Revue neurologique inversion du rythme circadien de la
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Revue neurologique inversion du rythme circadien de la
1 REVUE NEUROLOGIQUE INVERSION DU RYTHME CIRCADIEN DE LA MELATONINE DANS LE SYNDROME DE SMITH-MAGENIS Hélène De Leersnyder*, Marie Christine de Blois*, Jean Louis Bresson**, Daniel Sidi ***, Bruno Claustrat****, Arnold Munnich*. *Service de Génétique Médicale. Hôpital Necker Enfants-Malades. Paris. **Centre d’Investigation Clinique Hôpital Necker Enfants-Malades. Paris. ***Service de cardiologie infantile. Hôpital Necker Enfants-Malades. Paris.**** Service de médecine nucléaire, Hôpital Neurologique, Lyon. Introduction Décrit pour la première fois par Ann Smith en 1982 (Smith et al. 1982), le syndrome de Smith Magenis (SMS) est une maladie génétique due à une microdélétion du chromosome 17 (del 17p11.2), sa prévalence est estimée à 1/25 000 naissances. (Smith et al, 1986) Cette anomalie survient toujours de novo, il n’y a pas d’empreinte parentale. Le diagnostic repose sur le caryotype haute résolution et est confirmé par l’hybridation in situ (FISH) sur le chromosome 17. (Juyal et al, 1996). Il est souvent sous diagnostiqué mais certains signes cliniques peuvent le faire évoquer. La dysmorphie est modérée, les mains sont courtes et trapues, les enfants ont une petite taille. Des malformations cardiaques, rénales, ophtalmiques y sont souvent associées. La scoliose est très fréquente ainsi qu’une neuropathie périphérique.(Greenberg et al, 1996). 2 Le retard mental est constant, sévère (QI : 55 en moyenne), associé à un retard de langage. Il existe des troubles du comportement majeurs, une hyperactivité avec un déficit de l’attention, des colères clastiques, une auto-agressivité. Les enfants sont peu sensibles à la douleur (Smith et al, 1998 a). Nous avons étudié les troubles du sommeil de 20 enfants porteurs d’un syndrome de Smith-Magenis . Les troubles du sommeil sont constants, très sévères (Smith et al, 1998b), ils associent une avance de l’heure d’ endormissement, des réveils nocturnes prolongés, un réveil définitif très matinal, cette symptomatologie évoquant un syndrome d’avance de phase de sommeil. Dans la journée, il existe une somnolence diurne excessive et des accès de sommeil inappropriés. Nous avons étudié le rythme circadien de sécrétion de la mélatonine chez 10 enfants et nous avons mis en évidence une inversion du rythme de sécrétion de cette hormone (De Leersnyder et al, 2001). L’inversion de la sécrétion de mélatonine, corrélée aux troubles comportementaux que présentent ces enfants font de ce syndrome le premier modèle biologique de troubles du sommeil et du comportement dans une maladie génétique. Un traitement médicamenteux prenant en compte cette anomalie biologique, associant des béta-bloquants et de la mélatonine, améliore les troubles du comportement et restore un sommeil de bonne qualité (De Leersnyder et al, 2001, De Leersnyder et al, 2003). METHODES Nous avons étudié les troubles du sommeil de 20 enfants et adolescents, âgés de 4 à 18 ans, porteurs d’un syndrome de Smith-Magenis par des questionnaires, des consultations de sommeil, des agendas de sommeil, des actigraphies. Tous les patients étaient porteurs d’un syndrome de Smith-Magenis authentifié par des critères d’inclusion reposant sur les signes cliniques (dysmorphie, retard psychomoteur, 3 troubles du comportement et troubles du sommeil) et sur l’identification de la délétion par le caryotype haute résolution et l’hybridation in situ utilisant une sonde ONCOR (D17S258). Dix d’entre eux (6 garçons, 4 filles, âgés de 4 à 18 ans) ont été sélectionnés pour une étude du rythme circadien de la mélatonine, puis ont été inclus dans un protocole thérapeutique comprenant l’administration de béta-bloquants seuls pendant 6 mois, puis l’association de bétas-bloquants et de mélatonine pendant les six mois suivants. Les enfants ont reçu pendant 6 mois de l’acebutolol, un antagoniste β1 adrénergique, à la dose de 10 mg/kg en prise unique matinale. Puis ils ont aussi reçu une mélatonine à libération prolongée, le Circadin ( Neurim Pharmaceutical, Israël), à la dose de 6mg, en prise unique le soir, quel que soit l’âge et le poids de l’enfant. Ces protocoles ont été approuvés par le Comité Consultatif de Protection de Patients pour la Recherche Biomédicale de Paris-Necker. Les rythmes veille sommeil ont été étudiés avant traitement et sous traitement. Les consultations étaient faites par le même investigateur tous les 2 mois. Les parents ont rempli des agendas de sommeil pendant toute la durée de l’étude. Un enregistrement holter EEG par Medilog 9000 a été fait chez 8 patients. Des enregistrements actimétriques ont été faits chez tous les patients traités, en utilisant des actiwatchs et le logiciel d’analyse Cambridge Neurotechnology. Les 10 mêmes enfants ont été admis à 3 reprises pour des hospitalisations de 48 à 72 heures dans un service de pédiatrie pour un bilan cardiologique ( ECG, Holter ECG et échographie cardiaque) et pour des dosages de mélatonine plasmatique avant traitement, après traitement par bétas-bloquants et sous traitement par béta-bloquants et mélatonine. Avant traitement, des cycles de cortisol, d’hormone de croissance et de mélatonine urinaire ont aussi été réalisés. Les patients étaient prélevés toutes les 2 heures à partir d’un cathéter posé à l’avant bras. La mélatonine a été dosée en utilisant un kit de dosage commercialisé ( melatonin direct RAI, 4 IBL Hamburg). Quinze enfants hospitalisés pour bilan de petite taille, sans étiologie retrouvée, ont servi de témoins pour les dosages de la mélatonine en fonction des tranches d’âge, confirmant les dosages de la mélatonine plasmatique chez l’enfant (Cavallo, 1992). RESULTATS Les questionnaires, les consultations de sommeil et les agendas de sommeil ont mis en évidence des troubles du sommeil chez les 20 enfants concernés par cette partie de l’étude. Les troubles du sommeil sont stéréotypés et inhabituels chez l’enfant. Les patients ne présentent pas de difficultés d’endormissement et se couchent tôt, à leur demande, vers 20h30 ou 21h quel que soit l’âge et le sexe de l’enfant. Le temps de sommeil moyen est de 7h30. Les réveils nocturnes sont fréquents (2 à 4 par nuit) et surtout prolongés. Le réveil est extrêmement matinal et définitif vers 4-5 heures du matin, les enfants ne se rendorment plus. Etant donnés le retard mental et l’hyperactivité des enfants, ces troubles du sommeil majeurs sont responsables de bouleversements de la vie familiale et obligent les parents à inventer sans cesse de nouvelles stratégies pour préserver leur propre sommeil, lui-même gravement perturbé de ce fait. Ces données ont été confirmées par les actimétries et les enregistrement EEG réalisés avant tout traitement chez 8/20 enfants. L’EEG a montré un temps de sommeil réduit. Tous les stades de sommeil sont présents mais les stades 3 et 4 de sommeil sont réduits. Le sommeil paradoxal est présent mais souvent interrompu et les réveils sont nombreux et prolongés. Pendant la journée, les enfants ont aussi des anomalies de la vigilance. Ils sont fatigués le matin, ils font la sieste pendant 2 heures autour de midi quel que soit leur âge. En fin de journée, ils ont des attaques de sommeil : ils s’endorment brutalement, souvent au milieu du dîner, parfois la bouche pleine. On peut penser que ces attaques de sommeil constituent en fait 5 le début du sommeil nocturne, mais les parents, inquiets de la nuit qui s’annonce difficile luttent contre cet endormissement et réveillent leur enfant. Les dosages de mélatonine ont montré une inversion complète de la sécrétion de mélatonine par rapport aux témoins ( 15 enfants normaux hospitalisés pour bilan d’un retard staturopondéral). (Figure 1). La sécrétion de mélatonine débute à 6h ± 2 (groupe contrôle : 21h ± 2), le pic de sécrétion est à 12h ±1 (contrôle : 3h30 ± 1h30), la fin de sécrétion est à 20h ± 1 ( contrôle : 6h ±1) Le pic de sécrétion ( 96 pg/ml ± 48) est quantitativement comparable aux témoins (76 pg/ml ± 4) mais la sécrétion est prolongée. Ces résultats sont confirmés par l’étude du ratio jour/ nuit de la mélatonine urinaire et de son métabolite, la 6 sulfatoxymélatonine. Il n’y a pas de corrélation entre la sécrétion de mélatonine et les stades de sommeil. Les rythmes circadiens de l’hormone de croissance et du cortisol sont conservés. Cette anomalie circadienne ne touche donc que la mélatonine. Un protocole thérapeutique a alors été mis en œuvre. Dix enfants, déjà hospitalisés pour la première étude de sommeil et de mélatonine plasmatique, ont fait partie du protocole thérapeutique initial. Nous avons dosé la mélatonine après la prise d’acébutolol et nous avons suivi les enfants pendant 6 mois par des consultations, des agendas de sommeil et des actimétries. Après une prise unique d’acébutolol, la sécrétion de mélatonine est inhibée et passe en moyenne de 68pg/ml à 8 pg/ml et est restée à ce taux pendant 20 heures. Malgré la courte demi-vie du médicament, il n’y a pas eu restauration de la sécrétion nocturne de mélatonine dont la sécrétion a repris vers 6 heures du matin au deuxième jour avant une nouvelle prise de bêta-bloquant. Ces résultats étaient constants chez tous les enfants traités. Le suivi clinique a montré une amélioration nette du comportement des enfants dans la journée : les siestes ont disparu ainsi que les attaques de sommeil, les colères étaient beaucoup 6 moins fréquentes et plus faciles à calmer. Le comportement des enfants était plus calme, plus agréable et leur capacité de concentration est passée de quelques minutes à plusieurs dizaines de minutes pour des activités simples ( bricolage, jardinage). Nous avons alors proposé d’ajouter de la mélatonine le soir pour restaurer un rythme de sommeil. Nous avons utilisé une mélatonine à libération prolongée (Circadin, délivré en ATU) en prise unique le soir au dîner, en protocole thérapeutique chez les mêmes 10 enfants, tout en poursuivant les bêta-bloquants le matin. Nous avons dosé la mélatonine après la prise d’acébutolol le matin et de mélatonine le soir et nous avons suivi les enfants pendant 6 mois par des consultations, des agendas de sommeil et des actimétries. Les dosages de mélatonine ont confirmé le blocage de la sécrétion de mélatonine sous acébutolol après 6 mois de traitement et ont montré la restauration d’un cycle normal de mélatonine pendant la nuit. La mélatonine dosée était la mélatonine exogène (Figure 2). Après une prise unique de mélatonine les taux de mélatonine plasmatique sont passés de 12.7 pg/ml (SD 10.6) à 2189 pg/ml (SD 1800) deux heures après l’administration du médicament. Les taux sont restés élevés de 2 à 4 heures du matin puis ont diminué progressivement. Le sommeil de tous les enfants s’est rapidement amélioré. Les résultats ont été confirmés par l’agenda de sommeil et l’actimétrie. En fonction de l’heure de la prise de mélatonine ils s’endormaient plus tard , la durée de sommeil était prolongée, il n’y avait plus de réveils nocturnes, et le lever matinal était retardé de 60 minutes. La durée totale de sommeil était ainsi prolongée de 30 minutes. (Tableau 1). La vie familiale s’est trouvée transformée. 7 DISCUSSION Les troubles du sommeil sont fréquents chez les enfants ayant un retard mental ou des troubles du comportement sévères ( Jan et al, 1999 ; De Leersnyder, 1999). Ils sont constants et stéréotypés dans le syndrome de Smith- Magenis quels que soient l’âge et le sexe de l’enfant. Ils associent des attaques de sommeil en fin de journée, un endormissement rapide, des réveils multiples et prolongés un lever très matinal, une somnolence diurne excessive. Cette symptomatologie est très inhabituelle dans les troubles du sommeil de l’enfant et évoque une avance de phase de sommeil. Les syndromes d’avance de phase de sommeil sont rares chez l’homme. Récemment, un syndrome d’avance de phase de sommeil familial a été décrit avec une mutation du gène hPer2 ( Toh et al, 2001). Le syndrome de Smith-Magenis est-il un nouveau syndrome d’avance de phase ? L’inversion du rythme circadien de la mélatonine peut être corrélée aux troubles du comportement que présentent ces enfants (figure 3). De fait, ils luttent contre le sommeil dans la journée. Ils sont fatigués dans la matinée et font des colères clastiques lorsque la mélatonine s’élève. Ils font des siestes à midi au moment du pic de sécrétion, et des attaques de sommeil en fin de journée alors que la mélatonine est encore élevée. Ce décalage de phase pourrait aussi être en partie responsable de l’hyperactivité des enfants. Pendant la nuit, les patients ne peuvent maintenir leur sommeil, ils ont des réveils prolongés et se lèvent très tôt. Il n’a jamais été fait d’expérience de libre-cours chez ces enfants, mais s’ils le pouvaient, il est probable qu’ils dormiraient dans la journée et seraient éveillés pendant la nuit. La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale (Brzezinski, 1997). L’information lumineuse est transmise à la glande pinéale par des circuits polysynaptiques. La synthèse de la mélatonine est stimulée par l’obscurité et inhibée par la lumière. L’entraînement lumineux 8 passe par le tractus rétino-hypothalamique pour atteindre les noyaux supra chiasmatiques de l’hypothalamus antérieur. Les noyaux supra chiasmatiques sont le siège du pacemaker circadien, principale horloge biologique chez les mammifères. L’information passe par le ganglion cervical supérieur pour atteindre la glande pinéale, empruntant les voies du système nerveux sympathique (Moore, 1997). Actuellement, nous n’avons pas d’explication pour cette inversion de la sécrétion de mélatonine, ne sachant déterminer pourquoi la glande pinéale continue à sécréter la mélatonine malgré une stimulation lumineuse, tout en maintenant une rythmicité puisqu’il n’y a pas de libre cours de la sécrétion. Cette anomalie est la première description d’une anomalie circadienne dans un syndrome génétiquement déterminé. On peut donc poser la question des gènes inclus dans la délétion 17p11.2 responsables de cette inversion de l’horloge dans le syndrome de Smith-Magenis. On estime à environ une quarantaine les gènes délétés dans le syndrome de Smith-Magenis, mais ils ne sont pas encore tous identifiés et leur fonction n’est pas connue. Une anomalie de la régulation de la synthèse de mélatonine ou un défaut d’entraînement au niveau de la rétine sont également possibles. Nous avons fait l’hypothèse qu’une suppression de la sécrétion de mélatonine améliorerait le comportement des enfants. Sachant que la glande pinéale est innervée par le système sympathique et conformément aux études faites chez l’adulte sous béta-bloquants (Stoschitzki et al ,1999) une inhibition des récepteurs bêta 1-adrenergiques pourrait freiner la sécrétion de la mélatonine par la glande pinéale dans le syndrome de Smith-Magenis. Nous avons proposé aux enfants un traitement par acébutolol à la dose de 10mg/kg en une prise unique matinale et confirmé ainsi l’inhibition de la sécrétion de mélatonine par les bétas-bloquants. Le comportement diurne des enfants s’est amélioré. La mélatonine étant utilisée dans les troubles du sommeil de l’enfant (Jan et al, 1999 ; De Leersnyder et al, 2001b) de la mélatonine a été ajoutée le soir. Nous avons ainsi rétabli un rythme circadien physiologique et amélioré le 9 sommeil des enfants porteurs d’un syndrome de Smith-Magenis, en supprimant les réveils nocturnes et en retardant le lever matinal. Actuellement 25 enfants sont traités en France par les bêtas-bloquants et une quinzaine par les 2 traitements associés, bêta-bloquants et mélatonine. Le suivi est de 3 ans pour les bêtabloquants, 18 mois pour la mélatonine. Nous n’avons eu aucun effet secondaire, l’amélioration des troubles du sommeil et du comportement est constante et persiste, il n’y a pas d’accoutumance au traitement. En conclusion, le syndrome de Smith-Magenis est lié à une anomalie génétique responsable d’une inversion du rythme circadien de la mélatonine qui est anormalement sécrétée pendant le jour. C’est le premier modèle biologique de troubles du comportement et du sommeil dans une maladie génétique. Les anomalies du sommeil et les anomalies de la mélatonine pourraient faire du syndrome de Smith-Magenis un syndrome d’avance de phase de sommeil. Une approche thérapeutique associant la prise de bêta-bloquants le matin et de mélatonine le soir a permis de restaurer un rythme plasmatique normal de mélatonine exogène, amélioré les troubles du comportement et corrigé les troubles du sommeil. Remerciements Nous remercions les parents, les enfants et l’association ASM 17 pour leur participation à cette étude, J.C. Souberbielle, Pierre Frotte, M.C. Nolen et Marie Noelle Rossillol pour leur collaboration . Cette étude a été soutenue par l’Institut de Recherches Internationales Servier, Paris, France et par Neurim pharmaceutical, Israel. Références Brzezinski A. ( 1997) Melatonin in humansN Engl J Med;336:186-95. 10 Cavallo A.(1992) Plasma melatonin rhythm in normal puberty : interactions of age and pubertal stages. Neuroendocrinology. 55:372-9. De Leersnyder H., de Blois MC, Claustrat B et al. (2001 a) Inversion of the circadian rhythm of melatonin in Smith-Magenis syndrome. J. Pediatr ; 139 :111-6. De Leersnyder H, de Blois M.C, Vekemans M, Sidi D, Villain E, Kindermans C, Munnich A. (2001b) β-adrenergic antagonists improve sleep and behavioral disturbances in a circadian disorder, Smith-Magenis syndrome. J. Med. Genet 38 ; :586-590. De Leersnyder H., Bresson J.L., de blois M.C et al. 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