Shop, eat, drink, flirt

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Shop, eat, drink, flirt
Shop, eat, drink, flirt
Le flambeau de l’amour s’allume à la cuisine. Personne ne le sait mieux que moi. Toutes les petites et
grandes amours de ma vie ont commencé sans exception au fourneau, devant la chambre froide ou
au doux tintement de verres à vin. Bon, un tintement de verre plus violent a terminé aussi pas mal de
ces temps amoureux. La passion a toujours deux facettes.
En avez-vous assez de cuisiner seul(e)? Êtes-vous à la recherche d’un partenaire ou n’auriez-vous rien
contre une aventure? Ne vous en remettez plus aux réseaux de rencontres, c’est trop anonyme.
Évitez des sites d’infidélité comme Ashley Madison, vos données seront piratées et demain vous lirez
votre nom dans le journal. Un couplage initié par vos amis, c’est bien gentil de leur part, mais il est
rare que cela marche. Promenez-vous plutôt le samedi au rayon ***delicatessa! Des femmes et des
hommes de classe et de renommée, des mamans célibataires, des banquiers assidus, des barbus,
d’élégantes flâneuses, tout est là. On regarde autour de soi, on détache son regard, recherche le
contact, on sourit, un coup de foudre est dans l’air.
Au rayon viandes, des hommes forts aiguisent de grandes lames. Des pêches bien mûres attirent par
leur senteur, on goûte de grosses cerises reluisantes qui disparaissent doucement entre de fines
lèvres maquillées. Des jambons gras pendent au bout d’un crochet, des truites en rangs à l’aspect
brillamment argenté attendent sur la glace. On dévore goulument des huîtres et on lèche du caviar
sur le revers de la main au stand de dégustation. Du vinaigre balsamique doux et épais goutte hors
des langues tirées et l’on flirte au bar à Champagne à qui mieux mieux. Le Dom Pérignon pétille dans
les flûtes allongées, on trinque. Qui pense ici au péché, qu’il aille mijoter au feu de bois !
J’aurais moi-même terminé depuis longtemps dans les cendres. Ah, que cette agitation me fascine! Il
ne peut y avoir endroit où il est si simple et où l’on a envie d’entrer en contact. Rien que d’observer
ce que la personne convoitée ajoute à son panier est déjà une séduisante évasion. L’œil averti
reconnaît aussitôt si cette même personne cuisine seule. Peut-être un plat exotique? Saisissez le
même article de l’étalage et demandez à l’intéressé(e) ce qu’on peut en faire. Achetez deux
douzaines d’huîtres, proposez la moitié à l’élu(e). Mentionnez en passant les délicieuses sauces
asiatiques dont vous seul(e) détenez la recette et qui augmentent l’effet aphrodisiaque de ces
mollusques. Ou osez un petit compliment à propos d’un caddie garni avec goût et si vous détenez
une recette sur le bout de la langue, c’est encore mieux. Vous ne risquez pas plus qu’un charmant
refus. Savoir cuisiner est aujourd’hui pour beaucoup de gens bien plus important que des boulots
sérieux pour frimeurs, et une cuisine professionnellement équipée marque davantage de points que
la Porsche stationnée devant la maison.
Mais pour en revenir aux faits: je donne des cours de cuisine, et non de flirt. Vous pourrez vous
renseigner auprès de moi quant aux risques et aux effets secondaires de mes recettes de sauces à
huîtres. Il vaudra mieux en revanche prendre conseil auprès de votre thérapeute après avoir tenté
trop souvent sans succès la tactique des huîtres. Avant de dépenser une fortune pour ceci, veuillez
participer à l’un de nos événements culinaires, nos cours de cuisine ainsi que nos dîners privés. La
garantie de flirt est quasi comprise dans le prix. La manière comment vous ouvrirez les huîtres à
votre conquête vous pourra être également enseignée dans le cadre d’un cours. Et pour le carton de
verres à vin de rechange, vous le trouverez au 4ème étage.
https://events.globus.ch/de/index.html

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