ARMAN Fernandez Armand
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ARMAN Fernandez Armand
ARMAN Fernandez Armand 1928 Peintre et sculpteur français né à Nice en 1928. Ancien élève de l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice, puis de l’Ecole du Louvre, il participe en 1960 avec Pierre Restany, Yves Klein, Martial Raysse, Jean Tinguely et César à la fondation du groupe des “Nouveaux Réalistes”. Dès ses premières oeuvres , il s’oppose à l’abstraction gestuelle parisienne et délaisse les matériaux traditionnels du peintre, leur préférant de vulgaires tampons et cachets dont il répète l’empreinte sur des feuilles de papier, premières manifestations de cette horreur du vide, de ce remplissage par accumulation. C’est le début d’un parcours qui ne cessera de s’affirmer, de s’affiner. Toute la trajectoire de cette sculpture, résolument différente, profondément novatrice, pratiquée avec une obstination forcenée, est la démonstration logique d’un artiste aux prises avec les traces de son siècle. C’est le temps du “hasard dirigé” , des poubelles pleines, premières manifestations parisiennes, contrepoint des “vides” de Klein. Arman conserve les traces de notre civilisation ménagère consommatrice et gaspilleuse : pilules, ampoules, fers à repasser, machines à coudre... Plus tard, il abandonne la brocante pour des objets neufs, éléments répétitifs laqués des carrosseries de voitures (Renault, 1967), ailes, pare-chocs, moteurs ... L’atelier du sculpteur quitte l’échelle domestique. Aujourd’hui entre deux avions, il fait le tour du monde emprisonnant dans le béton les moyens de transport, pour des monuments proposés le dimanche à la visite des familles. Au sein du Nouveau Réalisme la démarche d’Arman apparaît comme étant la plus directement axée sur le problème de la relation objective, de l’appropriation du réel à travers l’objet. Par ses “colères d’objets” et ses “accumulations” insolites, Arman a renouvelé et transformé le vocabulaire et les matériaux de la sculpture contemporaine de ces vingt dernières années. Les accumulations monumentales en béton ou en bronze d’aujourd’hui en sont le prolongement naturel, qui reviennent vivre dans leur lumière natale. Toute l’oeuvre d’Arman s’est bâtie en force autour de cette idée déterminante et déterministe du hasard dirigé. Chaque pièce est en soi un cas particulier et pour l’artiste un problème à résoudre. Sa carrière internationale et ses longs séjours à New-York dans son deuxième atelier n’ont jamais en effet empêché cet artiste d’être fidèle à la Méditerranée qui l’a vu naître. (NOUVEAU REALISME)