Une fraude sur internet découverte par une entreprise de Fredericton

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Une fraude sur internet découverte par une entreprise de Fredericton
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12 févr. 2016
Acadie Nouvelle
[email protected] @SbastienLachan4
Une fraude sur internet découverte par une
entreprise de Fredericton
Selon lui, ces fraudes sont des plus subtiles puisqu’il peut s’avérer difficile, pour une entreprise
qui affiche du contenu publicitaire en toute bonne foi, de pouvoir comptabiliser l’achalandage en
ligne.
L’entreprise Sentrant Security, qui a pignon sur rue à l’Université du Nouveau-Brunswick à
Fredericton, a récemment mis au jour une fraude informatique d’envergure impliquant des
centaines d’applications Android et qui aurait permis d’escroquer bon nombre de sociétés qui
publient du contenu publicitaire sur internet.
Le stratagème frauduleux implique
une vingtaine de sociétés fictives et 247 applications dans le magasin Google Play sur des
appareils utilisant le système d’exploitation Android. - Archives
Dans un communiqué publié plus tôt cette semaine, l’entreprise qui est spécialisée en sécurité
informatique a indiqué que le stratagème frauduleux implique une vingtaine de sociétés fictives et
247 applications dans le magasin Google Play sur des appareils utilisant le système d’exploitation
Android.
Sentrant Security explique que les fraudeurs créaient du faux trafic sur ces applications et
généraient de faux clics sur les publicités, tout en facturant ces services à des annonceurs ainsi
floués.
Le stratagème aurait rapporté plus 250 000 $ chaque jour aux pirates informatiques.
Selon le quotidien financier britannique Financial Times, ces applications ont été développées par
Academ Media, une entreprise située en Sibérie.
Sentrant Security précise que l’entreprise MoPub, qui est détenue par Twitter, aurait été
responsable de la distribution des 247 applications piratées.
Academ Media nie avoir participé à la mise en place de cette vaste fraude. Tim Prokhorov, un
porte-parole de l’entreprise, a indiqué que des serveurs contenant des codes sources des
applications mobiles, des certificats de signature et des mots de passe de Google Play ont été
piratés.
L’entreprise aurait fait la découverte de cette faille dans ses serveurs le 13 mars 2015.
Selon elle, cette fraude serait l’oeuvre de pirates informatiques chinois.
«C’est une approche frauduleuse qui est sournoise, sans doute l’oeuvre de personnes qui se
présentent en tant que courtiers en placements publicitaires. Ils ne livrent pas la marchandise,
puisqu’il n’y a pas réellement de publicité publiée, mais des compteurs qui eux continuent de
grimper», a expliqué Julien B. Chiasson, qui est professeur d’informatique à l’université de
Moncton.
Selon Michel Robichaud, enseignant en informatique au CCNB de Bathurst, ce type de fraude
informatique n’est pas une nouveauté.
«Ce n’est pas la première fois que l’on voit un tel phénomène en informatique, et des choses du
genre, ce n’est sûrement pas la dernière fois que l’on va en voir».
«Toute nouvelle technologie qui est développée comporte toujours sa part de risque. Il va
toujours y avoir des failles, il faut composer avec ça et trouver des solutions», estime Michel
Robichaud.

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