wade formula

République du Sénégal
Un peuple - Un But - Une Foi
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MINISTERE DE L'ECONOMIE
ET DES FINANCES
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DIRECTION DE LA PREVISION ET
DES ETUDES ECONOMIQUES
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COMPTE RENDU DE CONFERENCE
Objet : 2ième édition du Point Economique de la DPEE.
La deuxième édition du Point Economique de la DPEE s’est tenue le jeudi 28 avril
2011 à 15h30mn dans les locaux de la Direction, sis à Sacré Cœur 3 Pyrotechnie à Dakar, sous la
présidence de Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Directeur Adjoint de la Prévision et des
Etudes Economiques. Le thème inscrit à l’ordre du jour a porté sur « Problèmes d’énergie par
des approches d’optimisation ». La conférence a été animée par l’équipe du Laboratoire de
Mathématiques de la Décision et d’Analyse Numérique (LMDAN) dirigée par Monsieur
Diaraf SECK, Professeur titulaire des universités.
A l’entame de son propos, Monsieur le Directeur Adjoint a adressé ses sincères
remerciements à l’équipe du Pr SECK pour avoir accepté de partager avec les experts de la DPEE
et les invités les résultats de leurs travaux de recherche sur un sujet aussi préoccupant pour
l’économie sénégalaise que les problèmes d’énergie. Il a émis le souhait que la conférence serve à
mieux comprendre le fonctionnement du système de manière à tendre vers la meilleure utilisation
des ressources techniques disponibles, autrement dit de procéder à une optimisation de la
production d’énergie. Monsieur DIOP a enfin précisé que le choix du LMDAN pour traiter des
questions d’optimisation n’est pas fortuit eu égard aux multiples activités scientifiques menées par
le Pr SECK et son équipe, qui s’articulent autour de deux grands axes : la modélisation des
systèmes dynamiques et l’analyse mathématique de ces systèmes.
Le Pr SECK et son équipe ont commencé par se féliciter de l’esprit de la conférence en
insistant sur la pertinence de l’initiative de la DPEE d’aller à la rencontre du monde universitaire
qui trouve là l’opportunité de partager les résultats de ses travaux de recherche et de provoquer le
débat dans l’intérêt de l’économie nationale. L’utilisation des mathématiques, notamment des
techniques d’optimisation, est largement répandue dans les pays développés pour solutionner les
problèmes les plus complexes dans le domaine de l’économie. Aussi, le Pr SECK a-t-il émis le
souhait de pérenniser de tels échanges scientifiques entre l’Administration et l’Université.
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S’agissant du thème proprement dit, les conférenciers ont noté que la demande en énergie
suit une forte tendance haussière, tant et si bien que les conditions d’achat pourraient se durcir
pour un petit pays price taker comme le notre. Le point de départ a été la Wade Formula, du nom
du Président de la République du Sénégal. En fait,
prix du baril
la formule sur l’évolution du
, proposée entre 2005 et 2006, s’assimile plus à une loi de conservation ; elle
traduit les super profits
générés par les compagnies pétrolières -et dans une moindre mesure
les pays producteurs de pétrole- et en même temps un surcoût supporté par les pays importateurs.
A partir de la Wade Formula, les conférenciers ont développé un modèle dynamique et ont montré
une condition d’optimalité permettant de proposer des pistes d’orientation des politiques
énergétiques notamment en matière d’électricité. L’équation ne peut pas être résolue en l’état ; il
s’agit de trouver une loi d’état pour le système. La condition nécessaire optimale qui minimise les
coûts pour un pays non producteur a été énoncée. Elle lie l’évolution des réserves au taux
d’accroissement des découvertes (qui peut être stochastique) et à la demande mondiale
. Les
réserves s’épuiseraient à une date
Des conséquences ont été tirées sous la forme d’un point de vue stochastique sur les prix. Par
ailleurs, d’autres modèles ont été développés à partir du modèle initial. S’agissant du cas
spécifique de la production d’électricité, des techniques numériques ont été proposés pour
optimiser le nombre de centrales qui démarrent en début de période, choisir le nombre de centrales
qui fonctionnent par période et la puissance à émettre. L’exercice a été affiné grâce à un
raisonnement par tranches horaires (de la demande). On débouche ainsi sur un plan d’utilisation
optimale des centrales pour chaque période associé à la minimisation des pertes. L’examen des
résultats permet de déduire les démarrages et les arrêts. Quant aux aspects relatifs au
dimensionnement de réseaux, ils sont en train d’être finalisés par l’équipe du LMDAN pour tenir
compte du développement du réseau.
En outre, Mr SECK a souligné que le modèle d’optimisation pourrait être utilisé pour résoudre les
problèmes d’adduction d’eau, améliorer le choix des superficies à allouer à chaque variété de
culture notamment pour le jatropha comme énergie renouvelable ou pour les besoins de la
réaffectation de ressources budgétaires en cas de loi de finance rectificative.
De nombreuses interventions ont suivi la présentation du Pr SECK et de son équipe qui ont
également apportés des réponses satisfaisantes. En dehors des discussions purement techniques,
l’économie des débats est la suivante :
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Le maintien ou la hausse du montant des factures des consommateurs même en cas de
délestages est essentiellement lié au coût de démarrage assez élevés pour certains
appareils ;
La question des énergies renouvelables doit être traitée avec prudence pour créer une
véritable industrie locale créatrice de valeur ajoutée plutôt que de tout importer ;
L’encouragement des initiatives d’économies d’énergie ;
La nécessité pour le décideur et SENELEC de s’approprier les résultats des travaux de
recherche appliquée et le devoir d’instaurer une collaboration avec le monde de la
recherche.
Le dernier mot revenait au Directeur Adjoint de la Prévision et des Etudes Economiques qui a
réitéré ses remerciements et ses félicitations à tous les participants et leur a donné rendez-vous vers
la fin du mois de mai pour la troisième édition qui sera animé par le Professeur Birahim Bouna
NIANG de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Cheikh Anta Diop
de Dakar.
La rencontre a pris fin à 18h57mn.
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