DEVOIR À LA MAISON NO 5 : CORRIGÉ
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DEVOIR À LA MAISON NO 5 : CORRIGÉ
© Laurent Garcin MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot D EVOIR À LA MAISON N O 5: CORRIGÉ Problème 1 — Fonction Γ Partie I – 1. ∀t > 0, ga (t) = ea ln t . Si a > 0, lim a ln(t) = −∞ et donc lim ga (t) = 0. t→0 t→0 Si a = 0, alors ∀t > 0, ga (t) = 1 et donc lim ga (t) = 1. t→0 Ainsi, dans tous les cas, ga a une limite finie en 0. Elle est donc prolongeable par continuité en 0 en posant ga (0) = 0 pour a > 0, ou g0 (0) = 1. a Soit a > 1. Sur ]0; +∞[, ga est de classe C 1 et ∀t > 0, ga0 (t) = ta = ata−1 = aga−1 (t). t Or a > 1 et donc ga0 a une limite finie en 0 (voir étude de ga ). Ainsi g est continue sur [0; +∞[, ga est de classe C 1 sur ]0; +∞[ et ga0 a une limite finie en 0. Alors, par application du théorème du prolongement C 1 , ga est de classe C 1 sur [0; +∞[ et ga0 = aga−1 . 2. t 7→ 1 − t est continue sur [0, 1] à valeur dans [0, 1] et gb est continue sur [0, 1] donc t 7→ gb (1 − t) est continue sur [0; 1] comme composée de fonctions continues. Alors I(a, b) est l’intégrale au sens de Riemann de la fonction t 7→ ga (t)gb (1 − t) continue sur [0; 1]. Z0 Posons u = 1 − t. Alors I(a, b) = ga (1 − u)gb (u)(−du) = I(b, a). 1 Z1 ga+1 (t)gb (t)dt, avec ga+1 et gb+1 de classe C 1 sur [0; 1]. Intégrons alors par parties : 3. I(a + 1, b) = 0 ï I(a + 1, b) = − 1 a+1 t (1 − t)b+1 b+1 ò1 a+1 + b+1 0 Z1 ta (1 − t)b+1 dt 0 a + 1 et b + 1 sont supérieurs à 1, on déduit ga+1 (0) = gb+1 (0) = 0. Ainsi I(a + 1, b) = a+1 I(a, b + 1) ou encore b+1 I(a + 1, b) I(a, b + 1) = . a+1 b+1 Z1 ta dt = 4. Tout d’abord, pour tout a ∈ R+ , I(a, 0) = 0 1 . On formule l’hypothèse de récurrence suivante : a+1 Pn : ∀a ∈ R+ , I(a, n) = n! (a + 1)(a + 2) · · · (a + n + 1) 1 Tout d’abord, P0 est vraie puisque I(a, 0) = a+1 pour tout a ∈ R+ . Supposons Pn vraie pour un certain n ∈ N. Soit alors a ∈ R+ . D’après la question précédente, I(a, n + 1) = n+1 I(a + 1, n) a+1 et d’après Pn 1 , I(a + 1, n) = n! (a + 2)(a + 3) · · · (a + n + 2) 1. Notez l’importance du «∀a ∈ R+ » dans cette hypothèse de récurrence http://lgarcin.github.io 1 © Laurent Garcin MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot Il en découle que I(a, n + 1) = (n + 1)n! (n + 1)! = (a + 1)(a + 2)(a + 3) · · · (a + n + 2) (a + 1)(a + 2) · · · (a + n + 2) Ainsi Pn+1 est-elle vraie. Par récurrence, Pn est vraie pour tout n ∈ N. 5. Pour p et q entiers naturels, q! p! q! p!q! I(p, q) = = = . (p + 1)(p + 2) · · · (p + q + 1) p! (p + 1) · · · (p + q + 1) (p + q + 1)! 6. Posons u = sin2 θ ; alors du = 2 sin θ cos θdθ et (cos θ)2q = (cos2 θ)q = (1 − u)q . Z 1 1 1 p u (1 − u)q du = I(p, q). Donc J(p, q) = 2 0 2 Z π2 (sin θ)2p+1 (cos θ)2q+1 dθ = 0 p!q! 1 · 2 (p + q + 1)! Partie II – a x−a > 0 i.e. pour x tel que > 0. x x Donc fa est définie sur ] − ∞; 0[∪]a; +∞[ Å ã x a a − pour x > a. 2. Posons ϕ(x) = ln x − ln(x − a) − = ln x x−a x Pour x > a, 1 a x(x − a) − x2 + a(x − a) a2 1 + 2 = = − <0 ϕ 0 (x) = − x x−a x x2 (x − a) x2 (x − a) 1. fa (x) est défini pour x tel que 1 − donc ϕ décroît strictement sur ]a; +∞[. x a Or lim = 1 et lim = 0 conduisent à lim ϕ(x) = 0. x→+∞ x − a x→+∞ x x→+∞ x Des variations de ϕ et de sa limite en +∞ on conclut ϕ(x) > 0 i.e. ln(x) − ln(x − a) > pour tout x > a. a Å ã a x a Reprenons la même démarche avec ψ : x 7→ ln x − ln(x − a) − = ln − . x−a x−a x−a Pour x > a, 1 1 a a2 ψ 0 (x) = − + = >0 2 x x − a (x − a) x(x − a)2 donc ψ croît strictement sur ]a; +∞[. On démontre de même que précédemment que lim ψ(x) = 0. x→+∞ a pour tout x > a. x−a Remarque. De manière plus expéditive, on peut utiliser l’inégalité classique ln(1 + u) 6 u valable pour tout u ∈] − 1, +∞[. Alors pour tout x ∈]a, +∞[, a x ln(x) − ln(x − a) = − ln 1 − > x ã a Å a a ln(x) − ln(x − a) = ln 1 + 6 x−a x−a Ainsi ψ croît sur ]a, +∞[ et a pour limite 0 en +∞, donc ψ(x) 6 0 i.e. ln(x) − ln(x − a) 6 3. fa est dérivable sur ]a; +∞[ et pour x > a, fa0 (x) = ln(x − a) − ln(x) + a >0 x−a Ainsi fa croît sur ]a; +∞[. ax De plus, pour tout x > a, fa (x) = −x(ln(x) − ln(x − a) donc − x−a 6 fa (x) 6 −a d’après II.2. Par encadrement, http://lgarcin.github.io 2 © Laurent Garcin MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot lim+∞ fa = −a. Donc Ca admet pour asymptote horizontale la droite d’équation y = −a. Il est clair que lima+ fa = −∞ donc Ca admet pour asymptote verticale la droite d’équation x = a. On en déduit le tableau de variations : x a +∞ fa0 + a fa −∞ 4. On obtient le graphe suivant : 1 −1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 −1 C1 −2 C2 −3 C3 −4 −5 −6 −7 −8 −9 −10 5. Pour tout entier n > a, yn = exp (fa (n)). La fonction fa est croissante sur ]a; +∞[ à valeurs dans ] − ∞; −a[, et exp est croissante sur R. Donc exp ◦fa croît sur ]a; +∞[. Ainsi la suite (yn ) est croissante . Par ailleurs, lim fa (n) = −a donc n→+∞ lim yn = e−a . n→+∞ Partie III – u n u n x 1. Soit h : u 7→ 1 − u . h est continue sur [0; n] car h est la produit de la fonction polynôme u 7→ 1 − par n n la fonction gx étudiée dans la partie I. Donc Fn (x) est une intégrale de Riemann. Z1 Z1 u En effectuant le changement de variable t = , Fn (x) = (1 − t)n (nt)x ndt = nx+1 (1 − t)n tx dt = nx+1 I(x, n). n 0 0 Å ãn+1 u n u 2. D’après la question II.5 pour u > 0, 1 − 6 1− . Ce résultat est clairement vrai pour u = 0. n n+1 n u Or la fonction u 7→ 1 − ux est positive sur [0; n + 1]. alors n Zn Å Z n+1 Å ãn+1 ãn+1 u u Fn (x) 6 1− ux du 6 1− ux du n + 1 n + 1 0 0 Ainsi, pour x fixé, Fn (x) 6 Fn+1 (x) . http://lgarcin.github.io 3 © Laurent Garcin 3. a. MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot lim ux+2 e−u = 0 (étude comparée des exponentielles et fonctions puissances). u→+∞ Donc ∃U > 0, tq u > U =⇒ e−u ux+2 6 1 (prendre ε = 1 dans la définition de la limite nulle en +∞). 1 Ainsi ∃U > 0, ∀u ∈ R+ , u > U =⇒ e−u 6 x+2 . u u n u b. Pour 0 < u < n, 1 − . = exp n ln 1 − n n u u Or n ln 1 − = n(ln(n − u) − ln(u)) 6 − · n = −u (voir inégalité de II.2). n n u n 6 e−u . Remarquons que cette inégalité reste vraie pour u = n et pour u = 0. Donc 1 − n Zn e−u ux du. Alors Fn (x) 6 0 I Pour n > U, ZU Fn (x) 6 Zn e u du + 0 ZU 6 0 I Pour n < U, Fn (x) = Rn 0 U RU 0 x ux+2 u du 6 1 1 e−u ux du + ( − ) 6 U n e−u ux dx < donc, ∀n ∈ N∗ , Fn (x) 6 ZU 1 −u x RU 0 e−u ux du 6 e−u ux du + RU 0 ZU 0 Zn e −u x u du + 0 U 1 du u2 1 e−u ux du + U e−u ux du + 1 U 1 . U c. Remarquons que U ne dépend pas de n (voir III.3.a) ZU e−u ux du + Donc pour x fixé, la suite (Fn (x))n∈N∗ est majorée par la constante 0 1 . U Or cette suite est croissante (III.2). Cette suite croissante et majorée converge. 4. Soit x ∈ R+ fixé. Fn (x + 1) nx+2 I(x + 1, n) III.1 x + 1 = nx+2 I(x, n + 1) I.3 n+1 nx+2 (n + 1)x+1 I(x, n + 1) = (x + 1) (n + 1)x+2 Å ãx+2 n = (x + 1) Fn+1 (x) III.1 n+1 = ãx+2 n = 1. Alors en faisant tendre n vers +∞, on obtient F(x + 1) = (x + 1)F(x) . n→+∞ n + 1 Alors, pour k entier naturel, F(k) = k!F(0). Il reste donc à calculer F(0). n! n Mais Fn (0) = nI(0, n) = n · = . Donc F(0) = lim Fn (0) = 1. n→+∞ (n + 1)! n+1 Ainsi pour tout k ∈ N, F(k) = k! Å Or lim http://lgarcin.github.io 4