Sicile Nicolas de Stael explications

Transcription

Sicile Nicolas de Stael explications
Cordage
86 rue Georges Cuvier
76 400 Fécamp
Tél : 06 22 39 04 28
Mail : [email protected]
Sicile
1954
Nicolas de Staël
1914-1955
Huile sur toile: 114 x 146 cm
Musée de Grenoble
« On ne peint jamais ce qu’on croit voir, on peint à mille vibrations le coup reçu, à
recevoir… »
Sicile rend parfaitement l’impression de vertige que l’artiste a eu devant ces
sites antiques, dans cette île où la mer est partout. Staël aime particulièrement
la mer et l’immensité spatiale qui s’y rattache.
Les rapports osés des tonalités cherchent leur point d’équilibre. Les violets et
les jaunes citron éclatent. Le ciel vert traversé par les raclures du couteau
trouve sa complémentaire dans une forme rouge au-dessus de laquelle il
s’ouvre. Il occupe la moitié du tableau tandis que le reste de la composition se
structure en des plaques triangulaires dont les couleurs fluides convergent
autour d’un carré rouge, point de fuite qui fait face au spectateur et qui n’est
plus virtuel, mais représenté.
Nous sommes ici, selon les mots du peintre, “ni trop près, ni trop loin du
sujet”, dans la réalité “retranspirée” par l’artiste, comme l’écrivait Artaud au
sujet de Van Gogh. Les larges plages de couleur lumineuses gardent l’essentiel
du lieu et de la sensation.
Le paysage se lit dans l’excès: excès de la couleur poussée à l’extrême de sa
puissance, de la lumière qui en découle, de l’espace qui semble se dilater à
l’infini par la tension des formes découpées et prises dans un glissement
tectonique.
Depuis un an, Nicolas de Staël a abandonné l’épaisseur de la pâte donnée par la
truelle, le racloir. Il revient à la fluidité du pinceau, à la dilution de l’huile étalée,
étirée, quasiment opalescente. La matière se fait de plus en plus légère, impalpable.
Avec cette toile, à quel moment sommes-nous dans le matériel ? A quel moment
sommes-nous dans l’immatériel ?
"Des hommes et des femmes qui souffrent d’hypertension artérielle, de constipation et d’ulcères à l’estomac. Des hommes et des femmes torturés par
des névroses et qui deviennent leur propre ennemi. (…) Et vous savez pourquoi ? A cause du fait qu’ils consacrent trop peu de temps à des questions
d’ordre culturel."
Pascal Dessaint (Mourir n’est pas la pire des choses)
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"Des hommes et des femmes qui souffrent d’hypertension artérielle, de constipation et d’ulcères à l’estomac. Des hommes et des femmes torturés par
des névroses et qui deviennent leur propre ennemi. (…) Et vous savez pourquoi ? A cause du fait qu’ils consacrent trop peu de temps à des questions
d’ordre culturel."
Pascal Dessaint (Mourir n’est pas la pire des choses)