COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE

Transcription

COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE
COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE
INVENTAIRE TYPOLOGIQUE ARCHITECTURAL ET GUIDE DE RAVALEMENT
Janvier 2016
Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Moselle
2
INVENTAIRE TYPOLOGIQUE ARCHITECTURAL
ET
GUIDE DE RAVALEMENT
Mission réalisée pour le compte de
la Communauté de Communes du Val de Moselle
par le CAUE de la Moselle
Sandra Gaspard,
architecte-conseiller
sous la direction de Bernard Maffert
Janvier 2016
3
4
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Communauté de Communes du Val de Moselle
Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
SOMMAIRE
p.7 -
Contexte de la demande et présentation de l’étude
p.8 -
La Communauté de Communes du Val de Moselle
p.11 - Typologies architecturales recensées
Remarques générales
Bâtiments et éléments d’architecture d’époque médiévale ou Renaissance
Maisons de notables des XVIIIème et XIXème siècles
Maisons rurales lorraines des XVIIIème et XIXème siècles
Maisons de manouvriers ( XVIIIème et XIXème siècles)
Grandes fermes des XVIIIème et XIXème siècles
Villas et immeubles - période de l’Annexion (1870 à 1918)
Villas, maisons et immeubles - période de l’Entre-deux-guerres (1918 à 1939)
Maisons individuelles à ossature bois - période de la Seconde Reconstruction (1945 à 1965)
Maisons et immeubles - période Seconde Reconstruction (1945 à 1965)
Fermes - période Seconde Reconstruction (1945 à 1965)
Bâti pavillonnaire (trois périodes - 1960 à nos jours)
p.47 -
Guide de ravalement
Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles
Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction
Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction
Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours
p.59 - Les palettes de couleurs
Présentation de l’outil
Palette de couleurs des façades
Palettes de couleurs des menuiseries et ferronneries
p.79
- Préparer son projet de ravalement
Financer son projet de ravalement
Les formalités administratives
Travaux en périmètre de protection de Monument Historique
Précautions à prendre lors de la signature d’un devis
p.85
- Annexes 1 : répartition des typologies sur le territoire
Légende des typologies recensées
Arry
Ancy-sur-Moselle
Corny-sur-Moselle
Dornot
Gorze
Jouy-aux-Arches
Lorry-Mardigny
Novéant-sur-Moselle
Vionville
Rezonville
p.99
- Annexes 2 : glossaire
5
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
6
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
CONTEXTE DE LA COMMANDE ET PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE
La communauté de communes du Val de Moselle envisage de programmer des actions destinées à valoriser et préserver l’identité paysagère et
architecturale de son territoire à des fins de développement touristique. Pour
se faire, elle souhaite affiner la connaissance de son territoire au moyen d’un
inventaire typologique architectural. Un guide de ravalement de façade doit y
être associé pour lui permettre de programmer une aide aux travaux de ravalement à destination des habitants de ses dix communes membres.
Dans ce cadre et par délibération du 18 mars 2015, les élus du
Conseil Communautaire ont missionné le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de la Moselle pour réaliser la présente
étude sur l’ensemble des communes membres de la CC du Val de Moselle.
Bien que ses contours restent à définir, le programme d’accompagnement au ravalement de façade sera destiné aux particuliers. Le champ
d’observation du présent inventaire se limite à l’habitat et exclut en conséquence l’ensemble des constructions et équipements publics, des locaux d’activités économiques et commerciales, ainsi que les architectures atypiques
non représentatives du bâti présent sur le territoire.
7
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU VAL DE MOSELLE
Constituée au 1er janvier 2004, la communauté de communes du Val de
Moselle regroupe aujourd’hui dix communes membres. S’agissant majoritairement de villages, ces derniers sont localisés au sud et sud/ouest de l’agglomération de Metz, principalement le long des deux rives la Moselle ou nichés
sur les coteaux bordant la rivière. Certains, comme Rezonville et Vionville,
dominent le plateau. La forte présence du relief de côte, très boisé, est une
composante fondamentale de l’identité du territoire : la carte de Cassigny
ci-dessous l’exprime clairement. Par ses contraintes et atouts spécifiques, il
conditionne le développement des localités tant dans leur dimension économique que dans leur forme urbaine. Ainsi s’y côtoient les caractéristiques de
l’activité agricole et viticole, parfois entremêlées lorsque le contexte le permet. L’Histoire y fut également marquante sur plusieurs siècles : de l’hégémonie de l’abbaye de Gorze aux batailles de 1870 ou de 1944, en passant
par le flux d’immigration italienne de l’ «Entre-deux-guerres», ces événements
ont forgé une identité particulière à chacune des localités du territoire. Certaines, très prisées par la bourgeoisie et les notables, ont traditionnellement
accueilli leur résidence au fil du temps avec un déploiement d’architectures
soignées. Il en résulte une hétérogénéité architecturale et urbaine riche. Celleci est un atout remarquable sur lequel la communauté de communes peut
tisser une solide politique de développement touristique en s’appuyant sur
une démarche de préservation et de valorisation de son patrimoine architectural, urbain et paysager.
Carte de Cassini - XVIIIème siècle : un territoire marqué par le relief des côtes de la Moselle.
8
Arry
Ancy-sur-Moselle
Corny-sur-Moselle
Dornot
Gorze
Jouy-aux-Arches
Lorry-Mardigny
Novéant-sur-Moselle
Rezonville
Vionville
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
La Communauté de Communes :
Son environnement :
Territoire de la Communauté de Communes
Zones urbanisées
Limites communales
Plaine inondable +/_ 170 NGF
Communes appartenant au Parc Naturel
Régional de Lorraine
Réseau hydrographique
Côtes et plateaux +300 NGF
Zones urbanisées présentes sur le territoire de la
Communauté de Communes
RD 903
Vers Metz
Agglomération de METZ
Gravelotte
Vionville
A 31
Vaux
Rezonville
Vers
Luxembourg
RD 903
Vers
Mars-la-Tour
Ars/Moselle
Gorze
Jouy-auxArches
Ancy-Dornot
Augny
N 431
Novéantsur-Moselle
Corny
Vers A4
Strasbourg
Fey
Vandelainville
Onville
RD 952
Vers
Thiaucourt
Bayonville/Mad
Vezon
Arnaville
Waville
Arry
Pagny/Moselle
Marieulles
LorryMardigny
RD 952
Vers Pontà-Mousson
RD 657
Vers Pontà-Mousson
A 31
Vers Nancy
9
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
10
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
TYPOLOGIES ARCHITECTURALES RECENSÉES
Remarques générales......................................................................................................13
Bâtiments et éléments d’architecture d’époque médiévale ou Renaissance...................................15
Maisons de notables des XVIIIème et XIXème siècles.......................................................................17
Maisons rurales lorraines des XVIIIème et XIXème siècles...............................................................20
Maisons de manouvriers ( XVIIIème et XIXème siècles)................................................................23
Grandes fermes des XVIIIème et XIXème siècles...........................................................................26
Villas et immeubles - période de l’Annexion ( 1870 à 1918)...................................................29
Villas, maisons et immeubles - période de l’Entre-deux-guerres (1918 à 1939)...........................32
Maisons individuelles à ossature bois - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965).........35
Maisons et immeubles - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965)............................37
Fermes - période de le Seconde Reconstruction (1945 à 1965)................................................40
Bâti pavillonnaire (trois périodes - 1960 à nos jours)............................................................43
11
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
12
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
REMARQUES GÉNÉRALES
Le territoire couvert par la Communauté de Communes est riche d’une variété architecturale issue de la conjugaison de facteurs complémentaires d’origine socio-économiques que les contraintes liées à la topographie marquée de la côte de Moselle ont
façonné au cours des siècles.
Pour mémoire, le champ d’observation est limité à l’habitat du particulier.
Le détail de la répartition des typologies sur le territoire est donné en Annexes 1 - p.85
1 Typologies architecturales recensées
L’abbaye de Gorze
Fondée en 747 après JC, elle connut la réforme bénédictine en 933. Devenue abbaye royale en 1483,
elle fut ensuite pillée et incendiée au cours des
guerres de religion dites de «Trente Ans» par le Duc
de Guise. Son territoire, nommé «Terre de Gorze»,
s’étendait au pied de la cote de Meuse jusqu’à celle
de Delme. Ces terres furent cédées à la France en
1661, lors du Traité de Vincennes.
L’abbaye de Gorze est située sur le chemin de pèlerinage
de Compostelle, en provenance de la Croix Saint
Clément et partant en direction de Bayonville/Mad.
Un passé historique dense et le rayonnement politique millénaire de l’abbaye
de Gorze, fondée en 747 par l’évêque de Metz St Chrodegang, forment un terreau propice à une production architecturale abondante et diversifiée, en fonction des activités
développées localement au fil du temps. La proximité de la ville de Metz, une implantation
le long des voies de communication vers Paris et Rome notamment, ont favorisé le développement économique et urbain de ces communes rurales. Pour certaines, la pression
foncière régulière a tissé une mixité stylistique particulièrement lisible dans les cœurs de
village, noyaux anciens originels où se superposent par strates successives les témoins de
cette évolution. Architecture vernaculaire et architecture «savante» s’entremêlent au grès
des savoir-faires venant parfois de loin, apportés par les pèlerins, compagnons et migrants.
Voici présentée la liste des typologies architecturales rencontrées sur le site, regroupées
par affinité de période et/ou de technique constructive :
• Bâtiments ou éléments d’architecture issus de la période médiévale ou Renaissance ;
• Bâtiments issus d’une période comprise entre le XVIIIème et le milieu du XIXème
siècle. Cette catégorie comprend les grandes fermes, les fermes de village, les
maisons vigneronnes, celles de manouvrier et les maisons de notables. Traditionnelles, les techniques constructives emploient des matériaux naturels locaux
(moellons, bois, terre cuite, chaux et sable) ;
Carte de Cassigny : l’abbaye de Gorze y est repérée
• Bâtiments issus de la période dite de l’«Annexion» intégrant les productions
bâties à partir de la seconde partie du XIXème siècle jusqu’à la première guerre
mondiale (1914/1918). L’apport de l’industrialisation et du développement des
transports se traduisent par l’introduction de matériaux manufacturés (tuiles
mécaniques) et l’émergence de nouvelles formes d’habitation destinées aux
ouvriers organisées en cités. Par ailleurs, le modèle de la maison de notable est
fortement réemployé avec des dimensionnements caractéristiques ;
• Bâtiments issus de la période dite de l’ «Entre-deux-guerres», allant de 1918 à
1939. La couronne de Metz s’urbanise en développant un modèle d’habitation
le plus souvent jumelé, quelquefois en bande. L’apport de l’industrialisation se
fait plus présent avec l’utilisation récurrente d’ouvrages en béton moulés et de
menuiseries manufacturées. L’introduction d’une recherche de teintes en façade,
dans camaïeu pastel, ou par un contraste de ton audacieux, est novateur ;
• Bâtiments issus de la période de Seconde Reconstruction, qu’il s’agisse de
grandes fermes, de ferme de village, d’immeubles collectifs ou de maisons individuelles. Les techniques basées sur l’usage du béton armé, de modules répétitifs
font émerger un style architectural en rupture avec les principes de composition
traditionnels où les modèles architecturaux existants trouvent une nouvelle expression dans une réécriture épurée et forte ;
13
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
• Maisons individuelles en ossature bois issues de la période de Seconde Reconstruction. Témoins d’une généralisation de l’emploi de plans-type pour la
construction de maisons individuelles en série, les quelques exemples présents
sur le site sont rares. Cette production spécifique mérite cependant d’être soulignée afin qu’ils puissent bénéficier d’un intérêt et d’une protection pérenne ;
• Maisons individuelles construites aux alentours de 1970 jusqu’à nos jours, le
plus souvent sur la base de plans-type. Beaucoup de villages sont concernés par
les extensions urbaines de ces dernières décennies suite à la pression foncière appuyée aux abords de la ville de Metz, sous forme de lotissements le plus souvent.
Cette catégorie pourrait se subdiviser en trois parties. La première comprend
les réalisations de 1970 à 1980 environ. La volonté de réintroduire un langage
architectural traditionnel dans les matériaux et teintes, ainsi que dans les proportions des baies et l’utilisation de poutraisons de bois apparentes, est caractéristique. Ensuite apparaît un modèle différent où les références à des architectures d’autres régions sont plus au moins prégnantes. Cette période constructive
s’étend entre 1980 et 2010 approximativement. Puis, la période actuelle - depuis
2010 jusqu’à nos jours - voit émerger une expression architecturale marquée par
les modèles d’architecture contemporaine valorisant une écriture par volumes
couronnés de toitures terrasses dont les teintes très contrastées utilisent principalement le blanc et le gris. Ces périodes peuvent intégrer les quelques productions d’immeubles collectifs dont la présence très ponctuelle ne nécessite pas
l’ouverture d’une description particulière.
Remarques : un «glissement» de caractéristiques stylistique peut être constaté d’une
période à l’autre, notamment en ce qui concerne la production du XXème siècle et les
maison individuelles. L’ouverture des champs de référence permet à plusieurs modèles
de coexister. Savoirs-faire et «coup de patte» des acteurs de la construction se distillent
tout au long d’une vie professionnelle pouvant chevaucher plusieurs périodes. Par ailleurs, il faut rappeler que six communes sont concernées par un périmètre de protection défini autour d’un site ou bâtiment classé ou inscrit. Par ce biais, le regard porté
sur les projets de réhabilitation ou de construction neuve par le Service Territorial de
l’Architecture et du Patrimoine pendant de nombreuses années a permis la préservation de la qualité architecturale et paysagère intrinsèque au territoire.
2 Facteurs influençant la répartition des typologies sur le site
Vi
tic
ult
Ag ure
ric
ult
Ind ure
ust
rie
Nombre d’habitants en 2012
Arry (541 hab.)......................................
Ancy-sur-Moselle (1 408 hab.).................
Corny-sur-Moselle (2 256 hab.)................
Dornot (196 hab.)..................................
Gorze (1 205 hab.).................................
Jouy-aux-Arches (1 547 hab.)...................
Lorry-Mardigny (538 hab.)......................
Novéant-sur-Moselle (1 981 hab.)............
Rezonville (328 hab.)..............................
Vionville (176 hab.)................................
14
Contexte
historique
Hi
Contexte
géographique
nts
Activité
économique
Ax
es
ro
Pro utier
s
xim
ité
de
Re
M
lie
f m etz
arq
ué
Commune partiellement concernée
Ab
ba
ye
An de G
o
ne
xio rze
n1
2 ème
87
0
Re
con
str
M
uct
igr
ati
ion
on
s
Ré
sid
en
ce
no
tab
les
Pr
ote
cti
on
M
on
um
e
Commune concernée
sto
riq
ue
s
Légende :
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
BÂTIMENTS ET ÉLÉMENTS D’ARCHITECTURE D’ÉPOQUE MÉDIÉVALE OU RENAISSANCE
Cette typologie regroupe les châteaux, les grandes demeures, les fermes, les tours, les
pigeonniers et les éléments de façades, dont les caractéristiques architecturales sont
médiévales ou Renaissance.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Les constructions médiévales ou Renaissance, encore identifiables sur le territoire de
la Communauté de Communes, se répartissent selon trois catégories suivantes :
• les châteaux et grandes demeures dont la construction est antérieure au XVIIème
siècle. La plupart d’entre eux ont subi beaucoup de transformations ;
• les bâtiments modestes, à usage domestique (habitations ou corps de fermes
partiellement conservés, tours, pigeonniers) ;
• les éléments de façade préservés sur des bâtiments de facture plus récente (ex :
encadrements de baies ou éléments de décors). Parfois, la façade d’origine est
modifiée postérieurement à sa construction, donnant lieu à une superposition
de styles. Dans d’autres cas, la présence de ces vestiges peut s’expliquer par le
réemploi d’éléments anciens sur des constructions plus récentes.
Composition de façade
Fenêtre d’angle d’époque Renaissance à Dornot
Dans cette typologie, il est difficile de dégager des principes généraux de composition
car elle regroupe une grande diversité d’éléments, tant dans leur volume que dans
leur usage. On peut cependant relever certaines caractéristiques de cette période
dont celles-ci :
• des types de percements spécifiques comme les grandes fenêtres à meneaux ou
les petites fenêtres géminées (par deux ou par trois) ;
• une grande finesse des décors de façades pouvant représenter notamment des
scènes et personnages en bas-relief, inclure des dates gravées dans les linteaux
par exemple. Les baies peuvent être surmontées de frontons sculptés. Leurs encadrements sont souvent moulurés et parfois rehaussés d’entablements.
Nombre de niveaux
Les châteaux et les bâtiments d’habitation plus modestes s’établissent en majeure
partie sur trois niveaux, surmontés de combles plus ou moins pentus.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les murs porteurs sont faits de moellons (pierre de qualité moyenne, taillée grossièrement et destinée à être enduite). Les encadrements de baies et éléments de décors
de façades sont réalisés en pierre de taille. Selon la localisation géographique de la
construction ou de l’élément dans le territoire observé, cette pierre peut être un calcaire de Jaumont, parfois coquillé et de teinte jaune, ou un calcaire de Tincry, au
grain fin et de teinte blanche.
Toitures
Fortement pentues, les toitures des châteaux, des grandes demeures, des pigeonniers
et des tours sont couvertes d’ardoises. Les bâtiments plus modestes possèdent des
toitures à pentes faibles couvertes de tuiles canal traditionnelle dite «tige de botte»,
en terre cuite. Elles sont souvent remplacées par des tuiles mécaniques, moins lourdes
et plus économiques à la pose.
Matériaux et finition en façade
Balcon d’époque Renaissance à Ancy-sur-Moselle
Les moellons employés pour la construction des murs sont fragiles et gélifs, c’est
pourquoi ils doivent être impérativement protégés par un enduit, constitué d’un mortier de chaux naturelle et de sable local. Les finitions de ces enduits pouvaient être
soit «tirées à la truelle», soit talochées lisses. Traditionnellement, les enduits étaient
15
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
laissés bruts, d’une teinte ocre-beige plus au moins claire selon l’origine du sable qui
les composait. Et lorsque leur état de conservation le permettait, leur ravalement se
faisait par la pose d’un badigeon de chaux de couleur naturelle, tirant vers le blanc
cassé, ou teinté à l’aide de pigments.
Cheneau encastré à Ancy-sur-Moselle
2 Etat des lieux
Hormis les lieux de culte (chapelles et églises), généralement bien conservés, les bâtiments de cette époque sont peu nombreux et ne se retrouvent pas dans chaque
commune. En revanche, les cœurs de village de Ancy-sur-Moselle, Dornot, Gorze et
Jouy-aux-Arches sont particulièrement riches d’exemples.
L’état de conservation des parties extérieures de ces bâtiments est généralement
satisfaisant.
3 Conseils et prescriptions
Château du Veau d’Or à Jouy-aux-Arches (XIIIème siècle)
Les projets de travaux sur les bâtiments classés au titre des Monuments Historiques
sont régis par le Code du Patrimoine. Les travaux de restauration des édifices appartenant à l’Etat sont confiés à l’Architecte en Chef des Monuments Historiques territorialement compétent. Dans les autres cas, ils sont confiés soit à un A.C.M.H., soit à un
Architecte qualifié. Les travaux de réparation sont dirigés par l’Architecte des Bâtiments
de France si l’Etat est Maître d’Ouvrage, ou lorsque les travaux sont subventionnés par
l’Etat. Dans tous les cas, les travaux sont soumis à autorisation de l’administration
compétente et sont exécutés sous le contrôle technique de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles. Pour l’entretien des édifices classés ainsi que les travaux sur les bâtiments inscrits à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, une maîtrise
d’œuvre qualifiée n’est pas requise mais fortement conseillée. Dans tous les cas, les spécificités architecturales et l’intérêt patrimonial de ces bâtiments remarquables et rares
doivent faire l’objet d’une restauration respectueuse qui sera définie au cas par cas.
Les éléments architecturaux visibles en façade sur des bâtiments ne correspondant pas
à cette période, tels que les linteaux sculptés ou les encadrements de baie, sont généralement réalisés en pierre de taille. Il conviendra de les conserver et de les faire restaurer
avec soin par un artisan spécialisé.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes :
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77)
Tour du château fort détruit à Ancy-sur-Moselle
16
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
MAISONS DE NOTABLES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES
Cette typologie regroupe l’ensemble des maisons de notables : sous ce terme sont
regroupés les membres de la noblesse, les hommes de loi, les médecins et vétérinaires,
les curés, les bourgeois ou les cultivateurs aisés.
Les deux formes d’habitat, isolée sur une vaste parcelle ou en mitoyenneté dans un
front bâti, sont représentées sur le territoire.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Maison de notable à Ancy-sur-Moselle
Maison de notable à Ancy-sur-Moselle
Deux cas de figure coexistent :
• La maison se démarque du bâti courant par sa position en retrait de l’alignement de la rue. Isolée sur la parcelle, elle est séparée de l’espace public par une
cour ou un jardin délimité par une clôture (mur plein ou sur bahut surmonté
d’une grille de fer forgé). L’habitation de la famille se fait dans le corps de logis
dont la façade est magnifiée. Les usages annexes tels que les écuries, la buanderie et les chambres des domestiques sont accueillis dans des corps de bâtiment
secondaires de petites dimensions et à l’architecture simple ;
• La maison est intégrée au front bâti de la rue par une disposition en mitoyenneté
de part et d’autre de son volume. Elle occupe toute la largeur de la parcelle.
Souvent, une porte de cochère ou porche permet d’accéder à une cour d’honneur distribuant le corps de logis et les bâtiments annexes. Caractéristique d’une
implantation en ville, ce cas de figure se retrouve néanmoins dans quelques villages, comme à Gorze ou Jouy-aux-Arches par exemple.
Composition de façade
Maison de notable à Ancy-sur-Moselle
La maison de notable a essentiellement une vocation d’habitation. Son architecture a
pour vocation d’attester de la richesse de la famille propriétaire. Elle se démarque des
maisons du village par l’importance de son volume et par sa forme, dont les caractéristiques diffèrent de celles de l’habitat agricole traditionnel. La composition de la façade
du logis est le plus souvent tripartite et symétrique par rapport à un axe vertical central
où la porte d’entrée est implantée. De part et d’autre de cette dernière et également
selon un axe vertical, sont alignées des fenêtres, sur deux niveaux généralement. Ces
axes peuvent être couronnés en toiture par la présence de lucarnes. Le soin apporté au
dessin de composition des façade, ainsi qu’au détail des modénatures, témoigne de
l’aisance des propriétaires. Celle-ci s’exprime également au travers des proportions des
fenêtres, largement dimensionnées, et aux éléments de ferronnerie ajoutés.
Nombre de niveaux
La généreuse volumétrie de ces maisons est proportionnelle au statut social de leurs
propriétaires. Le logis se répartit généralement sur deux niveaux, surmontés de combles.
Le corps de l’habitation peut être mis en valeur par la présence d’un soubassement
permettant de créer un perron magnifiant l’entrée du logis.
Bâtiments annexes
Ces maisons sont parfois prolongées par des annexes ou complétées, dans certains cas,
par des dépendances (écuries, granges,...). Elles peuvent être entourées par de vastes
jardins clos et arborés.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Maison de notable à Novéant-sur-Moselle
Les murs porteurs sont faits de moellons, protégés par un enduit formulé à la chaux
et du sable de rivière. Les éléments structurels tels que les encadrements des baie, les
bandeaux horizontaux et les chaînes d’angle sont réalisés en pierre de taille, avec ou
sans moulurations.
17
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Toitures
Les toitures, dont le faîtage est parallèle à la rue, sont à deux ou à quatre pans.
Lorsqu’elles sont conçues à quatre pans, les arêtiers sont souvent amortis par des épis
de faîtage décoratifs. Concernant des bâtiments à la volumétrie massive, elles peuvent
comporter des croupes ou des ruptures de pentes (brisis). Le débord de toit est traité
en «queue de vache».
Matériaux et finition en façade
Les murs de moellons sont protégés par un enduit composé d’un mortier de chaux
naturelle et de sable local. Le plus souvent, il était laissé brut et sa teinte dépendait uniquement de celles du sable et de la chaux employés. Un badigeon de chaux, pouvant
être teinté à l’aide de pigments, était parfois appliqué de manière à protéger l’enduit et
à rehausser la couleur de la façade.
Exemple de ravalement de façade à Jouy-aux-arches
Dispositif d’entrée
L’entrée se fait soit de plain-pied, soit par un perron composé de quelques marches
en pierre de taille. La porte d’entrée, en bois, souvent est pleine, Parfois, et plus généralement au XIXème siècle, elle possède un panneau central vitré, que protège une grille
ouvragée faite de fer forgé. Elle peut être surmontée d’une imposte vitrée, surtout si ce
panneau central est plein. Son encadrement en pierre de taille peut être mouluré et son
linteau, sculpté et daté.
Ferronneries
Les ferronneries apparaissent ponctuellement en façade : garde-corps d’escalier ou
d’appui de fenêtre, «balai de sorcière» des soupiraux, grille de protection sur les portes
d’entrée, barreaudages de fenêtres. Elles sont également employées pour confectionner
les grilles d’entrée et parfois pour clôturer le domaine, sur un mur bahut plus au moins
haut.
2 État des lieux
Détail de fenêtre à Jouy-aux-Arches
Cette typologie de maisons bourgeoises est concentrée principalement à Gorze, en
raison de son rôle politique et économique au XVIII/début XIXème siècle. Une justice de
paix, un bureau de charité, des bureaux de perception direct et indirect, deux notaires
et cinq huissiers, cinq moulins et cinq brasseries y étaient installés. Ancy-sur-Moselle,
Dornot, Novéant-sur-Moselle et Jouy-aux-Arches étaient également très prisés par les
familles de notables. En revanche, la typologie est peu représentée dans les autres
communes, dont la population était majoritairement modeste et rurale.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
• Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints;
• Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture
en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ;
• Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres
existantes (plus hautes que larges) ;
• Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade).
Menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux ;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Escalier double menant au perron à Novéant-sur-Moselle
18
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Toiture :
• Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres);
• Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre.
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
Lucarnes et couverture en ardoises à Ancy-sur-Moselle
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire.
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère classique à la façade nouvellement isolée : ils ne peuvent
être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix d’un
parti architectural contemporain est préférable.
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique.
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera
toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le
ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les
altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du
caractère du bâtiment.
Exemple de ravalement à Gorze
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifique s(p.70 à 77)
Cas particulier pour le choix des teintes des volets du bâti de cette typologie :
• Blanc cassé (voir palette concernée p.75)
Volets persiennés à Dornot
Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur-Moselle
19
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
MAISONS RURALES LORRAINES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES
Cette typologie regroupe l’ensemble des maisons rurales traditionnelles composées
de plusieurs travées, de celle du petit paysan, du vigneron, de l’artisan ou du commerçant à celle du cultivateur aisé. Dans la grande majorité des cas, elles se composent
d’une habitation et d’une grange accolée.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Ferme de village à Rezonville
Situation sur la parcelle
Occupant toute la largeur de la parcelle, la maison est généralement mitoyenne des
deux côtés, sauf dans le cas où elle se situe à l’angle de deux rues. Elle est implantée
parallèlement à la rue et peut être précédée d’un usoir.
Composition de façade
Un seul corps de bâtiment regroupait le logis et l’exploitation agricole. La partie habitation, répartie généralement sur le rez-de-chaussée et l’étage, était parfois plus haute
que la partie exploitation, créant une rupture de hauteur en toiture. Généralement asymétrique, la composition de façade résulte de la répartition des espaces intérieurs et
de leurs usages, dont la taille des ouvertures est le reflet. La partie à usage agricole se
reconnaît à sa vaste porte de grange et à celle de l’étable ou de l’écurie, plus petite. De
l’autre côté, sont réparties la porte et les fenêtres du logis. La porte de grange, dont la
dimension permet le passage d’une charrette, est l’élément monumental de la façade.
La porte d’entrée est proportionnée à taille humaine alors que la porte de l’étable,
destinée au passage des bêtes, peut être plus basse. Les fenêtres du logis, réparties sur
deux niveaux, sont toujours plus hautes que larges et se situent les unes au-dessus
des autres, alignées selon un axe de symétrie vertical. Par ailleurs, tous les appuis et les
linteaux des fenêtres d’un même niveau sont alignés horizontalement. Cette remarque
s’applique également à la porte d’entrée. Les petites ouvertures destinées à l’aération
des combles sont généralement horizontales (rectangulaires ou ovales) ou rondes. La
façade est plane, ne comportant jamais d’élément en relief ou en creux.
Ferme de village dans son état d’origine à Vionville
Nombre de niveaux
On compte souvent deux niveaux pour l’habitation, plus un niveau de combles.
Partie grange à Dornot
Bâtiments annexes
Parfois une grange a été accolée en plus de celle déjà comprise dans le volume de la maison.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont généralement en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus
rares, en bois.
Toitures
La toiture est presque toujours à deux pans, de pente relativement faible car elle était
autrefois couverte de tuiles canal. Soit elle couvre d’un seul tenant les parties habitation
et exploitation agricole, soit une différence de hauteur marque la limite entre ces deux
fonctions de la bâtisse. Dans ce cas, le logis est plus haut que la partie grange. Le faîtage
est parallèle à la rue et la toiture ne dépasse jamais des murs pignons.
Ferme de village à Rezonville
Matériaux et finitions en façades
Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait
d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes sont dites «tirée à la
truelle» ou talochée/brossée. Sa couleur ocrée ou beige sombre, dépend de la nature
Ferme de village à Rezonville
20
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
des sables et des chaux employés. L’enduit était laissé brut ou recouvert d’un badigeon
de chaux, dont la teinte était naturelle (blanc cassé) ou colorée à l’aide de pigments
minéraux.
Dispositif d’entrée
L’entrée est de plain-pied ou précédée de quelques marches. La porte, en bois, est
parfois surmontée d’une imposte ou constituée d’une partie vitrée. Initialement, il n’y
avait jamais d’auvent sur les maisons de cette époque. Les façades de ces maisons
rurales étant d’une très grande sobriété, seul l’encadrement en pierre autour de la porte
d’entrée est parfois mouluré et son linteau sculpté, agrémenté de motifs, daté ou gravé
des initiales des propriétaires bâtisseurs.
Menuiseries
Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres sont
composées de deux vantaux ouvrant à la française, divisés en trois carreaux par de
fines traverses en bois nommées «petits-bois». Les portes de granges, à deux vantaux,
étaient faites de planches de bois assemblées verticalement. Parfois, dans la grande
porte s’ouvrait une porte piétonne à dimension humaine ou un petit panneau (guichet). Les volets des fenêtres étaient à deux battants en bois, en planches larges ou à
persiennes. Les fenêtres d’habitation, ainsi que les volets, semblent avoir été systématiquement peints en blanc ou blanc cassé. Les menuiseries des travées d’exploitation
étaient de couleur sombre, marron, brun-rouge, ocre.
Partie habitation à Arry
Ferronneries
Elles sont rares dans les maisons rurales traditionnelles, mais toujours utilitaires. Elles
se limitent aux «balais de sorcière» des soupiraux, aux décrottoirs et aux barreaux verticaux des fenêtres du rez-de-chaussée. Les barreaux des fenêtres étaient peints dans la
même teinte que les fenêtres elles-mêmes.
2 État des lieux
C’est la typologie d’habitat ancien la plus représentative du territoire, y compris dans
les villages où celle des maisons de notable est fortement représentée (sauf Cornysur-Moselle et Arry). Elles confèrent aux villages de la communauté de communes
leur aspect typiquement lorrain. Certaines maisons y sont restées proches de leur état
d’origine ou ont été transformées de manière respectueuse. D’autres ont subi des
transformations plus ou moins réversibles.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
Accès à la cave à Ancy-sur-Moselle
• Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints;
• Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture
en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ;
• Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres
existantes (plus hautes que larges) ;
• Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade).
Porte de grange :
Ferme de village transformée à Vionville
• Porte de grange murée, fortement transformée ou modifiée dans ses proportions ;
• Linteau de porte de grange supprimé ;
• Remplacement de la porte de grange en bois par une porte de garage métallique ou en
frisettes, de dimension industrielle non ajustée.
21
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Toiture :
• Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Application d’une peinture en façade ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres) ;
• Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre.
Partie agricole transformée à Ancy-sur-Moselle
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour les cas présentant une porte
d’entrée surmontée d’un entablement. Pour les autres cas, l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de taille, traiter les appuis
de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible. L’emballage systématique
du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de
mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine caractéristique ;
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils
ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter.
Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette
eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer
des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures
et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptée en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Transformation inadaptée à Mardigny
Ferme de village avec son usoir à Vionville
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera
toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le
ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les
altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du
caractère du bâtiment.
Exemple de ravalement à Vionville
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77)
22
Exemple de ravalement à Rezonville
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
MAISONS DE MANOUVRIERS (XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES)
Cette typologie regroupe l’ensemble des petites maisons rurales, anciennement habitées par les manoeuvres et paysans journaliers au service des exploitants agricoles.
L’habitation est généralement composée d’un nombre restreint de pièces de vie en
rez-de-chaussée, et surmontée d’un grenier destiné à entreposer leurs quelques récoltes. N’ayant que très peu de ressources pour vivre, leurs maisons ne nécessitaient
ni grange, ni étable, ni écurie.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Maison de manouvrier à Novéant-sur-Moselle
Situation sur la parcelle
Souvent, ces maisons sont accolées les unes aux autres : elles sont donc mitoyennes
des deux côtés, sauf dans le cas où elle se situe à l’angle de deux rues. Elles sont
implantées parallèlement à la rue, et parfois précédées d’un usoir.
Composition de façade
Maison de manouvrier à Jouy-aux-Arches
Ces maisons se composent d’un seul corps de bâtiment, abritant à l’avant le logis et à
l’arrière une pièce réservée aux animaux. L’engrangement du foin s’effectuait par une
gerbière, généralement située au dessus de la porte d’entrée. Au rez-de-chaussée, une,
voire deux fenêtres disposées de part et d’autre de la porte d’entrée, permettaient
d’éclairer les pièces de vie. La ventilation des combles, non aménagés originellement,
était assurée par de petites ouvertures rectangulaires. La façade est toujours plane,
sans relief, ni creux. Elle ne possède aucun élément de décors : les pierres de taille des
encadrements d’ouverture ne sont ni moulurées, ni sculptées.
Nombre de niveaux
Elle ne comporte originellement qu’un niveau pour l’habitation, plus un étage ouvert
sur les combles.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont en pierre
de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus rares, en bois.
Toiture
La toiture est très simple. Elle se compose de deux pans dont l’orientation du faîtage
est toujours parallèle à la rue. Elle ne dépasse jamais du mur pignon. Les pentes de
toiture sont relativement faibles car la couverture était autrefois en tuiles canal.
Matériaux et finitions en façades
Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait
d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes de l’enduit sont
talochées, brossées ou tirées à la truelle. Les teintes de l’enduit, généralement ocrées
ou beige sombre, dépendent de la nature des sables et des chaux employés. Ils étaient
laissés bruts ou recouverts d’un badigeon de chaux. Celui-ci pouvait être de teinte
naturelle blanc cassé ou coloré à l’aide de pigments minéraux.
Dispositif d’entrée
L’entrée est de plain-pied. La porte pleine en bois est surmontée par la gerbière.
Menuiseries
Maison de manouvrier à Rezonville
Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres du
logis sont composées de deux vantaux, divisés chacun en trois carreaux par de fines
23
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
traverses en bois nommées «petits-bois». La gerbière et les ouvertures de ventilation
des combles étaient uniquement munies de volets pleins, composés de planches
larges, tout comme les fenêtres du logis.
Ferronneries
Elles sont inexistantes sur ce type de maison, aux équipements et décors rudimentaires.
2 État des lieux
Maison de manouvrier à Rezonville
Cette typologie est moyennement représentée sur l’ensemble du territoire de la communauté de communes. Tout comme les maisons rurales de cultivateurs et de petits
exploitants (décrites précédemment), elles confèrent aux villages de la communauté
de communes un aspect typiquement lorrain et reflète un passé essentiellement rural
et agricole. Cependant, la plupart de ces maisons ont subi des transformations plus
ou moins réversibles.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
Maison de manouvrier à Vionville
• Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints ;
• Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture
en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ;
• Création de nouvelles fenêtres à l’étage ;
• Adaptation de châssis de fenêtres dans les gerbières.
Menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Maison de manouvrier transformée à Mardigny
Toiture :
• Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Application d’une peinture en façade ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres) ;
• Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre.
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Pour ce bâti simple dépourvue d’éléments de modénature en surépaisseur à bûcher,
l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation
patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de
taille, traiter les appuis de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports
de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible.
L’emballage systématique du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine
caractéristique ;
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils
ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter.
Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
24
Maison de manouvrier transformée à Ancy-sur-Moselle
Maison de manouvrier transformée à Gorze
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau
contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des
désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi
l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur
le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Maison de manouvrier transformée à Gorze
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera
toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le
ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les
altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du
caractère du bâtiment.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77)
Détail de porte surmontée d’une gerbière à Rezonville
Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur Moselle
25
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
GRANDES FERMES DES XVIIIÈME ET XIXÈME SIÈCLES
Cette typologie regroupe les vastes exploitations agricoles construites lors des XVIIIème
et XIXème siècle dans les villages par des cultivateurs aisés, généralement propriétaires
terriens. Elles pouvaient aussi, dans certains cas, dépendre d’un château.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Grande ferme à Vionville
Les grosses exploitations sont isolées sur leur parcelle et se situent en retrait de la
rue. Elles se composent de plusieurs bâtiments, implantés en continuité les uns des
autres et disposés en U autour d’une cour de ferme privative, plus ou moins vaste et
minéralisée. La succession des différents corps de bâtiments par rapport à la rue est
variable et dépend directement de la configuration de la parcelle ou de son emplacement dans le village.
Composition de façade
Le traitement des façades du corps de logis reflète l’aisance du propriétaire. La qualité des finitions, des décors et la taille plus ou moins soignée des encadrements en
pierre varie donc d’une ferme à l’autre. L’encadrement en pierre de taille de la porte
d’entrée est parfois mouluré ou sculpté tandis que les fenêtres du logis sont à linteaux
droits ou à arc délardé.
L’organisation des autres corps de bâtiment entre eux, ainsi que leur aspect architectural, sont directement liés à leur usage agricole respectifs. Avec des percements dont
les proportions et les tailles varient, leurs façades sont généralement asymétriques et
sobres. La porte de grange, dont la dimension permet le passage d’une charrette, en
est l’élément monumental. Elle est communément surmontée d’un linteau droit ou
d’un arc bombé.
Grande ferme à Mardigny
Nombre de niveaux
Le corps de logis est le plus souvent établi deux sur niveaux surmontés de combles.
Les bâtiments annexes sont de même hauteur, voire légèrement plus bas.
Grande ferme à Jouy-aux-Arches
Bâtiments annexes
Chaque corps de bâtiment a une fonction précise et se distingue par une volumétrie
différente.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Quelle que soit la vocation des différents corps de bâtiments (habitat, stockage ou élevage),
le même soin est apporté aux matériaux et aux techniques de construction. Les murs porteurs sont toujours en moellons et les encadrements d’ouvertures, en pierre de taille (calcaire
de Jaumont ou de Tincry). Dans des cas plus rares, ces derniers sont en bois.
Toiture
Grande ferme à Arry
Les toitures des différents corps de bâtiments sont à deux pans et possèdent parfois des
croupes. Initialement couverts de tuiles canal, ces toits sont peu pentus.
Matériaux et finitions en façades
Les murs de moellons, fragiles et gélifs, ont toujours été protégés par un enduit, fait
d’un mortier de sable et de chaux. Les finitions les plus courantes de l’enduit sont
talochées, brossées ou tirées à la truelle. Les teintes de l’enduit, généralement ocrées
ou beige sombre, dépendent de la nature des sables et des chaux employés. Ils étaient
laissés bruts ou recouverts d’un badigeon de chaux. Celui-ci pouvait être de teinte
naturelle blanc cassé ou coloré à l’aide de pigments minéraux.
26
Grande ferme à Flavigny
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Dispositif d’entrée
L’entrée est de plain-pied. La porte est le plus souvent pleine, en bois, parfois surmontée d’une imposte. Parfois, elle comporte un panneau vitré. La pierre de taille de
l’encadrement de porte peut être sculptée ou moulurée.
Menuiseries
Les menuiseries des portes et des fenêtres étaient toujours en bois. Les fenêtres sont
composées de deux vantaux, divisés chacun en trois carreaux par des fines traverses
en bois nommées «petits-bois». Les portes de granges à deux vantaux, étaient faites
de planches de bois assemblées verticalement. Les volets des fenêtres étaient à deux
battants, en larges planches de bois ou à persiennes.
Corps de logis à Lorry
Ferronneries
Elles sont rares dans les maisons rurales traditionnelles, mais toujours utilitaires. Elles
se limitent aux décrottoirs et aux barreaux verticaux des fenêtres du rez-de-chaussée.
2 État des lieux
Corps de logis à Lorry
Cette typologie est surtout représentée dans les villages où l’agriculture s’est particulièrement bien développée comme Vionville et Rezonville. Tout comme les maisons rurales de cultivateurs et de petits exploitants (décrites précédemment), elles
confèrent aux villages de la communauté de communes un aspect typiquement lorrain et reflète un passé rural et agricole. La plupart de ces maisons ont subi des transformations plus ou moins réversibles.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
• Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints;
• Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture
en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ;
• Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres
existantes (plus hautes que larges) ;
• Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade).
Porte de grange :
• Porte de grange murée, fortement transformée ou modifiée dans ses proportions ;
• Linteau de porte de grange supprimé ;
• Remplacement de la porte de grange en bois par une porte de garage métallique ou en
frisettes, de dimension industrielle non ajustée.
Menuiseries :
Porte de grange à Rezonville
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Toiture :
• Couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
Grange dénaturée à Arry
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Application d’une peinture en façade ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres) ;
• Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre.
27
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour les cas présentant une porte
d’entrée surmontée d’un entablement. Pour les autres cas, l’intervention est réversible. Toutefois, dans le cadre d’une démarche préservation patrimoniale, il est déconseillé de l’entreprendre. Restituer l’aspect d’une pierre de taille, traiter les appuis
de baies à l’identique de l’existant et conserver des rapports de proportions harmonieux sur l’ensemble du volume construit est impossible. L’emballage systématique
du bâti conduit à une banalisation et une uniformisation contraire à la volonté de
mise en valeur d’une identité architecturale et urbaine caractéristique ;
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils
ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter.
Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette
eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer
des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures
et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destiné au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Transformation inadaptée à Lorry
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera
toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le
ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les
altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du
caractère du bâtiment.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77)
28
Exemple de ravalement de façade à Flavigny
Détail à Novéant-sur-Moselle
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
VILLAS ET IMMEUBLES - PÉRIODE DE L’ANNEXION (1870 à 1918)
Cette typologie regroupe les maisons construites pendant la période de l’annexion allemande. On retrouvera les caractéristiques de cette typologie dans le bâti de «entredeux-guerres» de façon sporadique. Deux grandes catégories sont recensées ici, les maisons courantes et les grosses maisons (villas, maisons de maîtres).
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Maison avec grange à Vionville
Le bâti courant respecte l’alignement sur rue. La maison est mitoyenne ou isolée. Les
villas et maisons de maîtres sont isolées sur la parcelle, clôturée (mur ou grille); elles
sont implantées en retrait de l’alignement, précédées par un jardin privé.
Composition de façade
A cette époque apparaît une volonté de surélever le rez-de-chaussée du niveau du terrain fini pour donner de la hauteur à la façade et l’asseoir sur un véritablement soubassement. La cave, partiellement enterrée, est éclairée par des soupiraux situés dans
le soubassement.
La façade des maisons les plus cossues s’ordonne selon un axe de symétrie vertical centré, dont l’importance est marquée par la présence du dispositif d’entrée (perron et
porte). De part et d’autre s’alignement les fenêtres, largement dimensionnées et toujours plus hautes que larges. En toiture, les lucarnes apparaissent. Ces dernières, ainsi
que les soupiraux, n’entrent pas sans le vocabulaire architectural de la maison modeste.
Maison de maître à Vionville
Nombre de niveaux
Ces maisons se répartissent sur deux niveaux, surmontés de combles habitables ou
non. Elles ont parfois aussi un niveau de cave, partiellement enterré.
Bâtiments annexes
Les maisons apparentées aux habitations de maître ou de notables peuvent avoir des
dépendances accolées telles que les garages, appentis ou petites granges.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les murs porteurs sont en moellons et les encadrements des ouvertures sont généralement en pierre de taille (calcaire de Jaumont ou de Tincry) ou, dans quelques cas plus
rares, en bois.
Toitures
Maison de maître à Corny-sur-Moselle
Pour les maisons courantes, la toiture est souvent traditionnelle, à deux pans et au
faîtage parallèle à la rue. Les toitures les moins pentues sont couvertes de tuiles mécaniques en terre cuite. Il n’y a pas de débord de toiture en pignon. Pour des maisons
plus remarquables (villa, maison d’agriculteurs aisés ou de commerçants), la toiture est
souvent à pans multiples.
Matériaux et finitions en façades
Les murs, faits de moellons, sont toujours protégés par un enduit constitué d’un mortier de sable local et de chaux de Wasselonne. La finition d’enduit taloché lisse se généralise, tandis que celle dite à la «tyrolienne» fait ses premières apparitions. Les enduits
à la chaux, de teinte ocre-beige, étaient laissés bruts ou pouvaient être recouverts d’un
badigeon de chaux naturelle, blanc cassé, ou coloré de pigments. Les enduits tyrolien, à
base de ciment, étaient teintés dans la masse à l’aide de pigments.
Maison de maître à Corny-sur-Moselle
29
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Dispositif d’entrée
L’entrée se fait généralement par un perron de quelques marches en pierre de taille,
agrémenté d’un garde-corps en ferronnerie contribuant à la mise en scène de la façade.
La porte d’entrée, parfois à deux battants, est toujours en bois. Elle possède généralement une partie centrale vitrée protégée par une grille. Parfois, elle est surmontée d’une
imposte et d’une marquise métallique. Son encadrement en pierre peut être mouluré
et son linteau sculpté.
Menuiseries
Les menuiseries des portes et fenêtres sont en bois peint, de teinte claire. Les volets sont
en bois, soit battants à persiennes en continuité de la tradition, soit roulants. Les volets
roulants de cette époque sont en bois et les caissons sont intégrés à la maçonnerie intérieure de telle manière que les volets entièrement ouverts soient invisibles de l’extérieur.
Modénature et décor
La pierre constitue l’élément principal du décor : clés, tablettes de fenêtres, encadrements, chaîne d’angle, etc. Parfois, certains d’entre eux sont réalisés en mortier. Cette
modénature participe à la mise en scène de la façade depuis la rue. Le style des décors
est lié à une réminiscence des styles historiques.
Ferronneries
Les ferronneries sont présentes ponctuellement : marquises, garde-corps de l’escalier,
grille de protection, barre d’appui, grilles de porte d’entrée, etc.
Dispositif d’entrée avec perron à Vionville
2 État des lieux
Les maisons regroupées sous cette typologie sont concentrées dans certains villages
(Ancy-sur-Moselle par exemple). Le bâti a subi assez peu de transformations.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
• Encadrements en pierre supprimés, recouverts d’enduit ou peints;
• Ajout d’un auvent au-dessus de l’entrée (en béton, en charpente bois avec couverture
en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage) ;
• Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres
existantes (plus hautes que larges) ;
• Création d’éléments en creux (ex : porte d’entrée posée en retrait de façade).
Menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Toiture :
• couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Application d’une peinture en façade ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres) ;
• Enduit appliqué en surépaisseur des encadrements en pierre.
30
Remaniement caractéristique à Jouy-aux-Arches
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour la majorité du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ;
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils ne
peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de
matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter. Le choix
d’un parti architectural contemporain est préférable ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette eau
contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des
désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être redimensionnées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Détail de clocheton à Jouy-aux-Arches
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit se faire en respect de l’état d’origine, qui est le seul à garantir l’intégrité et le caractère des bâtiments de cette période. Le ravalement consistera
toujours à réparer ou à reconstituer les éléments structurels et fonctionnels du bâtiment, les ouvrages en pierre de taille, les enduits et les menuiseries. Dans certains cas, le
ravalement devra être précédé de transformations de maçonnerie visant à reprendre les
altérations antérieures comme certaines modifications de percements. C’est de l’exécution correcte de ces travaux que dépend la qualité du ravalement et la préservation du
caractère du bâtiment.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles (p.49)
• Palettes façades - teintes courantes (p.63 et 64)
• Palettes menuiseries/ferronneries, suivant remarques spécifiques (p.70 à 77)
Cas particulier pour le choix des teintes des volets du bâti de cette typologie :
Exemple de ravalement à Jouy-aux-Arches
• Blanc cassé (voir palette concernée p.75)
31
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
VILLAS, MAISONS ET IMMEUBLES - PÉRIODE DE L’ENTRE-DEUX-GUERRES (1918 à 1939)
Cette typologie regroupe les maisons construites pendant la période de l’«entre-deuxguerres». On retrouvera certaines caractéristiques stylistiques et techniques de cette
typologie dans le bâti de la Seconde Reconstruction. L’utilisation de plan-type et de
produits standardisés issus de l’industrie se développe et se mêle aux techniques traditionnelles encore couramment usitées. Deux grandes catégories sont recensées ici : les
maisons courantes, les opérations jumelées ou en bande, les grosses maisons (villas).
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Maison à Arry
En rupture avec le bâti traditionnel, la typologie propose très souvent une implantation
en retrait par rapport à la rue : un espace minéral et/ou végétalisé assure la transition
entre l’habitat et le domaine public. La clôture sur rue est matérialisée par un mur bahut
surmonté d’une grille au dessin simple et géométrique, doublé ou non d’une haie vive.
Dans le cas d’une implantation dans un front bâti en cœur de village, ou sur les bases
d’un socle bâti ancien, l’alignement est cependant respecté. Lorsque le modèle de maison est employé pour réaliser une opération groupée, le parcellaire est divisé en lanières
étroites. Elles sont alors associées en jumelage ou en bande (plus rare). Il en résulte une
composition urbaine caractéristique.
Les villas sont, quant à elles, isolées sur la parcelle, clôturée (mur ou grille); elles sont
implantées en retrait de l’alignement, précédées par un jardin privé.
Composition de façade
Maison à Dornot
La composition de la façade principale, présentant parfois un avant-corps de base
polygonal, tend vers une simplification au profit d’une valorisation de la volumétrie
d’ensemble. Un pignon peut être présenté en façade sur rue, apportant une hauteur
particulière en rupture avec les dispositions traditionnelles. Un soubassement, parfois
semi-enterré et démarqué de la partie habité, accueille un garage, caves et buanderie.
L’accès à l’habitation est majoritairement latérale, desservie par un escalier droit. Le
dimensionnement de fenêtres est basé sur un même module, préfabriqué. Celles-ci sont
axées verticalement entre-elles.
Nombre de niveaux
Celles construites sur un modèle-type sont édifiées sur trois niveaux, dont le soubassement. Le comble est aménageable.
Maison à Ancy-sur-Moselle
Bâtiments annexes
La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure.
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les murs porteurs sont en moellons. Le béton armé est employé pour la création de
poteaux d’angle, de tablettes, auvent de porte. Ces éléments sont préfabriqués ou
confectionnés en place, sur chantier.
Toitures
La toiture est à deux pans avec retour sur pignon, selon le cas. Couverte de tuiles mécaniques de terre cuite rouge, elle peut être agrémentée de croupes
Matériaux et finitions en façades
L’enduit le plus courant est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de
ciment), de finition talochée. Il peut devenir un élément de décor, notamment en soubassement, et prendre alors une finition ou une texture différente (strié, taloché, grain plus
épais). Sur la façade principale, un mouchetis tyrolien teinté peut être appliqué en finition.
32
Exemple de ravalement de façade à Novéant-sur-Moselle
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Dispositif d’entrée
L’entrée est traitée en creux ou surmontée d’un auvent de béton. Dès lors que le rez-dechaussée est surélevé, l’accès à la porte se fait par un perron. L’emploi du terrazzo (ou
granito) est généralisé. Il s’agit d’un mortier de ciment composé de granulats de marbre
concassés dont les aspérités de surface sont poncées après la prise.
Menuiseries
De forme standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus hautes que large. Toujours en bois, elles sont à deux ou trois vantaux. Les grands vantaux sont recoupés en
deux parties inégales à l’aide de petits bois (celle du bas est la plus haute). Trois types
de volets coexistent :
• Les volets traditionnels, à deux vantaux battants, en bois ;
• Les volets roulants en bois, encastrés dans un caisson intérieur ;
• Les volets pliants métalliques qui se rétractent dans l’embrasure des fenêtres.
Les portes d’entrées sont en bois, avec une partie vitrée, avec ou sans imposte. Les
portes de garages sont à battants ou pliantes, à lames de bois verticales. Elle peuvent
parfois être vitrées en partie haute afin d’éclairer le garage.
Décors et modénatures
Dispositif d’entrée avec perron à Lorry
Les encadrements de baies, minces, sont souvent marqué en creux. Parfois, d’inspiration «Art Déco» ou «Art Nouveau», des motifs géométriques et/ou floraux rehaussés de
teintes en contraste habillent l’allège des fenêtres, accompagne un fronton de pignon.
2 État des lieux
Les maisons regroupées sous cette typologie sont concentrées dans certains villages
(Ancy-sur-Moselle par exemple). Le bâti a subi assez peu de transformations.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Composition de façades :
Dispositif d’entrée en creux à Dornot
• Création de faux-encadrement de pierre ;
• Remplacement de l’auvent au-dessus de l’entrée par un modèle en charpente bois avec
couverture en tuiles ou standardisé tout droit sorti du magasin de bricolage ;
• Création de nouvelles ouvertures qui ne respectent pas les proportions des fenêtres
existantes (plus hautes que larges) ;
• Ajouts ou transformations rompant la composition rigoureuse et géométrique des
façades.
Menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée bois par une porte en PVC de style inadéquat ;
• Fenêtres à un ou deux vantaux, sans divisions en trois carreaux;
• Ajout de caissons extérieurs de volets roulants sous les linteaux des fenêtres.
Toiture :
• couverture en matériaux divers et couleurs inadaptés (ex : tuiles plates béton, tuile en
terre cuite brune).
Matériaux et couleurs de façade :
• Choix d’enduit dans une couleur vive, agressive ;
• Revêtement de façade non adapté aux murs (ex : bardage, peinture plastifiée, enduit
plastifié, placage de fausses pierres).
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
Détail de fenêtre à Ancy-sur-Moselle
33
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour la majorité du bâti appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ;
• Mise en garde sur l’utilisation des profilés proposés par les fabricants d’isolants destinés à donner un caractère identitaire traditionnel à la façade nouvellement isolée : ils
ne peuvent être retenus comme une solution technique satisfaisante en terme d’aspect, de matériaux et de rendu des volumes. Cet effet de pastichage est donc à éviter.
Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette
eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer
des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures
et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Détail d’entablement à Corny-sur-Moselle
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout
d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature.
Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54)
• Ensemble des palettes (p.59)
Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle
34
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
MAISONS INDIVIDUELLES EN OSSATURE BOIS - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965)
La période de la Seconde Reconstruction fait état d’une grande demande en logement.
Outre les opérations issues de la campagne de Reconstruction initiée par le gouvernement, beaucoup de constructions neuves sortirent de terre. Des techniques constructives basées peu ou prou sur des procédés de préfabrication se sont généralisées. C’est
ainsi que fut commercialisé des modèles de maison individuelle en ossature bois bardée
dont la forme s’apparente aux chalets. D’autres modèles s’orientent vers le minimalisme d’un plan rectangulaire de petite taille de plain-pied. Les cas sont très ponctuels
sur le territoire et méritent cependant une attention préventive.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
La maison est en rupture totale avec le bâti traditionnel, tant par sa volumétrie que par
sa localisation sur la parcelle. Son implantation se fait systématiquement en retrait par
rapport à la rue. La clôture sur rue peut être matérialisée par mur bahut doublé d’une
haie vive.
Composition de façade
La composition des façades est extrêmement simple. La façade pignon peut-être la
façade principale donnant sur la rue. Le dimensionnement des fenêtres est basée sur un
même module, préfabriqué. On notera la démarcation claire entre le soubassement en
maçonnerie de la partie habitée, lorsqu’il existe.
Nombre de niveaux
Celles construites sur un modèle-type sont édifiées de plain-pied ou sur deux niveaux,
dont le soubassement.
Bâtiments annexes
La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure.
Matériaux de construction des murs extérieurs
L’infrastructure est maçonnée, souvent en moellons. La partie habitée est réalisée en
ossature bois. Cette ossature est traitée en panneaux sandwichs composés d’un complexe isolant enfermé entre deux parements.
Toitures
La toiture est à deux pans. Couverte de tuiles mécaniques de terre cuite rouge, elle peut
être agrémentée de croupes
Matériaux et finitions en façades
Si la maçonnerie du soubassement est enduite, celui-ci est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et de ciment), de finition talochée. Sa teinte est donnée par la
couleur du sable utilisé. La partie habitée est bardée de plaques de fibrociment de teinte
naturelle ou de lames de bois posées en clins horizontaux.
Dispositif d’entrée
L’entrée est traitée simplement, avec quelques marches d’escalier.
Menuiseries
Opération groupée à Dornot
Les fenêtres sont standardisées selon un module unique dont les proportions sont plus
hautes que larges. A deux vantaux ouvrant à la française, elles gardent leur proportion
traditionnelle plus haute que large et sont complétées par une paire de volets battants en
bois plein. La porte d’entrée est également en bois.
35
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Décors et modénatures
La façade est dépourvue de décors. Elle marque seulement la distinction entre le soubassement enduit lisse et la partie habitée caractérisée par le dessin régulier des losanges ou
de son bardage.
2 État des lieux
Bien que largement répandu en Moselle, cette typologie est présente :
• Dans une opération groupée à Dornot ;
• Ponctuellement à Corny-sur-Moselle et Jouy-aux-Arches.
Ce bâti assez récent a déjà subi diverses modifications.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Elles concernent :
• L’adjonction d’annexes accolées ou constructions d’extensions en disharmonie avec
le bâtiment initial ;
• Les menuiseries bois des fenêtres et portes remplacées par du PVC ou du métal ;
• La suppression des volets battants en bois pleins et remplacement par des modèles
inadaptés ;
• La mise en peinture colorée sur le bardage en fibrociment.
Maison de plain-pied à Corny-sur-Moselle
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Bien qu’il soit préférable de conserver ces exemples dans leur état d’origine en terme
d’aspect et de proportions bâties, la mise en ouvre d’une ITE est envisageable. La
technique propose des finitions bardées dont le matériau et son calepinage pourront être adaptés de façon à retrouver les caractéristiques initiales du parement
d’origine ;
• Mise en garde technique : les murs en ossature bois possèdent la faculté de réguler l’hygrométrie de l’air intérieur, sous réserve de disposer d’un parement intérieur perméable
à la diffusion de la vapeur d’eau; celle-ci doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine
des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout d’éléments, de finitions ou de teintes, étrangers au style de ces constructions, les dénaturent.
Dans le cas d’intervention sur une maison appartenant à une opération groupée, il est
important de conserver l’unité caractéristique et identitaire de cette dernière en optant impérativement pour des mises en œuvre conformes aux dispositions d’origine des constructions.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction (p.52)
• Ensemble des palettes (p.59)
36
Maison de plain-pied à Jouy-aux-Arches
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
MAISONS ET IMMEUBLES - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965)
Maison à Arry
La typologie de bâti est caractéristique de cette période et comprend des maisons
individuelles et des petits immeubles. Ils peuvent être issus de programmes neufs ou
faire partie de la production propre à la campagne de Reconstruction initiée par le
gouvernement. Parfois, il peut s’agir d’habitations plus anciennes transformées. Des
modèles type de maisons individuelles font leur apparition soit de façon isolée, soit
dans une opération groupée comme à Corny-sur-Moselle. Leur conception est basée
sur des procédés de préfabrication dans une volonté d’économie de la construction.
L’héritage des cités ouvrières construites durant la période de l’«entre-deux guerres»
n’est sans doutes pas très éloignée en terme de concept. Ici apparaît un nouveau style
architectural, qui se démarque du bâti traditionnel par l’usage en façade du béton préfabriqué (ex : tablettes de fenêtres, encadrements de baies, auvent, etc.), des éléments
de modénature innovants et par des dimensions de baies en rupture totale avec les
proportions traditionnelles.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Maison avec atelier à Lorry
Maison à Mardigny
Les constructions sont le plus souvent isolées ou groupées par deux. Parfois, elles
composent un long front bâti dans une rue. Dans le cas d’opérations groupées, les
parcelles sont parfois découpées en lanières étroites perpendiculairement à la rue, ou
selon un angle. Dans le premier cas de figure, l’ensemble des constructions établies en
mitoyenneté de part de d’autre de leurs parcelles respectives constitue une bande. Dans
le second cas, elles sont isolées sur leur parcelles et implantées parallèlement aux limites
latérales de ces dernières. Les habitations forment ainsi une composition urbaine novatrice basée sur les décalages respectifs de chacune d’elles. Ainsi un jeu visuel se crée :
les lignes d’égout, de faîtage et de soubassement de chaque maison se fondent en une
unité formant l’identité de l’ensemble bâti tout en proposant une dynamique grâce aux
décalages d’implantation. Par là même est également préservée l’intimité de chaque
lot. Lorsque l’habitation est implantée en retrait par rapport à la rue, une clôture en
matérialise l’alignement. Elles est constituée par mur bahut doublé d’une haie vive.
Composition de façade
La hiérarchie entre la façade principale sur rue et la façade arrière, à vocation domestique, est marquée. La composition des façades s’organise selon la volumétrie du bâtiment et suivant sa position sur la parcelle (isolée ou en mitoyenneté). La façade principale est composée simplement. L’entrée se situe souvent dans l’axe de symétrie de cette
façade et parfois en façade latérale. Elle est généralement soulignée par un dispositif
en béton formant auvent, un balcon ou une loggia. Le soubassement se démarque de
la partie courante de la façade par un traitement d’enduit ou de teinte différent. Les
proportions des fenêtres sont plus larges que hautes et parfois s’approchent du format
carré. Elles peuvent être groupées par deux ou par trois, formant ainsi des bandeaux
verticaux ou horizontaux.
Nombre de niveaux
Maison à Lorry
Les maisons avec sous-sol sont partiellement enterrées. Le rez-de-chaussée est alors
surélevé. Il est ensuite surmonté d’un étage et de combles.
Bâtiments annexes
La présence d’annexes est souvent issue d’une période ultérieure.
37
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Matériaux de construction des murs extérieurs
Les constructions reprennent les techniques traditionnelles du mur massif porteur fait
de moellons. Le béton est employé pour la confection des poteaux d’angle, des auvents,
des balcons, des sous-faces de débords de toitures, des tablettes, des encadrements de
fenêtres ou d’autres détails de modénature en façade. Ces éléments sont préfabriqués ou
mis en œuvre traditionnellement sur le chantier.
Toitures
La toiture est à deux ou quatre pans, avec ou sans croupes. Elle est couverte de tuiles
mécaniques de terre cuite rouge.
Matériaux et finitions en façades
Maison à Arry
L’enduit le plus courant est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et
de ciment), de finition talochée. Il peut devenir un élément de décor, notamment en
soubassement, et prendre alors une finition ou une texture différente (strié, taloché,
grain plus épais). Sur la façade principale, un mouchetis tyrolien teinté peut être appliqué en finition.
Dispositif d’entrée
L’entrée est traitée en creux ou surmontée d’un auvent en béton. Dès lors que le rez-dechaussée est surélevé, l’accès à la porte se fait par un perron.
Menuiseries
Détail de fenêtre à Mardigny
De formes standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus larges que hautes.
Elles sont à deux, trois, voire quatre vantaux, selon la largeur totale de la baie. Leurs
menuiseries sont toujours en bois. Trois types de volets coexistent:
• Les volets traditionnels, à deux vantaux battants, en bois ;
• Les volets roulants en bois, encastrés dans un caisson intérieur ;
• Les volets pliants métalliques qui se rétractent dans l’embrasure des fenêtres.
Les portes d’entrées sont en bois, avec une large partie vitrée. Elles peuvent être également en métal, très vitrées, avec décors en fer forgé (vers 1960).
Les portes de garages sont à battants ou pliantes, à lames de bois verticales. Elle
peuvent parfois être vitrées en partie haute afin d’éclairer le garage.
Dispositif d’entrée avec perron à Dornot
Décors et modénatures
La modénature de la façade se créée par la dynamique des pleins (murs) et des vides
(fenêtres), des lignes saillantes (balcons, auvents) et des creux (loggia, entrée), ainsi que
par l’emploi de nouveaux matériaux. Les encadrements de baies traditionnels en pierre
sont remplacés par du béton. Ils peuvent être soit masqués par l’enduit, soit fins et en
légère saillie par rapport au nu de la façade, permettant ainsi de dissimuler l’épaisseur
des volets repliés. Les tablettes en béton préfabriquées sont posées en saillie. De nouvelles proportions d’ouvertures apparaissent : des fenêtres horizontales, des bandeaux
verticaux éclairent notamment les cages d’escalier. Les ombres portées des éléments de
modénature sur la façade font partie intégrante du décor de cette dernière.
2 État des lieux
Cette typologie est très largement répandue sur le territoire de la communauté de communes et se trouve parfois concentrée avec plus de densité dans le villages fortement
touchés par les bombardements (Arry, Corny-sur-Moselle). On y intègre l’ensemble de
la production de bâti neuf de cette même époque et présentant les mêmes caractéristiques. Sur les bâtiments de cette époque, on relève beaucoup de transformations, souvent sans rapport avec le caractère d’origine, mais pour la plupart encore réversibles.
38
Dispositif d’entrée en creux avec auvent à Mardigny
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Principales transformations non respectueuses à éviter
Elles concernent :
• L’adjonction d’annexes accolées ou constructions d’extensions en disharmonie avec
le bâtiment initial ;
• Les menuiseries bois des fenêtres et portes remplacées par du PVC ou du métal ;
• Les transformations sans prise en compte de la composition de la façade et des
rapports de proportion entre les éléments ce cette dernière.
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
Exemple de ravalement de façade à Ancy-sur-Moselle
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour une grande partie du bâti
appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ;
• Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable à un pastichage. Cependant, l’utilisation d’appuis de baie moulés à l’identique des appuis en béton permettra
de rappeler le caractère identitaire marqué de l’architecture de cette période ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette
eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer
des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures
et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout
d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54)
• Ensemble des palettes (p.59)
Exemple de ravalement de façade à Mardigny
39
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
FERMES - PÉRIODE SECONDE RECONSTRUCTION (1945 à 1965)
Cette typologie regroupe deux types de fermes construites lors de la période de Seconde
Reconstruction, que ce soit au titre des dommages de guerre ou en construction neuve :
• Les grosses exploitations avec habitation et dépendances agricoles, réparties en plusieurs corps de bâtiments de volumes distincts (comme à Cheminot par exemple) ;
• Les fermes de village, de taille plus réduite, composées d’un bâtiment unique abritant le logis et une grange accolée.
1 Analyse générale de la typologie d’origine
Ferme de village à Vionville
Situation sur la parcelle
Les grosses exploitations sont isolées sur leur parcelle et se situent en retrait de la rue.
Elles se composent de plusieurs bâtiments, généralement reliés entre eux et disposés en
L ou en U autour d’une cour de ferme privative, plus ou moins vaste, minéralisée ou
enherbée. Généralement, le corps de logis est situé au plus près de la rue et les annexes,
qui lui sont parallèles ou perpendiculaires, se développent en retrait. Les fermes de
villages, de moindre superficie, sont généralement parallèles à la rue qu’elles bordent
directement. Elles peuvent également être précédées d’un usoir.
Composition de façade
Ferme de village à Vionville
Les façades des corps de logis répondent à une certaine rigueur : elles sont percées
d’ouvertures identiques, régulièrement espacées et disposées symétriquement. Les fenêtres des deux niveaux sont alignées les unes au-dessus des autres. Tous les appuis des
fenêtres d’un même niveau sont alignés, ainsi que les linteaux des portes et fenêtres.
Parfois, le soubassement se démarque du reste de la façade par un traitement différencié de l’enduit. Les fenêtres du logis et des dépendances peuvent être de proportion
verticale ou horizontale. Leurs encadrements, généralement peints en blanc, sont composés d’un cadre fin et d’une tablette saillante.
Nombre de niveaux
Quelle que soit la dimension de ces exploitations, leur logis se compose le plus souvent
de deux niveaux, plus un niveau de combles. La hauteur des dépendances agricoles peut
être moindre, dimensionnée selon la fonction de chaque corps de bâtiment.
Ferme à Mardigny
Bâtiments annexes
Dans le cas des grosses exploitations, chaque corps de bâtiment a une fonction précise
et se distingue par une volumétrie différente.
Matériaux de construction
Les constructions sont encore réalisées selon les techniques traditionnelles du mur massif porteur, fait de moellons. Le béton est employé ponctuellement pour la confection
des auvents, balcons, sous-faces des débords de toits, encadrements de fenêtres et
autres détails de façade.
Grande ferme à Lorry
Toiture
Les toitures des grosses exploitations sont à quatre pans pour les corps de logis, au
volume généralement cubique. Elles sont à deux pans pour les dépendances agricoles,
dont les proportions sont toujours plus larges que hautes. Les fermes de village, composées généralement d’un bâtiment unique s’étirant le long de la rue, ont le plus souvent une toiture à deux pans et un faîtage parallèle à la rue. Parfois, leur grange possède
un important débord de toit en appuis sur une structure en bois, en encorbellement.
Cette configuration permet, bien que le volume de la grange soit ouvert, d’offrir une
zone de stockage à l’abri de la pluie. De façon générale, la nouveauté est l’apparition
d’un léger débord de toit, surligné par une corniche en béton.
40
Grande ferme à Corny-sur-Moselle
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Matériaux et finitions en façades
L’enduit des façades est composé d’un mortier bâtard (mélange de sables, de chaux et
de ciment), taloché fin ou taloché-brossé. Pour marquer certains éléments de la composition comme le soubassement, il peut devenir plus rugueux ou strié. La teinte de ce
type d’enduit, toujours laissé brut, est plus ou moins beige ou grise selon sa composition. Dans quelques rares cas, un mouchetis tyrolien teinté a été appliqué en finition.
Les encadrements de fenêtres et de portes sont préfabriqués en béton. Ils sont généralement peints en blanc, fins et peu saillants, excepté les tablettes de fenêtres qui peuvent
parfois intégrer une jardinière.
Décor et modénatures
Menuiserie de fenêtre en profilés métalliques à Lorry
Les façades sont très sobres, dépouillées de sculptures et de moulures. En revanche,
leur composition est riche d’une dynamique de pleins (murs) et de vides (fenêtres,
portes), de lignes saillantes (cadres en béton, corniches, auvents) et de creux (loggia,
entrée). Le décor réside dans les ombres créées par le dispositif d’entrée ou le débord
des encadrements de fenêtres et des auvents. Le béton, rehaussé de blanc, est utilisé
systématiquement pour les auvents, les balcons et les encadrements de baies. Parfois,
les soubassements ont une finition d’enduit différente ou une teinte contrastant avec la
partie courante des façades.
Dispositif d’entrée
L’entrée du corps de logis est sobrement mis en valeur : elle peut être précédée d’un emmarchement, abritée par un auvent formé d’une dalle en béton, et parfois surmontée
d’une fenêtre dont l’appui est conçu en jardinière afin de permettre sa végétalisation.
Menuiseries
Portes, fenêtres et volets à battants sont en bois, peints ou vernis. Les portes d’entrées
possèdent souvent une large partie vitrée.
Deux types de fenêtres et de volets coexistent sur les constructions de cette période :
• la fenêtre traditionnelle, de proportion verticale, à deux vantaux ouvrant à la française,
avec des petits carreaux et des volets en bois à deux battants pleins ;
• la fenêtre de proportion horizontale, à trois ou quatre vantaux selon la largeur de la
baie, sans petits carreaux et munie de volets métalliques pliants.
Menuiseries de fenêtre à Lorry
Les portes de grange sont à deux battants ouvrant à la française, ou à un battant
unique coulissant sur rail.
2 État des lieux
Détail de débord de toiture formant auvent à Lorry
Cette typologie est présente sur le territoire de la communauté de communes de façon
irrégulière, en fonction des destructions causées durant la seconde guerre mondiale et
de l’importance de l’activité agricole. Les grosses exploitations agricoles sont principalement regroupées dans les communes de Arry, Corny-sur-Moselle et de Lorry. Parfois,
il s’agit de l’ajout ou la reconstruction d’un bâtiment d’un ensemble plus ancien. Leurs
modifications les plus fréquentes concernent des changements de menuiseries.
41
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Principales transformations non respectueuses à éviter
Dans le cas des grosses exploitations comme dans celui des petites fermes, les transformations sont peu nombreuses et souvent réversibles car elles concernent essentiellement des changements inadéquats de menuiseries :
• Remplacement de la porte d’entrée ou de la porte de grange par un modèle inadapté ;
• Pour les fenêtres du logis : remplacement des volets pliants métalliques ou des volets
à battants en bois, par des volets roulant en PVC avec caisson extérieur apparent ;
• Peinture inadéquate sur enduit tyrolien d’origine.
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
• Les éléments de modénature en surépaisseur sont nécessairement bûchés pour que
l’isolant puisse être mis en œuvre sur une surface plane. Cette intervention constitue
une transformation irréversible du bâti et une perte pour l’identité architecturale/
urbaine du territoire. Cette remarque est valable pour une grande partie du bâti
appartenant à la typologie : elle ici très fortement déconseillée ;
• Le choix d’un parti architectural contemporain est préférable à un pastichage. Cependant, l’utilisation d’appuis de baie moulés à l’identique des appuis en béton permettra
de rappeler le caractère identitaire marqué de l’architecture de cette période ;
• Il est très vivement recommandé de privilégier des solutions techniques d’isolation par
l’intérieur dans le cadre de travaux de rénovation énergétique ;
• Mise en garde technique : si toutefois l’isolation thermique par l’extérieur devait être
envisagée, il est impératif de choisir un complexe isolant/parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau. Les murs de moellons sont hygrophiles par nature ; cette
eau contenue dans les maçonneries doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer
des désordres sur le long terme et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures
et moisissures notamment). Par ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est
pourquoi l’ITE est à aborder dans le cadre d’une rénovation énergétique complète.
S’appuyer sur le savoir-faire des bureau d’étude thermique est recommandé.
Remaniement de toiture sur bâti XVIIIème à Arry
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout
d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction (p.54)
• Ensemble des palettes (p.59)
42
Exemple de ravalement de façade à Lorry
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
BÂTI PAVILLONNAIRE (trois périodes - 1960 à jours)
Pavillon - décennie 1970 à Rezonville
La typologie du bâti de ces périodes regroupe les maisons individuelles et les petits immeubles collectifs produits durant ces dernières décennies. Ce type de construction se
retrouve de manière diffuse au coeur des villages, et de façon plus concentrée en périphérie de ces derniers. Cette production correspond le plus souvent à une densification
due à la viabilisation de parcelles de jardins ou à la conversion de vergers en terrains à
bâtir. Peuvent y être intégrées les interventions de réhabilitation du bâti ancien dont les
dispositions techniques et architecturales en possèdent les caractéristiques. La distinction entre les deux premières périodes correspond à une variante stylistique. La première
évoque un souhait de retour aux expressions architecturales traditionnelles tandis que
la seconde voit apparaître une forme de réécriture de ce modèle avec des emprunts à
des architectures d’autres régions (méditerranéenne notamment). La dernière période
propose une rupture franche avec les deux premières par une production issue de l’architecture contemporaine.
1
Analyse générale de la typologie d’origine
Situation sur la parcelle
Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville
Période 1960-1980 : la maison est en rupture totale avec le bâti traditionnel tant par
sa volumétrie que par sa localisation sur la parcelle. Elle s’implante généralement en
retrait de l’alignement, matérialisé par un dispositif de clôture (haie vive ou mur bahut
surmonté d’une grille). Majoritairement conçue avec un sous-sol semi-enterré de même
emprise que la surface du rez-de-chaussée, la maison génère souvent une modification
importante du terrain naturel par des déblais ou remblais pour conserver un accès de
plain-pied. Le rez-de-chaussée est donc surélevé d’un demi-niveau, voire d’un niveau
entier.
Périodes 1980-2005 et 2005-2015 : les modifications de la topographie du terrain
tendent à diminuer. Actuellement, la matérialisation de la limite de propriété sur rue
par une clôture n’est plus systématique.
Composition de façade
Pavillon - période 1960-1980 à Lorry
Maison - période 1960-1980 à Vionville
La hiérarchie entre la façade principale et les façades secondaires disparaît. La composition des façades s’organise en fonction de la volumétrie du bâtiment et de sa position
sur la parcelle (isolée ou en mitoyenneté). De 1960 à 1970, une attention particulière
est portée à la façade d’entrée, valorisée par le traitement de l’escalier, du garde-corps
et des poteaux d’angle. La façade principale est de composition simple. L’entrée se
situe dans l’axe de symétrie ou se positionne sur un côté. Elle peut être soulignée par
un auvent ou un balcon. Le soubassement se démarque par un traitement d’enduit
ou par une teinte différente. Les fenêtres sont plus larges que hautes et peuvent être
groupées par deux ou trois. Cette composition disparaît au cours de la décennie postérieure à 1980 au profit d’un retour vers une architecture reproduisant la volumétrie
du bâti traditionnel basée sur un plan rectangulaire et couverte d’une toiture à deux
pans. Les proportions des fenêtres sont à nouveau plus hautes que larges. La démarche
s’accompagne également de l’utilisation de matériaux et de techniques traditionnelles
(volets battants en bois, poutres apparentes). La production contemporaine introduit
de nouvelles formes et proportions de baies. Leur ordonnancement rompt avec la traditionnelle axialité verticale, et la composition tripartite de façade. Le travail sur le volume
a une importance plus marquée, valorisé par le recours fréquent à la toiture/terrasse.
Nombre de niveaux
Les maisons établies sur un sous-sol sont partiellement enterrées au cours de la période
1960-1980. Ainsi surélevé, le rez-de-chaussée est généralement surmonté d’un étage
et de combles aménagés. Le découpage en trois niveaux perdure sur les trois périodes.
Bâtiments annexes
Garages, remises de jardin.
Maison - période 1960-1980 à Novéant-sur-Moselle
43
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Matériaux de construction
Période 1960-1980 et 1980-2005 : les constructions reprennent les techniques traditionnelles du mur massif porteur réalisé ici en briques ou en parpaings de béton. Le
béton est employé pour la confection des poteaux d’angle, des auvents, des balcons et
terrasses, des tablettes et linteaux fenêtres, ou d’autres détails de façade. Ces éléments
sont préfabriqués ou mis en œuvre sur le chantier.
Périodes 2005-2015 : l’apport de matériaux de construction «sain» et/ou performants
au titre des consommations énergétique introduit la brique alvéolaire, le béton cellulaire, l’ossature bois et les conception basées sur l’isolation par l’extérieur.
Toiture
Période 1960-1980 et 1980-2005 : la toiture est principalement à deux ou à quatre
pans, et parfois à un pan. Elle est généralement couverte de tuiles de terre cuite rouge.
De nouveaux matériaux de couverture apparaissent tels que la tuile en béton de couleur rouge, brune ou noire. Les modèles utilisés sont variés, de la tuile mécanique à
rigoles à la tuile plate. L’emploi de la tuile canal mécanique fait son apparition.
Périodes 2005-2015 : les toitures-terrasses se généralisent, végétalisées ou non.
Pavillon - période 1980-2005 à Gorze
Matériaux et finitions en façades
L’enduit le plus couramment employé est fait d’un mortier bâtard (mélange de sables,
de chaux et de ciment), de finition talochée ou grattée. Le soubassement peut être
marqué par un ressaut, par une teinte d’enduit différente, ou par une différence de
revêtement. Durant la décennie postérieure à 1970, de nouveaux matériaux et de nouveaux procédés de mise en œuvre apparaissent tels que les enduits industriels teintés
dans la masse projetés à la machine, les enduits plastifiés, etc. Il en est de même pour
les peintures de façades. L’introduction des bardages (métal, bois, panneaux composites) offrent de nouvelles possibilités d’expression plastique, mais l’emploi de l’enduit
demeure prédominant. L’isolation thermique par l’extérieur donne un essor aux enduits pelliculaires.
Immeuble de logements - période 1980-2005 à Gorze
Dispositif d’entrée
L’entrée est mise en scène par un auvent, une marquise, ou un escalier d’accès dont les
marches peuvent être recouvertes par un parement en pierre, ou plus simplement par
du carrelage. Une attention particulière est portée au garde-corps, en fer forgé ouvragé. Ces spécificités disparaissent au cours de la décennie postérieure à 1970, laissant
place à un bâti plus simple. Ces remarques sont valables pour les périodes suivantes.
Maison - période 1980-2005 à Vionville
Menuiseries
De formes standardisées, les fenêtres sont en règle générale plus larges que hautes.
Ouvrant à la française, elles sont à deux ou trois vantaux selon la largeur de la baie.
Leurs menuiseries sont d’abord en bois, puis en métal, ou en PVC selon l’époque de
la construction.
Trois types de volets coexistent :
• Les volets roulants en bois au cours de la décennie postérieure à 1960 ;
• Les volets traditionnels, à deux vantaux battants en bois, à la fin de la décennie
postérieure à 1970 ;
• Les volets roulants en PVC des fenêtres monoblocs, au cours de la décennie postérieure à 1980.
D’abord en métal avec une large partie vitrée et des décors en fer forgé, les portes
d’entrées sont peu à peu remplacées par des modèles utilisant de nouveaux matériaux
tels que l’aluminium ou le PVC. Les portes de garages sont à battants ou basculantes.
D’abord en bois avec une partie vitrée, elles sont peu à peu réalisées, tout comme les
portes d’entrée, avec des matériaux contemporains tels que l’aluminium ou le PVC.
Décors et modénatures
La façade est lisse. Les seuls éléments en saillie sont les tablettes de fenêtres, les balcons
ou les terrasses filantes dont la présence peut être plus au moins marquée. Le décor se
concentre sur les éléments en ferronnerie et sur la pierre employée pour recouvrir l’esca-
44
Lotissement - période 1980-2005 à Novéant-sur-Moselle
Pavillon jumelé - période 1980-2005 à Gorze
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
lier. Cette dernière est aussi utilisée en placage sur les poteaux d’angles, ou les murets
de clôture. La matérialisation des encadrements de baies disparaît. Seules subsistent les
tablettes en béton, remplacées après 1980 par des tablettes en aluminium encore plus
discrètes. La modénature s’appauvrit ; les éléments composant la façade ont essentiellement une utilité structurelle ou fonctionnelle. Cette simplification s’oriente vers un
minimalisme affiché dans la production contemporaine.
Pavillon contemporain à Corny-sur-Moselle
2 État des lieux
Cette typologie de construction se retrouve de manière diffuse en coeur de village ou en
périphérie. Assez récent, elles n’ont subi que peu de modifications.
Principales transformations non respectueuses à éviter
Pavillon contemporain jumelés à Mardigny
Elles concernent :
• le remplacement des portes d’entrée, de garage, ainsi que toute menuiserie bois, par
des modèles en PVC ;
• la mise en œuvre d’enduits ou de peinture de rénovation inadaptés au support
(teinte et finition). Il convient d’éviter l’application de revêtements étanches emprisonnant l’humidité contenue dans les murs, source de désordres.
Réalisation d’une Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE):
Pavillon contemporain à Corny-sur-Moselle
• Sa mise en œuvre est adaptée à une majorité des cas ;
• Mise en garde technique : lorsqu’une isolation thermique par l’extérieur est envisagée,
il est impératif de tenir compte des caractéristiques physiques des matériaux constituant les murs devant la recevoir. Il peut être nécessaire de choisir un complexe isolant/
parement perméable à la diffusion de la vapeur d’eau ou de déposer un parement
étanche avant la pose de l’isolant, par exemple. Certains matériaux sont hygrophiles
par nature et contribuent à réguler l’hygrométrie de l’air intérieur ; cette eau ainsi contenue doit pouvoir s’évaporer sous peine d’engendrer des désordres sur le long terme
et corrompre la qualité de l’air intérieur (pourritures et moisissures notamment). Par
ailleurs, les installations de chauffage et de ventilation destinés au renouvellement de
l’air doivent être adaptées en conséquence. C’est pourquoi l’ITE est à aborder dans le
cadre d’une rénovation énergétique complète. S’appuyer sur le savoir-faire des bureau
d’étude thermique est recommandé.
3 Conseils de ravalement
Le projet de ravalement doit être établi en respect des dispositions et spécificités d’origine des façades, de manière à maintenir le caractère et la qualité du bâtiment. L’ajout
d’éléments, de finitions ou de teintes étrangers au style de ces constructions les dénature.
Travaux de réfection des façades et des toitures, choix des teintes
• Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours (p.56)
• Ensemble des palettes de teintes (p.59)
Ravalement de façade contemporain à Rezonville
45
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
46
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
GUIDE DE RAVALEMENT
Intervenir sur le bâti associant des techniques constructives traditionnelles.........................49
Intervenir sur le bâti à ossature bois de la Seconde Reconstruction.......................................52
Intervenir sur le bâti de la Seconde Reconstruction...........................................................54
Intervenir sur le bâti pavillonnaire de 1960 à nos jours.....................................................56
47
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
48
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
INTERVENIR SUR LE BÂTI ASSOCIANT DES TECHNIQUES CONSTRUCTIVES TRADITIONNELLES
1 Les pierres de taille
Les ouvrages en pierre de taille constituent l’élément majeur des façades, participant
pleinement à l’expression de leur composition. Ils assurent un rôle structurel dans le
mur (chaînes d’angles, encadrements de baie) et contribuent à caractériser le style du
bâtiment. Ils sont à préserver impérativement et à réparer avec soin. Cette opération
doit être confiée à un artisan spécialisé.
Chaîne d’angle en pierre de Jaumont à Ancy-sur-Moselle
Voici quelques règles de préservation à respecter, de façon générale, quel que soit
l’édifice ou l’élément architectural concerné :
• La pierre de taille doit toujours rester à nue ; la pose d’une peinture ou d’un enduit en
revêtement empêche l’humidité contenue dans le matériau de s’évaporer librement
et participe ainsi à sa dégradation. Le cas échéant, les peintures diverses existantes
doivent donc être décapées à l’aide d’un décapant chimique dont la composition est
compatible avec la nature de la pierre concernée ;
• Le nettoyage par sablage ou meulage est à exclure car, trop abrasif, il détériore gravement la pierre en détruisant la couche de calcin qui la protège et altère les éléments de
modénature sculptés ;
• Les petits éclats seront rebouchés avec un mortier de ragréage à la chaux naturelle,
dans un ton proche de la pierre ;
• Les dégradations importantes seront réparées par la greffe d’un cabochon de pierre de
même origine et de même couleur que celle de l’ouvrage à restaurer ;
• Les joints sont à regarnir au mortier de chaux sans colorants, à fleur de pierre.
Peinture sur encadrement de pierre à Dornot
2 Les enduits
L’enduit assure la protection du corps de maçonnerie du mur, organe de stabilité de
l’édifice. Il forme une barrière contre les intempéries et les chocs indispensable au
mortier de cohésion et aux moellons, gélifs et fragiles. Laisser les moellons des murs
apparents est surtout une erreur technique avant d’être une erreur esthétique.
Maçonnerie de moellons à Mardigny
Enduit à la chaux et sable de rivière taloché
Enduit à la chaux et sable de rivière brossé
Lorsque l’enduit existant est en mauvais état de conservation (décollement en
grandes surfaces, nombreuses fissures, etc.), il convient prévoir le décrépissage complet des façades et la pose d’un nouvel enduit à base de mortier de chaux naturelle
(Wasselonne, Boehm par exemple) et de sable local. Le mélange se fera de préférence
sur place, par l’artisan. Les enduits industriels teintés doivent être exclus car ils ne correspondent pas au caractère des maisons de cette période. Toutefois, des mélanges
de sable et de chaux prêt-à-l’emploi et non teintés peuvent être tolérés. Les enduits
à la chaux sont les seuls types d’enduit compatibles avec des murs en moellons. Ils
sont suffisamment poreux pour permettre l’évaporation de l’humidité issue de la
condensation de la vapeur d’eau contenue dans l’air intérieur et des remontées capillaires. L’utilisation d’enduits monocouches isolants ou d’enduit à trop forte teneur
en ciment hydraulique, ainsi que par la pose de bardages plastifiés sans lames d’air
de ventilation, peuvent créer de graves désordres dans les maçonneries car, étanches,
ces produits emprisonnent l’humidité contenue dans le mur à l’intérieur de celui-ci;
les moellons et leur de mortier de cohésion se désagrègent irrémédiablement. Par
ailleurs, l’enduit à la chaux est suffisamment souple pour accepter les mouvements
imperceptibles mais constants des maçonneries sans fissurer. La surface finie de l’enduit doit être au même nu ou être en léger retrait par rapport aux éléments en pierre
de taille. L’enduit en surépaisseur est donc à proscrire afin que le ruissellement des
49
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
eaux de pluie ne salisse pas la façade. En façade principale, on réalisera les enduits
soit en finition talochée, soit en finition talochée/brossée. Les pignons et façades
arrières pourront recevoir une finition tirée à la truelle. Les finitions grattées, projetées
rustique ou autres sont à exclure. De même, la réalisation d’effets de soubassement,
de chaîne d’angle ou d’autres décors n’existant pas à l’origine, est à exclure ainsi que
l’usage de baguettes d’angle apparentes.
Surépaisseur d’enduit à éviter
3 Les badigeons
Un enduit sain peut être rénové et protégé par application d’un badigeon de chaux,
finition historique et traditionnelle, à ne pas confondre avec une peinture moderne
dont la composition n’est pas compatible avec ce type d’enduit. Pour cette raison, les
maisons de cette époque ne doivent pas être peintes. En revanche, des badigeons à
la chaux naturelle colorés, de formulation industrielle, sont aujourd’hui disponibles.
Composés de chaux additionnée de pigments et de fixateurs, ils ont une meilleure
tenue dans le temps que les badigeons traditionnels. Le badigeon de chaux n’a pas
pour vocation de modifier la texture du support ; il ne masquera donc pas les imperfections ou les traces de reprises d’enduits. Selon son taux de dilution, il atténuera les
contrastes et nuances du fond, sans toutefois former de voile opaque. Son aspect très
mat révèle la luminosité des teintes.
Traces de badigeon de chaux à Gorze
4 Les menuiseries
Fenêtres, volets, portes et portails sont à réparer ou à remplacer par des ouvrages
en bois, au plus proche de l’identique. Sauf format particulier, les fenêtres seront
toujours à deux vantaux ouvrant à la française, divisés en trois carreaux chacun, par
des «petits bois» complets ou rapportés en extérieur ; on veillera à choisir des profilés
de menuiserie fins. Les volets seront soit à persiennes, soit en planches larges et sans
écharpe oblique. Les volets roulants sont à exclure. Les menuiseries seront peintes
avec une peinture microporeuse satinée adaptée aux supports bois.
Badigeon de chaux pigmenté à Corny-sur-Moselle
5 Les ferronneries
Elle sera traitée avec un produit anti-corrosion et protégée par une peinture adaptée
aux supports métalliques, dans des tons de couleur sombre.
6 Les couleurs des façades
Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades
ou menuiseries/ferronnerie.
Cependant, on peut énoncer les règles générales suivantes :
• La couleur de l’enduit sera en fonction des sables et de la chaux utilisés, ainsi de leurs
dosages respectifs. On veillera à obtenir des enduits beige ocré, en utilisant notamment du «sable jaune» et du sable de Moselle ;
• Rappel : les enduits gris, du fait d’un fort dosage en ciment hydraulique, associés à
du sable de Moselle, sont à exclure de même que l’usage d’enduits industriels teintés ;
50
Baies/grange à Vionville
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
• La couleur des badigeons doit être abordée prudemment, sans jamais s’écarter de la
teinte d’un enduit brut ;
• La teinte de peinture des volets et des fenêtres sera très claire, blanc ou blanc cassé,
afin de donner une note tonique à la façade et valoriser la teinte de l’enduit. La porte
d’entrée recevra quant à elle une peinture de teinte moyenne ou sombre pour en limiter l’impact.
Teintes à Lorry
7 Les toitures
D’une manière générale, les toitures à pentes moyennes ou faibles (entre 17 et 30 °,
pour mémoire) sont à couvrir en tuiles. On utilisera des tuiles de terre cuite naturelle
de teinte rouge. Selon les fabricants et la provenances des argiles, cette teinte sera
plus au moins prononcée, ou atténuée. Le choix de la bonne tonalité se fera en fonction du bâtiment et du site.
Teintes à Rezonville
Tuiles canal traditionnelles dites «tiges de botte»
Les modèles de tuiles les plus adaptés sont les suivantes :
• Les tuiles mécaniques classiques à double rigoles ;
• Les tuiles canal traditionnelles dites «tiges de bottes».
De fait, sont à exclure pour leur mauvaise adéquation avec le type de bâtiment
concernés : les tuiles plates de tous formats, de forme «écaille» ou rectangulaire, les
tuiles losangées, les tuiles de type panne flammande et généralement tous les modèles
autres que ceux décrits ci-dessus. La finition des rives, arêtes, faîtages et aux souches
de cheminées devrait être réalisée par scellement au mortier de chaux. L’usage de zingueries d’étanchéité en remplacement des mortiers de scellement est à aborder avec
précaution. La partie apparente des zingueries doit être réduite au strict minimum.
Plus rarement, les couvertures de ces bâtisses peuvent avoir une pente moyenne ou
forte. Dans ce cas, elles sont traitées en ardoises à bouts rectangulaires. Pour leur
restauration, on choisira une ardoise naturelle, le shingle losangé étant à proscrire.
La finition des toitures aux rives, aux arêtes, aux faîtages et aux souches de cheminées
devrait être réalisée par scellement au mortier de chaux. L’usage de zingueries d’étanchéité en remplacement des mortiers de scellement est à aborder avec précaution. La
partie apparente des zingueries doit être réduite au strict minimum.
Pied de couverture en «queue de vache»
51
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
INTERVENIR SUR LE BÂTI A OSSATURE BOIS DE LA SECONDE RECONSTRUCTION
1 La modénature
Les menuiseries en bois des portes et des fenêtres, ainsi que leur découpage, sont à
conserver ou à restituer selon le modèle d’origine pour garder les qualités de cette
typologie très simple.
2 L’enduit
L’enduit de façade en bon état sera maintenu. Il pourra être peint avec une peinture minérale pour rehausser sa couleur d’origine ou pour retrouver une uniformité
de teinte après une restauration partielle. En cas de décollements, de fissures ou de
faïençages, l’enduit pourra être remplacé. Sa pose devra alors se faire, sans baguettes
d’angle apparente en PVC. L’isolation de la maison par l’extérieur pourra être envisagée à l’étage, dans la mesure ou elle donnera lieu, en finition, à la pose d’un bardage
identique avec un matériau d’aspect similaire et de teinte naturelle.
3 Le bardage
Le bardage pourra être remplacé partiellement ou totalement avec un matériau similaire de teinte naturelle, sans amiante.
4 La menuiserie
Les menuiseries seront toujours refaites en bois et restituées selon le modèle d’origine. Les fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (même dimension, même
modèle, même matériau et même nombre de vantaux). Il en est de même pour les
portes d’entrée, de cave, ou de garage. Les volets à battants, en bois, participent à
l’esthétique de la façade. Ils seront donc restaurés ou remplacés à l’identique, puis
peints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée.
5 La clôture
De la clôture d’origine est réalisée en béton, comportant un mur bahut encadré de
poteaux. Ces derniers supportaient vraisemblablement un portail à deux battants,
en bois plein, dont il ne reste que très peu d’éléments. Souvent, chaque propriétaire
a clôturé sa parcelle selon son envie et selon des styles différents. L’homogénéité du
traitement de la limite sur la rue a donc disparu. L’idéal serait de retrouver une unité
sur la base d’un cahier des charges commun, dans le cas d’une opération groupée.
52
Maison de plain-pied à Jouy-aux-Arches
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
6 La couleur des façades
Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades
ou menuiseries.
Dans les cas où l’on refait un enduit bâtard (finition lisse), sa couleur sera rehaussée
par un peinture minérale de finition. Si l’état du bardage (notamment la dégradation
de son aspect et de sa couleur) nécessite une peinture, il sera peint dans des tons se
rapprochant de la teinte naturelle du fibrociment. Les teintes vives sont à éviter.
Pour les menuiseries, on choisira :
• Pour les fenêtres, des tons clairs (blanc ou blanc cassé) ;
• Pour les portes (entrée, cave), des teintes plus foncées ;
• Pour les volets, une note tonique avec des couleurs contemporaines ou des tons clairs,
plus classiques.
7 Les toitures
Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine, en tuiles de terre
cuite rouge naturelle, du type tuiles mécaniques à double rigole. Les bandes de rives
en tôle ainsi que les corniches en bois seront remplacées ou restaurées à l’identique.
53
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
INTERVENIR SUR LE BÂTI DE LA SECONDE RECONSTRUCTION
1 La modénature
Les éléments de modénature en béton tels que les tablettes, bandeaux, corniches
et auvents sont à réparer au moyen de mortiers spéciaux, après traitement des fers
apparents et recevront ensuite une peinture minérale d’uniformisation et de protection. La création d’effets d’encadrement là ou il n’y en avait pas, ainsi que la création
d’encadrements épais sont à exclure.
2 L’enduit
A cette période, deux types d’enduits coexistent : les enduits tyroliens et les enduits
en mortier taloché. Dans les deux cas, il est à noter que leur état de conservation
est généralement satisfaisant. Il convient donc de les conserver et de les restaurer au
besoin. En cas de décollements, de fissures ou de faïençages, ils seront à remplacer à
l’identique. Les enduits tyroliens, de bonne tenue et exempts de fissurations, peuvent
être maintenus. Ils recevront un traitement anti-mousse, suivi d’un lavage à faible
pression et pourront être laissés en l’état. Sur un enduit tyrolien maintenu et réparé,
on peut également envisager l’application d’une peinture minérale. Un enduit tyrolien
dégradé doit être supprimé en totalité et refait à l’identique. On veillera à reconstituer les différentes couleurs d’origine, mais aussi les différentes textures de mouchetis
tyrolien, de fin à grossier, car couleurs et textures participent largement à la composition de façade. Les enduits de façade en mortier taloché en bon état général peuvent
être maintenus et recevoir au besoin, après restauration partielle, une peinture minérale. Dans les cas où l’enduit existant est encore adhérent mais localement dégradé
à cause de fissures ou de décollements partiels, il peut être restauré et recouvert d’un
enduit pelliculaire minéral, à grains fins. Enfin, dans les cas où l’enduit existant est
très dégradé, il doit être refait à l’identique, avec un mortier bâtard à base de chaux,
de ciment et de sable de Moselle, et sa finition sera lisse (talochée ou talochée-brossée). Dans tous les cas, dès lors que l’enduit existant nécessite d’être remplacé, la
mise en œuvre d’un nouvel enduit avec baguettes d’angles en PVC apparentes est
à exclure. L’isolation par l’extérieur du bâtiment est possible dans la mesure ou elle
restituera la modénature et les décors en béton.
Ferraillage apparent et corrodé, un désordre courant
3 Les peintures des façades
Il sera toujours préférable de donner à une maison une finition en enduit, telle que
décrite ci-dessus. En effet, la peinture n’est pas la finition la plus courante des maisons de cette période car son usage ne se développe réellement qu’après 1970. Toutefois, le ravalement par une peinture ne peut pas être exclu lorsque l’enduit présente
de légères altérations (comme décrit dans le paragraphe précédent concernant les
enduits). On utilisera alors systématiquement une peinture minérale mate.
Travail sur les textures d’enduit (tyrolienne associé à
d’autres techniques)
54
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
4 Les menuiseries et ferronneries
Les menuiseries seront toujours refaites dans le matériau d’origine, en bois pour
l’essentiel et parfois métal pour les volets, et toujours selon le modèle d’origine. Les
fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (mêmes dimensions, même modèle
et même nombre de vantaux).
Les volets à battants, en bois, participent à l’esthétique des façades. Ils seront donc
conservés, vernis, ou repeints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée,
ou remplacés à l’identique. Les volets métalliques pliants sont spécifiques de cette
période et font donc partie intégrante du caractère d’origine de ces constructions. Il
est donc toujours souhaitable de les réparer et de les repeindre. Les volets roulants en
bois seront conservés. En cas de remplacement, on veillera à ce que les caissons de
volets roulants n’apparaissent pas en façade. Une porte d’entrée ancienne peut souvent être restaurée et recevoir les étanchéités nécessaires. Au cas où celle-ci serait trop
dégradée, il conviendra de la refaire à l’identique ou de choisir un modèle sobre et
approchant. Les portes de garage sont à refaire en bois, avec des planches verticales,
et pourront être partiellement vitrées. Les portes basculantes ou «sectionnelles», en
métal ou PVC, sont à exclure. Les ferronneries sont à peindre. Les zingueries sont à
laisser à l’état naturel.
5 Les couleurs des façades
Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades
ou menuiseries.
Travail la composition géométrique des modénatures et
menuiseries
Dans les cas où l’on refait un enduit brut, on confectionnera un mortier bâtard en
mélangeant du ciment, un sable local et de la chaux de Wasselonne (en finition talochée ou talochée-brossée). Sa couleur sera fonction des sables et de la chaux utilisés et de leurs dosages respectifs. On veillera à obtenir des enduits beiges ocrés. Les
enduits gris ciment sont à exclure. Les enduits tyroliens refaits, ou les peintures minérales destinées à la reprise des anciens tyroliens présenteront des teintes rabattues.
La modénature béton sera peinte en blanc cassé, gris clair ou beige sombre, en fort
contraste avec la façade.
Pour les menuiseries, on retiendra ces règles :
• Pour souligner la trame, les fenêtres seront dans des tons clairs (blanc, blanc cassé ou
beige clair) ;
• Choisir des tons moyens et rompus pour les volets, portes, portails et autres menuiseries ;
• Les ferronneries des murets de jardin sont à peindre en sombre dans des tons rompus,
bleu, vert, gris anthracite.
Travail sur une palette de couleur élargie
6 Les toitures
Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine en tuiles de terre
cuite rouge naturelle (modèle mécanique à double rigole). Tout autre modèle, teinte
ou matériau est à exclure, sauf avis de l’Architecte des Bâtiments de France.
Selon les fabricants, le rouge de la terre cuite sera prononcé ou atténué. Le choix de
la bonne tonalité se fera en fonction du bâtiment et du site.
Introduction du shingle en toiture et bardage
Attention, contient de l’amiante
55
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
INTERVENIR SUR LE BÂTI PAVILLONNAIRE DE 1960 À NOS JOURS
1 La modénature
Les éléments de modénature en béton tels que les tablettes, bandeaux, corniches et
auvents sont à réparer au moyen de mortiers spéciaux, après traitement des armatures apparentes, et recevront ensuite une peinture minérale d’uniformisation et de
protection (mate). La création d’effets d’encadrement là ou il n’y en avait pas, ainsi
que la création d’encadrements épais sont à exclure.
2 L’enduit
La finition d’enduit varie selon l’époque de construction. Aux alentours de 1960,
c’est encore le mortier bâtard qui prédomine avec une finition talochée et peinte. Le
début de la décennie postérieure à 1980 voit apparaître de nouveaux produits et de
nouvelles techniques de finition (grésée, ribbée, rustique). Ce sont des enduits minéraux ou plastifiés, mis en œuvre à la machine et teintés dans la masse. Leur état de
conservation est généralement satisfaisant. Il convient donc de les conserver et de les
restaurer au besoin, voire en cas de décollements, de fissures ou de faïençages, de les
remplacer à l’identique. Les enduits de façade en mortier taloché en bon état général de conservation peuvent être maintenus et recevoir au besoin, après restauration
partielle, une peinture minérale mate. Dans les cas où l’enduit existant est encore
adhérent mais localement dégradé à cause de fissures ou de décollements, il peut
être restauré et recouvert d’un enduit pelliculaire minéral à grains fins renforcé par la
pose d’une trame. Enfin, dans les cas où l’enduit existant est très dégradé, il doit être
refait à l’identique. Dans tous les cas, dès lors que l’enduit existant nécessite d’être
remplacé, la mise en œuvre d’un nouvel enduit avec baguettes d’angles apparentes en
PVC est à exclure. L’isolation par l’extérieur du bâtiment est possible dans la mesure
ou elle restituera la modénature et les décors en béton.
Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville
Pavillon - période 1960-1980 à Rezonville
3 Les peintures en façades
Selon l’état de l’enduit, la maison pourra être peinte pour lui redonner de la couleur
avec une peinture minérale ou acrylique, selon la qualité du support et l’époque de
sa construction.
Pavillon - période 1960-1980 à Mardigny
4 Les menuiseries et ferronneries
Les menuiseries seront toujours refaites dans le matériau et selon le modèle d’origine.
Les fenêtres neuves seront identiques aux anciennes (mêmes dimensions, même modèle,
même matériau et même nombre de vantaux). Les volets à battants en bois participent à
l’esthétique des façades. Ils seront donc conservés, vernis, ou repeints à l’aide d’une peinture microporeuse de finition satinée, ou remplacés à l’identique. Les volets roulants en
bois seront conservés. En cas de remplacement, on veillera à ce que les caissons de volets
roulants n’apparaissent pas en façade. Une porte d’entrée peut souvent être restaurée et
recevoir les étanchéités nécessaires. Au cas où celle-ci serait trop dégradée, il conviendra
de la refaire à l’identique ou de choisir un modèle sobre et approchant. Les portes de
garage sont à refaire à l’identique. Les ferronneries sont à peindre.
56
Pavillon - période 1960-1980 à Jouy-aux-Arches
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
5 Les couleurs de façades
Pour les choix de teintes : se reporter respectivement aux palettes de couleurs façades
ou menuiseries.
Dans les cas où l’on refait un enduit brut (mélange de ciment, de sable local et de
chaux), sa couleur sera rehaussée par un peinture minérale de finition mate. Les couleurs des menuiseries sont à choisir en fonction du matériau et de la teinte de la façade.
Pavillon contemporain bardé à Rezonville
6 Les toitures
Les toitures sont à refaire conformément aux dispositions d’origine, en tuiles mécaniques à double rigole ou autre. Pour mémoire et selon les fabricants, le rouge de la
terre cuite sera prononcé ou atténué. Le choix de la bonne tonalité se fera en fonction
du bâtiment et du site.
Pavillon contemporain à Mardigny
Pavillon contemporain à Mardigny
Toiture-terrasse à Corny-sur-Moselle
57
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
58
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
LES PALETTES DE COULEURS
Présentation de l’outil..............................................................................................61
Palettes de couleur «façades»....................................................................................63
Palettes de couleur «menuiseries et ferronneries».............................................................70
59
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
60
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PRÉSENTATION DE L’OUTIL
1 Critères de conception des palettes
La conception des palettes de couleurs s’appuie sur les habitudes chromatiques locales, toutes époques confondues, s’exprimant sur les murs, les volets, les portes des
maisons des villages de la Communauté de Communes.
L’analyse des couleurs existantes a révélé que les teintes des façades sont très restreintes : les enduits étaient traditionnellement composés à partir de sable jaune et
de chaux de Wasselonne. Leurs teintes sont donc exclusivement des déclinaisons de
beiges plus ou moins soutenus. Il en résulte un aspect très harmonieux et homogène
du cadre bâti des différentes communes.
Seuls les enduits à base de ciment (mortier bâtard), réalisés à partir de la seconde
moitié du XXème siècle, étaient mélangés à des pigments et pouvaient être de teintes
assez colorées (vert, bleu, gris, rose, orangé). Leur présence sur le territoire est cependant limitée et ponctuelle.
Aujourd’hui et contrairement aux époques précédentes, les fabricants d’enduits et de
peintures pour façades offrent une gamme de couleurs infinies. L’élaboration d’une
palette de couleurs spécifique à la Communauté de Communes a donc pour but
d’éviter les associations discordantes de teintes d’une façade à l’autre, en proposant
des tons pouvant s’harmoniser et se valoriser mutuellement.
De plus, le choix des teintes proposées dans les palettes «façades» et «menuiseries/
ferronneries» permet de veiller à :
• La préservation des traditions chromatiques locales qui font la spécificité du
territoire de la communauté de communes ;
• L’harmonisation des constructions les unes par rapport aux autres;
• La bonne insertion des constructions dans le paysage ;
• La mise en valeur des façades de la maison.
2 Utilisation des palettes
Les palettes «façades» et «menuiseries/ferronneries» servent de base aux projets
de ravalement ou d’entretien de façades faits par les habitants de la Communauté
de Communes. Constituées à partir de l’analyse de l’architecture et des habitudes
constructives locales, elles doivent être cependant utilisées avec discernement en
fonction du bâtiment et de son contexte. Ce n’est pas parce qu’une teinte est dans la
palette qu’elle conviendra à tous les bâtiments. Chaque ravalement reste un véritable
projet à concevoir : selon les cas, on peut, par exemple, souligner ou atténuer des
éléments de façade, valoriser une teinte discrète de façade par une couleur tonique de
volets, décliner les harmonies de différents tons, par exemple. Un choix de teinte ne
doit pas se faire uniquement par envie ou par goût. Différents facteurs sont à prendre
en compte afin de véritablement mettre en valeur une façade :
• Les caractéristiques architecturales du bâtiment (époque, style par exemple). Si
la façade possède de la pierre de taille, celle-ci est un des éléments essentiels à
mettre en valeur ;
• L’environnement immédiat du bâtiment (selon qu’il soit isolé sur son terrain ou
accolé à d’autres, visible ou non depuis la rue) ;
• Les couleurs traditionnellement utilisées sur le territoire afin que le bâtiment
demeure en harmonie par rapport aux autres.
61
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
3 Informations pratiques
Pour des raisons de commodités de diffusion, la palette «façade» est réalisée d’après
des références de teintes de fabricants de peinture. Dans le cadre d’un ravalement,
ces teintes servent de référence autant pour une simple mise en peinture des murs que
pour la pose d’un nouvel enduit. Le recours à des crépis colorés est donc possible dès
lors que leur couleur s’approche au plus près des teintes de cette palette.
Afin d’être précis, chaque numéro de teinte correspond à une référence précise de
marque de peinture. Cette référence est un moyen d’identifier les teintes mais ne
constitue en aucun cas une obligation de recourir à ces marques. Chaque artisan
peut donc identifier la teinte qui lui est indiquée et la convertir dans la marque qu’il
souhaite utiliser.
Les contretypes réalisés dans l’index de teintes Natural Colour System (NCS) peuvent
également être utilisés à cette fin. Toutefois, une légère distorsion peut affecter le
rendu de certaines teintes originales propres à une marque. Il est donc préférable,
autant que faire se peut, de se baser sur la référence de teinte originale pour effectuer
le contretype pour le produit destiné à être mis en œuvre.
Attention : toute reproduction de la composée d’échantillons (ex : photocopie couleur) est à éviter. Les nuances s’en trouvant fortement altérées, celles-ci ne pourraient
plus être utilisées fidèlement.
62
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES COURANTES
L’emploi des teintes de cette palette convient à toute les typologies de bâti.
a
b
c
e
g
d
f
h
i
j
k
VARIANTES ENDUITS
À LA CHAUX
a
1
KEIM 9285 - NCS S 4010-Y30R
b
2
KEIM 9288 - NCS S 3010-Y30R
c
3
KEIM 9268 - NCS S 2010-Y20R
d
4
KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R
e
5
KEIM S 119 - NCS S 2010-Y30R
f
6
KEIM 9253 - NCS S 0907-Y30R
g
7
KEIM 9310 - NCS S 2005-Y30R
h
8
KEIM 9292 - NCS S 1505-Y40R
i
9
KEIM 9255 - NCS S 1005-Y40R
j
10
KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R
k
11
KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
63
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES COURANTES
L’emploi des teintes de cette palette convient à toute les typologies de bâti.
a
b
c
d
VARIANTES AUTOUR DE LA
PIERRE DE JAUMONT
a
12
W & B 232 - NCS S 2020-Y20R
b
13
KEIM 9092 - NCS S 1010-Y30R
c
14
KEIM 9115
d
15
KEIM 9095 - NCS S 0510-Y30R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
64
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES
L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de
l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également
servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours.
a
b
i
c
j
d
k
e
l
m
f
g
h
VARIANTES DE
VERT OLIVE
a
16
KEIM 9323 - NCS S 5020-G90Y
b
17
KEIM 9345 - NCS S 4020-G90Y
c
18
KEIM 9348 - NCS S 2010-G80Y
d
19
KEIM 9351 - NCS S 2010-Y10R
e
4
KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R
f
9
KEIM 9255 - NCS S 1005-Y40R
g
10
KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R
h
11
KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R
i
20
KEIM 9325 - NCS S 4020-Y
j
21
KEIM 9328
k
22
KEIM 9329 - NCS S 2030-Y10R
l
23
KEIM 9332 - NCS S 1010-Y10R
m
24
KEIM 9075 - NCS S 0510-Y20R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les
correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis.
65
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES
L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de
l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également
servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours.
n
o
p
q
VARIANTES DE
VERT AMANDE
n
25
KEIM 9385 - NCS S 3010-G40Y
o
26
KEIM 9389 - NCS S 2010-G40Y
p
27
KEIM 9412 - NCS S 1510-G40Y
q
28
KEIM 9392 - NCS S 1005-G40Y
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
66
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES
L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti
issu d’une production de l’«Entre-deux-guerres» et de
la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également
servir de référence pour une intervention sur le bâti
pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours.
a
f
j
b
g
k
c
h
l
d
i
e
m
n
o
VARIANTES DE
GRIS BLEUTÉ À TAUPE
a
29
KEIM 9488 - NCS S 3005-R80B
b
30
KEIM 9490 - NCS S 2005-R80B
c
31
KEIM 9493 - NCS S 1002-B
d
32
KEIM 9592 - NCS S 1500-N
e
33
KEIM 9870 - NCS S 0500-N
f
34
KEIM 9582 - NCS S 6000-N
g
35
KEIM 9585 - NCS S 4000-N
h
36
KEIM 9590 - NCS S 2000-N
i
37
KEIM 9552 - NCS S 1502-Y50R
j
38
KEIM 9543 - NCS S 5502-Y
k
39
KEIM 9523 - NCS S 4502-Y
l
40
KEIM 9546
m
7
KEIM 9310 - NCS S 2005-Y30R
n
5
KEIM S 119 - NCS S 2010-Y30R
o
4
KEIM 9271 - NCS S 1005-Y20R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
67
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES
L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production
de l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié
aux alentours de 1970 à nos jours.
a
b
c
i
h
j
d
k
e
f
g
VARIANTES DE
ROSE À CORAIL
a
41
KEIM 9186 - NCS S 3030-Y80R
b
42
KEIM 9187 - NCS S 2020-Y80R
c
43
KEIM 9129 - NCS S 1515-Y60R
d
44
KEIM 9132 - NCS S 1515-Y50R
e
45
KEIM 9154 - NCS S 1010-Y50R
f
10
KEIM 9096 - NCS S 0505-Y40R
g
11
KEIM 9037 - NCS S 0505-Y50R
h
46
KEIM 9190 - NCS S 1515-Y70R
i
47
KEIM 47H58 - NCS S 2010-Y80R
j
8
KEIM 9292 - NCS S 1505-Y40R
K
48
KEIM 9192 - NCS S 1010-Y80R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
68
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «FAÇADES» - TEINTES SPÉCIFIQUES
L’emploi des teintes de cette palette est adapté au bâti issu d’une production de
l’«Entre-deux-guerres» et de la Seconde Reconstruction. Elles peuvent également
servir de référence pour une intervention sur le bâti pavillonnaire édifié aux alentours de 1970 à nos jours.
a
b
c
f
d
g
e
VARIANTES DE
JAUNE À OCRÉ
a
49
KEIM 9089 - NCS S 2030-Y30R
b
50
KEIM 9051 - NCS S 1030-Y20R
c
13
KEIM 9092 - NCS S 1010-Y30R
d
14
KEIM 9115
e
15
KEIM 9095 - NCS S 0510-Y30R
f
12
W & B 232 - NCS S 2020 Y20R
g
24
KEIM 9075 - NCS S 0510-Y20R
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
69
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
k
l
a
m
b
n
c
f
o
d
g
p
e
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux
menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage
et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes
claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent
pas les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées
aux ferronneries.
h
i
j
VARIANTES DE GRIS
a
51
Seigneurie CH1 1125 - NCS S 7502-B
b
52
Seigneurie CH1 1099
c
53
Seigneurie CH1 1123 - NCS S 5502-B
d
54
Seigneurie CH1 1121 - NCS S 4502-N
e
55
Seigneurie CH1 1082 - NCS S 3502-R
f
56
RAL 7005
g
57
Seigneurie CH1 1139 - NCS S 5500-N
h
58
Seigneurie CH1 1122 - NCS S 4502-B
i
59
Seigneurie CH1 1113 - NCS S 3005-R80B
j
60
Seigneurie CH1 1112
k
61
RAL 7026
l
62
RAL 7016
m
63
Seigneurie CH1 1104 - NCS S 7005-R80B
n
64
RAL 7011
o
65
Seigneurie CH1 1108 - NCS S 6010-R90B
p
66
Seigneurie CH1 1120 - NCS S 4010-R90B
70
- NCS S 5502-G
- NCS S 7005-B20G
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes
d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets,
les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries.
a
b
f
c
g
j
d
h
k
e
i
l
VARIANTES DE GRIS TAUPE
a
67
RAL 7010
b
68
Seigneurie CH1 1056 - NCS S 5502-Y
c
69
Seigneurie CH1 0968 - NCS S 3502-Y
d
70
Seigneurie CH1 1138 - NCS S 3000-N
e
71
RAL 7035
f
72
Seigneurie CH1 1010 - NCS S 6005-Y50R
g
73
Seigneurie CH1 0974 - NCS S 5005-Y20R
h
74
Seigneurie CH1 1009 - NCS S 4005-Y20R
i
75
Seigneurie CH1 1007 - NCS S 2500-N
j
76
Seigneurie CH1 0999 - NCS S 6005-Y20R
k
77
Seigneurie CH1 0998 - NCS S 4010-Y30R
l
78
Seigneurie CH1 0972 - NCS S 3005-Y20R
- NCS S 7005-G50Y
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances
nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
71
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
VARIANTES DE ROUGE
a
79
Seigneurie CH1 0700 - NCS S 6030-R10B
b
80
Seigneurie CH1 0740 - NCS S 7020-R10B
c
81
Seigneurie CH1 0738 -
d
82
Seigneurie CH1 0745 -
e
83
Seigneurie CH1 0739 - NCS S 3560-R
f
84
RAL 3009
a
b
c
d
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux
menuiseries des portes d’entrée, de service, de garage
et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes
claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent
pas les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées
aux ferronneries.
- NCS S 5040-Y90R
e
f
TEINTES SPÉCIFIQUES
SECONDE RECONSTRUCTION
A
85
Seigneurie CH1 0356
B
86
Seigneurie CH1 0683 - NCS S 4030-Y70R
C
87
Seigneurie CH1 0680 - NCS S 4030-Y50R
D
88
Seigneurie CH1 1038 - NCS S 6020-Y60R
E
89
Seigneurie CH1 1048 - NCS S 8010-Y70R
A
B
C
D
E
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
72
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes
d’entrée, de service, de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces précisions ne concernent pas
les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries.
VARIANTES DE VERT
AMANDE À OLIVE
a
90
Seigneurie CH1 0951 - NCS S 3010-G70Y
a
e
b
91
Seigneurie CH1 0520
b
f
c
92
Seigneurie CH1 0517 - NCS S 1510-G20Y
c
g
j
d
93
Seigneurie CH1 0516 - NCS S 1510-G40Y
d
h
k
e
94
RAL 6028
f
95
Seigneurie CH1 0919 - NCS S 4020-B30G
g
96
Seigneurie CH1 0519 - NCS S 3010-G10Y
h
97
Seigneurie CH1 0518 - NCS S 3010-G30Y
i
98
Seigneurie CH1 1133 - NCS S 6005-G20Y
j
99
Seigneurie CH1 1132 - NCS S 3010-B90G
k
100
Seigneurie CH1 1131 - NCS S 2010-G20Y
•
l
101
Seigneurie CH1 0970 - NCS S 6005-G50Y
m
102
Seigneurie CH1 0969 - NCS S 4005-G80Y
•
•
•
n
103
Seigneurie CH1 0963
•
o
104
Seigneurie CH1 0961 - NCS S 3010-G70Y
i
l
m
n
o
- NCS S 6020-B90G
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres
marques et dans d’autres produits.
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni
par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur
place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis.
73
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service,
de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces
précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries.
e
a
f
b
g
c
h
d
VARIANTES DE VERT
a
105
Seigneurie CH1 0948 - NCS S 5040-G20Y
b
106
Seigneurie CH1 0953 - NCS S 5020-G30Y
c
107
RAL 6021
d
108
Seigneurie CH1 0526 - NCS S 1030-G30Y
e
109
Seigneurie CH1 0930 - NCS S 7020-B90G
f
110
RAL 6000
g
111
Seigneurie CH1 0529 - NCS S 4020-G10Y
h
112
Seigneurie CH1 0514 - NCS S 3020-G
- NCS S 3020-G20Y
- NCS S 4030-B90G
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
74
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
Les blancs servent à teinter les menuiseries des fenêtres, toutes typologies de bâti confondues hors projet d’architecture contemporaine. Les volets des maisons de notables du XVIIIème siècle,
majoritairement pourvus de persiennes, sont également concernés par ces teintes.
a
c
b
d
VARIANTES DE BLANC
a
113
RAL 9001 - NCS S 0804-Y10R
b
114
Seigneurie CH1 1166
c
115
Seigneurie CH1 0011 - NCS S 0603-Y20R
d
116
Seigneurie CH1 0021 - RAL 9003
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
75
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PALETTE DE COULEURS «MENUISERIES/FERRONNERIES»
Les teintes moyennes à sombres sont adaptées aux menuiseries des portes d’entrée, de service,
de garage et de grange. Pour mettre en valeur les volets, les teintes claires sont à privilégier. Ces
précisions ne concernent pas les projets d’architecture contemporaine.
Les teintes très soutenues et sombres sont destinées aux ferronneries.
La palette de couleurs est exprimée en références de peinture issues de diverses marques. Il appartient aux artisans et aux fournisseurs de faire les correspondances nécessaires dans d’autres marques et dans d’autres produits.
•
•
•
•
•
76
Cette palette de couleurs ne doit en aucun cas être dupliquée, ni par photocopie, ni par numérisation ;
Se reporter aux échantillons originaux et aux nuanciers des fournisseurs ;
Choisir les teintes en fonction du bâtiment, des matériaux et des surfaces ;
Chaque choix de teinte doit être confirmé par un échantillon de grand format, sur place, avant travaux ;
Le recours à la palette ne dispense pas des autorisations administratives et ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France
lorsqu’il est requis.
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
VARIANTES DE BLEU
a
117
Seigneurie CH1 0898 - NCS S 5040-B10G
b
118
Seigneurie CH1 0897 - NCS S 5030-B10G
c
119
Seigneurie CH1 0896 - NCS S 4020-B10G
d
120
Seigneurie CH1 0866 - NCS S 2030-R90B
e
121
RAL 5008
f
122
Seigneurie CH1 0868 - NCS S 6020-B
g
123
Seigneurie CH1 0867 - NCS S 5020-B
h
124
Seigneurie CH1 0892 - NCS S 5030-B
i
125
Seigneurie CH1 0891 - NCS S S 3030-B
j
126
Seigneurie CH1 0863 - NCS S 5030-R90B
k
127
Seigneurie CH1 0862 - NCS S 4030-R90B
l
128
Seigneurie CH1 0861 - NCS S 3030-R90B
m
129
Seigneurie CH1 0829 - NCS S 7020-R80B
n
130
Seigneurie CH1 0828 - NCS S 6020-R80B
o
131
Seigneurie CH1 0827
p
132
RAL 5023
- NCS S 4030-R80B
q
133
RAL 5014
- NCS S 3030-R80B
r
134
Seigneurie CH1 0443 - NCS S 2030-R80B
s
135
Seigneurie CH1 0839 - NCS S 6030-R80B
t
136
Seigneurie CH1 0875 - NCS S 5040-R80B
u
137
Seigneurie CH1 0849 - NCS S 3050-R80B
v
138
Seigneurie CH1 0853 - NCS S 1555-R80B
w
139
Seigneurie CH1 0852 - NCS S 1550-R90B
x
140
Seigneurie CH1 0845 - NCS S 4550-R80B
y
141
Seigneurie CH1 0842 - NCS S 3060-R80B
z
142
RAL 5015
- NCS S 8010-R90B
m
e
n
s
a
f
o
t
b
d
j
p
u
x
c
h
k
q
v
y
d
i
l
r
w
z
- NCS S 2065-R90B
77
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
78
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
PRÉPARER SON PROJET DE RAVALEMENT
Financer son projet de ravalement...............................................................................81
Les formalités administratives....................................................................................82
Travaux en périmètre de protection Monuments Historiques..............................................83
Précautions à prendre lors de la signature d’un devis......................................................83
79
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
80
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Le ravalement d’un immeuble est souvent une opération coûteuse. Toutefois, il ne
faut pas oublier que cette dépense permet au propriétaire d’entretenir son bien immobilier, et donc de le valoriser. Aussi, aura-t-il intérêt à faire réaliser des travaux de
qualité qui s’avèrent plus rentables à long terme que les expédients. Pour cela, le propriétaire peut bénéficier d’un certain nombre d’aides financières. Ces dernières sont
attribuées en fonction de sa situation pécuniaire, selon l’emplacement de l’immeuble
et son statut. De plus, les devis demandés aux entreprises permettent de comparer les
prestations et les coûts, et de prévoir le financement des travaux.
1 Financer son projet de ravalement
La subvention de la Communauté de Communes
Dans un souci de maintien de l’authenticité de son patrimoine, la Communauté de
Communes du Val de Moselle a décidé d’accorder une subvention aux ravalements
des bâtiments situés en centre de village (hors lotissement) dont les travaux respectent les règles énoncées dans le présent guide et dans le règlement d’attribution.
Elle s’adresse aux particuliers ; les demandeurs sont conseillés individuellement sur le
site des travaux projetés par le C.A.U.E.. Le conseil porte sur le choix des techniques
appropriées au projet, ainsi que sur le choix des teintes de ravalement (façades, menuiseries).
Les conditions d’obtention de la subvention sont disponibles au siège de la Communauté de Communes du Val de Moselle.
Les primes de l’ANAH
Les primes de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) sont à
destination des propriétaires occupants ou des bailleurs. Elles peuvent être accordées
sous réserve des priorités définies par la commission d’amélioration des logements,
pour des travaux de ravalement lourds accompagnés de travaux de maçonnerie et,
plus généralement, pour tous les travaux ayant pour effet d’améliorer la sécurité, le
confort ou la salubrité d’une habitation construite depuis plus de quinze ans.
Les primes sont accordées sous conditions de ressources pour les propriétaires occupants, mais sans conditions de ressources pour les propriétaires bailleurs.
Pour tout renseignement, vous pouvez consulter les sites internet suivants :
• www.anah.fr
• www.calm-logement.fr
Le Label de la Fondation du Patrimoine
La Fondation du Patrimoine, par le biais de l’obtention de son label, permet à un
propriétaire privé détenteur d’un bien immobilier particulièrement représentatif en
matière de patrimoine et non protégé au titre des monuments historiques (ni inscrit,
ni classé) de bénéficier de déductions fiscales à l’occasion de travaux de sauvegarde
ou de restauration.
Peuvent être éligibles, sous certaines conditions, les travaux de ravalement sur les
maisons et bâtiments caractéristiques du patrimoine rural (ferme, grange, maison
de village, etc.).
Pour toute information, vous pouvez contacter la délégation régionale :
Fondation du Patrimoine- Délégation Lorraine
62 avenue de Metz
54000 Nancy
tel : 03 83 46 86 35
site : www.fondation-patrimoine.net
81
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Les prêts
Selon la situation du propriétaire de l’immeuble, différents prêts pevent être obtenus pour financer les travaux de ravalement. Vous pouvez vous adresser à toutes les
banques, ainsi qu’aux organismes suivants :
• Prêt Locatif Aidé : Crédit Foncier
• Prêt Epargne Logement : toutes les banques
• Prêt des Caisses de Retraite : CALM
• Prêt d’Amélioration de l’Habitat : CALM
• Crédit travaux : Crédit Mutuel
Eco-prêt ou eco-PTZ : www.territoires.gouv.fr
Les aides de l’Etat
Des crédits d’impôts sont accordés pour tout propriétaire ou locataire effectuant
des travaux d’amélioration des performances énergétiques de son logement. L’isolation par l’extérieur, généralement associée à des travaux de ravalement de façade, fait
partie intégrante du champ d’éligibilité de ces aides.
Pour toute information, vous pouvez contacter :
• www.economie.gouv.fr
• www.impots.gouv.fr
2 Les formalités administratives
La Déclaration Préalable
Depuis mars 2014 et en dehors de toute délibération municipale contraire, les travaux d’entretien et de restauration à l’identique en terme de matériau, d’aspect et
de teinte ne sont plus soumis à Déclaration Préalable. Il conviendra donc de vérifier la situation de la commune du lieu de travaux à ce sujet auprès des services de
la mairie. En revanche, toute modification de l’aspect extérieur d’une construction
(réfection de toiture, ravalement de façade, changement de menuiseries, percement
de nouvelles ouvertures, mise en peinture, etc.) reste soumise à autorisation. Dans
la majeure partie des cas, il s’agira d’une Déclaration Préalable dont les formulaires
sont disponibles en Mairie (ou téléchargeables sur internet). Pour mémoire, cette
démarche permet d’obtenir l’accord de la Mairie et, le cas échéant, du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine, sur les travaux à réaliser.
De plus, cette formalité permet de circonscrire d’éventuelles plaintes émanant de tiers
et de garantir les responsablités, en cas d’accident ou de litige avec les artisans.
Cette autorisation est en outre une des pièces indispensables à fournir aux dossiers
de demande de subventions.
La demande d’autorisation d’occupation de voirie
Lorsque les travaux de ravalement nécessitent l’édification d’un échafaudage sur la
voie publique, une autorisation préalable doit être formulée auprès de la commune
et/ou du gestionnaire de la voirie, à l’échelon départemental. Cette demande peut
être faite soit par l’artisan, soit par le propriétaire.
Par ailleurs, il est souhaitable d’informer les concessionnaires des différents réseaux
posés en façade (Télécom, EDF, éclairage public, etc) afin que les modifications souhaitées ou nécessaires puissent être programmées en même temps que le ravalement.
82
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
3 Travaux en périmètre de protection Monuments Historiques
Le recours à la palette ne se substitue en aucun cas à l’avis de l’Architecte de Bâtiments de France lorsqu’il est requis. Pour tout projet concernant une habitation
inscrite dans un périmètre de protection, il convient de prendre attache avec le Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine en amont du dépôt de la demande
d’autorisation administrative en mairie.
Pour toute information, vous pouvez contacter :
S.T.A.P. de la Moselle
10/12, place St Etienne
57 000 METZ
Tel : 03 87 36 08 27
Fax : 03 87 74 81 09
Courriel : [email protected]
4 Précautions à prendre lors de la signature d’un devis
Le respect des conseils de ravalement conditionnent l’obtention de la conformité nécessaire au subventionnement. Afin de responsabiliser l’artisan dans la démarche de
son client, il est recommandé de mentionner l’obligation de résultat en concordance
avec les conseils du C.A.U.E. comme condition contractuelle entre les deux parties.
83
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
84
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
ANNEXES 1 :
RÉPARTITION DES TYPOLOGIES SUR LE TERRITOIRE
Légende des typologies recensées....................................................................................87
Arry.........................................................................................................................88
Ancy-sur-Moselle........................................................................................................89
Dornot.......................................................................................................................90
Corny-sur-Moselle.......................................................................................................91
Jouy-aux-Arches............................................................................................................92
Gorze.......................................................................................................................93
Lorry-Mardigny..........................................................................................................94
Novéant-sur-Moselle...................................................................................................95
Rezonville ..................................................................................................................96
Vionville.....................................................................................................................97
85
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
86
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
LÉGENDE DES TYPOLOGIES RECENSÉES
• Bâtiments issus d’une période comprise entre le XVIIIème et le milieu du XIXème
siècle. La localisation des secteurs où cette typologie est concentrée correspond
aux cœurs de village. Souvent, le fond bâti ancien a fait l’objet de transformations
au fil du temps et on observe une mixité stylistique plus au moins dense selon les
localités (annexion, «entre-deux-guerres», Reconstruction, dernières décennies) ;
• Bâtiments issus de la période dite de l’«Annexion». Cette typologie est
majoritairement présente de façon ponctuelle (dent creuses, transformation de
l’existant, parcelles en bordure des secteurs anciens). Parfois, elle peut former un
secteur d’une petite emprise formée de plusieurs parcelles ;
• Bâtiments issus de la période dite de l’ «Entre-deux-guerres». Inégale sur le
territoire, la présence de cette typologie peut être comparée à celle de la période
de l’Annexion ;
• Bâtiments issus de la période de Seconde Reconstruction. Cette typologie est
très représentée sur le territoire, qu’il s’agisse de secteurs d’extension urbaine,
de reconstruction ou de transformation du fond bâti ancien, en cœur de village
notamment ;
• Maisons individuelles en ossature bois issues de la période de Seconde Reconstruction. La présence de cette typologie est plutôt exceptionnelle. Ponctuelle
à Jouy-aux-Arches et à Corny-sur-Moselle, elle constitue une opération groupée
à Dornot ;
années 1965-1980
années 1980-2010
années 2010-2015
• Maisons individuelles construites aux alentours de 1965 jusqu’à nos jours.
Cette typologie est concentrée sous forme d’extension urbaine en périphérie des
cœurs de village de localités implantées à proximité de l’agglomération messine,
des voies de communication ou jouissant d’un site remarquable associé à une
topographie permettant d’accueillir ces nouvelles constructions. L’engouement
pour l’attrait de l’architecture ancienne (agricole ou de caractère) est à l’origine
de restauration/réhabilitations ou de transformations en cœur de village plus
au moins adaptées. Parfois irréversibles, les modifications de façade et de volumétrie, l’apport de matériaux et ouvrages industrialisés contemporains de ces
décennies (PVC par exemple) peuvent représenter une réelle perte pour l’identité
du bâti ancien. Ces cas de figure sont néanmoins limités dans les périmètres
de protection définis autour des éléments classés ou inscrits au titre des Monuments Historiques.
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et
n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition
des périmètres de protection de 500 mètres
autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces
périmètres est à confirmer auprès du Service
Territorial de l’Architecture et du Patrimoine
de la Moselle.
87
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
ARRY
(541 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus
d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection
de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces
périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle.
88
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
ANCY-SUR-MOSELLE
(1 408 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
N
Secteur mixte
nord
Avertissement
0
50
100
200m
Les
zonages
sont donnés
à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes
dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des
éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du
Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle.
89
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
CORNY-SUR-MOSELLE
(2 256 hab. en 2012)
Echelle : 1/15 000ème environ
8209000
8209500
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise.
90
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
DORNOT
(196 hab. en 2012)
Echelle : 1/5 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments
issus d’autres périodes dans leur emprise.
91
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
GORZE
(1 205 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
nord
N
0
50
100
200m
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes
dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour des
éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer auprès du
Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle.
92
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
JOUY-AUX-ARCHES
(1 547 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments
issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de
protection de 500 mètres autour des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une
construction à ces périmètres est à confirmer auprès du Service Territorial de l’Architecture et du
Patrimoine de la Moselle.
93
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
LORRY-MARDIGNY
(538 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à
titre indicatif et n’excluent
pas la présence ponctuelle
d’éléments issus d’autres
périodes dans leur emprise.
Il en est de même pour la
définition des périmètres de
protection de 500 mètres
autour des éléments classés
ou inscrits : l’appartenance
ou non d’une construction à
ces périmètres est à confirmer
auprès du Service Territorial
de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle.
94
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
NOVÉANT-SUR-MOSELLE (1 981 hab. en 2012)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes
dans leur emprise.
95
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
REZONVILLE (328 hab. en 2012)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur
emprise.
96
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
VIONVILLE (176 hab. en 2012)
Protection Monuments Historiques (objet et périmètres de 500 m)
Echelle : 1/10 000ème
N
Avertissement
Les zonages sont donnés à titre indicatif et n’excluent pas la présence ponctuelle d’éléments issus d’autres périodes dans leur emprise. Il en est de même pour la définition des périmètres de protection de 500 mètres autour
des éléments classés ou inscrits : l’appartenance ou non d’une construction à ces périmètres est à confirmer
auprès du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine de la Moselle.
97
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
98
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
ANNEXES 2 : GLOSSAIRE
99
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
100
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Termes généraux
Maître d’œuvre : (n.m.)
Professionnel chargé de la conception, des études, puis du suivi des travaux, pour le
compte de son client (le maître d’ouvrage), jusqu’à la réception du chantier par ce dernier.
Maître d’ouvrage : (n.m.)
C’est le propriétaire, personne physique ou morale pour qui des travaux sont exécutés.
Architecture
Arc : (n.m.)
En architecture, il désigne tout élément allongé, supportant une charge au-dessus d’un
vide et venant s’appuyer à ses extrémités sur des supports verticaux, jambages, piliers ; il
peut donc s’agir de voûtes ou de linteaux. Il existe une très grande variété d’arcs.
Arc en plein-cintre : (n.m.)
Arc en forme de demi-cercle.
Arc délardé : (n.m.)
Il est dégraissé, ou à cavet : son intrados (partie inférieure de l’arc) est évidé de manière
concave. Il est employé dans la façon des linteaux de fenêtres pour un meilleur apport de
lumière.
Auvent : (n.m.)
Ce petit toit plat, parfois pentu et fait de tuiles ou en béton, est accroché en façade audessus de la porte d’entrée pour abriter des intempéries.
Baie : (n.f.)
Les baies regroupent toute ouverture pratiquée dans un mur ou en toiture ayant pour
objet le passage ou l’éclairage des locaux.
Bandeau : (n.m.)
Cette bande horizontale saillante, plane ou moulurée, file sur le pourtour d’un bâtiment
ou sur la largeur d’une façade, marquant généralement le niveau des planchers (bandeau
d’étage), ou formant la jonction des tablettes des appuis de fenêtre.
Bas-relief : (n.m.)
Sculpture adhérant à un fond dont la volumétrie s’en détache avec une faible saillie.
Bow-window :
Terme anglais approchant de l’oriel ; ensemble de fenêtres disposées en saillie et formant
une avancée en façade.
Brisis : (n.m.)
Partie inférieure, en pente raide, d’un versant de toit brisé.
Corniche : (n.f.)
Cet élément horizontal, en saillie par rapport au nu de la façade et traditionnellement
formé de plusieurs moulures, sépare cette dernière du toit. Il la couronne et la protège.
Croupe : (n.f.)
Versant de toiture, généralement triangulaire, réunissant à leur extrémité les longs-pans de
certains toits allongés. Ce pan triangulaire définit une coupe droite ; il existe des croupes
polygonales, à plusieurs pans, et des croupes arrondies.
101
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Encadrement de baie :
Il désigne toute bordure saillante, moulurée, peinte ou sculptée autour d’une baie.
Entablement : (n.m.)
Partie de l’élévation d’un édifice d’ordonnance classique qui s’étend au-dessus des supports et qui superpose généralement architrave, frise et corniche.
Faîtage : (n.m.)
Ligne de jonction supérieure de deux pans de toiture inclinés suivant des pentes opposées, le faîtage constitue la ligne de partage des eaux pluviales.
Fenêtre en bandeau : (n.f.)
Cette fenêtre a une proportion très allongée horizontalement.
Fronton : (n.m.)
Entouré d’un cadre mouluré et de forme triangulaire ou arquée sur une base horizontale,
il couronne une façade, une porte ou une fenêtre.
Géminé : (adj.)
Groupé par deux.
Linteau : (n.m.)
Support horizontal fait d’un seul bloc en bois, en pierre, en métal ou en béton, constituant la partie supérieure d’une baie (porte ou fenêtre) et soutenant la maçonnerie située
au-dessus d’elle.
Lucarne : (n.f.)
Cet ouvrage complexe est ménagé dans le pan d’une toiture pour donner du jour ou
aérer les combles. Elles participent souvent à l’ordonnancement d’une façade d’architecture classique, alignées verticalement sur l’axe des fenêtres.
Modénature : (n.f.)
Ce traitement ornemental de certains éléments structurels d’un édifice permet d’en exprimer la plastique. Il caractérise la façade et peut participer à sa composition. La modénature est obtenue par un travail en creux ou en relief, de façon continue (moulures) ou
répétitive (modillons, bossages, caissons, etc).
Moulure : (n.f.)
Cet ornement profilé de forme allongée et régulière combine des éléments en creux et/
ou saillants pour souligner ou encadrer différentes parties d’une façade tel que l’encadrement de baie ou la corniche.
Petit-bois : (n.m.)
Généralement faite de bois, cette traverse ou ce montant étroit divise la surface vitrée
d’un vantail de fenêtre.
Percement : (n.m.)
Il désigne une ouverture faite dans un mur, généralement une porte ou une fenêtre.
Pignon : (n.m.)
Il désigne la partie supérieure d’un mur, souvent triangulaire, correspondant aux deux
versants de la toiture de l’édifice et, par extension, l’ensemble de ce mur.
102
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Soubassement : (n.m.)
Il constitue la partie inférieure de la façade lorsque le niveau du rez-de-chaussé est surélevé par rapport au niveau du sol extérieur. Comme dans ce cas, ce niveau de plancher
est établi sur un sous-sol, on y ménage des soupiraux ayant pour vocation d’éclairer ou
d’aérer ce dernier. Il est généralement marqué en façade. Parfois, le soubassement n’est
qu’un élément décoratif.
Trumeau : (n.m.)
Ce pan de mur se situe entre deux baies de même niveau.
Usoir : (n.m.)
Cette bande de terrain est caractéristique des villages lorrains ; elle se situe entre la route
et les façades des maisons. En règle générale, ce terrain fait partie du domaine public
communal tout en étant à la disposition du propriétaire riverain pour ses activités, à
l’exclusion de construction de clôture.
Technique - maçonnerie/enduit/peinture
Badigeon : (n.m.)
Terme générique désignant une préparation à appliquer sur murs et plafonds pour rafraîchir et protéger les enduits, ou des éléments de pierre de taille (réparés notamment). Le
badigeon est généralement confectionné à base de chaux, diluée dans de l’eau et additionnée d’un ou plusieurs composants destinés à améliorer sa tenue (alun, huile de lin…).
Soit le badigeon a les nuances blanc cassé à beige clair de la chaux, soit il est coloré par
ajout de pigments, de terres ou d’oxydes. Il a un aspect nuancé, surtout lorsqu’il est
appliqué sur un support composite.
Camaïeu : (n.m.)
Effet résultant de l’emploi d’une même couleur dans différents tons.
Chaînage d’angle ou de refend :
Il assure la jonction structurelle entre deux parois porteuses. Il en existe en moellons, de
taille plus importante que ceux utilisés en partie courante du mur, ou en pierre de taille
régulières appareillées.
Chaux : (n.f.)
Liant obtenu par calcination de pierres calcaires, à haute température. Selon le calcaire,
la chaux sera aérienne ou hydraulique, c’est-à-dire qu’elle durcira à l’air ou à l’eau. Mélangée à du sable, la chaux est utilisée depuis plus de 2000 ans pour réaliser les mortiers de
construction des murs et les enduits de façade. L’une de ses qualités est sa perméabilité à
la vapeur d’eau, contribuant à réguler l’humidité contenue dans les maçonneries. Elle est
également suffisamment élastique pour supporter les légers mouvements naturels d’une
maçonnerie de moellons.
Ciment : (n.m.)
Le ciment est un liant minéral en poudre à base de calcaire et d’argile qui, mélangé avec
de l’eau, fait sa prise et permet d’agglomérer entre eux des sables et des granulats pour
constituer de véritables roches artificielles (les bétons et mortiers). C’est un liant hydraulique, c’est à dire qui durcit sous l’action de l’eau.
Enduit : (n.m.)
Mélange pâteux ou mortier, de composition très diverse selon les besoins et les situations,
avec lequel on recouvre une paroi de maçonnerie brute appelée support pour lui donner
une surface uniforme et plane, et éventuellement constituer un parement décoratif. En
extérieur, les enduits sont destinés à créer un écran protecteur contre les intempéries.
103
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Enduit pelliculaire :
Parfois appelé «grésé» par déformation, cet enduit très mince peut ne faire que 1,5 mm
d’épaisseur, en fonction de la granulométrie de la charge ajoutée. Il peut se poser sur une
trame lorsque le support n’est pas parfaitement sain (petites fissures, faïençage).
Enduit de ragréage :
Il désigne un portier fin spécial destiné à obturer les cavités du support afin d’obtenir une
surface plane et unie, avant application d’une peinture par exemple.
Epaufrure : (n.f.)
Eclat dans le parement constitué d’un enduit ou dans un élément de pierre, comme les
encadrements de baie par exemple.
Granito : (n.m.)
Ce matériau a été utilisé dans la construction dans la première partie du XXème siècle
jusqu’à la période de la Seconde Reconstruction. Il est réalisé avec un mortier composé
de granulats de marbre et d’un liant, souvent coloré. Une fois l’enduit durci, sa surface
est poncée, puis polie rendant ainsi les agrégats apparents. Il a servi à confectionner des
sols, des marches, des tablettes. Lorsqu’il est coulé sur place en grande surface, le granito
est aussi appelé «terrazzo».
Microporeux : (adj.)
Cet adjectif décrit la capacité d’un matériau imperméable, tel qu’un revêtement ou une
peinture, à laisser «respirer» les supports, c’est à dire s’échapper la vapeur d’eau. On parle
également de «qualité perspirante» d’un matériau.
Moellon : (n.m.)
Pierre de petites dimensions, brute, ébauchée ou équarrie (moellon d’appareil), mise en
œuvre avec du mortier pour maçonner un mur.
Mouchetis tyrolien :
Il s’agit d’un enduit de parement en mortier de ciment coloré projeté en trois passes
successives avec une machine spéciale appelée tyrolienne.
Peinture minérale :
Son liant est une matière minérale comme la chaux et le silicate. Elle est souvent utilisée
pour le ravalement des enduits au ciment et son aspect en terme de rendu des couleurs
s’approche de celui des badigeons de chaux, mat et lumineux. En revanche, elle donne un
rendu uniforme et opaque, quel que soit son support. Elle a l’avantage d’être stable dans
le temps concernant la tenue des couleurs.
Polychromie : (n.f.)
Cet art vise à associer des couleurs différentes entres elles.
Poteau : (n.m.)
Cette pièce de structure verticale porteuse, faite de bois, de métal ou de béton, a pour
vocation de reprendre les charges ponctuellement lors de franchissements de grandes
portées.
Ravalement : (n.m.)
Le ravalement regroupe l’ensemble des travaux de remise en état des façades. Il peut
s’agir d’un simple nettoyage. Il peut comprendre également l’application d’un enduit,
d’un badigeon, le changement des menuiseries. La loi définit la notion de ravalement, qui
peut parfois être imposé aux propriétaires par les municipalités.
104
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Remontée capillaire :
Elle désigne l’infiltration ascendante de l’eau, par capillarité, dans la base de la maçonnerie des murs dont le pied est au contact d’un terrain humide.
Ribbé : (adj.) ou grésé
A l’origine, il s’agit d’une finition d’enduit marquant des stries en surface de celui-ci.
Taloché : (adj.)
Il s’agit d’une finition d’enduit ayant été appliqué à la taloche ou à la lisseuse. Lorsqu’il est
finement taloché, l’enduit est suffisamment lisse pour recevoir une peinture.
Technique - menuiserie
Barre : (n.f.)
Traverse de renfort.
Battant : (n.m.)
Synonyme de vantail.
Echarpe : (n.f.)
Traverse diagonale disposée dans un pan de bois ou de fer, dans un panneau de menuiserie, dans un parquet, ou encore sous les poutres d’un plancher, pour prévenir la déformation de l’ouvrage (contreventement).
Feuillure : (n.f.)
Cet angle rentrant est ménagé pour encastrer une huisserie, un cadre, un volet, etc.
Imposte : (n.f.)
Châssis (fixe ou non) occupant le haut d’une baie au-dessus du ou des vantaux qui
constituent la porte ou la fenêtre proprement dite.
Isolation thermique par l’extérieur :
Aussi appelée «mur manteau», cette technique d’isolation des murs se fait en posant
le matériau isolant par l’extérieur, réduisant ainsi les ponts thermiques. Elle permet en
outre de mettre à profit l’inertie des maçonneries pour stocker et restituer la chaleur
dans le volume habité. Toutefois, il convient de veiller à choisir un matériau isolant perméable à la vapeur d’eau pour éviter tout désordres ultérieurs suite à sa pose ; par faute
de régulation de l’humidité, il en résultera une présence d’eau dans les maçonneries,
source de dégâts. Ceci est aussi valable pour une maçonnerie de moellons que pour
des agglomérés de ciment. De plus, cette technique engendre souvent la démolition
d’éléments de modénatures en façade et, de ce fait, n’est pas une solution à adapter
systématiquement à tous les bâtis.
Ouvrant à la française :
Se dit lorsque le ou les battants de la porte, de la fenêtre, s’ouvrent vers l’intérieur.
Persiennes : (n.f.)
Dispositif d’occultation d’une baie, d’un volet, constitué de lames inclinées, fixes ou
mobiles.
Vantail : (n.m.)
Châssis mobile d’une fenêtre ouvrant à la française ou à l’anglaise. Partie mobile d’une
porte.
105
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
Technique - charpente/couverture
Bardage : (n.m.)
Ce revêtement de mur extérieur consiste en la pose en applique contre une paroi d’un
matériau de couverture (shingle, bardeau de bois) ou d’un autre matériau (le bois, le métal). Il peut également être mis en œuvre sous forme de lames, de panneaux, par exemple.
106
Communauté de Communes du Val de Moselle - Inventaire typologique architectural et guide de ravalement
107
Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de la Moselle
2 Rue Jeanne d’Arc CS30001 Scy-Chazelles 57161 Moulins-lès-Metz Cedex
tél : 03 87 74 46 06 fax : 03 87 74 75 74
email : [email protected] www.caue57.com
l
l
l
l
l