Ciné-Bible Les Choristes 2007

Transcription

Ciné-Bible Les Choristes 2007
Les modules KT9ème de la région Joux-Orbe
Saison 2007-2008
MODULE CINE-BIBLE : LES CHORISTES
DIEU NOUS AIME
Les Choristes : un film de Christophe Barratier, avec Gérard Jugnot,
François Berléand, Kad, Jean-Baptiste Maunier. Pathé©2004
En 1949, Clément Mathieu (Gérard Jugnot), professeur de musique sans
emploi, est nommé surveillant dans un internat de rééducation pour
mineurs. Particulièrement répressif, le système du directeur Rachin
(François Berléand) peine à maintenir l’autorité sur des élèves difficiles. En
familiarisant les pensionnaires à la magie du chant, Mathieu va
transformer leur vie… et la sienne !
Ce film est une parabole qui nous décrit le regard que Dieu porte sur
nous, son désir de nous aimer, de nous valoriser. L’estime qu’Il nous porte
va jusqu’à la patience et le fait que Dieu préfère dépendre de nous que de
nous forcer à une relation avec lui.
Planning de la matinée :
08h15
08h20
10h00
10h30
11h00
11h20
11h40
11h45
Accueil
Film
Pause-goûter
Questionnaire
Texte biblique et apport
Partage
Annonces et au-revoir
Fin
Bonne projection !
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Saison 2007-2008
Questionnaire
1) A quelle étape de sa vie Clément Matthieu arrive-t-il à la pension
Au fond de l’étang ?
2) Quel est le principe qui règle la discipline de la pension ? Qu’est ce
que cela révèle de la politique de la maison ?
3) Quelle est la première attitude de Clément Matthieu à l’égard des
enfants ?
4) Comment parvient-il à capter leur attention ?
5) A la différence de Clément Matthieu, que soupçonne toujours le
directeur ?
6) Quel résultat obtient Clément Matthieu ?
7) Qu’est-il parvenu à redonner aux enfants ?
8) Comment qualifier l’attitude de Clément Matthieu ?
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Texte biblique
(1 Corinthiens 13.1-8 : la méthode de l’amour)
Si je devais parler la langue des humains et des anges,
si je n’ai pas l’amour,
je ne suis qu’une cloche qui résonne ou une cymbale qui retentit.
Si je devais avoir le don de prophétie et si je connaissais tous les
mystères et toute la science de Dieu, et même si j’avais toute la foi
jusqu’à déplacer des montagnes,
si je n’ai pas l’amour,
je ne suis rien.
Et si je distribuais tous mes biens aux pauvres, et même si je devais me
vendre comme esclave pour donner cet argent à d’autres,
si je n’ai pas l’amour,
cela ne sert à rien.
L’amour est patient.
L’amour est plein de bonté.
L’amour n’est pas envieux.
L’amour n’est pas présomptueux.
Il ne s’enfle pas d’orgueil.
Il ne fait rien de malhonnête.
Il ne cherche pas son intérêt.
Il ne se met pas en colère.
Il n’imagine pas le mal.
Il ne se réjouit pas de l’injustice.
Mais il met sa joie dans la vérité.
L’amour excuse tout.
Il croit tout.
Il espère tout.
Il supporte tout.
L’amour ne meurt jamais.
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Partage
1. Peux-tu partager une expérience où tu t’es senti/e valorisé/e,
respecté/e, bref aimé/e ?
2. Quels sentiments cette belle expérience a produit chez toi ?
3. Peux-tu partager une expérience où tu t’es senti/e ignoré/e,
méprisé/e, bref pas aimé/e ?
4. Quels sentiments cette mauvaise expérience a produit chez toi ?
5. Peux-tu imaginer que Dieu veut justement te valoriser, te dire que
tu as de la valeur à ses yeux, que tu es la « chose » la plus
précieuse qu’Il ait faite ?
6. Qu’est-ce qui te permet de dire oui ou non ?
Une parole pour toi
Seigneur, tu regardes jusqu’au fond de mon cœur et tu me connais. Tu
sais quand je m’assois et quand je me lève, longtemps à l’avance, tu
sais ce que je pense. Tu sais quand je marche et quand je me couche,
et tu connais toutes mes actions. Je n’ai pas encore ouvert la bouche et
tu sais déjà tout ce que je vais dire ! Tu es derrière moi, tu es aussi
devant moi, tu poses ta main sur moi. Tu me connais parfaitement.
Pour moi, c’est trop beau : cela dépasse tout ce que je peux
comprendre.
Oui, c’est toi qui m’a créé/e, c’est toi qui m’a tissé/e dans le ventre de
ma mère. Seigneur, je te dis merci parce que tu m’as créé/e. Oui, je
suis une créature merveilleuse et précieuse pour toi. Ce que tu as fait
est magnifique : je le reconnais. Quand tu me formais dans le secret,
quand tu me brodais dans les replis des profondeurs, tu voyais tout :
rien n’était caché pour toi. J’étais encore qu’un fœtus informe mais tu
me voyais déjà ! Et déjà tu avais écrit dans ton livre le nombre de jours
que tu allais me donner et pourtant, aucun n’avait encore commencé !
Psaume 139.1-6 + 13-16
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Questionnaire
1) A quelle étape de sa vie Clément Matthieu arrive-t-il à la pension Au
fond de l’étang ?
C’est un homme seul, en difficulté, qui vient vivre avec des enfants en
difficulté. Son talent n’a pas été reconnu. Il connaît la souffrance de
l’injustice et de la solitude.
2) Quel est le principe qui règle la discipline de la pension ? Qu’est ce que
cela révèle de la politique de la maison ?
Action-réaction. C’est une politique purement répressive, sans
empathie, qui sanctionne sans comprendre ni proposer de remède.
3) Quelle est la première attitude de Clément Matthieu à l’égard des
enfants ?
Il protège un enfant ; il veut résoudre l’injustice en responsabilisant
l’enfant fautif. Il fait déjà preuve d’empathie et de pédagogie.
4) Comment parvient-il à capter leur attention ?
Il leur demande quel sera leur métier : il les détourne du présent en les
tournant vers l’avenir ; il les valorise ; il les sort de la répression ; il les
regarde avec les yeux de l’amour : cela ne te ressemble pas… ; il
recherche le meilleur d’eux.
5) A la différence de Clément Matthieu, que soupçonne toujours le
directeur ?
Il soupçonne toujours le mal ; il n’aime pas grand-chose hormis lui.
6) Quel résultat obtient Clément Matthieu ?
Les enfants jouent, rêvent. Sa joie est contagieuse. Même le directeur
commence à jouer.
7) Qu’est-il parvenu à redonner aux enfants ?
De la joie, de la reconnaissance, du rêve, une estime d’eux-mêmes.
8) Comment qualifier l’attitude de Clément Matthieu ?
Il valorise les enfants, il croit en eux, il espère quelque chose d’eux, il
les aime : amour.
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Apport exégétique
Dans cette lettre, l’apôtre Paul fait face à une communauté divisée en
clans qui s’entredéchirent. L’enjeu de ces disputes est de savoir qui fait
montre de la plus haute spiritualité ou de la plus grande sagesse. On se
réclame de tel ou tel maître spirituel qui serait supérieur à tel autre.
L’apôtre Paul n’a de cesse dans cette lettre de rappeler que tous les
messagers sont serviteurs d’un même Dieu et travaillent ensemble. Ils
sont de plus tous envoyés par la même personne : Jésus, le Christ, qui a
été cloué sur une croix. Paul invite donc les Corinthiens à manifester, dans
leurs diversités, l’unité de leur communauté qui est l’Eglise de JésusChrist. Ainsi, si chaque membre de la communauté a sa place, son
importance et son utilité pour l’ensemble, c’est l’amour qui devrait guider
la vie de cette Eglise.
Dans notre passage, Paul se fonde sur l’expérience des Corinthiens en
poussant la réflexion à l’exagération : si j’avais le don de parler toutes les
langues, même celle des anges, si j’avais le don de parler de la part de
Dieu et d’avoir une foi à faire des miracles, si j’avais le don de la libéralité
jusqu’à vendre mon corps pour donner cet argent aux pauvres… On
retrouve là certainement des caractéristiques internes aux disputes entre
les Corinthiens. Mais Paul va beaucoup plus loin, il dénie toute valeur à
ces dons, si à la base il n’y a pas d’amour, et d’amour de l’autre. En fait,
ce qui se trouve à la base des querelles entre Corinthiens, c’est l’orgueil,
la volonté de se mettre en avant, le premier, la manipulation de l’autre à
son propre service.
Paul va donc passer du « je » orgueilleux et égoïste au « il » de l’amour.
Et il en donne une définition magistrale. Par amour, on cesse de ne penser
qu’à soi. En fait, ce sont les autres qui deviennent fondamentalement
l’objet de l’amour. L’amour est alors support de foi, d’espérance, de
patience, de vérité, de respect, d’estime, de valorisation de l’autre.
On trouve une dynamique comparable entre l’attitude du directeur de
l’internat et Clément Matthieu. Le directeur ne considère pas les enfants,
ne les estime pas, ne cherche pas à les valoriser. Il prétend les dresser. Le
« je » égoïste occupe une position dominante. Le directeur se montre plus
soucieux de l’avancée de sa carrière que de l’avenir des enfants. Il ment,
vole (la paternité de l’idée d’une chorale) et abuse.
A l’opposé, Clément Matthieu considère les enfants, les estime, les
valorise, croit en eux, se montre patient avec eux. Il montre qu’il dépend
aussi d’eux. Il recherche leur joie. Bref il les aime. Par amour il obtient
d’eux respect et considération.
Et Dieu agit exactement de la même manière avec nous. Pour vous en
convaincre, relisez le passage en remplaçant « amour » par « Jésus »…