GAB EnQuete
Transcription
GAB EnQuete
CMJN ISSN • 2230-133X SAMEDI 15 DIMANCHE 16 JUIN 2013 NUMÉRO 603 100 F www.enqueteplus.com AFFAIRE SIDY LAMINE NIASSE / ÉTAT DU SÉNÉGAL Le Fisc et des non-dits SUCCESSION D’IDY À THIÈS La guerre des favoris P.6 EN PRIVÉ AVEC GRAND CORPS MALADE, SLAMEUR FRANÇAIS “Le Sénégal a un bon niveau” P.7 APRES SEPT MOIS DE DETENTION PREVENTIVE P.3 P.2 Luc Nicolaï et le douanier Abdou Kh. Kébé enfin libres eN couLiSSeS 2 WAL FADJIRI/FISC La grosse colère de Sidy Lamine Niasse e président directeur général du groupe de presse Walfadjri, Sidy Lamine Niasse, a accusé, hier, le chef de l’Etat Macky Sall de vouloir fermer son entreprise et d’avoir déclaré ‘’la non continuité de l’Etat’’ à propos de Walfadjri. Macky Sall ‘’a envoyé le fisc bloquer tous nos comptes et pris le peu qu’il y avait là-bas, et qui nous permettait de nous acquitter de nos obligations vis-àvis de nos fournisseurs et de payer les salaires. Nous ne pouvons plus faire la moindre opération à la banque’’, a dit M. Niasse. Dans une déclaration faite en wolof sur Walf TV, il a affirmé qu’un huissier ‘’a été envoyé pour saisir tout le matériel, ce vendredi’’. ‘’L’arrêt de mort de Walfadjri est signé par cet acte’’, a dit M. Niasse qui a dénoncé une violation de la loi. Il a en outre dit qu’il prenait à témoin l’opinion nationale et internationale. Sidy Lamine Niasse a brandi un document estampillé ‘’confidentiel’’, signé par l’ancien ministre du Budget d’Abdoulaye Wade, qui exonérerait son groupe de paiement d’impôts. Selon nos sources, l'Etat du Sénégal réclame environ un milliard de francs au groupe de Sidy Lamine Niasse. Interrogé, le porte-parole du président de la République, Abou Abel Thiam, a affirmé que ‘’le chef de l’État n’a rien à voir avec les démêlées de Walfadjri avec la justice’’. ‘’Macky Sall n’a pas vocation à fermer des entreprises encore moins des entreprises de presse. Ce sont les impôts qui lui ont envoyé des sommations de paiement’’, a dit M. Thiam pour qui il s’agit d’un ‘’contentieux entre le fisc et le groupe Walfadjri’’. L Le groupe Walf n'est pas le seul visé... En vérité, le groupe Walf n'est pas le seul à être poursuivi par le fisc sénégalais. Plusieurs groupes de presse dont Futurs Médias de Youssou Ndour (Ndlr, ministre du Tourisme et Loisirs), Com7 qui édite Le Populaire et même EnQuête Publications sont objets de redressements fiscaux. Presque toutes les entreprises de presse ont reçu la même missive de la Direction générale des Impôts et Domaines, ces dernières semaines. 'Une procédure normale'', indiquent nos interlocuteurs au niveau du ministère de Coopération judiciaire : Que cache un accord entre le Sénégal et l'Ukraine ? Que cache l'accord de coopération judiciaire que le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Aminata Touré s'apprête à signer avec son homologue de l'Ukraine, Oleksandr Lavrynovych ? De là à penser à la traque des biens mal acquis entreprise partout à travers le monde par le régime de Macky Sall... En tout cas, la cérémonie de paraphe de cet accord a lieu lundi à 12 h dans la salle de conférence du ministère de la Justice au 7e étage du Building administratif. de l'éducation publique(Cosydep). Dans un communiqué daté du même jour, la Coalition note qu'au-delà de la visite ''fort appréciée'' des autorités dans leurs écoles primaires, dans le cadre de la Semaine nationale de l’école de base (SNEB), elle interpelle ''fortement ces mêmes autorités et acteurs de la construction nationale à considérer comme il se doit la grave situation que vit l’école sénégalaise depuis plusieurs années''. D'après la coalition, cette situation ''appelle à des initiatives urgentes et décisives de la part de toute la communauté nationale. Ce qui se passe s’avère inacceptable car représentant une sérieuse menace pour le présent et l’avenir de nos enfants, donc de notre pays''. Crise scolaire persistante : C'est ''inacceptable'', selon la Cosydep (suite) l'Economie et des Finances qui précisent que la même procédure a été initiée auprès de beaucoup d'entreprises très éloignés de la presse, ''sans tambours ni trompette''. Selon nos propres recoupements, le problème de fond serait lié au fait que même si Me Abdoulaye Wade a évoqué l'amnistie fiscale pour la presse, cette décision politique n'a jamais été concrétisée au niveau de l'Assemblée nationale pour vote. La conséquence, c'est que l'amnistie fiscale n'est que parole en l'air, faute de base légale. dans la lutte contre la menace terroriste (prévention, protection, poursuite judiciaire et intervention) ainsi que celles des magistrats chargés de poursuivre, d’instruire et de juger les affaires judiciaires à caractère terroriste, dans un contexte sous-régional dégradé''. Crise scolaire persistante : C'est ''inacceptable'', selon la Cosydep ''Après avoir subi les affres de 2012, les jeunes apprenants sénégalais, surtout ceux de l’école publique, risquent de ne pas connaître un meilleur sort''. C'est le cri de désolation poussé, hier, par la Coalition des organisations en synergie pour la défense La Cosydep s'émeut de ce que ''les mouvements d’humeur et grèves des enseignants persistent, les leçons de l’année dernière ne sont pas tirées, il prévaut un manque d’écoute, de confiance et de valorisation mutuelle pour un dialogue franc et citoyen et des concertations fécondes et que les acteurs de la négociation ne semblent partager ni la vision, ni les objectifs, encore moins la démarche à entreprendre en vue de débloquer le processus de recherche de solutions''. Et donc, ''fidèle à sa mission de veille, d’alerte et de facilitation, la Cosydep lance encore un appel pour une volonté commune de faire évoluer et rapprocher les positions, en toute responsabilité, au seul profit de notre pays''. En outre, elle invite le président de la République à : ''Accepter de prendre en main ce dossier, rencontrer les acteurs syndicaux afin de poser des actes concrets aptes à assurer un déblocage immédiat et durable, saisir cette opportunité pour faire avancer le chantier de la concertation nationale, engager l’ensemble des autorités de la République à soutenir et accompagner cette volonté''. 1ers Trophées francophones du cinéma : ''La Pirogue'', ''Aujourd'hui'' et ''Président Dia'' huit fois nominés Trois films présentés par le Sénégal, ''La pirogue'', ''Aujourd’hui'' et ''Président Dia'', ont été nominés pour les ''1ers Trophées francophones du cinéma'', qui se tiendront à Dakar du 17 au 29 Juin prochain. Selon un communiqué en faisant état, 72 films en provenance de 27 pays différents ont été soumis aux membres de l’Académie francophone du cinéma. Et à l’issue de ce premier tour de vote, 46 nominations se sont réparties sur 18 long-métrages et 5 courtmétrages provenant de toute la francophonie, qui seront projetés au Théâtre Daniel Sorano de Dakar, du 17 au 26 Juin prochain. A eux trois, les films des cinéastes sénégalais obtiennent huit nominations. Le film ''Aujourd'hui'' d'Alain Gomis (photo) a été nominé pour le Trophée francophone de l'interprétation masculine avec Saul Williams. Le même film est en course pour le trophée du Second rôle féminin avec l'interprète Aïssa Maïga, ainsi que pour les trophées du scénario et de la réalisation. Quant au long métrage ''La pirogue'' de Moussa Touré, il concourt pour le trophée du Second rôle masculin avec Malamine Dramé ''Yalenguen'', pour le trophée du scénario, pour la ''contribution technique'', ainsi que le trophée du long métrage. Enfin le film documentaire ''Président Dia'' d'Ousmane William Mbaye est nominé pour le trophée francophone du court métrage. Selon le communiqué annonce, les lauréats des 9 Trophées seront connus dans un vote au second tour et attribués lors de la cérémonie de remise des 1ers Trophées Francophones du Cinéma, qui aura lieu le 29 Juin prochain à Dakar au Théâtre Daniel Sorano, et sera diffusée sur l’ensemble du réseau de TV5Monde. Publications - Société éditrice Boulevard de l’Est-Point E Immeuble Samba Laobé Thiam Dakar Tél. : 33 825 07 31 E-mail : [email protected] Lutte contre le terrorisme : L'appui de la France au Sénégal Restons dans le cadre de la coopération pour informer que le Sénégal et la France signeront lundi, à Dakar, une convention de financement du Plan d’action contre le terrorisme (PACT) d’une valeur de 700.000 euros (un peu plus de 459 millions FCfa). L'accord sera paraphé par le ministre sénégalais de l’Intérieur, le Général Pathé Seck et Nicolas Normand, ambassadeur de France au Sénégal. Le projet PACT, explique-ton, permettra de ''renforcer les capacités des services de Police et de Gendarmerie du Sénégal impliqués Directeur de la publication : Mahmoudou Wane Directeur de la rédaction : Mamadou Lamine Badji Rédacteur en chef : Momar Dieng Chefs de desk : Momar Dieng - Politique Maquette : Penda Aly Ngom, Ahmet Ka Photographe : Amadoune Gomis Impression : Graphik Solutions Régie publicitaire : [email protected] Tél. : 77 834 11 90 www.enqueteplus.com numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 SOCIÉTÉ 3 DEMANDE DE LIBERTE PROVISOIRE La Cour d’appel invitée à maintenir Cheikh Yérim Seck en prison La Cour d’appel de Dakar a mis en délibéré au 28 juin prochain la demande de liberté provisoire formulée par les avocats de Cheikh Yérim Seck. Mais déjà, le Parquet général s’oppose à la requête du journaliste condamné à deux ans pour viol. sommes disposés à fournir la caution dont vous fixerez le montant’’, a imploré Me Mbow. Parce que de l’avis de son confrère Me Idrissa Sadjo, ‘’avec les 10 mois qu’il a déjà purgés, Cheikh Yérim a largement payé sa dette envers la société’’. Le veto du Substitut général Abdou Karim Diop FATOU SY econnu coupable de viol malgré ses dénégations, Cheikh Yérim Seck et ses avocats cherchent une voie de sortie en s’accrochant à une demande de liberté provisoire. C’est pourquoi, après s’être pourvu en cassation, suite à sa condamnation par la Cour d’appel de Dakar à deux ans de prison pour viol, le journaliste a introduit une demande de liberté provisoire, en attentant la décision de la Cour suprême. Hier, les conseils de Cheikh Yérim Seck n’ont pas lésiné sur les arguments juridiques et moraux pour faire sortir de prison leur client, devant la Cour d’appel. Le premier à se lancer dans cet exercice a été Me Mamadou Guèye Mbow. ‘’Il est possible de lui accorder la liberté provisoire, car il n’y a plus de risque de trouble à l’ordre public’’, a avancé l’avocat. Pour étayer son R Fou rire ême s’ils n’étaient pas concernés par la demande de liberté provisoire de Cheikh Yérim Seck, les avocats de Ndèye Aïssata Tall se sont invités dans la procédure. Mes Moustapha Diop et Borso Pouye ont fini par irriter leurs adversaires, le tout dans une ambiance de provocation. En fait, lorsque le président de la Cour a appelé l’affaire, Mes Diop et Pouye, sourire en coin, se sont eux aussi dirigés à la barre pour rejoindre leurs confrères de la défense. ‘’Où est-ce que vous avez vu un avocat de la partie civile dans une demande de liberté provisoire ?’’, leur a lancé Me Abdou Dialy Kane. Me Pouye de lui rétorquer : ‘’Nous n’avons jamais dit que nous allons prendre la parole, mais à chaque fois qu’une juridiction appelle notre cliente, nous nous mettrons devant la barre pour noter notre constitution’’. Suffisant pour que Me Mamadou Guèye Mbow s’emporte devant ses confrères : ‘’Arrêtez vos gamineries’’. Une pique qui a fait monter l’adrénaline. Outré par la remarque de son jeune confrère, Me Moustapha MT propos, il a expliqué que la Cour d’appel a définitivement réglé la question du désintéressement de la partie civile. Me Mbow a également soutenu que son client présente toutes les garanties de représentation devant la loi. ‘’Cheikh Yérim n’a aucun intérêt à se soustraire de la justice. C’est un père de famille et un journaliste de renom, donc il ne peut pas disparaître dans la nature’’, a indiqué l’avocat. ‘’Cheikh Yérim est-il un criminel, un pyromane ou un contrebandier qui menacerait la société ?’’, s'est interrogé son confrère Me Abdou Dialy Kane, convaincu qu’il n’y a pas de risque de réitération de l’infraction. Toujours pour convaincre la Cour, les avocats ont également écarté le risque de collusion ou de subornation de témoins. Mieux, Me Mbow est même allé jusqu’à proposer le paiement d’une caution pour que Cheikh Yérim Seck puisse bénéficier d’une liberté provisoire. ‘’Nous Diop a assène à l’endroit de Me Mbow : ‘’Jeune homme, un peu de respect’’. Furax, le jeune avocat a continué à déverser sa bile sur ses deux adversaires : ‘’Ne m’appelez pas jeune homme, je suis votre confrère. Lorsque de grandes personnes se comportent en gamins, j’appelle ça gaminerie’’. Et Me Abdou Daly Kane d’enfoncer le clou en accusant les conseils de Ndèye Aïssata Tall de faire de l’intimidation. ‘’C’en est assez de l’intimidation. Car dans les autres dossiers, ils ne se comporteraient pas de la sorte’’. Mieux, Me Kane accuse Mes Diop et Pouye de vouloir intimider la Cour. ‘’Voilà, comme vous ne vous adressez pas à nous, nous en avons fini’’, ont répliqué les deux avocats ciblés et heureux que leurs confrères soient tombés dans leur piège. Aussi la réplique du président de la Cour ne s’est pas fait attendre, pour notifier aux conseils du journaliste qu’ils sont assez professionnels pour ne pas se laisser intimider par qui que ce soit. Cheikh Yérim Seck ne s’en est pas laissé compter pour apporter la réplique à Me Pouye. Le journaliste accuse l’avocate de s’acharner sur sa personne. Un avis loin d’être partagé par le Substitut général Abdou Karim Diop. ‘’Puisqu’ils clament leur innocence, pourquoi ils sont prêts à payer une caution ?’’, a répliqué le parquetier. Pour lui, le journaliste ‘’doit rester en prison jusqu’à la fin de la procédure’’. Car, argue le parquetier, ‘’nous n’avons rien trouvé de nouveau par rapport aux critères qui ont motivé le mandat de dépôt’’. Le juge a aussi balayé d’un revers de main l’argument sanitaire évoqué par la défense. ‘’Même s’il est attesté qu’il a été agressé en prison par des gardes pénitentiaires, rien ne prouve que son état est incompatible avec la détention’’, a asséné le juge, avant d’évo- quer ‘’l’extrême gravité’’ des faits. C’est pour toutes ces raisons qu’il a demandé à la Cour d’appel de rejeter la demande de liberté provisoire formulée par les conseils du journaliste. La Cour rend son verdict dans deux semaines, le 28 juin prochain. CYS : ‘’ Je ne cherche pas à fuir, mais…’’ Mais avant la mise en délibéré du verdict, Cheikh Yérim Seck s’est fait son propre avocat pour justifier sa demande de liberté provisoire. ‘’Je ne m’apitoie pas sur mon sort. Je ne suis pas une victime, mais je cherche à faire parler mon cœur’’, a soutenu le journaliste. Qui poursuit : ‘’je n’ai aucune intention de fuir le pays, mais mon souci est de sauver mes employés et de me soigner’’. Pour convaincre les juges, le patron de ‘’Dakaractu’’ a soulevé ses deux lèvres pour montrer la perte de certaines de ses dents. Il a également sorti un étui pour montrer qu’il a des difficultés de vision depuis son emprisonnement. ‘’Je suis entré en prison intact, mais maintenant, mes dents chutent et j’ai des problèmes de vision’’, a ajouté Yérim, avant de clamer une fois encore son innocence. Cheikh Yérim avait été condamné en première instance à trois ans de prison ferme pour viol et au paiement de dommages et intérêts d’un montant de trois millions de francs CFA. Jugé en appel, le patron de ‘’ Dakaractu’’ a vu sa peine réduite à deux ans. Mais les dommages et intérêts alloués à sa victime, l’étudiante Ndèye Aïssata Tall, sont passés à 10 millions. APRES SEPT MOIS DE DETENTION PREVENTIVE Luc Nicolaï et le douanier Abdou Khadre Kébé enfin libres Après sept mois et une dizaine de jours passés en prison, Luc Nicolaï a recouvré la liberté, hier. Le promoteur de lutte est placé sous contrôle judiciaire, de même que le douanier Abdou Khadre Kébé, également mis en liberté provisoire par la Chambre d’accusation. uc Nicolaï est enfin libre depuis hier. Après plusieurs demandes rejetées, depuis son incarcération le 24 octobre 2012, la justice lui a finalement accordé un avis favorable. En fait, la Chambre d’accusation de la Cour d’appel a cette fois-ci infirmé l’ordonnance du juge d’instruction Mahawa Sémou Diouf. Celui-ci avait en effet rejeté la énième demande de liberté provisoire du promoteur de lutte. Mais la juridiction d’appel ne l’a pas suivi. Dans son arrêt rendu hier, la Chambre d’accusation n’a également pas suivi l’Avocat général Madiaw Diaw qui, dans son réquisitoire fait avant-hier, a évoqué des risques de trouble à l’ordre public et collusion de témoins. La juridiction d’appel a plutôt préféré placer sous contrôle judiciaire Luc Nicolaï, mais également le douanier Abdou Khadre Kébé. Désormais, sur les six personnes inculpées dans l’affaire de la drogue découverte dans le bureau du Président-directeur général de l’hôtel Lamantin Beach à Saly, seuls deux individus sont en prison. Il s’agit de Mamadou Lamine Mbaye et Djribrine Diop, employés de l’hôtel précité. Premier arrêté, Bertrand Touly a été le L www.enqueteplus.com premier à bénéficier d’une liberté provisoire. Le PDG de Lamantin Beach a été placé sous contrôle judiciaire par le Doyen des juges de Thiès, après quelques semaines de détention préventive. Luc Nicolaï, les deux douaniers et les deux employés de l’hôtel s’était retrouvés devant le tribunal des flagrants délits de Thiès. Mais les juges avaient renvoyé le parquet à mieux se pourvoir, du fait que Luc Nicolaï et Cie ne pouvaient pas être renvoyés en audience correctionnelle au moment où Bertrand Touly faisait l’objet d’instruction. Par la suite, la Cour suprême a dessaisi la juridiction de Thiès au profit de Dakar. Conséquence, le promoteur et ses co-détenus ont été par la suite transférés à la maison d’arrêt de Rebeuss. Et le parquet de Dakar avait requis le mandat de dépôt contre toutes les personnes impliquées dans l’affaire, y compris Bertrand Touly. Malgré cela, le Doyen des juges avait maintenu l’hôtelier en liberté, tout en décernant de nouveaux mandats de dépôt à Luc Nicolaï et Cie écroués pour association de malfaiteurs, tentative d’extorsion de fonds, détention de drogue, de corruption entre autres… GUEDIAWAYE-APRES AVOIR MENACE DE MORT SON EPOUSE B. Cissokho promet des représailles aux agents de police A udacieux, B. Cissokho l’est. Il a voulu intimider les éléments de la brigade de recherches du commissariat central de Guédiawaye venus l'interpeller dans sa demeure, après que sa femme Nd. M. Sène leur a fait part des menaces de mort proférées par son époux, à son encontre. B. Cissokho était saoul comme un Polonais. En effet, dans cette soirée du 11 juin, la dame s’est présentée chez les limiers pour dénoncer son mari une fois de plus ivre et la menace à la bouche. Elle a ajouté que son mari la frappait souvent. Lorsque les limiers se sont rendus sur les lieux, ils ont trouvé le disciple de Bacchus dans un état d’ébriété avancé et perturbant le voisinage. Placé en garde à vue, le sieur Cissokho s’est mis à se rebeller contre les agents en service. Il a fini par pousser le bouchon trop loin, en leur signifiant qu’il allait leur faire la fête, après avoir fini de purger sa peine, s'il était déféré. Plus tard, il dira : J’étais sous l’emprise de l’alcool et je ne voulais pas passer la nuit au commissariat, encore moins rester dans la grille. Je ne supportais pas d'être placé en garde à vue''. Et de renchérir : ‘’Concernant ma femme, j’avoue que j’étais ivre, mais lucide. Je ne l’ai pas menacée de mort, encore moins levé la main sur elle. Ma femme ne veut pas me laisser en paix, comme je lui ai demandé et elle a continué à m’empoisonner la vie, à cause de sa jalousie’’. A l’en croire, il a déjà purgé une peine de 15 jours pour voie de faits et blessures volontaires. Il dit souffrir de la tuberculose, depuis 2 ans. Âgé de 32 ans et père de deux enfants, le cordonnier de profession a été déféré au parquet pour les délits de violence, voie de faits, menaces de mort et rébellion. CHEIKH THIAM Après quelques mois de détention préventive, le douanier Pape Massiré Thiam a été le premier à être libéré par le magistrat instructeur. Hier, c’était au tour de Luc Nicolaï et du douanier Abdou Khadre Kébé de humer l'air de la liberté. Une décision qui satisfait les avocats des inculpés. Mais pour Me Mouhamadou Bamba Cissé, ‘’le combat continue pour que Luc Nicolaï soit disculpé’’. F. SY numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 AFRIQUE / MONDE 4 PROCÈS HABRÉ AFRIQUE DU SUD Entre Tchad et Sénégal, poursuite de la procédure A Mandela et De Klerk, liés par l'histoire mais jamais amis u Tchad, le procureur général des chambres africaines chargé de juger l’ancien président Tchadien Hissène Habré et ses complices, en mission à Ndjamena a rencontré mercredi 12 juin 2013 les magistrats chargé de la procédure tchadienne dans le cadre de la même affaire, puis les avocats des anciens agents de la DDS (Direction de la documentation et de la sécurité) inculpés et arrêtés depuis quelques semaines au Tchad. Une explication de l’accord de coopération judiciaire signé entre le Tchad et le Sénégal a permis de comprendre que seuls les agents cités dans les cas de crimes internationaux pourront êtres jugés à Dakar. La matinée de ce mercredi a permis à Mbacké Fall et à son équipe, de faire le point avec leurs collègues tchadiens, sur la procédure nationale et les éléments en leur possession. Ensuite, il a rencontré dans un hôtel de Ndjamena, trois avocats conseil, des anciens agents de la DDS inculpés et mis aux arrêts depuis la mi-mai. Les avocats voulaient savoir si en plus des poursuites au Tchad, leurs clients seront jugés au Sénégal. Voici ce que leur a répondu le procureur, selon maître Dieudonné : ''La première question que nous avons posée au procureur général, est celle de savoir si la même affaire sera jugée différemment, parce que nous avons des ex-agents de la DDS, qui ont été inculpés à Ndjamena. MALI La candidate des femmes se voit déjà présidente Haïdara Aichata Cissé (Chato pour les intimes) se voit déjà présidente du Mali. A 54 ans, elle est la seule femme à se présenter à l’élection qui devrait avoir lieu le 28 juillet. Rencontre avec une candidate déterminée, peu habituée des compromis. duit les violences auxquelles il avait assisté peu de temps avant.'' Le soir même, Chato prend l’avion pour Paris afin de dénoncer les crimes des rebelles touaregs du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). Sa décision est prise : elle sera la prochaine présidente du Mali. ''Il faut que la justice soit rendue !'' our venir en France, elle a troqué son traditionnel boubou pour un tailleur noir. Une tenue sobre agrémentée d’un pin’s vert-jaune-rouge, les couleurs du drapeau malien, et d’un imposant pendentif doré en forme de globe terrestre. Le local de Montreuil où elle nous reçoit n’a rien de présidentiel. Pourtant, samedi, elle sera officiellement investie candidate indépendante à l’élection qui doit se tenir au Mali en juillet. Avide de défendre sa politique, Haïdara Aichata Cissé parle vite, sourit beaucoup, mais ne plaisante pas. Elle mesure l’ampleur du combat dans lequel elle s’est engagée. Députée de Bourem (nord du Mali) depuis 2007, elle a compris qu’elle devait aller plus loin en décembre dernier. ''Lors d’une assemblée générale à Bamako, une femme est venue vers moi. Elle voulait me parler, mais refusait de le faire publiquement. Je suis donc allée chez elle, et elle m’a confié que son fils de neuf ans avait violé sa sœur de quatre ans. Il avait repro- P Après le coup d’état du 22 mars 2012 contre le président malien Amadou Toumani Touré, Chato a vu le quotidien des femmes se détériorer dans le nord du pays. ''Avant, il était impossible qu’une femme retrouve dans son lit cinq hommes qui l’attendent pour la violer ou qu’une mère voie son enfant enrôlé de force.'' Elle raconte que ces filles qui ''portaient des jeans et allaient en boîte'' sont désormais contraintes de se cacher sous un voile intégral ne révélant que leurs yeux. Depuis l’intervention française en janvier 2013, ''ce serait malhonnête de dire que la situation ne s’est pas améliorée''. Mais les progrès sur le plan sécuritaire ne doivent pas éluder les conséquences du conflit. ''Des femmes sont tombées enceintes après avoir été violées, que doit-on faire de leurs enfants ? Il faut que la justice soit rendue !'' Une mission que Haïdara Aichata Cissé entend bien mener ellemême, en commençant par défendre les plus vulnérables. Toute petite, Haïdara Aichata Cissé accompagnait déjà sa mère, alors présidente des femmes à Bourem lors de ses rencontres avec les habitantes. A 14 ans, Et il nous a fait savoir que si jamais il y a des critères de crimes internationaux, effectivement, la chambre africaine pourra le poursuivre éventuellement''. C’est dire que tous les agents de la DDS ne seront pas jugés au Sénégal. Seuls ceux cités dans la catégorie des crimes dits ''internationaux'', pourraient faire l’objet de l’accord de coopération judiciaire signé entre les deux Etats. L’avocat déplore cependant le fait que les agents de la DDS, encore présumés innocents, soient ainsi détenus sans jugement. Il promet introduire une demande de libération assez rapidement, pour que leur droit à la défense soit respecté. (RFI) elle commence à fréquenter le milieu syndical, jusqu’à devenir plusieurs années plus tard secrétaire générale de l’Intersyndicale des travailleurs de l’Afrique. Engagée dans la lutte pour sauver Air Afrique (compagnie aérienne disparue en 2002) elle n’hésitera pas à bousculer la classe politique, allant jusqu'à lancer aux chefs d’État : ''Si vous faites disparaître Air Afrique, l’histoire va vous juger.'' L'échec de son combat syndical la décidera alors à se lancer en politique, ''pour prendre les décisions''. ''Je sais que je peux me faire tirer dessus'' Si le soutien officiel de son parti le PDES (Parti pour le développement économique et la solidarité) lui fait pour l’instant défaut, plusieurs centaines d’associations de jeunes et de femmes ont lancé un appel pour qu’elle se présente. ''Les femmes constituent 51 % de la population. Si elles sont engagées, on passe au deuxième tour'', prédit-elle. Dans un pays où les femmes politiques sont ''très timides'', le pari est risqué. Avant de se lancer dans la course à la présidentielle, cette mère de trois enfants a d’abord consulté son mari, député de Tombouctou. ''On s’est demandés si être une femme était un atout. Dans un pays islamique non, mais le Mali est un État laïque.'' Pour son mari, El Hadj Baba Haïdara, cité dans ''Libération'' le 4 juin, le prochain président du Mali devra être ''un démocrate à la limite de la dictature'', un profil dans lequel elle se reconnaît volontiers. D’un ton sans concession, elle affirme : ''Le Mali a besoin de quelqu’un qui tranche pour l’intérêt du pays, pas de quelqu’un qui tergiverse.'' Une position qui ne lui attire pas que des sympathies. Sur son téléphone malien, les menaces de morts se succèdent. D’un rire franc qui tranche avec le sérieux de ses propos, elle nous prévient : ''En sortant, je sais que je peux me faire tirer dessus. Mais quand tu es leader, tu te dis que tu dois mourir pour ta patrie.'' De tous ses slogans, un a déjà sa préférence : ''Chato, la candidate du courage.'' www.enqueteplus.com (ELLE.FR) Associé de Nelson Mandela dans le processus qui a permis à l'Afrique du Sud de sortir de l'apartheid, le dernier président blanc du pays Frederik de Klerk n'est jamais devenu son ami. Au point de ne pas lui souhaiter publiquement un prompt rétablissement. “N ous n'avons pas publié de communiqué, mais nous avons donné des interviews quand on nous l'a demandé, car nous pensons qu'il ne serait pas approprié de s'impliquer dans des spéculations, ça serait de mauvais goût", a expliqué à l'AFP le directeur de la Fondation de Klerk, Dave Steward. Ce silence peut paraître curieux alors que des messages sont venus du monde entier --du président américain Barack Obama au dalaï-lama-- pour souhaiter la guérison de Nelson Mandela, qui est hospitalisé dans un état grave dans un hôpital de Pretoria à bientôt 95 ans. L'ancien président a cependant envoyé en privé un mot à son illustre successeur, avec qui il a partagé en 1993 le prix Nobel de la paix, a assuré M. Steward. "Nous sommes comme tous les Sud-Africains très préoccupés par la dernière maladie de Nelson Mandela, et nous espérons qu'il se rétablira rapidement", a-t-il souligné. Capacité d'écoute Les rapports n'ont jamais été simples entre les deux hommes qui ont géré ensemble la transition de l'apartheid à la démocratie. En 2008, Frederik de Klerk disait de Nelson Mandela qu'il était "l'une des plus grandes personnalités du XXe siècle". Il saluait "l'assurance, la grâce et l'humilité" de son successeur à la présidence sud-africaine, "sa discipline et sa persévérance", ainsi que "sa sagesse et sa connaissance de l'être humain". Mais alors que l'Afrique du Sud s'est mise à élever des statues au héros de la lutte anti-apartheid et à lui dédier des musées, M. de Klerk était devenu bien plus critique en 2012: "Je ne souscris pas à l'hagiographie générale entourant Mandela", a-til alors déclaré, déclenchant une violente polémique. "Il n'était pas du tout la figure de saint bienveillante si largement représentée aujourd'hui", avait-il relevé, ajoutant que son meilleur adversaire des années 1990 était "brutal" et "injuste". Apparatchik du Parti national, le mouvement qui a légalisé l'apartheid en Afrique du Sud, Frederik de Klerk avait une réputation de conservateur quand il a pris la tête du PN --et la présidence du pays-- en 1989. Il a rapidement compris que le régime ségrégationniste en place depuis 1948 n'avait aucune chance de survie, confronté à une intense pression internationale, aux sanctions économiques, à un boycottage culturel et sportif et à un état de révolte quasi permanent dans les townships, les cités noires construites aux abords des villes blanches. Deux pragmatiques "L'heure des négociations est arrivé", a-t-il annoncé en février 1990, autorisant à nouveau les mouvement antiapartheid et libérant les prisonniers politiques, à commencer par Nelson Mandela. Ce dernier discutait déjà avec le pouvoir blanc depuis quatre ans. Cette décision, dira plus tard De Klerk, a permis d'éviter "une catastrophe", quand bien même les négociations ont été souvent tendues. "Il a eu le courage d'admettre que le système d'apartheid avait causé des torts terribles à notre pays et à notre peuple. Il a eu la clairvoyance nécessaire pour comprendre et accepter que tous les Sud-Africains devaient, à travers la négociation, déterminer ensemble leur avenir", a dit de lui Nelson Mandela lorsque ils ont reçu ensemble le prix Nobel de la paix en 1993. Mandela comme De Klerk savaient étudier le profil de leurs ennemis pour mieux les combattre. Et ils ont mutuellement été surpris par la capacité d'écoute de l'autre dès leur première rencontre. Les deux étaient des pragmatiques. Ils n'avait ni l'un ni l'autre le droit d'échouer, ils devaient à tous prix éviter une guerre civile. Mais ils n'en demeuraient pas moins adversaires, et leurs relations n'ont jamais été chaleureuses. Une fois Mandela devenu le premier président noir du pays, Frederik de Klerk sera son vice-président pendant deux ans pour accompagner la transition, avant de démissionner quand une nouvelle Constitution a été adoptée. Il s'est officiellement retiré de la vie politique en 1997, mais sa fondation s'attache maintenant à défendre les intérêts des Blancs, et en particuliers ceux des Afrikaners, ces descendants des colons hollandais installés dans le pays depuis le XVIe s. , dont le bien-être n'est plus la priorité du pouvoir. (AFP) numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 ÉCO / SOCIAL 5 RÉACTION AU REFUS DU PRÉSIDENT D’AUGMENTER LEURS SALAIRES Les enseignants pointent un “amalgame” et se radicalisent Au chef de l'État qui n'entend pas augmenter leurs salaires, les enseignants rétorquent qu'il s'est trompé de sujet. DAOUDA GBAYA éagissant aux débrayages et grèves d'enseignants observés depuis quelques semaines, le président de la République, Macky Sall a dit non à toute hausse des salaires des enseignants. En visite officielle au Gabon, hier, il a déclaré que le corps des enseignants ne peut bénéficier d’une quelconque augmentation salariale, compte tenu de la situation économique du pays. Le chef de l’État a estimé le ''niveau de salaire considérable dans un univers professionnel où les employés ne font pas plus de 400.000 sur environ 12 millions de Sénégalais''. Il a invité les enseignants grévistes ''à mieux prendre en considération l'avenir des enfants''. Cette sortie présidentielle a été très mal appréciée par Mamadou Lamine Dianté, secrétaire général du SaemsCusem. Il a déploré le fait que le R Président se soit exprimé ''à l’étranger, loin des bases sénégalaises''. ''(Le chef de l'État) n’a jamais cherché à nous rencontrer et nous considérons que cela procède encore de cette campagne de diabolisation des enseignants'', a fustigé M. Dianté. Il pense du reste que Macky Sall s’est trompé en parlant de hausse de salaire : ''Si ce sont ses conseillers ou alors ses ministres qui lui ont dit cela, ils ne lui ont pas dit la vérité. Nous n’avons jamais demandé une augmentation de salaire. Ce que nous demandons, c’est qu’il y ait respect de la parole donnée.'' Mamadou Lamine Dianté rappelle en outre que le président de la République, élu, ''s’était engagé à respecter les accords qui ont été signés, au nom de la continuité de l’État''. Lesquels accords, rappelle-t-il, sont relatifs à ''la formation des enseignants, au renforcement des capacités pédagogiques des enseignants, la validation des années de vacation de BACCALAUREAT 2013 L'Office à l'épreuve d'un bon examen 107 761 candidats sont attendu à la session normale du baccalauréat 2013. L'Office du Bac leur assure un bon déroulement de l'examen en misant sur des innovations. AIDA DIENE heure des mises au point pour l'examen du baccalauréat technique et général sonne à l’Office du baccalauréat. L’ Cette année, 107 761 candidats sont attendus pour la session normale qui démarre le 2 juillet 2013. Les séries G, qui entrent dans le bain lundi prochain, constituent 3,4% des effectifs. Et 73,1% relèvent CROISSANCE ÉCONOMIQUE Le Sénégal vise un taux de 4% pour 2013 ANTOINE DE PADOU ne croissance de 4% en 2013, c'est l'objectif du gouvernement, d'après le ministre de l'Économie et des Finances, Amadou Kane. S'exprimant hier à Dakar, lors de la conférence sur l'orientation des flux financiers vers l'Afrique, à l'occasion des 20 ans du groupe Sup de Co, le ministre a indiqué qu'après les 3,5% de croissance obtenus en 2012, il s'agit pour le Sénégal d'atteindre 4%. Selon U Amadou Kane, l'ensemble des critères et des indicateurs convenus avec le Fonds monétaire international ont été respectés. ''On a hérité d'un déficit budgétaire de 7,2%, nous sommes à 5,8% et nous sommes engagés à aller en dessous de 4,2% avant 2015''. Se prononçant sur l'orientation des flux financiers vers l'Afrique, sujet de la rencontre, M. Kane a noté qu'il s'agit d'un thème d’actualité ''dans un contexte où les donnes au niveau international sont en train d’être des médiateurs intercéder auprès de l’État et l’étaler dans le temps pour qu’on s’accorde sur les principes.'' Son camarade Abdoulaye Ndoye du Cusems va plus loin en affirmant que ''le discours du président de la République remet en cause les libertés syndicales''. Prenant au mot Macky Sall, Abdoulaye Ndoye lâche : ''Quand le Président dit qu’il n’y a pas d’argent pour satisfaire les doléances des enseignants, alors que lui-même, en arbitrant l’alignement de l’indemnité de logement sur celle des autres qui ont le même niveau de qualification, il reconnaît la légitimité des ces revendications.'' De l'avis de M. Ndoye, il semble y avoir ''un Sénégal des enseignants et un Sénégal d’en haut (…) Je trouve paradoxale que le Président nous demande de penser aux paysans, alors qu’on achète des véhicules de 35 millions à des députés. Nous, on ne l’acceptera pas''. tous les enseignants''. Pour sa part, son collègue leader du Sels Authentique, Abdou Faty, se dit aussi étonné de ''l’amalgame'' fait par le chef de l’État à propos de leur mouvement d’humeur. ''Sur la plate-forme revendicative, il n’y a que deux points qui ont des incidences financières. Et nous ne disons pas tout de suite et maintenant'', a-t-il signifié. Pour M. Faty, les enseignants ont toujours fait preuve de responsabilité : ''C’est la raison pour laquelle nous avons laissé ''Le Président ne fait que radicaliser les enseignants'' des séries littéraires, alors que le reste est constitué des séries scientifiques et techniques. Les candidats sont distribués dans au total 325 jurys dont 109 se trouvent à Dakar et le reste dans les autres régions, répartis en 199 centres principaux. Hier, en conférence de presse à Dakar, dans ses locaux, le directeur de l’Office du baccalauréat, Babou Diakham, a annoncé des innovations majeures pour un bon déroulement de l'examen. Il a listé, entre autres, le renforcement de la surveillance (deux par salle et de préférence trois), la stricte interdiction des téléphones portables dans l’enceinte des centres, le respect du cahier de charges de la surveillance. S'agissant du baccalauréat arabe, il signale que le processus est en cours et doit aboutir à l’organisation d’une session unique en octobre 2013. Selon M. Diakham, l'Office a mise en place un site web (''officedubac'') où seront postés les corrigés des épreuves scientifiques à la disposition des correcteurs. Il a assuré que le matériel de composition est à 98% disponible dans les centres et 100% au niveau des régions. D’ici une semaine, tout sera en ordre, a-t-il dit. Un souci cependant, la grève des enseignants notamment du moyensecondaire. A ce propos, M. Diakham les a appelés à un esprit de dépassement afin que tout se passe bien. redessinées''. ''Les besoins de l'Afrique sont croissants, d'autant plus croissants que nous sommes dans une dynamique d'accélération de croissance nécessitée pas les défis qui sont les nôtres sur tous les plans. Ces défis nous obligent à être plus innovants'', a-t-il souligné. Reconnaissant que les principaux donateurs et bailleurs de fonds rencontrent des difficultés, le ministre a assuré que c'est aux pays africains de trouver des ressources internes, d’être imaginatifs afin de générer de la croissance en améliorant la productivité de nos économies. ''Ce sont des paris qu'il faut oser lever. En ce qui concerne le Sénégal, nous sommes en train de travailler à consolider notre cadre macroéconomique'', a poursuivi le ministre. De son côté, Mme Vera Songwe, directrice des opérations de la Banque mondiale au Sénégal, a fait savoir que même si augmentent les besoins en infrastructures, en importations, en énergie, en transports... les flux financiers sont plus importants en direction des pays déjà développés. A l'en croire, les flux financiers vers les pays ne sont pas un acquis permanent mais un travail continu qui participe à les attirer. ''En 2007, pour la première fois, les flux financiers vers l'Afrique ont dépassé l'aide au développement. Cela a représenté une cassure. Il y avait beaucoup plus de flux financiers, car les privés investissaient plus sur le continent que les bailleurs de fonds'', a-t-elle relevé, tout en indiquant que l'Afrique devrait néanmoins investir elle-même. www.enqueteplus.com Ceux qui espèrent un fléchissement des grévistes n’ont qu’à déchanter à la suite de la déclaration de Macky Sall : ''Elle ne fait que radicaliser les enseignants, et c’est malheureux pour le pays'', se désole le patron de SaemsCusems, Mamadou Lamine Dianté. Même fermeté affichée par Abdou Faty pour qui les enseignants ''ne vont rien changer de leur plan d’actions'' et que les grèves vont se poursuivre. ÉCHANGES DANS LA CEDEAO Vers une plateforme de paiements transfrontaliers La mise en place d’une plateforme de paiements transfrontaliers en Afrique de l’Ouest, dont les réflexions sont en cours à Dakar pour deux jours, constitue un processus d’intégration monétaire et financière pour les 15 pays de l’espace de la CEDEAO L es problèmes de paiements électroniques dans l’espace CEDEAO seront bientôt un vieux souvenir. Le GIM UEMOA, la BCEAO, la CEDEAO et l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest sont en train de mener des réflexions pour la mise en place d’une plateforme de paiements transfrontaliers dans la sous-région. C'est dans ce cadre qu'une conférence internationale a réuni, hier à Dakar, les différents pays de la CEDEAO pour poser les jalons de ce processus d’intégration monétaire et financière. Cette initiative de mettre sur place une plateforme de paiement électronique va permettre à tout citoyen de la zone, où qu'il se trouve, de pouvoir faire des transactions. ''L’avantage de ce projet est que, avec l’évolution des technologies de l’information et de la communication, vous pouvez avoir une carte ou un téléphone portable et faire des transactions un peu partout, quel que soit le lieu où vous vous trouvez'', a indiqué le directeur du GIM UEMOA, Blaise Ahouantchédé. D'après lui, le projet est important parce qu’il vise 60 millions d’habitants. ''Nous espérons un jour que l’Afrique tout entière bénéficiera de ce projet pour ensemble qu’on puisse mettre en place une plateforme intégrée pour permettre aux citoyens de pouvoir faire des transactions quel que soit le lieu où ils se trouvent'', a-til dit. Ce marché de paiements qui va intégrer les 15 pays de la CEDEAO vise à renforcer les échanges commerciaux entre les différents pays et de faire valoir la libre circulation des personnes et des biens. ‘’Il faut que tous les acteurs de la CEDEAO puissent soutenir ce chantier qui va aider à accroître le développement économique et social de nos États. Nous sommes dans une zone où il faut créer de la richesse pour mobiliser des ressources. Ce projet va permettre, dans les années à venir, de mobiliser des ressources conséquentes afin de financer notre économie'', a soutenu le DG de GIM UEMOA. Les réflexions qui vont durer deux jours (hier et aujourd’hui) permettront aux acteurs d’identifier les actions à mener et de se pencher sur différentes questions comme ‘’la financiarisation de l’économie’’, ‘’les règles et standards d’échanges’’, ‘’la sécurité et la lutte contre la fraude’’, ‘’la compensation et le règlement des transactions’’. De l'avis du vice-gouverneur de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, ‘’les systèmes de paiement comme dans la plupart des pays africains sont embryonnaires, peu utilisés et fragilisés. Ce projet peut rendre la vie de nos compatriotes plus facile. Il peut permettre l’essor du commerce intrarégionale et d’optimiser et rentabiliser les investissements consentis’’. ALIOU NGAMBY NDIAYE numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 CMJN POLITIQUE 6 SUCCESSION D’IDRISSA SECK A THIÈS Le “Cinq majeur” de Rewmi En dehors d’Idrissa Seck, quel candidat pour le parti Rewmi à Thiès ? C’est l’équation à mille inconnus que les observateurs de la scène politique de la cité du Rail tentent de résoudre. Une question d’autant plus difficile que la formation politique souffre à Thiès d’une pénurie de cadres de la trempe du chef. EnQuête vous présente le “Cinq majeur” des prétendants au “califat” local. NDÈYE FATOU NIANG Yankhoba Diattara, “le poulain de Idy” ses amis, Diattara crée alors le parti FIDEL avant de se… fidéliser dans Rewmi d'Idrissa Seck. Les deux hommes sont devenus si inséparables que le poulain a été cornaqué à la “station” de premier adjoint au maire de Thiès avec délégation de signature durant les deux mandats de son mentor. Selon Yankhoba Diattara, la plus importante avancée réside en ce que la municipalité se gère aujourd’hui comme une entreprise. Saura-t-il rallier les Thiessois à sa cause ? Dr Oumar Papis Ndoye, “le cadre” D’étudiant en homme politique, Yankhoba Diattara a toujours bénéficié de l’œil attentif d’Idrissa Seck qui le couve comme son protégé. Le premier adjoint au maire de la ville de Thiès a commencé à flirter, politiquement s’entend, avec son mentor quand celui-ci était à l’époque ministre du Commerce. La sensibilité du président de Rewmi face aux revendications des étudiants thiessois a tout de suite frappé le jeune étudiant de l’Université Cheikh Anta Diop. Et un amour filial finit par naître entre les deux hommes qui ne sont jamais quittés depuis lors. Des tickets de repas aux bourses, en passant par des subventions, rien n’a été négligé par le maire de Thiès pour mettre son jeune protégé dans de très bonnes conditions d’études. En 1999, alors que le Parti démocratique sénégalais (PDS) traverse une crise, avec, entre autres, le départ d'Ousmane Ngom, Idrissa Seck fait appel à Yankhoba Diattara jusque-là dans l’ombre. Le lieutenant du directeur de campagne de Abdoulaye Wade entre ainsi dans la scène politique en créant une association dénommée “Wade pour l’alternance et le changement” (Wac). Yankoba Diattara avait alors, derrière lui, nombre d'étudiants de Thiès mobilisés. L'alternance venue, sa proximité avec Idy lui a valu plus tard son exclusion du PDS lorsqu’il a osé contester le leadership de la “constante” Wade en bisbilles avec son “fils putatif”. Avec Très proche aussi d’Idrissa Seck, docteur Oumar Papis Ndoye est l’un des meilleurs amis d’enfance du maire de Thiès. Diplômé en sciences biologiques et médicales, le professeur agrégé en médecine, chargé de la coopération et du jumelage au sein de Rewmi et par ailleurs président du GEST (Groupement d'entre-aide et de solidarité des Thiessois), répond à beaucoup de critères qui font de lui un homme capable de gérer la mairie de Thiès. Le coordinateur des cadres de Rewmi s’est forgé une vie politique auprès de son mentor Idrissa Seck. C’est ce qui lui a valu le poste de deuxième adjoint au maire de la ville de Thiès après la victoire de M. Seck aux municipales de 2009. Très ambitieux, cet universitaire chercheur a développé un vaste programme pour accompagner les actions politiques de son guide. Lequel programme tourne autour de la lutte contre la pauvreté, la promotion de la santé de qualité, la création d’une banque alimentaire, la formation et l’insertion des jeunes et l’avènement d’un club de football de ville de haut niveau avec comme objectif le mieux-être des populations de la cité du Rail. C’est grâce à son entregent que la commune a établi une coopération avec celle de Caen en France sur des thématiques telles que la culture, l'environnement, l'éducation et l'appui institutionnel. Autant de projets qui font de lui un allié des populations qui ont soif de changement. Celui qui a inauguré le Cyber Campus sera-t-il l’homme de la situation ? Maimouna Dieng, “La dame de fer” Pour ceux qui ne la connaissent pas, on la surnomme “la dame de fer”. Sa dignité et son honneur, elle y tient comme à la prunelle de ses yeux. Maïmouna Dieng est intransigeante sur ses principes et refuse toujours d’accepter l’inacceptable. Son engagement et sa disponibilité à l’endroit des femmes sont connus de tous à Thiès. Le combat des femmes, elle en a fait un sacerdoce. Son soutien et sa fidélité à l’ancien Premier ministre et maire de Thiès Idrissa Seck ne souffrent d’aucune ambiguïté. Élue maire de la commune d’arrondissement de Thiès Ouest par l’écrasante majorité de la zone Ouest et avec le soutien sans réserve des conseillers de sa commune, Mme Dieng a croisé le fer www.enqueteplus.com avec les autorités de la mairie de ville afin que force reste à la loi par rapport aux terrains situés dans sa zone de compétence, “injustement morcelés et dilapidés”. Sa posture de combattante et de courtoise, Maïmouna Dieng la doit à son cursus sportif, elle est ancienne internationale de hand-ball qu'elle a marqué de son empreinte. Elle dit être quotidiennement sur le terrain et mobiliser toute son énergie pour la matérialisation de la vision de son leader Idrissa Seck. Cette femme leader et, sans conteste, l’une des plus visibles du dispositif de guerre de l’ex-Premier ministre, réunit-elle l’ensemble des atouts aptes à lui garantir le dauphinat local à l’issue des primaires de Rewmi ? Alassane Ndiaye, “le fidèle compagnon” ? “L’acharnement inouï” contre le maire Idrissa Seck pour “saper sa crédibilité” consolide l'engagement militant d'Alassane Ndiaye. De l’ampleur de ce vaste mouvement de sympathie est né le parti Rewmi. Dans cette dynamique constante, le membre du Conseil d’administration de l’Agence régionale de développement (Ard) de Thiès a été investi aux fonctions de maire à la faveur des élections locales de 2009. Reste à savoir si ses partisans seront assez fidèles pour porter à la tête de la ville le non moins secrétaire national chargé des nouvelles technologies de l’information et de communication (Ntic) de Rewmi. Pape Bassirou Diop, le “moins coloré” Homme d’affaires, Pape Bassirou Diop, maire de la commune d’arrondissement de Thiès-Est, est “moins coloré” que son mentor Idrissa Seck. Le premier semble passer inaperçu et dit vouloir faire de la politique sans tambour ni trompette. Maire de Thiès Est, reconnu dans la cité du Rail comme une bête politique, Pape Bassirou Diop ne préfère surtout pas trop s’exposer dans les médias. Parmi les trois maires de commune d’arrondissement, il reste, à en croire ses proches, celui à l’actif de qui on peut inscrire le plus de réalisations. Il a pris des galons dans le nouveau bureau de Rewmi dont il s’est vu confier la charge de la diaspora. Son ambition pour la mairie de la ville auraient d’ailleurs suscité plus de tonicité dans son entourage immédiat. Ferait-il l’affaire ? L’ingénieur informaticien au ministère de l’Économie et des Finances est entré en politique sans tambour ni trompette et récemment. En 2002, il rencontre Idrissa Seck au moment où celui-ci était ministre d’État. Alassane Ndiaye est séduit par son sens de l’organisation, sa vivacité et son esprit de synthèse. Le maire de la commune d’arrondissement de Thiès Nord s’engage alors dans la dynamique de soutenir Idy. Cet élan s’est renforcé naturellement, les années suivantes, quand l'édile de la ville de Thiès lui a offert la possibilité d’évoluer dans son environnement immédiat en le nommant conseiller technique alors qu’il était Premier ministre. Dans les années dites de braise, Alassane Ndiaye, avec quelques partisans de Rewmi, fonde un vaste mouvement dénommé MSIS (mouvement de soutien à Idrissa Seck) auquel ont adhéré spontanément ceux qui sont sensibles à la traversée du désert de Seck malmené par Wade et son régime. numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 CMJN EN VUE 7 EN PRIVÉ AVEC GRAND CORPS MALADE, SLAMEUR FRANÇAIS “Je n'ai pas de problème avec les étiquettes” Slameur français de renom, connu et adulé, Fabien Marsaud, alias Grand Corps Malade, est à Dakar dans le cadre du Tandem Dakar-Paris. Rencontré dans les jardin de l'Institut français Léopold Sédar Senghor, il a confié à EnQuête son expérience avec les jeunes du Collectif vendredi slam et évoque son séjour au pays de la Teranga. L'interprète de “Comme une évidence” revient sur ses passions : le sport et la poésie, parle de son accident et des moments durs qu'il a endurés. musique et mis sur un album, si on appelle ça une chanson, ça ne me dérange pas. Je ne chante pas mais si on m'appelle chanteur, cela ne me vexe pas non plus. Comment êtes-vous devenu slameur ? Comme tout le monde, en passant la porte d'un bar où il y avait une soirée slam. J'étais assis là à écouter des slameurs et des slameuses pendant deux heures. Il y avait beaucoup de talents, pleins de styles différents et cela m'a donné l'envie de participer. Aviez-vous des prédispositions en écriture ? PAR BIGUÉ BOB Pourquoi l'appellation Grand corps malade ? Au départ, c'était une bêtise, une connerie pour donner un nom comme ça. J'aime bien les noms indiens (petit œil malicieux, cheveux aux vents). Ces choses qui définissent un esprit, un physique en deux ou trois mots. Ce n'était pas voué à rester au départ. Je l'avais dit pour déconner lors d'une soirée slam et c'est resté. Et cela vous colle bien maintenant ? Oui, ça me va bien. C'est mon nom de scène. Vous êtes au Sénégal depuis quelques jours. Comment trouvezvous le pays ? Cela fait longtemps que je voulais venir ici. Je ne sais pourquoi on n'est pas venu plus tôt. C'est le pays d'Afrique où j'ai reçu le plus de messages pour me demander quand est-ce que j'allais venir jouer ici. Ce que je sais en plus, c'est qu'il y a une scène slam très dynamique ici. On a mis du temps mais ça y est nous voilà avec toute l'équipe. Je suis très content d'être là. On vient d'arriver, je n'ai pas encore vu grand-chose mais je sens que c'est dynamique, qu'il y a de l'énergie ici et de bonnes vibrations. Vous avez tenu un atelier d'écriture avec le Collectif vendredi slam. Comment trouvez-vous ces jeunes ? On a fait plein de choses. On a fait d'abord une scène slam hier soir (Ndlr : mercredi soir, l'entretien a été réalisé jeudi). Normalement, çà devait se faire vendredi, mais comme c'est le jour du concert, on a transféré ça sur le mercredi. J'ai vu beaucoup de talents. Il y a un vrai niveau ici. Je crois qu'ils sont en train de pousser les murs, d'ouvrir les portes. Je pense qu'on va entendre parler d'eux. Qu'ils continuent et qu'il fassent des soirées, des festivals, des ateliers dans les écoles. Je crois que çà sent bon pour eux. Oui mais je n'écrivais pas énormément. C'est-à-dire que je m'étais essayé comme beaucoup de gens qui aiment la poésie, qui aiment le rap ou qui aiment la chanson. Souvent ils ont pris un stylo, ils ont essayé, grattouillé quelques vers. C'est ce que j'ai fait à peu près à l'âge de 15 ans. Mais on ne peut pas dire que j'écrivais beaucoup. J'avais une petite poignée de textes que personne n'a jamais vus et qui étaient au fond d'un tiroir. C'est vrai que quand j'ai découvert le slam. Quand j'ai entendu cette première soirée slam, je me suis dit : “ouais, je pense que je suis capable de faire ça parce que je l'ai déjà fait quand j'étais ado.” C'est comme cela que je m'y suis mis. Parmi les textes déjà mis en album, y en a-t-il qui ont été écrits à cette période d'ado ? Non, il y en a pas. Ces textes-là sont toujours au fond d'un tiroir que personne ne verra. La poésie n'était pas votre première passion, mais le sport... C'est quoi un slameur d'après vous ? Un slameur est un auteur avant tout et un interprète. Le slam est quelque chose que l'on partage. Pour qu'il y ait slam, il faut qu'il y ait un auditoire. Le slam, c'est une bouche qui donne et des oreilles qui prennent. Moi, ce que j'aime faire, c'est écrire des textes pour les partager avec le public. J'ai commencé dans les petits bars en France. J'ai eu la chance de mettre mes textes en musique et petit à petit de faire des disques. Seriez-vous d'accord qu'on vous assimile à un chanteur ? Je n'ai pas de problèmes avec les étiquettes. Je ne chante pas. Je dis et je scande mes textes. Mais à partir du moment où un texte est mis en Exactement, j'adorais le sport. J'en faisais beaucoup. Je faisais surtout beaucoup de basket. Pas à un niveau professionnel mais à un petit niveau national. C'était ma passion mais j'ai eu un accident juste avant mes 20 ans qui m'a donc fait arrêter le sport. Quelques années plus tard, j'ai découvert le slam. J'ai eu la chance de retrouver vraiment une passion. C'est comme si vous regretteriez de n'avoir pas vécu à fond cette passion du sport. Cela se sent même dans vos chansons quand dans “Rencontres” vous dites : “Sport ça donne des courbatures”... Ça c'est une phrase, c'est un petit clin d’œil pour essayer de dédramatiser. C'est une manière de dire que mon www.enqueteplus.com truc c'était le sport. Maintenant que je ne peux plus en faire, bon ce n'est pas grave puisque le sport c'est chiant ça donne des courbatures. C'est un petit clin d’œil pour rigoler. Parce que si je pouvais, je ferais encore du sport. C'était une vraie raison de vivre le sport. Mais voilà aujourd'hui, j'ai fait mon deuil d'une vie sportive et je le vis très bien. Comment avez-vous vécu vos lendemains d'accident ? C'est très compliqué à dire comme ça en une phrase. C'est tout un monde qui s'effondre. C'est en même temps plein d'espoir parce qu'au départ, on n'est pas sûr qu'on aura des séquelles à vie donc on se dit : “mais non ça fera le temps qu'il faut, mais je referai du sport.” Il y a énormément de hauts et de bas. Il y a des coups de blues. Forcément, c'est une période très difficile. Je ne me suis jamais laissé abattre. Si au moins je ne pouvais plus refaire du sport je suis debout et je suis autonome. C'est quand même que je me suis bien battu. Quels effets vous a fait l'annonce de votre tétraplégie par le médecin ? On ne me l'a pas dit directement comme ça. On l'a dit à mon entourage. Moi, au départ, je n'ai pas été au courant de ce diagnostic. Et comment avez-vous surmonté cette épreuve ? Vous savez, c'est un long processus. Ce n'est pas du jour au lendemain que je me suis remis debout et que j'ai marché. Cela a commencé par juste se tenir debout. Les semaines d'après, c'était quelques pas entre les barres parallèles. Quelques semaines après, prendre les béquilles. C'est un long processus et mon entourage savait que j'y étais. Vous avez raconté les douze mois passés dans un centre pour tétraplégiques dans votre ouvrage “Patients”. Voudriez-vous nous en parler un peu ? Justement, je raconte toute cette période très bizarre, très spéciale. Toute cette période où je ne suis pas du tout autonome. J'étais paralysé des quatre membres. Du coup, j'avais besoin des autres, des infirmières, des aide-soignants pour les gestes les plus élémentaires comme aller aux toilettes, s'habiller, se laver, manger... C'est une période très particulière. J'avais envie de montrer ce qu'on ressent quand on n'est pas du tout autonome. Et puis, en même temps, ce n'est pas un livre qui est totalement sur moi. C'est sur tout un univers. J'ai rencontré un monde de corps médical. J'ai rencontré un monde de patients. Je me suis fait plein d'amis. J'ai voulu raconter le quotidien de cet univers-là. Comme c'est un contexte assez dramatique et dur, j'ai voulu le raconter sur un ton humoristique avec beaucoup de dérision. En plus, il y avait de l’auto-dérision à cette époque-là. Entre nous, il y avait beaucoup de vannes, beaucoup de chambrettes. C'était nécessaire pour retrouver un peu de vie. Il y a généralement beaucoup d'humour dans vos textes. Ce n'est pas que dans “Patients”. Cela vous vient-il de cette phase d'épreuve ? Je pense que c'est une nature. Quand je suis avec ma famille, mes potes, ça déconne beaucoup, ça chambre. Je viens de banlieue parisienne qui est quand même un lieu très dynamique sur la chambrette. J'ai eu cette école-là. L'école de l'oralité où çà vanne beaucoup. Alors, je crois que cet humour-là fait partie de moi. C'est important qu'il se ressente dans les textes. Il y a aussi des textes pas drôles du tout, des textes durs, des textes graves. Des fois même, dans un texte grave, c'est bien de mettre un petit clin d’œil pour montrer qu'on prend un peu de distance. De l'engagement aussi, comme dans “Éducation nationale” ou “Le blues de l'instituteur”. Pensez-vous qu'être slameur rime forcément avec engagement, comme c'est le cas avec le rap ? Oui et non. Celui qui est slameur et qui ne veut faire que des textes fleurs bleues, mignons et sans aucun engagement, il a le droit. Libre à lui de le faire. C'est vrai que je me sens concerné par mon époque, par ce qui se passe autour de moi. Donc, des fois, je prends position sur un sujet que j'ai l'impression de maîtriser. Je fais aussi attention parce que ce n'est pas parce que j'ai la chance d'être “connu” que je sais que mes textes vont être entendus par beaucoup qu'il faut que je délivre à chaque fois un message et qu'il faut absolument que je prenne position sur tous les sujets. Non. Il y a des sujets que je ne maîtrise pas. Donc, il y a des trucs sur lesquels on ne m'entendra pas prendre partie. Mais moi, j'ai du mal à imaginer mon art, mon slam sans un minimum de prise de position. Ne serait-ce pas cet engagement qui vous cause une censure aujourd'hui dans des médias français ? Facho Non, cela malheureusement, c'est un mail catastrophique qui tourne. Il y a un spam fachiste qui a été fait par je ne sais qui et il y a quelqu'un qui a repris cette vidéo en disant : “Grand Corps Malade dit tout haut ce que les gens pensent tout bas et du coup, il est censuré par les médias français.” Ça parle de ce slam très intolérant et islamophobe. Je ne sais pas qui a fait ça et je ne sais pas d'où ça vient. Mais je n'ai rien à voir dans cette histoire et les médias ne me boycottent pas du tout. Je suis très souvent invité à la télé. Je ne sais pas du tout comment faire. Peut-être qu'un jour, on fera un démenti, un communiqué de presse pour dire que je n'ai rien à voir dans cette histoire. C'est quelqu'un de mal intentionné qui a voulu se faire du buzz en associant mon nom à un slam dégueulasse. Qu'est-ce qui fait votre muse ? Je ne sais pas comment répondre à ça. C'est dur. Tout m'inspire. Dans mes textes, il y en a des graves, des drôles, il y en a qui parlent d'amour. numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 SERVICES & LOISIRS 8 MOTS FLÉCHÉS • N°650FORCE 3) Humour 'est un gars qui a tout quitté pour rejoindre la légion étrangère. Le voilà expatrié à Djibouti. Après plus de trois mois dans le désert, l'abstinence sexuelle commence à lui peser: Du coup, il demande à un légionnaire déjà en poste à Djibouti depuis plusieurs années comment ils se défoulent... Le légionnaire plus ancien lui répond: On utilise le dromadaire làbas!. Notre légionnaire nen est pas encore à ce stade du manque, et il décide d'attendre encore un peu. Six mois plus tard, c'en est trop. Notre légionnaire va retrouver le dromadaire, se bricole un petit escabeau quil place derrière lanimal, et commence son affaire... A ce moment, le sergent accompagné du légionnaire plus ancien passent par là et lui disent: - Cest comme ça que tu ten sers?r Parce que nous on monte dessus et on va voir les filles en ville! Envoyez vos blagues à [email protected] Numéros Utiles SECURITE Gendarmerie Nationale : 800 00 20 20 Police secours : 17 Sapeurs Pompiers : 18 TELEPHONE Renseignements Annuaire : 1212 Service Dérangements : 1213 Service Clients : 1441 EAU - SDE Service dépannage & Renseignements 800 00 11 11 (appel gratuit) ONAS Egoûts, collecteurs NUMERO ORANGE 81 800 10 12 (appel gratuit) SENELEC Service Dépannage : 33 867 66 66 TRANSPORTS Société nationale de Chemins de Fer du Sénégal (SNCS): 33 823 31 40 Aéroport Léopold S. Senghor de Yoff : 33 869 22 01 / 02 Port Autonome de Dakar (24H/24) : 33 849 45.45 Heure non ouvrable Capitainerie : 33 849 79 09 Pilotage : 33 849 79 07 URGENCES S.U.M.A : 33 824 24 18 SUMA-MEDECIN : 33 864 05 61 33 824 60 30 S.O.S MEDECINS : 33 889 15 15 HOPITAUX Principal : 33 839 50 50 Le Dantec : 33 889 38 00 Abass Ndao : 33 849 78 00 Fann : 33 869 18 18 HOGGY (ex-CTO) : 33 827 74 68 / 33 825 08 19 MOTS MELÉS • N°424 Petit pied familler L'interprétation diverse des mêmes mots par des êtres de mentalité dissemblable a été une cause fréquente de luttes historiques. - GUSTAVE LE BON SUDOKU N°432 Il faut souvent plus de courage pour s'attaquer à des vétilles que pour lutter contre de graves abus. - MULTATULI HEURES DE MESSE • Cathédrale : 7H • Martyrs de l'Ouganda : 6H30-18H30 • Saint Joseph : 6h30 - 18h30 HEURES DE PRIERES MUSULMANES • Fadiar : 05:40 Tisbar : 14:15 • Takussan : 17:00 • Timis : 19:46 • Guéwé : 20:46 www.enqueteplus.com numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 SERVICES & LOISIRS 9 MOTS FLÉCHÉS • N°651(FORCE 3) horoscope Bélier Balance Vous pouvez avoir cette certitude que c'est maintenant que va venir votre tour de chance ! A n'en pas douter vous allez pouvoir profiter pleinement de retombées positives d'une action personnelle. Vous auriez tort de refuser d'y croire. Surtout en de telles circonstances. Vous partirez à la découverte d'un être que vous connaissez mal et qui excite votre curiosité. Des relations privilégiées pourraient naître d'un entretien confidentiel en tête à tête. C'est votre tour de chance de pouvoir ainsi communiquer avec aisance et efficacité. Taureau On s'intéresse beaucoup trop à vous en ce moment et vous ne voulez pas en profiter. Vous ne voulez pas vous laissez projeter en avant. Cependant, il serait bon de vous laissez guider vers le succès. Vous apprécierez sans doute cette nouvelle ambiance de vie avec satisfaction. Gémeaux Des réactions imprévisibles à votre égard vont vous contrarier quelque peu. Ne vous formalisez pas trop. Préparez-vous à des jours meilleurs car, malgré cela, la situation s'améliore de jour en jour. Le plus difficile est passé. Cancer Une réelle occasion de chance imprévue va se présenter à vous dans des circonstances imprévisibles. Ne faites pas la fine bouche si vous voulez vraiment profiter d'un moment inoubliable. Votre cercle d'amis s'agrandit. Vous vous sentez en bonne compagnie. Lion Une ancienne relation pourrait vouloir se rapprocher à nouveau de vous. Mais vos sentiments amicaux à son égard sont difficiles à ranimer. Soufflez sur les braises et la flamme se rallumera d'elle-même. Une bouffée de printemps vous procure beaucoup de satisfaction. Scorpion De bonnes nouvelles vous arrivent enfin. Profitez de cette opportunité pour vous situer face aux propositions qu'on pourrait vous faire. Vous traversez une phase bénéfique que vous pouvez transformer en réussite sans précédent. N'hésitez pas à entreprendre. Sagittaire Vous vous demandez pourquoi toutes les rencontres que vous faites se terminent toujours de la même façon et vous ressentez une certaine frustration parce que rien n'évolue. Vous aurez bientôt la chance de construire des relations nouvelles et passionnantes. Capricorne Pas de problèmes particuliers aujourd'hui, le ciel est clair et beau pour vous surtout si savez préserver votre vie privée, Une personne inconnue s'intéressera à vous ce qui ne vous intrigue pas particulièrement, Vous saurez saisir la signification d'un sourire complice, Verseau Ce sera un moment idéal pour communiquer votre joie et votre bonne humeur. C'est une opportunité relative à un désir refoulé qui vous fera prendre une décision qui a tardée à venir. Vous n'aurez pas à vous en repentir, vous pourriez même vous en féliciter sincèrement. Vierge Solutions Saisissez la belle occasion qui va se présenter Poissons à vous. Attendez-vous à connaître de meilleures La forme physique va vous sourire. Revenez sur relations avec une personne proche de vous. certaines décisions hâtives que vous avez Vous serez sûr de ne pas être déçu. C'est le mo- prises. Attention un excès d'efforts peut nuire ment d'intervenir et d'essayer de faire bouger à votre santé. Tous les espoirs vous seront per- les choses. Il faut battre le fer pendant qu'il est mis si vous savez garder cette grande forme. chaud. D'excellentes relations se nouent. Agissez avec tranquilité et discernement. MOT MÉLÉ EXPRESS N°113 MOT FLÉCHÉ N°649 SUDOKU N°433 MOTS MELÉS • 423 Tour surveillance MIRADOR www.enqueteplus.com numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 LIBRE PAROLE 10 FOOTBALL Notre “équipe nationale” fut terne ou plutôt minable à Luanda… our commencer, il faut préciser que depuis une décennie et plus, le Sénégal ne dispose plus d’une équipe nationale, mais d’une simple sélection à la carte parmi nos “vedettes” dans les différents championnats du monde. Il en est de même pour ce qui concerne l’entraineur national, là également, c’est le vedettariat qui l’emporte sur tous les autres critères objectifs, devant déterminer le choix du joueur. Au Sénégal, naïvement, nous considérons encore ou plutôt, nous sommes totalement convaincus qu’avec seulement un “bon” entraineur étranger, qui fut un joueur vedette quelque part en Europe et ensuite, un groupe de joueurs Sénefs vedettes aussi dans les divers championnats d’Europe, nous sommes assurés de gagner tranquillement nos matchs sans coup férir. Pourtant la réalité nous prouve le contraire depuis lors que c’est une théorie boiteuse et inexacte. En réalité, un match, il se gagne dans le terrain, avec et par des joueurs gagneurs qui en veulent rageusement plus que l’adversaire en face. Cette tradition de nos anciens joueurs qui ont fait la fierté du Sénégal à travers l’Afrique, a totalement disparu. Il faut le rappeler de manière nette et claire, que cette race de joueurs de l’époque, ne jouait pas pour de l’argent, mais plutôt pour honorer la nation et représenter dignement leur pays avec un patriotisme qui ne souffrait d’aucune contestation possible. Louis Camara est aujourd’hui l’un des survivants encore en mesure de témoigner ce cette époque glorieuse. Même si nous n’avions pas gagné de trophée, notre football était hautement apprécié et P ses représentants - pas tricheurs du tout - à travers les stades d’Afrique et d’Europe l’ont vaillamment prouvé. Cette sélection, qui faisait face à une équipe angolaise faible et, qui était bien à la portée du Sénégal, était hétéroclite, éparse et sans âme et dans laquelle, l’envie de gagner simplement était totalement absente. Et ne parlons pas de patriotisme, car, celui-ci n’est que porté en bandoulière par des joueurs qui préfèrent de loin leur club que les couleurs de leur nation, mais au fond, c’est l’esprit de chasseur de primes qui est plus présent et prévaut effectivement au sein de cette sélection. J’ai vu des joueurs, qui portaient le titre honorifique d’international, mais qui étaient incapables d’assurer des passes correctes et moins encore précises à leurs coéquipiers. J’ai remarqué aussi combien certains d’entre eux avaient de la peine à maîtriser le ballon un seul instant, en le conservant le temps nécessaire de trouver un partenaire bien démarqué pour lui faire la bonne passe décisive. Non, au contraire, en lieu et place de cela, c’était des passes à l’adversaire, ou de très mauvaises passes, ou des pertes de balle inadmissibles, dans un match aussi capital comptant pour la qualification de la coupe du monde. On notait également des cafouillages terribles devant nos buts, créant parfois un danger imminent, comme aussi le manque de concentration des joueurs devant les buts de l’adversaire, ce qui les empêchait de concrétiser les nombreuses occasions qui se sont offertes à eux, au cours de ce match. Au total, j’ai relevé une insuffisance manifeste de combativité de certains joueurs durant tout le long du match. Et cer- tains d’ailleurs, après avoir perdu bêtement le ballon ou commis une bêtise en se faisant chiper celui-ci, s’arrêtaient tout simplement de jouer, en attendant de recevoir encore une autre passe. De tels joueurs ne méritent pas de porter les couleurs de la nation, puisque de toutes les façons, ils ne les défendent pas avec le patriotisme qui sied. A mon avis, il est préférable dans de cas pareil d’avoir des joueurs “dits” locaux qui mouillent le maillot et qui sont animés par une rage de vaincre, que t’importer des joueurs de l’étranger grassement payés, mais qui n’ont pas le cœur à l’ouvrage et qui, à la moindre chose, boudent ou se mettent en grève pour réclamer des avantages. Il est de loin préférable, quitte à ne pas être qualifié du tout, si notre football n’a pas le niveau requis, que de présenter une équipe de bras cassés, qui ne se bat pas du tout et qui se fait éliminer dès le premier tour sans état d’âme, avec zéro pointé au compteur des buts. Il est sûr et certain, que si le coach et les techniciens publiaient aujourd’hui à l’attention des Sénégalais le résultat des statistiques techniques et globales du match - et j’estime que c’est à faire dorénavant nous nous rendrions compte que certains ne méritaient pas leur place dans ce match et qu’eux-mêmes, au vu de leur prestation, s’ils étaient honnêtes, reconnaitraient qu’ils étaient minables. Et si certains en doutent, je suggère la rediffusion du match, minute par minute, pour l’analyse, les constats et la vérification des prestations de chaque joueur. Avec un tel constat, il est évident que le jeu ne pouvait être que décousu dans l’ensemble, faute de www.enqueteplus.com construction à partir des lignes arrière ou du milieu du terrain pour donner à l’attaque de bonnes balles et dans les positions les plus approprier pour faire mouche, mais hélas ! De tout cela il n’en a rien été. L’attaque s’est illustrée dans un manque de cohésion incroyable et une mésentente entre les joueurs, justifiée par cette tentative de vouloir former une équipe avec des éléments incompatibles, synonyme de vouloir assembler une machine avec des pièces qui ne s’enchainent pas convenablement. Et ainsi, chacun en faisait à sa tête, et chacun jouant sa propre partition, ce qui a fait naître la cacophonie. Et c’est là qu’intervient justement toute la différence entre une équipe et une sélection. Dans une équipe, on recherche fondamentalement l’homogénéité du groupe. C’est ce que l’on travaille dans la durée pendant les entrainements pour arriver à parfaire entre les joueurs la cohésion, l’entente, les automatismes et autres combinaisons techniques ; on y travaille aussi l’esprit d’équipe, c’est-àdire un pour tous et tous pour un, dans le but de vaincre l’adversaire. Tout cela se tisse aussi au fil du temps, dans une durée indéterminée en donnant le temps au temps. Ce qui n’est pas le cas pour une sélection. Dans une sélection, et pour le cas du Sénégal, les joueurs viennent de clubs différents, avec des méthodes et systèmes d’entrainements et de jeux différents. Ce sont de tels éléments variés que nous regroupons en un laps de temps, d’où l’appellation regroupement de l’équipe nationale. Ces éléments - en vacances en fait - ne sont sous la direction d’un entraineur que pour quelques jours, une semaine ou quinze jours au plus avant le match, pour bâtir une équipe performante. Il faut admettre que réussir un tel exploit, il faut se départir, totalement alors, de tout rationalisme et de réalisme. Car seul des gens qui se fondent sur le hasard, la baraka ou plutôt qui ont une confiance aveugle sur l’irrationnel, le mysticisme (xon) et dotés d’une naïveté béate peuvent croire parvenir à un de résultat performant par cette méthode. Il faut reconnaitre quand même que la naïveté est la chose plus partagée au Sénégal. Ainsi, au lieu de compter sur nos propres forces, nos efforts concrets et soutenus, en travaillant sérieusement pour établir des performances dans tous les domaines, et surtout davantage dans celui du sport, non, nos dirigeants préfèrent se fier à un individu “faiseur de miracles” qualifié de marabout, mais en vérité, un vulgaire charlatan, à qui l’on verse pour du vent des millions de francs pour soi-disant gagner un match, sans même mouiller le maillot ! Franchement, il faut être crédule et Sénégalais de “bon teint” pour croire en ce XXIe siècle, à l’ère du numérique, à une pareille absurdité ou boniments. Et ce qui se passe encore dans la lutte est plus ahurissant et fait de nous de véritables païens et non des croyants en un Seul et Unique Dieu. Alors que “nous nous proclamons comme le pays le plus musulman et les plus musulmans de la planète au point que rien de grave ne nous arrivera, parce que nous sommes garantis et assurés de la protection divine”. Bien entendu, ce ne sont là que des élucubrations de certains illuminés qui se laissent aller, mais Dieu SWA n’a jamais promis pareille chose à aucun peuple sur terre. Réveillons-nous plutôt chers concitoyens ! Car il se fait très tard et notre sommeil n’a que trop duré ! Et tout notre retard, dans tous les domaines d’activité et par rapport aux autres pays, ne relève que de notre esprit métaphysique et sclérosé. Un esprit qui refuse de s’élever au rang des autres peuples de l’Humanité et des nations les plus avancées, grâce aux Sciences et Technologies si développées de notre époque. Ces Sciences et Technologies, de surcroit, ne sont l’apanage de personne et ne portent la nationalité d’aucune nation. Elles sont à la portée ou disposition de tous les peuples qui veulent se les approprier, mais en y mettant le prix et les efforts nécessaires exigés. Le chauvinisme est tel chez nous que l’on n’ose même pas critiquer nos propres tares et autres défauts qui sont cependant manifestement avérés et évidents. Ainsi, nous préférons nous cacher derrière notre petit doigt, à perdre notre temps et argent dans des futilités et autres d’ails insignifiants, au lieu de crever l’abcès et de s’attaquer aux véritables problèmes qui nous assaillent et tenaillent. La vérité toute simple est que nous n’avons pas encore d’équipe nationale de football et de même, non plus, des joueurs à la hauteur des ambitions de notre pays en matière de football, qui sont véritablement dotés d’un esprit patriotique élevé et de la rage de vaincre, comme de véritables lions gagneurs ou vaincus l’arme à la main. Bien entendu, il va de soi aussi que les dirigeants nationaux du football ne sont également pas à la hauteur de leurs responsabilités et il y a trop d’intérêts en jeu, me semble-t-il, qui font que les gens se rendent la politesse et se couvrent mutuellement pour rester en place. Voilà par conséquent, pourquoi il me semble bien que le besoin de refondation et de reconversion n’est pas seulement nécessaire au niveau de nos institutions. Mais c’est bien au-delà, c’est-à-dire à tous niveaux de la société sénégalaise et dans tous les domaines d’activité, qu’il est absolument nécessaire de procéder à la refondation et la reconversion des mentalités pour le redressement radical du pays tout entier, parce que quasiment, tout est à la dérive dans le pays ou alors tend vers. MANDIAYE GAYE [email protected] numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 SPORTS 11 FOOT INTERNATIONAL REVUE TOUT TERRAIN Ça s'est passé lors de la Coupe des Confédérations La Coupe des Confédérations débute ce samedi au Brésil, une compétition qui fait désormais office de répétition générale, un an avant la Coupe du monde, avec une assemblée réduite et un enjeu mineur. Mais les éditions précédentes le prouvent : c’est souvent l’occasion de voir une palanquée de buts, de confirmer les talents du moment et de révéler quelques joueurs. La preuve. 1997 : le Brésil au sommet de son art score de 4-3 pour le Mexique. Dans le camp d’en face, Ronaldinho, 19 ans à l’époque, est une grosse révélation, avec 6 buts au compteur et du joga bonito en veux-tu en voilà. Vivement qu’il déboule en Europe. 2001 : merci la grande saucisse ! C’est en 1992 qu’est organisée pour la première fois en Arabie Saoudite une compétition réunissant les champions continentaux en titre. La FIFA observe mais n’organise pas cette épreuve, qui s’appelle alors la Coupe du roi Fahd. Une deuxième édition similaire est organisée trois ans plus tard, mais c’est en 1997, toujours à Riyad, que le tournoi est officiellement nommé Coupe des Confédérations, bénéficiant cette fois de l’aval des instances internationales. A quelques mois de la Coupe du monde en France, c’est l’occasion pour le Brésil d’assumer son statut de grand favori à sa propre succession. Denilson, Romario et Ronaldo (photo) font un carton, les deux derniers nommés marquant chacun un triplé en finale, pour une victoire écrasante 60 sur une sélection australienne diminuée par le rouge pris tôt dans la partie par Mark Viduka. Cette seleção semble alors intouchable… 1999 : Blanco et Ronaldinho à la fête La FIFA a la bonne idée de confier l’organisation de cette deuxième édition au Mexique, provoquant un bel engouement populaire, avec près d’un million de spectateurs au total (60 000 de moyenne par match). Sportivement aussi, c’est une réussite, avec beaucoup de buts, dont un quadruplé réussi dès le premier match par ce drôle de joueur qu’est Cuauhtémoc Blanco pour les locaux face à l’Arabie Saoudite. L’Europe est seulement représentée par l’Allemagne, les champions du monde français ayant décliné l’invitation. La Mannschaft prend le bouillon dès la phase de poule (0-4 face au Brésil, 0-2 face aux Etats-Unis) et laisse le Mexique et le Brésil se disputer la finale au stade Aztèque. Un match plein d’intensité et de buts, qui débute sur une grosse boulette de Dida pour le 1-0 et se termine sur le Après la Coupe du monde, après l’Euro, la Coupe des Confédérations : la France réussit le triplé, comme le Brésil avant elle quatre ans plus tôt. A cette époque, les Bleus sont tellement faciles qu’ils peuvent se permettre de gagner avec Marlet titulaire en attaque (premier buteur de la compétition, pour une victoire 5-0 face à la Corée du Sud) et Gillet, Bréchet et Laurent Robert dans l’effectif… En demi, le Brésil se fait encore taper (21) et la bande à Lemerre affronte en finale le Japon, qui surprend agréablement, un an avant de co-organiser son Mondial. C’est l’époque de Philippe Troussier et d’Hidetoshi Nakata, excellent lors de ce tournoi. Un seul but est marqué au cours de cette ultime rencontre, par cette grande saucisse de Patrick Vieira, bien trouvé par Franck Leboeuf à l’entrée de la surface. Comme le Brésil en 97, l’équipe de France confirme son statut de favori à sa propre succession pour la Coupe du monde. depuis les hymnes d’avant match jusqu’à la remise du trophée, en passant par l’unique but en or d’Henry, célébré dignement, le doigt pointé vers le ciel. 2005 : je suis Adriano, et toi t’es qui putain ? En Allemagne, la Coupe des Confédérations commence à trouver son rythme de croisière et sa place dans le calendrier, en répétition générale de la Coupe du monde. Pour la première fois, aucune nation ne décline l’invitation et les buts pleuvent, plus encore qu’en 1999. Un joueur particulièrement se distingue : Adriano, qui sort d’une saison XXL avec l’Inter, est alors au top de sa forme. Meilleur joueur sur PES et pas loin d’être le meilleur du monde aussi en vrai, l’Empereur est un bulldozer qui impose sa puissance et son culot pour ouvrir la marque en finale face à l’Argentine, une copie de la finale de Copa America 2004. La Seleçao gagne encore, et largement en plus cette fois : 4-1, rien à dire, malgré Riquelme. Avec une telle démonstration, la carrière d’Adriano s’annonce forcément radieuse et le Brésil s’impose forcément comme favori du prochain Mondial. Bon, encore une fois, la suite des événements ne sera pas fidèle aux prévisions… 2003 : un lion ne meurt pas, il dort Le 26 juin prochain, ça fera 10 ans. 10 ans que Marc-Vivien Foé (photo) est décédé, brutalement, sur la pelouse du stade Gerland, en pleine demi-finale de Coupe des Confédérations face à la Colombie. Un arrêt cardiaque brutal, traumatisant, tellement injuste… Forcément, c’est ce triste événement qu’on retient de cette édition 2003. Jusqu’ici, le Cameroun – son Cameroun – avait été parfait, avec notamment une victoire de costaud sur le Brésil. Les Lions indomptables remportent aussi ce foutu match face à la Colombie et affrontent leurs potes français en finale. Personne n’a trop le cœur à jouer mais puisqu’il y a un tournoi à finir, alors on joue quand même. En pensant fort à Marc-Vivien, 2009 : des Ricains beaux mais tendres Juin 2009 : le téléspectateur de foot découvre, horrifié, cette saloperie de vuvuzela. Une corne en plastique qui provoque un abominable bruit de bourdon énervé. Horreur. Il faudra composer avec pendant toute la Coupe du monde un an plus tard… Sinon, cette édition, la dernière en date, offre une sacrée grosse surprise : l’élimination en demi-finale des Espagnols par les Etats-Unis, qualifiés ric-rac au premier tour au détriment de l’Italie. Altidore et un excellent Clint Dempsey offrent l’exploit aux Ricains, qui retrouvent le Brésil en finale, après le 0-3 subi lors de la phase de poule. Mais contre toute attente, le score est de 2-0 à la mi-temps en faveur des Yankees, qui peuvent croire à l’obtention d’un premier titre majeur. Las, le Brésil, plus expérimenté, fait le travail au retour des vestiaires et à la 84e, Lucio offre de la tête la victoire 3-2. C’est déjà la troisième victoire des Sud-Américains dans cette compétition. Un palmarès qui peut encore grossir en cas de performance à domicile dans les jours à venir. (SOFOOT.COM) www.enqueteplus.com FOOT - MERCATO Man City Pellegrini nommé manager Ce vendredi, Manuel Pellegrini a été officiellement nommé manager de Manchester City. Selon le site officiel du club anglais, il a été nommé pour quatre saisons à la tête des Citizens : ''Manchester City Football Club est heureux d’annoncer la nomination de Manuel Pellegrini en tant que premier responsable de l’équipe. Pellegrini, qui a rejoint le club sur un contrat de trois ans, prendra son poste à partir du 24 Juin''. De son côté, le technicien chilien a fait part de sa satisfaction : ''Je suis ravi d’accepter cette opportunité extrêmement excitante. Le club a une vision claire du succès à la fois sur et hors du terrain et je me suis engagé à apporter une contribution significative. Tout est en place pour que Manchester City puisse continuer à avoir du succès et je suis très heureux de pouvoir travailler avec une telle équipe talentueuse, le conseil d’administration et les supporters'' a déclaré pour sa part le coach chilien. Pellegrini remplace au poste Roberto Mancini, limogé il y a trois semaines. OM Intérêt pour Gervinho L’attaquant ivoirien d’Arsenal, Gervinho, est dans le viseur de l’Olympique de Marseille qui cherche un joueur pour son côté droit capable de déborder ou marquer des buts. Le profil de l’ancien Lillois qui ne s’est vraiment pas imposé en Premier League plaît beaucoup aux décideurs marseillais. Dans les colonnes du 10Sport cette semaine, Franck Passi, l’adjoint d’Elie Baup à l’OM, confirme que le joueur est suivi par le staff de l’équipe marseillaise : ''C’est un profil qui nous intéresse oui. On recherche des joueurs de couloirs, percutants, dribbleur, passeur et buteur et Gervinho a ce profil-là'' explique le technicien français. Il y a quinze jours, Arsène Wenger avait réitéré sa confiance envers l’international ivoirien débarqué en 2011 à Londres après un titre de champion de France remporté avec Lille. Mais durant les deux ans passés à Arsenal, Gervinho n’aura inscrit que 11 buts pendant que Theo Walcott, l’autre ailier, en a inscrit 32 sur la même période. D’autre part, avec le recrutement prévu par les Gunners cet été, il se peut que le temps de jeu de l’ancien Manceau soit réduit à une peau de chagrin. Et Gervinho n’a pas vraiment envie de vivre une année à la Chamakh. autre flop récent du recrutement d’Arsène Wenger ces dernières années. P-SG Laudrup : “Le projet du PSG lui plaît” Cité comme possible futur entraîneur du PSG, Michael Laudrup pourrait quitter Swansea malgré des déclarations contraires il y a quelques jours. Jeudi, Michael Laudrup(49 ans demain) a déclaré ''vouloir rester à Swansea jusqu’en 2015'', soit la fin de son contrat. Mais en coulisses, les choses seraient différentes. Car les rapports du technicien danois avec ses dirigeants se sont détériorés depuis la victoire en League Cup. Car ces derniers, contrairement aux promesses faites à leur manager, semble réticent à renforcer leur équipe de façon significative. Du coup, le torchon brûle entre les deux parties. C’est dans cette brèche que se serait engouffré le PSG. Le club parisien a approché l’entourage du Danois qui ne serait donc pas insensible à cet intérêt parisien : ''Le projet du PSG lui plaît mais on n’en est qu’au stade des discussions, il n’y a pas eu d’offre concrète encore'', assure un proche du dossier. Affaire à suivre…. ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2014 Terminé pour le Togo Le Togo ne participera pas à la Coupe du monde au Brésil. Les Togolais se sont inclinés ce vendredi à Tripoli contre la Libye (0-2). Sur penalty, Saleh a ouvert le score pour les Libyens (7e), avant qu’Amewou ne marque contre son camp (18e). A une journée de la fin du deuxième tour des qualifications, les Eperviers, privés de nombreux joueurs pour cette rencontre, ont cinq points de retard sur les Libyens, leaders du groupe I. RÉSULTATS Zone Afrique Groupe A Samedi 13h Botswana – Rép. Centre Afrique Dimanche 13h Éthiopie – Af. Du Sud Groupe B Samedi 17h30 Cap-Vert – Sierra Leone Dimanche 16h Guinée Équatoriale – Tunisie Groupe C Samedi 20h Maroc – Gambie Dimanche 12h Tanzanie – Côte d'Ivoire Groupe D Samedi 13h Zambie – Soudan Dimanche 13h Lesotho – Ghana Groupe E Samedi 14h30 Congo – Burkina Faso 15h Gabon – Niger Groupe F Mercredi 12 juin Malawi – Kenya 2-2 Namibie – Nigeria 1-1 Groupe G Dimanche 13h Mozambique – Égypte 17h Guinée – Zimbabwe Groupe H Dimanche 13h30 Rwanda – Algérie 18h Mali – Bénin Groupe I Vendredi Libye – Togo 2-0 Dimanche 14h30 R. D Congo - Cameroun Groupe J Samedi 13h Ouganda – Angola Dimanche 16h Liberia – Sénégal Coupe des confédérations Groupe A Samedi 19h Brésil – Japon Dimanche 19h Mexique – Italie Groupe B Dimanche 22h Espagne – Uruguay Lundi 19h Tahiti – Nigeria numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013 CMJN SPORTS 12 LIGUE 1 – 21e JOURNÉE Diambars et Jaraaf menacés par l'Olympique de Ngor a bataille à la tête du classement de la Ligue 1 devient de plus en plus serrée. L'écart de points entre le trio de tête (Diambars, Jaraaf et Olympique de Ngor) ne tient qu'à un fil. Le leader, Diambars (37 pts) est dans l'obligation de faire un résultat contre l'Union spor- L tive de Ouakam (11e, 24 pts), au stade Demba Diop. L'équipe de la Médina (35 pts) pourrait s'adjuger le fauteuil de leader, en cas de victoire ce samedi face à l'Association sportive de la sucrière (14e, 18 pts). En cas de faux pas, le Jaraaf pourrait perdre sa place de dauphin au profit des Ngorois (3e) qui sont à une une longueur (34 pts). L'Olympique de Ngor, quant elle, aura FINALE CHAMPIONNAT PROFESSIONNEL LIGUE 2 La Suneor championne de la Ligue 2 La Suneor a remporté hier le championnat professionnel de Ligue 2, en battant (1-0) le Stade de Mbour en finale, au stade Demba Diop. LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE) a Suneor est sacrée championne de la Ligue 2. L'équipe de Diourbel a remporté hier la finale de l'édition 2013, en battant (1-0) le Stade de Mbour au stade Demba Diop. Les deux équipes ont livré un match très disputé. Mais, les Diourbellois se sont L montrés plus réalistes. Car les poulains d'Al Housseynou Sène ont ouvert le score, dès l'entame du match (8e). Mouhamadou Lamine Kane a marqué le but de la victoire. Le Stade de Mbour a essayé de revenir au score, en poussant les Diourbellois dans leurs derniers retranchements. Les poulains de Lamine Sano, coach du Stade de CM 2014 - SÉNÉGAL – LIBÉRIA La Tanière ne s’est jamais départie de son objectif L’équipe de football du Sénégal ne s’est jamais départie de son objectif de se préparer pour réussir un bon résultat pour son match contre le Liberia, ont annoncé l’entraîneur national et des joueurs interrogés par l’envoyé spécial de l’APS. ous n’avons jamais perdu de vue l’importance de ce stage”, a “N expliqué le sélectionneur national, Alain Giresse à sa sortie de l’aéroport Roberts International de Monrovia, vendredi, en fin d’après midi. Alain Giresse, qui a appelé les gens à intégrer “l’incident” de mardi dans la série de manquements qui ont eu lieu depuis le démarrage du stage, a relevé que les joueurs sont focalisés sur le match de dimanche. “D’ailleurs, ils n’ont jamais cessé d’y penser”, a-t-il dit se réjouissant d’un stage très soutenu à Accra (Ghana). Appelé à réagir sur le refus des joueurs de s’entraîner mardi, le défenseur Kara Mbodj et l’attaquant Pape Modou Sougou ont embrayé sur la même note. “Nous n’avons jamais oublié les raisons de notre présence en équipe natio- PROGRAMME fort à faire avec Niary Tally (10e, 24 pts). Les poulains d'Amadou Lamine Imam Seck, coach de Niary Tally, tenteront de prendre leur revanche, après leur défaite (1-0) face aux Olympiens (10e j) au stade de Ngor. En cas de victoire, Niary Tally pourrait également se rapprocher du peloton de tête. Ce samedi également aura lieu des confrontations entre équipes du milieu du Samedi 17h30 Touré Kunda – Port 17h30 Linguère – Yeggo 17h30 Assur – Jaraaf Stade Demba Diop 16h Niary Tally – Ol. de Ngor 18h Uso – Diambars Lundi Stade Demba Diop 17h DUC – As Douanes 19h Us Gorée – Casa Sports Stade Alassane Djigo 17h30 As Pikine – Guédiawaye FC Mbour, ont même marqué à la 83e minute u n but refusé par l'arbitre El Malick Seck du centre régional d'arbitrage de Dakar, pour une position de hors-jeu. Le score est resté inchangé jusqu'au coup de sifflet final de l'arbitre. La Suneor a terminé le match à 10, après l'expulsion de Sidy Ndiaye (90e + 4) pour cumul de cartons jaunes (39e et 94e). Les deux équipes évolueront la saison prochaine en Ligue 1. RÉACTIONS LAMINE SANO, COACH STADE DE MBOUR Le leader Diambars et son dauphin Jaraaf sont menacés par le promu, l'Olympique de Ngor LOUIS GEORGES DIATTA (STAGIAIRE) tableau. Touré Kunda (8e) reçoit le Port (7e). Ces deux clubs comptent le même nombre de points (28 pts). Au stade Me Babacar Sèye de Saint-Louis, la Linguère (4e, 32 pts) recevra Yeggo (6e, 29 pts). AL HOUSSEYNOU SÈNE, COACH SUNEOR “Aujourd'hui, je suis un entraîneur comblé” “Je ressens beaucoup de satisfactions. Je remercie tout le staff de la Suneor, tous mes collaborateurs. Aujourd'hui, je suis un entraîneur comblé. On a fait un grand exploit, parce qu'on ne nous attendait pas à ce stade. Ce n'est pas évident de pondre une équipe avec de nouveaux joueurs et de faire un résultat. Je remercie les Diourbellois qui nous ont appuyés. nale”, a indiqué l’attaquant de Marseille qui a réussi une belle entrée contre l’Angola à Luanda, samedi dernier. “Beaucoup de choses ont été dites mais tout le monde est tiré vers le même objectif : la défense des couleurs nationales”, a insisté l’ancien attaquant de l’AS Douanes. Même son de cloche auprès du défenseur central, Kara Mbodj, titula- “Je suis très satisfait de la saison” En première mi-temps, les garçons sont tardivement rentrés dans le match. Par contre, en seconde période, nous avons bien mieux joué. Les garçons ont poussé l'équipe adverse jusqu'au bout. Nous aurions même pu égaliser et gagner le match. Je reste perplexe sur notre but refusé par l'arbitre. Je vais vérifier pour voir si vraiment il y avait hors-jeu. La Suneor n'a pas démérité son titre. Mes joueurs ont du mérite. Je suis très satisfait de la saison. risé à la surprise générale contre l’Angola alors qu’il venait d’être rappelé en équipe nationale. “Tout le monde est prêt pour relever le défi et nous sommes là pour gagner et empocher les trois points”, a indiqué le jeune défenseur central qui a rejoint Genk (Belgique) en janvier dernier en provenance de Molde (Norvège). (SALIF DIALLO, APS) BRÈVES CM 2014 - LIBÉRIA Weah se défend de toute agression Chef de délégation de la sélection nationale du Liberia qui s'est rendue le week-end dernier en Ouganda (0-1) pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014, George Weah a été accusé d'avoir agressé l'arbitre de la rencontre. A tort d'après Mister George, qui a donné sa version des faits. "Je ne suis jamais descendu sur le terrain parce que j'étais en tribune VIP, entre le ministre des Sports ougandais et celui du Liberia ! Après, je suis allé retrouver les joueurs dans le vestiaire. J'ai voulu en profiter pour saluer l'arbitre, mais une personne de la FIFA m'a dit que ce n'était pas possible. C'est aussi simple que ça", s'est défendu le Libérien. CÔTE D’IVOIRE Gosso-Razak, la réconciliation après la bagarre A la suite de leur vive altercation, survenue mercredi à l’entraînement au stade Houphouët-Boigny, devant officiels, supporters et journalistes, Jean-Jacques Gosso Gosso et Abdul Razak étaient présents le soir-même sur le plateau de la RTI pour présenter leurs excuses. Les deux joueurs ont enterré la hache de guerre et sont tournés vers le match contre la Tanzanie. C’est ce qui s’appelle faire son mea-culpa. Invités jeudi sur le plateau de la chaîne nationale ivoirienne RTI, Jean-Jacques Gosso et Abdul Razak ont adressé leurs excuses aux supporters pour le triste spectacle proposé mercredi lors d’une séance d’entraînement des Eléphants ouverte au public. Les deux joueurs s’étaient tristement illustrés devant les fans, en venant aux mains, avant d’être séparés par des coéquipiers. L’incident est visiblement clos et la hache de guerre a été enterrée. Toute la délégation ivoirienne est désormais tournée vers la Tanzanie et les deux joueurs devraient visiblement être de la partie, la question d’éventuelles sanctions ayant été éludée par le président de la Fédération ivoirienne. PAPISS DEMBA CISSÉ SUR SES DOULEURS AU DOS “Tout va bien” Papiss Demba Cissé, l’attaquant des Lions, sorti sur blessure dans les derniers instants du match contre l’Angola, samedi dernier, a indiqué à l’envoyé spécial de l’APS que “tout va bien”. la question de savoir s’il garde encore les séquelles de ses douleurs au dos, l’attaquant de Newcastle (D1 anglaise) qui fendait difficilement la foule de curieux venus à sa rencontre à la sortie de l’aéroport de Monrovia, a répondu par la négative. “Ça va bien merci, je me suis entraîné correctement”, a-t-il lâché, le sourire aux lèvres tentant de contenir les assauts des supporters libériens qui tentaient se photographier avec lui. A Sur le match de dimanche prochain www.enqueteplus.com contre le Liberia, il a préféré presser le pas dans un sourire pour ne pas répondre à la question. Titularisé samedi dernier contre l’Angola, Cissé a été l’auteur de l’unique but sénégalais. Mais il a raté deux belles occasions qui auraient permis aux Lions de prendre un avantage conséquent dans la partie. En partageant les points contre l’Angola, le Sénégal est un leader avec six points, à portée de ses trois adversaires du groupe et dans le match devant l’opposer dimanche au Liberia. Ce dernier, qui compte quatre points, est obligé de gagner pour demeurer dans la course à la qualification au dernier éliminatoire de la coupe du monde 2014. Les Lions, qui étaient en stage à Accra (Ghana) depuis dimanche dernier, sont arrivés, vendredi, en fin d’après midi à Monrovia (Liberia). (SALIF DIALLO, APS) numéro 603 • samedi 15 dimanche 16 juin 2013