après le tsunami… - Family Services Ottawa
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Numéro 39 APRÈS LE TSUNAMI… Comment faire face à la tragédie humaine Le tsunami qui a récemment ravagé les régions côtières de l’Asie du Sud-Est a créé une tragédie humaine qui dépasse l’entendement. Ce désastre a produit un choc émotionnel ressenti dans le monde entier : les survivants, les familles et les amis des victimes, les secouristes, le personnel médical d’urgence, les bénévoles, les représentants des médias, les membres de collectivités, les citoyens des pays touchés – voire la planète dans son ensemble. Alors que le bilan des victimes continue de grimper et que plusieurs personnes manquent toujours à l’appel, des sentiments d’horreur, de détresse, de deuil et de dépression secouent la communauté internationale. Ceux dans l’attente de nouvelles concernant des membres de leur famille, des collègues ou des amis éprouvent un sentiment de détresse tout à fait accablant. Réactions courantes au traumatisme Chacun réagit différemment face au traumatisme. La plupart des gens qui vivent un traumatisme intense éprouvent des réactions sévères sur le coup et dans les jours qui suivent. Dans la majorité des cas, les symptômes disparaissent ou s’estompent au bout d’une période de trois mois. Cependant, chez certains, les réactions peuvent persister longtemps et d’autres ne peuvent se rétablir sans aide professionnelle. Voici quelques-uns des symptômes les plus courants : Intrusion. Les personnes victimes d’un traumatisme sont souvent envahies par des cauchemars, des rappels d’images associées au traumatisme et des pensées pénibles de l’événement. Puisqu’un événement traumatique entraîne un choc important, le cerveau évoque sans cesse des souvenirs comme pour tenter de comprendre ou de rationaliser l’incident. Hyperéveil. Les personnes ayant vécu un traumatisme peuvent se sentir fébriles, avoir des réactions de sursaut et des crises de colère, éprouver des problèmes de concentration et souffrir d’irritabilité et de troubles du sommeil. Face aux réactions d’affrontement ou de fuite, le corps humain est en état d’alerte continu, comme s’il se préparait à la survenue d’un autre incident. Évitement. Les gens tentent souvent de gérer leur douleur en évitant ou en fuyant les activités, les lieux, les pensées ou les sentiments qui éveillent le souvenir de l’événement traumatique. Or, cette réaction peut engendrer un « engourdissement émotionnel » et un sentiment d’isolement. Vous voulez aider? Pour venir en aide aux victimes du tsunami qui a frappé l’Asie du Sud-Est, veuillez communiquer avec les organismes suivants : La Croix-Rouge canadienne, bureau national 170, rue Metcalfe, bureau 300, Ottawa (Ontario) K2P 2P2 www.redcross.ca 1-800-418-1111 UNICEF Canada 2200, rue Younge, bureau 1100 Toronto (Ontario ) M4S 2C6 www.unicef.ca 1-877-955-3111 Vision mondiale Canada 1, promenade World Mississauga (Ontario) L5T 2Y4 www.worldvision.ca 1-800-268-5528 * Permission de photocopier avec la mention de Laurie Schroeder de Family Services of Greater Vancouver. APRÈS LE TSUNAMI… (suite) Conseils pratiques pour composer avec le stress 1. Sachez reconnaître que vos réactions physiques, mentales et émotionnelles sont normales face à un événement anormal. 2. Établissez une routine quotidienne. En adoptant des activités familières, vous éprouverez un sentiment de confort. 3. Mangez sainement, faites de l’exercice et veillez à vous reposer suffisamment. 4. Passez du temps en compagnie d’autres personnes, soit votre famille ou des amis. Avec le soutien d’autres personnes, il est plus facile de composer avec le stress. 5. Partagez vos expériences et sentiments avec d’autres. Soyez ouverts à ceux qui éprouvent le besoin d’exprimer leurs sentiments. 6. Prenez le temps nécessaire pour vivre le deuil ou la perte que vous avez subie. Pleurer est une réaction normale et acceptable… 7. Établissez des rituels ou livrez-vous à d’autres activités symboliques qui favorisent l’expression de vos sentiments. 8. Trouvez des façons de vous détendre et de vous faire plaisir : faire une promenade, écouter de la musique apaisante, prendre un bain chaud. 9. Limiter vos responsabilités. Si vous en faites trop, tâchez de redéfinir vos priorités et de vous en tenir à l’essentiel. Demandez-vous : « Qu’est-ce que je peux accomplir aujourd’hui qui fera une différence? » 10. Ne vous culpabilisez pas; comprenez que vous ne pouvez pas tout contrôler. Aider les enfants à composer avec le stress 1. 2. Prenez le temps d’écouter votre enfant. Encouragez-le à exprimer ses sentiments et préoccupations. Sachez reconnaître les sentiments de votre enfant et dites-lui qu’il est normal de se sentir bouleversé ou triste par un événement malheureux ou effrayant. Comprenez l’impact de vos propres réactions sur votre enfant. Rassurez votre enfant en lui disant qu’il est en sécurité avec vous. 3. Suivez une routine quotidienne. Les activités familières procurent un sentiment de confort et d’assurance. 4. Limitez l’exposition médiatique à l’événement. Les enfants plus jeunes ne saisissent souvent pas les mots qu’ils entendent et sont plus susceptibles d’emmagasiner les images. 5. Répondez honnêtement aux questions de votre enfant, tout en tenant compte de son niveau d’intérêt et de compréhension. 6. Les enfants plus âgés voudront peut-être savoir comment ils peuvent aider. Offrez-leur des suggestions, comme participer bénévolement à des activités de collecte de fonds. 7. Encouragez la participation à des rituels, des cérémonies commémoratives ou d’autres activités symboliques. Quand faut-il consulter un professionnel? Certaines personnes ont parfois besoin d’une aide complémentaire pour faciliter leur rétablissement après un événement traumatique. Cela dépend de la gravité de l’événement, du taux d’exposition à l’incident, de la gravité de la menace à la vie, des antécédents de traumatisme antérieur et de la présence de problèmes psychologiques préexistants. Une aide professionnelle peut s’avérer nécessaire si, dans les trois mois suivant l’incident, une personne continue d’éprouver les problèmes suivants : • un sentiment de peur presque constant • des rappels d’images, des cauchemars ou des souvenirs intrusifs de l’événement traumatique • un désengagement de ses activités habituelles et une incapacité de travailler et d’assumer ses responsabilités familiales • des difficultés relationnelles • la consommation d’alcool ou de drogues pour composer avec le traumatisme. Si vous croyez que vous, ou quelqu’un que vous connaissez, avez besoin d’aide ou de soutien, communiquez dès maintenant avec votre conseiller de PAE. Services à la famille offre de l’aide confidentielle et professionnelle portant sur diverses questions personnelles et liées au travail. Pour en savoir plus sur votre PAE, composez le 1 800 561-1128.