Feuille d`exercices 4
Transcription
Feuille d`exercices 4
Université de Nice 2005-2006 Licence de mathématiques (L3) Algèbre et géométrie Feuille d’exercices 4 Exercice 1. On 2 1 A= 1 0 considère les trois matrices A, B, M de M4 (Q) définies par −1 1 0 5 1 −1 −1 2 3 1 −2 2 0 −1 , B = 1 5 −1 −1 , M = 0 2 −1 2 . 1 1 3 −1 6 6 4 −10 0 2 −1 −1 1 2 1 1 −1 3 3 3 1 −3 (1) Montrer que les matrices A et B sont trigonalisables et que chacune d’entre elles a une seule valeur propre de multiplicité 4, qu’on notera respectivement λ et µ. (2) Calculer pour n = 1, 2, 3, les dimensions de Ker(A−λI4 )n et de Ker(B −µI4 )n . Pouvait-on connaı̂tre ces dimensions sans calcul ? Que peut-on en déduire en ce qui concerne la forme normale de Jordan de A et de B ? (3) Déterminer les sous-espaces caractéristiques de A et de B, et une base de Jordan pour A et pour B. Comment en trouver d’autres bases de Jordan ? (4) Montrer que la matrice M est trigonalisable, et déterminer ses sous-espaces caractéristiques. En déduire une base de Jordan pour M . Comment en trouver d’autres bases de Jordan ? Exercice 2. On considère les matrices C, D de M3 (Q) définies par 1 0 0 3 −1 1 C = 2 0 1 , D = 0 2 1 . 0 0 2 1 −1 2 (1) Déterminer une matrice P ∈ Gl3 (Q) telle que P −1 CP = D. (2) En déduire C n pour n ∈ N. Exercice 3. Combien y a-t-il de formes normales de Jordan J dans M7 (Q) telles que (1) J est nilpotente d’indice 3 ; (2) rg(J) = 4. Etant donnée une quelconque des formes de Jordan J considérées ci-dessus, donner une condition nécessaire et suffisante pour que la forme normale de Jordan d’une matrice M ∈ M7 (Q) soit J. Exercice 4. On rappelle qu’un élément x d’un groupe multiplicatif G est d’ordre n si xn = eG , et si xm 6= eG pour tout entier positif non nul m < n. (eG désigne l’élément neutre de G). (1) Soit A ∈ GlN (C) une matrice d’ordre n. Que peut-on dire sur le polynôme minimal de A ? En déduire que A est diagonalisable. (2) Soit k un corps, et A ∈ GlN (k) une matrice d’ordre n. Montrer que les valeurs propres de A sont des racines niemes de l’unité de k. (3) Soit A ∈ Gl2 (k). Montrer que si A 6= λI2 , λ ∈ k, alors polynôme minimal et polynôme caractéristique de A coı̈ncident. Déterminer les coefficients de ce polynôme en fonction de la trace et du déterminant de A. 1 2 p −1 (4) On admet le résultat suivant : pour tout nombre premier p, le polynôme XX−1 est irréductible dans Q[X]. En déduire qu’il ne peut exister dans Gl2 (Q) de matrice A d’ordre p, si p est premier 6= 2, 3. Donner des matrices A ∈ Gl2 (Q) d’ordre 2, d’ordre 3 et d’ordre 4. Exercice 5. On considère les trois formes quadratiques suivantes sur R3 , q1 (x, y, z) = x2 + xy − y 2 + z 2 , q2 (x, y, z) = xy + 3yz − z 2 , q3 (x, y, z) = xy + yz + zx. (1) Ecrire q1 , q2 , q3 comme somme de carrés indépendants ; (2) En déduire la signature de q1 , q2 , q3 . (3) Déterminer les matrices symétriques A1 , A2 , A3 telles que qi (v) = t vAi v pour v ∈ R3 . (4) Pour quels couples (i, j) il existe un changement de base t P Ai P = Aj ? √ Exercice 6. Dessiner les coniques de R2 d’équation x2 −4xy +y 2 = 16 et 4x2 +2 3xy +2y 2 = 16. Exercice 7. On considère les matrices symétriques réelles S1 , S2 définies par 1 −3 −1 1 1 0 1 , S2 = 1 −2 0 . S1 = −3 1 −1 1 −5 0 0 −1 Pour chacune d’entre elles trouver un repère orthonormé de R3 dans lequel elle se diagonalise. Exercice 8. On considère N points (Ai )i=1,...,N de l’espace affine Rn , et on suppose que leur barycentre est G. Pour toute droite affine D de Rn , on pose φ(D) = N X (d(Ai , D))2 i=1 où d(Ai , D) désigne la distance euclidienne du point Ai à la droite D. On se propose de déterminer les droites D pour lesquelles cette quantité est la plus petite possible. (1) Montrer que pour toute droite DG passant par G et parallèle à D, on a φ(DG ) ≤ φ(D). (2) Pour tout vecteur unitaire ~v , on note D~v la droite passant par G de vecteur directeur ~v . Montrer la formule ~ i k2 − < ~v |GA ~ i >2 . d(Ai , D~v )2 = kGA (3) En déduire que la fonction q(~v ) = φ(D~v ) − N X ~ i k2 kGA i=1 n est une forme quadratique sur R , et que φ prend son minimum sur toute droite D~v pour laquelle ~v est un minimum de la forme quadratique q|S restreinte à la sphère-unité S de Rn .