La police municipale de Nîmes ne devait surveiller que les affiches
Transcription
La police municipale de Nîmes ne devait surveiller que les affiches
La police municipale de Nîmes ne devait surveiller que les affiches du maire Par H. Jouanneau, A. l'AFP Publié le 20/03/2014 Une note interne diffusée le 19 mars 2014 sur les réseaux sociaux enjoint les policiers municipaux nîmois à ne surveiller que les affiches du maire. L'élu affirme découvrir cette note et demande une enquête tandis que les représentants syndicaux évoque "une grossière erreur d'interprétation". Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier (UMP), a affirmé le 19 mars 2014 avoir découvert dans la presse l’existence d’une note demandant aux policiers municipaux de surveiller exclusivement ses affiches électorales. Le maire demande une enquête - Dans son communiqué, l’élu affirme avoir « découvert par voie de presse l’existence » de cette note « transmise par un chef de service de la police municipale » et a demandé « l’ouverture d’une enquête ». Cette note interne de la police municipale de Nîmes, diffusée sur les réseaux sociaux, demandait aux policiers de la ville de ne veiller que sur les affiches du sénateur-maire, candidat UMP à sa propre succession. La note enjoint aux fonctionnaires territoriaux, dans le cadre de « la surveillance des bureaux de vote » de « vérifier que les affiches du sénateur-maire ne soient pas taguées ni déchirées » la nuit qui précédera le premier tour et celle qui précédera le second tour du scrutin. « Dans le cas contraire, il conviendra d’en aviser » le PC, ajoute le texte. « Une telle initiative ne résulte d’aucune instruction de ma part ni de celle de mes collaborateurs », affirme M. Fournier qui assure « ne pas approuver le contenu » de la note. Qualifiant l’incident de « grave », M. Fournier souhaite que la lumière soit faite sur l’auteur de cette injonction afin que puissent être prises « des sanctions disciplinaires si elles s’avèrent utiles et justifiées ». La Fédération Autonome soutient les agents Réagissant à « l’affaire des affiches », la Fédération Autonome de la ville de Nîmes a publié le 20 mars un communiqué pour apporter son soutien aux policiers nîmois. Le syndicat précise « qu’il ne peut s’agir que d’une grossière erreur d’interprétation et d’une mauvaise retranscription d’une mesure générale de surveillance dans le cadre de la surveillance des panneaux d’affichages électoraux ». En effet, souligne le communiqué, « il est fréquent que les policiers municipaux, comme les gardes champêtres de toute la région, aient pour mission d’assurer la surveillance de bureaux de vote et des panneaux d’affichage afin d’éviter tous incidents, dégradations, ou exactions. Cette surveillance est réalisée sans parti pris, et au-delà de tout clivage politique ». Déontologie - Par ailleurs, souligne-t-il, les policiers municipaux sont soumis à un code de déontologie qui précise dans son premier article : « L’agent de police municipale est intègre, impartial et loyal envers les institutions républicaines. Il ne se départit de sa dignité en aucune circonstance. Il est placé au service du public et se comporte de manière exemplaire envers celui-ci. Il a le respect absolu des personnes, quelle que soient leur nationalité ou leur origine, leur condition sociale ou leurs convictions politiques, religieuses ou philosophiques. »