Artcurial | Résultats de la vente de la collection Jean Albou | 29.30

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Artcurial | Résultats de la vente de la collection Jean Albou | 29.30
LA COLLECTION JEAN ALBOU
A LA GLOIRE DES NOUVEAUX REALISTES
3 RECORDS pour CESAR, SPOERRI et VILLEGLE
PREEMPTION du CENTRE POMPIDOU pour ARMAN
Arman, Accord majeur, 1962, 371 800 ! (est. 280-350 000 !, n°9)
Commissaire-priseur : Francis Briest
Spécialiste Art contemporain : Martin Guesnet – tel : 01 42 99 20 31
Artcurial Briest - Le Fur – Poulain - F.Tajan
Hôtel Dassault. 7, Rond - Point des Champs-Elysées.75008 Paris
tél. :+33(0)1 42 99 20 20/ fax :+33(0)1 42 99 20 21
contact presse : AM communication. Armelle Maquin.
tel : +33 (0)1 43 14 05 69 – +33 (0)6 11 70 44 74 -e.mail: [email protected]
LA COLLECTION JEAN ALBOU A LA GLOIRE DES NOUVEAUX REALISTES
3 RECORDS pour CESAR, SPOERRI et VILLEGLE
PREEMPTION du CENTRE POMPIDOU pour ARMAN
Côté Art contemporain, les 29 et 30 janvier 2008, la Collection Jean Albou
totalisait 3 536 000 !, soit 60,2% des lots et 88,3% des estimations basses.
« Malgré un contexte économique turbulent, les acheteurs faisaient preuve de
beaucoup d’enthousiasme » commente Francis Briest, co-président d’Artcurial
Briest-Le Fur-Poulain-F.Tajan.
Dans une salle plus que comble, acheteurs européens (allemands, belges, italiens,
suisses) et français emportaient la majorité des lots.
Noyau dur de la collection, les Nouveaux Réalistes pavoisaient, rendant
hommage aux choix de Jean Albou.
Seul un lot de cet ensemble ne trouvait pas preneur.
Ils enregistraient 3 records pour César, Spoerri et Villéglé.
Arman et César, locomotives du mouvement, étaient l’objet d’enchères très
soutenues.
Les acheteurs saluaient par ailleurs l’intérêt de Jean Albou pour l’œuvre de Chen Zhen,
la peinture d’Eugène Leroy et de Stéphane Pencreac’h, et s’aventuraient sur la jeune
scène française, notamment représentée par Gilles Barbier et Jean-François
Fourtou.
2
EXCELLENTE TENUE DES ŒUVRES D’ARMAN
La Poubelle des Halles, 1961, considérée comme une « archéologie du
présent », faisait l’objet d’une préemption du Musée National d’Art Moderne à
161 100 ! (est.100-150 000 !). Alfred Pacquement s’était déplacé pour exercer le droit
de préemption du Centre Pompidou sur cette pièce historique. Arman, en effet, n’a crée
au total qu’une douzaine de poubelles « non organiques ». La plupart sont dans les
grands musées.
Celle-ci contient un détail croustillant : l’affiche de la pièce de théatre « Les croulants se
portent bien », qui résume à lui seul l’esprit d’Arman.
Accord majeur, coupe de violoncelle sur panneau de bois, montait à 371 800 ! (est.
280-350 000 !, n°9), achat du marché européen.
C’est l’une des pièces les plus importantes de la série des coupes démarrée en 19601961. Elle incarne le geste radical de l’histoire du XXe siècle. L’artiste fractionne
l’instrument en lamelles, se l’approprie et le condamne au silence. N’oublions pas que la
première femme d’Arman était une grande violoncelliste !
Sarasate’s Gipsy hair, colère de violon de 1962, se vendait 185 900 ! (est.180-220 000
!, n°10), achat du marché européen.
Allure d’objet, provenant de l’ancienne collection Jean-Pierre Raynaud obtenait un
superbe prix à 173 500 ! (est.120-150 000 !, n°4), achat du marché européen.
Le mur des communications, 1970, accumulation de téléphones dans du béton, partait à
80 500 ! (est.60-80 000 !, n°74A), achat du marché français.
Arman, Poubelle des Halles, 1961, 161 100 !, (est. 100-150 000 !)
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RECORD POUR CESAR
César remportait un record du monde pour un fer avec Tubes, 1959, pièce unique
de la série des plaques et aboutissement de la technique du fer soudé, à 310 000 !
(est.300-400 000 !, n°6), achat d’un collectionneur suisse.
Cette série, commencée dans les années 58-59, illustre la recherche de l’artiste dans la
frontalité directe avec la matière, le métal, qui est le vrai sujet de l’œuvre.
Sa Compression de motocyclette, circa 1970, sans doute l’une des plus belles
compressions de l’artiste dans le registre des motocyclettes, atteignait 204 500 ! (est.
150-180 000 !, n°19), achat d’un collectionneur français.
A ce propos, Pierre Restany parlait d’expression pure de la matière car tous les éléments
sont là, compactés, contrairement aux compressions d’auto qui étaient amputées de
certaines parties (moteur, freins …).
Les compressions de l’artiste sont rares sur le marché.
César, Compression Motocyclette, circa 1970, 204 500 !
(est. 150-180 000 !)
4
RECORD POUR DANIEL SPOERRI
Daniel Spoerri obtient un record du monde avec Eaten by Marcel Duchamp,
1964, tableau-piège, collage d’objets sur panneau, à 136 300 ! (est.110-150 000 !,
n°12), achat d’un collectionneur français.
Cette pièce historique, à la fois tableau-piège de Spoerri et ready-made de Marcel
Duchamp, fut achetée par Arman lors de l’exposition new-yorkaise 31 Variations on a
meal à la Allan Stone Gallery en mars 1964.
Les puces, tableau-piège de 1961, réalisait un beau prix à 92 900 ! (est.80-120 000 !,
n°8), achat d’un collectionneur européen.
Daniel Spoerri,
Eaten by Marcel Duchamp, 1964,
136 300 !, (est. 130-150 000 !)
RECORD POUR JACQUES VILLEGLE
Jacques Villéglé, quant à lui, décrochait un record du monde à 148 700 !
(est.150-200 000 !, n°13) avec Quai des Célestins, 20 mars 1965, affiches lacérées
marouflées sur toile, emporté par le marché français.
Jacques Villeglé,
Quai des Célestins,
20 mars 1965, 148 700 !
(est . 150-200 000 !)
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BEAU PRIX POUR CHEN ZHEN
L’œuvre de Chen Zhen fut pour Jean Albou une révélation.
Représenté dans la collection par Le Monde/Le Chaos, ce pseudo-paysage fait de métal,
pierre, verre, cendres de journaux et journaux brûlés est parti à 396 500 ! (est.350450 000 !, n°39), achat du marché suisse.
C’est le 3e meilleur prix obtenu pour une œuvre de Chen Zhen.
La méditation permet à l’artiste de soustraire l’objet à son cycle social pour l’inscrire dans
un cycle naturel. Ici les pages du quotidien Le Monde, régénérées par le feu, trouvent
une dimension nouvelle à l’état de cendres, et un nouveau destin.
LA PEINTURE
La peinture était présente dans la Collection Jean Albou avec notamment une belle toile
d’Eugène Leroy emportée 74 400 ! (est.50-70 000 !, n°49), achat du marché
européen et des œuvres de Stéphane Pencreac’h. L’atelier noir, 1994, rejoignait une
collection française à 37 200 ! (est.30-40 000 !, n°53), tout comme La main noire,
1995, montée à 27 300 ! (est.15-20 000 !).
Chen Zhen, Le Monde/ Le Chaos, 1990, 396 500 !, (est : 350-450 000 !)
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LA JEUNE SCENE FRANCAISE
La jeune scène française a enregistré quelques belles enchères.
Gilles Barbier, présenté pour la première fois aux enchères avec une œuvre
significative, obtenait un prix solide pour Orgue à pets, l’effort, 1996, installation
monumentale de 7 mètres de long emportée 61 960 ! (est.80-120 000 !, n°25) par le
marché français.
Divertissement 2, Programme TV, 1994, gouache, encre, et crayon sur papier, partait à
55 800 ! (est.60-80 000 !, n°36), achat du marché français. Ici l’artiste recopie et
illustre un programme TV.
Dans le registre animalier cher à Jean Albou, le bestiaire de Jean-François Fourtou
était l’objet d’un intérêt soutenu (n°40-42 et n°97 à 102). Les œuvres de Richard
Fauguet étaient bien accueillies (n°34-35-96).
Gilles Barbier, L’Orgue à pets, 1996, 61 960 ! (est : 80-120 000 !)
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