COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE
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COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE INVENTAIRE TYPOLOGIQUE ARCHITECTURAL ET GUIDE DE RAVALEMENT Janvier 2016 Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Moselle 2 INVENTAIRE TYPOLOGIQUE ARCHITECTURAL ET GUIDE DE RAVALEMENT Mission réalisée pour le compte de la Communauté de Communes du Val de Moselle par le CAUE de la Moselle Sandra Gaspard, architecte-conseiller sous la direction de Bernard Maffert Janvier 2016 3 4 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Communauté de Communes du Val de Moselle Inventaire typologique architectural et guide de ravalement SOMMAIRE p.7 - Contexte de la demande et présentation de l’étude p.8 - La Communauté de Communes du Val de Moselle p.11 - Typologies architecturales recensées Remarques générales Bâtiments et éléments d’architecture d’époque médiévale ou Renaissance Maisons de notables des XVIIIème et XIXème siècles Maisons rurales lorraines des XVIIIème et XIXème siècles Maisons de manouvriers ( XVIIIème et XIXème siècles) Grandes fermes des XVIIIème et XIXème siècles Villas et immeubles - période de l’Annexion (1870 à 1918) Villas, maisons et immeubles - période de l’Entre-deux-guerres (1918 à 1939) Maisons individuelles à ossature bois - période de la Seconde Reconstruction (1945 à 1965) Maisons et immeubles - période Seconde Reconstruction (1945 à 1965) Fermes - période Seconde Reconstruction (1945 à 1965) Bâti pavillonnaire (trois périodes - 1960 à nos jours) p.47 - Guide de ravalement Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours p.59 - Les palettes de couleurs Présentation de l’outil Palette de couleurs des façades Palettes de couleurs des menuiseries et ferronneries p.79 - Préparer son projet de ravalement Financer son projet de ravalement Les formalités administratives Travaux en périmètre de protection de Monument Historique Précautions à prendre lors de la signature d’un devis p.85 - Annexes 1 : répartition des typologies sur le territoire Légende des typologies recensées Arry Ancy-sur-Moselle Corny-sur-Moselle Dornot Gorze Jouy-aux-Arches Lorry-Mardigny Novéant-sur-Moselle Vionville Rezonville p.99 - Annexes 2 : glossaire 5 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 6 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement CONTEXTE DE LA COMMANDE ET PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE La communauté de communes du Val de Moselle envisage de programmer des actions destinées à valoriser et préserver l’identité paysagère et architecturale de son territoire à des fins de développement touristique. Pour se faire, elle souhaite affiner la connaissance de son territoire au moyen d’un inventaire typologique architectural. Un guide de ravalement de façade doit y être associé pour lui permettre de programmer une aide aux travaux de ravalement à destination des habitants de ses dix communes membres. Dans ce cadre et par délibération du 18 mars 2015, les élus du Conseil Communautaire ont missionné le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de la Moselle pour réaliser la présente étude sur l’ensemble des communes membres de la CC du Val de Moselle. Bien que ses contours restent à définir, le programme d’accompagnement au ravalement de façade sera destiné aux particuliers. Le champ d’observation du présent inventaire se limite à l’habitat et exclut en conséquence l’ensemble des constructions et équipements publics, des locaux d’activités économiques et commerciales, ainsi que les architectures atypiques non représentatives du bâti présent sur le territoire. 7 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE Constituée au 1er janvier 2004, la communauté de communes du Val de Moselle regroupe aujourd’hui dix communes membres. S’agissant majoritairement de villages, ces derniers sont localisés au sud et sud/ouest de l’agglomération de Metz, principalement le long des deux rives la Moselle ou nichés sur les coteaux bordant la rivière. Certains, comme Rezonville et Vionville, dominent le plateau. La forte présence du relief de côte, très boisé, est une composante fondamentale de l’identité du territoire : la carte de Cassigny ci-dessous l’exprime clairement. Par ses contraintes et atouts spécifiques, il conditionne le développement des localités tant dans leur dimension économique que dans leur forme urbaine. Ainsi s’y côtoient les caractéristiques de l’activité agricole et viticole, parfois entremêlées lorsque le contexte le permet. L’Histoire y fut également marquante sur plusieurs siècles : de l’hégémonie de l’abbaye de Gorze aux batailles de 1870 ou de 1944, en passant par le flux d’immigration italienne de l’ «Entre-deux-guerres», ces événements ont forgé une identité particulière à chacune des localités du territoire. Certaines, très prisées par la bourgeoisie et les notables, ont traditionnellement accueilli leur résidence au fil du temps avec un déploiement d’architectures soignées. Il en résulte une hétérogénéité architecturale et urbaine riche. Celleci est un atout remarquable sur lequel la communauté de communes peut tisser une solide politique de développement touristique en s’appuyant sur une démarche de préservation et de valorisation de son patrimoine architectural, urbain et paysager. Carte de Cassini - XVIIIème siècle : un territoire marqué par le relief des côtes de la Moselle. 8 Arry Ancy-sur-Moselle Corny-sur-Moselle Dornot Gorze Jouy-aux-Arches Lorry-Mardigny Novéant-sur-Moselle Rezonville Vionville Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement La Communauté de Communes : Son environnement : Territoire de la Communauté de Communes Zones urbanisées Limites communales Plaine inondable +/_ 170 NGF Communes appartenant au Parc Naturel Régional de Lorraine Réseau hydrographique Côtes et plateaux +300 NGF Zones urbanisées présentes sur le territoire de la Communauté de Communes RD 903 Vers Metz Agglomération de METZ Gravelotte Vionville A 31 Vaux Rezonville Vers Luxembourg RD 903 Vers Mars-la-Tour Ars/Moselle Gorze Jouy-auxArches Ancy-Dornot Augny N 431 Novéantsur-Moselle Corny Vers A4 Strasbourg Fey Vandelainville Onville RD 952 Vers Thiaucourt Bayonville/Mad Vezon Arnaville Waville Arry Pagny/Moselle Marieulles LorryMardigny RD 952 Vers Pontà-Mousson RD 657 Vers Pontà-Mousson A 31 Vers Nancy 9 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 10 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement TYPOLOGIES ARCHITECTURALES RECENSÉES Remarques générales......................................................................................................13 Bâtiments et éléments d’architecture d’époque médiévale ou Renaissance...................................15 Maisons de notables des XVIIIème et XIXème siècles.......................................................................17 Maisons rurales lorraines des XVIIIème et XIXème siècles...............................................................20 Maisons de manouvriers ( XVIIIème et XIXème siècles)................................................................23 Grandes fermes des XVIIIème et XIXème siècles...........................................................................26 Villas et immeubles - période de l’Annexion ( 1870 à 1918)...................................................29 Villas, maisons et immeubles - période de l’Entre-deux-guerres (1918 à 1939)...........................32 Maisons individuelles à ossature bois - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965).........35 Maisons et immeubles - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965)............................37 Fermes - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965)................................................40 Bâti pavillonnaire (trois périodes - 1960 à nos jours)............................................................43 11 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 12 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement REMARQUES GÉNÉRALES Le territoire couvert par la Communauté de Communes est riche d’une variété architecturale issue de la conjugaison de facteurs complémentaires d’origine socio-économiques que les contraintes liées à la topographie marquée de la côte de Moselle ont façonné au cours des siècles. Pour mémoire, le champ d’observation est limité à l’habitat du particulier. Le détail de la répartition des typologies sur le territoire est donné en Annexes 1 - p.85 1 Typologies architecturales recensées L’abbaye de Gorze Fondée en 747 après JC, elle connut la réforme bénédictine en 933. Devenue abbaye royale en 1483, elle fut ensuite pillée et incendiée au cours des guerres de religion dites de «Trente Ans» par le Duc de Guise. Son territoire, nommé «Terre de Gorze», s’étendait au pied de la cote de Meuse jusqu’à celle de Delme. Ces terres furent cédées à la France en 1661, lors du Traité de Vincennes. L’abbaye de Gorze est située sur le chemin de pèlerinage de Compostelle, en provenance de la Croix Saint Clément et partant en direction de Bayonville/Mad. Un passé historique dense et le rayonnement politique millénaire de l’abbaye de Gorze, fondée en 747 par l’évêque de Metz St Chrodegang, forment un terreau propice à une production architecturale abondante et diversifiée, en fonction des activités développées localement au fil du temps. La proximité de la ville de Metz, une implantation le long des voies de communication vers Paris et Rome notamment, ont favorisé le développement économique et urbain de ces communes rurales. Pour certaines, la pression foncière régulière a tissé une mixité stylistique particulièrement lisible dans les cœurs de village, noyaux anciens originels où se superposent par strates successives les témoins de cette évolution. Architecture vernaculaire et architecture «savante» s’entremêlent au grès des savoir-faires venant parfois de loin, apportés par les pèlerins, compagnons et migrants. Voici présentée la liste des typologies architecturales rencontrées sur le site, regroupées par affinité de période et/ou de technique constructive : • Bâtiments ou éléments d’architecture issus de la période médiévale ou Renaissance ; • Bâtiments issus d’une période comprise entre le XVIIIème et le milieu du XIXème siècle. Cette catégorie comprend les grandes fermes, les fermes de village, les maisons vigneronnes, celles de manouvrier et les maisons de notables. Traditionnelles, les techniques constructives emploient des matériaux naturels locaux (moellons, bois, terre cuite, chaux et sable) ; Carte de Cassigny : l’abbaye de Gorze y est repérée • Bâtiments issus de la période dite de l’«Annexion» intégrant les productions bâties à partir de la seconde partie du XIXème siècle jusqu’à la première guerre mondiale (1914/1918). L’apport de l’industrialisation et du développement des transports se traduisent par l’introduction de matériaux manufacturés (tuiles mécaniques) et l’émergence de nouvelles formes d’habitation destinées aux ouvriers organisées en cités. Par ailleurs, le modèle de la maison de notable est fortement réemployé avec des dimensionnements caractéristiques ; • Bâtiments issus de la période dite de l’ «Entre-deux-guerres», allant de 1918 à 1939. La couronne de Metz s’urbanise en développant un modèle d’habitation le plus souvent jumelé, quelquefois en bande. L’apport de l’industrialisation se fait plus présent avec l’utilisation récurrente d’ouvrages en béton moulés et de menuiseries manufacturées. L’introduction d’une recherche de teintes en façade, dans camaïeu pastel, ou par un contraste de ton audacieux, est novateur ; • Bâtiments issus de la période de Seconde Reconstruction, qu’il s’agisse de grandes fermes, de ferme de village, d’immeubles collectifs ou de maisons individuelles. Les techniques basées sur l’usage du béton armé, de modules répétitifs font émerger un style architectural en rupture avec les principes de composition traditionnels où les modèles architecturaux existants trouvent une nouvelle expression dans une réécriture épurée et forte ; 13 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement • Maisons individuelles en ossature bois issues de la période de Seconde Reconstruction. Témoins d’une généralisation de l’emploi de plans-type pour la construction de maisons individuelles en série, les quelques exemples présents sur le site sont rares. Cette production spécifique mérite cependant d’être soulignée afin qu’ils puissent bénéficier d’un intérêt et d’une protection pérenne ; • Maisons individuelles construites aux alentours de 1970 jusqu’à nos jours, le plus souvent sur la base de plans-type. Beaucoup de villages sont concernés par les extensions urbaines de ces dernières décennies suite à la pression foncière appuyée aux abords de la ville de Metz, sous forme de lotissements le plus souvent. Cette catégorie pourrait se subdiviser en trois parties. La première comprend les réalisations de 1970 à 1980 environ. La volonté de réintroduire un langage architectural traditionnel dans les matériaux et teintes, ainsi que dans les proportions des baies et l’utilisation de poutraisons de bois apparentes, est caractéristique. Ensuite apparaît un modèle différent où les références à des architectures d’autres régions sont plus au moins prégnantes. Cette période constructive s’étend entre 1980 et 2010 approximativement. Puis, la période actuelle - depuis 2010 jusqu’à nos jours - voit émerger une expression architecturale marquée par les modèles d’architecture contemporaine valorisant une écriture par volumes couronnés de toitures terrasses dont les teintes très contrastées utilisent principalement le blanc et le gris. Ces périodes peuvent intégrer les quelques productions d’immeubles collectifs dont la présence très ponctuelle ne nécessite pas l’ouverture d’une description particulière. Remarques : un «glissement» de caractéristiques stylistique peut être constaté d’une période à l’autre, notamment en ce qui concerne la production du XXème siècle et les maison individuelles. L’ouverture des champs de référence permet à plusieurs modèles de coexister. Savoirs-faire et «coup de patte» des acteurs de la construction se distillent tout au long d’une vie professionnelle pouvant chevaucher plusieurs périodes. Par ailleurs, il faut rappeler que six communes sont concernées par un périmètre de protection défini autour d’un site ou bâtiment classé ou inscrit. Par ce biais, le regard porté sur les projets de réhabilitation ou de construction neuve par le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine pendant de nombreuses années a permis la préservation de la qualité architecturale et paysagère intrinsèque au territoire. 2 Facteurs influençant la répartition des typologies sur le site Vi tic ult Ag ure ric ult Ind ure ust rie Nombre d’habitants en 2012 Arry (541 hab.)...................................... Ancy-sur-Moselle (1 408 hab.)................. Corny-sur-Moselle (2 256 hab.)................ Dornot (196 hab.).................................. Gorze (1 205 hab.)................................. Jouy-aux-Arches (1 547 hab.)................... Lorry-Mardigny (538 hab.)...................... Novéant-sur-Moselle (1 981 hab.)............ Rezonville (328 hab.).............................. Vionville (176 hab.)................................ 14 Contexte historique Hi Contexte géographique nts Activité économique Ax es ro Pro utier s xim ité de Re M lie f m etz arq ué Commune partiellement concernée Ab ba ye An de G o ne xio rze n1 2 ème 87 0 Re con str M uct igr ati ion on s Ré sid en ce no tab les Pr ote cti on M on um e Commune concernée sto riq ue s Légende : Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement BÂTIMENTS ET ÉLÉMENTS D’ARCHITECTURE D’ÉPOQUE MÉDIÉVALE OU RENAISSANCE Cette typologie regroupe les châteaux, les grandes demeures, les fermes, les tours, les pigeonniers et les éléments de façades, dont les caractéristiques architecturales sont médiévales ou Renaissance. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Les constructions médiévales ou Renaissance, encore identifiables sur le territoire de la Communauté de Communes, se répartissent selon trois catégories suivantes : • les châteaux et grandes demeures dont la construction est antérieure au XVIIème siècle. La plupart d’entre eux ont subi beaucoup de transformations ; • les bâtiments modestes, à usage domestique (habitations ou corps de fermes partiellement conservés, tours, pigeonniers) ; • les éléments de façade préservés sur des bâtiments de facture plus récente (ex : encadrements de baies ou éléments de décors). Parfois, la façade d’origine est modifiée postérieurement à sa construction, donnant lieu à une superposition de styles. Dans d’autres cas, la présence de ces vestiges peut s’expliquer par le réemploi d’éléments anciens sur des constructions plus récentes. Composition de façade Fenêtre d’angle d’époque Renaissance à Dornot Dans cette typologie, il est difficile de dégager des principes généraux de composition car elle regroupe une grande diversité d’éléments, tant dans leur volume que dans leur usage. On peut cependant relever certaines caractéristiques de cette période dont celles-ci : • des types de percements spécifiques comme les grandes fenêtres à meneaux ou les petites fenêtres géminées (par deux ou par trois) ; • une grande finesse des décors de façades pouvant représenter notamment des scènes et personnages en bas-relief, inclure des dates gravées dans les linteaux par exemple. Les baies peuvent être surmontées de frontons sculptés. Leurs encadrements sont souvent moulurés et parfois rehaussés d’entablements. Nombre de niveaux Les châteaux et les bâtiments d’habitation plus modestes s’établissent en majeure partie sur trois niveaux, surmontés de combles plus ou moins pentus. Matériaux de construction des murs extérieurs Les murs porteurs sont faits de moellons (pierre de qualité moyenne, taillée grossièrement et destinée à être enduite). Les encadrements de baies et éléments de décors de façades sont réalisés en pierre de taille. Selon la localisation géographique de la construction ou de l’élément dans le territoire observé, cette pierre peut être un calcaire de Jaumont, parfois coquillé et de teinte jaune, ou un calcaire de Tincry, au grain fin et de teinte blanche. Toitures Fortement pentues, les toitures des châteaux, des grandes demeures, des pigeonniers et des tours sont couvertes d’ardoises. Les bâtiments plus modestes possèdent des toitures à pentes faibles couvertes de tuiles canal traditionnelle dite «tige de botte», en terre cuite. Elles sont souvent remplacées par des tuiles mécaniques, moins lourdes et plus économiques à la pose. Matériaux et finition en façade Balcon d’époque Renaissance à Ancy-sur-Moselle Les moellons employés pour la construction des murs sont fragiles et gélifs, c’est pourquoi ils doivent être impérativement protégés par un enduit, constitué d’un mortier de chaux naturelle et de sable local. Les finitions de ces enduits pouvaient être soit «tirées à la truelle», soit talochées lisses. Traditionnellement, les enduits étaient 15 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement laissés bruts, d’une teinte ocre-beige plus au moins claire selon l’origine du sable qui les composait. Et lorsque leur état de conservation le permettait, leur ravalement se faisait par la pose d’un badigeon de chaux de couleur naturelle, tirant vers le blanc cassé, ou teinté à l’aide de pigments. Cheneau encastré à Ancy-sur-Moselle 2 Etat des lieux Hormis les lieux de culte (chapelles et églises), généralement bien conservés, les bâtiments de cette époque sont peu nombreux et ne se retrouvent pas dans chaque commune. En revanche, les cœurs de village de Ancy-sur-Moselle, Dornot, Gorze et Jouy-aux-Arches sont particulièrement riches d’exemples. L’état de conservation des parties extérieures de ces bâtiments est généralement satisfaisant. 3 Conseils et prescriptions Château du Veau d’Or à Jouy-aux-Arches (XIIIème siècle) Les projets de travaux sur les bâtiments classés au titre des Monuments Historiques sont régis par le Code du Patrimoine. Les travaux de restauration des édifices appartenant à l’Etat sont confiés à l’Architecte en Chef des Monuments Historiques territorialement compétent. Dans les autres cas, ils sont confiés soit à un A.C.M.H., soit à un Architecte qualifié. Les travaux de réparation sont dirigés par l’Architecte des Bâtiments de France si l’Etat est Maître d’Ouvrage, ou lorsque les travaux sont subventionnés par l’Etat. Dans tous les cas, les travaux sont soumis à autorisation de l’administration compétente et sont exécutés sous le contrôle technique de la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Pour l’entretien des édifices classés ainsi que les travaux sur les bâtiments inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, une maîtrise d’œuvre qualifiée n’est pas requise mais fortement conseillée. Dans tous les cas, les spécificités architecturales et l’intérêt patrimonial de ces bâtiments remarquables et rares doivent faire l’objet d’une restauration respectueuse qui sera définie au cas par cas. Les éléments architecturaux visibles en façade sur des bâtiments ne correspondant pas à cette période, tels que les linteaux sculptés ou les encadrements de baie, sont généralement réalisés en pierre de taille. Il conviendra de les conserver et de les faire restaurer avec soin par un artisan spécialisé. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes : • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77) Tour du château fort détruit à Ancy-sur-Moselle 16 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement MAISONS DE NOTABLES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES Cette typologie regroupe l’ensemble des maisons de notables : sous ce terme sont regroupés les membres de la noblesse, les hommes de loi, les médecins et vétérinaires, les curés, les bourgeois ou les cultivateurs aisés. Les deux formes d’habitat, isolée sur une vaste parcelle ou en mitoyenneté dans un front bâti, sont représentées sur le territoire. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Maison de notable à Ancy-sur-Moselle Maison de notable à Ancy-sur-Moselle Deux cas de figure coexistent : • La maison se démarque du bâti courant par sa position en retrait de l’alignement de la rue. Isolée sur la parcelle, elle est séparée de l’espace public par une cour ou un jardin délimité par une clôture (mur plein ou sur bahut surmonté d’une grille de fer forgé). L’habitation de la famille se fait dans le corps de logis dont la façade est magnifiée. Les usages annexes tels que les écuries, la buanderie et les chambres des domestiques sont accueillis dans des corps de bâtiment secondaires de petites dimensions et à l’architecture simple ; • La maison est intégrée au front bâti de la rue par une disposition en mitoyenneté de part et d’autre de son volume. Elle occupe toute la largeur de la parcelle. Souvent, une porte de cochère ou porche permet d’accéder à une cour d’honneur distribuant le corps de logis et les bâtiments annexes. Caractéristique d’une implantation en ville, ce cas de figure se retrouve néanmoins dans quelques villages, comme à Gorze ou Jouy-aux-Arches par exemple. Composition de façade Maison de notable à Ancy-sur-Moselle La maison de notable a essentiellement une vocation d’habitation. Son architecture a pour vocation d’attester de la richesse de la famille propriétaire. Elle se démarque des maisons du village par l’importance de son volume et par sa forme, dont les caractéristiques diffèrent de celles de l’habitat agricole traditionnel. La composition de la façade du logis est le plus souvent tripartite et symétrique par rapport à un axe vertical central où la porte d’entrée est implantée. De part et d’autre de cette dernière et également selon un axe vertical, sont alignées des fenêtres, sur deux niveaux généralement. Ces axes peuvent être couronnés en toiture par la présence de lucarnes. Le soin apporté au dessin de composition des façade, ainsi qu’au détail des modénatures, témoigne de l’aisance des propriétaires. Celle-ci s’exprime également au travers des proportions des fenêtres, largement dimensionnées, et aux éléments de ferronnerie ajoutés. Nombre de niveaux La généreuse volumétrie de ces maisons est proportionnelle au statut social de leurs propriétaires. Le logis se répartit généralement sur deux niveaux, surmontés de combles. Le corps de l’habitation peut être mis en valeur par la présence d’un soubassement permettant de créer un perron magnifiant l’entrée du logis. Bâtiments annexes Ces maisons sont parfois prolongées par des annexes ou complétées, dans certains cas, par des dépendances (écuries, granges,...). Elles peuvent être entourées par de vastes jardins clos et arborés. Matériaux de construction des murs extérieurs Maison de notable à Novéant-sur-Moselle Les murs porteurs sont faits de moellons, protégés par un enduit formulé à la chaux et du sable de rivière. Les éléments structurels tels que les encadrements des baie, les bandeaux horizontaux et les chaînes d’angle sont réalisés en pierre de taille, avec ou sans moulurations. 17 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Toitures Les toitures, dont le faîtage est parallèle à la rue, sont à deux ou à quatre pans. Lorsqu’elles sont conçues à quatre pans, les arêtiers sont souvent amortis par des épis de faîtage décoratifs. Concernant des bâtiments à la volumétrie massive, elles peuvent comporter des croupes ou des ruptures de pentes (brisis). Le débord de toit est traité en «queue de vache». Matériaux et finition en façade Les murs de moellons sont protégés par un enduit composé d’un mortier de chaux naturelle et de sable local. Le plus souvent, il était laissé brut et sa teinte dépendait uniquement de celles du sable et de la chaux employés. Un badigeon de chaux, pouvant être teinté à l’aide de pigments, était parfois appliqué de manière à protéger l’enduit et à rehausser la couleur de la façade. Exemple de ravalement de façade à Jouy-aux-arches Dispositif d’entrée L’entrée se fait soit de plain-pied, soit par un perron composé de quelques marches en pierre de taille. La porte d’entrée, en bois, souvent est pleine, Parfois, et plus généralement au XIXème siècle, elle possède un panneau central vitré, que protège une grille ouvragée faite de fer forgé. Elle peut être surmontée d’une imposte vitrée, surtout si ce panneau central est plein. Son encadrement en pierre de taille peut être mouluré et son linteau, sculpté et daté. Ferronneries Les ferronneries apparaissent ponctuellement en façade : garde-corps d’escalier ou d’appui de fenêtre, «balai de sorcière» des soupiraux, grille de protection sur les portes d’entrée, barreaudages de fenêtres. Elles sont également employées pour confectionner les grilles d’entrée et parfois pour clôturer le domaine, sur un mur bahut plus au moins haut. 2 État des lieux Détail de fenêtre à Jouy-aux-Arches Cette typologie de maisons bourgeoises est concentrée principalement à Gorze, en raison de son rôle politique et économique au XVIII/début XIXème siècle. Une justice de paix, un bureau de charité, des bureaux de perception direct et indirect, deux notaires et cinq huissiers, cinq moulins et cinq brasseries y étaient installés. Ancy-sur-Moselle, Dornot, Novéant-sur-Moselle et Jouy-aux-Arches étaient également très prisés par les familles de notables. En revanche, la typologie est peu représentée dans les autres communes, dont la population était majoritairement modeste et rurale. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : • Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints; • Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ; • Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres existantes (plus hautes que larges) ; • Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade). Menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux ; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Escalier double menant au perron à Novéant-sur-Moselle 18 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Toiture : • Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres); • Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre. Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): Lucarnes et couverture en ardoises à Ancy-sur-Moselle • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère classique à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable. • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique. 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du caractère du bâtiment. Exemple de ravalement à Gorze Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifique s(p.70 à 77) Cas particulier pour le choix des teintes des volets du bâti de cette typologie : • Blanc cassé (voir palette concernée p.75) Volets persiennés à Dornot Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur-Moselle 19 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement MAISONS RURALES LORRAINES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES Cette typologie regroupe l’ensemble des maisons rurales traditionnelles composées de plusieurs travées, de celle du petit paysan, du vigneron, de l’artisan ou du commerçant à celle du cultivateur aisé. Dans la grande majorité des cas, elles se composent d’une habitation et d’une grange accolée. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Ferme de village à Rezonville Situation sur la parcelle Occupant toute la largeur de la parcelle, la maison est généralement mitoyenne des deux côtés, sauf dans le cas où elle se situe à l’angle de deux rues. Elle est implantée parallèlement à la rue et peut être précédée d’un usoir. Composition de façade Un seul corps de bâtiment regroupait le logis et l’exploitation agricole. La partie habitation, répartie généralement sur le rez-de-chaussée et l’étage, était parfois plus haute que la partie exploitation, créant une rupture de hauteur en toiture. Généralement asymétrique, la composition de façade résulte de la répartition des espaces intérieurs et de leurs usages, dont la taille des ouvertures est le reflet. La partie à usage agricole se reconnaît à sa vaste porte de grange et à celle de l’étable ou de l’écurie, plus petite. De l’autre côté, sont réparties la porte et les fenêtres du logis. La porte de grange, dont la dimension permet le passage d’une charrette, est l’élément monumental de la façade. La porte d’entrée est proportionnée à taille humaine alors que la porte de l’étable, destinée au passage des bêtes, peut être plus basse. Les fenêtres du logis, réparties sur deux niveaux, sont toujours plus hautes que larges et se situent les unes au-dessus des autres, alignées selon un axe de symétrie vertical. Par ailleurs, tous les appuis et les linteaux des fenêtres d’un même niveau sont alignés horizontalement. Cette remarque s’applique également à la porte d’entrée. Les petites ouvertures destinées à l’aération des combles sont généralement horizontales (rectangulaires ou ovales) ou rondes. La façade est plane, ne comportant jamais d’élément en relief ou en creux. Ferme de village dans son état d’origine à Vionville Nombre de niveaux On compte souvent deux niveaux pour l’habitation, plus un niveau de combles. Partie grange à Dornot Bâtiments annexes Parfois une grange a été accolée en plus de celle déjà comprise dans le volume de la maison. Matériaux de construction des murs extérieurs Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont généralement en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus rares, en bois. Toitures La toiture est presque toujours à deux pans, de pente relativement faible car elle était autrefois couverte de tuiles canal. Soit elle couvre d’un seul tenant les parties habitation et exploitation agricole, soit une différence de hauteur marque la limite entre ces deux fonctions de la bâtisse. Dans ce cas, le logis est plus haut que la partie grange. Le faîtage est parallèle à la rue et la toiture ne dépasse jamais des murs pignons. Ferme de village à Rezonville Matériaux et finitions en façades Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes sont dites «tirée à la truelle» ou talochée/brossée. Sa couleur ocrée ou beige sombre, dépend de la nature Ferme de village à Rezonville 20 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement des sables et des chaux employés. L’enduit était laissé brut ou recouvert d’un badigeon de chaux, dont la teinte était naturelle (blanc cassé) ou colorée à l’aide de pigments minéraux. Dispositif d’entrée L’entrée est de plain-pied ou précédée de quelques marches. La porte, en bois, est parfois surmontée d’une imposte ou constituée d’une partie vitrée. Initialement, il n’y avait jamais d’auvent sur les maisons de cette époque. Les façades de ces maisons rurales étant d’une très grande sobriété, seul l’encadrement en pierre autour de la porte d’entrée est parfois mouluré et son linteau sculpté, agrémenté de motifs, daté ou gravé des initiales des propriétaires bâtisseurs. Menuiseries Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres sont composées de deux vantaux ouvrant à la française, divisés en trois carreaux par de fines traverses en bois nommées «petits-bois». Les portes de granges, à deux vantaux, étaient faites de planches de bois assemblées verticalement. Parfois, dans la grande porte s’ouvrait une porte piétonne à dimension humaine ou un petit panneau (guichet). Les volets des fenêtres étaient à deux battants en bois, en planches larges ou à persiennes. Les fenêtres d’habitation, ainsi que les volets, semblent avoir été systématiquement peints en blanc ou blanc cassé. Les menuiseries des travées d’exploitation étaient de couleur sombre, marron, brun-rouge, ocre. Partie habitation à Arry Ferronneries Elles sont rares dans les maisons rurales traditionnelles, mais toujours utilitaires. Elles se limitent aux «balais de sorcière» des soupiraux, aux décrottoirs et aux barreaux verticaux des fenêtres du rez-de-chaussée. Les barreaux des fenêtres étaient peints dans la même teinte que les fenêtres elles-mêmes. 2 État des lieux C’est la typologie d’habitat ancien la plus représentative du territoire, y compris dans les villages où celle des maisons de notable est fortement représentée (sauf Cornysur-Moselle et Arry). Elles confèrent aux villages de la communauté de communes leur aspect typiquement lorrain. Certaines maisons y sont restées proches de leur état d’origine ou ont été transformées de manière respectueuse. D’autres ont subi des transformations plus ou moins réversibles. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : Accès à la cave à Ancy-sur-Moselle • Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints; • Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ; • Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres existantes (plus hautes que larges) ; • Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade). Porte de grange : Ferme de village transformée à Vionville • Porte de grange murée, fortement transformée ou modifiée dans ses proportions ; • Linteau de porte de grange supprimé ; • Remplacement de la porte de grange en bois par une porte de garage métallique ou en frisettes, de dimension industrielle non ajustée. 21 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Toiture : • Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Application d’une peinture en façade ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres) ; • Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre. Partie agricole transformée à Ancy-sur-Moselle Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour les cas présentant une porte d’entrée surmontée d’un entablement. Pour les autres cas, l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de taille, traiter les appuis de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible. L’emballage systématique du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine caractéristique ; • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptée en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Transformation inadaptée à Mardigny Ferme de village avec son usoir à Vionville 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du caractère du bâtiment. Exemple de ravalement à Vionville Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77) 22 Exemple de ravalement à Rezonville Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement MAISONS DE MANOUVRIERS (XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES) Cette typologie regroupe l’ensemble des petites maisons rurales, anciennement habitées par les manoeuvres et paysans journaliers au service des exploitants agricoles. L’habitation est généralement composée d’un nombre restreint de pièces de vie en rez-de-chaussée, et surmontée d’un grenier destiné à entreposer leurs quelques récoltes. N’ayant que très peu de ressources pour vivre, leurs maisons ne nécessitaient ni grange, ni étable, ni écurie. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Maison de manouvrier à Novéant-sur-Moselle Situation sur la parcelle Souvent, ces maisons sont accolées les unes aux autres : elles sont donc mitoyennes des deux côtés, sauf dans le cas où elle se situe à l’angle de deux rues. Elles sont implantées parallèlement à la rue, et parfois précédées d’un usoir. Composition de façade Maison de manouvrier à Jouy-aux-Arches Ces maisons se composent d’un seul corps de bâtiment, abritant à l’avant le logis et à l’arrière une pièce réservée aux animaux. L’engrangement du foin s’effectuait par une gerbière, généralement située au dessus de la porte d’entrée. Au rez-de-chaussée, une, voire deux fenêtres disposées de part et d’autre de la porte d’entrée, permettaient d’éclairer les pièces de vie. La ventilation des combles, non aménagés originellement, était assurée par de petites ouvertures rectangulaires. La façade est toujours plane, sans relief, ni creux. Elle ne possède aucun élément de décors : les pierres de taille des encadrements d’ouverture ne sont ni moulurées, ni sculptées. Nombre de niveaux Elle ne comporte originellement qu’un niveau pour l’habitation, plus un étage ouvert sur les combles. Matériaux de construction des murs extérieurs Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus rares, en bois. Toiture La toiture est très simple. Elle se compose de deux pans dont l’orientation du faîtage est toujours parallèle à la rue. Elle ne dépasse jamais du mur pignon. Les pentes de toiture sont relativement faibles car la couverture était autrefois en tuiles canal. Matériaux et finitions en façades Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes de l’enduit sont talochées, brossées ou tirées à la truelle. Les teintes de l’enduit, généralement ocrées ou beige sombre, dépendent de la nature des sables et des chaux employés. Ils étaient laissés bruts ou recouverts d’un badigeon de chaux. Celui-ci pouvait être de teinte naturelle blanc cassé ou coloré à l’aide de pigments minéraux. Dispositif d’entrée L’entrée est de plain-pied. La porte pleine en bois est surmontée par la gerbière. Menuiseries Maison de manouvrier à Rezonville Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres du logis sont composées de deux vantaux, divisés chacun en trois carreaux par de fines 23 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement traverses en bois nommées «petits-bois». La gerbière et les ouvertures de ventilation des combles étaient uniquement munies de volets pleins, composés de planches larges, tout comme les fenêtres du logis. Ferronneries Elles sont inexistantes sur ce type de maison, aux équipements et décors rudimentaires. 2 État des lieux Maison de manouvrier à Rezonville Cette typologie est moyennement représentée sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes. Tout comme les maisons rurales de cultivateurs et de petits exploitants (décrites précédemment), elles confèrent aux villages de la communauté de communes un aspect typiquement lorrain et reflète un passé essentiellement rural et agricole. Cependant, la plupart de ces maisons ont subi des transformations plus ou moins réversibles. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : Maison de manouvrier à Vionville • Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints ; • Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ; • Création de nouvelles fenêtres à l’étage ; • Adaptation de châssis de fenêtres dans les gerbières. Menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Maison de manouvrier transformée à Mardigny Toiture : • Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Application d’une peinture en façade ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres) ; • Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre. Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Pour ce bâti simple dépourvue d’éléments de modénature en surépaisseur à bûcher, l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de taille, traiter les appuis de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible. L’emballage systématique du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine caractéristique ; • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; 24 Maison de manouvrier transformée à Ancy-sur-Moselle Maison de manouvrier transformée à Gorze Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Maison de manouvrier transformée à Gorze 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du caractère du bâtiment. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77) Détail de porte surmontée d’une gerbière à Rezonville Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur Moselle 25 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement GRANDES FERMES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES Cette typologie regroupe les vastes exploitations agricoles construites lors des XVIIIème et XIXème siècle dans les villages par des cultivateurs aisés, généralement propriétaires terriens. Elles pouvaient aussi, dans certains cas, dépendre d’un château. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Grande ferme à Vionville Les grosses exploitations sont isolées sur leur parcelle et se situent en retrait de la rue. Elles se composent de plusieurs bâtiments, implantés en continuité les uns des autres et disposés en U autour d’une cour de ferme privative, plus ou moins vaste et minéralisée. La succession des différents corps de bâtiments par rapport à la rue est variable et dépend directement de la configuration de la parcelle ou de son emplacement dans le village. Composition de façade Le traitement des façades du corps de logis reflète l’aisance du propriétaire. La qualité des finitions, des décors et la taille plus ou moins soignée des encadrements en pierre varie donc d’une ferme à l’autre. L’encadrement en pierre de taille de la porte d’entrée est parfois mouluré ou sculpté tandis que les fenêtres du logis sont à linteaux droits ou à arc délardé. L’organisation des autres corps de bâtiment entre eux, ainsi que leur aspect architectural, sont directement liés à leur usage agricole respectifs. Avec des percements dont les proportions et les tailles varient, leurs façades sont généralement asymétriques et sobres. La porte de grange, dont la dimension permet le passage d’une charrette, en est l’élément monumental. Elle est communément surmontée d’un linteau droit ou d’un arc bombé. Grande ferme à Mardigny Nombre de niveaux Le corps de logis est le plus souvent établi deux sur niveaux surmontés de combles. Les bâtiments annexes sont de même hauteur, voire légèrement plus bas. Grande ferme à Jouy-aux-Arches Bâtiments annexes Chaque corps de bâtiment a une fonction précise et se distingue par une volumétrie différente. Matériaux de construction des murs extérieurs Quelle que soit la vocation des différents corps de bâtiments (habitat, stockage ou élevage), le même soin est apporté aux matériaux et aux techniques de construction. Les murs porteurs sont toujours en moellons et les encadrements d’ouvertures, en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry). Dans des cas plus rares, ces derniers sont en bois. Toiture Grande ferme à Arry Les toitures des différents corps de bâtiments sont à deux pans et possèdent parfois des croupes. Initialement couverts de tuiles canal, ces toits sont peu pentus. Matériaux et finitions en façades Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes de l’enduit sont talochées, brossées ou tirées à la truelle. Les teintes de l’enduit, généralement ocrées ou beige sombre, dépendent de la nature des sables et des chaux employés. Ils étaient laissés bruts ou recouverts d’un badigeon de chaux. Celui-ci pouvait être de teinte naturelle blanc cassé ou coloré à l’aide de pigments minéraux. 26 Grande ferme à Flavigny Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Dispositif d’entrée L’entrée est de plain-pied. La porte est le plus souvent pleine, en bois, parfois surmontée d’une imposte. Parfois, elle comporte un panneau vitré. La pierre de taille de l’encadrement de porte peut être sculptée ou moulurée. Menuiseries Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres sont composées de deux vantaux, divisés chacun en trois carreaux par des fines traverses en bois nommées «petits-bois». Les portes de granges à deux vantaux, étaient faites de planches de bois assemblées verticalement. Les volets des fenêtres étaient à deux battants, en larges planches de bois ou à persiennes. Corps de logis à Lorry Ferronneries Elles sont rares dans les maisons rurales traditionnelles, mais toujours utilitaires. Elles se limitent aux décrottoirs et aux barreaux verticaux des fenêtres du rez-de-chaussée. 2 État des lieux Corps de logis à Lorry Cette typologie est surtout représentée dans les villages où l’agriculture s’est particulièrement bien développée comme Vionville et Rezonville. Tout comme les maisons rurales de cultivateurs et de petits exploitants (décrites précédemment), elles confèrent aux villages de la communauté de communes un aspect typiquement lorrain et reflète un passé rural et agricole. La plupart de ces maisons ont subi des transformations plus ou moins réversibles. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : • Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints; • Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ; • Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres existantes (plus hautes que larges) ; • Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade). Porte de grange : • Porte de grange murée, fortement transformée ou modifiée dans ses proportions ; • Linteau de porte de grange supprimé ; • Remplacement de la porte de grange en bois par une porte de garage métallique ou en frisettes, de dimension industrielle non ajustée. Menuiseries : Porte de grange à Rezonville • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Toiture : • Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : Grange dénaturée à Arry • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Application d’une peinture en façade ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres) ; • Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre. 27 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour les cas présentant une porte d’entrée surmontée d’un entablement. Pour les autres cas, l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de taille, traiter les appuis de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible. L’emballage systématique du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine caractéristique ; • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destiné au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Transformation inadaptée à Lorry 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du caractère du bâtiment. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77) 28 Exemple de ravalement de façade à Flavigny Détail à Novéant-sur-Moselle Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement VILLAS ET IMMEUBLES - PÉRIODE DE L’ANNEXION (1870 à 1918) Cette typologie regroupe les maisons construites pendant la période de l’annexion allemande. On retrouvera les caractéristiques de cette typologie dans le bâti de «entredeux-guerres» de façon sporadique. Deux grandes catégories sont recensées ici, les maisons courantes et les grosses maisons (villas, maisons de maîtres). 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Maison avec grange à Vionville Le bâti courant respecte l’alignement sur rue. La maison est mitoyenne ou isolée. Les villas et maisons de maîtres sont isolées sur la parcelle, clôturée (mur ou grille); elles sont implantées en retrait de l’alignement, précédées par un jardin privé. Composition de façade A cette époque apparaît une volonté de surélever le rez-de-chaussée du niveau du terrain fini pour donner de la hauteur à la façade et l’asseoir sur un véritablement soubassement. La cave, partiellement enterrée, est éclairée par des soupiraux situés dans le soubassement. La façade des maisons les plus cossues s’ordonne selon un axe de symétrie vertical centré, dont l’importance est marquée par la présence du dispositif d’entrée (perron et porte). De part et d’autre s’alignement les fenêtres, largement dimensionnées et toujours plus hautes que larges. En toiture, les lucarnes apparaissent. Ces dernières, ainsi que les soupiraux, n’entrent pas sans le vocabulaire architectural de la maison modeste. Maison de maître à Vionville Nombre de niveaux Ces maisons se répartissent sur deux niveaux, surmontés de combles habitables ou non. Elles ont parfois aussi un niveau de cave, partiellement enterré. Bâtiments annexes Les maisons apparentées aux habitations de maître ou de notables peuvent avoir des dépendances accolées telles que les garages, appentis ou petites granges. Matériaux de construction des murs extérieurs Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont généralement en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus rares, en bois. Toitures Maison de maître à Corny-sur-Moselle Pour les maisons courantes, la toiture est souvent traditionnelle, à deux pans et au faîtage parallèle à la rue. Les toitures les moins pentues sont couvertes de tuiles mécaniques en terre cuite. Il n’y a pas de débord de toiture en pignon. Pour des maisons plus remarquables (villa, maison d’agriculteurs aisés ou de commerçants), la toiture est souvent à pans multiples. Matériaux et finitions en façades Les murs, faits de moellons, sont toujours protégés par un enduit constitué d’un mortier de sable local et de chaux de Wasselonne. La finition d’enduit taloché lisse se généralise, tandis que celle dite à la «tyrolienne» fait ses premières apparitions. Les enduits à la chaux, de teinte ocre-beige, étaient laissés bruts ou pouvaient être recouverts d’un badigeon de chaux naturelle, blanc cassé, ou coloré de pigments. Les enduits tyrolien, à base de ciment, étaient teintés dans la masse à l’aide de pigments. Maison de maître à Corny-sur-Moselle 29 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Dispositif d’entrée L’entrée se fait généralement par un perron de quelques marches en pierre de taille, agrémenté d’un garde-corps en ferronnerie contribuant à la mise en scène de la façade. La porte d’entrée, parfois à deux battants, est toujours en bois. Elle possède généralement une partie centrale vitrée protégée par une grille. Parfois, elle est surmontée d’une imposte et d’une marquise métallique. Son encadrement en pierre peut être mouluré et son linteau sculpté. Menuiseries Les menuiseries des portes et fenêtres sont en bois peint, de teinte claire. Les volets sont en bois, soit battants à persiennes en continuité de la tradition, soit roulants. Les volets roulants de cette époque sont en bois et les caissons sont intégrés à la maçonnerie intérieure de telle manière que les volets entièrement ouverts soient invisibles de l’extérieur. Modénature et décor La pierre constitue l’élément principal du décor : clés, tablettes de fenêtres, encadrements, chaîne d’angle, etc. Parfois, certains d’entre eux sont réalisés en mortier. Cette modénature participe à la mise en scène de la façade depuis la rue. Le style des décors est lié à une réminiscence des styles historiques. Ferronneries Les ferronneries sont présentes ponctuellement : marquises, garde-corps de l’escalier, grille de protection, barre d’appui, grilles de porte d’entrée, etc. Dispositif d’entrée avec perron à Vionville 2 État des lieux Les maisons regroupées sous cette typologie sont concentrées dans certains villages (Ancy-sur-Moselle par exemple). Le bâti a subi assez peu de transformations. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : • Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints; • Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ; • Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres existantes (plus hautes que larges) ; • Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade). Menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Toiture : • couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Application d’une peinture en façade ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres) ; • Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre. 30 Remaniement caractéristique à Jouy-aux-Arches Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour la majorité du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ; • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être redimensionnées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Détail de clocheton à Jouy-aux-Arches 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du caractère du bâtiment. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49) • Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64) • Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77) Cas particulier pour le choix des teintes des volets du bâti de cette typologie : Exemple de ravalement à Jouy-aux-Arches • Blanc cassé (voir palette concernée p.75) 31 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement VILLAS, MAISONS ET IMMEUBLES - PÉRIODE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES (1918 à 1939) Cette typologie regroupe les maisons construites pendant la période de l’«entre-deuxguerres». On retrouvera certaines caractéristiques stylistiques et techniques de cette typologie dans le bâti de la Seconde Reconstruction. L’utilisation de plan-type et de produits standardisés issus de l’industrie se développe et se mêle aux techniques traditionnelles encore couramment usitées. Deux grandes catégories sont recensées ici : les maisons courantes, les opérations jumelées ou en bande, les grosses maisons (villas). 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Maison à Arry En rupture avec le bâti traditionnel, la typologie propose très souvent une implantation en retrait par rapport à la rue : un espace minéral et/ou végétalisé assure la transition entre l’habitat et le domaine public. La clôture sur rue est matérialisée par un mur bahut surmonté d’une grille au dessin simple et géométrique, doublé ou non d’une haie vive. Dans le cas d’une implantation dans un front bâti en cœur de village, ou sur les bases d’un socle bâti ancien, l’alignement est cependant respecté. Lorsque le modèle de maison est employé pour réaliser une opération groupée, le parcellaire est divisé en lanières étroites. Elles sont alors associées en jumelage ou en bande (plus rare). Il en résulte une composition urbaine caractéristique. Les villas sont, quant à elles, isolées sur la parcelle, clôturée (mur ou grille); elles sont implantées en retrait de l’alignement, précédées par un jardin privé. Composition de façade Maison à Dornot La composition de la façade principale, présentant parfois un avant-corps de base polygonal, tend vers une simplification au profit d’une valorisation de la volumétrie d’ensemble. Un pignon peut être présenté en façade sur rue, apportant une hauteur particulière en rupture avec les dispositions traditionnelles. Un soubassement, parfois semi-enterré et démarqué de la partie habité, accueille un garage, caves et buanderie. L’accès à l’habitation est majoritairement latérale, desservie par un escalier droit. Le dimensionnement de fenêtres est basé sur un même module, préfabriqué. Celles-ci sont axées verticalement entre-elles. Nombre de niveaux Celles construites sur un modèle-type sont édifiées sur trois niveaux, dont le soubassement. Le comble est aménageable. Maison à Ancy-sur-Moselle Bâtiments annexes La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure. Matériaux de construction des murs extérieurs Les murs porteurs sont en moellons. Le béton armé est employé pour la création de poteaux d’angle, de tablettes, auvent de porte. Ces éléments sont préfabriqués ou confectionnés en place, sur chantier. Toitures La toiture est à deux pans avec retour sur pignon, selon le cas. Couverte de tuiles mécaniques de terre cuite rouge, elle peut être agrémentée de croupes Matériaux et finitions en façades L’enduit le plus courant est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), de finition talochée. Il peut devenir un élément de décor, notamment en soubassement, et prendre alors une finition ou une texture différente (strié, taloché, grain plus épais). Sur la façade principale, un mouchetis tyrolien teinté peut être appliqué en finition. 32 Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur-Moselle Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Dispositif d’entrée L’entrée est traitée en creux ou surmontée d’un auvent de béton. Dès lors que le rez-dechaussée est surélevé, l’accès à la porte se fait par un perron. L’emploi du terrazzo (ou granito) est généralisé. Il s’agit d’un mortier de ciment composé de granulats de marbre concassés dont les aspérités de surface sont poncées après la prise. Menuiseries De forme standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus hautes que large. Toujours en bois, elles sont à deux ou trois vantaux. Les grands vantaux sont recoupés en deux parties inégales à l’aide de petits bois (celle du bas est la plus haute). Trois types de volets coexistent : • Les volets traditionnels, à deux vantaux battants, en bois ; • Les volets roulants en bois, encastrés dans un caisson intérieur ; • Les volets pliants métalliques qui se rétractent dans l’embrasure des fenêtres. Les portes d’entrées sont en bois, avec une partie vitrée, avec ou sans imposte. Les portes de garages sont à battants ou pliantes, à lames de bois verticales. Elle peuvent parfois être vitrées en partie haute afin d’éclairer le garage. Décors et modénatures Dispositif d’entrée avec perron à Lorry Les encadrements de baies, minces, sont souvent marqué en creux. Parfois, d’inspiration «Art Déco» ou «Art Nouveau», des motifs géométriques et/ou floraux rehaussés de teintes en contraste habillent l’allège des fenêtres, accompagne un fronton de pignon. 2 État des lieux Les maisons regroupées sous cette typologie sont concentrées dans certains villages (Ancy-sur-Moselle par exemple). Le bâti a subi assez peu de transformations. Principales transformations non respectueuses à éviter Composition de façades : Dispositif d’entrée en creux à Dornot • Création de faux-encadrement de pierre ; • Remplacement de l’auvent au-dessus de l’entrée par un modèle en charpente bois avec couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage ; • Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres existantes (plus hautes que larges) ; • Ajouts ou transformations rompant la composition rigoureuse et géométrique des façades. Menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ; • Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux; • Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres. Toiture : • couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en terre cuite brune). Matériaux et couleurs de façade : • Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ; • Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit plastifié, placage de fausses pierres). Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ Détail de fenêtre à Ancy-sur-Moselle 33 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour la majorité du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ; • Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Détail d’entablement à Corny-sur-Moselle 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature. Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54) • Ensemble des palettes (p.59) Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle 34 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement MAISONS INDIVIDUELLES EN OSSATURE BOIS - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965) La période de la Seconde Reconstruction fait état d’une grande demande en logement. Outre les opérations issues de la campagne de Reconstruction initiée par le gouvernement, beaucoup de constructions neuves sortirent de terre. Des techniques constructives basées peu ou prou sur des procédés de préfabrication se sont généralisées. C’est ainsi que fut commercialisé des modèles de maison individuelle en ossature bois bardée dont la forme s’apparente aux chalets. D’autres modèles s’orientent vers le minimalisme d’un plan rectangulaire de petite taille de plain-pied. Les cas sont très ponctuels sur le territoire et méritent cependant une attention préventive. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle La maison est en rupture totale avec le bâti traditionnel, tant par sa volumétrie que par sa localisation sur la parcelle. Son implantation se fait systématiquement en retrait par rapport à la rue. La clôture sur rue peut être matérialisée par mur bahut doublé d’une haie vive. Composition de façade La composition des façades est extrêmement simple. La façade pignon peut-être la façade principale donnant sur la rue. Le dimensionnement des fenêtres est basée sur un même module, préfabriqué. On notera la démarcation claire entre le soubassement en maçonnerie de la partie habitée, lorsqu’il existe. Nombre de niveaux Celles construites sur un modèle-type sont édifiées de plain-pied ou sur deux niveaux, dont le soubassement. Bâtiments annexes La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure. Matériaux de construction des murs extérieurs L’infrastructure est maçonnée, souvent en moellons. La partie habitée est réalisée en ossature bois. Cette ossature est traitée en panneaux sandwichs composés d’un complexe isolant enfermé entre deux parements. Toitures La toiture est à deux pans. Couverte de tuiles mécaniques de terre cuite rouge, elle peut être agrémentée de croupes Matériaux et finitions en façades Si la maçonnerie du soubassement est enduite, celui-ci est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), de finition talochée. Sa teinte est donnée par la couleur du sable utilisé. La partie habitée est bardée de plaques de fibrociment de teinte naturelle ou de lames de bois posées en clins horizontaux. Dispositif d’entrée L’entrée est traitée simplement, avec quelques marches d’escalier. Menuiseries Opération groupée à Dornot Les fenêtres sont standardisées selon un module unique dont les proportions sont plus hautes que larges. A deux vantaux ouvrant à la française, elles gardent leur proportion traditionnelle plus haute que large et sont complétées par une paire de volets battants en bois plein. La porte d’entrée est également en bois. 35 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Décors et modénatures La façade est dépourvue de décors. Elle marque seulement la distinction entre le soubassement enduit lisse et la partie habitée caractérisée par le dessin régulier des losanges ou de son bardage. 2 État des lieux Bien que largement répandu en Moselle, cette typologie est présente : • Dans une opération groupée à Dornot ; • Ponctuellement à Corny-sur-Moselle et Jouy-aux-Arches. Ce bâti assez récent a déjà subi diverses modifications. Principales transformations non respectueuses à éviter Elles concernent : • L’adjonction d’annexes accolées ou constructions d’extensions en disharmonie avec le bâtiment initial ; • Les menuiseries bois des fenêtres et portes remplacées par du PVC ou du métal ; • La suppression des volets battants en bois pleins et remplacement par des modèles inadaptés ; • La mise en peinture colorée sur le bardage en fibrociment. Maison de plain-pied à Corny-sur-Moselle Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Bien qu’il soit préférable de conserver ces exemples dans leur état d’origine en terme d’aspect et de proportions bâties, la mise en ouvre d’une ITE est envisageable. La technique propose des finitions bardées dont le matériau et son calepinage pourront être adaptés de façon à retrouver les caractéristiques initiales du parement d’origine ; • Mise en garde technique : les murs en ossature bois possèdent la faculté de réguler l’hygrométrie de l’air intérieur, sous réserve de disposer d’un parement intérieur perméable à la diffusion de la vapeur d’eau; celle-ci doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes, étrangers au style de ces constructions, les dénaturent. Dans le cas d’intervention sur une maison appartenant à une opération groupée, il est important de conserver l’unité caractéristique et identitaire de cette dernière en optant impérativement pour des mises en œuvre conformes aux dispositions d’origine des constructions. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction (p.52) • Ensemble des palettes (p.59) 36 Maison de plain-pied à Jouy-aux-Arches Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement MAISONS ET IMMEUBLES - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965) Maison à Arry La typologie de bâti est caractéristique de cette période et comprend des maisons individuelles et des petits immeubles. Ils peuvent être issus de programmes neufs ou faire partie de la production propre à la campagne de Reconstruction initiée par le gouvernement. Parfois, il peut s’agir d’habitations plus anciennes transformées. Des modèles type de maisons individuelles font leur apparition soit de façon isolée, soit dans une opération groupée comme à Corny-sur-Moselle. Leur conception est basée sur des procédés de préfabrication dans une volonté d’économie de la construction. L’héritage des cités ouvrières construites durant la période de l’«entre-deux guerres» n’est sans doutes pas très éloignée en terme de concept. Ici apparaît un nouveau style architectural, qui se démarque du bâti traditionnel par l’usage en façade du béton préfabriqué (ex : tablettes de fenêtres, encadrements de baies, auvent, etc.), des éléments de modénature innovants et par des dimensions de baies en rupture totale avec les proportions traditionnelles. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Maison avec atelier à Lorry Maison à Mardigny Les constructions sont le plus souvent isolées ou groupées par deux. Parfois, elles composent un long front bâti dans une rue. Dans le cas d’opérations groupées, les parcelles sont parfois découpées en lanières étroites perpendiculairement à la rue, ou selon un angle. Dans le premier cas de figure, l’ensemble des constructions établies en mitoyenneté de part de d’autre de leurs parcelles respectives constitue une bande. Dans le second cas, elles sont isolées sur leur parcelles et implantées parallèlement aux limites latérales de ces dernières. Les habitations forment ainsi une composition urbaine novatrice basée sur les décalages respectifs de chacune d’elles. Ainsi un jeu visuel se crée : les lignes d’égout, de faîtage et de soubassement de chaque maison se fondent en une unité formant l’identité de l’ensemble bâti tout en proposant une dynamique grâce aux décalages d’implantation. Par là même est également préservée l’intimité de chaque lot. Lorsque l’habitation est implantée en retrait par rapport à la rue, une clôture en matérialise l’alignement. Elles est constituée par mur bahut doublé d’une haie vive. Composition de façade La hiérarchie entre la façade principale sur rue et la façade arrière, à vocation domestique, est marquée. La composition des façades s’organise selon la volumétrie du bâtiment et suivant sa position sur la parcelle (isolée ou en mitoyenneté). La façade principale est composée simplement. L’entrée se situe souvent dans l’axe de symétrie de cette façade et parfois en façade latérale. Elle est généralement soulignée par un dispositif en béton formant auvent, un balcon ou une loggia. Le soubassement se démarque de la partie courante de la façade par un traitement d’enduit ou de teinte différent. Les proportions des fenêtres sont plus larges que hautes et parfois s’approchent du format carré. Elles peuvent être groupées par deux ou par trois, formant ainsi des bandeaux verticaux ou horizontaux. Nombre de niveaux Maison à Lorry Les maisons avec sous-sol sont partiellement enterrées. Le rez-de-chaussée est alors surélevé. Il est ensuite surmonté d’un étage et de combles. Bâtiments annexes La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure. 37 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Matériaux de construction des murs extérieurs Les constructions reprennent les techniques traditionnelles du mur massif porteur fait de moellons. Le béton est employé pour la confection des poteaux d’angle, des auvents, des balcons, des sous-faces de débords de toitures, des tablettes, des encadrements de fenêtres ou d’autres détails de modénature en façade. Ces éléments sont préfabriqués ou mis en œuvre traditionnellement sur le chantier. Toitures La toiture est à deux ou quatre pans, avec ou sans croupes. Elle est couverte de tuiles mécaniques de terre cuite rouge. Matériaux et finitions en façades Maison à Arry L’enduit le plus courant est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), de finition talochée. Il peut devenir un élément de décor, notamment en soubassement, et prendre alors une finition ou une texture différente (strié, taloché, grain plus épais). Sur la façade principale, un mouchetis tyrolien teinté peut être appliqué en finition. Dispositif d’entrée L’entrée est traitée en creux ou surmontée d’un auvent en béton. Dès lors que le rez-dechaussée est surélevé, l’accès à la porte se fait par un perron. Menuiseries Détail de fenêtre à Mardigny De formes standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus larges que hautes. Elles sont à deux, trois, voire quatre vantaux, selon la largeur totale de la baie. Leurs menuiseries sont toujours en bois. Trois types de volets coexistent: • Les volets traditionnels, à deux vantaux battants, en bois ; • Les volets roulants en bois, encastrés dans un caisson intérieur ; • Les volets pliants métalliques qui se rétractent dans l’embrasure des fenêtres. Les portes d’entrées sont en bois, avec une large partie vitrée. Elles peuvent être également en métal, très vitrées, avec décors en fer forgé (vers 1960). Les portes de garages sont à battants ou pliantes, à lames de bois verticales. Elle peuvent parfois être vitrées en partie haute afin d’éclairer le garage. Dispositif d’entrée avec perron à Dornot Décors et modénatures La modénature de la façade se créée par la dynamique des pleins (murs) et des vides (fenêtres), des lignes saillantes (balcons, auvents) et des creux (loggia, entrée), ainsi que par l’emploi de nouveaux matériaux. Les encadrements de baies traditionnels en pierre sont remplacés par du béton. Ils peuvent être soit masqués par l’enduit, soit fins et en légère saillie par rapport au nu de la façade, permettant ainsi de dissimuler l’épaisseur des volets repliés. Les tablettes en béton préfabriquées sont posées en saillie. De nouvelles proportions d’ouvertures apparaissent : des fenêtres horizontales, des bandeaux verticaux éclairent notamment les cages d’escalier. Les ombres portées des éléments de modénature sur la façade font partie intégrante du décor de cette dernière. 2 État des lieux Cette typologie est très largement répandue sur le territoire de la communauté de communes et se trouve parfois concentrée avec plus de densité dans le villages fortement touchés par les bombardements (Arry, Corny-sur-Moselle). On y intègre l’ensemble de la production de bâti neuf de cette même époque et présentant les mêmes caractéristiques. Sur les bâtiments de cette époque, on relève beaucoup de transformations, souvent sans rapport avec le caractère d’origine, mais pour la plupart encore réversibles. 38 Dispositif d’entrée en creux avec auvent à Mardigny Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Principales transformations non respectueuses à éviter Elles concernent : • L’adjonction d’annexes accolées ou constructions d’extensions en disharmonie avec le bâtiment initial ; • Les menuiseries bois des fenêtres et portes remplacées par du PVC ou du métal ; • Les transformations sans prise en compte de la composition de la façade et des rapports de proportion entre les éléments ce cette dernière. Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour une grande partie du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ; • Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable à un pastichage. Cependant, l’utilisation d’appuis de baie moulés à l’identique des appuis en béton permettra de rappeler le caractère identitaire marqué de l’architecture de cette période ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54) • Ensemble des palettes (p.59) Exemple de ravalement de façade à Mardigny 39 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement FERMES - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965) Cette typologie regroupe deux types de fermes construites lors de la période de Seconde Reconstruction, que ce soit au titre des dommages de guerre ou en construction neuve : • Les grosses exploitations avec habitation et dépendances agricoles, réparties en plusieurs corps de bâtiments de volumes distincts (comme à Cheminot par exemple) ; • Les fermes de village, de taille plus réduite, composées d’un bâtiment unique abritant le logis et une grange accolée. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Ferme de village à Vionville Situation sur la parcelle Les grosses exploitations sont isolées sur leur parcelle et se situent en retrait de la rue. Elles se composent de plusieurs bâtiments, généralement reliés entre eux et disposés en L ou en U autour d’une cour de ferme privative, plus ou moins vaste, minéralisée ou enherbée. Généralement, le corps de logis est situé au plus près de la rue et les annexes, qui lui sont parallèles ou perpendiculaires, se développent en retrait. Les fermes de villages, de moindre superficie, sont généralement parallèles à la rue qu’elles bordent directement. Elles peuvent également être précédées d’un usoir. Composition de façade Ferme de village à Vionville Les façades des corps de logis répondent à une certaine rigueur : elles sont percées d’ouvertures identiques, régulièrement espacées et disposées symétriquement. Les fenêtres des deux niveaux sont alignées les unes au-dessus des autres. Tous les appuis des fenêtres d’un même niveau sont alignés, ainsi que les linteaux des portes et fenêtres. Parfois, le soubassement se démarque du reste de la façade par un traitement différencié de l’enduit. Les fenêtres du logis et des dépendances peuvent être de proportion verticale ou horizontale. Leurs encadrements, généralement peints en blanc, sont composés d’un cadre fin et d’une tablette saillante. Nombre de niveaux Quelle que soit la dimension de ces exploitations, leur logis se compose le plus souvent de deux niveaux, plus un niveau de combles. La hauteur des dépendances agricoles peut être moindre, dimensionnée selon la fonction de chaque corps de bâtiment. Ferme à Mardigny Bâtiments annexes Dans le cas des grosses exploitations, chaque corps de bâtiment a une fonction précise et se distingue par une volumétrie différente. Matériaux de construction Les constructions sont encore réalisées selon les techniques traditionnelles du mur massif porteur, fait de moellons. Le béton est employé ponctuellement pour la confection des auvents, balcons, sous-faces des débords de toits, encadrements de fenêtres et autres détails de façade. Grande ferme à Lorry Toiture Les toitures des grosses exploitations sont à quatre pans pour les corps de logis, au volume généralement cubique. Elles sont à deux pans pour les dépendances agricoles, dont les proportions sont toujours plus larges que hautes. Les fermes de village, composées généralement d’un bâtiment unique s’étirant le long de la rue, ont le plus souvent une toiture à deux pans et un faîtage parallèle à la rue. Parfois, leur grange possède un important débord de toit en appuis sur une structure en bois, en encorbellement. Cette configuration permet, bien que le volume de la grange soit ouvert, d’offrir une zone de stockage à l’abri de la pluie. De façon générale, la nouveauté est l’apparition d’un léger débord de toit, surligné par une corniche en béton. 40 Grande ferme à Corny-sur-Moselle Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Matériaux et finitions en façades L’enduit des façades est composé d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), taloché fin ou taloché-brossé. Pour marquer certains éléments de la composition comme le soubassement, il peut devenir plus rugueux ou strié. La teinte de ce type d’enduit, toujours laissé brut, est plus ou moins beige ou grise selon sa composition. Dans quelques rares cas, un mouchetis tyrolien teinté a été appliqué en finition. Les encadrements de fenêtres et de portes sont préfabriqués en béton. Ils sont généralement peints en blanc, fins et peu saillants, excepté les tablettes de fenêtres qui peuvent parfois intégrer une jardinière. Décor et modénatures Menuiserie de fenêtre en profilés métalliques à Lorry Les façades sont très sobres, dépouillées de sculptures et de moulures. En revanche, leur composition est riche d’une dynamique de pleins (murs) et de vides (fenêtres, portes), de lignes saillantes (cadres en béton, corniches, auvents) et de creux (loggia, entrée). Le décor réside dans les ombres créées par le dispositif d’entrée ou le débord des encadrements de fenêtres et des auvents. Le béton, rehaussé de blanc, est utilisé systématiquement pour les auvents, les balcons et les encadrements de baies. Parfois, les soubassements ont une finition d’enduit différente ou une teinte contrastant avec la partie courante des façades. Dispositif d’entrée L’entrée du corps de logis est sobrement mis en valeur : elle peut être précédée d’un emmarchement, abritée par un auvent formé d’une dalle en béton, et parfois surmontée d’une fenêtre dont l’appui est conçu en jardinière afin de permettre sa végétalisation. Menuiseries Portes, fenêtres et volets à battants sont en bois, peints ou vernis. Les portes d’entrées possèdent souvent une large partie vitrée. Deux types de fenêtres et de volets coexistent sur les constructions de cette période : • la fenêtre traditionnelle, de proportion verticale, à deux vantaux ouvrant à la française, avec des petits carreaux et des volets en bois à deux battants pleins ; • la fenêtre de proportion horizontale, à trois ou quatre vantaux selon la largeur de la baie, sans petits carreaux et munie de volets métalliques pliants. Menuiseries de fenêtre à Lorry Les portes de grange sont à deux battants ouvrant à la française, ou à un battant unique coulissant sur rail. 2 État des lieux Détail de débord de toiture formant auvent à Lorry Cette typologie est présente sur le territoire de la communauté de communes de façon irrégulière, en fonction des destructions causées durant la seconde guerre mondiale et de l’importance de l’activité agricole. Les grosses exploitations agricoles sont principalement regroupées dans les communes de Arry, Corny-sur-Moselle et de Lorry. Parfois, il s’agit de l’ajout ou la reconstruction d’un bâtiment d’un ensemble plus ancien. Leurs modifications les plus fréquentes concernent des changements de menuiseries. 41 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Principales transformations non respectueuses à éviter Dans le cas des grosses exploitations comme dans celui des petites fermes, les transformations sont peu nombreuses et souvent réversibles car elles concernent essentiellement des changements inadéquats de menuiseries : • Remplacement de la porte d’entrée ou de la porte de grange par un modèle inadapté ; • Pour les fenêtres du logis : remplacement des volets pliants métalliques ou des volets à battants en bois, par des volets roulant en PVC avec caisson extérieur apparent ; • Peinture inadéquate sur enduit tyrolien d’origine. Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): • Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/ urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour une grande partie du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ; • Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable à un pastichage. Cependant, l’utilisation d’appuis de baie moulés à l’identique des appuis en béton permettra de rappeler le caractère identitaire marqué de l’architecture de cette période ; • Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ; • Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. Remaniement de toiture sur bâti XVIIIème à Arry 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54) • Ensemble des palettes (p.59) 42 Exemple de ravalement de façade à Lorry Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement BÂTI PAVILLONNAIRE (trois périodes - 1960 à jours) Pavillon - décennie 1970 à Rezonville La typologie du bâti de ces périodes regroupe les maisons individuelles et les petits immeubles collectifs produits durant ces dernières décennies. Ce type de construction se retrouve de manière diffuse au coeur des villages, et de façon plus concentrée en périphérie de ces derniers. Cette production correspond le plus souvent à une densification due à la viabilisation de parcelles de jardins ou à la conversion de vergers en terrains à bâtir. Peuvent y être intégrées les interventions de réhabilitation du bâti ancien dont les dispositions techniques et architecturales en possèdent les caractéristiques. La distinction entre les deux premières périodes correspond à une variante stylistique. La première évoque un souhait de retour aux expressions architecturales traditionnelles tandis que la seconde voit apparaître une forme de réécriture de ce modèle avec des emprunts à des architectures d’autres régions (méditerranéenne notamment). La dernière période propose une rupture franche avec les deux premières par une production issue de l’architecture contemporaine. 1 Analyse générale de la typologie d’origine Situation sur la parcelle Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville Période 1960-1980 : la maison est en rupture totale avec le bâti traditionnel tant par sa volumétrie que par sa localisation sur la parcelle. Elle s’implante généralement en retrait de l’alignement, matérialisé par un dispositif de clôture (haie vive ou mur bahut surmonté d’une grille). Majoritairement conçue avec un sous-sol semi-enterré de même emprise que la surface du rez-de-chaussée, la maison génère souvent une modification importante du terrain naturel par des déblais ou remblais pour conserver un accès de plain-pied. Le rez-de-chaussée est donc surélevé d’un demi-niveau, voire d’un niveau entier. Périodes 1980-2005 et 2005-2015 : les modifications de la topographie du terrain tendent à diminuer. Actuellement, la matérialisation de la limite de propriété sur rue par une clôture n’est plus systématique. Composition de façade Pavillon - période 1960-1980 à Lorry Maison - période 1960-1980 à Vionville La hiérarchie entre la façade principale et les façades secondaires disparaît. La composition des façades s’organise en fonction de la volumétrie du bâtiment et de sa position sur la parcelle (isolée ou en mitoyenneté). De 1960 à 1970, une attention particulière est portée à la façade d’entrée, valorisée par le traitement de l’escalier, du garde-corps et des poteaux d’angle. La façade principale est de composition simple. L’entrée se situe dans l’axe de symétrie ou se positionne sur un côté. Elle peut être soulignée par un auvent ou un balcon. Le soubassement se démarque par un traitement d’enduit ou par une teinte différente. Les fenêtres sont plus larges que hautes et peuvent être groupées par deux ou trois. Cette composition disparaît au cours de la décennie postérieure à 1980 au profit d’un retour vers une architecture reproduisant la volumétrie du bâti traditionnel basée sur un plan rectangulaire et couverte d’une toiture à deux pans. Les proportions des fenêtres sont à nouveau plus hautes que larges. La démarche s’accompagne également de l’utilisation de matériaux et de techniques traditionnelles (volets battants en bois, poutres apparentes). La production contemporaine introduit de nouvelles formes et proportions de baies. Leur ordonnancement rompt avec la traditionnelle axialité verticale, et la composition tripartite de façade. Le travail sur le volume a une importance plus marquée, valorisé par le recours fréquent à la toiture/terrasse. Nombre de niveaux Les maisons établies sur un sous-sol sont partiellement enterrées au cours de la période 1960-1980. Ainsi surélevé, le rez-de-chaussée est généralement surmonté d’un étage et de combles aménagés. Le découpage en trois niveaux perdure sur les trois périodes. Bâtiments annexes Garages, remises de jardin. Maison - période 1960-1980 à Novéant-sur-Moselle 43 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Matériaux de construction Période 1960-1980 et 1980-2005 : les constructions reprennent les techniques traditionnelles du mur massif porteur réalisé ici en briques ou en parpaings de béton. Le béton est employé pour la confection des poteaux d’angle, des auvents, des balcons et terrasses, des tablettes et linteaux fenêtres, ou d’autres détails de façade. Ces éléments sont préfabriqués ou mis en œuvre sur le chantier. Périodes 2005-2015 : l’apport de matériaux de construction «sain» et/ou performants au titre des consommations énergétique introduit la brique alvéolaire, le béton cellulaire, l’ossature bois et les conception basées sur l’isolation par l’extérieur. Toiture Période 1960-1980 et 1980-2005 : la toiture est principalement à deux ou à quatre pans, et parfois à un pan. Elle est généralement couverte de tuiles de terre cuite rouge. De nouveaux matériaux de couverture apparaissent tels que la tuile en béton de couleur rouge, brune ou noire. Les modèles utilisés sont variés, de la tuile mécanique à rigoles à la tuile plate. L’emploi de la tuile canal mécanique fait son apparition. Périodes 2005-2015 : les toitures-terrasses se généralisent, végétalisées ou non. Pavillon - période 1980-2005 à Gorze Matériaux et finitions en façades L’enduit le plus couramment employé est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), de finition talochée ou grattée. Le soubassement peut être marqué par un ressaut, par une teinte d’enduit différente, ou par une différence de revêtement. Durant la décennie postérieure à 1970, de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés de mise en œuvre apparaissent tels que les enduits industriels teintés dans la masse projetés à la machine, les enduits plastifiés, etc. Il en est de même pour les peintures de façades. L’introduction des bardages (métal, bois, panneaux composites) offrent de nouvelles possibilités d’expression plastique, mais l’emploi de l’enduit demeure prédominant. L’isolation thermique par l’extérieur donne un essor aux enduits pelliculaires. Immeuble de logements - période 1980-2005 à Gorze Dispositif d’entrée L’entrée est mise en scène par un auvent, une marquise, ou un escalier d’accès dont les marches peuvent être recouvertes par un parement en pierre, ou plus simplement par du carrelage. Une attention particulière est portée au garde-corps, en fer forgé ouvragé. Ces spécificités disparaissent au cours de la décennie postérieure à 1970, laissant place à un bâti plus simple. Ces remarques sont valables pour les périodes suivantes. Maison - période 1980-2005 à Vionville Menuiseries De formes standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus larges que hautes. Ouvrant à la française, elles sont à deux ou trois vantaux selon la largeur de la baie. Leurs menuiseries sont d’abord en bois, puis en métal, ou en PVC selon l’époque de la construction. Trois types de volets coexistent : • Les volets roulants en bois au cours de la décennie postérieure à 1960 ; • Les volets traditionnels, à deux vantaux battants en bois, à la fin de la décennie postérieure à 1970 ; • Les volets roulants en PVC des fenêtres monoblocs, au cours de la décennie postérieure à 1980. D’abord en métal avec une large partie vitrée et des décors en fer forgé, les portes d’entrées sont peu à peu remplacées par des modèles utilisant de nouveaux matériaux tels que l’aluminium ou le PVC. Les portes de garages sont à battants ou basculantes. D’abord en bois avec une partie vitrée, elles sont peu à peu réalisées, tout comme les portes d’entrée, avec des matériaux contemporains tels que l’aluminium ou le PVC. Décors et modénatures La façade est lisse. Les seuls éléments en saillie sont les tablettes de fenêtres, les balcons ou les terrasses filantes dont la présence peut être plus au moins marquée. Le décor se concentre sur les éléments en ferronnerie et sur la pierre employée pour recouvrir l’esca- 44 Lotissement - période 1980-2005 à Novéant-sur-Moselle Pavillon jumelé - période 1980-2005 à Gorze Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement lier. Cette dernière est aussi utilisée en placage sur les poteaux d’angles, ou les murets de clôture. La matérialisation des encadrements de baies disparaît. Seules subsistent les tablettes en béton, remplacées après 1980 par des tablettes en aluminium encore plus discrètes. La modénature s’appauvrit ; les éléments composant la façade ont essentiellement une utilité structurelle ou fonctionnelle. Cette simplification s’oriente vers un minimalisme affiché dans la production contemporaine. Pavillon contemporain à Corny-sur-Moselle 2 État des lieux Cette typologie de construction se retrouve de manière diffuse en coeur de village ou en périphérie. Assez récent, elles n’ont subi que peu de modifications. Principales transformations non respectueuses à éviter Pavillon contemporain jumelés à Mardigny Elles concernent : • le remplacement des portes d’entrée, de garage, ainsi que toute menuiserie bois, par des modèles en PVC ; • la mise en œuvre d’enduits ou de peinture de rénovation inadaptés au support (teinte et finition). Il convient d’éviter l’application de revêtements étanches emprisonnant l’humidité contenue dans les murs, source de désordres. Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE): Pavillon contemporain à Corny-sur-Moselle • Sa mise en œuvre est adaptée à une majorité des cas ; • Mise en garde technique : lorsqu’une isolation thermique par l’extérieur est envisagée, il est impératif de tenir compte des caractéristiques physiques des matériaux constituant les murs devant la recevoir. Il peut être nécessaire de choisir un complexe isolant/ parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau ou de déposer un parement étanche avant la pose de l’isolant, par exemple. Certains matériaux sont hygrophiles par nature et contribuent à réguler l’hygrométrie de l’air intérieur ; cette eau ainsi contenue doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé. 3 Conseils de ravalement Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature. Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes • Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours (p.56) • Ensemble des palettes de teintes (p.59) Ravalement de façade contemporain à Rezonville 45 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 46 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement GUIDE DE RAVALEMENT Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles.........................49 Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction.......................................52 Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction...........................................................54 Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours.....................................................56 47 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 48 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement INTERVENIR SUR LE BÂTI ASSOCIANT DES TECHNIQUES CONSTRUCTIVES TRADITIONNELLES 1 Les pierres de taille Les ouvrages en pierre de taille constituent l’élément majeur des façades, participant pleinement à l’expression de leur composition. Ils assurent un rôle structurel dans le mur (chaînes d’angles, encadrements de baie) et contribuent à caractériser le style du bâtiment. Ils sont à préserver impérativement et à réparer avec soin. Cette opération doit être confiée à un artisan spécialisé. Chaîne d’angle en pierre de Jaumont à Ancy-sur-Moselle Voici quelques règles de préservation à respecter, de façon générale, quel que soit l’édifice ou l’élément architectural concerné : • La pierre de taille doit toujours rester à nue ; la pose d’une peinture ou d’un enduit en revêtement empêche l’humidité contenue dans le matériau de s’évaporer librement et participe ainsi à sa dégradation. Le cas échéant, les peintures diverses existantes doivent donc être décapées à l’aide d’un décapant chimique dont la composition est compatible avec la nature de la pierre concernée ; • Le nettoyage par sablage ou meulage est à exclure car, trop abrasif, il détériore gravement la pierre en détruisant la couche de calcin qui la protège et altère les éléments de modénature sculptés ; • Les petits éclats seront rebouchés avec un mortier de ragréage à la chaux naturelle, dans un ton proche de la pierre ; • Les dégradations importantes seront réparées par la greffe d’un cabochon de pierre de même origine et de même couleur que celle de l’ouvrage à restaurer ; • Les joints sont à regarnir au mortier de chaux sans colorants, à fleur de pierre. Peinture sur encadrement de pierre à Dornot 2 Les enduits L’enduit assure la protection du corps de maçonnerie du mur, organe de stabilité de l’édifice. Il forme une barrière contre les intempéries et les chocs indispensable au mortier de cohésion et aux moellons, gélifs et fragiles. Laisser les moellons des murs apparents est surtout une erreur technique avant d’être une erreur esthétique. Maçonnerie de moellons à Mardigny Enduit à la chaux et sable de rivière taloché Enduit à la chaux et sable de rivière brossé Lorsque l’enduit existant est en mauvais état de conservation (décollement en grandes surfaces, nombreuses fissures, etc.), il convient prévoir le décrépissage complet des façades et la pose d’un nouvel enduit à base de mortier de chaux naturelle (Wasselonne, Boehm par exemple) et de sable local. Le mélange se fera de préférence sur place, par l’artisan. Les enduits industriels teintés doivent être exclus car ils ne correspondent pas au caractère des maisons de cette période. Toutefois, des mélanges de sable et de chaux prêt-à-l’emploi et non teintés peuvent être tolérés. Les enduits à la chaux sont les seuls types d’enduit compatibles avec des murs en moellons. Ils sont suffisamment poreux pour permettre l’évaporation de l’humidité issue de la condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air intérieur et des remontées capillaires. L’utilisation d’enduits monocouches isolants ou d’enduit à trop forte teneur en ciment hydraulique, ainsi que par la pose de bardages plastifiés sans lames d’air de ventilation, peuvent créer de graves désordres dans les maçonneries car, étanches, ces produits emprisonnent l’humidité contenue dans le mur à l’intérieur de celui-ci; les moellons et leur de mortier de cohésion se désagrègent irrémédiablement. Par ailleurs, l’enduit à la chaux est suffisamment souple pour accepter les mouvements imperceptibles mais constants des maçonneries sans fissurer. La surface finie de l’enduit doit être au même nu ou être en léger retrait par rapport aux éléments en pierre de taille. L’enduit en surépaisseur est donc à proscrire afin que le ruissellement des 49 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement eaux de pluie ne salisse pas la façade. En façade principale, on réalisera les enduits soit en finition talochée, soit en finition talochée/brossée. Les pignons et façades arrières pourront recevoir une finition tirée à la truelle. Les finitions grattées, projetées rustique ou autres sont à exclure. De même, la réalisation d’effets de soubassement, de chaîne d’angle ou d’autres décors n’existant pas à l’origine, est à exclure ainsi que l’usage de baguettes d’angle apparentes. Surépaisseur d’enduit à éviter 3 Les badigeons Un enduit sain peut être rénové et protégé par application d’un badigeon de chaux, finition historique et traditionnelle, à ne pas confondre avec une peinture moderne dont la composition n’est pas compatible avec ce type d’enduit. Pour cette raison, les maisons de cette époque ne doivent pas être peintes. En revanche, des badigeons à la chaux naturelle colorés, de formulation industrielle, sont aujourd’hui disponibles. Composés de chaux additionnée de pigments et de fixateurs, ils ont une meilleure tenue dans le temps que les badigeons traditionnels. Le badigeon de chaux n’a pas pour vocation de modifier la texture du support ; il ne masquera donc pas les imperfections ou les traces de reprises d’enduits. Selon son taux de dilution, il atténuera les contrastes et nuances du fond, sans toutefois former de voile opaque. Son aspect très mat révèle la luminosité des teintes. Traces de badigeon de chaux à Gorze 4 Les menuiseries Fenêtres, volets, portes et portails sont à réparer ou à remplacer par des ouvrages en bois, au plus proche de l’identique. Sauf format particulier, les fenêtres seront toujours à deux vantaux ouvrant à la française, divisés en trois carreaux chacun, par des «petits bois» complets ou rapportés en extérieur ; on veillera à choisir des profilés de menuiserie fins. Les volets seront soit à persiennes, soit en planches larges et sans écharpe oblique. Les volets roulants sont à exclure. Les menuiseries seront peintes avec une peinture microporeuse satinée adaptée aux supports bois. Badigeon de chaux pigmenté à Corny-sur-Moselle 5 Les ferronneries Elle sera traitée avec un produit anti-corrosion et protégée par une peinture adaptée aux supports métalliques, dans des tons de couleur sombre. 6 Les couleurs des façades Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades ou menuiseries/ferronnerie. Cependant, on peut énoncer les règles générales suivantes : • La couleur de l’enduit sera en fonction des sables et de la chaux utilisés, ainsi de leurs dosages respectifs. On veillera à obtenir des enduits beige ocré, en utilisant notamment du «sable jaune» et du sable de Moselle ; • Rappel : les enduits gris, du fait d’un fort dosage en ciment hydraulique, associés à du sable de Moselle, sont à exclure de même que l’usage d’enduits industriels teintés ; 50 Baies/grange à Vionville Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement • La couleur des badigeons doit être abordée prudemment, sans jamais s’écarter de la teinte d’un enduit brut ; • La teinte de peinture des volets et des fenêtres sera très claire, blanc ou blanc cassé, afin de donner une note tonique à la façade et valoriser la teinte de l’enduit. La porte d’entrée recevra quant à elle une peinture de teinte moyenne ou sombre pour en limiter l’impact. Teintes à Lorry 7 Les toitures D’une manière générale, les toitures à pentes moyennes ou faibles (entre 17 et 30 °, pour mémoire) sont à couvrir en tuiles. On utilisera des tuiles de terre cuite naturelle de teinte rouge. Selon les fabricants et la provenances des argiles, cette teinte sera plus au moins prononcée, ou atténuée. Le choix de la bonne tonalité se fera en fonction du bâtiment et du site. Teintes à Rezonville Tuiles canal traditionnelles dites «tiges de botte» Les modèles de tuiles les plus adaptés sont les suivantes : • Les tuiles mécaniques classiques à double rigoles ; • Les tuiles canal traditionnelles dites «tiges de bottes». De fait, sont à exclure pour leur mauvaise adéquation avec le type de bâtiment concernés : les tuiles plates de tous formats, de forme «écaille» ou rectangulaire, les tuiles losangées, les tuiles de type panne flammande et généralement tous les modèles autres que ceux décrits ci-dessus. La finition des rives, arêtes, faîtages et aux souches de cheminées devrait être réalisée par scellement au mortier de chaux. L’usage de zingueries d’étanchéité en remplacement des mortiers de scellement est à aborder avec précaution. La partie apparente des zingueries doit être réduite au strict minimum. Plus rarement, les couvertures de ces bâtisses peuvent avoir une pente moyenne ou forte. Dans ce cas, elles sont traitées en ardoises à bouts rectangulaires. Pour leur restauration, on choisira une ardoise naturelle, le shingle losangé étant à proscrire. La finition des toitures aux rives, aux arêtes, aux faîtages et aux souches de cheminées devrait être réalisée par scellement au mortier de chaux. L’usage de zingueries d’étanchéité en remplacement des mortiers de scellement est à aborder avec précaution. La partie apparente des zingueries doit être réduite au strict minimum. Pied de couverture en «queue de vache» 51 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement INTERVENIR SUR LE BÂTI A OSSATURE BOIS DE LA SECONDE RECONSTRUCTION 1 La modénature Les menuiseries en bois des portes et des fenêtres, ainsi que leur découpage, sont à conserver ou à restituer selon le modèle d’origine pour garder les qualités de cette typologie très simple. 2 L’enduit L’enduit de façade en bon état sera maintenu. Il pourra être peint avec une peinture minérale pour rehausser sa couleur d’origine ou pour retrouver une uniformité de teinte après une restauration partielle. En cas de décollements, de fissures ou de faïençages, l’enduit pourra être remplacé. Sa pose devra alors se faire, sans baguettes d’angle apparente en PVC. L’isolation de la maison par l’extérieur pourra être envisagée à l’étage, dans la mesure ou elle donnera lieu, en finition, à la pose d’un bardage identique avec un matériau d’aspect similaire et de teinte naturelle. 3 Le bardage Le bardage pourra être remplacé partiellement ou totalement avec un matériau similaire de teinte naturelle, sans amiante. 4 La menuiserie Les menuiseries seront toujours refaites en bois et restituées selon le modèle d’origine. Les fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (même dimension, même modèle, même matériau et même nombre de vantaux). Il en est de même pour les portes d’entrée, de cave, ou de garage. Les volets à battants, en bois, participent à l’esthétique de la façade. Ils seront donc restaurés ou remplacés à l’identique, puis peints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée. 5 La clôture De la clôture d’origine est réalisée en béton, comportant un mur bahut encadré de poteaux. Ces derniers supportaient vraisemblablement un portail à deux battants, en bois plein, dont il ne reste que très peu d’éléments. Souvent, chaque propriétaire a clôturé sa parcelle selon son envie et selon des styles différents. L’homogénéité du traitement de la limite sur la rue a donc disparu. L’idéal serait de retrouver une unité sur la base d’un cahier des charges commun, dans le cas d’une opération groupée. 52 Maison de plain-pied à Jouy-aux-Arches Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 6 La couleur des façades Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades ou menuiseries. Dans les cas où l’on refait un enduit bâtard (finition lisse), sa couleur sera rehaussée par un peinture minérale de finition. Si l’état du bardage (notamment la dégradation de son aspect et de sa couleur) nécessite une peinture, il sera peint dans des tons se rapprochant de la teinte naturelle du fibrociment. Les teintes vives sont à éviter. Pour les menuiseries, on choisira : • Pour les fenêtres, des tons clairs (blanc ou blanc cassé) ; • Pour les portes (entrée, cave), des teintes plus foncées ; • Pour les volets, une note tonique avec des couleurs contemporaines ou des tons clairs, plus classiques. 7 Les toitures Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine, en tuiles de terre cuite rouge naturelle, du type tuiles mécaniques à double rigole. Les bandes de rives en tôle ainsi que les corniches en bois seront remplacées ou restaurées à l’identique. 53 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement INTERVENIR SUR LE BÂTI DE LA SECONDE RECONSTRUCTION 1 La modénature Les éléments de modénature en béton tels que les tablettes, bandeaux, corniches et auvents sont à réparer au moyen de mortiers spéciaux, après traitement des fers apparents et recevront ensuite une peinture minérale d’uniformisation et de protection. La création d’effets d’encadrement là ou il n’y en avait pas, ainsi que la création d’encadrements épais sont à exclure. 2 L’enduit A cette période, deux types d’enduits coexistent : les enduits tyroliens et les enduits en mortier taloché. Dans les deux cas, il est à noter que leur état de conservation est généralement satisfaisant. Il convient donc de les conserver et de les restaurer au besoin. En cas de décollements, de fissures ou de faïençages, ils seront à remplacer à l’identique. Les enduits tyroliens, de bonne tenue et exempts de fissurations, peuvent être maintenus. Ils recevront un traitement anti-mousse, suivi d’un lavage à faible pression et pourront être laissés en l’état. Sur un enduit tyrolien maintenu et réparé, on peut également envisager l’application d’une peinture minérale. Un enduit tyrolien dégradé doit être supprimé en totalité et refait à l’identique. On veillera à reconstituer les différentes couleurs d’origine, mais aussi les différentes textures de mouchetis tyrolien, de fin à grossier, car couleurs et textures participent largement à la composition de façade. Les enduits de façade en mortier taloché en bon état général peuvent être maintenus et recevoir au besoin, après restauration partielle, une peinture minérale. Dans les cas où l’enduit existant est encore adhérent mais localement dégradé à cause de fissures ou de décollements partiels, il peut être restauré et recouvert d’un enduit pelliculaire minéral, à grains fins. Enfin, dans les cas où l’enduit existant est très dégradé, il doit être refait à l’identique, avec un mortier bâtard à base de chaux, de ciment et de sable de Moselle, et sa finition sera lisse (talochée ou talochée-brossée). Dans tous les cas, dès lors que l’enduit existant nécessite d’être remplacé, la mise en œuvre d’un nouvel enduit avec baguettes d’angles en PVC apparentes est à exclure. L’isolation par l’extérieur du bâtiment est possible dans la mesure ou elle restituera la modénature et les décors en béton. Ferraillage apparent et corrodé, un désordre courant 3 Les peintures des façades Il sera toujours préférable de donner à une maison une finition en enduit, telle que décrite ci-dessus. En effet, la peinture n’est pas la finition la plus courante des maisons de cette période car son usage ne se développe réellement qu’après 1970. Toutefois, le ravalement par une peinture ne peut pas être exclu lorsque l’enduit présente de légères altérations (comme décrit dans le paragraphe précédent concernant les enduits). On utilisera alors systématiquement une peinture minérale mate. Travail sur les textures d’enduit (tyrolienne associé à d’autres techniques) 54 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 4 Les menuiseries et ferronneries Les menuiseries seront toujours refaites dans le matériau d’origine, en bois pour l’essentiel et parfois métal pour les volets, et toujours selon le modèle d’origine. Les fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (mêmes dimensions, même modèle et même nombre de vantaux). Les volets à battants, en bois, participent à l’esthétique des façades. Ils seront donc conservés, vernis, ou repeints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée, ou remplacés à l’identique. Les volets métalliques pliants sont spécifiques de cette période et font donc partie intégrante du caractère d’origine de ces constructions. Il est donc toujours souhaitable de les réparer et de les repeindre. Les volets roulants en bois seront conservés. En cas de remplacement, on veillera à ce que les caissons de volets roulants n’apparaissent pas en façade. Une porte d’entrée ancienne peut souvent être restaurée et recevoir les étanchéités nécessaires. Au cas où celle-ci serait trop dégradée, il conviendra de la refaire à l’identique ou de choisir un modèle sobre et approchant. Les portes de garage sont à refaire en bois, avec des planches verticales, et pourront être partiellement vitrées. Les portes basculantes ou «sectionnelles», en métal ou PVC, sont à exclure. Les ferronneries sont à peindre. Les zingueries sont à laisser à l’état naturel. 5 Les couleurs des façades Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades ou menuiseries. Travail la composition géométrique des modénatures et menuiseries Dans les cas où l’on refait un enduit brut, on confectionnera un mortier bâtard en mélangeant du ciment, un sable local et de la chaux de Wasselonne (en finition talochée ou talochée-brossée). Sa couleur sera fonction des sables et de la chaux utilisés et de leurs dosages respectifs. On veillera à obtenir des enduits beiges ocrés. Les enduits gris ciment sont à exclure. Les enduits tyroliens refaits, ou les peintures minérales destinées à la reprise des anciens tyroliens présenteront des teintes rabattues. La modénature béton sera peinte en blanc cassé, gris clair ou beige sombre, en fort contraste avec la façade. Pour les menuiseries, on retiendra ces règles : • Pour souligner la trame, les fenêtres seront dans des tons clairs (blanc, blanc cassé ou beige clair) ; • Choisir des tons moyens et rompus pour les volets, portes, portails et autres menuiseries ; • Les ferronneries des murets de jardin sont à peindre en sombre dans des tons rompus, bleu, vert, gris anthracite. Travail sur une palette de couleur élargie 6 Les toitures Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine en tuiles de terre cuite rouge naturelle (modèle mécanique à double rigole). Tout autre modèle, teinte ou matériau est à exclure, sauf avis de l’Architecte des Bâtiments de France. Selon les fabricants, le rouge de la terre cuite sera prononcé ou atténué. Le choix de la bonne tonalité se fera en fonction du bâtiment et du site. Introduction du shingle en toiture et bardage Attention, contient de l’amiante 55 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement INTERVENIR SUR LE BÂTI PAVILLONNAIRE DE 1960 À NOS JOURS 1 La modénature Les éléments de modénature en béton tels que les tablettes, bandeaux, corniches et auvents sont à réparer au moyen de mortiers spéciaux, après traitement des armatures apparentes, et recevront ensuite une peinture minérale d’uniformisation et de protection (mate). La création d’effets d’encadrement là ou il n’y en avait pas, ainsi que la création d’encadrements épais sont à exclure. 2 L’enduit La finition d’enduit varie selon l’époque de construction. Aux alentours de 1960, c’est encore le mortier bâtard qui prédomine avec une finition talochée et peinte. Le début de la décennie postérieure à 1980 voit apparaître de nouveaux produits et de nouvelles techniques de finition (grésée, ribbée, rustique). Ce sont des enduits minéraux ou plastifiés, mis en œuvre à la machine et teintés dans la masse. Leur état de conservation est généralement satisfaisant. Il convient donc de les conserver et de les restaurer au besoin, voire en cas de décollements, de fissures ou de faïençages, de les remplacer à l’identique. Les enduits de façade en mortier taloché en bon état général de conservation peuvent être maintenus et recevoir au besoin, après restauration partielle, une peinture minérale mate. Dans les cas où l’enduit existant est encore adhérent mais localement dégradé à cause de fissures ou de décollements, il peut être restauré et recouvert d’un enduit pelliculaire minéral à grains fins renforcé par la pose d’une trame. Enfin, dans les cas où l’enduit existant est très dégradé, il doit être refait à l’identique. Dans tous les cas, dès lors que l’enduit existant nécessite d’être remplacé, la mise en œuvre d’un nouvel enduit avec baguettes d’angles apparentes en PVC est à exclure. L’isolation par l’extérieur du bâtiment est possible dans la mesure ou elle restituera la modénature et les décors en béton. Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville 3 Les peintures en façades Selon l’état de l’enduit, la maison pourra être peinte pour lui redonner de la couleur avec une peinture minérale ou acrylique, selon la qualité du support et l’époque de sa construction. Pavillon - période 1960-1980 à Mardigny 4 Les menuiseries et ferronneries Les menuiseries seront toujours refaites dans le matériau et selon le modèle d’origine. Les fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (mêmes dimensions, même modèle, même matériau et même nombre de vantaux). Les volets à battants en bois participent à l’esthétique des façades. Ils seront donc conservés, vernis, ou repeints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée, ou remplacés à l’identique. Les volets roulants en bois seront conservés. En cas de remplacement, on veillera à ce que les caissons de volets roulants n’apparaissent pas en façade. Une porte d’entrée peut souvent être restaurée et recevoir les étanchéités nécessaires. Au cas où celle-ci serait trop dégradée, il conviendra de la refaire à l’identique ou de choisir un modèle sobre et approchant. Les portes de garage sont à refaire à l’identique. Les ferronneries sont à peindre. 56 Pavillon - période 1960-1980 à Jouy-aux-Arches Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 5 Les couleurs de façades Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades ou menuiseries. Dans les cas où l’on refait un enduit brut (mélange de ciment, de sable local et de chaux), sa couleur sera rehaussée par un peinture minérale de finition mate. Les couleurs des menuiseries sont à choisir en fonction du matériau et de la teinte de la façade. Pavillon contemporain bardé à Rezonville 6 Les toitures Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine, en tuiles mécaniques à double rigole ou autre. Pour mémoire et selon les fabricants, le rouge de la terre cuite sera prononcé ou atténué. Le choix de la bonne tonalité se fera en fonction du bâtiment et du site. Pavillon contemporain à Mardigny Pavillon contemporain à Mardigny Toiture-terrasse à Corny-sur-Moselle 57 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 58 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement LES PALETTES DE COULEURS Présentation de l’outil..............................................................................................61 Palettes de couleur «façades»....................................................................................63 Palettes de couleur «menuiseries et ferronneries».............................................................70 59 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 60 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PRÉSENTATION DE L’OUTIL 1 Critères de conception des palettes La conception des palettes de couleurs s’appuie sur les habitudes chromatiques locales, toutes époques confondues, s’exprimant sur les murs, les volets, les portes des maisons des villages de la Communauté de Communes. L’analyse des couleurs existantes a révélé que les teintes des façades sont très restreintes : les enduits étaient traditionnellement composés à partir de sable jaune et de chaux de Wasselonne. Leurs teintes sont donc exclusivement des déclinaisons de beiges plus ou moins soutenus. Il en résulte un aspect très harmonieux et homogène du cadre bâti des différentes communes. Seuls les enduits à base de ciment (mortier bâtard), réalisés à partir de la seconde moitié du XXème siècle, étaient mélangés à des pigments et pouvaient être de teintes assez colorées (vert, bleu, gris, rose, orangé). Leur présence sur le territoire est cependant limitée et ponctuelle. Aujourd’hui et contrairement aux époques précédentes, les fabricants d’enduits et de peintures pour façades offrent une gamme de couleurs infinies. L’élaboration d’une palette de couleurs spécifique à la Communauté de Communes a donc pour but d’éviter les associations discordantes de teintes d’une façade à l’autre, en proposant des tons pouvant s’harmoniser et se valoriser mutuellement. De plus, le choix des teintes proposées dans les palettes «façades» et «menuiseries/ ferronneries» permet de veiller à : • La préservation des traditions chromatiques locales qui font la spécificité du territoire de la communauté de communes ; • L’harmonisation des constructions les unes par rapport aux autres; • La bonne insertion des constructions dans le paysage ; • La mise en valeur des façades de la maison. 2 Utilisation des palettes Les palettes «façades» et «menuiseries/ferronneries» servent de base aux projets de ravalement ou d’entretien de façades faits par les habitants de la Communauté de Communes. Constituées à partir de l’analyse de l’architecture et des habitudes constructives locales, elles doivent être cependant utilisées avec discernement en fonction du bâtiment et de son contexte. Ce n’est pas parce qu’une teinte est dans la palette qu’elle conviendra à tous les bâtiments. Chaque ravalement reste un véritable projet à concevoir : selon les cas, on peut, par exemple, souligner ou atténuer des éléments de façade, valoriser une teinte discrète de façade par une couleur tonique de volets, décliner les harmonies de différents tons, par exemple. Un choix de teinte ne doit pas se faire uniquement par envie ou par goût. Différents facteurs sont à prendre en compte afin de véritablement mettre en valeur une façade : • Les caractéristiques architecturales du bâtiment (époque, style par exemple). Si la façade possède de la pierre de taille, celle-ci est un des éléments essentiels à mettre en valeur ; • L’environnement immédiat du bâtiment (selon qu’il soit isolé sur son terrain ou accolé à d’autres, visible ou non depuis la rue) ; • Les couleurs traditionnellement utilisées sur le territoire afin que le bâtiment demeure en harmonie par rapport aux autres. 61 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 3 Informations pratiques Pour des raisons de commodités de diffusion, la palette «façade» est réalisée d’après des références de teintes de fabricants de peinture. Dans le cadre d’un ravalement, ces teintes servent de référence autant pour une simple mise en peinture des murs que pour la pose d’un nouvel enduit. Le recours à des crépis colorés est donc possible dès lors que leur couleur s’approche au plus près des teintes de cette palette. Afin d’être précis, chaque numéro de teinte correspond à une référence précise de marque de peinture. Cette référence est un moyen d’identifier les teintes mais ne constitue en aucun cas une obligation de recourir à ces marques. Chaque artisan peut donc identifier la teinte qui lui est indiquée et la convertir dans la marque qu’il souhaite utiliser. Les contretypes réalisés dans l’index de teintes Natural Colour System (NCS) peuvent également être utilisés à cette fin. Toutefois, une légère distorsion peut affecter le rendu de certaines teintes originales propres à une marque. Il est donc préférable, autant que faire se peut, de se baser sur la référence de teinte originale pour effectuer le contretype pour le produit destiné à être mis en œuvre. Attention : toute reproduction de la composée d’échantillons (ex : photocopie couleur) est à éviter. Les nuances s’en trouvant fortement altérées, celles-ci ne pourraient plus être utilisées fidèlement. 62 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES COURANTES L’emploi des teintes de cette palette convient à toute les typologies de bâti. a b c e g d f h i j k VARIANTES ENDUITS À LA CHAUX a 1 KEIM 9285 - NCS S 4010-Y30R b 2 KEIM 9288 - NCS S 3010-Y30R c 3 KEIM 9268 - NCS S 2010-Y20R d 4 KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R e 5 KEIM S 119 - NCS S 2010-Y30R f 6 KEIM 9253 - NCS S 0907-Y30R g 7 KEIM 9310 - NCS S 2005-Y30R h 8 KEIM 9292 - NCS S 1505-Y40R i 9 KEIM 9255 - NCS S 1005-Y40R j 10 KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R k 11 KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 63 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES COURANTES L’emploi des teintes de cette palette convient à toute les typologies de bâti. a b c d VARIANTES AUTOUR DE LA PIERRE DE JAUMONT a 12 W & B 232 - NCS S 2020-Y20R b 13 KEIM 9092 - NCS S 1010-Y30R c 14 KEIM 9115 d 15 KEIM 9095 - NCS S 0510-Y30R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. 64 • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours. a b i c j d k e l m f g h VARIANTES DE VERT OLIVE a 16 KEIM 9323 - NCS S 5020-G90Y b 17 KEIM 9345 - NCS S 4020-G90Y c 18 KEIM 9348 - NCS S 2010-G80Y d 19 KEIM 9351 - NCS S 2010-Y10R e 4 KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R f 9 KEIM 9255 - NCS S 1005-Y40R g 10 KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R h 11 KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R i 20 KEIM 9325 - NCS S 4020-Y j 21 KEIM 9328 k 22 KEIM 9329 - NCS S 2030-Y10R l 23 KEIM 9332 - NCS S 1010-Y10R m 24 KEIM 9075 - NCS S 0510-Y20R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 65 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours. n o p q VARIANTES DE VERT AMANDE n 25 KEIM 9385 - NCS S 3010-G40Y o 26 KEIM 9389 - NCS S 2010-G40Y p 27 KEIM 9412 - NCS S 1510-G40Y q 28 KEIM 9392 - NCS S 1005-G40Y La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. 66 • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours. a f j b g k c h l d i e m n o VARIANTES DE GRIS BLEUTÉ À TAUPE a 29 KEIM 9488 - NCS S 3005-R80B b 30 KEIM 9490 - NCS S 2005-R80B c 31 KEIM 9493 - NCS S 1002-B d 32 KEIM 9592 - NCS S 1500-N e 33 KEIM 9870 - NCS S 0500-N f 34 KEIM 9582 - NCS S 6000-N g 35 KEIM 9585 - NCS S 4000-N h 36 KEIM 9590 - NCS S 2000-N i 37 KEIM 9552 - NCS S 1502-Y50R j 38 KEIM 9543 - NCS S 5502-Y k 39 KEIM 9523 - NCS S 4502-Y l 40 KEIM 9546 m 7 KEIM 9310 - NCS S 2005-Y30R n 5 KEIM S 119 - NCS S 2010-Y30R o 4 KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 67 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours. a b c i h j d k e f g VARIANTES DE ROSE À CORAIL a 41 KEIM 9186 - NCS S 3030-Y80R b 42 KEIM 9187 - NCS S 2020-Y80R c 43 KEIM 9129 - NCS S 1515-Y60R d 44 KEIM 9132 - NCS S 1515-Y50R e 45 KEIM 9154 - NCS S 1010-Y50R f 10 KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R g 11 KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R h 46 KEIM 9190 - NCS S 1515-Y70R i 47 KEIM 47H58 - NCS S 2010-Y80R j 8 KEIM 9292 - NCS S 1505-Y40R K 48 KEIM 9192 - NCS S 1010-Y80R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. 68 • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours. a b c f d g e VARIANTES DE JAUNE À OCRÉ a 49 KEIM 9089 - NCS S 2030-Y30R b 50 KEIM 9051 - NCS S 1030-Y20R c 13 KEIM 9092 - NCS S 1010-Y30R d 14 KEIM 9115 e 15 KEIM 9095 - NCS S 0510-Y30R f 12 W & B 232 - NCS S 2020 Y20R g 24 KEIM 9075 - NCS S 0510-Y20R La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 69 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» k l a m b n c f o d g p e Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. h i j VARIANTES DE GRIS a 51 Seigneurie CH1 1125 - NCS S 7502-B b 52 Seigneurie CH1 1099 c 53 Seigneurie CH1 1123 - NCS S 5502-B d 54 Seigneurie CH1 1121 - NCS S 4502-N e 55 Seigneurie CH1 1082 - NCS S 3502-R f 56 RAL 7005 g 57 Seigneurie CH1 1139 - NCS S 5500-N h 58 Seigneurie CH1 1122 - NCS S 4502-B i 59 Seigneurie CH1 1113 - NCS S 3005-R80B j 60 Seigneurie CH1 1112 k 61 RAL 7026 l 62 RAL 7016 m 63 Seigneurie CH1 1104 - NCS S 7005-R80B n 64 RAL 7011 o 65 Seigneurie CH1 1108 - NCS S 6010-R90B p 66 Seigneurie CH1 1120 - NCS S 4010-R90B 70 - NCS S 5502-G - NCS S 7005-B20G Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. a b f c g j d h k e i l VARIANTES DE GRIS TAUPE a 67 RAL 7010 b 68 Seigneurie CH1 1056 - NCS S 5502-Y c 69 Seigneurie CH1 0968 - NCS S 3502-Y d 70 Seigneurie CH1 1138 - NCS S 3000-N e 71 RAL 7035 f 72 Seigneurie CH1 1010 - NCS S 6005-Y50R g 73 Seigneurie CH1 0974 - NCS S 5005-Y20R h 74 Seigneurie CH1 1009 - NCS S 4005-Y20R i 75 Seigneurie CH1 1007 - NCS S 2500-N j 76 Seigneurie CH1 0999 - NCS S 6005-Y20R k 77 Seigneurie CH1 0998 - NCS S 4010-Y30R l 78 Seigneurie CH1 0972 - NCS S 3005-Y20R - NCS S 7005-G50Y La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 71 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» VARIANTES DE ROUGE a 79 Seigneurie CH1 0700 - NCS S 6030-R10B b 80 Seigneurie CH1 0740 - NCS S 7020-R10B c 81 Seigneurie CH1 0738 - d 82 Seigneurie CH1 0745 - e 83 Seigneurie CH1 0739 - NCS S 3560-R f 84 RAL 3009 a b c d Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. - NCS S 5040-Y90R e f TEINTES SPÉCIFIQUES SECONDE RECONSTRUCTION A 85 Seigneurie CH1 0356 B 86 Seigneurie CH1 0683 - NCS S 4030-Y70R C 87 Seigneurie CH1 0680 - NCS S 4030-Y50R D 88 Seigneurie CH1 1038 - NCS S 6020-Y60R E 89 Seigneurie CH1 1048 - NCS S 8010-Y70R A B C D E La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. 72 • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. VARIANTES DE VERT AMANDE À OLIVE a 90 Seigneurie CH1 0951 - NCS S 3010-G70Y a e b 91 Seigneurie CH1 0520 b f c 92 Seigneurie CH1 0517 - NCS S 1510-G20Y c g j d 93 Seigneurie CH1 0516 - NCS S 1510-G40Y d h k e 94 RAL 6028 f 95 Seigneurie CH1 0919 - NCS S 4020-B30G g 96 Seigneurie CH1 0519 - NCS S 3010-G10Y h 97 Seigneurie CH1 0518 - NCS S 3010-G30Y i 98 Seigneurie CH1 1133 - NCS S 6005-G20Y j 99 Seigneurie CH1 1132 - NCS S 3010-B90G k 100 Seigneurie CH1 1131 - NCS S 2010-G20Y • l 101 Seigneurie CH1 0970 - NCS S 6005-G50Y m 102 Seigneurie CH1 0969 - NCS S 4005-G80Y • • • n 103 Seigneurie CH1 0963 • o 104 Seigneurie CH1 0961 - NCS S 3010-G70Y i l m n o - NCS S 6020-B90G La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 73 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. e a f b g c h d VARIANTES DE VERT a 105 Seigneurie CH1 0948 - NCS S 5040-G20Y b 106 Seigneurie CH1 0953 - NCS S 5020-G30Y c 107 RAL 6021 d 108 Seigneurie CH1 0526 - NCS S 1030-G30Y e 109 Seigneurie CH1 0930 - NCS S 7020-B90G f 110 RAL 6000 g 111 Seigneurie CH1 0529 - NCS S 4020-G10Y h 112 Seigneurie CH1 0514 - NCS S 3020-G - NCS S 3020-G20Y - NCS S 4030-B90G La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • 74 Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» Les blancs servent à teinter les menuiseries des fenêtres, toutes typologies de bâti confondues hors projet d’architecture contemporaine. Les volets des maisons de notables du XVIIIème siècle, majoritairement pourvus de persiennes, sont également concernés par ces teintes. a c b d VARIANTES DE BLANC a 113 RAL 9001 - NCS S 0804-Y10R b 114 Seigneurie CH1 1166 c 115 Seigneurie CH1 0011 - NCS S 0603-Y20R d 116 Seigneurie CH1 0021 - RAL 9003 La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. 75 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES» Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine. Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries. La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits. • • • • • 76 Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ; Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ; Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ; Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ; Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement VARIANTES DE BLEU a 117 Seigneurie CH1 0898 - NCS S 5040-B10G b 118 Seigneurie CH1 0897 - NCS S 5030-B10G c 119 Seigneurie CH1 0896 - NCS S 4020-B10G d 120 Seigneurie CH1 0866 - NCS S 2030-R90B e 121 RAL 5008 f 122 Seigneurie CH1 0868 - NCS S 6020-B g 123 Seigneurie CH1 0867 - NCS S 5020-B h 124 Seigneurie CH1 0892 - NCS S 5030-B i 125 Seigneurie CH1 0891 - NCS S S 3030-B j 126 Seigneurie CH1 0863 - NCS S 5030-R90B k 127 Seigneurie CH1 0862 - NCS S 4030-R90B l 128 Seigneurie CH1 0861 - NCS S 3030-R90B m 129 Seigneurie CH1 0829 - NCS S 7020-R80B n 130 Seigneurie CH1 0828 - NCS S 6020-R80B o 131 Seigneurie CH1 0827 p 132 RAL 5023 - NCS S 4030-R80B q 133 RAL 5014 - NCS S 3030-R80B r 134 Seigneurie CH1 0443 - NCS S 2030-R80B s 135 Seigneurie CH1 0839 - NCS S 6030-R80B t 136 Seigneurie CH1 0875 - NCS S 5040-R80B u 137 Seigneurie CH1 0849 - NCS S 3050-R80B v 138 Seigneurie CH1 0853 - NCS S 1555-R80B w 139 Seigneurie CH1 0852 - NCS S 1550-R90B x 140 Seigneurie CH1 0845 - NCS S 4550-R80B y 141 Seigneurie CH1 0842 - NCS S 3060-R80B z 142 RAL 5015 - NCS S 8010-R90B m e n s a f o t b d j p u x c h k q v y d i l r w z - NCS S 2065-R90B 77 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 78 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement PRÉPARER SON PROJET DE RAVALEMENT Financer son projet de ravalement...............................................................................81 Les formalités administratives....................................................................................82 Travaux en périmètre de protection Monuments Historiques..............................................83 Précautions à prendre lors de la signature d’un devis......................................................83 79 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 80 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Le ravalement d’un immeuble est souvent une opération coûteuse. Toutefois, il ne faut pas oublier que cette dépense permet au propriétaire d’entretenir son bien immobilier, et donc de le valoriser. Aussi, aura-t-il intérêt à faire réaliser des travaux de qualité qui s’avèrent plus rentables à long terme que les expédients. Pour cela, le propriétaire peut bénéficier d’un certain nombre d’aides financières. Ces dernières sont attribuées en fonction de sa situation pécuniaire, selon l’emplacement de l’immeuble et son statut. De plus, les devis demandés aux entreprises permettent de comparer les prestations et les coûts, et de prévoir le financement des travaux. 1 Financer son projet de ravalement La subvention de la Communauté de Communes Dans un souci de maintien de l’authenticité de son patrimoine, la Communauté de Communes du Val de Moselle a décidé d’accorder une subvention aux ravalements des bâtiments situés en centre de village (hors lotissement) dont les travaux respectent les règles énoncées dans le présent guide et dans le règlement d’attribution. Elle s’adresse aux particuliers ; les demandeurs sont conseillés individuellement sur le site des travaux projetés par le C.A.U.E.. Le conseil porte sur le choix des techniques appropriées au projet, ainsi que sur le choix des teintes de ravalement (façades, menuiseries). Les conditions d’obtention de la subvention sont disponibles au siège de la Communauté de Communes du Val de Moselle. Les primes de l’ANAH Les primes de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) sont à destination des propriétaires occupants ou des bailleurs. Elles peuvent être accordées sous réserve des priorités définies par la commission d’amélioration des logements, pour des travaux de ravalement lourds accompagnés de travaux de maçonnerie et, plus généralement, pour tous les travaux ayant pour effet d’améliorer la sécurité, le confort ou la salubrité d’une habitation construite depuis plus de quinze ans. Les primes sont accordées sous conditions de ressources pour les propriétaires occupants, mais sans conditions de ressources pour les propriétaires bailleurs. Pour tout renseignement, vous pouvez consulter les sites internet suivants : • www.anah.fr • www.calm-logement.fr Le Label de la Fondation du Patrimoine La Fondation du Patrimoine, par le biais de l’obtention de son label, permet à un propriétaire privé détenteur d’un bien immobilier particulièrement représentatif en matière de patrimoine et non protégé au titre des monuments historiques (ni inscrit, ni classé) de bénéficier de déductions fiscales à l’occasion de travaux de sauvegarde ou de restauration. Peuvent être éligibles, sous certaines conditions, les travaux de ravalement sur les maisons et bâtiments caractéristiques du patrimoine rural (ferme, grange, maison de village, etc.). Pour toute information, vous pouvez contacter la délégation régionale : Fondation du Patrimoine- Délégation Lorraine 62 avenue de Metz 54000 Nancy tel : 03 83 46 86 35 site : www.fondation-patrimoine.net 81 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Les prêts Selon la situation du propriétaire de l’immeuble, différents prêts pevent être obtenus pour financer les travaux de ravalement. Vous pouvez vous adresser à toutes les banques, ainsi qu’aux organismes suivants : • Prêt Locatif Aidé : Crédit Foncier • Prêt Epargne Logement : toutes les banques • Prêt des Caisses de Retraite : CALM • Prêt d’Amélioration de l’Habitat : CALM • Crédit travaux : Crédit Mutuel Eco-prêt ou eco-PTZ : www.territoires.gouv.fr Les aides de l’Etat Des crédits d’impôts sont accordés pour tout propriétaire ou locataire effectuant des travaux d’amélioration des performances énergétiques de son logement. L’isolation par l’extérieur, généralement associée à des travaux de ravalement de façade, fait partie intégrante du champ d’éligibilité de ces aides. Pour toute information, vous pouvez contacter : • www.economie.gouv.fr • www.impots.gouv.fr 2 Les formalités administratives La Déclaration Préalable Depuis mars 2014 et en dehors de toute délibération municipale contraire, les travaux d’entretien et de restauration à l’identique en terme de matériau, d’aspect et de teinte ne sont plus soumis à Déclaration Préalable. Il conviendra donc de vérifier la situation de la commune du lieu de travaux à ce sujet auprès des services de la mairie. En revanche, toute modification de l’aspect extérieur d’une construction (réfection de toiture, ravalement de façade, changement de menuiseries, percement de nouvelles ouvertures, mise en peinture, etc.) reste soumise à autorisation. Dans la majeure partie des cas, il s’agira d’une Déclaration Préalable dont les formulaires sont disponibles en Mairie (ou téléchargeables sur internet). Pour mémoire, cette démarche permet d’obtenir l’accord de la Mairie et, le cas échéant, du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine, sur les travaux à réaliser. De plus, cette formalité permet de circonscrire d’éventuelles plaintes émanant de tiers et de garantir les responsablités, en cas d’accident ou de litige avec les artisans. Cette autorisation est en outre une des pièces indispensables à fournir aux dossiers de demande de subventions. La demande d’autorisation d’occupation de voirie Lorsque les travaux de ravalement nécessitent l’édification d’un échafaudage sur la voie publique, une autorisation préalable doit être formulée auprès de la commune et/ou du gestionnaire de la voirie, à l’échelon départemental. Cette demande peut être faite soit par l’artisan, soit par le propriétaire. Par ailleurs, il est souhaitable d’informer les concessionnaires des différents réseaux posés en façade (Télécom, EDF, éclairage public, etc) afin que les modifications souhaitées ou nécessaires puissent être programmées en même temps que le ravalement. 82 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 3 Travaux en périmètre de protection Monuments Historiques Le recours à la palette ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Pour tout projet concernant une habitation inscrite dans un périmètre de protection, il convient de prendre attache avec le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine en amont du dépôt de la demande d’autorisation administrative en mairie. Pour toute information, vous pouvez contacter : S.T.A.P. de la Moselle 10/12, place St Etienne 57 000 METZ Tel : 03 87 36 08 27 Fax : 03 87 74 81 09 Courriel : [email protected] 4 Précautions à prendre lors de la signature d’un devis Le respect des conseils de ravalement conditionnent l’obtention de la conformité nécessaire au subventionnement. Afin de responsabiliser l’artisan dans la démarche de son client, il est recommandé de mentionner l’obligation de résultat en concordance avec les conseils du C.A.U.E. comme condition contractuelle entre les deux parties. 83 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 84 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement ANNEXES 1 : RÉPARTITION DES TYPOLOGIES SUR LE TERRITOIRE Légende des typologies recensées....................................................................................87 Arry.........................................................................................................................88 Ancy-sur-Moselle........................................................................................................89 Dornot.......................................................................................................................90 Corny-sur-Moselle.......................................................................................................91 Jouy-aux-Arches............................................................................................................92 Gorze.......................................................................................................................93 Lorry-Mardigny..........................................................................................................94 Novéant-sur-Moselle...................................................................................................95 Rezonville ..................................................................................................................96 Vionville.....................................................................................................................97 85 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 86 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement LÉGENDE DES TYPOLOGIES RECENSÉES • Bâtiments issus d’une période comprise entre le XVIIIème et le milieu du XIXème siècle. La localisation des secteurs où cette typologie est concentrée correspond aux cœurs de village. Souvent, le fond bâti ancien a fait l’objet de transformations au fil du temps et on observe une mixité stylistique plus au moins dense selon les localités (annexion, «entre-deux-guerres», Reconstruction, dernières décennies) ; • Bâtiments issus de la période dite de l’«Annexion». Cette typologie est majoritairement présente de façon ponctuelle (dent creuses, transformation de l’existant, parcelles en bordure des secteurs anciens). Parfois, elle peut former un secteur d’une petite emprise formée de plusieurs parcelles ; • Bâtiments issus de la période dite de l’ «Entre-deux-guerres». Inégale sur le territoire, la présence de cette typologie peut être comparée à celle de la période de l’Annexion ; • Bâtiments issus de la période de Seconde Reconstruction. Cette typologie est très représentée sur le territoire, qu’il s’agisse de secteurs d’extension urbaine, de reconstruction ou de transformation du fond bâti ancien, en cœur de village notamment ; • Maisons individuelles en ossature bois issues de la période de Seconde Reconstruction. La présence de cette typologie est plutôt exceptionnelle. Ponctuelle à Jouy-aux-Arches et à Corny-sur-Moselle, elle constitue une opération groupée à Dornot ; années 1965-1980 années 1980-2010 années 2010-2015 • Maisons individuelles construites aux alentours de 1965 jusqu’à nos jours. Cette typologie est concentrée sous forme d’extension urbaine en périphérie des cœurs de village de localités implantées à proximité de l’agglomération messine, des voies de communication ou jouissant d’un site remarquable associé à une topographie permettant d’accueillir ces nouvelles constructions. L’engouement pour l’attrait de l’architecture ancienne (agricole ou de caractère) est à l’origine de restauration/réhabilitations ou de transformations en cœur de village plus au moins adaptées. Parfois irréversibles, les modifications de façade et de volumétrie, l’apport de matériaux et ouvrages industrialisés contemporains de ces décennies (PVC par exemple) peuvent représenter une réelle perte pour l’identité du bâti ancien. Ces cas de figure sont néanmoins limités dans les périmètres de protection définis autour des éléments classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques. Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 87 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement ARRY (541 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 88 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement ANCY-SUR-MOSELLE (1 408 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème N Secteur mixte nord Avertissement 0 50 100 200m Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 89 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement CORNY-SUR-MOSELLE (2 256 hab. en 2012) Echelle : 1/15 000ème environ 8209000 8209500 N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. 90 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement DORNOT (196 hab. en 2012) Echelle : 1/5 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. 91 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement GORZE (1 205 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème nord N 0 50 100 200m Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 92 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement JOUY-AUX-ARCHES (1 547 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 93 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement LORRY-MARDIGNY (538 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 94 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement NOVÉANT-SUR-MOSELLE (1 981 hab. en 2012) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. 95 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement REZONVILLE (328 hab. en 2012) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. 96 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement VIONVILLE (176 hab. en 2012) Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m) Echelle : 1/10 000ème N Avertissement Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle. 97 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 98 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement ANNEXES 2 : GLOSSAIRE 99 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 100 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Termes généraux Maître d’œuvre : (n.m.) Professionnel chargé de la conception, des études, puis du suivi des travaux, pour le compte de son client (le maître d’ouvrage), jusqu’à la réception du chantier par ce dernier. Maître d’ouvrage : (n.m.) C’est le propriétaire, personne physique ou morale pour qui des travaux sont exécutés. Architecture Arc : (n.m.) En architecture, il désigne tout élément allongé, supportant une charge au-dessus d’un vide et venant s’appuyer à ses extrémités sur des supports verticaux, jambages, piliers ; il peut donc s’agir de voûtes ou de linteaux. Il existe une très grande variété d’arcs. Arc en plein-cintre : (n.m.) Arc en forme de demi-cercle. Arc délardé : (n.m.) Il est dégraissé, ou à cavet : son intrados (partie inférieure de l’arc) est évidé de manière concave. Il est employé dans la façon des linteaux de fenêtres pour un meilleur apport de lumière. Auvent : (n.m.) Ce petit toit plat, parfois pentu et fait de tuiles ou en béton, est accroché en façade audessus de la porte d’entrée pour abriter des intempéries. Baie : (n.f.) Les baies regroupent toute ouverture pratiquée dans un mur ou en toiture ayant pour objet le passage ou l’éclairage des locaux. Bandeau : (n.m.) Cette bande horizontale saillante, plane ou moulurée, file sur le pourtour d’un bâtiment ou sur la largeur d’une façade, marquant généralement le niveau des planchers (bandeau d’étage), ou formant la jonction des tablettes des appuis de fenêtre. Bas-relief : (n.m.) Sculpture adhérant à un fond dont la volumétrie s’en détache avec une faible saillie. Bow-window : Terme anglais approchant de l’oriel ; ensemble de fenêtres disposées en saillie et formant une avancée en façade. Brisis : (n.m.) Partie inférieure, en pente raide, d’un versant de toit brisé. Corniche : (n.f.) Cet élément horizontal, en saillie par rapport au nu de la façade et traditionnellement formé de plusieurs moulures, sépare cette dernière du toit. Il la couronne et la protège. Croupe : (n.f.) Versant de toiture, généralement triangulaire, réunissant à leur extrémité les longs-pans de certains toits allongés. Ce pan triangulaire définit une coupe droite ; il existe des croupes polygonales, à plusieurs pans, et des croupes arrondies. 101 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Encadrement de baie : Il désigne toute bordure saillante, moulurée, peinte ou sculptée autour d’une baie. Entablement : (n.m.) Partie de l’élévation d’un édifice d’ordonnance classique qui s’étend au-dessus des supports et qui superpose généralement architrave, frise et corniche. Faîtage : (n.m.) Ligne de jonction supérieure de deux pans de toiture inclinés suivant des pentes opposées, le faîtage constitue la ligne de partage des eaux pluviales. Fenêtre en bandeau : (n.f.) Cette fenêtre a une proportion très allongée horizontalement. Fronton : (n.m.) Entouré d’un cadre mouluré et de forme triangulaire ou arquée sur une base horizontale, il couronne une façade, une porte ou une fenêtre. Géminé : (adj.) Groupé par deux. Linteau : (n.m.) Support horizontal fait d’un seul bloc en bois, en pierre, en métal ou en béton, constituant la partie supérieure d’une baie (porte ou fenêtre) et soutenant la maçonnerie située au-dessus d’elle. Lucarne : (n.f.) Cet ouvrage complexe est ménagé dans le pan d’une toiture pour donner du jour ou aérer les combles. Elles participent souvent à l’ordonnancement d’une façade d’architecture classique, alignées verticalement sur l’axe des fenêtres. Modénature : (n.f.) Ce traitement ornemental de certains éléments structurels d’un édifice permet d’en exprimer la plastique. Il caractérise la façade et peut participer à sa composition. La modénature est obtenue par un travail en creux ou en relief, de façon continue (moulures) ou répétitive (modillons, bossages, caissons, etc). Moulure : (n.f.) Cet ornement profilé de forme allongée et régulière combine des éléments en creux et/ ou saillants pour souligner ou encadrer différentes parties d’une façade tel que l’encadrement de baie ou la corniche. Petit-bois : (n.m.) Généralement faite de bois, cette traverse ou ce montant étroit divise la surface vitrée d’un vantail de fenêtre. Percement : (n.m.) Il désigne une ouverture faite dans un mur, généralement une porte ou une fenêtre. Pignon : (n.m.) Il désigne la partie supérieure d’un mur, souvent triangulaire, correspondant aux deux versants de la toiture de l’édifice et, par extension, l’ensemble de ce mur. 102 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Soubassement : (n.m.) Il constitue la partie inférieure de la façade lorsque le niveau du rez-de-chaussé est surélevé par rapport au niveau du sol extérieur. Comme dans ce cas, ce niveau de plancher est établi sur un sous-sol, on y ménage des soupiraux ayant pour vocation d’éclairer ou d’aérer ce dernier. Il est généralement marqué en façade. Parfois, le soubassement n’est qu’un élément décoratif. Trumeau : (n.m.) Ce pan de mur se situe entre deux baies de même niveau. Usoir : (n.m.) Cette bande de terrain est caractéristique des villages lorrains ; elle se situe entre la route et les façades des maisons. En règle générale, ce terrain fait partie du domaine public communal tout en étant à la disposition du propriétaire riverain pour ses activités, à l’exclusion de construction de clôture. Technique - maçonnerie/enduit/peinture Badigeon : (n.m.) Terme générique désignant une préparation à appliquer sur murs et plafonds pour rafraîchir et protéger les enduits, ou des éléments de pierre de taille (réparés notamment). Le badigeon est généralement confectionné à base de chaux, diluée dans de l’eau et additionnée d’un ou plusieurs composants destinés à améliorer sa tenue (alun, huile de lin…). Soit le badigeon a les nuances blanc cassé à beige clair de la chaux, soit il est coloré par ajout de pigments, de terres ou d’oxydes. Il a un aspect nuancé, surtout lorsqu’il est appliqué sur un support composite. Camaïeu : (n.m.) Effet résultant de l’emploi d’une même couleur dans différents tons. Chaînage d’angle ou de refend : Il assure la jonction structurelle entre deux parois porteuses. Il en existe en moellons, de taille plus importante que ceux utilisés en partie courante du mur, ou en pierre de taille régulières appareillées. Chaux : (n.f.) Liant obtenu par calcination de pierres calcaires, à haute température. Selon le calcaire, la chaux sera aérienne ou hydraulique, c’est-à-dire qu’elle durcira à l’air ou à l’eau. Mélangée à du sable, la chaux est utilisée depuis plus de 2000 ans pour réaliser les mortiers de construction des murs et les enduits de façade. L’une de ses qualités est sa perméabilité à la vapeur d’eau, contribuant à réguler l’humidité contenue dans les maçonneries. Elle est également suffisamment élastique pour supporter les légers mouvements naturels d’une maçonnerie de moellons. Ciment : (n.m.) Le ciment est un liant minéral en poudre à base de calcaire et d’argile qui, mélangé avec de l’eau, fait sa prise et permet d’agglomérer entre eux des sables et des granulats pour constituer de véritables roches artificielles (les bétons et mortiers). C’est un liant hydraulique, c’est à dire qui durcit sous l’action de l’eau. Enduit : (n.m.) Mélange pâteux ou mortier, de composition très diverse selon les besoins et les situations, avec lequel on recouvre une paroi de maçonnerie brute appelée support pour lui donner une surface uniforme et plane, et éventuellement constituer un parement décoratif. En extérieur, les enduits sont destinés à créer un écran protecteur contre les intempéries. 103 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Enduit pelliculaire : Parfois appelé «grésé» par déformation, cet enduit très mince peut ne faire que 1,5 mm d’épaisseur, en fonction de la granulométrie de la charge ajoutée. Il peut se poser sur une trame lorsque le support n’est pas parfaitement sain (petites fissures, faïençage). Enduit de ragréage : Il désigne un portier fin spécial destiné à obturer les cavités du support afin d’obtenir une surface plane et unie, avant application d’une peinture par exemple. Epaufrure : (n.f.) Eclat dans le parement constitué d’un enduit ou dans un élément de pierre, comme les encadrements de baie par exemple. Granito : (n.m.) Ce matériau a été utilisé dans la construction dans la première partie du XXème siècle jusqu’à la période de la Seconde Reconstruction. Il est réalisé avec un mortier composé de granulats de marbre et d’un liant, souvent coloré. Une fois l’enduit durci, sa surface est poncée, puis polie rendant ainsi les agrégats apparents. Il a servi à confectionner des sols, des marches, des tablettes. Lorsqu’il est coulé sur place en grande surface, le granito est aussi appelé «terrazzo». Microporeux : (adj.) Cet adjectif décrit la capacité d’un matériau imperméable, tel qu’un revêtement ou une peinture, à laisser «respirer» les supports, c’est à dire s’échapper la vapeur d’eau. On parle également de «qualité perspirante» d’un matériau. Moellon : (n.m.) Pierre de petites dimensions, brute, ébauchée ou équarrie (moellon d’appareil), mise en œuvre avec du mortier pour maçonner un mur. Mouchetis tyrolien : Il s’agit d’un enduit de parement en mortier de ciment coloré projeté en trois passes successives avec une machine spéciale appelée tyrolienne. Peinture minérale : Son liant est une matière minérale comme la chaux et le silicate. Elle est souvent utilisée pour le ravalement des enduits au ciment et son aspect en terme de rendu des couleurs s’approche de celui des badigeons de chaux, mat et lumineux. En revanche, elle donne un rendu uniforme et opaque, quel que soit son support. Elle a l’avantage d’être stable dans le temps concernant la tenue des couleurs. Polychromie : (n.f.) Cet art vise à associer des couleurs différentes entres elles. Poteau : (n.m.) Cette pièce de structure verticale porteuse, faite de bois, de métal ou de béton, a pour vocation de reprendre les charges ponctuellement lors de franchissements de grandes portées. Ravalement : (n.m.) Le ravalement regroupe l’ensemble des travaux de remise en état des façades. Il peut s’agir d’un simple nettoyage. Il peut comprendre également l’application d’un enduit, d’un badigeon, le changement des menuiseries. La loi définit la notion de ravalement, qui peut parfois être imposé aux propriétaires par les municipalités. 104 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Remontée capillaire : Elle désigne l’infiltration ascendante de l’eau, par capillarité, dans la base de la maçonnerie des murs dont le pied est au contact d’un terrain humide. Ribbé : (adj.) ou grésé A l’origine, il s’agit d’une finition d’enduit marquant des stries en surface de celui-ci. Taloché : (adj.) Il s’agit d’une finition d’enduit ayant été appliqué à la taloche ou à la lisseuse. Lorsqu’il est finement taloché, l’enduit est suffisamment lisse pour recevoir une peinture. Technique - menuiserie Barre : (n.f.) Traverse de renfort. Battant : (n.m.) Synonyme de vantail. Echarpe : (n.f.) Traverse diagonale disposée dans un pan de bois ou de fer, dans un panneau de menuiserie, dans un parquet, ou encore sous les poutres d’un plancher, pour prévenir la déformation de l’ouvrage (contreventement). Feuillure : (n.f.) Cet angle rentrant est ménagé pour encastrer une huisserie, un cadre, un volet, etc. Imposte : (n.f.) Châssis (fixe ou non) occupant le haut d’une baie au-dessus du ou des vantaux qui constituent la porte ou la fenêtre proprement dite. Isolation thermique par l’extérieur : Aussi appelée «mur manteau», cette technique d’isolation des murs se fait en posant le matériau isolant par l’extérieur, réduisant ainsi les ponts thermiques. Elle permet en outre de mettre à profit l’inertie des maçonneries pour stocker et restituer la chaleur dans le volume habité. Toutefois, il convient de veiller à choisir un matériau isolant perméable à la vapeur d’eau pour éviter tout désordres ultérieurs suite à sa pose ; par faute de régulation de l’humidité, il en résultera une présence d’eau dans les maçonneries, source de dégâts. Ceci est aussi valable pour une maçonnerie de moellons que pour des agglomérés de ciment. De plus, cette technique engendre souvent la démolition d’éléments de modénatures en façade et, de ce fait, n’est pas une solution à adapter systématiquement à tous les bâtis. Ouvrant à la française : Se dit lorsque le ou les battants de la porte, de la fenêtre, s’ouvrent vers l’intérieur. Persiennes : (n.f.) Dispositif d’occultation d’une baie, d’un volet, constitué de lames inclinées, fixes ou mobiles. Vantail : (n.m.) Châssis mobile d’une fenêtre ouvrant à la française ou à l’anglaise. Partie mobile d’une porte. 105 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement Technique - charpente/couverture Bardage : (n.m.) Ce revêtement de mur extérieur consiste en la pose en applique contre une paroi d’un matériau de couverture (shingle, bardeau de bois) ou d’un autre matériau (le bois, le métal). Il peut également être mis en œuvre sous forme de lames, de panneaux, par exemple. 106 Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement 107 Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Moselle 2 Rue Jeanne d’Arc CS30001 Scy-Chazelles 57161 Moulins-lès-Metz Cedex tél : 03 87 74 46 06 fax : 03 87 74 75 74 email : [email protected] www.caue57.com l l l l l