Importance de la qualité de l`eau et des liquides de dialyse
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Importance de la qualité de l`eau et des liquides de dialyse
9ème RENCONTRES MAHFOUD Cours Supérieur de Dialyse 19 Mai 2012 Importance de la qualité de l’eau et des liquides de dialyse [email protected] Laboratoire Pôle Urologie – Néphrologie Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille Années 1960 / 70 Débuts de l’hémodialyse chronique Filtration + Adoucisseurs + Charbon actif Années 1980 Amélioration de la qualité chimique de l’eau Déminéralisation résines anio-cationiques Osmose inverse Années 1990 Amélioration de la qualité microbiologique de l’eau Dialysat bicarbonate – Glucose Membranes hautement perméables Maîtriseurs d’ultrafiltration Années 2000 Développement de l’HDF « en ligne » Dialysat « ultrapur » Ultrafiltres sur les générateurs Désinfection curative Désinfection préventive 1 - Existe-t-il un intérêt clinique à utiliser des liquides de dialyse « ultrapur » ? 2 - HDF « en ligne » quelle stratégie adopter pour : * * respecter les contraintes réglementaires ne pas suspendre la technique au premier résultat positif ? 3 - Comment garantir en permanence une qualité chimique et microbiologique des liquides de dialyse ? 1 - Existe-t-il un intérêt clinique à utiliser des liquides de dialyse « ultrapur » ? Dialysat ultrapur et syndrome du canal carpien Lonnemann, G. et al. J Am Soc Nephrol 2002 ;13:72-S77 Dialysat « ultrapur » et PCR L’utilisation d’un dialysat ultrapur diminue le taux de Protéine C-Réactive Mois 0 6 PCR (mg/l) Dialysat « standard » 5.8 ± 7.7 6.2 ± 8.0 Dialysat ultrapur 7.0 ± 5.1 4.5 ± 3.8 * n = 34 paTents * p < 0.05 vs début de l’étude Hsu et al, J Nephrol 2004, 17 : 693-‐700 Mois 0 PCR (mg/l) Dialysat « standard » 9 ± 3 Dialysat « ultrapur » 10 ± 4 3 10 ± 3 6±2 6 12 9±2 7±2 11 ± 4 5±2* n = 48 patients * p < 0.05 vs HD « standard » Schiffl et al, NDT 2001, 16 : 1863-9 Dialysat « Ultrapur » et Interleukine 6 L’augmentation de IL-6 est un facteur prédictif de cardiopathie ischémique (cause importante de mortalité) L’utilisation d’un dialysat ultrapur diminue le taux d’ IL-6 MOIS 0 IL-‐6 (pg/ml) Dialysat « standard » 21 ± 4 Dialysat « ultrapur » 19 ± 3 3 6 12 18 ± 6 22 ± 3 24 ± 6 16 ± 4 14 ± 5 13 ± 3 * n = 48 paTents * p < 0.05 vs HDC Schiffl et al, NDT 2001, 16 : 1863-‐9 Relation entre inflammation et anémie EPO (U/Kg/semaine)Regression plot 160 140 120 100 80 60 40 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 IL-6 (pg/ml) Sitter T et al, Nephrol Dial Transpl 2000; 15:1207 Dialysat « ultrapur » et EPO L’utilisation d’un dialysat ultrapur diminue les besoins en EPO MOIS EPO (U/kg/semaine) Dialysat « standard » Dialysat « ultrapur » Hb (g/dl) Dialysat « standard » Dialysat « ultrapur » 0 92 ± 15 96 ± 22 12 90 ± 18 66 ± 18 * 10.4 ± 0.3 10.3 ± 0.2 10.4 ± 0.4 10.5 ± 0.3 n = 48 paTents * p < 0.05 vs début de l’étude cible : 10 < Hb < 10.5 Schiffl et al, NDT 2001, 16 : 1863-‐9 et Schiffl et al, NDT 2000, 15 : 1207-‐11 L’uTlisaTon d’un dialysat ultrapur diminue de 34% les besoins en EPO exprimés en U/kg/semaine/ gramme d’Hb n = 107 paTents cible : 11 < Hb < 14 g/dl Molina et al, Nefrologia 2007, 27 : 196-‐201 Il existe un consensus sur le fait que la qualité du liquide de dialyse est un facteur au moins aussi important que la qualité de la membrane pour la biocompatibilité d’un traitement par hémodialyse Comment expliquer la relation entre un dialysat « ultrapur » et une diminution de la morbidité et de la mortalité ? Objectif : augmenter les transferts par ultrafiltration pour favoriser l’élimination des « moyennes » molécules ultrafiltration avec une PTM similaire Pression entrée sang sortie sang Dialyseur à basse perméabilité sortie dialysat Dialyseur à haute perméabilité Des pressions similaires entraînent une augmentation du débit d’ultrafiltration entrée dialysat UF UF Pression Entrée sang sortie dialysat entrée dialysat UF RF sortie sang Processus convectif non maîtrisé en hémodialyse Le maîtriseur d’ultrafiltration favorise la rétrofiltration (RF) Rétrofiltration jusqu’à 50 ml/min soit 3L/h Yamashita AC et col – Am J Kidney Dis 2001; 38 (1):217-219 Risque élevé de contamination Nécessité d’un dialysat Ultrapur Modification du compartiment dialysat Effet de l’augmentation de la pression d’entrée du dialysat Pression Entrée sang entrée dialysat sortie sang sortie dialysat UF RF Pression entrée dialysat Entrée sang sortie sang sortie dialysat UF RF Recommandations pour un Dialysat « standard » FRANCE Bactéries < 100 UFC/ml Endotoxines < 0,25 UI/ml ISO 23500 Mai 2011 JAPON < 100 UFC/ml < 100 UFC/ml < 0,5 UI/ml < 0,05 UI/ml Recommandations pour un Dialysat « Ultrapur » FRANCE ISO 23500 Mai 2011 JAPON Bactéries < 100 UFC/Litre Endotoxines < 0,25 UI/ml < 100 UFC/Litre < 0,03 UI/ml < 100 UFC/Litre < 0,001 UI/ml Recommandations pour un Liquide de substitution FRANCE ISO 23500 Mai 2011 JAPON Bactéries 0 UFC/500 ml stérilité < 10-6 UFC/ml Endotoxines < 0,05 UI/ml < 0,03 UI/ml < 0,001 UI/ml Taux annuel de mortalité 40 % 30 % 20 % 10 % Japon Europe USA • Taux d’endotoxines dans le dialysat < 0,05 UI/ml dans 93,6 % des centres de dialyse japonais • Risque de mortalité augmenté de 20 % si > 0,1 UI/ml dans le dialysat Masakane Ikuto ASN 2008 Recommandations pour un Dialysat « standard » FRANCE Bactéries < 100 UFC/ml Endotoxines < 0,25 UI/ml ISO 23500 Mai 2011 JAPON < 100 UFC/ml < 100 UFC/ml < 0,5 UI/ml < 0,05 UI/ml Recommandations pour un Dialysat « Ultrapur » FRANCE ISO 23500 Mai 2011 JAPON Bactéries < 100 UFC/Litre Endotoxines < 0,25 UI/ml < 100 UFC/Litre < 0,03 UI/ml < 100 UFC/Litre < 0,001 UI/ml Recommandations pour un Liquide de substitution FRANCE ISO 23500 Mai 2011 JAPON Bactéries 0 UFC/500 ml stérilité < 10-6 UFC/ml Endotoxines < 0,05 UI/ml < 0,03 UI/ml < 0,001 UI/ml Définitions stérilité ISO 23500 – Mai 2011 Absence de microorganisme viable Note 1 « Stérile » est employé pour une solution conditionnée qui a subit un procédé terminal de stérilisation validé par la pharmacopée. Un procédé terminal de stérilisation est communément défini comme un procédé qui permet d’atteindre un niveau d’assurance de stérilité (NAS) de 10-6, c’est-à-dire qu’il garanti qu’il existe moins d’1 chance sur 1 million qu’il demeure un microorganisme viable dans le liquide stérilisé. La stérilisation est un processus exponentiel de destruction ou d’élimination des micro-organismes qui suit la Loi de Chick 10 6 Nombre de micro-organismes Loi de Chick : 10 5 10 4 dN dt = -KN Le taux de destruction des micro-organismes est proportionnel au nombre de micro-organismes présents 10 3 0 Temps Stérilité 1 chance sur 1 million d’avoir un micro-organisme viable Texte réglementaire sur la stérilisation Circulaire 672 du 20 octobre 1997 sur la stérilisation des DM « La stérilisation fait partie des procédés spéciaux pour lesquels les résultats ne peuvent pas être entièrement vérifiés par un contrôle final du produit effectué a posteriori » Une probabilité de 10-6 est si faible qu’elle ne peut pas être démontrée expérimentalement Norme ISO 23500 – mai 2011 Guidance for the preparation and quality management of fluids for haemodialysis and related therapies « les contrôles microbiologiques peuvent ne pas être nécessaires si le générateur est équipé d’ultrafiltres validés par le fabricant et utilisés suivant ses préconisations sauf si ces contrôles figurent dans les procédures du fabricant et/ou dans les réglementations nationales » Plus la technique est fiable et validée moins la répétition de contrôles est nécessaire Définitions stérilité ISO 23500 – Mai 2011 Note 2 Alternativement, « stérile » peut être employé pour une solution produite pour une utilisation immédiate par un procédé continu comme la filtration validé par la Pharmacopée pour obtenir une solution dépourvue de microorganismes pendant la période de validité du filtre. 2 -‐ HDF « en ligne » quelle stratégie adopter pour : * respecter les contraintes réglementaires * ne pas suspendre la technique au premier résultat posiTf ? L’interprétation des résultats microbiologiques des tests sur le dialysat et le liquide de substitution est - elle fonction des différents systèmes d’ultrafiltration ? Technique 1 UF 1 Dialysat Eau HD UF 2 LS Dialyseur D Acide Technique 2 (UF) Eau HD Bicarbonate UF 1 Dialysat UF 2 UU ? LS Dialyseur D Acide Technique 3 Bicarbonate UF 1 Dialysat Eau HD UF 2 D LS Dialyseur Acide Bicarbonate 0 UFC / L 2 UFC / L < 0,05 UI/ml < 0,05 UI/ml Faux qualifié positif probable – Refaire contrôle Générateur pour la pratique deun l’HDF « en ligne » Choix du néphrologue : HD ou HDF dans l’attente du résultat si le délai de la circulaire est respecté Si 2ème contrôle positif – Arrêt HDF – Passage en HD Retour en HDF après un contrôle négatif 3 - Comment garantir en permanence une qualité chimique et microbiologique des liquides de dialyse ? • Qualité chimique de l’eau pour hémodialyse * qualité de la ressource en eau * importance du traitement d’eau • Techniques de désinfection * efficacité * fréquence Nombre de centres d’hémodialyse en Afrique Octobre 2010 Potentiel en eau par pays en 2000 (en M3 / habitant) 0 Iraq Turquie Iran Syrie Liban Chypre Maroc Egypte Oman Algérie Tunisie Jordanie Barhein Yémen Arabie Saoudite Libye Qatar UEA Malte Koweit 1000 2000 3000 4000 Ressource en eau disponibles / habitant / an Notion de Stress hydrique au Maroc m3/hab/an 4000 1960 : 3500 m3 / hab / an Actuellement : 795 m3 / hab / an 2020 : 490 m3 / hab / an 3000 2000 1000 0 1950 France : 4300 m3/hab/an Tunisie : 460 m3/hab/an Norme : 1000 m3/hab/an Seuil de stress hydrique (500 m3 / hab / an) 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030 Seuil de stress hydrique : apparition de pénuries et de phénomènes de crises Ressource en eau mal répartie dans l’espace Pluviométrie annuelle en mm Ressource en eau mal répartie dans le temps Variabilité annuelle des précipitations 1900 1920 1940 1960 Variabilité des précipitations 1980 Moyenne 2000 Baisse des ressources en eau 1961 -‐ 1970 1991 -‐ 2000 Baisse alarmante du niveau des nappes • • • • 40 m : Le sous 30 m : Haouz 60 m : Sais 40 m : Ain Béni Mathar Qualité des eaux de surface au Maroc Très mauvaise 19% Excellente 6% Bonne 40% Mauvaise 26% Moyenne 9% Qualité des eaux souterraines au Maroc Très mauvaise 32% Mauvaise 19% Excellente 1% Bonne 19% Moyenne 29% Classification de la qualité des principales nappes phréatiques au Maroc Causes des contaminations des eaux souterraines Forte minéralisation des nappes Berrechid, Chaouia côtière, Kert, Gareb, Bouareg, Beni Amir, Tafilalt Teneur élevée en Nitrates Fès-Meknès, Abda-Doukkala, Angad, Tadla Qualité bonne à moyenne dans 50% des contrôles Qualité mauvaise à très mauvaise dans 50% des contrôles Plaine de Tadla Evolution de la pollution par les nitrates de la nappe du Tadla 20 Km Octobre 1985 Nitrates < 50 mg/L Juin 1999 Nitrates > 50 mg/L Electrolytes présents dans le dialysat Paramètres Pharm Eur 2011 ISO 23500 2011 Sodium 50 mg/L 70 mg/L Potassium 2 mg/L 8 mg/L Calcium 2 mg/L 2 mg/L Magnésium 2 mg/L 4 mg/L Chlorures 50 mg/l Contaminants de toxicité connue Paramètres Pharm Eur 2011 ISO 23500 Aluminium 0,01 mg/L 0,01 mg/L Chloramines Chlore libre 0,1 mg/L 0,1 mg/L Cuivre* 0,5 mg/L 0,1 mg/L Analyses réglementaires Contaminants de toxicité connue ou suspectée Paramètres Pharm Eur 2011 Ammonium 0,2 mg/L ISO 23500 2011 Antimoine* 0,006 mg/L Argent* 0,005 mg/L Arsenic* 0,005 mg/L Baryum 0,1 mg/L Beryllium 0,0004 mg/L Cadmium* 0,001 mg/L Chrome 0,014 mg/L Mercure* 0,001 mg/l 0,0002 mg/L Fluorures 0,2 mg/L 0,2 mg/L Plomb* 0,1 mg/L 0,005 mg/L Selenium 0,09 mg/L Nitrates 2 mg/L 2 mg/L Thallium 0,002 mg/L Sulfates 50 mg/L 100 mg/L Zinc 0,1 mg/L 0,1 mg/L * Essai Métaux lourds – Ph Eur Ar, Ag, Sb, Bi, Cd, Cu, Sn, Hg, Pb Exemple d ’un schéma d ’une chaîne de traitement d’eau pour hémodialyse par simple osmose inverse Adoucisseurs Eau du réseau Filtre à charbon actif Filtre 1 µ Disconnecteur Filtres 10 µ et 5 µ Analyseur TH Chloroanalyseur Retour boucle Boucle de distribution Filtres 0,2 µ Départ boucle Générateur de Dialyse Générateur de Dialyse Générateur de Dialyse Générateur de Dialyse Cuve de stockage Rejet Retour boucle G 11 G 10 G 9 G 8 G 6 Eau d’alimentation (eau adoucie) Osmoseur Rejet G 7 G 5 Cuve tampon de stockage Sortie osmoseur G 1 Départ boucle G 2 G 3 G 4 Eau pour hémodialyse Retour boucle G 11 G 10 G 8 G 9 G 7 Disconnecteur Eau d’alimentation (eau adoucie) Osmoseur Rejet G 6 G 5 G 1 G 2 G 3 G 4 Eau pour hémodialyse Départ boucle Eau brute Eau adoucie Une double osmose ne consomme pas plus d’eau qu’une simple osmose Module Osmose 1 Eau pure pure Eau Rejet Concentrat concentrat Module Osmose 2 Eau Eauultrapure ultrapure Décolmatage des membranes par rétro-osmose Bactéries résistantes à la chaleur Thermotogales Bactéries anaérobies thermophiles T°C de reproduction 60 à 85 °C P.Fumarii T°C de reproduction 105 à 113 °C Bactéries résistantes au froid Pseudomonas vacuolata Croissance optimale à 4°C Reproduction inhibée à 12 °C Bactéries résistantes aux radiations Pseudomonas dans l’eau d’une pile atomique Micrococcus radiodurans survit aux UV Bactéries résistantes aux acides et aux bases Bactéries acidophiles Acidocaldarius résiste à des pH < 1 Bactéries alcaliphiles Bactéries résistantes aux milieux salés Bactéries halophiles Production d’un pigment rouge dans les marais salants (bactériorhodopsine) Bactéries responsables de bio-corrosions Thermotogales Bactéries thiosulfato-réductrices capables de perforer le métal de pipelines Recherche bactériologique sur l’eau pour hémodialyse Poste de filtration du prélèvement d’eau Filtre à 0,45 µm + Milieu de culture Les contrôles bactériologiques Bactéries Lysées Mortes Activités Dormantes Blessées Etat se multiplient statique sur gélose enzymatiques résiduelles Bactéries viables Influence de la t°C et du milieu de culture T°c TGEA CLED AGAR CFU/ml 20°C 6,9.103 100% 38% 11% 14% 14% 17% 9% 2% 3% 1% CFU/ml 37°C TSA AGAR Sang R.Nystrand Recherche bactériologique Influence de la durée d’incubation et du milieu de culture Jours 1 TGEA Milieu pauvre R2A Milieu pauvre TSA Tryptone Milieu riche BA Blood Agar Milieu riche 2 3 4 5 6 7 Principe de l’ATP-métrie AMP + PPi ATP Lumière Lucéférine + Luciférase Mg2+ O2 CO2 Comparaison des résultats ATP métrie / culture bactérienne Unité relative de lumière URL ATP RLU CFU 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 Eau brute Eau filtrée Eau adoucie Filtre charbon Eau Eau osmosée osmosée Avant 0,2 µ Départ Boucle Eau Générateur osmosée Retour Boucle 3 - Comment garantir en permanence une qualité chimique et microbiologique des liquides de dialyse ? • Techniques de désinfection * efficacité * fréquence Quelles techniques de désinfection choisir ? Désinfection chimique ? Désinfection thermique ? Désinfection thermochimique ? Moyens de désinfection des osmoseurs installés en Afrique Octobre 2010 Désinfection chimique par l’acide peracétique Remplissage Boucle + Raccords + Générateurs Acide PeracéTque Objectif : garantir en permanence une « eau ultrapure » 1 – Désinfection intégrale Boucle + Raccord boucle – générateur + Circuit Primaire générateur Générateur Bi-osmose Boucle de distribution d’eau HD 2 – Fréquence de désinfection Prévention du « Biofouling » CP Le circuit primaire d’un générateur n’est pas concerné par la désinfection interne du générateur Electrovanne Capteur de pression Tuyaux Raccords Détendeur Echangeur thermique DésinfecTon thermique intégrale quoTdienne Boucle + Raccords + Circuit primaire DésinfecTon thermique hebdomadaire des membranes d’osmose Eau bi-‐osmosée à 91°C Démarrage automatique des générateurs en programme désinfection chaleur Réserve d’eau bi-osmosée à 91°C Pas de réserve d’eau chaude. Chauffage « en ligne » Démarrage automatique des générateurs en programme désinfection chaleur Démarrage automatique des générateurs en programme désinfection chaleur Chauffage « en ligne » à 91 °C d’eau ultrapure à un débit de 6,4 L/min L’eau « ultrapure » à forte température a une action corrosive sur les matériaux. La conséquence est une attaque locale de l’acier inoxydable avec perte de la couche protectrice d’oxyde de Chrome et formation d’oxyde de Fer Composition acier inox 316 L Fer Carbone Chrome Nickel Molybdène Silicium Manganèse Phosphore Soufre 63,4 – 68,4 % 0,02 % 16 – 18 % 10,5 – 13 % 2 – 2,5 % 1% 2% 0,04 % 0,03 % « Rouging » Processus de corrosion et de formation d’oxyde de Fer Surface de l’acier inoxydable 316 L Eau ultrapure Cr(OH)3 Ni(OH)2 Cr Fe(OH)3 Fe2O3 3+ Fe(OH)3 Cr2O3 Fine couche de protection d’oxyde de Chrome Perte du film protecteur et oxydation de l’acier Formation d’un film d’oxyde de Fer « rouging » Conclusions 1 - Un dialysat « ultrapur » diminue la morbidité et réduit le risque de mortalité des patients hémodialysés 2 - Quel que soit la technique de dialyse, un volume plus ou moins important de dialysat est injecté dans la circulation sanguine. Le générateur de dialyse peut être considéré comme une petite unité de production de solutions injectables 3 - L’objectif est d’utiliser un dialysat « ultrapur » pour toutes les techniques de dialyse 4 - Nécessité d’une stratégie préventive de désinfection Merci pour votre attention