les conséquences fiscales pour le contribuable domicilié en France
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les conséquences fiscales pour le contribuable domicilié en France
07/08 FEV 14 Quotidien Paris OJD : 122744 Surface approx. (cm²) : 249 N° de page : 39 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 1/2 LE CONSEIL DU NOTAIRE JEAN-MARC MAREL Notaire a Saint-Denis de La Réunion vice-président du Groupe Monassier Acquisition d'une résidence à l'étranger : les conséquences fiscales pour le contribuable domicilié en France MONASSIER 3585319300524/XMB/OTO/1 Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations 07/08 FEV 14 Quotidien Paris OJD : 122744 Surface approx. (cm²) : 249 N° de page : 39 16 RUE DU QUATRE SEPTEMBRE 75112 PARIS CEDEX 02 - 01 49 53 65 65 Page 2/2 L'achat d'un bien immobilier à l'étranger par un particulier est une situation qui demande l'avis du fiscaliste après le premier coup de cœur. Cet achat peut être parfois la première étape vers une expatriation et il est nécessaire d'envisager les conséquences fiscales d'un tel investissement pour le contribuable, toujours domicilié fiscalement en France. D'abord, il convient de rappeler que cette acquisition ne conférera pas le statut de résident étranger aux yeux de l'administration française. Les critères de la domiciliation en France En effet, l'article 4 B du Code général des impôts pose le principe suivant lequel une personne est considérée comme ayant son domicile fiscal en France si un des trois critères alternatifs est rempli : - elle a son foyer ou son lieu de séjour p r i n c i p a l en France ; - elle exerce en France une activité professionnelle, sauf si cette activité n'est exercée qu'à titre accessoire ; - elle a en France le centre de ses intérêts économiques. Si un seul critère estrempli, le contribuable est domicilié fiscalement en France. II doit donc y payer l'impôt sur ses revenus de source française et étrangère. Dès lors, les revenus de toute nature perçus à l'étranger par un contribuable rési- MONASSIER 3585319300524/XMB/OTO/1 dent fiscal français seront imposables en France, dans les mêmes conditions que s'ils étaient de source française. De la même manière, l'impôt sur la fortune sera dû au titre des biens situés en France et à l'étranger. Ce principe d'imposition sur la globalité des biens et des revenus de source mondiale trouve une atténuation en présence d'une convention fiscale liant deux Etats. Ces conventions ont valeur de traités internationaux et, à ce titre, s'imposent à la règle fiscale de droit interne. Elles ont pour objet d'éviter les doubles impositions et permettent de lutter contre la fraude fiscale grâce à la mise en œuvre d'une assistance administrative entre les agents et les magistrats des pays ayant signé le traité. Une convention fiscale avec l'île Maurice Lorsqu'une convention fiscale a été signée entre la France et le pays dans lequel est s i t u é e l a r é s i d e n c e acquise, il convient de déterminer le pays qui est en droit d'imposer le contribuable, puis d'identifier la nature des impôts visés par l'accord. Par exemple, si un résident français acquiert une maison à l'île Maurice (convention fiscale du ll décembre 1980), il n'aura pas à déclarer cet actif pour son imposition au titre de l'ISF, puisque l'article 23 de la convention pré- voit que les biens immobiliers sont imposables dans l'Etat dans lequel ils sont situés. Et au cas particulier, le droit fiscal mauricien ne connaît pas l'impôt sur la fortune. De la même manière, la plus-value lors de la revente ne sera taxée ni en France ni à l'île Maurice, aucun impôt sur les plus-values n'existant dans ce pays. Si la maison produit des revenus locatifs, ceux-ci seront taxés à l'île Maurice (cft article 6 de la convention) au taux uniforme de 15 % et exonérés de l'impôt français sur le revenu. Mais leur montant devra être pris en compte pour le calcul du taux e f f e c t i f d'imposition pour déterminer l'impôt sur le revenu dû en France. Les droits de succession ou de donation n'étant pas visés par la convention internationale, ils devront être déclarés et payés en France en application de l'article 750 ter du CGI. A titre de comparaison, pour un investissement immobilier aux Seychelles (pays non lié avec la France par une convention fiscale), tous les biens et revenus seront taxés en France et aux Seychelles. II est fait ici application de l'obligation fiscale illimitée sans atténuation. Cette double imposition est au cas particulier théorique car en pratique, elle ne sera pas très pénalisante puisque les Seychelles ne connaissent ni l'impôt sur la fortune ni sur les plus-values et n'ont pas de droits sur les successions... • Eléments de recherche : MONASSIER ou GROUPE MONASSIER : notaires et juristes au service des entreprises et particuliers, toutes citations