La surveillance sentinelle des maladies

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La surveillance sentinelle des maladies
Vol. 3 N°6
JUIN / JUNE 1998
BULLETIN EUROPÉEN SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES / EUROPEAN COMMUNICABLE DISEASE BULLETIN
FUNDED BY DGV OF THE COMMISSION OF THE EUROPEAN COMMUNITIES
FINANCÉ PAR LA DGV DE LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
La surveillance sentinelle des maladies sexuellement
transmissibles en Italie
Sentinel surveillance of sexually transmitted
diseases in Italy
M. Giuliani 1, B. Suligoi 1 et le Groupe de travail sur la surveillance des MST*
1
Centro Operativo AIDS, Laboratorio di Epidemiologia e Biostatistica, Istituto Superiore di Sanità, Rome, Italie.
M. Giuliani 1, B. Suligoi 1, and the STD Surveillance Working Group*
1
Centro Operativo AIDS, Laboratorio di Epidemiologia e Biostatistica, Istituto Superiore di Sanità, Rome Italy.
Introduction
Introduction
Milliers de cas / Thousands cases
Les déclarations obligatoires montrent que l’incidence de la gonococcie et de la syphilis
Statutory notifications suggest that the incidence of gonorrhoea and syphilis
a chuté ces 30 dernières années en Italie, comme dans d’autres pays développés (figure 1).
have fallen in the past 30 years in Italy, as in other developed countries (figure 1).
Toutefois, durant les années 80, les taux de déclaration annuels en Italie étaient 15 à 50
Nevertheless, during the 1980s, the annual notification rates in Italy were from
fois inférieurs à ceux des autres pays euro15 to 50 times lower than those of other
péens, ce qui suggère que les données du
European countries, suggesting that
Figure 1
système de déclaration obligatoire ne réflèdata from the statutory notification
taient pas l’incidence réelle des deux malasystem did not accurately reflect the
Evolution des déclarations obligatoires de gonococcie et syphilis
en Italie, 1955-1996 / Trend of statutory notifications for gonorrhoea
dies. En 1990, une étude rétrospective
true incidence of the two diseases. A
and syphilis in Italy, 1955-1996
multicentrique comparant les cas déclarés
retrospective multicentre study carried
12
et les cas diagnostiqués dans un échanout in 1990 compared notified cases
Gonococcie / Gonorrhoea
Syphilis
tillon de centres publics spécialisés dans
and cases diagnosed in selected public
10
les maladies sexuellement transmissibles
centres for sexually transmitted diseases
(MST) a confirmé une sous-déclaration très
(STDs) and confirmed that both diseases
8
importante de ces deux maladies (1).
were considerably underreported (1).
6
Avec l’apparition du SIDA, le besoin croissant de données fiables sur la syphilis et la
4
gonococcie et le manque de données nationales sur les MST émergentes, comme les
2
chlamydioses, l’herpès génital et les végétations vénériennes, ont conduit à la mise en
0
56 58 60 62 64 66 68 70 72 74 76
place en janvier 1991 d’un système de surAnnées / Years
veillance sentinelle pour les MST, basé sur les
déclarations provenant de centres pour MST
sélectionnés dans toute l’Italie (2,3). Les objectifs du système étaient d’évaluer la distribution des MST, de décrire les tendances temporelles, d’étudier les changements de tendances dans des sous-groupes de population et des zones géographiques, et de mesurer la
prévalence de l’infection à VIH chez les patients atteints de MST grâce à un programme de
dépistage volontaire du VIH et de “counselling”, réalisé dans tous les centres participants. ➤
S
Rapports de surveillance /
Surveillance reports
O
M
M
A
I
R
E
/
C
O
N
In the AIDS era, the increasing need for
reliable data on syphilis and gonorrhoea
and the lack of national data on emerging
STDs - such as chlamydial infections,
genital herpes, and genital warts - led
to a sentinel surveillance system for
78 80 82 84 86 88 90 92 94 96
STDs being set up in January 1991,
based on the reporting activity of
selected STD centres throughout Italy
(2,3). The objectives of the system were to assess the distribution of STDs, describe temporal trends, monitor changes in trends among population subgroups and
geographical areas, and to monitor the prevalence of HIV infection among STD
patients through a voluntary HIV testing and counselling programme, implemented
in all centres taking part in the system. ➤
T
E
N
T
S
• La surveillance sentinelle des maladies sexuellement transmissibles en Italie
Sentinel surveillance of sexually transmitted diseases in Italy
• La surveillance des maladies sexuellement transmissibles en France par des réseaux de laboratoires
Surveillance of sexually transmitted diseases by laboratory networks in France
• La surveillance des infections sexuellement transmissibles en Angleterre et au Pays de Galles
Surveillance of sexually transmitted infections in England and Wales
• La surveillance des infections sexuellement transmissibles en Ecosse
Surveillance of sexually transmitted infections in Scotland
Dans les bulletins nationaux... / In the national bulletins...
Contacts / Contacts
“Ni la Commission
Européenne,
ni aucune personne
agissant en son nom
n’est responsable de
l’usage qui pourrait
être fait des
informations ci-après.”
“Neither the European
Commission nor
any person acting
on behalf of the
Commission is
responsible for the
use which might be
made of the following
information.”
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
55
➤ Méthodes
➤ Methods
Le réseau
Depuis les quarante dernières années en Italie, les filières publiques de soins reposent
principalement sur les centres de dermato-vénérologie hospitaliers ou universitaires. Les
personnes qui présentent des symptômes de MST consultent également les gynécologues
et les médecins généralistes, mais aucune donnée fiable n’est disponible sur leur fréquentation. Une étude, conduite en 1988 dans 128 centres publics de dermato-vénérologie et dans 23 grands centres de gynécologie à travers le pays, a évalué leur niveau
d’activité et leur distribution géographique et identifié les centres qui remplissaient les critères pour participer à un système de surveillance (taille de la population utilisatrice, accessibilité, ressources en laboratoire, etc.). Durant l’été 1990, 48 centres publics pour MST
ont été sélectionnés pour être inclus dans un réseau national de surveillance des MST :
44 dans des services de dermato-vénérologie et quatre dans des services de gynécologie. Les sites cliniques ont été sélectionnés dans des zones urbaines et rurales pour assurer une bonne représentativité du réseau. Six centres étaient situés dans des villes de
plus d’un million d’habitants, deux dans des villes de 500 000 à un million d’habitants, 25
dans des villes de 100 000 à 500 000 habitants et 14 dans des villes de moins de 100
000 habitants. Onze centres sont basés dans des universités et les autres dans de grands
hôpitaux. Les cliniciens et le personnel de laboratoire de ces centres ont été formés à la
surveillance des MST et du VIH durant les premières années d’activité du système. Cinq
des 48 centres inclus à l’origine se sont retirés (trois en 1993 et deux en 1994), mais
deux centres suplémentaires ont rejoint le réseau en 1993.
The network
Public health care for STDs in Italy over the past forty years, has been provided
mainly by hospital and university based dermatovenereology centres. Individuals
with symptoms of STDs also consult gynaecologists and general practitioners, but
no reliable data are available on their attendances at these clinical settings. A
survey conducted in 1988 in 128 public dermovenereological centres and in
23 large gynaecological centres throughout the country assessed their workload
and geographical distribution, and identified the centres that met criteria for
participation in a surveillance system (size of catchement population, accessibility,
laboratory resources, etc). In the summer of 1990, 48 public STD centres
were selected for inclusion in a national STD surveillance network: 44 in dermovenereological departments and four in gynaecological departments. Sites were
selected from urban and rural areas to ensure the network’s representativeness.
Six centres were located in large cities with over a million inhabitants, two in cities
with a half to one million inhabitants, 25 in towns with between 100 000 and
500 000 inhabitants, and 14 in towns with fewer than 100 000 inhabitants. Eleven
centres are based in universities, and the others in large hospitals. Clinicians and
laboratory workers at these centres were trained in STD and HIV surveillance
during the early years of the system’s activity. Five of the original 48 centres have
dropped out (three in 1993 and two in 1994), but two additional centres joined the
network in 1993.
Inclusion et définition de cas
Un cas a été défini comme une personne vue pour la première fois avec un épisode
aigu d’au moins une des 22 MST incluses dans le protocole de l’étude (3). Pour chaque
diagnostic, un protocole standardisé de définition de cas a été élaboré, basé sur des
critères cliniques et/ou microbiologiques, et diffusé aux cliniciens de tous les sites
participants.
Inclusion and case definition criteria
A reported case was defined as an individual seen for the first time with an
acute episode of at least one of the 22 different STDs included in the study protocol
(3). For each diagnosis, a standardised case definition protocol, based on clinical
and/or microbiological criteria, was developed and made available to clinicians at
all participating sites.
La collecte de données
Chaque cas est rapporté anonymement sur un formulaire comportant 17 items codés
comprenant les caractéristiques démographiques, cliniques et comportementales comme
l’orientation sexuelle, le nombre de partenaires sexuels et l’utilisation de contraceptif
dans les six derniers mois, les antécédents de MST et la prise de drogue. Les données
individuelles comprennent également le résultat du test VIH et de tests antérieurs s’ils ont
été pratiqués.
Data collection
Each reported case is recorded anonymously on a form with 17 coded items
including demographic, clinical, and behavioural characteristics, such as sexual
orientation, number of sexual partners, and contraceptive use in the previous six
months, history of STDs, and drug habits. The individual record also includes the
result of the present HIV test, and of previous tests, if performed.
Chaque mois, le centre coordonnateur reçoit, de chaque site clinique, les données
collectées. Les données sont envoyées soit par la poste, sur papier ou disquette (un logiciel a été spécialement développé pour entrer les données), soit par fax. Environ 80% de
l’ensemble des cas déclarés proviennent de centres qui envoient des disquettes. Le
nombre de personnes ayant consulté le centre pour la première fois durant le mois est
indiqué sur le formulaire de collecte de données.
Each month, the coordinating centre receives data collected from each clinical
site. Data are sent either on paper by mail or fax or on diskette (having entered
the data on specially developed software) by mail. Data from centres that send
diskettes account for about 80% of all reported cases. The number of individuals
who attended the centre for the first time each month is also reported on the data
collection form.
Résultats
Results
Profil démographique et comportemental des cas
De janvier 1991 à décembre 1996, le système de surveillance des MST a fourni des
informations détaillées sur 44 438 cas incidents. L’âge moyen des cas était de 33,6±11,4
ans (médiane=31 ans, mode=25 ans). Soixante-trois pour cent des cas étaient de sexe
masculin. La distribution selon l’âge était la même pour les deux sexes. Un dixième des
cas n’étaient pas de nationalité italienne et, parmi eux, 51,5% étaient Africains. Un peu
plus de la moitié (51,7%) des cas avaient suivi le cycle scolaire obligatoire (c’est-à-dire 8
années de scolarité) et 36,6% le cycle supérieur (de 5 années). Les hétérosexuels comptaient pour 92,2% des cas et les homosexuels ou bisexuels masculins pour 7,8%. Plus
de la moitié (57,5%) des patients n’avaient utilisé aucun type de contraceptif dans les six
mois avant le diagnostic de MST ; 25,3% ont indiqué qu’ils avaient parfois utilisé des préservatifs. Les préservatifs étaient utilisés au moins occasionnellement par 52,6% des
homo/bisexuels masculins et par 28,6% des hétérosexuels masculins. Quarante-huit pour
cent des cas ont rapporté n’avoir eu qu’un seul partenaire sexuel dans les six mois précédant le diagnostic et 43,3% ont indiqué deux à cinq partenaires sexuels. Des antécédents de MST ont été rapportés par 10 887 cas (24,5%). Une petite proportion de cas
ont mentionné utiliser de la drogue par voie veineuse (2176 ; 4,8%).
Demographic and behavioural profile of the cases
From January 1991 to December 1996, the STD surveillance system provided
detailed information on 44 438 incident cases. Cases had a mean age of 33.6±11.4
years (median=31 years, mode=25 years). Sixty-three per cent of cases were
males. The age distributions of males and females were similar. One tenth of the
cases were non-Italians; of these, 51.5% were Africans. Slightly over half (51.7%)
of the cases had completed primary school, and 36.6% had completed high school.
Heterosexuals accounted for 92.2% of the cases, while 7.8% were homosexual
or bisexual males. Over half (57.5%) of the individuals had not used any type of
contraceptive in the six months before the STD diagnosis; 25.3% reported that
they sometimes used condoms. Condoms were used at least occasionally by 52.6%
of homosexual/bisexual men and by 28.6% of heterosexual men. Forty-eight per
cent of cases reported having only one sexual partner in the six months before the
diagnosis, and 43.3% reported from two to five sexual partners. Previous STDs
were reported by 10 887 individuals (24.5%). A small proportion of individuals
reported injecting drug use (2176; 4.8%).
On n’a pas observé dans le temps de changements significatifs dans la distribution
des cas selon l’âge ni dans les proportions de cas hétérosexuels et homosexuels masculins. Par contre, sur les trois dernières années, les proportions de femmes et de personnes des pays en voie de développement ont augmenté. La distribution des autres
56
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
Over time no significant changes were observed in the age composition of the
cases or in the proportions of cases in heterosexuals or in homosexual males. In
contrast, the proportions of females and of people from developing countries
increased in the past three years. Other population indicators, such as educational
level, number of partners, or contraceptive use, did not change significantly.
Tableau 1 / Table 1
Répartition par sexe des cas déclarés de MST. Système de surveillance des MST, Italie, janvier 1991 - décembre 1996
Distribution of reported STD cases by sex. STD Surveillance System, Italy, January 1991- December 1996
Diagnostic
Diagnosis
Végétations vénériennes / Genital warts
Vaginite non spécifique-NGI / Non-specific vaginitis-NGI
Urétrite non spécifique-NGU / Non-specific urethritis-NGU
Syphilis latente / Latent syphilis
Herpès génital / Genital herpes
Urétrite à Chlamydia / Chlamydial urethritis
Urétrite à gonocoques / Gonococcal urethritis
Pédiculose / Pediculosis
Syphilis I-II (précoce <2 ans) / Syphilis I-II (early <2 yrs)
Molluscum contagiosum
Vaginite à Trichomonas / Trichomonal vaginitis
Cervicite à Chlamydia / Chlamydial cervicitis
Cervicite à gonocoques / Gonococcal cervicitis
Ano-rectite non spécifique / Non-specific proctitis
Ano-rectite à gonocoques / Gonococcal proctitis
Maladies inflammatoires aiguës du pelvis / PID
Chancre mou / Chancroid
Lymphogranulome vénérien / Lymphogran. venereum
Proctite à Chlamydia / Chlamydial proctitis
Pharyngite à gonocoques / Gonococcal pharyngitis
Donovanose / Granuloma inguinale
Pharyngite à Chlamydia / Chlamydial pharyngitis
TOTAL
variables, comme le niveau scolaire, le nombre de partenaires et l’utilisation de contraceptif, n’ont pas changé de façon significative.
Les diagnostics de MST
Les végétations vénériennes, les infections génitales non-spécifiques (ou infections
“non-gonococcales non-chlamydiales”), la syphilis latente et l’herpès génital sont les MST
les plus fréquemment diagnostiquées. Les maladies vénériennes classiques, comme la
gonococcie et la syphilis récente, sont respectivement en 7ème et 9ème position (tableau 1).
Les totaux mensuels n’ont pas changé avec le temps de façon significative dans le
nord et le centre de l’Italie mais quelques variations ont été observées durant les trois
dernières années dans le sud. Les données de l’enquête menée en 1997 sur les pratiques
des principaux centres étaient semblables à celles collectées en 1990. Les seules tendances observées concernaient des augmentations modérées pour les cas de molluscum contagiosum et de pédiculose pubienne entre 1993 et 1995.
Nous avons utilisé le nombre annuel de cas déclarés pour déterminer les incidences
minimales pour les maladies les plus courantes. Durant la période de l’étude, les incidences étaient comprises entre 3,4 et 4,1/100 000 pour les végétations vénériennes,
entre 5,0 et 6,0/100 000 pour les vaginites non-spécifiques et entre 2,8 et 3,3/100 000
pour les urétrites non-spécifiques.
Nous avons observé des différences importantes dans la fréquence des diagnostics
entre les cas de nationalité étrangère et les Italiens, comme déjà noté dans les premières
années de la surveillance (5). Des proportions plus importantes de cas de MST présentant une urétrite gonococcique (14,3% vs 3,8%) ou une syphilis latente (15,8% vs 9,2%)
et une proportion plus faible de cas de végétations vénériennes (18,4% vs 32,3%) ont
été observées chez les cas de nationalité étrangère.
Infection à VIH chez les patients MST
Sur les 44 438 cas de MST déclarés, 28 907 (65,1%) avaient un résultat de test VIH
connu. Parmi ces derniers, 2476 (8,5%) étaient infectés par le VIH et 1954 (78,9%)
connaissaient déjà leur séropositivité lorsque leur MST a été diagnostiquée. Le sexe et
l’âge n’apparaissaient pas influencer la probabilité d’être testé ; toutefois, les utilisateurs
de drogue injectable (UDI) et les homosexuels masculins étaient plus susceptibles d’être
testés que les hétérosexuels non-UDI. De 1991 à 1996, la prévalence du VIH était stable.
En stratifiant selon l’âge, la prévalence de l’infection à VIH chez les patients MST âgés de
31 à 40 ans a augmenté de 9,8% en 1991 à 16% en 1996 (p<0,001). ➤
Hommes (%)
Males (%)
9505 (34.2)
5467 (19.6)
2581 ( 9.3)
2669 ( 9.6)
2173 ( 7.8)
2059 ( 7.4)
1311 ( 4.7)
1117 ( 4.0)
673 ( 2.4)
59 (0.2)
54 (0.2)
39 (0.1)
36 (0.1)
32 (0.1)
25 (0.0)
4 (0.0)
0 (0.0)
27 810 (100.0)
Femmes (%)
Females (%)
3576 (21.5)
7992 (48.1)
1372 (8.2)
766 (4.6)
328 (2.0)
327 (2.0)
339 (2.0)
882 (5.3)
809 (4.8)
135 (0.8)
6 (0.0)
7 (0.0)
59 (0.3)
5 (0.0)
6 (0.0)
9 (0.0)
8 (0.0)
2 (0.0)
0 (0.0)
16 628 (100.0)
Total (%)
Total (%)
13081 (29.4)
7992 (18.0)
5467 (12.3)
3953 (8.9)
3435 (7.7)
2173 (4.9)
2059 (4.6)
1639 (3.7)
1444 (3.2)
1012 (2.3)
882 (2.0)
809 (1.8)
135 (0.3)
65 (0.1)
61 (0.1)
59 (0.1)
44 (0.1)
42 (0.1)
41 (0.1)
33 (0.1)
6 (0.0)
0(0.0)
44 438 (100.0)
STD diagnoses
Genital warts, non-specific genital infections (also called “non-gonococcal nonchlamydial” infections), latent syphilis, and genital herpes were the STDs diagnosed
most frequently. Classic venereal diseases, such as gonorrhoea and early syphilis,
ranked 7th and 9th, respectively (table 1).
Monthly totals did not change significantly with time in northern or central Italy,
but some variability was observed during the past three years in southern Italy.
Data from the 1997 survey on practices of the main centres were similar to those
collected in 1990. The only trends observed were moderate increases in cases of
molluscum contagiosum and pediculosis pubis between 1993 and 1995.
We used the cases reported annually to determine the minimal incidences for
the commonest diseases. During the study period, the incidences ranged between
3.4 and 4.1/100 000 for genital warts, 5.0 and 6.0/100 000 for non-specific
vaginitis, and 2.8 and 3.3/100 000 for non-specific urethritis.
We observed large differences in the frequency of diagnoses between non-Italians
and Italians, as observed in the early years of monitoring (5). Higher proportions
of STD cases with gonococcal urethritis (14.3% vs. 3.8%) and latent syphilis (15.8%
vs. 9.2%) and a lower proportion of cases of genital warts (18.4% vs. 32.3%) were
observed among non-Italians.
HIV infection among STD patients
Of the 44 438 STD cases reported, 28 907 (65.1%) had a known HIV test result.
Of these, 2476 (8.5%) were HIV infected, and 1954 (78.9%) already knew they
were seropositive when diagnosed with the STD. Sex and age did not appear to
influence the likelihood of testing; nevertheless, injecting drug users and homosexual males were more likely to be tested than non-injecting heterosexuals. From
1991 to 1996, HIV prevalence was stable. After stratifying by age, the prevalence
of HIV infection in STD patients aged 31 to 40 years increased from 9.8% in 1991
to 16% in 1996 (p<0.001).
The overall prevalence of HIV infection may be affected by bias due to HIV
positive individuals attending the centre repeatedly, especially over a long period.
After excluding those already HIV positive, the percentage of those found to be HIV
positive for the first time fell from 2.6% in 1991 to 1.2% in 1996 (figure 2) and the
percentage of infection was 16.0% in homosexual injecting drug users, 11.1% ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
57
➤ La prévalence globale de l’infection à VIH peut être affectée d’un biais dû aux personnes séropositives pour le VIH consultant le centre de façon répétée, notamment sur
une longue période. Après avoir exclu tous les cas déjà testés positifs pour le VIH, le pourcentage de ceux testés positifs pour la première fois a chuté, passant de 2,6% en 1991
à 1,2% en 1996 (figure 2), et le pourcentage de l’infection était de 16,0% chez les homosexuels-UDI, 11,1% chez les homosexuels masculins, 6,4% chez les UDI et 0,9% chez
les hétérosexuels non-UDI ; de plus, le pourcentage de l’infection à VIH chez les patients
MST hétérosexuels italiens a chuté, passant de 1,4% en 1991 à 0,6% en 1996 chez
les hommes et de 0,5% en 1991 à 0,4% en 1996 chez les femmes (données non
présentées).
Discussion
➤ in homosexual males, 6.4% in injecting drug users, 0.9% in heterosexual noninjectors, and the percentage of HIV infection among Italian heterosexual STD
patients fell from 1.4% in 1991 to 0.6% in 1996 for males and from 0.5% in 1991
to 0.4% in 1996 for females (data not shown).
Discussion
The need for high quality data on emerging STDs has become more acute with
the spread of HIV infection in Europe, and various surveillance strategies that
differ according to local situations are being attempted. The Italian STD sentinel
surveillance system, which has been active since 1991, is the first standardised
epidemiological project in Italy for collecting national data on the full spectrum of
STDs. After six years of surveillance activity, the characteristics of the network,
the population of cases, and the number of reported cases have remained stable
and consistent.
Prévalence (%) / Prevalence (%)
Avec la progression de l’infection à VIH en Europe, des données de bonne qualité sur
les MST émergentes sont devenues encore plus nécessaires et plusieurs stratégies de
surveillance, différentes selon les situations locales, ont été mises en place. Le système
italien de surveillance sentinelle des MST, opérationnel depuis 1991, est le premier proHigh levels of collaboration were obtained from most of the centres included in
jet épidémiologique italien standardisé desthe network. The use of routine STD
tiné au recueil de données nationales sur
notification activity to produce papers
l’ensemble des MST. Après six années d’acand scientific reports, with centre staff
Figure 2
tivité, les caractéristiques du réseau, celles
as co-authors, and the development of
Evolution de la prévalence du VIH chez les patients atteints de MST
des cas et le nombre de cas déclarés sont
a close relationship between regional
(28 907 patients testés volontairement). Système national de
surveillance des MST, Istituto Superiore di Sanità, Italie / Trend of HIV
restés stables et cohérents.
centres and the coordinating centre have
prevalence among STD patients (28 907 patients voluntarily tested).
helped to build a strong network.
National STD Surveillance System, Istituto Superiore di Sanità, Italy
Un très bon niveau de collaboration a
15
été obtenu pour la plupart des centres parThe system has produced some
Tous les patients testés / All tested
ticipant au réseau. Le fait d’avoir, d’une part,
important data. For example, the distriTous les patients testés en excluant ceux avec une séropositivité déjà connue /
utilisé la déclaration de routine des MST
bution of diagnoses shows that the
All tested excluding known HIV+
commonest diseases reported are
pour produire des articles et des rapports
10
9,3
9,1
8,9
8,8
scientifiques avec le personnel des centres
genital warts and non-specific genital
7,8
7,9
infections, and that the diseases covered
comme co-auteurs et, d’autre part, développé une collaboration étroite entre les
by the current Italian legislation on
STDs, such as syphilis and gonorrhoea,
centres régionaux et le centre coordonna5
teur, a permis de bâtir un réseau solide.
represent only about 17% of all diagnoses.
2,6
This suggests that legislation should be
2
2,1
1,9
1,8
1,2
Le système a produit quelques résultats
extended to address other emerging
0
diseases. Moreover, data from the
importants. Par exemple, la distribution des
1991
1996
1992
1993
1994
1995
diagnostics montre que les maladies les
surveillance system have allowed us
Années / Years
plus couramment déclarées sont les végéto estimate minimum incidences for
tations vénériennes et les infections géniemerging STDs for which no national
tales non-spécifiques et que les maladies
data were previously available, and to
couvertes par la législation italienne actuelle sur les MST, comme la syphilis et la gonobegin capture-recapture analyses to evaluate the degree of underreporting for
coccie, ne représentent que 17% de l’ensemble des diagnostics. Cela suggère que la
syphilis and gonorrhoea.
législation devrait être élargie à d’autres maladies émergentes. De plus, les données du
système de surveillance nous ont permis d’estimer des incidences minimales pour les
Finally, the differences in the HIV prevalence among the different exposure
MST émergentes pour lesquelles aucune donnée nationale n’était disponible auparavant
categories of STD patients, the increase in prevalence observed among patients
et de débuter des analyses par la méthode de capture-recapture pour permettre d’évaaged 31 to 40 years and the increase of percentage of STD patients who already
luer le degré de sous-déclaration pour la syphilis et la gonococcie.
knew their HIV positive status, suggest that more intense HIV prevention strategies
need to be conducted in Italian STD centres. Similarly, data on condom use among
Enfin, les différences dans la prévalence du VIH selon les divers types d’exposition au
individuals with STDs suggest that behavioural change programmes aimed at
risque des patients MST, la prévalence en hausse observée chez les patients âgés de 31
reducing patients’ exposure need to be more effective. The availability of STD/HIV
à 40 ans et l’augmentation de la proportion de patients atteints de MST aiguës qui connaispre-test counselling sessions for all patients diagnosed in the centres may increase
saient leur statut sérologique positif pour le VIH, suggèrent que les stratégies de préthe HIV-test acceptance rate among the one third of patients not currently tested. ■
vention du VIH doivent être renforcées dans les centres pour MST en Italie. De même, les
* Participants au groupe de travail sur la surveillance des MST :
données sur l’utilisation des préservatifs chez les personnes présentant des MST mon*The STD Surveillance Working Group includes:
trent que les programmes visant à changer les comportements et à réduire l’exposition
F. Amerio (Chieti), L. Andreassi (Siena), R. Filotico (Bari), M. Aricò (Palermo), A. Barba (Verona), P. Battarra
(Caserta), E. Beconcini (Pisa), B. Benvegnù (Belluno), P. Biggio (Cagliari), F. Bonfigli (Trieste), T. Cainelli (Bergamo),
au risque des patients doivent être améliorés. La possibilité d’avoir des sessions de “counP. Calandra (Perugia), E. Calzolari (Roma), M. Coppini (Modena), F. Cottoni (Sassari), A. D’Antuono (Bologna),
selling” avant les tests VIH/MST pour tous les patients diagnostiqués dans les centres
P. Donofrio (Napoli), G. Gaddoni (Faenza), G. Galbiati (Monza), M.Gatti (Pavia), G. Gentili (Roma), S. Graifemberghi
(Brescia), B. Guerra (Bologna), G. Landi (Cesena), M.A. Latino (Torino), N. Licci (Taranto), A. Locatelli (Como),
peut accroître l’acceptabilité du test VIH parmi le tiers des patients non encore testés. ■
G. Moise (Gorizia), A. Mossini (Novara), M. Norat (Aosta), F. Perino (Bolzano), L. Priano (Genova), E. Provenzano
(Cosenza), P. Puiatti (Torino), A. Rafanelli (Ravenna), F. Ricciuti (Potenza), G. Righini (Forlì), C. Sabbatini (La
Spezia), D. Simonetto (Treviso), G. Tarantini (Milano), F. Urbani (Trento), L. Vittone (Biella), G. Zuccati (Firenze).
References
58
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Scalia Tomba G., Rezza G.) . Atti Consensus Conference Roma 23-24 giugno 1994 Rapporto Istisan 95/41, 29-30.
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EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
La surveillance des maladies sexuellement
transmissibles en France par des réseaux
de laboratoires
Surveillance of sexually
transmitted diseases by laboratory
networks in France
V. Goulet 1, P. Sednaoui 2
1
Réseau National de Santé Publique, Saint-Maurice, France
2
Institut Alfred Fournier, Paris, France
V. Goulet 1, P. Sednaoui 2
1
Réseau National de Santé Publique, Saint-Maurice, France
2
Institut Alfred Fournier, Paris, France
L
a plupart des maladies sexuellement
transmissibles (MST) sont diagnostiquées en France par les médecins libéraux (médecins généralistes, gynécologues,
dermato-vénérologues et urologues) bien
qu’il existe sur tout le territoire des dispensaires antivénériens (DAV) qui prennent
en charge gratuitement certaines MST
(gonococcie, syphilis). La réorganisation en
1985 du système de maladies à déclaration obligatoire a limité la liste de maladies
à déclarer sans y inclure les MST. Celles-ci
ne sont plus notifiées par les médecins libéraux et, depuis 1995, les MST diagnostiquées dans les DAV ne sont plus recueillies
par les services statistiques du ministère
de la santé.
Du fait de la multiplicité des acteurs, plusieurs systèmes de surveillance ont été mis
en place depuis 1985. Un système de notification hebdomadaire des urétrites masculines est basé sur un réseau d’environ
500 médecins généralistes qui recense
depuis 1995 moins de 200 cas par an (1).
Le système de surveillance épidémiologique
des armées centralise chaque semaine le
nombre de cas de syphilis et de gonococcie acquises par leur personnel (2). De plus,
deux réseaux de surveillance sont basés
sur les données de laboratoire. Cet article
présente ces deux réseaux : le réseau
RENAGO, mis en place en 1986, qui
concerne les gonococcies et le réseau
RENACHLA, mis en place en 1990, pour
les chlamydioses.
Méthode
Le critère de définition des cas est l’identification de Neisseria gonorrhoeae pour
RENAGO et de Chlamydia trachomatis pour
RENACHLA.
Les laboratoires participant aux réseaux
communiquent chaque mois au Réseau
National de Santé Publique (RNSP) le
nombre de prélèvements génitaux et, pour
chaque cas détecté, l’âge et le sexe du
patient, les signes cliniques observés, le site
de prélèvement, la spécialité du médecin
prescripteur et l’existence d’une autre MST
associée.
Les participants à RENAGO envoient les
souches de N.gonorrhoeae au Centre
National de Référence des MST (Institut
Alfred Fournier) qui effectue une étude complète de chaque souche : identification,
recherche de b lactamase, détermination
des concentrations minimales inhibitrices
(CMI) par la méthode de dilution en gélose
pour six antibiotiques.
En 1996, 203 laboratoires ont participé
à RENAGO (172 privés et 31 hospitaliers)
et 93 laboratoires ont participé à RENACHLA (68 privés et 25 hospitaliers). Les
laboratoires de RENAGO et de RENACHLA
représentaient respectivement 4% et 2,6 %
de l’ensemble des laboratoires français. Ils
étaient situés dans toutes les régions à l’exception de la Corse.
Résultats en 1996
Les laboratoires de RENAGO ont identifié, en 1996, 169 souches de N.gonorrhoeae dont 158 chez les hommes et 11
chez les femmes. Quatre-vingt-onze pour
cent des identifications ont été réalisées
par culture et 9% par une méthode immunoenzymatique ou un examen microscopique direct.
Les laboratoires de RENACHLA ont identifié, en 1996, 1494 souches de C. trachomatis dont 1061 chez les femmes et
430 chez les hommes. Les taux d’identifications positives étaient de 4,0 % chez les
hommes et de 2,4 % chez les femmes.
Quarante-six pour cent de ces identifications ont été réalisées par culture, 25 %
par immunofluorescence, 22 % par PCR
(polymerase chain reaction) et 19 % par
méthode immunoenzymatique.
Evolution
Le nombre de souches de N. gonorrhoeae identifiées par les laboratoires a
baissé de 81% de 1986 à 1990 ; cette tendance a persisté à un niveau moindre de
1990 à 1994 (-55%). Depuis 1994, les
variations sont minimes mais toujours dans
le sens de la diminution. Le nombre de
souches de C. trachomatis identifiées par
les laboratoires a diminué de 51% (56%
chez les hommes et 49% chez les femmes)
de 1990 à 1996, avec une diminution de
12% entre 1995 et 1996 (figure 1).
Répartition par sexe et âge
Quatre-vingt-quatorze pour cent des cas
de gonococcies et 29% des cas de chlamydioses étaient diagnostiqués chez des
hommes alors que la grande majorité des
analyses ont été effectuées chez les
femmes (80% des prélèvements) et ce, tant
pour les gonococcies que les chlamydioses.
Les patients de sexe masculin étaient plus
âgés (âge médian de 32 ans pour les chlamydioses et de 29 ans pour les gonococcies) que ceux de sexe féminin (âge médian
de 26 ans pour les chlamydioses et de 21
ans pour les gonococcies). ➤
I
n France, most of sexually transmitted diseases (STDs) are diagnosed by clinicians in the private sector
(general practitioners, gynaecologists,
dermatologists who specialise in venereal
disease, and urologists) but genitourinary medicine (GUM) clinics all over the
country take care of some STDs free of
charge (gonorrhoea, syphilis). The reorganisation of the mandatory notification
system in 1985 limited the list of notifiable
diseases and did not include STDs. STDs
are no longer notified by private clinicians
and, since 1995, STDs diagnosed in GUM
clinics are not collected by the statistics
services of the ministry of health.
Because of the multiplicity of professionals involved, several surveillance
systems have been set up since 1985.
A weekly notification system for male
urethritis is based on a network of about
500 general practitioners (GPs), and has
recorded fewer than 200 cases a year
since 1995 (1). The epidemiological surveillance system of armed forces collects
each week the number of cases of
syphilis and gonococcal infections
acquired by their personnel (2). A further
two surveillance networks are based on
laboratory data. This article describes
these two networks, one set up in 1986
on gonococcal infections (RENAGO), and
the other set up in 1990 on chlamydial
infections (RENACHLA).
Method
The criterion for case reporting to
RENAGO is the identification of Neisseria
gonorrhoeae and for RENACHLA the
identification of Chlamydia trachomatis.
Each month, laboratories that take
part in the networks report the number
of genital specimens to the Réseau
National de Santé Publique (RNSP) and
for each detected case, the patient’s
age and sex, clinical symptoms observed, specimen site, speciality of the
prescribing clinician, and the existence
of any other associated STD.
Participants in RENAGO send strains
of N. gonorrhoeae to the National
Reference Centre of STDs (Institut Alfred
Fournier), which studies each of them
in detail: identification, search for b lactamase, and the determination of minimum inhibitory concentration (MIC) by
the dilution method in gelose for six antibiotics.
In 1996, 203 laboratories took part
in RENAGO (172 private laboratories and
31 in hospitals) and 93 laboratories in
RENACHLA (68 private laboratories and
25 in hospitals). RENAGO and RENACHLA
laboratories represented respectively
4% and 2.6% of all French laboratories.
They were located in all regions apart
from Corsica.
Results in 1996
RENAGO laboratories identified 169
N. gonorrhoeae strains in 1996, among
which 158 were from men and 11 from
women. Ninety-one per cent of identifications were performed by culture and
9% by immunoenzymatic method or
direct microscopy.
RENACHLA laboratories identified
1494 C. trachomatis strains in 1996,
among which 1061 were from women
and 430 from men. Positive identification rates were 4.0% in men and 2.4%
in women. Forty-six per cent of these
identifications were performed by culture,
25% by immunofluorescence, 22% by
polymerase chain reaction (PCR), and
19% by immunoenzymatic method.
Trends
The number of N. gonorrhoeae
strains identified in laboratories fell from
1986 to 1990 by 81%, a trend that
continued more slowly from 1990 to
1994 (-55%). Since 1994, the changes
have been minor but the numbers are still
falling. The number of C. trachomatis
strains identified by laboratories fell by
51% (56% in men and 49% in women)
from 1990 to 1996 and by 12% between
1995 and 1996 (figure1).
Sex and age distribution
Ninety-four per cent of gonococcal
infections and 29% of chlamydial infections are diagnosed in men, but the vast
majority of laboratory tests are performed
on specimens from women (80%) for
both gonococcal and chlamydial infections.
Male patients are older (median of 32
years for chlamydial infections and 29
years for gonococcal infections) than
female patients (median of 26 years for
chlamydial infections, and 21 years for
gonococcal infections).
Clinical features
Numbers of anorectal gonococcal
infections, which rose in 1995, ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
59
Le nombre de gonococcies ano-rectales,
en progression en 1995, s’est stabilisé
en 1996 (1993 :4 isolements, 1994 :5,
1995 :11, 1996 :12). Comme en 1995,
les patients affectés par ces infections anorectales étaient localisés dans la région Ilede-France (10 des 12 isolements ont été
identifiés dans deux laboratoires parisiens
et représentaient 15 % des isolements de
N. gonorrhoeae identifiés dans des laboratoires situés en Ile-de-France).
Pour les gonococcies, toutes les femmes
et 98% des hommes étaient symptomatiques
mais, pour les chlamydioses, seulement 84%
des femmes et 71% des hommes l’étaient.
Les hommes atteints de gonococcie étaient
plus souvent séropositifs pour le VIH (11%)
que ceux atteints de chlamydiose (0,6%).
Toutes les souches étaient sensibles à
la ceftriaxone (CMI<4 mg/l), au thiamphénicol (CMI <8 mg/l) et à la spectinomycine
(CMI<64 mg/l). Toutes les souches étaient
très sensibles à la ciprofloxacine à l’exception d’une souche présentant une sensibilité diminuée (CMI=0,125 mg/l).
Conclusion
En raison de la décroissance importante
des MST en France, la performance de systèmes de surveillance basée sur des réseaux
sentinelles s’amenuise et l’obligation d’élar-
➤ stabilised at the same level in 1996
(1993: 4 isolates, 1994: 5, 1995: 11,
1996 : 12). As in 1995, patients affected
by these anorectal infections were
located in the Paris-Ile-de-France region
(10 out of 12 isolates were identified in
two Parisian laboratories and represented 15% of N. gonorrhoeae isolates
identified in laboratories located in the
Paris - Ile-de-France region).
All women and 98% of men with
gonococcal infections were symptomatic,
but only 84% of women and 71% of men
with chlamydial infections. Men affected
Figure 1
Nombre de cas/an/laboratoire / Number of cases/year/laboratory
➤ Description clinique
Evolution du nombre annuel de cas de chlamydiose et de gonococcie
rapportés par les laboratoires (échelle logarithmique) / Trend in
annual number of cases reported by laboratories (logarithmic scale)
100
Médecin prescripteur
Pour les gonococcies, 35% des patients
avaient consulté dans une structure publique
ou parapublique (hôpital, dispensaire). Parmi
les 106 patients vus en médecine libérale,
84 % ont été examinés par un médecin
généraliste.
Les gynécologues ont diagnostiqué la
majorité des cas de chlamydioses chez les
femmes (69%) mais ils ont aussi diagnostiqué 30% des chlamydioses chez les
hommes. Les dermatologues sont les principaux prescripteurs chez les hommes
affectés par cette MST (34% des cas).
Etude des souches
de N. gonorrhoeae par le Centre
National de Référence
des MST en 1996
Sensibilité à la pénicilline G : On observe,
depuis 1995, une augmentation du pourcentage de souches de N. gonorrhoeae
présentant une sensibilité diminuée à la pénicilline G par mutation chromosomique
(CMI>0,0625mg/l, souches non PPNG) :
50% en 1994, 62% en 1995, 73% en
1996, et une stabilisation du pourcentage
de souches avec résistance plasmidique
(PPNG) autour de 13%.
Sensibilité à la tétracycline : Le pourcentage de souches présentant une sensibilité diminuée à la tétracycline par mutation
chromosomique (CMI>1mg/l ; CMI<16mg/l)
a beaucoup augmenté depuis 4 ans : 24%
en 1993, 32% en 1994, 42% en 1995 et
64% en 1996. Le pourcentage de souches
présentant une résistance de haut niveau,
vraisemblablement d’origine plasmidique
(TRNG), est proche de 10% alors qu’il ne
dépassait pas 2% jusqu’en 1992. En 1996,
six souches étaient porteuses des deux
plasmides de résistance (PPNG-TRNG).
References
60
Gonococcie / Gonorrhoea
Chlamydiose / Chlamydia
10
Conclusion
1
0,1
1986
strains): 50% in 1994, 62% in 1995,
73% in 1996. The percentage of strains
showing plasmidic resistance (PPNG)
has stabilised around 13%.
Sensitivity to tetracycline: The percentage of strains showing a diminished
sensitivity to tetracycline by chromosomal
mutation (MIC>1mg/l; MIC<16mg/l)
rose considerably from 1993 to 1996:
24% in 1993, 32% in 1994, 42% in
1995, and 64% in 1996. The percentage
of strains showing high level resistance,
probably of plasmidic origin (TRNG), is
close to 10%, but it did not exceed 2%
until 1992. In 1996, two resistance plasmids (PPNG-TRNG) were found in six
strains.
All strains were sensitive to ceftriaxone
(MIC<4 mg/l), thiamphenicol (MIC<8 mg/l),
and spectinomycin (MIC<64 mg/l). All
strains were very sensitive to ciprofloxacin
apart from one strain with diminished
sensitivity (MIC=0.125 mg/l).
1987
1988
1989
1990
1991 1992
Années / Years
gir le nombre de correspondants s’impose
si l’on veut disposer d’un outil de surveillance
suffisamment sensible et réactif.
On peut toutefois dégager de grandes
tendances : diminution depuis 1990 de l’incidence des chlamydioses et des gonococcies avec résurgence des gonococcies
ano-rectales depuis1995, diminution de la
sensibilité des gonocoques à la pénicilline
et à la tétracycline. Une étude effectuée
sur un échantillon de laboratoires tirés
au sort avait permis d’estimer le nombre
de gonococcies survenues en France à
15 000 cas et le nombre de chlamydioses
à 120 000 cas en 1991 (3). Une étude analogue dont les résultats sont en cours de
dépouillement a été réalisée en 1997 par
le RNSP.
Les outils de surveillance basés sur les
médecins libéraux et les diagnostics biologiques existants ne permettraient pas de
repérer une augmentation des MST dans
des populations marginalisées ayant peu
accès à ces filières de soin. Il est nécessaire de compléter le dispositif existant par
un système de surveillance basé sur des
consultations publiques spécialisées en MST
qui sont plus susceptibles de drainer des
populations à risque élevé de MST. ■
1993
1994
1995
1996
by gonococcal infections are more frequently
HIV positive (11%) than those affected
by chlamydia (0.6%).
Prescribing doctor
Thirty-five per cent of patients with
gonococcal infections consulted in a
public facility (hospital, clinic). Eightyfour per cent of the 106 patients who
had consulted private clinicians were
examined by a general practitioner.
Gynaecologists diagnose most of the
chlamydial infections in women (69%),
and also diagnosed 30% chlamydial
infections in men. Dermatologists are the
main prescribers for men with chlamydial
infections (34% of cases).
Study of N. gonorrhoeae
strains by the National
Reference Centre for STDs
in 1996
Because of the considerable decline
of STDs in France, surveillance systems
based on sentinel networks have
become less appropriate. The number
of participants needs to grow in order
to provide a surveillance tool that is
sufficiently reactive and sensitive.
We can nevertheless draw some
major trends: a fall in the numbers of
chlamydial and gonococcal infections
since 1990 and a resurgence of anorectal gonococcal infections since 1995,
a fall in the sensitivity of gonococci to
penicillin and tetracycline. A study carried
out with a random laboratory sample in
1991 enabled the number of gonoccocal
infections to be estimated at 15 000
cases and the number of chlamydial
infections at 120 000 cases (3). A similar
study, whose results are being analysed,
was carried out by RNSP in 1997.
Surveillance tools based on private
clinicians and existing biological diagnoses
would not allow an increase of STDs in
marginal populations with little access to
these health care facilities to be detected.
It seems appropriate to complete the
existing scheme with a surveillance
system based on public consultations
with specialists in STDs, which would
be more likely to reach populations at
high risk for STDs. ■
Sensitivity to penicillin G: Since 1995,
an increasing percentage of N. gonorrhoeae strains have shown a diminished
sensitivity to penicillin G by chromosomal
mutation (MIC>0.0625mg/l, non-PPNG
1. Flahault A., Chauvin P., Massari V., Carrat F., Farran N., Retel O. and coll. Epidémiologie des maladies transmissibles en médecine libérale : Bilan du réseau “Sentinelles” en 1995. Bulletin Epidémiologique
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2. Rey J.-L., Eono Ph., Morlain B., Leguénédal R., Mérouze F., Le Moal J.-J. and coll. Evolution des Maladies Sexuellement Transmissibles (M.S.T.) dans les armées. Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire 1996 ;
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EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
La surveillance des infections sexuellement
transmissibles en Angleterre et au Pays de Galles
Surveillance of sexually transmitted infections
in England and Wales
G. Hughes 1, M. Catchpole 1
1
PHLS Communicable Disease Surveillance Centre, Londres, Angleterre.
G. Hughes 1, M. Catchpole 1
1
PHLS Communicable Disease Surveillance Centre, London, England.
Introduction
Introduction
Le lien particulier entre l’épidémiologie des infections sexuellement transmissibles (IST)
et le comportement humain rend nécessaire un recueil de données démographiques et
comportementales plus détaillées pour la surveillance des IST que pour les autres maladies infectieuses. Afin de fournir des informations de base pour le contrôle et les activités de prévention, la surveillance des IST doit permettre une évaluation quantitative de la
fréquence et de la distribution des cas d’infections aiguës, de leurs séquelles et des structures médicales où les patients affectés sont diagnostiqués et traités. La surveillance des
IST devrait également pouvoir détecter les changements d’incidence parmi les groupes
dont le comportement rend vulnérables tels que les hommes homosexuels et les adolescents. En Angleterre et au Pays de Galles, les données sur la surveillance des IST font
l’objet d’analyses régulières qui sont transmises en routine aux responsables des campagnes de prévention au niveau du gouvernement, des autorités sanitaires, des services
d’éducation et des cliniciens afin de cibler de façon rapide et appropriée les stratégies
d’intervention (par exemple, le développement de programmes d’éducation de la santé
adaptés, l’amélioration des compétences pour négocier le “safer-sex”, le dépistage, les
traitements antibiotiques et la vaccination).
Owing to the unique link between the epidemiology of sexually transmitted infections
(STIs) and human behaviour, the surveillance of STIs requires the collection of more
demographic and behavioural data than for other infectious diseases. In order to
supply the evidence base for control and prevention initiatives, STI surveillance
must provide a quantitative assessment of the frequency and distribution of acute
disease, their sequelae, and the clinical settings where patients with STIs are
diagnosed and treated. Surveillance of STIs should also be able to detect changes
in incidence among behaviourally vulnerable groups, such as homosexual men and
adolescents. In England and Wales, STI surveillance data are analysed regularly
and fed back routinely to those responsible for sexual health promotion, such as
the government, health authorities, education departments, and clinicians, so that
intervention strategies can be targeted promptly and appropriately (e.g. developing
appropriate health education programmes, improvement of safer sex negotiating
skills, health screens, antibiotic treatment, vaccination).
Les systèmes de surveillance actuels en Angleterre et au Pays de
Galles
The following surveillance systems collect data on sexually transmitted infections
in England and Wales:
1. Statistical returns (KC60) from genitourinary medicine (GUM) clinics made to
the PHLS Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC).
2. Laboratory reports of STIs sent to CDSC.
3. Surveillance of antibiotic resistance of gonococcal strains by the PHLS
Genitourinary Infection Reference Laboratory (GUIRL).
4. Infectious and congenital syphilis (Treponema pallidum) surveillance through
enhanced laboratory reporting (by six laboratories with reference facilities).
5. Surveillance of infections in blood donations by the National Blood Authority
and CDSC
Les systèmes de surveillance suivants recueillent les données sur les infections sexuellement transmissibles en Angleterre et au Pays de Galles :
1. Rapports statistiques (KC60) des cliniques génito-urinaires faits pour le PHLS
Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC).
2. Déclarations des IST par les laboratoires envoyées au CDSC.
3. Surveillance de la résistance aux antibiotiques des souches gonococciques par le
Laboratoire de Référence des Infections Vénériennes du PHLS (GUIRL) (“genitourinary
infection reference laboratory”).
4. Surveillance de la syphilis infectieuse et congénitale (Treponema pallidum) par déclaration de laboratoire renforcée par six laboratoires disposant de techniques de référence).
5. Surveillance des infections dans les dons de sang par le National Blood Authority
et le CDSC.
1. Les formulaires KC60
En Angleterre et au Pays de Galles, toutes les cliniques génito-urinaires doivent obligatoirement compléter un formulaire statistique (appelé KC60) indiquant toutes les consultations du trimestre précédent et l’envoyer au CDSC (jusqu’au mois de juin 1996, les
formulaires étaient transmis directement au ministère de la santé). Les données provenant des cliniques situées en Angleterre sont envoyées au CDSC (Colindale) à Londres,
celles du Pays de Galles sont envoyées au CDSC (Pays de Galles) à Cardiff. Chaque diagnostic effectué dans une clinique est répertorié en fonction du code KC60 qui définit la
ou les infections que le patient présentait (tableau 1). Les données recueillies sur le formulaire KC60 incluent l’identification de la clinique, le type d’infection (code KC60), le sexe, le
nombre de cas masculins dont l’infection a été acquise par des relations homosexuelles (pour
certaines infections uniquement), et le groupe d’âge (pour certaines infections uniquement).
Les analyses réalisées à partir de ces formulaires sont publiées chaque trimestre dans
le Communicable Disease Report (CDR) (1-4). La première analyse détaillée des données
a été publiée récemment dans un supplément du CDR (1).
Ces données constituent le pivot de la surveillance des IST en Angleterre et au Pays
de Galles. La force du système actuel est qu’il couvre l’ensemble des cliniques d’Angleterre
et du Pays de Galles, qu’il est bien établi (déclaration obligatoire depuis 1917 (5)), qu’il
englobe un large éventail d’infections et qu’il fournit des données de tendance solides
pour beaucoup d’IST (mais pas toutes). Les principales faiblesses du système sont que
seules des données agrégées sont recueillies, ce qui ne permet pas l’identification des
infections associées ou des personnes qui consultent à maintes reprises pour des infections aiguës. De plus, les formulaires statistiques KC60 contiennent peu d’informations
sur les facteurs de risque et aucune sur les cas d’IST vus en dehors des cliniques. Les
données sur les nouveaux diagnostics de cinq IST importantes identifiées par le système
de surveillance KC60 en 1996 sont présentées dans le tableau 2. ➤
Current surveillance systems in England and Wales
1. KC60 Returns
All GUM clinics in England and Wales have a statutory obligation to complete
a statistical return (known as form KC60) of all attendances in the previous
quarter, and send it to CDSC (until June 1996 returns were sent directly to the
Department of Health). Data from clinics in England are sent to CDSC (Colindale)
in London and data from clinics in Wales are sent to CDSC (Wales) in Cardiff.
Each diagnosis at a clinic is assigned a KC60 code which defines the condition or
conditions with which the patient presented (table 1). Data collected on form KC60
include GUM clinic, condition (KC60 code), sex, number of male cases which
were homosexually acquired (selected conditions only), and age group (selected
conditions only).
Analyses based on these returns are published quarterly in the Communicable
Disease Report (CDR) (1-4). The first detailed analysis of the data was published
recently as a supplement to CDR (1).
These data are the mainstay of STI surveillance in England and Wales. The
strengths of the current system are that it covers all GUM clinics in England and
Wales, is well established (a statutory obligation since 1917 (5)), covers a wide
range of conditions, and provides robust trend data for many (but not all) STIs. The
main deficiencies of the system are that only aggregated data are collected, which
prevents the identification of concurrent infections or of individuals who repeatedly
attend with acute STIs. Furthermore, KC60 statistics have little information on risk
factors and none on cases of STIs seen outside GUM clinics. Data on new diagnoses
of five important STIs identified through the KC60 surveillance system in 1996 are
presented in table 2.
2. Universal laboratory reporting
All microbiology laboratories in England and Wales are invited to report to CDSC
on a voluntary basis. All of the public health laboratories (about 50) report
regularly, and about 200 other laboratories also report, although some do not
report large numbers of infections. Data on laboratory, age or date of birth, ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
61
➤ 2. La déclaration par les laboratoires
Tous les laboratoires de microbiologie en Angleterre et au Pays de Galles sont invités,
de façon volontaire, à rapporter leurs diagnostics d’infections au CDSC. Tous les laboratoires de santé publique (environ 50) et près de 200 autres laboratoires déclarent régulièrement, bien que certains ne rapportent qu’un petit nombre d’infections. Les données
sur le laboratoire, la date de naissance et le sexe du patient, le germe en cause, le(s)
type(s) et date(s) de prélèvement, le(s) méthode(s) d’identification, et la sensibilité aux
antimicrobiens (gonococcie uniquement), sont recueillies en routine sur les déclarations
des IST des laboratoires.
➤ sex, organism, specimen type(s) and date(s), identification method(s), and antimicrobial susceptibilities (gonorrhoea only), are routinely collected on laboratory
reports of STIs.
The current national laboratory reporting scheme collects data on genital
tract Chlamydia trachomatis infections, genital herpes simplex infections, and
gonococcal infections. Occasional reports of other STIs are also received. Reference
laboratory reporting of treponemal infections of public health importance is
done separately. Reports are published quarterly in the CDR along with KC60
data (1-4).
Le dispositif national actuel de déclaration par les laboratoires recueille les données sur
les infections génitales à Chlamydia trachomatis, les infections génitales à herpès simplex,
et les infections gonococciques. D’autres IST sont aussi rapportées occasionnellement.
La déclaration des tréponématoses d’importance pour la santé publique est réalisée séparément par les laboratoires de référence. Les déclarations sont publiées chaque trimestre
dans le CDR avec les données KC60 (1-4).
Tous les laboratoires du Service National
de Santé ne s’impliquent pas dans la déclaration. C’est un réel problème à Londres
où sont identifiés une proportion importante
des cas d’IST du sud-est de l’Angleterre.
Cette faible couverture ainsi que le manque
de données sur les facteurs de risque
empêchent l’utilisation des déclarations des
laboratoires pour mesurer les taux d’infection dans certains groupes à risque. Pour
la déclaration des infections comme la
gonococcie et l’herpès génital, les doublons
sont un problème supplémentaire ; il arrive,
par exemple, que les patients soient testés à la demande d’un généraliste puis
envoyés et retestés dans une clinique
génito-urinaire.
Not all National Health Service laboratories report. This is a particular problem
in London, where a significant proportion of the cases of STIs in the south east of
England are seen. This poor coverage, together with their lack of risk factor data,
precludes the use of laboratory reports to measure rates of infection in particular
behavioural risk groups. For infections
like gonorrhoea and genital herpes,
duplicate reporting is an additional
Tableau 1 / Table 1
Relevé des infections vues dans les cliniques génito-urinaires et déclarées
problem - for example, when patients
sur les formulaires statistiques KC60 en Angleterre et au Pays de Galles†
are tested in a general practice surgery
Summary of conditions presented to and reported by GUM clinics
and again in a GUM clinic after referral.
on the KC60 statistical return in England and Wales†
Infection / Condition
Syphilis*
Gonococcie / Gonorrhoea*d
Chlamydia*d
Herpes simplex
Végétations ano-génitales / Anogenital warts
Molluscum contagiosum
Hépatite B et autres hépatites virales / Hepatitis B and other viral hepatitis
Urétrite non-spécifique / Non-specific urethritis
Infection à Trichomonas / Trichomoniasis
Vaginite / balanite / Vaginosis / balanitis
Candidose / Candidosis
Gale / pédiculose / Scabies / pediculosis
VIH et SIDA / HIV and AIDS
Cytologie cervicale / Cervical cytology
Infection des voies urinaires / Urinary tract infection
Autres / Other
Laboratory reports of STIs provide
information on the diagnosis of STIs in
settings other than GUM clinics.
Furthermore, data from laboratories
could include the total numbers of tests
carried out, which would allow spurious
trends arising from changes in clinical
diagnostic practice to be corrected. This
is particularly important for infections
that are often asymptomatic, such as
chlamydia, in which the number of people
tested and how they were selected can
have a significant impact on the number
of cases identified, without any change
in disease prevalence. Laboratory data
can also provide information on antibiotic resistance and typing of organisms
not available through other sources
(table 3).
Les déclarations des IST par les laboratoires fournissent des informations sur
les diagnostics réalisés dans d’autres struc† La liste des codes KC60 est plus détaillée / The list of KC60 codes is more detailed
tures médicales que les cliniques génitourinaires. Cependant, les données des * Comprend les partenaires traités / Includes epidemiological treatment
d Comprend ophtalmia neonatorum / Includes ophtalmia neonatorum
laboratoires n’incluent pas le nombre total
des analyses réalisées, ce qui permettrait
3. Laboratory reporting of antibiotic resistant gonococci
de corriger les tendances artefactuelles liées aux changements dans les pratiques de diaGUIRL is a new reference facility, which will ultimately provide a wide range of
gnostic clinique. Cela est particulièrement important pour les infections souvent asympservices for STIs. Currently, its main surveillance functions are the characterisation
tomatiques, comme les chlamydioses, pour lesquelles le nombre de personnes testées
of the antibiotic resistance status of strains of Neisseria gonorrhoeae and input to
et la manière dont elles ont été sélectionnées peuvent avoir un impact significatif sur le
nombre de cas identifiés, sans que la prévalence réelle de la maladie ait changé. Les donthe augmented syphilis surveillance scheme. The laboratory maintains a large culture
nées de laboratoire peuvent également fournir des informations sur la résistance aux anticollection of strains of N. gonorrhoeae and provides monitoring data, including
biotiques et le typage d’organismes non disponibles par le biais d’autres sources (tableau 3).
laboratory, site of infection, sex of patient, sexual orientation of males, ethnicity
of patient, geographical area where infection was acquired, and type of antibiotic
3. La déclaration par les laboratoires des gonocoques résistants
resistance, to CDSC. Tests of sensitivity, include plasmid identification and typing
aux antibiotiques
of penicillinase producing gonococci, and auxotype and antigenic typing. A culture
Le GUIRL est une nouvelle structure de référence qui va, à terme, rendre de nombreux
collection of Chlamydia trachomatis will be assembled during 1998.
services dans le cadre des IST. Actuellement, ses principales fonctions de surveillance
consistent à déterminer et caractériser la résistance aux antibiotiques des souches de
Reports are published annually in the CDR, usually with KC60 and routine
Neisseria gonorrhoeae et à participer au dispositif renforcé de la surveillance de la syphilaboratory data on uncomplicated gonorrhoea (4).
lis. Le laboratoire entretient une collection importante de souches de N. gonorrhoeae en
GUIRL collects a substantial body of data on individual patients with antibiotic
culture et fournit au CDSC des données de surveillance, comprenant le laboratoire, le site
resistant gonococcal infections, allowing detailed risk factor profiles of such patients
de l’infection, le sexe du patient, l’orientation sexuelle des patients masculins, l’origine
to be characterised. Unfortunately, such information is not available for sensitive
ethnique, la zone géographique où l’infection a été contractée et le type de résistance
strains so it is impossible to assess to what extent patients with resistant strains
antibiotique. Les tests de sensibilité comprennent l’identification plasmidique et le typage
are representative of all patients with gonorrhoea in England and Wales. The ethnic
des gonocoques produisant de la pénicillinase, ainsi que l’auxotypage et le typage antiorigin of patients with antibiotic resistant gonococcal infections in 1996, and the
génique. Au cours de l’année 1998, une collection de cultures de Chlamydia trachomatis
area where these infections were acquired, are shown in table 4.
sera développée.
Des rapports annuels sont publiés dans le CDR, généralement avec les données des
KC60 et celles fournies en routine par les laboratoires sur les gonococcies sans complications (4).
Le GUIRL recueille un ensemble important de données individuelles sur des patients
62
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
4. Surveillance for syphilis infections of public health importance
Data on source of report, type of syphilis, the patient’s personal, demographic,
and geographic details, and type of antibiotic resistance, are collected from the
six public health laboratories that perform reference treponemal serology, and from
the laboratories that refer to them.
infectés par des gonocoques résistants aux antibiotiques, permettant de caractériser le
profil détaillé des facteurs de risques de ces patients. Malheureusement, comme ces
informations ne sont pas disponibles pour les souches sensibles, il est impossible d’évaluer dans quelle mesure ces patients infectés par des souches résistantes sont représentatifs de tous les patients atteints de gonococcie en Angleterre et au Pays de Galles.
Le tableau 4 montre l’origine ethnique des patients avec des infections à gonocoques
résistants aux antibiotiques en 1996 et les zones géographiques de contamination.
This surveillance system allows local changes in the incidence of syphilis of
public health importance to be detected early from areas with good reporting
(6) but is more important as a mechanism for the identification of risk factors
associated with these infections. Reporting is incomplete. Over six times as many
cases of primary and secondary infectious syphilis are reported by GUM clinics
on KC60 returns as by reference laboratories, owing to low levels of referral of
specimens from primary laboratories to the PHLS reference laboratories (7). Reports
of infectious syphilis from 1994 to 1996, by sex, ethnic group, and probable
exposure to infection are presented in table 5.
4. La surveillance des infections syphilitiques importantes pour la santé publique
(infectieuses, congénitales et neurologiques)
Des données sur la source de la déclaration, le type de syphilis, les caractéristiques
personnelles, démographiques et géographiques du patient et le type de résistance anti-
5. Surveillance of infections in blood donations
All blood donations in England and Wales are tested for syphilis, hepatitis B
Tableau 2 / Table 2
Nouveaux diagnostics de cinq IST importantes identifiées par le système de surveillance KC60 des IST, Angleterre, 1996*
New diagnoses of five important STIs identified through the KC60 STI surveillance system, England, 1996*
Hommes / Male
Infection / Condition
Total
Syphilis infectieuse (primaire et secondaire) /
Infectious syphilis (primary and secondary)
Gonococcie (sans complications) / Gonorrhoea (uncomplicated)
Chlamydiose (sans complications) / Chlamydia (uncomplicated)
Herpès simplex vénérien (première atteinte) /
Genital herpes simplex (first attack)
Végétations vénériennes (première atteinte) /
Genital warts (first attack)
Femmes / Female
Total des cas / Total cases
Acquise par relation homosexuelle (%)
Homosexually acquired (%)
84
7749
13 694
20 (29)
1642 (21)
266 (2)
33
3902
18 163
117
11 651
31 857
5641
377 (7)
9349
14 990
26 636
1233 (5)
27 101
53 737
*Données de la référence 5 / Data from reference 5.
Tableau 3 / Table 3
Déclarations de laboratoire de tous les isolements de Neisseria gonorrhoeae et de Chlamydia trachomatis, et des isolements viraux
de l’herpès simplex génital, Angleterre, 1996-1997*
Laboratory reports of all isolates of Neisseria gonorrhoeae and Chlamydia trachomatis, and of genital isolates of herpes simplex virus, England, 1996 - 1997*
Organisme / Organism
Neisseria gonorrhoeae
Chlamydia trachomatis
Virus de l’herpès simplex génital /
Genital herpes simplex virus
Hommes / Males
1996
1997
2247
3053
8815
10 355
Femmes / Females
1996
1997
1318
1868
20 292
25 020
3421
7377
3700
7447
Sexe inconnu / Sex unknown
1996
1997
112
149
549
944
362
367
Total
1996
3677
29 656
1997
5070
36 319
11 160
11 514
*L’informatisation en 1996 et 1997 des déclarations faites par les laboratoires de santé publique et ceux du National Health Service explique probablement l’augmentation
importante des déclarations observée entre 1996 et 1997 / The move towards electronic reporting by Public Health and National Health Service laboratories in 1996 and 1997
is likely to account for the substantial increase in infection reports observed between 1996 and 1997.
biotique sont recueillies à partir des six laboratoires de santé publique qui pratiquent des
sérologies de référence pour les tréponèmes et des laboratoires qui leur envoient les prélèvements à tester.
Ce système de surveillance permet, dans les régions où le niveau de déclaration est
bon, de détecter rapidement les changements locaux dans l’incidence des formes de
syphilis importante pour la santé publique (6) mais il est davantage un moyen d’identification des facteurs de risque associés à ces infections. La déclaration par le biais des
laboratoires de référence est incomplète. Au moins six fois plus de cas de syphilis infectieuse primaire et secondaire sont déclarés par les dispensaires anti-vénériens (KC60)
car les envois d’échantillons des laboratoires primaires aux laboratoires de référence du
PHLS sont limités (7). Le tableau 5 présente les déclarations de syphilis de 1994 à 1996,
par sexe, par groupe ethnique et par exposition probable à l’infection.
5. Surveillance des infections chez les donneurs de sang
En Angleterre et au Pays de Galles, tous les dons de sang sont testés pour la syphilis,
l’hépatite B (HBV), l’hépatite C (HCV) (bien qu’elle soit habituellement associée à des risques
parentéraux, la possibilité d’une transmission sexuelle du HCV est de plus en plus documentée (8,9)), et le VIH. Les données sur l’âge, l’origine ethnique, le sexe et le mode de
transmission (exposition) des donneurs positifs sont déclarées au système de surveillance
du National Blood Authority, CDSC. ➤
(HBV), hepatitis C (HCV) (although typically associated with parenteral risk factors,
there is increasing evidence for sexual transmission of HCV (8,9)), and HIV. Data
on age, ethnicity, sex, and route of infection (exposure) of positive donors are
reported to the National Blood Authority/CDSC surveillance system.
These data are analysed and presented twice a year (table 6). Monitoring STIs
in blood donations is advantageous because large numbers of people are tested,
information is collected on individual donors, and the spread of some STIs in
typically low risk groups can be determined. The infection types monitored are
limited, however, and, although the sample size is large it is also biased, as those
at particular risk of acquiring STIs are asked not to donate. Furthermore, there are
no denominator data for ethnicity and exposure, as this information is currently
reported only for those who have a positive test.
Proposed Surveillance Developments
The surveillance systems discussed above provide a substantial body of
information on STI epidemiology in England and Wales, but have clear limitations.
Several areas need to be improved or developed.
One of the primary areas of development is in the collection of data on ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
63
Tableau 4 / Table 4
Zone géographique d’acquisition de l’infection et origine ethnique des patients avec une infection à Neisseria gonorrhoeae résistante aux antibiotiques, 1996*
Area where infection was acquired and ethnic origin of patients with antibiotic resistant Neisseria gonorrhoeae, 1996*
Zone d’acquisition de l’infection /
Area where infection acquired
Extrême Orient / Far East
Afrique / Africa
Caraïbes / Caribbean
Europe
Royaume Uni / United Kingdom
Autres / Other
Total (%)
Blanc
White
31
9
4
11
186
6
247 (75)
Noir des Caraïbes
Black Caribbean
6
42
1
49 (15)
Noir Africain
Black African
12
8
20 (6)
Asiatique
Asian
5
3
2
10 (3)
Autres
Other
1
3
1
5 (2)
Total (%)
Total (%)
37 (11)
21 (6)
10 (3)
11 (3)
242 (73)
10 (3)
331 (100)
*Données tirées de la référence 4 / Data from reference 4.
Tableau 5 / Table 5
Cas de syphilis infectieuse par sexe, groupe ethnique et exposition probable à l’infection déclarés par les laboratoires de référence,
1994-1996, Angleterre et Pays de Galles
Reference laboratory reports of infectious syphilis by sex, ethnic group and probable exposure to infection, 1994-1996, England and Wales*
Mode de transmission probable de l’infection
How infection was probably acquired
Relation homosexuelle masculine /
Sex between men
Relation hétérosexuelle
Sex between men and women:
hommes / male
femmes / female
Inconnu / Not known : homme / male
Total
Total:
hommes / male
femmes / female
Blanc
White
Noir des Caraïbes
Black Caribbean
Noir d’Afrique
Black African
Autre Noir
Black Other
Asiatique
Asian
Autre
Other
Unconnu
Not known
Total
12
1
-
1
1
-
-
15
24
22
1
59
37
22
5
7
13
6
7
2
5
7
2
5
1
1
-
9
4
14
10
4
1
3
4
1
3
2
2
2
-
43
41
1
100
59
41
*Données tirées de la référence 7 / Data from reference 7
➤ attendances at GUM clinics. It is proposed that universal collection of non➤ Ces données sont analysées et publiées deux fois par an (tableau 6). La surveillance
des IST chez les donneurs de sang est intéressante parce qu’un grand nombre de peraggregate anonymised person-based data be collected from GUM clinics in England
and Wales, in place of the current statistical return (KC60). This has recently been
sonnes sont testées, que les informations sont individuelles et que la dissémination de
introduced in Scotland and in parts of the south east of England. The value of data
certaines IST dans des groupes habituellement peu à risques peut être identifiée. Cependant,
collected from such a system has already been shown by a sentinel surveillance
peu d’infections sont contrôlées et, bien que l’échantillon soit d’une taille importante, le
study that collected enhanced patient-based data from three genitourinary medicine
fait que les personnes présentant certains risques de contracter une IST soient prévenues de ne pas donner leur sang induit un
clinics in England (10), which have been
biais important. De plus, on ne dispose pas
used to identify the demographic and
Tableau 6 / Table 6.
behavioural characteristics of those
de dénominateur pour l’origine ethnique et
Infections détectées chez les donneurs de sang et exhaustivité de la déclaration
l’exposition au risque, car ces informations
at particular risk of acquiring STIs. The
pour les dons, 1er semestre 1997, Angleterre, Pays de Galles, Irlande du Nord,
ne sont actuellement reportées que pour
collection of non-aggregate data would
République d’Irlande, îles Anglo-Normandes et île de Man*
les tests positifs.
overcome one of the major shortcomings
Infections detected in blood donors and the completeness of reporting
of the current KC60 system, namely,
for donations in the first six months of 1997, England, Wales, Northern Ireland,
Développements proposés pour
that it provides no data that allow
the Republic of Ireland, the Channel Isles and the Isle of Man*
la surveillance
concurrent infections or attenders with
repeat infections to be identified. It
Déclarations de surveillance
Infections chez les donneurs de sang
Les systèmes de surveillance discutés
would also be possible to collect data
Surveillance reports
Infection in blood donors
HBV
HCV
HIV
T. pallidum
about ethnicity and area of residence of
dans cet article fournissent un ensemble
Dons avec marqueur d’infection confirmé
cases, thus improving the targeting of
d’informations conséquent sur l’épidémio(pour 100 000 dons testés)
logie des IST en Angleterre et au Pays de
prevention initiatives and providing
Donations with confirmed marker of infection
improved data for resource allocation.
Galles, mais ils ont des limites évidentes.
(per 100,000 donations tested)
4.57
8.50
1.36
3.21
Plusieurs champs d’activités doivent être
% infections déclarées / % infections reported
95
82
84
89
améliorés ou développés.
In the light of recent developments
% infections avec exposition connue
in human papillomavirus (HPV) typing, it
% infections with exposure history reported
69
63
58
49
has been suggested that there may be
L’une des activités à développer
*Données tirées de la référence 9 / Data from reference 9.
concerne le recueil de données sur la fréconsiderable health gain and cost benequentation des cliniques. Nous proposons
fit in the introduction of HPV typing to
qu’un recueil général de données individuelles et anonymes soit effectué par les cliniques
augment conventional cytological screening for cervical cancer, particularly for
en Angleterre et au Pays de Galles, en remplacement des formulaires statistiques de donwomen with borderline cytological abnormalities (11). Although it has not been
recommended for routine practice in the UK, HPV typing is likely to be important
nées agrégées actuels (KC60). L’Ecosse a récemment adopté cette méthode, ainsi que
certaines parties du sud-est de l’Angleterre. L’intérêt des données recueillies par l’interin future prevention strategies for cervical cancer, and must be a focus for future
surveillance developments.
médiaire d’un tel système a déjà été démontré par une étude de surveillance sentinelle
qui a collecté auprès de trois dispensaires anti-vénériens en Angleterre des données indiEfforts to improve coverage of laboratory reporting of STIs, particularly of
viduelles des patients (10) ; ces données ont été utilisées pour identifier les caractérischlamydia and gonorrhoea, are currently underway.
tiques démographiques et comportementales de groupes particulièrement à risques. Le
64
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
recueil de données non-agrégées comblerait l’une des principales lacunes du système
actuel de KC60 qui ne permet pas d’identifier les infections associées, ou les patients qui
présentent des infections répétées. Il serait aussi possible de recueillir des données sur
l’origine ethnique et la zone d’habitation des cas, pour ainsi mieux cibler les actions de
prévention et fournir des données plus précises pour l’attribution des ressources.
Au vu des progrès récents dans le typage des papillomavirus humains (PVH), on peut
penser que l’introduction du typage des PVH pour améliorer le dépistage cytologique existant du cancer cervical, en particulier pour les femmes présentant des cytologies à la
limite de la normale (11), représenterait un gain considérable tant pour la santé que pour
les coûts. Bien que le typage du PVH n’ait pas été recommandé en routine au RoyaumeUni, il sera vraisemblablement un outil important dans les futures stratégies de prévention du cancer cervical, et les futurs développements de la surveillance devront en tenir
compte.
Des efforts sont faits actuellement pour améliorer la couverture de la déclaration des
IST par les laboratoires, en particulier pour les chlamydioses et les gonococcies.
Remerciements
Nous aimerions remercier Alan Herring, Ian Simms, Janet Mortimer, Angus Nicoll et
Koye Balogun pour leur aide dans la préparation de cet article. ■
Acknowledgements
We would like to thank Alan Herring, Ian Simms, Janet Mortimer, Angus Nicoll,
and Koye Balogun for their help in the preparation of this article. ■
References
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cervical screening. Lancet 1995; 345: 1533-6.
RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
La surveillance des infections sexuellement
transmissibles en Ecosse
A. Noone 1, J. Chalmers 2, H. Young 3
Scottish Centre for Infection and Environmental Health, Glasgow, Ecosse
2
Information and Statistics Division, Edinburgh, Ecosse
3
Scottish Neisseria Gonorrhoeae Reference Laboratory, Edinburgh, Ecosse
1
Introduction
La surveillance des infections sexuellement transmissibles (IST) permet la détermination de priorités en matière de
planification de moyens de prévention et de
traitement, l’évaluation des actions et la
formulation d’hypothèses de recherche (1).
En Ecosse, les données sur les IST (autres
que l’infection à VIH et le SIDA, décrits
ailleurs (2)) pouvant être utilisées en routine
pour la surveillance sont actuellement disponibles à partir de trois sources principales : les cliniques pour les maladies de
l’appareil génito-urinaire, les laboratoires
publics qui déclarent leurs diagnostics au
Scottish Centre for Infection and
Environmental Health (SCIEH), et le
Laboratoire Ecossais de Référence pour N.
gonorrhoeae qui fournit également des
données au SCIEH sur tous les isolats reçus.
Cet article présente l’incidence des IST dans
différents sous-groupes de population selon
l’âge, le sexe et la situation géographique
en utilisant les données de ces trois
sources.
Méthodes
1. Les IST diagnostiquées
dans les cliniques génito-urinaires
L’Ecosse comprend de vastes zones
rurales peu habitées et une population de
5 millions d’habitants. Ses 25 cliniques
génito-urinaires sont situées surtout dans
les villes et permettent un accès libre et
confidentiel pour des consultations gratuites
de conseil ou de traitement des IST. Le
recueil de données à l’échelle nationale a
commencé en 1923. Les données sur tous
les épisodes concernant chaque patient
ayant terminé un traitement dans ces cliniques sont envoyées chaque trimestre à
la Division de l’Information et des
Statistiques (ISD) du Département National
de Santé Ecossais où elles sont rassemblées et analysées (3).
Le dossier reçu à l’ISD pour chaque
patient/épisode, qui a remplacé en avril
1995 celui basé sur le diagnostic, comprend les données suivantes : date de visite,
clinique, sexe, âge, groupe ethnique, code
postal/lieu de résidence, personne ayant
adressé le patient à la clinique, diagnostics
d’IST réalisés par la clinique, lieu (pays) où
l’infection a probablement été acquise, orientation sexuelle, utilisation de drogue injectable et mesures prises vis-à-vis de la
personne contact. Les définitions de la maladie ou des symptômes enregistrées sont
celles utilisées en médecine clinique.
2. Déclarations au SCIEH
des diagnostics d’IST confirmés
par laboratoire
Chaque semaine, le SCIEH reçoit des
déclarations de diagnostics d’IST microbiologiquement confirmés (comprenant la
gonococcie, les infections génitales à
Chlamydia trachomatis et celles à herpès
simplex) de tous les laboratoires publics ➤
Surveillance of sexually transmitted infections
in Scotland
A. Noone 1, J. Chalmers 2, H. Young 3
Scottish Centre for Infection and Environmental Health, Glasgow, Scotland
2
Information and Statistics Division, Edinburgh, Scotland
3
Scottish Neisseria Gonorrhoeae Reference Laboratory, Edinburgh, Scotland
1
Introduction
Applications of the surveillance of
sexually transmitted infections (STIs)
include setting priorities for and planning
preventive and treatment services,
evaluating interventions, and shaping
research hypotheses (1). In Scotland
routine data on STIs, (other than HIV and
AIDS, described elsewhere (2)), which can
be used in their surveillance are currently
available from three main sources:
genitourinary medicine (GUM) clinics,
public laboratories that report to the
Scottish Centre for Infection and
Environmental Health (SCIEH), and
the Scottish Neisseria gonorrhoeae
Reference Laboratory, which also provides
data to SCIEH on all isolates received.
This paper examines the incidence of STIs
in different age/sex and geographical
population subgroups using data from
these three sources.
Methods
1. STIs diagnosed at GUM clinics.
Scotland is a country with large
sparsely populated rural areas and a
population of 5 million people. Its 25
GUM clinics are located mainly in towns
and provide open-access, confidential,
free advice on or treatment for STIs.
National data collection began in 1923.
Data on all completed ‘patient-episodes’
of treatment at these clinics are sent
each quarter to the Information and
Statistics Division (ISD) of the Scottish
National Health Service, where they are
collated and analysed (3).
The ‘patient episode’ record received
at ISD, which replaced the diagnosis
based return in April 1995, includes
the following data: date of attendance,
clinic, sex, age, ethnic group, postcode/
area of residence, source of referral,
STI diagnoses made in the clinic, likely
location (country) where the infection
was acquired, sexual orientation, whether
the patient is an injecting drug user, and
what action has been taken regarding
contact. Disease or morbidity definitions
recorded are those used in clinical
practice.
2. Reports to SCIEH of laboratory
confirmed STI diagnoses
Each week, SCIEH receives reports
of laboratory confirmed diagnoses of
STIs (including gonorrhoea, genital
Chlamydia trachomatis , and genital
Herpes simplex) from all public laboratories in Scotland. The data are known
to be incomplete, as not all laboratory
diagnoses are reported to SCIEH (4).
Data available include: week of report,
reporting laboratory/health board,
patient age, sex, site of specimen, and
test performed. Data on area of residence
are largely incomplete. This data set
includes all laboratory diagnosed ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
65
➤ écossais. Comme tous les diagnostics
réalisés par ces laboratoires ne sont pas
déclarés au SCIEH (4), ces données sont
incomplètes. Les données disponibles comprennent : la semaine de déclaration, le nom
du laboratoire/département de santé, l’âge
du patient, le sexe, le site de prélèvement
et les examens réalisés. Les données sur
le lieu de résidence sont très incomplètes.
Cet ensemble de données inclut les IST diagnostiquées par les laboratoires, qu’elles
proviennent de patients examinés dans les
cliniques, les services de soins primaires,
les centres de planning familial ou les départements hospitaliers. Cependant, le lieu
d’origine des échantillons n’est pas actuellement inclus dans les données envoyées
au SCIEH.
➤ STIs, including those in patients seen
in GUM clinics, primary care, family
planning clinics, and hospital clinics, and
departments, though the source of
specimen is not currently included in the
data sent to SCIEH.
Résultats
1. Les IST diagnostiquées
dans les cliniques génito-urinaires
En Ecosse, comme partout ailleurs en
Europe (5), le nombre de nouveaux dia-
Figure 1
Evolution des IST en Ecosse, 1985-1996/97
Trends in STIs in Scotland, 1985-1996/97
Nombre de diagnostics / Number of diagnoses
10 000
Results
9000
1. STIs diagnosed in GUM clinics.
In Scotland, as elsewhere in Europe
(5), the numbers of new diagnoses of
bacterial STIs began to decline steeply
in the second half of the 1980s, whereas
the numbers of new diagnoses of viral
STIs have remained steady (figure 1).
8000
7000
6000
5000
4000
3. Déclarations au SCIEH des isolats
de laboratoire de N. gonorrhoeae
soumis au Laboratoire Ecossais
de Référence des gonocoques
3000
2000
1000
0
Le Laboratoire Ecossais de Référence
(LER) des infections à N. gonorrhoeae met
à la disposition des laboratoires écossais
des services spécialisés en microbiologie,
en particulier le typage de N. gonorrhoeae
et l’étude de la susceptibilité antimicrobienne
(5). La plupart des isolats de N. gonor-
85
86
Années / Years
of antimicrobial susceptibility (5). Most
of the isolates of N. gonorrhoeae from
specimens submitted by health care
sites in Scotland to public laboratories
are sent to SNGRL. Isolates are sent
with the patient’s age, sex, health board,
where the infection was diagnosed,
source laboratory, specimen source,
site of specimen, auxotype/ serovar,
and antibiotic resistance patterns.
87
88
89
90
Syphilis
Gonococcie / Gonorrhoea
UNS / NSU 2
91
92
93
94
95/961 96/971
Chlamydiose / Chlamydia 3
Herpès génital / Genital herpes
Végétations vénériennes / Genital warts
1 Un nouveau système de codification a été introduit le 1er avril 1995. Les comparaisons avec les années antérieures doivent être faites avec
prudence. Pour 1995/96 et 1996/97, les données couvrent des périodes de 12 mois entre le 1er avril et le 31 mars. Pour 1996/97, les données
sont provisoires. / A new coding system was introduced on 1 April 1995. Comparisons with earlier years should be made with care.
For 1995/96 and 1996/97, the data cover 12 months periodsbetween 1 April and 31 March. Data for 1996/97 are provisional.
2 UNS (urétrite non-spécifique) comprend les chlamydioses jusqu’en 1989. / NSU (non-specific urethritis) includes chlamydia to 1989.
3 Chlamydioses identifiées séparément à partir de 1990. / Chlamydia infections identified separately from 1990.
In the year April 1996 to March
1997, 30 105 patient episodes were
reported. Overall, males outnumbered
females by 1.2 to 1, but among patients
under 20 years, who made up 12% of
episodes, females outnumbered males
by 2.2 to 1. The rates of diagnosis of
gonorrhoea in males and females were
21 and 7 per 100 000 population aged
15 to 59 years, respectively. The rates
Tableau 1 / Table 1
Diagnostics faits par les cliniques génito-urinaires en Ecosse, par sexe, 1996/97 / Diagnoses made in GUM clinics in Scotland, by sex, 1996/97
Diagnostic 1 / Diagnosis 1
Tous les diagnostics / All diagnoses
Syphilis
Gonococcie / Gonorrhoea
Chlamydia
Herpès simplex génital : première atteinte / Genital herpes simplex: first occurrence
Herpès simplex génital : récidive / Genital herpes simplex : recurrence
Végétations vénériennes : première atteinte / Warts : first occurrence
Végétations vénériennes : récidive-persistante / Warts : recurrence-persisting
Trichomonase / Trichomoniasis
Vaginite bactérienne / Bacterial vaginosis
Infections génitales non spécifiques / Non-specific genital tract infections
Autres infections génitales 2 / Other genital tract infections 2
Autres IST 3 / Other STI 3
Traitement épidémiologique 4 / Epidemiological treatment 4
Autres infections (hors IST) / Other (non-STI) conditions
Infection à VIH - premier diagnostic / HIV infection - first presentation
SIDA - premier diagnostic / AIDS - first presentation
Hommes / Males
20 537
15
321
842
351
199
2557
1729
16
1710
1168
547
525
10 502
43
12
Femmes / Females
17 795
13
106
1016
534
252
2476
1112
89
1103
301
1731
185
622
8235
16
4
Les patients peuvent avoir plus d’un diagnostic / Patients may have more than one diagnosis
Balanite, prostate, candidose / Balanitis, prostatis, candidiasis
Comprend chancre mou, lymphogranulome vénérien, donovanose, gale vénérienne, pédiculose pubienne, molluscum contagiosum, et autres IST non spécifiées autrement /
Includes chancroid, lymphogranuloma venereum, granuloma inguinale, genital scabies, pubic lice, molluscum contagiosum, and other sexually transmitted infections not otherwise
specified
4
Traitement de cas suspects d’infections sexuellement transmissibles / Treatment of suspected sexually transmitted infections
1
2
3
rhoeae provenant d’échantillons envoyés
par les centres de soins aux laboratoires
publics sont transmis au LER. Ils sont
envoyés avec les données sur l’âge du
patient, le sexe, la circonscription sanitaire,
le lieu de diagnostic, l’identité du laboratoire,
le site du prélèvement, l’auxotype/serovar
et les caractéristiques de résistance aux
antibiotiques.
66
gnostics d’IST bactériennes a commencé
à diminuer considérablement au milieu des
années 1980 alors que le nombre d’IST
virales est resté stable (figure 1).
Du mois d’avril 1996 au mois de mars
1997, 30 105 cas ont été déclarés.
Globalement, le ratio homme/femme était
de 1,2 à 1, mais parmi les patients âgés
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
3. Reports to SCIEH on laboratory
isolates of Neisseria gonorrhoeae
submitted to the Scottish
Gonococcal Reference Laboratory
The Scottish Neisseria gonorrhoeae
Reference Laboratory (SNGRL) provides
specialist microbiological services to
general laboratories in Scotland, including
typing of N. gonorrhoeae and investigation
of diagnosis of genital chlamydia infection
were 54 in males and 65 in females
per 100 000 aged 15 to 59 years,
respectively.
On average, 1.3 diagnoses were
made for each new attendance at GUM
clinics in 1996/97. Fifty-one per cent of
patients and their partners who attended
En moyenne, 1,3 diagnostic a été réalisé pour chaque nouvelle consultation dans
les cliniques en 1996/97. Cinquante et un
pour cent des patients et leurs partenaires
ayant consulté dans une clinique en
1996/97 ont pu être conseillés ou traités
pour des IST y compris le VIH et le SIDA
(tableau 1). Les végétations vénériennes et
les chlamydioses étaient les IST les plus
souvent diagnostiquées. Actuellement, les
activités ‘hors IST’ telles que les diagnostics
gynécologiques, la contraception, l’éducation
pour la santé et les IST, et le ‘counselling’
constituent près de la moitié des activités
de ces cliniques spécialisées en Ecosse.
La plupart des patients examinés dans
les cliniques viennent sans avis médical
mais la proportion de patients adressés par
différentes sources varie selon le sexe et
le diagnostic (figure 2). Les taux de consultations spontanées sont plus élevés pour
les infections à symptomatologie aiguë
comme l’herpès génital ou la gonococcie
chez les hommes que pour les infections
souvent asymptomatiques comme la gonococcie ou la chlamydiose chez les femmes.
Les patients adressés aux cliniques par les
médecins généralistes constituent le second
groupe, mais la proportion de leurs patients
atteints d’IST qu’ils envoient consulter dans
les cliniques est inconnue.
2. Déclarations au SCIEH
des diagnostics d’IST confirmés
par laboratoire
En 1997, le SCIEH a reçu 293 déclarations de diagnostics de N. gonorrhoeae
confirmés par laboratoire, 3266 déclarations
d’infections génitales à Chlamydia et 740
déclarations d’herpès génital.
Ces données sont incomplètes et n’indiquent pas le lieu de diagnostic mais elles
reflètent les tendances de toutes les IST
diagnostiquées par laboratoire et montrent
l’importance des diagnostics réalisés en
dehors des cliniques génito-urinaires. Par
exemple, la comparaison entre les données
provenant des cliniques et celles des laboratoires, pour la gonococcie chez les
hommes (figure 3) et pour les infections
génitales à C. trachomatis chez les femmes
(figure 4), suggère que les chlamydioses
chez les femmes sont souvent diagnostiquées en dehors des cliniques alors que la
plupart des diagnostics de gonococcie chez
les hommes sont effectués par les cliniques
et ne sont pas tous déclarés au SCIEH. Tous
les diagnostics provenant des cliniques ont
cependant été confirmés au laboratoire.
GUM clinics in 1996/97 received advice
or treatment for STIs including HIV and
AIDS (table 1). Numerically, the most
important STIs diagnosed were genital
warts and chlamydia. ‘Non-STIs’ such
as gynaecological diagnoses, contraception, and the provision of health
education, advice on STIs, and counselling
now make up about half the workload
of GUM clinics in Scotland.
3. Données provenant du Laboratoire
Ecossais de Référence
En 1997, le LER a reçu 481 isolats pour
454 épisodes d’infections à N. gonorrhoeae
(322 chez des hommes, 118 chez des
femmes et 14 sans information sur le sexe
du patient). Cinquante-huit pour cent des
épisodes concernaient des patients diagnostiqués par les circonscriptions sani-
Figure 2
Nombre total
Total numbers
100
Most patients seen at GUM clinics
are recorded as ‘self-referred’ but the
Patients adressés aux cliniques génito-urinaires
en Ecosse, par sexe et infection, 1996/97 /
Referrals to GUM clinics in Scotland, by sex
and infection, 1996/97
Hommes
Males
Femmes
Females
Hommes
Males
Femmes
Females
Hommes
Males
Femmes
Females
Hommes
Males
Femmes
Females
296
101
841
1015
547
782
4285
3585
80
60
%
de moins de 20 ans qui représentaient 12%
des cas, le ratio femme/homme était de
2,2 à 1. Les taux de diagnostic de gonococcie chez les hommes et chez les
femmes étaient respectivement de 21 et 7
pour 100 000 habitants âgés de 15 à 59
ans. Les taux d’infections génitales à
Chlamydia diagnostiquées étaient respectivement de 54 chez les hommes et 65
chez les femmes pour 100 000 habitants
âgés de 15 à 59 ans.
40
group of referrals to GUM clinics are
those recorded as being from general
practitioners, who refer an unknown
proportion of their patients with STIs.
2. Reports to SCIEH of laboratory
confirmed STI diagnoses
In 1997, SCIEH received reports of
293 laboratory confirmed diagnoses
of N. gonorrhoeae, 3266 reports of
genital chlamydia infections, and 740
reports of genital herpes infections.
These data are incomplete and do
not state where the diagnosis was made,
but they reflect trends in all laboratory
diagnosed STIs and indicate the extent
to which diagnoses are made outside
GUM clinics. For example, a comparison
of GUM clinic and laboratory diagnoses
of gonorrhoea in males (figure 3) and
genital Chlamydia trachomatis infection
in females (figure 4) suggests that
genital chlamydia in females is often
diagnosed outside GUM clinics, whereas
most diagnoses of gonorrhoea in males
are made in GUM clinics and are incompletely reported to SCIEH. All GUM clinic
diagnoses will have been confirmed by
the laboratory.
20
0
Gonococcie
Gonorrhoea
Chlamydiose
Chlamydia
Herpès génital
Genital Herpes
Végétations vénériennes
Genital Warts
Spontané / Self-referral
Recherche contact/partenaire / Contact tracing/partner led
Médecine générale / General practice
Autres / Others
Figure 3
N. Gonorrhoeae chez les hommes, diagnostics des cliniques
génito-urinaires et déclarations de laboratoire. Ecosse, 1992-1996
N. Gonorrhoeae in males, GUM clinic diagnoses and laboratory
reports. Scotland, 1992-1996
Nombre de cas / Number of cases
3. Data from SNGRL
During 1997, 481 isolates from 454
episodes of N. gonorrhoeae infection
(in 322 males, 118 females and 14
patients whose sex was not reported)
were received by SNGRL. Fifty-eight per
cent of the episodes related to patients
diagnosed in the Scottish health boards
that include the cities of Glasgow and
Edinburgh, which together account for
41% of the Scottish population. Sixteen
per cent of isolates received in 1997 were
from patients diagnosed in primary care.
Sixteen per cent of all isolates
received by SNGRL in 1996 showed
clinical resistance to one or more of the
antibiotics currently used in treatment
(6). Ciprofloxacin resistance was often
associated with travel to Thailand.
500
400
300
200
Discussion
100
Surveillance of STIs in Scotland has,
for many years, been based on data
received from GUM clinics. These clinics
exist to make treatment of STIs accessible
and acceptable to those infected. There
is evidence that people with high risk
sexual behaviours are disproportionately
represented among those who attend
GUM clinics (7). Therefore data from
the clinics have been and will continue
to be a very important source of
information on where to target resources
for treatment and prevention. Amendment
and revision of data collection, has
improved the information available over
the years. ➤
0
1992
Années / Years
1993
1994
1995
1996
Déclarations de laboratoire / Laboratory reports
Diagnostics des cliniques génito-urinaires / GUM clinic diagnoses
taires qui incluent les villes de Glasgow et
Edimbourg ; ces deux villes représentent à
elles seules 41% de la population écossaise.
Seize pour cent des isolats reçus en 1997
provenaient de patients diagnostiqués en
soins de santé primaires.
Seize pour cent de tous les isolats reçus
au LER en 1996 présentaient une ➤
reported proportions referred from
different sources vary between the
sexes and by diagnosis (figure 2).
Infections with florid symptoms such as
genital herpes and gonorrhoea in males,
have higher ‘self referral’ rates than
infections that are more often asymptomatic, such as gonorrhoea and chlamydia in females. The second largest
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
67
➤ résistance clinique à un ou plusieurs
antibiotiques utilisés actuellement pour le
traitement (6). La résistance à la ciprofloxacine était souvent associée aux
voyages en Thaïlande.
Discussion
La surveillance des IST en Ecosse est,
depuis plusieurs années, basée sur les données provenant des cliniques spécialisées.
Ces cliniques existent afin de rendre le traitement des IST plus accessible et acceptable pour les patients. Il apparaît clairement
que les personnes au comportement sexuel
à risque élevé sont représentées de manière
disproportionnée chez les patients consultant dans ces cliniques (7). En conséquence,
les données provenant des cliniques sont
et continueront à être une source d’information très importante pour cibler les
moyens de traitement et de prévention. Les
changements opérés pour le recueil de données ont amélioré les informations disponibles au fil des années.
Les taux de diagnostic de gonococcie
et de chlamydiose génitale dans les cliniques génito-urinaires en Ecosse représentent la moitié ou moins de ceux
enregistrés dans les mêmes établissements
en Angleterre (8, 9). Ces différences peuvent s’expliquer par une plus faible prévalence des comportements sexuels à risque
et par des différences dans la proportion
d’infections prises en charge dans ces cliniques et dans d’autres structures - par
exemple en soins de santé primaires.
Les donnés présentées ci-dessus montrent que les personnes affectées par les
IST consultent dans les services de soins
de santé primaires, de planning familial et
dans les hôpitaux.
Les patients qui consultent pour un diagnostic et un traitement auprès des équipes
de soins de santé primaires constituent le
deuxième groupe de l’ensemble des patients
atteints d’IST. Il existe peu d’informations
sur la proportion d’hommes et de femmes
traités en santé primaire selon le groupe
d’âge et en fonction des différents diagnostics. Cette information serait particulièrement utile en Ecosse où les cliniques
spécialisées sont difficilement accessibles
pour les habitants des zones rurales. Les
données obtenues par le recueil continu de
toutes les pathologies par un groupe de
médecins généralistes sentinelles représentatif suggèrent que le nombre de
patients affectés examinés en médecine
générale et dans les cliniques est identique
(M. Armstrong, communication personnelle),
mais les définitions de cas utilisées pour le
recueil en continu des pathologies ne sont
pas bien déterminées. Certains patients
ayant d’abord consulté un médecin généraliste vont ensuite dans une clinique pour
un traitement spécialisé.
68
Les données sur les IST confirmées par
examens microbiologiques et diagnostiquées en dehors des cliniques spécialisées
sont disponibles par l’intermédiaire des laboratoires publics. Elles complètent les informations disponibles et permettent
d’envisager des activités de prévention supplémentaires. Les données du LER améliorent la compréhension de l’épidémiologie
➤ The rates of diagnosis of gonorrhoea and genital chlamydia in GUM clinics in Scotland are half or less those
recorded at GUM clinics in England (8,9).
Possible explanations for the differences
may include a lower prevalence of
sexual risk behaviours and differences
in the proportions of infections managed in GUM clinics and elsewhere - for
Figure 4
Nombre de cas / Number of cases
2000
1500
1000
Acknowledgements
500
0
1993
1994
1995
1996
Déclarations de laboratoire / Laboratory reports
Diagnostics des cliniques génito-urinaires / GUM clinic diagnoses
des gonococcies en fournissant des informations sur la distribution des profils de
résistance et des auxotypes/serovars, qui
pourraient fournir des éléments intéressants
pour les cas groupés.
La connaissance de la prévalence des
comportements sexuels à risque dans les
sous-groupes de population qui fréquentent
les différents services de santé peut améliorer l’information sur le risque d’IST en
Ecosse. La surveillance des comportements
est pilotée par les cliniques et les centres
de planning familial.
En Ecosse, la surveillance des IST est
ancienne et continue à évoluer. Les
méthodes de surveillance des IST sont sensibles aux changements d’incidence des
maladies qui résultent de l’évolution des
comportements sexuels ainsi qu’aux changements technologiques, et à ceux qui
concernent la mise à disposition et l’acceptabilité des soins. Une bonne surveillance
est essentielle pour obtenir une médecine
de santé publique efficace.
example in primary care. Data presented above show that people with STIs
also attend primary care and family planning and hospital clinics.
Patients who attend the primary care
team for diagnosis and treatment make
up the second largest group of patients
with STIs. Less information is available
on the extent to which specific STIs in
men and women in different age groups
are treated in primary care. This may be
particularly important in Scotland, which
includes large rural areas where GUM
clinics are inaccessible. Data obtained
from continuous recording of all morbidity in a representative sentinel group
of general practices suggest that the
numbers of patients with STIs seen in
general practice and in GUM clinics are
similar (M Armstrong, personal communication), but the case definitions
used in continuous morbidity recording
are of low specificity. Some patients
with STIs first seen in general practice
subsequently attend GUM clinics for
specialist treatment.
Remerciements
Nous remercions le personnel des cliniques génito-urinaires et des laboratoires
en Ecosse qui déclarent leurs données au
SCIEH et à l’ISD sans lesquels la surveillance
des IST serait impossible. Les données sur
les IST diagnostiquées dans les cliniques
génito-urinaires en 1996/97 ont été fournies par le ISD, Ecosse, avant publication
officielle et sont provisoires. ■
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
Knowledge of the prevalence of
sexual risk behaviours in population
subgroups who attend different health
services would extend the information
base on the risk of STIs in Scotland.
Behavioural surveillance is being piloted
in GUM and family planning clinics.
Surveillance of STIs has been undertaken in Scotland for decades and
continues to evolve. Methods of STI
surveillance are sensitive to changes in
disease incidence that result from
changes in sexual attitudes and behaviour
and developments in the technology,
delivery, and acceptability of medical
care. Good surveillance is essential for
effective public health practice.
Chlamydioses génitales chez les femmes, diagnostic des cliniques
génito-urinaires et déclarations de laboratoire. Ecosse, 1992-1996
Genital chlamydia in females, GUM clinic diagnoses and laboratory
reports. Scotland, 1992-1996
1992
Années / Years
serovar and resistance patterns, which
may provide clues to linked cases.
Data from public laboratories are
available on STIs confirmed by laboratory
tests and diagnosed outside GUM clinics.
They indicate the extent to which STIs
are present elsewhere, and point to
further opportunities for prevention
activities. Data from SNGRL further
enhances understanding of the epidemiology of gonorrhoea, providing information on the distribution of auxotype/
We are grateful to the staff of GUM
clinics and laboratories throughout
Scotland who report data to SCIEH and
ISD, and without whose collaboration
surveillance of STIs would be impossible.
Data on STIs diagnosed in GUM clinics
in 1996/97 have been provided by ISD,
Scotland prior to publication, and are
provisional. ■
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- Cholera in British tourists returning from
Kenya. Commun Dis Rep CDR Wkly
1998; 8(16): 139, 142.
[17 April. England and Wales]
/Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980416. (http://www.eurosurv.org)
- Cholera from Kenya. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(15): 84.
[14 April. Scotland]
CRYPTOSPORIDIOSE /
CRYPTOSPORIDIOSIS
- Increased cases of cryptosporidium
infection in central Scotland.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980507. (http://www.eurosurv.org)
- Cryptosporidium increases in central
Scotland. SCIEH Weekly Report 1998;
32(18): 101. [5 May. Scotland]
- Cryptosporidiosis due to animal
handling. SCIEH Weekly Report 1998;
32(17): 97. [28 April. Scotland]
EAU / WATER
- Risks from swimming in uncontrolled
waters. SCIEH Weekly Report 1998;
32(15): 81. [14 April. Scotland]
ESCHERICHIA COLI
- Escherichia coli O157 in Somerset.
Commun Dis Rep CDR Wkly 1998;
8(19): 167. [8 May. England and Wales]
- Vero cytotoxin producing Escherichia
coli O157 in England and Wales.
Commun Dis Rep CDR Wkly 1998;
8(19): 169. [8 May. England and Wales]
- Risk factors for sporadic Escherichia
coli O157 infection. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(14): 77.
[7 April. Scotland]/Eurosurveillance
Weekly 1998; 2: 980416.
(http://www.eurosurv.org)
- Enterohaemorrhagic E. coli (EHEC).
Smittskydd 1998; 4(3): 27-8.
[March. Sweden]
- E. coli O157. Communicable Diseases
1998; 7(1). [Wks 1-4. Northern Ireland]
GRIPPE / INFLUENZA
- An outbreak of influenza in four nursing
homes in Sheffield. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(16): 139.
[17 April. England and Wales]
HÉPATITE / HEPATITIS
- Annual 1997 report of notifiable
infectious diseases in Germany.
Part 3: viral hepatitis: hepatitis A,
hepatitis B, hepatitis C, hepatitis E,
infection with GBV-C. Epidemiologisches
Bulletin 1998; (13): 85-9.
[3 April. Germany]
INFECTION À MENINGOCOQUE /
MENINGOCOCCAL DISEASE
- Enhanced surveillance of meningococcal
disease: March 1998. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(17): 148.
[24 April. England and Wales]
- Clusters of meningococcal disease
illustrate differences in management of
group B and C disease. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(15): 131, 134.
[10 April. England and Wales]
- Annual 1997 report of notifiable
infectious diseases in Germany. Part 2:
bacterial meningitis in Germany 1997.
Epidemiologisches Bulletin 1998;
(12): 79-81. [27 March. Germany]
INFECTION NOSOCOMIALE /
NOSOCOMIAL INFECTIONS
- Outbreak of Bacillus cereus
endophthalmitis in patients undergoing
cataract surgery in Italy.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980430. (http://www.eurosurv.org)
INTOXICATIONS ALIMENTAIRES /
FOODBORNE INFECTIONS
- Gastro-intestinal infections. SCIEH
Weekly Report 1998; 32(17): 98-9.
[28 April. Scotland]
I N T H E N AT I O N A L B U L L E T I N S
A selection from current issues
- Legionnaires’ disease in long distance
lorry drivers. Commun Dis Rep CDR
Wkly 1998; 8(15): 131, 134.
[10 April. England and
Wales]/Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980409. (http://www.eurosurv.org)
- Legionella pneumophila in two truck
drivers. SCIEH Weekly Report 1998;
32(14): 80. [7 April. Scotland]
MALADIE DE CREUTZFELDT-JAKOB /
CREUTZFELDT-JAKOB DISEASE
- The incidence of new variant CreutzfeldtJakob disease in the United Kingdom
may not be increasing. Eurosurveillance
Weekly 1998; 2: 980507.
(http://www.eurosurv.org)
- BSE and CJD. SCIEH Weekly Report
1998; 32(18): 104. [5 May. Scotland]
- UK Government’s BSE inquiry on the
web. Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980409. (http://www.eurosurv.org)
- Incidence of new variant CreutzfeldtJakob disease in the United Kingdom:
April update. Eurosurveillance Weekly
1998; 2: 980409.
(http://www.eurosurv.org)
- Monthly surveillance figures for
Creutzfeldt-Jakob disease. SCIEH
Weekly Report 1998; 32(14): 77.
[7 April. Scotland]
MALADIE DE LYME / LYME DISEASE
- Lyme borreliosis: surveillance in
Brandenburg county. Data and factors.
Case reports: Lyme arthritis; Lyme
meningoencephalitis, neuroborreliosis
(meningitis). Epidemiologisches Bulletin
1998; (14): 93-7. [9 April. Germany]
MALADIES TRANSMISSIBLES /
INFECTIOUS DISEASES
- Respiratory infections. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(18): 102-3.
[5 May. Scotland]
- Respiratory infections in the
Netherlands. Infectieziekten Bulletin
1998; 9(3): 67-8.
[March. Netherlands]
PALUDISME / MALARIA
- Malaria prevention. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(14): 80.
[7 April. Scotland]
POLIOMYELITE / POLIOMYELITIS
- Acute flaccid paralysis and the
eradication of poliomyelitis.
Commun Dis Rep CDR Wkly 1998;
8(17): 147, 150.
[24 April. England and Wales]
- Surveillance of acute flaccid paralysis
and the eradication of poliomyelitis.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980423. (http://www.eurosurv.org)
RÉSISTANCE ANTIMICROBIENNE /
ANTIMICROBIAL RESISTANCE
- House of Lords Select Committee
Report: Resistance to antibiotics
and other antimicrobial agents.
SCIEH Weekly Report 1998;
32(18): 101, 104. [5 May. Scotland]
- Ambulance transport of patients with
MRSA. SCIEH Weekly Report 1998;
32(17): 97. [28 April. Scotland]
- House of Lords inquiry into antimicrobial
resistance. Commun Dis Rep CDR Wkly
1998; 8(17): 147, 150.
[24 April. England and Wales]
- United Kingdom’s House of Lords
publishes report of inquiry into
antimicrobial resistance.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980423. (http://www.eurosurv.org)
- Glycopeptide resistant enterococci
in meat. Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1998; (12): 50-1.
[24 March. France]
- MRSA in Dutch hospitals: 6 years
surveillance. Infectieziekten Bulletin
1998; 9(3): 51-4.
[March. Netherlands]
LEGIONELLOSE / LEGIONELLOSIS
- Nosocomial Legionella infections.
SCIEH Weekly Report 1998;
32(17): 97. [28 April. Scotland]
- An outbreak of viral gastroenteritis
on board a cruise liner. Commun
Dis Rep CDR Wkly 1998; 8(17): 147.
[24 April. England and Wales]
/Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980423. (http://www.eurosurv.org)
- The “Golden Coccus” strikes back
revisted! Infectieziekten Bulletin 1998;
9(3): 54-6. [March. Netherlands]
- Rift Valley fever - East Africa, 1997-98.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980409. (http://www.eurosurv.org)
- “The new leper”. Infectieziekten
Bulletin 1998; 9(3): 56-60.
[March. Netherlands]
- Legionella infections. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(16): 85, 96.
[21 April. Scotland]
- Respiratory infections. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(14): 78-9.
[7 April. Scotland]
- MRSA as an unexpected finding.
Infectieziekten Bulletin 1998; 9(3): 60-1.
[March. Netherlands]
- Food safety - a new beginning.
Communicable Diseases 1998; 7(1).
[Wks 1-4. Northern Ireland]
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
69
PA R T I C I PA N T S
SALMONELLOSE / SALMONELLOSIS
- Salmonella infections in humans: monthly
totals for 1995 to 1998. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(19): 168.
[8 May. England and Wales]
- Salmonella enteritidis phage type 13A.
SCIEH Weekly Report 1998; 32(15): 84.
[14 April. Scotland]
- Salmonella typhimurium infections
in humans. Commun Dis Rep
CDR Wkly 1998; 8(15): 132.
[10 April. England and Wales]
SIDA / AIDS
- London antenatal clinics should offer and
recommend HIV testing. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(18): 160, 162.
[1 May. England and Wales]
/Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980430. (http://www.eurosurv.org)
- AIDS and HIV infection in the United
Kingdom: monthly report. Commun Dis
Rep CDR Wkly 1998; 8(17): 155-8.
[24 April. England and Wales]
- HIV infection and AIDS: quarterly report
to 31 March 1998. SCIEH Weekly Report
1998; 32(16): 86-93.
[21 April. Scotland]
- HIV prevalence among childbearing
women by health board and year of test,
Scotland, 1990-1997. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(16): 94-5.
[21 April. Scotland]
- Kaposi’s sarcoma, transmission
of human herpesvirus 8, HIV infection,
and Europe - further questions.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980416. (http://www.eurosurv.org)
- Possible transmission of human
immunodeficiency virus type 1 from body
piercing. SCIEH Weekly Report 1998;
32(15): 84. [14 April. Scotland]
- AIDS mortality in France: evolving
trends and situation in 1996.
Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1998; (14): 57-9.
[7 April. France]
STAPHYLOCOCCUS
- Staphylococcal toxic shock syndrome in
France from 1994 to 1997. Data from
the Centre National de Référence of
staphylocoques. Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1998; (17): 69-70.
[28 April. France]
TUBERCULOSE / TUBERCULOSIS
- Annual 1997 report of notifiable infectious diseases in Germany. Part 4:
tuberculosis situation in Germany 1997.
Epidemiologisches Bulletin 1998;
(16): 113-4. [24 April. Germany]
- Multiresistant tuberculosis in France
in 1995. Bulletin Épidémiologique
Hebdomadaire 1998; (13): 53-4.
[31 March. France]
- Active surveillance of tuberculous
meningitis in France in 1995. Bulletin
Épidémiologique Hebdomadaire 1998;
(12): 49-50. [24 March. France]
VACCINATION / IMMUNISATION
- Further evidence that MMR vaccine,
inflammatory bowel disease,
and autism are not linked.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980507.
(http://www.eurosurv.org)
- Immunisation schedules. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(17): 97, 100.
[28 April. Scotland]
- Advice of the Superior Conseil of public
health of France of 13 March 1998.
Vaccination schedule 1998. Bulletin
Épidémiologique Hebdomadaire 1998;
(15): 61-2.
[14 April. France]
VOYAGE / TRAVEL
- Prevention of vectorborne infections
by disinsecting aircraft.
Eurosurveillance Weekly 1998;
2: 980423.
(http://www.eurosurv.org)
- Travel related infections. SCIEH Weekly
Report 1998; 32(15): 82-3.
[7 April. Scotland]
ZOONOSE / ZOONOSIS
- Trend report: zoonosis in 1995 in
Germany. Epidemiologisches Bulletin
1998; (16): 114-5.
[24 April. Germany]
- Giardiasis. Communicable Diseases
1998; 7(1).
[Wks 1-4. Northern Ireland]
BULLETINS NATIONAUX - CONTACTS / NATIONAL BULLETINS - CONTACTS
• Boletín Epidemiológico Semanal - Spain Tel : (34) 1 387 78 02 - Fax : (34) 1 387 78 16
(http://www.isciii.es/cne)
• Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire - France Tel : (33) (1) 40 56 45 40 - Fax : (33) (1) 40 56 50 56 (http://www.b3e.jussieu.fr/rnsp/beh/index.html)
• Infectieziekten Bulletin - Netherlands Tel : (31) 30 274 3551 - Fax : (31) 30 274 44 09 (http://www.isis.rivm.nl/inf_bul/home_bul.html)
• Bundesministerium für Arbeit, Gesundheit und Soziales - Austria Tel : (43) 1 711 72 41 03 - Fax : (43) 1 713 86 14
• Communicable Disease Report - England and Wales Tel : (44) (0) 181 200 6868 - Fax : (44) (0) 181 200 7868 (http://www.phls.co.uk/cdsc/
• Communicable Diseases - Northern Ireland Tel : (44) (0) 1232 524 758
• Smittskydd - Sweden Tel. (46) (8) 735 1063 - Fax. (46) (8) 735 1177
• Epidemiologisch Bulletin van de Gezondheidsinspectie van de
Vlaamse Gemeenschap - Belgium Tel : (32) 3 224 62 05 - Fax : (32) 3 224 62 01
Institut Scientifique de la Santé Publique Louis Pasteur - Belgium Tel : (32) 2 642 51 11 - Fax : (32) 2 642 54 10
• Epidemiologisches Bulletin - Germany Tel : (49) 30 45 47 34 06 - Fax : (49) 30 45 47 35 44
• EPI - NEWS - Denmark Tel : (45) 32 683 268 - Fax : (45) 32 683 874
(http://www.ssi.dk)
• I. D. Bulletin - Ireland Tel : (353) (1) 668 15 77 - Fax : (353) (1) 671 06 06
• Infoscan, Southern Communicable Disease Report - Ireland Tel : (353) 21 343 926
(http://www.ucc.ie/faculties/medical/infoscan/)
• Kansanterveys - Finland - Tel : (358) 9 4744 82 46 Fax : (358) 9 4744 86 75 - (http://www.ktl.fi)
• Ministry of Health, Welfare - Greece Tel : (301) 522 23 93 - Fax : (301) 523 35 63
• Notiziario dell’Istituto Superiore di Sanità - Italy Tel : (39) 6 49 38 726 15 - Fax : (39) 6 49 38 72 92
www.iss.it/pubblicazioni/Notiziar.htm
• Saúde em Números - Portugal Tel : (351) 1 847 55 15 - Fax : (351) 1 847 66 39 (http://www.telepac.pt/dgsdeb/)
• SCIEH Weekly Report - Scotland Tel : (44) 141 300 11 00 - Fax : (44) 141 300 11 70
RESPONSABLES SCIENTIFIQUES /
SCIENTIFIC EDITORS
• J.C. Desenclos
Réseau National de Santé
Publique - Saint-Maurice - France
• J. Drucker
Réseau National de Santé
Publique - Saint-Maurice - France
• N. Gill
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - London United Kingdom
• S. Handysides
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - London United Kingdom
COMITÉ DE RÉDACTION /
EDITORIAL BOARD
• P. Christie
SCIEH Weekly Report - Scotland
• G. Lima
Saúde em Números - Portugal
• S. Handysides
Communicable Disease Report England and Wales
• M. Le Quellec-Nathan
Bulletin Epidémiologique
Hebdomadaire - France
• A. Karaitianou-Velonaki
Ministry of Health, Welfare and
Social Security - Greece
• J.P. Klein
Bundesministerium für Gesundheit Austria
• J. Carlson
Smittskydd - Sweden
• J. F. Martinez Navarro
Boletín Epidemiológico Semanal Spain
• H. Nohynek
Kansanterveys - Finland
• T. Rønne
EPI-NEWS - Denmark
• D. Greco
Istituto Superiore di Sanità - Italy
• M. Sprenger
Infectieziekten Bulletin Netherlands
• W. Kiehl
Epidemiologisches Bulletin Germany
• L. Thornton
Infectious Diseases Bulletin Ireland
• F. Van Loock
Epidemiologisch Bulletin van de
Gezondheidsinspectie van de
Vlaamse Gemeenschap Santé et communauté - Belgium
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION /
MANAGING EDITOR
• J. B. Brunet
Centre Européen pour la
Surveillance Epidémiologique
du Sida - Saint-Maurice - France
RÉDACTEURS ADJOINTS /
DEPUTY EDITORS
• C. Akehurst
P.H.L.S - Communicable Disease
Surveillance Centre - 61 Colindale
Avenue London NW9 5EQ United Kingdom
Tel. (44) (0) 181 200 6868
Fax. (44) (0) 181 200 7868
• F. Reboul-Salze
Centre Européen pour la
Surveillance Epidémiologique
du SIDA - 14 rue du Val d’Osne
94410 Saint-Maurice - France Tel. (33) (1) 41 79 68 33
Fax.( 33) (1) 41 79 68 01
SECRÉTARIAT / SECRETARY
• A. Goldschmidt
• F. Mihoub
Saint-Maurice - France
EUROSURVEILLANCE
EUROSURVEILLANCE ON THE WEB
70
EUROSURVEILLANCE (mensuel / monthly)
http://www.ceses.org/eurosurv
EUROSURVEILLANCE WEEKLY
http://www.eurosurv.org
EUROSURVEILLANCE VOL. 3 - N°6 JUIN-JUNE 1998
Hôpital National de Saint-Maurice
14, rue du Val d’Osne
94410 Saint-Maurice
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Fax. (33) (1) 41 79 68 01
ISSN: 1025 - 496X
IMPRESSION : PRISME 2000
- MRSA better but not best. Infectieziekten
Bulletin 1998; 9(3): 63-5.
[March. Netherlands]