B - La représentativité des représentants (Docs Ter

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B - La représentativité des représentants (Docs Ter
B – Quelle est la représentativité de nos représentants ?
a) – La sous-représentation des femmes en politique
1 – Les femmes élues députées en France depuis 1945
Législatures
Gouvernement
provisoire
e
IV République
e
V République
Dates des élections
Femmes
députées
Nombre
total de
députés
Première constituante
octobre 1945 (a)
33
586
Deuxième constituante
juin 1946 (a)
30
586
Première législature
novembre 1946 (a)
42
619
Deuxième législature
juin 1951 (a)
22
627
Troisième législature
janvier 1956 (a)
19
627
Première législature
novembre 1958
8
579
Deuxième législature
novembre 1962
8
482
Troisième législature
mars 1967
11
487
Quatrième législature
juin 1968
8
487
Cinquième législature
mars 1973
8
490
Sixième législature
mars 1978
20
491
Septième législature
14 et 21 juin 1981
26
491
Huitième législature
16 mars 1986 (a)
34
577
Neuvième législature
5 et 12 juin 1988
33
577
Dixième législature
21 et 28 mars 1993
35
577
Onzième législature
25 mai et 1 juin 1997
63
577
Douzième législature
9 et 16 juin 2002
71
577
Treizième législature
10 et 17 juin 2007
107
577
Quatorzième législature 10 et 17 juin 2012
155
577
er
Part des
femmes en
%
(a) Scrutin de liste à la représentation proportionnelle
Le vote des femmes a été prévu par l'ordonnance du 21 avril 1944 (Journal officiel du 22 avril 1944). Les femmes ont voté
pour la première fois à l'occasion des municipales du 29 avril 1945.
(Source : http://www.observatoire-parite.gouv.fr/parite-politique/2012)
2–
–
Q1 – Calculez le pourcentage des femmes députées dans l’ensemble des députés et inscrivez vos résultats dans le tableau.
Q2 – En sachant que les femmes représentent 53% de l’électorat, quelles réflexions vous inspirent ces résultats ?
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Q3 – Quelle relation pouvez-vous établir entre le mode de scrutin et la représentation des femmes à l’Assemblée nationale ?
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Q4 – Comparez la situation française à celle des autres pays. En quoi cette comparaison est-elle surprenante ?
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3 – Part des femmes parmi les maires et les conseillers municipaux en France
Q5 – Quels sont les deux constats que vous pouvez tirer de ce graphique ?
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b) – La politique en faveur de la parité en politique
1 – Loi sur la parité en politique et effets sur la sélection des gouvernants
21 avril 1944 : L’ordonnance du 21 avril introduit le suffrage universel en permettant pour la première fois aux femmes de
voter et d’être éligibles.
8 juillet 1999 : Les articles 3 et 4 de la Constitution de 1958 sont modifiés. Il est ajouté à l’art. 3 que la loi « favorise l’égal
accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et aux fonctions électives », et précisé dans l’art. 4 que « les
partis et groupements politiques contribuent à la mise en œuvre de ce principe ».
6 juin 2000 : La première loi dite sur « la parité » est promulguée. Elle contraint les partis politiques à présenter un nombre
égal d’hommes et de femmes lors des scrutins de liste et prévoit une retenue sur la dotation financière des partis qui ne
respecteront pas le principe de parité lors de la désignation des candidats pour les élections législatives.
10 juillet 2000 : Les départements élisant trois sénateurs et plus votent désormais par scrutin de liste (soit 2/3 des
sénateurs). Le scrutin de liste ne concernait jusque là que les départements élisant cinq sénateurs et plus.
11 avril 2003 : Les modes de scrutin des élections régionales et européennes sont réformés. L’alternance stricte entre
hommes et femmes est instaurée pour les listes des élections régionales et confirmée pour les élections européennes. La loi
introduit des sections départementales sur les listes régionales, et crée des euro-régions pour les européennes.
30 juillet 2003 : Réforme du mode de scrutin des sénatoriales qui réserve l’application de la proportionnelle aux
départements élisant 4 sénateurs et plus. Le scrutin uninominal, ne comportant aucune obligation paritaire aux yeux de la loi,
concerne désormais la moitié des sièges sénatoriaux.
31 janvier 2007 : La loi impose une alternance stricte femmes-hommes dans la composition des listes électorales
municipales (de 3500 habitants et plus) et introduit une obligation de parité dans les exécutifs régionaux et municipaux (de
3500 habitants et plus). Elle augmente la retenue financière encourue par les partis qui ne respectent pas la parité des
investitures lors des élections législatives (75% de l'écart à la moyenne) et contraint les candidat-e-s aux élections cantonales
à se présenter au côté d'un-e suppléant-e de l'autre sexe.
26 février 2008 : Le ou la remplaçante n'était appelé à remplacer la ou le titulaire du mandat cantonal de façon automatique
que lorsque le poste devenait vacant, en cas de décès, de présomption d'absence au sens de l'article 112 du code civil et de
nomination au Conseil constitutionnel. Dans les autres cas, il restait nécessaire de procéder à une élection partielle. La loi du
26 février 2008 étend ce remplacement automatique au cas où le poste devient vacant après la démission du conseiller ou de
la conseillère générale pour cause de cumul de mandats.
(Source : http://www.observatoire-parite.gouv.fr/parite-politique/2012)
Q1 – Quelles sont les principales avancées en matière de parité politique ?
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2 – En accordant à certaines populations "cibles" un traitement préférentiel, les politiques d’action positive ou de
discrimination positive (affirmative action aux Etats-Unis) visent à rétablir une égalité des chances dont on estime qu’elle se
trouve compromise par le creusement des inégalités socio-économiques d’une part et par la persistance de pratiques sexistes
ou "racistes" d’autre part. L’appellation "discrimination positive" est retenue aussi pour qualifier un traitement préférentiel qui
vise à contrebalancer les effets de l’exclusion raciste ou sexiste. Les politiques de discrimination positive apparaissent alors
comme un instrument de lutte contre la discrimination au profit de personnes qui ne sont pas choisies à cause de leur
situation socio-économique défavorable, mais à raison de traits "innés" et indélébiles : le sexe et l’origine étrangère dans le
cas français.
Les détracteurs ont pu considérer que ces mesures sont constitutives d’une discrimination à l’égard des hommes et
qu’elles portent atteinte au principe méritocratique de sélection des plus "méritants". Ils considèrent aussi que les quotas sont
stigmatisants et humiliants pour leurs bénéficiaires, les femmes ne devant leur mandat qu’au seul fait d’être femmes. Il est
possible ici de faire valoir que la discrimination positive ne joue qu’en matière d’accès à la candidature. Si la candidate
bénéficie d’un coup de pouce qui, contrairement à celui dont bénéficient les hommes, est ouvertement reconnu, l’élue ne doit
son élection qu’au corps électoral qui l’a choisie.
(Source : http://www.cedias.org/download/down/61506.pdf en 2005)
Q2 – Qu’est-ce qu’une politique de discrimination positive ?
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Q3 – Quelles sont les critiques émises à l’encontre de ce type de politique ?
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c) – Les résultats de la politique de parité ?
1 – La loi du 6 juin 2000 sur la parité dans les fonctions électives a "enclenché un mouvement" dont les effets les plus
spectaculaires se font sentir dans les conseils municipaux et régionaux. L'Assemblée nationale - où les partis préfèrent payer
de lourdes pénalités - fait figure de mauvais élève.
En quelques années, elles ont accompli sans heurts ni bruit la "révolution douce" dont parlait Lionel Jospin en l'an 2000,
an I de la parité. Election après élection, elles ont fait campagne, conquis des mandats, investi les assemblées... Et, au fil des
élections, la vie politique a peu à peu changé de visage : depuis l'adoption de la loi du 6 juin 2000 sur l'"égal accès des
hommes et des femmes" aux fonctions électives, la France compte 50 000 conseillères municipales, 400 conseillères
régionales, 47 conseillères générales, 8 députées et 21 sénatrices de plus qu'avant la parité.
Municipales, cantonales, régionales, législatives, sénatoriales et européennes : pour la première fois depuis l'instauration
de la parité, toutes les assemblées ont été renouvelées. "Cette loi a permis de faire émerger une nouvelle génération de
femmes prêtes à prendre des responsabilités politiques, souligne Catherine Génisson, députée (PS) du Pas-de-Calais. Elles
étaient déjà militantes dans des partis ou investies dans le milieu associatif mais elles n'arrivaient pas à occuper le devant de
la scène car, lors des élections, les candidatures masculines étaient toujours reconduites. Ce temps est désormais terminé."
La mixité n'est cependant pas venue à bout de tous les préjugés. "Au début d'une réunion, quand je m'assois à la table
sans me présenter, les gens pensent spontanément que je suis la secrétaire", sourit la maire (PS) de Toul, Nicole Feidt. A
Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret), où tous les maires sont des hommes depuis 1831, il a fallu attendre un an pour que les
courriers destinés aux élues du conseil municipal soient adressés à "madame la conseillère" et non plus à "monsieur le
conseiller". "Tout est très long à bouger", résume l'une de ces conseillères, Monique Lemoine.
(Source : Anne Chemin, Le Monde du 7 mars 2005)
2 – Les résultats de la loi sur la parité en politique
(Source : http://www.observatoire-parite.gouv.fr/parite-politique/2012)
Q1 – Quels sont les aspects positifs de la loi sur la parité ?
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Q2 – Comment expliquez-vous les différences dans les résultats ?
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3 – Quelle parité aux élections législatives de juin 2012 ?
Sur la totalité des candidats en lice, 2 646 sont des femmes, soit un peu plus de 40 %. Chez Europe Ecologie-Les Verts
(EELV) et au Front national, le nombre de candidats et de candidates est presque identique. Le Mouvement démocrate
(MoDem) de François Bayrou indique présenter quelque 40 % de femmes candidates, le Parti socialiste en présente 45,3 %.
L'UMP, en revanche, présente 25,7 % de femmes. Je plaide coupable avec regret, s'est excusé Jean-François Copé, lundi 21
mai, sur BFM TV. La faute selon lui à un nombre trop important de députés sortants masculins. « C'est un arbitrage que nous
avons eu à rendre et qui était difficile dès lors que nous avions 317 députés sortants et qu'une bonne part d'entre eux se
représentent », a plaidé le secrétaire général de l'UMP.
Quelles sanctions pour les partis ne respectant pas la parité ?
Le montant des pénalités est calculé en fonction de l'écart entre le nombre de candidats et celui de candidates aux
législatives. En 2007, la loi tendant à promouvoir l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et
fonctions électives modifie leur calcul. Equivalentes à la moitié de l'écart auparavant, elles sont désormais égales aux troisquarts de celui-ci. Le mode de calcul fixé par loi en 2007 ne s'appliquera cependant qu'après le prochain renouvellement de
l'Assemblée, donc pour l'aide publique de 2013.
A titre d'exemple, l'UMP a investi lors des élections législatives de 2007, 435 hommes et 153 femmes (26 %). La première
partie de l'aide publique, avant la pénalité, est d'environ 1,59 euro par voix. 10 287 207 personnes ayant voté pour l'UMP, le
parti devrait recevoir environ 16,35 millions d'euros. Du fait du non-respect de la parité, le parti voit sa première dotation
diminuée de 23 %, soit près de 4 millions d'euros, passant à 12,45 millions chaque année.
Avec le nouveau mode de calcul, le montant de la pénalité serait encore plus important, puisqu'il atteindrait 5,6 millions
d'euros. La seconde partie du financement public, basée sur le nombre de parlementaires, n'est pas concernée par la parité.
Quels partis sont touchés par des pénalités actuellement ?
L'UMP est le parti le plus pénalisé avec les 4 millions d'euros retenus chaque année depuis 2007. Le MoDem et le PRG
viennent ensuite, avec 36 % et 32 % de candidates, et des retenues d'environ 420 000 euros pour le parti centriste et 100 000
euros pour la formation de Jean-Michel Baylet. Ils sont suivis par le PS et le PCF, qui ont présenté 45 % et 46 % de femmes.
Les deux partis de gauche voient leur dotation réduite respectivement de 485 000 euros et 63 000 euros.
Quelle conséquence sur la parité à l'Assemblée nationale ?
Si la loi de juin 2000 a fait augmenter le nombre de femmes candidates, passant de 23,2 % en 1997 à 39,3 % en 2002, le
nombre de femmes élues n'a pas connu la même augmentation. Si la loi favorise l'accès des femmes à des mandats, elle ne
la garantit pas. On compte 56 femmes sur 196 au groupe PS et apparentés, 48 sur 305 au groupe UMP, 5 sur 20 dans le
groupe communiste, une députée verte et une députée non-inscrite. Le groupe Nouveau centre ne compte aucune femme.
Des méthodes existent pour contourner la parité, en investissant des femmes dans des circonscriptions où la formation n'est
pas favorite, ou en soutenant sans l'investir un candidat d'un autre parti ou sans étiquette.
(Source : Alexandre Léchenet, Le Monde du 24 mai 2012)
Q3 – Quelles sont les limites de la loi sur la parité ?
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Q4 – Pouvez-vous donner trois explications au maintien de cette inégalité hommes-femmes en politique ?
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4 – Proportion F/H membres du gouvernement français, de 1981 à 2012
Q5 – Que montre ce document ?
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