L`Illusion Comique -‐ Corneille à EN QUOI CETTE SCÈNE EST

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L’Illusion Comique -­‐ Corneille à EN QUOI CETTE SCÈNE EST-­‐ELLE REPRÉSENTATIVE DU THÉÂTRE BAROQUE ? Introduction : Ä Accroche : le Baroque (mouvement cosmopolite) au 17ème siècle. Pui préciser le Baroque en France. Ä Présenter Corneille, écrivain majeur du Baroque et dont le titre « L’illusion Comique » de la pièce est typiquement baroque. Ä Il s’agit ici d’une scène de dénouement (Acte V -­‐ Scène 5) I.
Fonction de la scène § La scène est en 2 temps : du vers 1 au vers 22 : MYSTIFICATION d’Alcandre au dépens de Pridamant. La séparation : le “rideau se lève“ avec la didascalie : MISE EN ABÎME => on rentre dans une autre pièce dont c’est le dénouement et la démystification de : Pridamant & des Spectateurs. § Dans un 1er temps : dénouement d’une tragédie (« Illusion ») Dans un 2ème temps : dénouement de la comédie (« Illusion Comique ») C’EST UNE SUPERCHERIE. § Dans la 1ère partie : Pridamant est désespéré : il vient d’assister à la mort de son fils => TIRADE PATHÉTIQUE (=> Hyperboles & Oxymores). § 4 premièrs vers => VÉRITÉ GÉNÉRALE (=> SENTENCE) : sorte de banalité convenue : sorte de morale : AUCUNE COMPASSION (reproche de Pridamant). § Alcandre va plus loin dans la réplique suivante : il l’encourage à mourir ; il ne s’apitoie pas ! |=> Consolation à L’ENVERS |=> Parodie (association ironique vers 21 & 22 : « entrailles » (= géniteur = vie) et « funérailles » (= mort). § Pour que la leçon soit complète, il faut que l’illusion le soit aussi. § Pridamant doit souffrir pour qu’il soit guérit de ses préjugés et qu’il se réconcilie avec Clindor (son fils) § Le vers 22 annonce le RENVERSEMENT sous la forme théâtrale et symbolique d’un lever de rideau. Alcandre lève le voile, révélé par la supercherie. § Pridamant est surpris et émerveillé. ANAPHORE : début vers 1 & 29 identiques : « Ainsi » => il révèle la mystification mais n’annonce qu’à la fin que Clindor est comédien. § Vers 41-­‐42 : ÉLOGE DU THÉÂTRE => il coupe la parole à Pridamant (alexandrin divisé en deux) § C’est une scène de révélation qui rétablit la vérité dans un monde d’illusions. § C’est la réconciliation d’un père avec son fils. § Alcandre est un pédagogue. II.
Théâtre dans le théâtre § Le théâtre est à tous le niveaux => MISE EN ABÎME § Alcandre est une métaphore de l’auteur dramatique & un metteur en scène => maître de l’illusion, magicien, démurge. § Alcandre manipule Pridamant avec cruauté (vers 16 à 22). Douleur de Pridament = douleur du spectateur pris par l’Illusion (fascination du spectateur => fascination de Pridamant). § Les acteurs (Clindor et ses compagnons) sont présentés à Pridamant => lui-­‐même acteur d’une autre pièce (L’Illusion Comique) avec Alcandre & spectateur de son fils à la fois. © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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Corneille fait figurer le rideau : il ne tombe pas (comme à la fin d’un spectacle) mais ici on le lève. Le rideau se lève sur l’envers de l’illusion => sur la RÉALITÉ PROSAÏQUE. Mais : réalité pour le spectateur dans la salle => Illusion Théâtrale. Enfin : lieu de la pièce => grotte => MÉTAPHORE de la salle. Donc : Mise en abîme : ici concrètement : LE THÉÂTRE DANS LE THÉÂTRE. Même si Alcandre insiste sur la distinction entre : Réalité & Illusion. Et même si les deux pièces n’ont rien à voir => Alcandre réhabilite et glorifie le Théâtre, c’est son but dans la scène. §
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III.
Réhabilitation et glorification du théâtre Théâtre distinct de la vie : vers 33 Alcandre se lance dans l’éloge du théâtre => vocabulaire appréciatif. Allusion au plaisir pour l’acteur de jouer et pour le spectateur de voir (deux derniers vers). On parle de compagnie théâtrale, d’un noble métier. L’éloge est explicite et complété par le rôle du théâtre : asile, refuge, gagne-­‐pain pour un fils de famille démuni (v. 39). Théâtre = moyen de bien gagner sa vie (cf. didascalie). Donc : DOUBLE ENNONCIATION : • Pridamant : personnage fictif qu’il faut convaincre du bien fondé du choix de son fils. • Le public : une entité réelle à qui on montre les avantages (éloge) du théâtre : un métier comme les autres. C’est une réhabilitation très pragmatique avec ces deux destinataires (double énonciation). Conclusion : On a ici affaire à une scène baroque où les métaphores, la consolation à l’envers, le(s) renversement(s) de situation, les illusions, le théâtre dans le théâtre, la double énonciation... se mélangent. Dans cette scène baroque du théâtre dans le théâtre, chaque comédien sur scène joue son propre rôle. On peut rapprocher cette scène baroque du théâtre de Shakespeare dans Le Roi Lear. © Clément ROCHON • 2012 • Tous droits réservés.
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