Fiche conseil paludisme - Centre de Vaccination Air France
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Fiche conseil paludisme - Centre de Vaccination Air France
FICHE CONSEIL SUR LE PALUDISME Dr. Edith PERREAUT-PIERRE Le paludisme est une maladie infectieuse grave et potentiellement mortelle pour laquelle des mesures prophylactiques et thérapeutiques sont efficaces si elles sont mises en œuvre rapidement et rigoureusement. Le paludisme touche une centaine de pays dans le monde, particulièrement les zones tropicales et sub tropicales défavorisées d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud. En Europe on peut observer des cas de paludisme « d’importation » (En France en 2011 : 3560 cas rapportés). En 2012 on a enregistré environ 200 millions de cas de paludisme et plus de 600 000 décès. Les personnes les plus vulnérables sont les voyageurs venant de pays exempts de paludisme, les enfants et les femmes enceintes. La maladie est due à des parasites (plasmodium) transmis par des moustiques femelles (les anophèles) infectés eux-mêmes après avoir piqué une personne impaludée. La transmission est maximale en saison des pluies. Il existe 5 espèces de plasmodium dont le plus répandu en zone tropicale et le plus dangereux est le plasmodium falciparum. Le paludisme est caractérisé par des accès palustres d’apparition brutale avec fièvre, frissons, sueurs avec ou sans maux de tête, courbatures, nausées, vomissements. Les signes peuvent apparaître 7 à 15 jours (voire 30 jours) après avoir été piqué. Ces accès durent 8 à 15 jours et se caractérisent par des pics fébriles survenant plusieurs fois par jours avec des périodes de rémission. Plusieurs mois ou années après l’accès initial on peut observer des accès palustres intermittents, difficiles à diagnostiquer si l’accès initial a été oublié ou est passé inaperçu. Diagnostic et traitements doivent être très précoces pour éviter une évolution grave (surtout pour les accès dus au plasmodium falciparum). Le traitement dépendra du type de palmosdium impliqué. Devant des symptômes qui ressemblent à une gastro-entérite fébrile consulter rapidement un médecin et penser à lui signaler un voyage ou un séjour en zone à risque. Devant la gravité potentielle de la maladie palustre nous concevons bien le rôle primordial de la prophylaxie. Elle consiste dans le respect des règles de prophylaxie : protection individuelle contre les moustiques et chimioprophylaxie Il existe plusieurs antipaludéens qui seront prescrits par un médecin qui tiendra compte des zones visitées (risques, espèce de plasmodium, résistance ou non aux antipaludiques…), la durée du voyage et la personne (âge, antécédents pathologiques, intolérances aux antipaludiques, interactions médicamenteuses, grossesse). Il faudra impérativement respecter la posologie et la durée de la prise par ex : 1 cp dès le 1° jour, pendant le séjour et 1 mois après le retour. En aucun cas, arrêter le traitement dès le retour comme sont tentées de la faire beaucoup de personnes. La chimioprophylaxie n’empêche pas l’impaludation et n’est qu’un traitement préventif des accès cliniques. Elle devra donc impérativement être associée à des mesures de protections contre les moustiques : moustiquaires à imprégnation durable d’insecticide, pulvérisations dans les habitations d’insecticide à effet rémanent, port de vêtement le plus couvrants possible et application de répulsifs sur la peau. Le propos ici est de souligner l’importance de respecter les mesures prophylactiques et thérapeutiques lors d’un séjour professionnel ou de loisir dans des zones à risque. La chimioprophylaxie est différente selon les pays et les périodes. Il est donc indispensable de consulter un médecin avant son départ. Toute fièvre survenant après un séjour en zone tropicale et subtropicale doit être considérée comme un paludisme jusqu’à preuve du contraire et nécessite donc une consultation médicale urgente. L’objectif de l’intervention est de vous donner des conseils spécifiques de prévention du paludisme pour votre futur voyage.