Petit guide pour l`oral d`Histoire des Arts - Ac

Transcription

Petit guide pour l`oral d`Histoire des Arts - Ac
Nom
Prénom
Classe
Histoire des arts 2012-2013
Art et société de consommation
Toutes les œuvres et quelques liens sont en ligne sur le site du collège
http://colleges.ac-rouen.fr/rimbaud/arts_plastiques/histoire_des_arts.html
5 œuvres choisies dont au moins une dans chaque discipline
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Calendrier
Épreuve finale : juin 2013
Épreuve d’entraînement : mai 2013
Points positifs
A travailler
1
Guide pour l’oral d’Histoire des Arts
Ce guide vous permettra de n’oublier aucun point important quelle que soit l'œuvre choisie
Bon courage et bonne chance !
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
1. Présenter l'artiste
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Auteur ……………………………………………………………………… (nom, prénom de l’artiste)
L'artiste a vécu à quelle époque ? ………………………………………….. (siècle, ou décennie).
2. Présenter l’œuvre :
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Titre de l'œuvre ………………………………………Date …………………… (ou année et/ou époque).
Cette œuvre est une …………………………………. (peinture, sculpture, architecture, affiche, musique, film, poème etc…)
Comment a-t-elle été réalisée ? …………...………… (technique, matériaux, formation musicale…)
Sa taille (ou sa durée) ………………...…….……….. (Format, échelle, durée si c'est une musique…)
Où se trouve cette œuvre ? …….……………………. (lieu de conservation - Pour une musique : lien sur internet)
De quel style est-elle ………………………………... (Style ou courant artistique)
CONTEXTE HISTORIQUE ET ARTISTIQUE DE L'ŒUVRE :
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Contexte historique dans lequel l’œuvre a été réalisée ou auquel l’œuvre fait référence
Ex : évènements politiques, sociaux, économiques ou progrès techniques, scientifiques, artistiques etc.…
Contexte artistique auquel l'œuvre se rattache (Ex: période gothique, baroque, classique… Impressionnisme, cubisme, surréalisme…)
Courants artistiques contemporains de l'œuvre et les principaux représentants de ces courants
Conseils : Utilisez vos connaissances en vocabulaire et dates clés (vues en histoire, français, musique ou arts plastiques)
Montrez que vous comprenez l’influence de ce contexte sur la naissance de cette œuvre.
ANALYSE DE L’ŒUVRE
1. Description détaillée :
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Si c'est une œuvre plastique, vous pouvez parler des personnages (s'il y en a), des couleurs, du style, des éventuels
symboles, de la composition, des techniques employées par l'artiste, de la taille de l'œuvre….
Si c'est une œuvre cinématographique, vous pouvez parler des personnages, des acteurs, de l'histoire, du décor, des
cadrages, de la musique, des sons, des éventuels symboles, des éventuels effets spéciaux…
Si c'est une musique vous pouvez parler du style, des instruments, des voix, des rythmes, du tempo, de l'organisation, des
paroles, des sons spéciaux…
Si c'est un écrit : est-ce une poésie ou un roman ? De quoi cela parle-t-il et de quelle façon ? Essayez de lire des passages
courts et bien choisis…
2. Sens de l’œuvre :
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En vous appuyant sur la description de l'œuvre, dites ce que l’artiste a voulu exprimer, montrer, dénoncer…
Pourquoi a-t-il réalisé cette œuvre, dans quel but ?
Faites des liens avec d'autres œuvres d'un genre artistique différent (peinture, musique, cinéma , poésie…)
Donnez vos impressions personnelles (en cherchant bien, vous trouverez toujours des interprétations toutes faites par
d'autres ou par l'auteur lui-même. Ces interprétations sont précieuses et il est important que vous en connaissiez quelquesunes mais vous devez aussi être capable de donner une interprétation personnelle : ces couleurs, cette mélodie, cette
tournure de phrase, me donnent telle impression, me font penser à telle chose ou à telle autre œuvre… Cette interprétation
personnelle sera très appréciée par le jury)
Conseils : Utilisez vos connaissances en vocabulaire technique et artistique (vues en arts plastiques, musique et français)
N'utilisez que des mots que vous comprenez et que vous pourriez expliquer si le jury vous le demande.
Au final, votre oral doit convaincre le jury que vous avez compris certains enjeux esthétiques, symboliques ou
politiques de l'œuvre ou du mouvement artistique auquel elle se rattache
Conseils pour l'oral :
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Documentation : s'aider de documents sur feuilles ou projetés. Un ordinateur relié à internet sera disponible
Expression : s’exprimer avec des phrases correctes et un bon vocabulaire
Présentation : parler à haute et intelligible voix (en regardant le jury et non le plafond ou le bout de vos chaussures)
Argumentation : pouvoir répondre à des questions si certaines choses n’ont pas été assez claires
2
Les 14 œuvres proposées en arts plastiques :
Œuvres disponibles à cette adresse : http://colleges.ac-rouen.fr/rimbaud/arts_plastiques/histoire_des_arts.html
Le Cubisme et le Dadaïsme (France 1912 à 1917)
1912, Picasso et les premiers objets et matériaux de récupération dans l'art
1 - Pablo Picasso, Nature morte à la chaise cannée
2 – Pablo Picasso, Guitare en tôle de 1912
N'importe quel assemblage de Picasso entre 1912 et 1914 peut convenir pour l'oral
3 - Pablo Picasso, Collages jusqu’à 1914
N'importe quel collage de Picasso ou Braque entre 1912 et 1914 peut convenir pour l'oral
1917, Duchamp, un chef de file du mouvement Dada, invente le Ready made
4 - Marcel Duchamp, Fontaine
Le Pop Art (Etats Unis, années 60)
Les séries de Warhol
5 - Andy Warhol, Diptyque Marilyn
6 - Andy Warhol, 32 Campbell’s Soup Cans
3
Les objets détournés de deux autres artistes
7 - Jasper Johns, Painted Bronze
8 - Claes Oldenburg, Soft toilet
Le Nouveau Réalisme (France, années 60)
Les accumulations d'Arman
9 – Arman, Home sweet home
N'importe quelle accumulation d'Arman peut convenir pour l'oral
10 – Arman, Long Term Parking
11 – Arman, Accumulation de poubelle
N'importe quelle accumulation de poubelles d'Arman peut convenir pour l'oral
Les colères d'Arman
12 – Arman, Chopin’s Waterloo, 1962,
4
Les compressions de César
13 – César, Compression Ricard
Les tableaux pièges de Spoerri
14 – Daniel Spoerri
Duchamp remis en place
N'importe quel tableau piège de Spoerri peut convenir pour l'oral
Les 3 œuvres proposées en Histoire géographie :
Œuvres disponibles à cette adresse : http://colleges.ac-rouen.fr/rimbaud/arts_plastiques/histoire_des_arts-2.html
1- Affiche de publicitaire Moulinex, 1959
….
2 - Un extrait du film "Mon oncle"
de Jacques Tati
3 - Duane Hanson, Supermarket Lady
Les 4 œuvres proposées en français :
1 - Emile Zola , Au bonheur des dames,
2 - George Pérec, Les Choses,
3 - Jacques Sternberg, Le Credo,
4 - Boris Vian, La Complainte du progrès,
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1 - Au bonheur des dames d'Emile Zola
Lentement, la foule diminuait. Des volées de cloche, à une heure d’intervalle, avaient déjà sonné les deux premières tables
du soir ; la troisième allait être servie, et dans les rayons, peu à peu déserts, il ne restait que des clientes attardées, à qui leur
rage de dépense faisait oublier l’heure. Du dehors, ne venaient plus que les roulements des derniers fiacres, au milieu de la
voix empâtée de Paris, un ronflement d’ogre repu, digérant les toiles et les draps, les soies et les dentelles, dont on le gavait
depuis le matin. À l’intérieur, sous le flamboiement des becs de gaz, qui, brûlant dans le crépuscule, avaient éclairé les
secousses suprêmes de la vente, c’était comme un champ de bataille encore chaud du massacre des tissus. Les vendeurs,
harassés de fatigue, campaient parmi la débâcle de leurs casiers et de leurs comptoirs, que paraissait avoir saccagés le souffle
furieux d’un ouragan. On longeait avec peine les galeries du rez-de-chaussée, obstruées par la débandade des chaises ; il fallait
enjamber, à la ganterie, une barricade de cartons, entassés autour de Mignot ; aux lainages, on ne passait plus du tout,
Liénard sommeillait au-dessus d’une mer de pièces, où des piles restées debout, à moitié détruites, semblaient des maisons
dont un fleuve débordé charrie les ruines ; et, plus loin, le blanc avait neigé à terre, on butait contre des banquises de
serviettes, on marchait sur les flocons légers des mouchoirs. Mêmes ravages en haut, dans les rayons de l’entresol : les
fourrures jonchaient les parquets, les confections s’amoncelaient comme des capotes de soldats mis hors de combat, les
dentelles et la lingerie, dépliées, froissées, jetées au hasard, faisaient songer à un peuple de femmes qui se serait déshabillé là,
dans le désordre d’un coup de désir ; tandis que, en bas, au fond de la maison, le service du départ, en pleine activité,
dégorgeait toujours les paquets dont il éclatait et qu’emportaient les voitures, dernier branle de la machine surchauffée. Mais,
à la soie surtout, les clientes s’étaient ruées en masse ; là, elles avaient fait place nette ; on y passait librement, le hall restait
nu, tout le colossal approvisionnement du Paris-Bonheur venait d’être déchiqueté, balayé, comme sous un vol de sauterelles
dévorantes. Et, au milieu de ce vide, Hutin et Favier feuilletaient leurs cahiers de débit, calculaient leur tant pour cent,
essoufflés de la lutte. Favier s’était fait quinze francs, Hutin n’avait pu arriver qu’à treize, battu ce jour-là, enragé de sa
mauvaise chance. Leurs yeux s’allumaient de la passion du gain, tout le magasin autour d’eux alignait également des chiffres
et flambait d’une même fièvre, dans la gaieté brutale des soirs de carnage.
2 - Les choses de George Pérec
Et pendant quatre ans, peut-être plus, ils explorèrent, interviewèrent, analysèrent. Pourquoi les aspirateurs-traîneaux se
vendent-ils si mal? Que pense-t-on, dans les milieux de modeste extraction, de la chicorée? Aime-t-on la purée toute faite, et
pourquoi? Parce qu'elle est légère? Parce qu'elle est onctueuse? Parce qu'elle est si facile à faire: un geste et hop? Trouve-t-on
vraiment que les voitures d'enfant sont chères? N'est-on pas toujours prêt à faire un sacrifice pour le confort des petits?
Comment votera la Française? Aime-t-on le fromage en tube? Est-on pour ou contre les transports en commun? A quoi fait-on
d'abord attention en mangeant un yaourt: à la couleur? à la consistance? au goût? au parfum naturel? Lisez-vous beaucoup,
un peu, pas du tout? Allez-vous au restaurant? Aimeriez- vous, madame, donner en location votre chambre à un Noir? Que
pense-t-on, franchement, de la retraite des vieux? Que pense la jeunesse? Que pensent les cadres? Que pense la femme de
trente ans? Que pensez-vous des vacances? Où passez-vous vos vacances? Aimez-vous les plats surgelés? Combien pensezvous que ça coûte, un briquet comme ça? Quelles qualités demandez-vous à votre matelas? Pouvez-vous me décrire un
homme qui aime les pâtes? Que pensez-vous de votre machine à laver? Est-ce que vous en êtes satisfaite? Est-ce qu'elle ne
mousse pas trop? Est-ce qu'elle lave bien? Est-ce qu'elle déchire le linge? Est-ce qu'elle sèche le linge? Est-ce que vous
préféreriez une machine à laver qui sécherait votre linge aussi? Et la sécurité à la mine, est-elle bien faite, ou pas assez selon
vous? (Faire parler le sujet: demandez-lui de raconter des exemples personnels; des choses qu'il a vues; est-ce qu'il a déjà été
blessé lui-même? comment ça s'est passé? Et son fils, est-ce qu'il sera mineur comme son père, ou bien quoi?)
Il y eut la lessive, le linge qui sèche, le repassage. Le gaz, l'électricité, le téléphone. Les enfants. Les vêtements et les sousvêtements. La moutarde. Les soupes en sachets, les soupes en boîtes. Les cheveux: comment les laver, comment les teindre,
comment les faire tenir, comment les faire briller. Les étudiants, les ongles, les sirops pour la toux, les machines à écrire, les
engrais, les tracteurs, les loisirs, les cadeaux, la papeterie, le blanc, la politique, les autoroutes, les boissons alcoolisées, les
eaux minérales, les fromages et les conserves, les lampes et les rideaux, les assurances, le jardinage.
Rien de ce qui était humain ne leur fut étranger.
Pour la première fois, ils gagnèrent quelque argent. Leur travail ne leur plaisait pas: aurait- il pu leur plaire? Il ne les
ennuyait pas trop non plus. Ils avaient l'impression de beaucoup y apprendre. D'année en année, il les transforma.
Ce furent les grandes heures de leur conquête. Ils n'avaient rien; ils découvraient les richesses du monde.
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3 - Le Crédo de Jacques Sternberg
Il avait toujours été fasciné par la publicité à la télévision. Il n'en manquait jamais aucune, les jugeait pleines d'humour,
d'invention, et même les films l'intéressaient moins que les coupures publicitaires dont ils étaient lardés. Et pourtant la pub ne le
poussait guère à la consommation effrénée, loin de là. Sans être avare, ni particulièrement économe, il n'associait pas du tout la
publicité à la notion d'achat.
Jusqu'au jour où il abandonna son apathie d'avaleur d'images pour prendre quelque recul et constater que la plupart des pubs
ménagères, alimentaires, vacancières ou banalement utilitaires étaient toutes, d'une façon ou d'une autre, fondées sur la notion
du plus, de la réussite à tous les niveaux, de la santé à toute épreuve, de l'hygiène à tout prix, de la force et de la beauté obtenues
en un seul claquement de doigt.
Or, il avait toujours vécu avec la conscience d'être un homme fort peu remarquable, ni bien séduisant ni tellement laid, de
taille moyenne, pas très bien bâti, plutôt fragile, pas spécialement attiré par les femmes et fort peu attirant aux yeux de ces
mêmes femmes. Bref, il se sentait dans la peau d'un homme comme tant d'autres, anonyme, insignifiant, impersonnel.
Il en avait souffert parfois, il s'y était fait à la longue. Jusqu'au jour où, brusquement, toutes les publicités engrangées lui
explosèrent dans la tête pour se concentrer en un seul flash aveuglant, converger vers une volonté bouleversante qui pouvait se
résumer en quelques mots : il fallait que ça change, qu'il devienne une bête de consommation pour s'affirmer un autre, un plus,
un must, un extrême, un miracle des mirages publicitaires.
Il consacra toute son énergie et tout son argent à atteindre ce but: se dépasser lui-même. Parvenir au stade suprême: celui
d'homme de son temps, de mâle, de héros de tous les jours, tous terrains, toutes voiles dehors.
C'est sur le rasoir Gillette qu'il compta pour décrocher la perfection au masculin et s'imposer comme le meilleur de tous en
tout dès le matin. La joie de vivre, il l'ingurgita en quelques minutes grâce à deux tasses de Nescafé. Après s'être rasé, il
s'imbiba de Savane, l'eau de toilette aux effluves sauvages qui devaient attirer toutes les femmes, à l'exception des laiderons,
évidemment. Et pour mettre encore plus d'atouts dans son jeu, en sortant de son bain, il s'aspergea de City, le parfum de la
réussite. Sans oublier d'avaler son verre d'eau d'Évian, la seule qui devait le mener aux sources pures de la santé. Il croqua
ensuite une tablette de Nestlé, plus fort en chocolat, ce qui ne pouvait que le rendre plus fort dans la vie. Puis il décapsula son
Danone se délectant de ce yaourt spermatique, symbole visuel de la virilité. Et termina par quelques gorgées de Contrex,
légendaire contrat du bonheur.
Il eut la prudence de mettre un caleçon Dim, celui du mâle heureux. Sa chemise avait été lavée par Ariel qui assurait une
propreté insoutenable repérable à cent mètres. Il rangea ses maigres fesses dans un Levi's pour mieux les rendre fascinantes à
chaque mouvement. Il enfila ses Nike à coussins d'air, avec la conscience de gagner du ressort pour toute la journée. Son
blouson Adidas lui donna un supplément d'aisance, celle des jeunes cadres qui vivaient entre jogging et marketing.
Avant de sortir pour aller au bureau, il vida une bouteille de Coca-Cola pour sentir lui couler dans les veines la sensation
Coke, il croqua ensuite une bouchée Lion qui le fit rugir de bonheur et le gorgea d'une bestiale volonté de défier le monde de
tous ses crocs. Il ne lui restait plus qu'à poser sur son nez ses verres solaires Vuarnet, les lunettes du champion, et d'allumer une
Marlboro, la cigarette de l'aventurier toujours sûr de lui, que ce soit dans la savane ou sur le périphérique.
Lesté, des yeux aux pieds, de tous ces ingrédients de choc, il aborda sa journée de morne travail aux assurances en enlevant
avec brio quelques affaires en suspens depuis des semaines et constata que plusieurs employées se retournaient sur son passage
dans les corridors, sans compter que l'une d'elles lui avait adressé quelques mots.
Il quitta le bureau au milieu de l'après-midi pour aller dans un pub voisin où il commanda un Canada Dry, le dégustant avec
la mâle assurance du buveur de whisky certain de ne pas dévier dans l'ivresse. Et rien qu'en jetant un vague regard derrière lui, il
repéra immédiatement une jeune femme qui lui parut digne de se donner à lui. Elle était très joliment faite, un peu timide sans
doute, mais l'air pas trop farouche et fort mignonne. Pour un homme peu habitué à la drague, il avait eu du flair et le coup d'œil.
Grâce à Pink, Floc, Crash, Zoung, Blom ou Scratch sans doute.
Sans hésiter, il l'invita à prendre un verre à sa table. Elle le regarda de haut en bas, eut presque l'air de le humer, accusa
alors un léger mouvement de recul impressionné.
- M'asseoir à votre table? dit-elle d'une voix essoufflée. Je n'oserais jamais. Vous êtes vraiment trop pour moi.
Il la rassura, l'enjôla, la cajola du regard, de la parole et, à peine une heure plus tard, il se retrouvait avec elle dans son petit
appartement de célibataire. Il lui servit un Martini blanc, ne prit rien et lui demanda de l'excuser un instant après lui avoir
délicatement effleuré les lèvres. Il ressentait le besoin de se raser de près.
Il entra dans sa minuscule salle de bains où la jeune femme, subjuguée, le suivit. Il s'aspergea de mousse à raser Williams
surglobulée par l'anoline R4 diluée dans du menthol vitaminé, puis il prit son rasoir Gillette et vit sa compagne se décomposer.
- Non, balbutia-t-elle, oh ! non! Moi qui croyais que vous seriez mon idéal.. .Mon rêve de perfection masculine...Mais ce
n'est pas avec Contour Gillette que vous vous rasez, c'est avec Gillette G.II... Rien ne sera jamais possible...
Il n'eut même pas le temps de la rattraper, déjà elle avait ouvert et refermé la porte derrière elle.
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4 - La complainte du progrès de Boris Vian
Autrefois pour faire sa cour, on parlait d’amour,
Pour mieux prouver son ardeur, on offrait son cœur,
Maintenant c’est plus pareil, ça change, ça change,
Pour séduire le cher ange, on lui glisse à l’oreille:
Ah !... Gudule !...
Viens m’embrasser ... et je te donnerais ...
Un frigidaire, un joli scooter,
Un atomixer et du dunlopillo,
Une cuisinière, avec un four en verre,
Des tas de couverts, et des pelles à gâteaux.
Une tourniquette, pour faire la vinaigrette,
Un bel aérateur pour bouffer les odeurs,
Des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres,
Un avion pour deux, et nous serons heureux.
Autrefois s’il arrivait, que l’on se querelle,
L’air lugubre on s’en allait, en laissant la vaisselle,
Maintenant que voulez−vous, la vie est si chère,
On dit : rentre chez ta mère, et on se garde tout.
Ah !...Gudule !...
Excuse−toi ... ou je reprends tout ça ...
Mon frigidaire, mon armoire à cuillères,
Mon évier en fer et mon poêle à mazout,
Mon cire−godasses, mon repasse−limaces,
Mon tabouret à glace et mon chasse−filou,
La tourniquette à faire la vinaigrette,
Le ratatine ordures et le coupe friture,
Et si la belle se montre encore rebelle,
On la fiche dehors pour confier son sort ...
Au frigidaire, à l’efface poussière,
À la cuisinière, au lit qu’est toujours fait,
Au chauffe−savates, au canon à patates,
À l’éventre−tomates, à l’écorche−poulet.
Mais très très vite, on reçoit la visite,
D’une tendre petite, qui vous offre son cœur.
Alors on cède, car il faut qu’on s’entraide,
Et l’on vit comme ça, jusqu’à la prochaine fois.
Les 3 œuvres proposées en éducation musicale :
Œuvres accessibles à cette adresse : http://colleges.ac-rouen.fr/rimbaud/arts_plastiques/histoire_des_arts-2.html
1: JohnCage 4'33
2: Pierre Henry Messe pour le temps présent
3: The Beatles Sergent pepper lonely heart club band
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Grille d'évaluation pour l'épreuve orale d'Histoire des arts
Nom, prénom :
Connaissances
Absence
Moyen
Bien
T Bien
0
1
1,5
2
Identification du domaine artistique de l'œuvre
Est-ce une peinture, une sculpture, une architecture, une photographie, une musique et
de quel style, de la danse, un film etc...?
Identification technique
Taille, date, lieu de conservation, support, matériau, instruments…
Repérage historique et géographique
Situer l'œuvre dans le temps et l'espace
Capacités
J'identifie les éléments constituant l'œuvre d'art en utilisant
le bon vocabulaire
Forme, technique, expressivité, composition, rythme, symbolisme...
Je suis capable de donner un sens à l'œuvre et à sa portée
éventuelle
Sens "trouvé" et sens personnel donnés à l'œuvre: son influence artistique, historique, ou
sociale en son temps ou aujourd'hui
J'effectue des rapprochements simples avec des œuvres à
partir de critères précis
Époque, technique, genre, sens, esthétique : ça me fait penser à …
Compétences
transversales
Je m'exprime clairement en regardant les professeurs et de façon audible
Je parle sans lire mes notes Je peux consulter mon plan mais en évitant
de lire ce que je dis
Je réponds avec pertinence aux questions posées (être
capable de ressortir des connaissances personnelles ou acquises en cours est important
mais ce qui sera attendu avant tout c'est d'être capable d'une réflexion personnelle)
Je m'investis dans la présentation (j'utilise des supports techniques
comme l'ordinateur ou la clé USB, je présente des documents ou un travail personnel
pour renforcer mon exposé, je soigne ma gestuelle, ma diction et ma qualité de
communication)
Note :
Remarques éventuelles :
9
/20
Carnet de bord
Date
Travail effectué
10
Difficultés rencontrées
Carnet de bord
Date
Travail effectué
11
Difficultés rencontrées