE
'TETRA
P A R T O U T
CoB Tisstia, d'un pouvoir très aSasrbant, sèchent la peau rapldcmoiit et d'un»
iaçon absoloe; iliç sèclient eux-mâmes très Tit«.~nespma.agréaJ)le»aa toucher, ils
fE°ÜÜgSÜ5HLJ?!'°g'?j;™^
nombronï iessiragea, en gardant lear doneonr.
B A N D E S e r COWLPRESSES
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•^'Sr^XElNTURE ISMAEL
' Gatte C é l n t u r ^ cfitifânant ile^ filixnt&H nvûrxtallti^ùb, E^papffl
psadantianult ; ejlû 0 la luûprlétfS (íefaU'aíilmlauíij- ruiïiboïijjtl·Inít
a icüB ]«â citaria, exi ooitfUûraut r<itut {ranéfti
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t e J û d r - o u . l a - j i u E t üelnini-c* <liî e o l B o , C u r d a f l C B , BÛS.
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C h ^ U Q ^ O b s , Bras, Cbu. N e ^ .
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p u l i r l'rr.trí-tiiTi c l In tl'^velHíii·-rçmen' d e U B e a u t é e t p o u r l e t r a i t e m e n t r i e tuni.iis l.-s i m -[H'rk'cii'fnt^ i l i i vivaf.f? o u d u c i i u p : ; . I-"|le s ' o c c u p d n o t i i m m c m : , t l i ï : Ja bcaxjlê flu tcinl»
points n û î r s , tacbea de r o u s s e u r , rougeurs» etc. ; rLd*£ ; i r r é g u l a r i t é dii<! ü g n e s du
n e z ; s e i n s ( d f v e : - t y r ^ i n e n t , f r - r i n c t é , b l a n c h e u r ) ; ohésî+fi, bauo^es, doubLes, mentcnsi
U ' a u t O di^ü m a i n s , i u w ] ! * : d<l·^< l o i g t s ; s o i n s d e s y e u x , d u r n i o t U i r w y i u ' d ; c i l s , sourclts;
che-vevix. c í L Í v i t i c í . t c i i i l l L i 0^, \ . c l l i c u ! r s ; d i ^ p a r i t i i m di··i palis «i duv^ls disgracieux, «TC
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í n i i L t ; , t ' i ,!( ILL ^ u f í O r i n r i i é í n c n m p a i u b l e d í ' s i - s p r o d u i t s
qui sürt
e f i i c a c î î é certaine et absoluraeni
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grâce
EXPERT =JOAILLIER
4. boulevard des Italiens.
PARIS
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d'urne
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1 i r i l v i i s -V' \-s S O i l J - T l ï A T Î - I I £ > ! A ü o j í l - n v - n t e d a n s
Ittfi (iiatJ>if>s m a i s o n s ( l u
Í i i l i i r. I.r (^ilLiL-j^iif t ' s i [iivi^yé giûtis e t f r a n c o s u r d e m a n d e a d r e f s é e a i : rJc|ii''i
ní·ral.
Extrait du Catalogue î
JtouByeK
i
[îcfiiite d u t e i n t , b î a i i c l i e u r , f i î i e s s e i ,
aoiipitísse tít v e l o u t é tle répîdei*me,
A!hr·i\i;. )'ri'i\-ÍLTi| . - t i:iU'lit : b o i U n l l í í ,
i-r,ii;:i·iirri
|iiit f r a i i ' j : i £ r ; u : c 5 -
ilnii.rnBj
Taches de rousseur, hálOj masque
de grossesse. i 1 i f r r i a r « Í M e i i t ï > a r l ' i i s a R C d u
Laü OíTÍj/fíí-í. C o n v i e n t a u x é p l d c r m ú sflriB« t
( l í l i r í i t a i|Ui lic p e u v e n t 6 u p p o r t e i ' l e s ïriîmBB.
L e I l a ù u i i 5 il. : f r a i l e o c o l i s p o s t a l d f r . 2 ó .
C'íftie poussiêreH,
ProtectioQ
de ï ' ê p i d e i - m o
les e n t e r a p i r i e s , les
contre
etc.,
fi3aQTÓc p n r l a
den Wnlh^inss.
JíidlsvmHS-lile m i x p o r a o n n i i a Oxpf^séRii n u s i t ' t e T n p S r i e s
[&purtairi<;n, n u t o m o b i l i h t e g , t y c l l s t w , y a t l i t s nnjii, etc.). L e púL f r a n c o 1 3 f r a n t s .
balJtCB»
d e a p a u p i í r e a : i i r r f l v I r a EÍ-r-rSconncrve
VUB; i t u l i a p e n f i a b l e
fatlguÉfl. D o n n e
rem^à :
fixlit;?, e . ï p r e a s i o n . P r o d u i t I n o t î t i i a i f
L e liftcon
frauvo 6 fr.
iUi ]'<i!i:;
i t t t J i c a l e i T i R T i t p a r l a LystUbitne. q u i d o n n e v o l a n t e e t iiîilcbeur a uteint, X'coduit
inafTciiaifi'
La ü a c o u I i a n c o I Q i m n c f i .
Rosée d'Orient»
Püit-
h y g i û n c f b \>omt6 d e s
yeux.
d i a p a r o î t r e t lea tacIiBS, t a i e e ,
filets
r o u g e s d o l'cail ; o o n E t a t i o n , IjrÛlurEH, r o u g o a i a .
uhirmc.
ete.,
tlb6is
T
i kûlirmai,
hBarm
o
T
a
l
i
e
i
o
r
m
e
s
,
iiit
ais.piii[iîtrD crcu:;,
ilea
Rides, sillons, patte d oie, relaclietoent des tissus,
s o n t tTnilâs avKr
aucpés
ticité.
p e r l a OytophulHfie,
q u f reviville l e *
e t Iftft m u a c l e Q , l e u r d o n n r i f e r r a s t é , é l a s L e p o t f r a n c o 1 2 frîiticfl.
Seins
d ^ v d o p p é a , toiiiHég,
blmicT:i5 ixiT r e m p l o i d e l a Tçtmm'·PhryTi^, *iui
les
osaensoE, aalLèrea. L e p o t f i a i i m 0 Eiiiica.
Réduction,
Paie. Çanlimly
N>-4
amincissement, )>ar la
tout•li&pnrH·iL·re
ñrisíoci-aífuí. íria^
qui iait
: bajoucfi,
d o u b l e s nueritona e t
iiépût. proiaaeujc; p e r m e t d ' o b t e n i r 1 ' a m i n e i e a é m e u t l ' t l e /ÍÍBÉÍÍ'
dc-ï
ûoigig,
main
Lo pnt
eo î! f r a a e s .
giôyis
^ p t d e r m e s g r a s , luisants^ points
noirs, points
comédons,
laau
boiimiiiiluryu
ííax
nne
arête
flaoDU
\¡L¡f
•'^ '"^
J
Cheveux^ calvitie, pellîcnles, c h e veux gras, etc. la JR^oénérüteur ¿ J á M i í r a m í s
Vendu
chcAe'uy,
et
l a 'chute dea
lca tuit r e p n u e a E ï r ,
d é t r u i t l c a p e l i i a u l M , t o i i i n e Ir. .eiiîr u h e v f i l u .
Lo
Ë f m n u i i ; f r a n c o p p t t i L l 0 fi', £ 5 .
cet
félicite
mes bijou
âe m'être
auto
d'aVoir
Jc ù
offert
si chic
Uasausoy
en
place
}
DÉPÔT GÉNÉRAL : SOCIÉTÉ ATHÉHJL, 10, m DU HLONT-THABOR ( S E ^ R ) PAHIS
LUy
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n
i
e
d
.
Docteur
de la, Faculté de Médecine de Paris
PAÏT
MAIGRIR
Sans NUIRE a la SANTÉ
-C'IODHYBINE
est un produit de Synthèse
absolument
inoffensiî'. Chaque c a c h e t p i l u l a i r e esi dosé à 10
cmtigvammes
de praduiî pm et ne aontient pas de. thyí'oídine
ni de glande
thyroïde. — Elle f a i t m a i g r i r p r o g r e s s i v e m e n t
quelques
s e m a i n e s , sans régime et sans migue, par simple àissoiution
des ibmsi.s âe cellules
gr&isseuses.
f0RTtlI.SAmtBOîiHEl]r
y
^ukpej^onne
soucieuse c/ejo/i wemr M
en
Ne laisse pas de rides et copient aux deux sexes
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Le plus Sérieux SpéciñQue ae
Approuvé
et orâoBnê psr les Sowmités
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Ph»". 2. Rue Loaolbach, PAR1 S. Táíép/i- 502-76.
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La S U B T I L E
PUISSANCE
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" VOIR 1 EXPOSITION
—
„
PERMANENTE DES COIFFURES.BANDEAUX.BOUFFANTS.TRANSFORMATIONS.
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feMTif.) ^
(1)
J.ù CA-iiitt ; CAMIL-LE
LPCEetRE
Imprimerie de Fmtim^ — PurSs, H<-L, MoïTT
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