JEFF MILLS ELECTROSYMPHONIC - Orchestre National de Lille

Transcription

JEFF MILLS ELECTROSYMPHONIC - Orchestre National de Lille
onlille.com
+33 (0)3 20 12 82 40
—————————
ZOOM
JEFF MILLS ELECTROSYMPHONIC
VEN 27 NOV. & MER 02 DÉC. 20h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle
& à Lille pour les étudiants les 30 Nov. et 01 Déc., à Valenciennes le 28 Nov.
—————————
Adams The Chairman Dances Mills
The Planets (arrangement Sylvain Griotto)
Direction Christophe Mangou
DJ Jeff Mills
Dans le cadre de RENAISSANCE avec lille3000
Manifestation aidée par Musique Nouvelle en Liberté
————————————————————————————————————————————————————————
Rédaction Ghislain Abraham intervenant pédagogique o.n.l.
Crédits photos Jeff Mills © D.R.
————————————————————————————————————————————————————————
orchestre national de lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849)
Association subventionnée par le Conseil régional Nord-Pas de Calais, le Ministère de la Culture et de la Communication,
la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille THE PLANETS
Une odyssée (musicale) dans l’Espace
En pleine Première Guerre Mondiale, entre 1914 et 1917, le compositeur anglais Gustav Holst s’attèle
à l’écriture d’une suite* en sept mouvements évoquant chacun une planète différente du système
solaire. Pour caractériser ces planètes, Holst s’intéresse à la signification astrologique de chacune
d’entre elle : Mars, Vénus, Mercure, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. A noter donc qu’il manque,
hormis la Terre que Holst choisit de ne pas évoquer, Pluton, car celle-ci ne fut découverte qu’en 1930.
Cette pièce fait partie des « must » du Répertoire symphonique, en particulier dans les pays anglosaxons, par la puissance de ses thèmes et de son orchestration foisonnante.
Un siècle plus tard Jeff Mills imagine la partition The Planets dans laquelle il crée son propre
« univers » sonore. Il ne cherche pas à adapter ou à arranger* la pièce de Holst, cette dernière ne
constitue finalement qu’un point de départ conceptuel. Le DJ originaire de Detroit combine la
puissance rythmique, binaire et implacable de la Techno (dont il est un des pionniers) à la richesse
infinie des timbres* de l’orchestre symphonique moderne pour une performance électro-symphonique
hors du temps.
Pour Jeff Mills, « les Hommes ont de tout temps plongé leur regard dans l’Espace pour y trouver des
réponses, étudiant les autres planètes pour mieux connaître leur propre passé, présent et avenir. J’ai
conçu The Planets pour nous rapprocher un peu de l’Espace, une entité qui paraît souvent impossible
à atteindre. (…)
Le mélange du classique et de la musique électro
produit toujours des résultats inattendus. Ces deux
genres musicaux, fruits d’une société moderne pleine
d’interrogations, sont censés provoquer un certain
degré d’émotion d’ordre physique ou mental chez
l’auditeur. En effet, malgré ce titre à connotation
« astronomique », cette performance musicale traite
avant tout de nous, de notre manière de partager la
même vision, les mêmes questionnements et
convictions face à quelque chose de plus grand et de
plus puissant que nous. »
Voyage à travers le système solaire avec une introduction puis des transitions entre chaque planète. La
musique va donc tenter d’évoquer chaque planète dans son aspect (sa taille, sa température) mais aussi
dans une approche plus scientifique (sa densité, sa structure, ses matériaux..). La musique tente aussi
de reprendre une grande part du mystère qui règne dans l’univers car même avec toutes les avancées
technologiques de notre temps, certaines planètes demeurent énigmatiques. L’Espace et la ScienceFiction fascinent Jeff Mills et l’inspirent dans nombre de ses compositions électro. Dans sa
discographie, on relève des titres comme Time Machine (2001), One Man Spaceship (2006), X-102
Rediscovers the Rings of Saturn (2008), The Jungle Planet (2013), Proxima Centauri (2015) et son
album Where light ends (dédiée à l’astronaute Mamoru Mohri).
L’idée de gravité est très importante pour Jeff Mills : « La gravité nous empêche de voler, d’être léger
et de flotter où bon nous semble. Nous sommes en quelque sorte piégés ici sur Terre, sans pouvoir en
sortir. » Il tente donc de recréer musicalement une sensation de flottement en apesanteur. Il va pour
cela utiliser des boucles évoluant très subtilement avec de petites modifications à chaque répétition et
jouer sur la présence/absence de pulsation forte.
Comme ce fut le cas pour la première expérience Where light ends, il confie au pianiste et compositeur
Sylvain Griotto le soin de l’arrangement* pour grand orchestre symphonique de 80 musiciens. La
pièce a été crée à la Casa da Música de Lisbonne en juillet 2015.
————————————————————————————
PETIT DICTIONNAIRE MUSICAL
(retrouvez ici tous les mots signalés*)
Arrangement : opération consistant à réécrire une partition pour un ensemble instrumental ou vocal
à partir d’une pièce musicale initialement conçue pour un autre type de formation. Dans le cas présent,
l’arrangeur Sylvain Griotto part des enregistrements des pièces électro de Jeff Mills pour les transcrire
en partition et leur donner une dimension symphonique.
Suite : composition instrumentale reposant sur une succession de pièces contrastées qui trouve son
origine à l’époque baroque où elle était alors une succession de danses.
Timbre : il s’agit du son de l’instrument, avec les caractéristiques sonores qui lui sont propres.