Revue militaire canadienne
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Revue militaire canadienne
LE COIN DU RÉDACTEUR EN CHEF U ne promesse, on la tient, et les lecteurs attentifs verront que je suis revenu au rouge, du moins pour le présent numéro. Cette couleur convient parfaitement puisque c’est celle de la 1re Division du Canada et que le tableau de Charles Comfort, reproduit sur la couverture, commémore la percée de la ligne Hitler en Italie, en mai 1944. Les deux premiers articles portent sur la coopération canado-américaine en matière de défense. Le lieutenant général (retr.) George Macdonald, qui a été commandant en chef adjoint du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) pendant plusieurs années, fait part de ses réflexions sur l’avenir d’une institution qui a été une réussite et envisage de nouvelles possibilités de collaboration. Jim Fergusson, Ph. D., politologue de l’université du Manitoba et éminent spécialiste du NORAD, traite des problèmes que soulève, pour les relations entre les deux pays, la décision récente du gouvernement au sujet de la défense antimissiles balistiques. Lane Anker retrace l’évolution du maintien de la paix, son effet sur l’opinion publique canadienne et l’origine du fossé conceptuel entre le maintien et le rétablissement de la paix. Il propose plusieurs solutions pour combler ce fossé. Définir le rôle que joueront les sous-officiers de l’armée canadienne est une tâche difficile et essentielle. L’adjudant-maître Stephan Smith expose les changements qu’il faudrait apporter, d’après lui, au corps des sous-officiers. Il montre également que, pour faciliter ces changements, les sous-officiers et les officiers doivent collaborer étroitement. Pour les amateurs d’histoire militaire, Chris Madsen, Ph. D., du Collège des Forces canadiennes à Toronto, a écrit un article intéressant et instructif sur la participation du Canada à la guerre des Boers, dans lequel il fait des comparaisons pertinentes entre cette guerre et des déploiements relativement récents. Le major Mat Joost, de la Direction de l’histoire et du patrimoine, décrit la campagne des ballons japonais contre l’Ouest du Canada en 1945, qui a été un moyen inusité de tenter d’incendier le pays. Le splendide Musée canadien de la guerre, situé maintenant sur les plaines LeBreton, a ouvert ses portes au public en mai. Serge Bernier, Ph. D., directeur de l’Histoire et du Patrimoine, finit de retracer l’histoire des forces canadiennes et des musées militaires de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours. Ce numéro fait connaître de nombreux points de vue. La Revue militaire canadienne accueille avec plaisir les articles en provenance de l’étranger. Karl-Heinz Kamp, Ph. D., de la Fondation Konrad Adenauer à Berlin, présente sous un nouveau jour l’usage de la force militaire préemptive et son importance pour l’Europe. Le lieutenant-colonel Rory Kilburn émet de nouvelles idées sur le leadership transformationnel, et le colonel Pat Stogran, décoré de la Croix du service méritoire pour le travail qu’il a accompli en Afghanistan, montre que la transformation de l’armée de terre doit inclure une plus grande intégration des autres services. Comme nous l’avions promis, Martin Shadwick analyse le récent énoncé de la politique de défense. Nous vous offrons aussi une profusion de critiques de livres. Bel été et bonne lecture. Après avoir traité, dans le dernier numéro, du génocide au Rwanda, en 1994, le major Brent Beardsley tire les enseignements de cette catastrophe humanitaire dont il a été témoin. Été 2005 ● Revue militaire canadienne David L. Bashow Rédacteur en chef 3 Le dilemme posé par la demande et les ressources : l’expérience des forces aériennes des 2e et 3e niveaux le 22 et le 23 novembre 2005 Forum organisé par le Centre for Defence and Security Studies de l’université du Manitoba, à Winnipeg Pour de plus amples renseignements, veuillez téléphoner à Mme Pat Kruchak, Centre for Defence and Security Studies, université du Manitoba, au 204-474-6472; écrire à [email protected]; ou visiter le site Web www.umanitoba.ca/centres/defence Le 2e forum bisannuel sur la puissance aérospatiale porte sur les problèmes particuliers que doivent surmonter les forces aériennes des 2e et 3e niveaux dans le contexte de sécurité actuel. D’éminents théoriciens et praticiens de l’aérospatiale exprimeront leur point de vue sur la façon dont chaque pays aborde des questions d’intérêt commun : rôle des forces aériennes des 2e et 3e niveaux dans le monde; interopérabilité avec l’armée de l’air américaine; utilité de la puissance aérospatiale pour l’influence internationale et l’autonomie nationale; problèmes posés par la structure de la force; contexte fiscal et besoins en matériel; questions relatives au personnel et à l’instruction. Parmi les conférenciers invités figurent des représentants des forces aériennes britanniques, françaises, russes, indiennes, allemandes, hollandaises, espagnoles, polonaises, suédoises, australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines. Le premier conférencier sera le général T. Michael Moseley, vice-chef d’état-major de l’armée de l’air américaine et ancien commandant de la composante aérienne des opérations Southern Watch, Enduring Freedom et Iraqi Freedom 4 Revue militaire canadienne ● Été 2005