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RHÔNE-ALPES
LE CENTRE DE MÉDECINE DU SPORT
DE LYON GERLAND FAIT PEAU NEUVE
Premier centre privé de Lyon à destination des sportifs,
le Centre de médecine du sport de Lyon Gerland (CMSLG)
a inauguré ses nouveaux locaux, le 24 avril dernier. Cet
établissement multidisciplinaire créé en 1996 assure
une prise en charge globale des athlètes, et permet
aux non professionnels de profiter de technologies de pointe.
PAR MARIE ALBESSARD / PLEINS TITRES
©Marie Albessard/Pleins Titres
Alexandre Germain (à gauche), kinésithérapeute sur
le site de La Sauvegarde, et Julien Peillon (à droite),
kinésithérapeute sur le site de Gerland.
a grande silhouette de Julien
Peillon, masseur-kinésithérapeute et ostéopathe, s’active dans
le Centre de médecine du sport de
Lyon Gerland (CMSLG) : en ce jeudi
24 avril, une centaine de confrères
sont invités à inaugurer les nouveaux
locaux de cet établissement privé pluridisciplinaire, avenue du château de
Gerland (Lyon 7e). Ils remplacent
ceux de la rue Félix-Brun, que les
professionnels cherchaient à quitter
depuis 2006. Les nouveaux espaces,
neufs et lumineux, ravissent praticiens
et patients – des sportifs confirmés ou
amateurs – depuis leur ouverture, en
septembre 2013. L’ensemble représente
plus de 1000 m2. Les masseurs-kinésithérapeutes partagent l’étage (bureaux
L
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Dix kinésithérapeutes
Créé en 1996 sous l’impulsion du
Dr Ferret, alors médecin de l’équipe
de France de football, le centre est la
première structure privée du genre à
Lyon. Regroupant des praticiens libéraux de plusieurs disciplines, il vise à
faciliter les soins des sportifs, mais aussi
à mettre un matériel de pointe à disposition d’une patientèle classique.
En 2012, il s’est doté d’un second site,
le Centre de Kiné du sport de Lyon,
situé dans le quartier de la Sauvegarde,
plus petit mais avec le même type de
plateau technique.
Les deux sites regroupent au total
dix masseurs-kinésithérapeutes (dont
deux également ostéopathes), six
médecins du sport, un nutritionniste,
une psychologue, trois pédicurespodologues et six chirurgiens-orthopédiques. En parallèle, les masseurskinésithérapeutes les plus anciens
ont longtemps travaillé avec des clubs
professionnels (comme l’Asvel, en
basket, et l’équipe de France de hockey
sur glace) avant de s’en détacher
progressivement, à partir de 2005.
Afin de trouver un équilibre financier,
ils ont en effet développé une patientèle classique. Pour cela, ils ont créé,
en 2001, leur propre structure au sein
/ www.kineactu.com / n°1366 / Jeudi 12 juin 2014
©Marie Albessard/Pleins Titres
et plateau technique) avec les médecins et un ostéopathe, tandis qu’au
rez-de-chaussée sont installés un
nutritionniste, une psychologue et
des podologues. Une salle de réunion
est prévue pour que ces différents
professionnels se concertent.
Les nouveaux locaux.
du CMSLG : le Centre de Kiné du
sport.
La pluridisciplinarité du CMSLG
permet une prise en charge globale,
comme l’explique Julien Peillon :
“Un patient qui arrive en urgence
pour une entorse peut, dans la même
matinée, passer chez le médecin pour
un diagnostic, puis chez l’ostéopathe
pour des soins d’urgence, et commencer la rééducation quasi instantanément
avec un masseur-kinésithérapeute.”
Ce fonctionnement collaboratif sert
l’intérêt du patient, placé au centre du
processus de soin : “Nous sommes
dans un échange permanent avec les
autres corps médicaux, la communication est plus facile, les patients perdent moins de temps et les soins sont
plus adaptés”, explique le Dr Arthur
Molique, médecin du sport. Les praticiens dialoguent en effet au quotidien
et se réunissent régulièrement pour
discuter du fonctionnement du centre
et des améliorations à y apporter.
L’isocinétisme, traitement phare
L’appareil d’isocinétisme du plateau
du CMSLG est central dans les soins.
Conçu pour réaliser des évaluations
musculaires, il est également très uti-
©Marie Albessard/Pleins Titres
En région
Le dynamomètre isocinétique est doté d’un
biofeedback visuel, permettant au masseurkinésithérapeute d’effectuer un contrôle.
lisé par les praticiens lyonnais pour une
rééducation optimisée. Les mouvements à
vitesse constante qu’il imprime au muscle
endommagé facilitent la cicatrisation et
apportent un renforcement musculaire.
“L’isocinétisme permet un travail excentrique
qui nous aide beaucoup, dans le milieu
sportif, pour la récupération de problèmes
musculaires et de blessures articulaires, et la
rééducation des ligaments croisés”, explique
Julien Peillon.
Chaque sujet bénéficie d’un programme
personnalisé : de nombreux paramètres de la
machine sont réglables, comme la vitesse du
mouvement ou son amplitude, permettant de
s’adapter à la force produite par la personne.
L’écran de contrôle permet un retour au
patient pour le motiver. “La rééducation de
demain est là : il s’agit de s’adapter vraiment
au cas qu’on a sous la main. Chaque patient est
différent des autres, donc chaque muscle et
chaque articulation sont différents”, poursuitil. À Lyon, les seuls cabinets privés à proposer
ce type de rééducation sont le CMSLG et le
centre Paul-Santy, un appareil isocinétique
coûtant très cher.
Au CMSLG, deux masseurs-kinésithérapeutes
se sont par ailleurs formés à la réathlétisation,
une pratique pour les sportifs de haut niveau
qu’ils proposeront désormais à leurs patients
classiques. Ils font ainsi le lien entre la rééducation et la préparation physique, entraînant
individuellement le patient pour lui éviter une
blessure lorsqu’il reprendra une activité physique. Pour l’avenir, les praticiens du centre
aimeraient accueillir des collègues d’autres
disciplines, comme un dentiste et un radiologue, afin de proposer une prise en charge
encore plus complète. n
Jeudi 12 juin 2014 / n°1366 / www.kineactu.com /
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