Cent ans de nature à Genève
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Cent ans de nature à Genève
Table des matières 5 INTRODUCTION 17 23 ARENES LACUSTRES Plumes et becs en Rade Filets bleus, blancs, roses 43 49 LA PUISSANCE TROUBLEE D'UN FLEUVE La naïade et le guetteur de lune 61 67 73 CHALEUR DES TERRASSES ALLUVIALES D'écailles et d'élytres A la croisée des chemins 91 97 FRAICHEUR DES SOUS-BOIS Bièvrement vôtre 105 SPLENDEURS ET MISERES DES COURS D'EAU DU GENEVOIS 117 129 TETARDS DES BOIS CLAIRS ET DES TERRES NOIRES Diversité et adversité floristiques 133 137 CAMPAGNE SECHE Pan s'est tu : les faunes dansent 147 151 AUX LISIERES DE LA VILLE Tendre sévérité 159 165 UNE COMMUNAUTE DE PAYSAGES Un matriarcat plein de ressources 169 CONCLUSION ET PERSPECTIVES 175 ROBERT HAINARD ET SON SIECLE 181 CENT ANS DE SERVICE PUBLIC POUR LA NATURE GENEVOISE 186 188 Bibliographie Carte des toponymes 1906 - 2006 CENT ANS de NATURE à GENEVE La Nature genevoise c’est le lac, la campagne, la forêt, les montagnes environnantes, mais on voit bien que c’est la croissance de la ville qui prédomine depuis un siècle. 18 oct 34 Le présent ouvrage vous propose un parcours du territoire et des écosystèmes composant le patrimoine naturel genevois. Il vous invite à découvrir l’envers du décor, les coulisses du siècle. Nuit au Moulin-de-Vert 19.11.1935, aquarelle Chouette hulotte en éveil Nant des Crues, 4.7.1969 Robert Hainard nous offre le grain, le toucher, la sensibilité des paysages, des plantes et des bêtes dont il a pu s’imprégner au fil de ses affûts et de ses observations. Echos à son oeuvre illustrée, plusieurs de ses pensées ayant marqué les réflexions autour de la protection de la nature d’aprèsguerre nous interpellent avec une acuité ne souffrant d’aucune ride. Mêlant clins d’oeil poétiques et réflexions réalistes, les textes de Gilles Mulhauser interrogent le lecteur sur les rapports que notre société entretient avec la Nature, proposent une analyse de l’évolution que les milieux et les espèces ont connue en cent ans, et ébauchent plusieurs pistes et enjeux pour les préserver longtemps encore. L’ancien cours du Rhône Cartigny, 12.11.1934, aquarelle « Rhône, dernière vague du pays gavant la bouche béante du bout du lac, écoulement infini dans le goulet d’une clepsydre. Le Valais t’accouche rivière, froide et nerveuse, Genève te livre fleuve faussement indolent à la nation voisine: trait d’union perpendiculaire, couture sinusoïdale entre Alpes et Jura, fil de remonte depuis la Méditerranée. Jointes à celles de l’Arve, tes eaux chargées des granits des monts roses et blancs, toits de l’Europe, passent deux arc de triomphe, hommages et adieux à la vie alpine. » Extrait p 39 de « Cent Ans de Nature à Genève » l’Allondon au clair de lune 12.4.1941, aquarelle « Allondon, rivière de printemps! Où les neiges du Haut-Jura se marbrent d’ocelles noires, l’eau de fonte infiltrant la roche pour grossir les sources du piémont gessien; où aux premiers beaux jours, les nuages s’effilochent dans un ciel givré de bleu la bise venant ébouriffer les cerveaux des hommes et des bêtes. Vue du ciel, tu es alors un collier d’or gris dans un écrin vert. Fraîche, noble et élégante comme un ombre, poignets nerveux, courbes racées, tresses oxygénées et blanchies de calcaire, tes crues mordent dans les galets glaciaires, les étalant en plages, ton lit hésitant entre eaux froides et eaux chaudes. » Extrait p 57 «Cent Ans de Nature à Genève» mmdp/081022