Reclassement
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1 2 3 Annexe 1 CDG 90 Service Handicap LE RECLASSEMENT POUR INAPTITUDE MEDICALE Maintien emploi 2014-1 / JUILLET 2014 Un principe du droit appliqué aux fonctionnaires : la non discrimination pour raison de santé (art. 5 de la loi n° 83634 du 13 juillet 1983) Les causes et les enjeux du reclassement Le statut prévoit la possibilité du reclassement pour les agents titulaires et définit son périmètre juridique : les fonctionnaires territoriaux reconnus, par suite d'altération de leur état physique, inaptes à l'exercice de leurs fonctions peuvent être reclassés dans les emplois d'un autre cadre d'emplois ou corps s'ils ont été déclarés en mesure de remplir les fonctions correspondantes. Le reclassement est subordonné à la présentation d'une demande écrite par l'intéressé [...] (articles 81 et suivants, loi n°84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale). Si les textes de loi n'abordent que la question de l'inaptitude physique, l'aspect psychique et mental de l'inaptitude peut aussi entrer en ligne de compte, comme le souligne l'OMS1 dans sa définition de la santé : " la santé est définie comme un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Le reclassement est consécutif à l’apparition d’une incompatibilité progressive ou brutale entre l’état de santé de l’agent et son poste de travail, alors qu’il est apte à un autre poste. Le plus souvent, le reclassement est l’aboutissement d’un processus où se succèdent arrêts de travail, restriction d’aptitude, aménagement et/ou changement de poste. Les causes du reclassement : 1 Un origine individuelle : handicap ou maladies sans lien avec l’activité professionnelle 2. Accidents de services et maladies professionnelles pour les métiers qui entraînent une usure professionnelle et peuvent difficilement être exercés tout au long d’une carrière. La jurisprudence a fait du reclassement une obligation élargie aux non titulaires et aux stagiaires et a reconnu le droit au reclassement comme principe général du droit. (Conseil d’Etat, 02 octobre 2002) Un agent non déclaré totalement inapte doit-il être reclassé ? Oui, lorsqu’il a été médicalement constaté qu’un agent se trouve atteint d’une inaptitude à occuper son emploi, il appartient à l’employeur de le reclasser dans un autre emploi, de prononcer, dans les conditions prévues pour l’intéressé, son licenciement. Ainsi, à défaut d’être définitivement inapte à tout poste de travail, cette obligation de reclassement pèse sur l’employeur (CAA Lyon, 18 déc.12). Sans arrêt de travail Visite médicale ( médecin de prévention) (à la demande de l’agent, de la collectivité ou du médecin) Maladie sans rapport avec le travail Aptitude Aptitude avec restriction temporaire Etude de poste (Médecin de prevention, conseillère en ergonomie CDG Sameth) ET/OU Accident du travail Aptitude avec aménagement Inaptitude au poste, aptitude à un autre : reclassement Avec arrêts de travail Maladie professionnelle Visite de reprise – Commission de réforme ou comité médicale Médecin de prévention Inaptitude à tous postes : Retraite pour invalidité Avis éventuel de la commission de réforme ou du comité médical Licenciement pour inaptitude physique Source : “Le reclassement pour inaptitude médicale”, Doct. M. Salou, B. Rajot Mme E., 43 ans, est titulaire. Elle travaille depuis 10 ans dans la filière animation auprès des jeunes enfants. Suite à un problème de santé important, elle ne peut plus exercer en milieu bruyant. Le médecin de prévention déclare une inaptitude au poste, mais une aptitude sur un autre poste. Le service maintien dans l’emploi du CDG 90 est sollicité par la collectivité pour accompagner l’agent dans son parcours de reclassement : étude de poste, bilan de compétences*, soutien medico psychologique *(accompagnement deuil métier), stages “découverte métier”, … Une période de 9 mois a été nécessaire pour bien articuler et coordonner l’ensemble des actions. L’agent s’est orienté vers les métiers de la médiathèque. Formée, Mme D a integré l’effectif du service ludothèque de sa collectivité, après validation de la fiche de poste par le médecin de prévention. * Financement FIPHFP : bilan de compétence (à hauteur de 3 000 euros) / soutien medico psychologique (4 séances par mois, plafond de 3 000 euros par an). Service handicap – maintien emploi CDG 90 Patricia Vuillaumié, référente handicap-maintien emploi / 03 84 57 65 74 [email protected] Valérie Siegel, conseillère en ergonomie / 03 84 57 65 63 [email protected]