Législatives françaises : parité en baisse par rapport à 2007.

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Législatives françaises : parité en baisse par rapport à 2007.
Législatives françaises : parité en baisse par rapport à 2007.
Alors que pour la première fois la parité est appliquée au gouvernement, avec 17 femmes
ministres sur 34, seulement 40% de femmes sont candidates aux législatives, en recul par
rapport à 2007, des partis politiques préférant des sanctions financières au respect de la loi.
Selon les listes du ministère de l'Intérieur, 2.641 femmes ont présenté leurs candidatures pour
le premier tour du 10 juin, sur un total de 6.591 candidats, soit un taux de 40%. Les femmes
avaient été 41,6% à briguer un siège de député en 2007, soit 3.177 sur 7.639 candidats. Cette
année, l'UMP a investi moins de 30% de femmes candidates. En revanche, le PS ainsi qu'EELV
proclament une parité parfaite hommes-femmes dans les candidatures. Sollicité par l'AFP, le
Front national n'a donné aucune précision. Le MoDem reconnaît qu'il a tenu compte de la
législation pour établir sa liste de candidats, et qu'il arrive à environ 40% de femmes.
Les partis, de plus en plus loin de la parité.
Les formations politiques moins importantes, comme le Parti chrétien-démocrate de Christine
Boutin ou le Parti de Gauche respectent pour leur part scrupuleusement la règle de parité,
synonyme de précieuses rentrées financières. Debout La République de Nicolas
Dupont-Aignan fait même mieux, avec 159 candidates contre 146 candidats.
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La France, toujours à la traîne comparée à ses voisins européens.
La France est pourtant à la traîne en matière de parité politique, occupant la 19ème place (sur
27) pour la représentation politique des femmes en Europe. 107 femmes avaient été élues en
2007 à l'Assemblée nationale pour 577 sièges, soit 18,5% de femmes. Parmi elles, on comptait
61 élues à gauche dont 49 pour le PS et 46 à droite, dont 45 pour l'UMP. Le Sénat est un peu
mieux placé: 77 sénatrices sur 348 sénateurs, soit 22,5% depuis le dernier renouvellement de
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Législatives françaises : parité en baisse par rapport à 2007.
2011. Mais là aussi il s'agit d'un repli, puisque auparavant les femmes étaient 80 dans la Haute
Assemblée. L'Assemblée a rejeté en 2010 une proposition de loi socialiste visant à priver de
toute aide publique les partis qui ne respecteraient pas la parité hommes/femmes aux élections
législatives.
Autre reproche adressé généralement aux partis, une fois élues, les députées ont encore à se
battre pour obtenir une meilleure répartition des responsabilités au Palais-Bourbon. Cette
année, le député PS Bruno Le Roux, dont le nom est avancé pour remplacer Jean-Marc Ayrault
à la tête du groupe socialiste, a prévenu qu'il faudra respecter les deux règles mises en place
pour la formation du gouvernement pour les postes à pourvoir à l'Assemblée: « parité et
renouvellement ».
Photo principale: L'intérieur de l'Assemblée nationale, à Paris, le 6 mars 2012 ©
AFP/Archives Jacques Demarthon
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