651.2 ko - La France au Portugal

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Focus : Presse écrite portugaise
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Semaine du 18 au 25 mars 2015
I – La France a eu une forte visibilité dans la presse portugaise tout au long du mois de mars,
autour de «GoodFrance» et des événements associés, et de la « Fête de la Francophonie »
Principaux titres : « Un dîner en grand et à la française » (Público - Fugas, 14.03) ; « 18 restaurants pour crier ‘Vive la
France’. Et manger » (Obervador, 11.03) ; « ‘C’est la fête’ (francophonie) » (Visão, 19.03)
L’événement mondial « Goût de France » (19 mars) a fait l’objet d’une vaste couverture des médias portugais,
d’autant qu’il était accompagné au Portugal par une série d’événements co-organisés tout au long du mois de mars
par l’Ambassade de France, Atout France et l’Institut Français du Portugal avec le soutien de nombreux partenaires,
sous l’intitulé « Sabores de França em Festa » (conférence, concours dans les écoles d’Hôtellerie et de Tourisme,
dégustations, séances de cinéma, ateliers, exposition, etc.). Au total plus d’une centaine d’articles ont été publiés,
essentiellement dans les suppléments des grands quotidiens et en ligne. Ceux-ci ont célébré les valeurs véhiculées
par la gastronomie française notamment par la voix de partenaires et chefs participants. Certains événements
gastronomiques avaient aussi été intégrées dans le programme de la Fête de la Francophonie, organisée du 11 au 26
mars dans tout le pays et notamment, cette année, dans l’un des principaux parcs de Lisbonne, le ‘Jardim da Estrela’.
II – Par ailleurs, les élections départementales ont fait les ‘unes’, sous l’angle des risques de
la montée des populismes en Europe
Principaux titres : « De la France à l’Andalousie : avis de tempêtes » (Público, 22.03) ; « Les partis populistes freinés en
France et en Espagne » (DE, 24.03)
Les élections départementales étaient en premières pages des grands quotidiens généralistes. Inquiète de la montée
des populismes en Europe, la presse portugaise a fait un parallèle avec les élections en Andalousie qui se tenaient le
même jour. Le Público titrait ainsi en éditorial le 22 mars « Les Pyrénées testent la résistance de l’Europe » en
référence aux partis FN et à Podemos, en s’interrogeant sur une probable fin du bipartisme en France et en Espagne ;
au final, le DE du 25 mars juge que cette dernière n’est pas pour tout de suite. L’Expresso a publié en supplément
une interview de 7 pages de Marine Le Pen.
III – La presse continue aussi à suivre de près le projet d’investissement du groupe Altice
Principaux titres : « Des représentants d’Altice à Lisbonne » (JDN, 19.03) ; « Altice confirme la vente de Cabovisão»
(Público, 18.03) ; « Selon le ministre de l’Economie, Altice a donné des signes rassurants » (JDN, 23.03).
Plusieurs articles de presse ont à nouveau été dédiés cette semaine au projet de rachat des actifs portugais de
l’opérateur historique Portugal Telecom, détenu depuis mai 2004 par le groupe brésilien Oi, par le groupe Altice
détenu pour un montant d’environ 7,4 milliards d’euros [Altice a déjà eu l’accord des actionnaires de la holding PT
SGPS et attend à présent l’approbation des autorités de la concurrence pour conclure l’opération]. Les dirigeants
d’Altice étaient en effet en visite au Portugal, après une première rencontre avec le Ministre de l’économie portugais
António Pires de Lima le 11 février à Paris. Ils se sont réunis avec les gestionnaires de Portugal Telecom et les
syndicats de l’entreprise le 19 mars, avant de se rendre le jour suivant à Aveiro (région Centre) pour visiter les
installations de PT Innovation - l’une des entreprises les plus emblématiques et stratégiques du groupe PT - avec M.
António Pires de Lima.
Durant la réunion avec les syndicats, le CEO d’Altice M. Dexter Goei a réaffirmé que son groupe n’avait pas
l’intention de procéder à des licenciements. Les syndicats ont toutefois appelé à ce qu’un document soit signé en
présence du gouvernement sur ce sujet (DE, 30.03). Les dirigeants syndicaux ont aussi retenu que l’administration de
PT Portugal allait être renouvelée pour intégrer de nouveaux ‘éléments de confiance’ d’Altice - qui seraient nommés
d’ici début avril -, et que M. Dexter Goei avait évoqué la nécessité de procéder à un important investissement dans
les réseaux à haut débit et à fibre optique pour couvrir les plus de 3 millions de Portugais aujourd’hui non desservis
par PT Portugal (DE, 20.03).
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La presse rapporte par ailleurs l’intention d’Altice de vendre le câblo-opérateur Cabovisão et la société de services
informatiques et de télécommunications pour entreprises ONI, pour anticiper d’éventuelles mesures correctives
exigées par les autorités de la concurrence – qui devraient prendre une décision en mai (Público, 19.03 ; DE, 20.03).
Selon les quotidiens, les opérateurs Vodafone et NOS sont tous deux intéressées par ce rachat, le premier semblant
mieux placé (DE, 18.03 ; Público, 19.03). Altice avait acquis Cabovisão en février 2012 pour 45 millions d’euros (DE,
18.03), puis acheté ONI un an après.
A l’issue de la visite de PT Innovation, le Ministre de l’Economie António Pires de Lima a déclaré que les nouveaux
actionnaires de PT « valorisent beaucoup les actifs qu’ils vont acquérir ». Il a aussi fait valoir qu’il avait perçu venant
d’Altice des messages de « tranquillité et de responsabilité sociale (…) très importants pour les collaborateurs de PT
Portugal », tout en affirmant ne pas avoir obtenu, ni demandé, de garanties quant au maintien des postes de travail.
IV – Le gouvernement portugais affronte une nouvelle polémique : la révélation de
l’existence supposée d’une liste de contribuables ‘VIP’ a provoqué deux démissions dans les
hautes sphères de l’administration fiscale
Principaux titres : «Le syndicat confirme qu’il existe une liste VIP de contribuables réalisée avec une ‘aval politique’ »
(Público, 20.03) ; « Le secrétaire d’Etat Paulo Núncio conserve son poste faute de preuves » (DE, 20.03)
Le syndicat des agents du fisc a révélé mi-mars l’existence d’une supposée liste ‘VIP’ de personnalités des domaines
politique et économique aux données desquels les agents n’auraient qu’un accès restreint et contrôlé. Il affirme que
les contrôles d’accès se seraient renforcés en décembre, après l’ouverture d’enquêtes sur des agents suspectés
d’avoir consulté les données fiscales du Premier ministre – soupçonné fin septembre de fraude fiscale et de fausses
déclarations (prescription des faits). Le président du syndicat, Paulo Ralha, a affirmé avoir des « témoignages
directs » mais pas de preuves concrètes d’une implication du secrétaire d’Etat aux affaires fiscales Paulo Núncio.
Le gouvernement a récusé à plusieurs reprises l’existence d’une telle liste, notamment par la voix du Premier
ministre qui a déclaré le 18 mars devant le Parlement que « le gouvernement n’aurait jamais accepté qu’une liste ou
une procédure de cette nature puissent exister » et qu’il n’avait « jamais demandé au fisc l’ouverture d’une procédure
disciplinaire ». Deux jours plus tôt, l’Inspection générale des finances avait par ailleurs été chargée d’ouvrir une
enquête sur la prétendue existence de cette liste.
Auditionné au Parlement le 20 mars, M. Paulo Núncio a confirmé qu’il n’avait eu connaissance d’aucune liste VIP ni
donné d’instructions en ce sens, et que s’il en en avait eu connaissance il aurait « immédiatement fait supprimer
cette mesure illégale ». Le directeur général de l’administration fiscale du Portugal, Antonio Brigas Afonso, a
démissionné le 18 mars, suivi, le lendemain, du sous-directeur général chargé de la justice fiscale José Maria Pires. Ils
ont nié l’existence d’une liste ‘VIP’ tout en admettant avoir omis d’informer le gouvernement au sujet de d’une
procédure de contrôle d’accès aux données des contribuables qui avait été testée (Público, 21.03 ; DE, 23.03).
Les partis d’extrême gauche ont demandé la démission de Paulo Nuncio. Le secrétaire général du PS António Costa,
qui avait annoncé qu’il considérait le Premier ministre responsable (DE, 20.03), a confirmé le 21 mars, que le PS avait
demandé à ce que le dossier soit envoyé au Ministère Public du fait de « forts indices de pratiques criminelles »
(Público, 22.03).
Ces développements interviennent peu après une autre polémique qui a touché le Premier ministre fin février,
lorsque la presse avait révélé qu’il n’avait pas réglé ses cotisations sociales entre 1999 et 2004. Les commentaires de
presse se développent sur fond de tensions politiques croissantes liées à l’approche des élections législative à
l’automne.
Le focus hebdomadaire n’est pas une revue de presse exhaustive mais une sélection ponctuelle, sous forme de synthèses et limitée
à deux pages, de quelques sujets saillants de l’actualité (politique, économique, sociale ou culturelle) développés par les
principaux titres de la presse écrite portugaise [quotidiens : Público, Diário de Notícias (DN), i, Diário Económico (DE),
Jornal de Negócios (JDN), Correio da Manhã (CM), Observador -en ligne- ; hebdomadaires : Expresso, Visão, Sábado].
Le contenu du Focus presse n’engage pas la responsabilité de l’ambassade.
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