Le Khalifat de Mor Talla Seck (1899 – 1946)

Transcription

Le Khalifat de Mor Talla Seck (1899 – 1946)
Les khalifs d’Amary Ndack SECK
Le Khalifat de Mor Talla Seck (1899 – 1946)
Lorsque Serigne Amary Ndack SECK s'éteignit à Thiénaba en 1899, à
l’âge de 68 ans, son fils ainé Mourtada, plus connu sous le nom de Mor
Talla prit la relève sans transition. Le premier geste de son khalifat fut
d'édifier le mausolée de son père. Pendant plus d'un demi siècle, Mor
Talla SECK, Serigne Thiénaba parvint à donner à la communauté jusquelà confinée dans les limites des régions de Thiès et du Baol une
dimension nationale. La confrérie s'étendra rapidement à Ndangalma,
Sebikotane, Diander, Tambacounda, Koungueul, Oura Madiyou au Fouta,
Tasser, St-Louis, outre la région du Cap-Vert et le Ndiambour. C’est lui
qui en 1907, construisit en 6 Mois la Grande Mosquée de Thiénaba 2ième
mosquée du Sénégal après celle de Pire, fonda onze (11) « Pinth », et
dans les environs de Gossas, des Champs qui couvrent présentement une
superficie de 14 Km2. Partout il fonda des daaras et donna à
l’'enseignement coranique un très grand essor.
Exigeant avec ses talibés, il leur imposa une orthodoxie sans
complaisance dans la pratique, ainsi qu’une pureté des mœurs
exemplaires. C'est ainsi qu'il faisait lui-même toutes ses cinq (5) prières à
la Mosquée et leur demandait d'en faire autant.
Il réglementa la dot conformément à la charia, simplifia à l'extrême les
cérémonies familiales et institua des règles de conduites pour les fidèles
des deux sexes et de tout âge. Chaque année, il effectuait un périple qui le
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conduisait successivement Chez chacun des
musulmans du pays, tous les Tarikhas confondus.
grands
dignitaires
Serigne Mar Talla SECK, de notoriété publique, s'efforça toute sa vie de
conformer ses moindres paroles et gestes à l’esprit et à la lettre de la
charia.
Ses relations avec l’administration française se normalisèrent
progressivement en sorte que pendant la 2ième Guerre Mondiale (1939 1945), à la demande du Gouvernement, il avait coutume d’ordonner des
prières pour la paix. Lui-même se chargeait de collecter les impôts de ses
talibés et payait pour les faibles.
Le Khalifat de Serigne Ibrahima SECK (1946-1973)
Serigne Ibrahima SECK succéda en 1946 à Serigne Mor Talla SECK,
suivant l’ordre de préséance, s'attacha efficacement à continuer l’œuvre
spirituelle et temporelle du Khalif disparu.
Parmi ses innovation, figurent le lotissement de la localité,
l'électrification du village, la clôture des cimetières, la création d'un grand
nombre de points d’eau, et l’extension intensive des cultures. Grâce à son
esprit d’ouverture, il développa l'audience de la maison et s’imposait
comme une autorité morale respectée de tous.
El Hadji Serigne Diop Imamou Raatib de Thiénaba parle de lui comme
un être profondément bon sensible aux souffrances de son prochain, et
toujours disposé à se dévouer. Sa piété et sa simplicité étaient
remarquables et lui gagnèrent bien des sympathies chez d’autres croyants.
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Serigne Alpha Mamadou SECK, Khalife de Thiénaba
1973-1988
Né en 1912, il fut intronisé en 1973 comme quatrième Serigne Thiénaba.
Outre sa piété, son ardeur au travail et sa culture, l’un des traits
dominants de l’homme est sa simplicité sa sérénité d’esprit et sa
discrétion.
Il voyage beaucoup à travers le pays et passe de longs séjours dans ses
champs situes aux environs de Gossas et Pout. Homme très courtois et
affable et suit de près l’évolution de l’Islam au Sénégal et dans le monde,
ce qui lui a valu une Bonne connaissance du droit Musulman de l'histoire
de la religion et des confréries musulmanes au Sénégal. Parmi ses
œuvres, on peut citer le goudron reliant Thiénaba SECK et Thiénaba
gare, le forage de Thiénaba et l’installation de lignes téléphoniques.
Son érudition et sa culture Musulmane sont sans conteste reconnues, de
toutes les familles de Thiénaba mais également de ces condisciples des
autres confréries qui le respectent à juste titre. Il a été à la demande de
son feu père le maître de Darra de la plus part de ses frères et cousins qui
le considèrent en dehors du khalifat comme leur marabout. Véritable
Talibé et non marabout encore homme du Monde. Alpha Mamadou
SECK partageait sa vie entre le Darra son école et les champs.
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Sa foi en Dieu et en son prophète Mohamed était inébranlable.
Il était respecté et reconnu par toutes les confréries, base d'une
connaissance approfondie des multiples facettes de la Religion et du
Tidianisme. Thiénaba est ainsi devenu un des hauts lieux de l'islam au
Sénégal.
Serigne Mouhamadou LY SECK (1988 – 1992)
Son premier discours reste toujours grave dans les mémoires : « tahâlawe
ila Kalimatine Sawâhoune Baynana Wabaynakoume Ane la Nahbouda ila
Lahi Walaa Noussrik Bihi Chayhine Ila Akhiry ».
Son âge et sa santé ne lui ont pas laissé le temps de réaliser ses ambitions,
un projet de construction d'un institut islamique et la rénovation et
l'agrandissement de la mosquée de Thiénaba figurait en première place,
mais hélas. La mort l'arracha à notre affection en 1992.
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Serigne Ousseynou Khoudia SECK, 5ième Khalif –
1992 - 1999
Son vœu le plus ardent dit-il, était de réaliser le souhait de son
prédécesseur et qui consiste à mettre en chantier le projet de rénovation
de la mosquée par ce que dit-il, avant toute chose, pensons à Dieu le Tout
Puissant.
Serigne Ousseynou Khar SECK, 6ième Khalif – 1999 –
Juillet 2008
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Serigne Cheikh Ahmet Tidiane SECK, 7ième Khalif –
depuis Juillet 2008
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