La surveillance européenne des infections

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La surveillance européenne des infections
Vol. 6 N°5
MAI / MAY 2001
BULLETIN EUROPÉEN SUR LES MALADIES TRANSMISSIBLES / EUROPEAN COMMUNICABLE DISEASE BULLETIN
FUNDED BY DG HEALTH AND CONSUMER PROTECTION OF THE COMMISSION
OF THE EUROPEAN COMMUNITIES
FINANCÉ PAR LA DG SANTÉ ET PROTECTION DU CONSOMMATEUR
DE LA COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES
INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES / SEXUALLY TRANSMITTED INFECTIONS
ÉDITORIAL
EDITORIAL
La surveillance européenne des infections
sexuellement transmissibles :
une initiative opportune et adaptée
Europe-wide surveillance for sexually
transmitted infections:
a timely and appropriate intervention
Kevin Fenton1, Johan Giesecke2, Françoise F Hamers3
Kevin Fenton1, Johan Giesecke2, Françoise F Hamers3
1
Public Health Laboratory Service Communicable Disease Surveillance Centre, Londres, Angleterre
Smittskyddsinstitutet (Swedish Institute for Infectious Disease Control), Stockholm, Suède
3
EuroHIV, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France
1
2
2
es infections sexuellement transmissibles (IST) dont l'infection à
L
VIH, représentent une menace importante pour la santé et le
bien-être des Européens et nécessitent une intervention concertée et
exually transmitted infections (STIs), including HIV, pose a
S
significant threat to the health and wellbeing of Europeans
and require concerted and sustained intervention. Over the past
soutenue. Au cours des dix dernières années, le nombre de cas déclarés de IST, dont les infections à Neisseria gonorrhoeae résistant aux
antibiotiques, a considérablement augmenté (1) et des épidémies de
syphilis ont été rapportées récemment dans plusieurs États membres
de l'Union Européenne (UE) (2,3). Les groupes les plus touchés semblent être les jeunes, les hommes homosexuels et les personnes ayant
un accès limité aux soins (y compris aux services de prévention et
d'éducation sanitaire). Les facteurs déterminants correspondent à
l'augmentation des voyages et des migrations, aux comportements
sexuels à haut risque et à une détérioration des réponses de santé
publique dans la lutte contre les IST (par exemple, pour la déclaration
des partenaires). On observe en grande partie les mêmes tendances
démographiques et comportementales dans tous les États de l'UE,
ainsi qu'un souhait partagé de développer et de mettre en œuvre des
programmes efficaces de prévention et de lutte contre les IST.
decade, the number of reported cases of STIs, including antimicrobial resistant Neisseria gonorrhoeae, has increased appreciably (1), and outbreaks of syphilis have recently been reported
in many member states of the European Union (EU) (2, 3). Young
people, homosexual men, and those with poor access to health
care (including preventive and educational services) seem to be
particularly affected, with increased travel and migration, high
risk sexual behaviours, and a deterioration of public health responses to STI control (for example, partner notification) being
key driving factors. Many of these demographic and behavioural
trends are similar across EU states, as is the desire to develop
and implement effective STI prevention and control programmes.
3
Despite this common goal, however, STI control measures
still vary greatly across the EU – from closely regulated legal
approaches in some member states to more relaxed attitudes in
others (4). STI surveillance systems also show similar variations
in their structure, processes, and outputs (5). In some states,
rudimentary STI surveillance systems provide few data to inform
public health action, whereas in others, extensive and complex
systems have developed over time (6). Some countries have ➤
Cependant, malgré ce but commun, il subsiste de grandes différences
dans les mesures de contrôle des IST dans les pays de l'UE, allant
d'approches de réglementation juridique stricte dans certains pays
à des attitudes plus laxistes dans d'autres (4). Les systèmes de surveillance des IST montrent les mêmes variations dans leurs structures, ➤
S
O
M
M
A
I
R
E
/
C
Public Health Laboratory Service Communicable Disease Surveillance Centre, London, England
Smittskyddsinstitutet (Swedish Institute for Infectious Disease Control), Stockholm, Sweden
EuroHIV, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France
O
N
T
E
N
T
S
• La surveillance européenne des infections sexuellement transmissibles : une initiative opportune
et adaptée / Europe-wide surveillance for sexually transmitted infections – a timely and appropriate
intervention
Editorial
Rapports de surveillance / • Surveillance des infections sexuellement transmissibles en Angleterre et au Pays de Galles /
Surveillance reports
Surveillance of sexually transmitted infections in England and Wales
• Tendances récentes de Chlamydia trachomatis et possibilités de dépistage national au Royaume-Uni /
Recent trends in Chlamydia trachomatis in the United Kingdom and the potential for national screening
Eurosynthèse /
Euroroundup
• Surveillance du VIH/SIDA en Europe : données actualisées à fin 2000 /
Surveillance of HIV/AIDS in Europe: update at end 2000
Rapport de surveillance /
Surveillance report
• Système de surveillance de laboratoire des infections à Chlamydia trachomatis
et à Neisseria gonorrhoeae au Danemark / The laboratory surveillance system
of Chlamydia trachomatis and Neisseria gonorrhoeae infections in Denmark
Annonce
Dans les bulletins nationaux... / In the national bulletins...
Contacts / Contacts
“Ni la Commission
Européenne,
ni aucune personne
agissant en son nom
n’est responsable de
l’usage qui pourrait
être fait des
informations ci-après.”
“Neither the European
Commission nor
any person acting
on behalf of the
Commission is
responsible for the
use which might be
made of the following
information.”
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001 69
leurs procédures et leurs résultats (5). Dans certains États
membres, des systèmes de surveillance rudimentaires fournissent des
données réduites pour l'élaboration des actions de santé publique,
tandis que dans d'autres, des systèmes complexes et étendus se sont
développés au fil du temps (6). Certains pays ont réduit l'étendue de
leurs programmes de surveillance des IST, en réponse au changement
de priorité en santé publique (7). Cette hétérogénéité rend difficile la
comparaison des données de surveillance des IST et limite la possibilité d'interpréter des tendances communes à toute l'Europe dans le
domaine des maladies. De ce fait, les conclusions que l'on pourrait
tirer sur les succès ou les échecs respectifs des actions de prévention
nationales et régionales sont plus aléatoires, et il devient également
plus difficile de comprendre ce qui rend un programme de lutte contre
les IST efficace.
➤
Une solution serait évidemment de mettre en place un réseau où
les participants contribuent ensemble au recueil, à l'analyse et à la dissémination des données de surveillance des IST, comme cela a été fait
avec succès pour la surveillance du VIH/Sida en Europe (8,9). Même s'il
paraît impossible d'harmoniser les systèmes existants, on pourrait identifier les points à développer en priorité dans un tel réseau. En premier
lieu, une réévaluation exhaustive des systèmes et des infrastructures
de surveillance et de contrôle des IST existants dans l'UE est nécessaire pour documenter et comprendre les politiques et les pratiques
actuelles, et évaluer leur opportunité, leur adéquation et leur efficacité.
À l'issue de cette évaluation, des recommandations pourraient être
publiées pour développer des standards européens minimum de recueil
et de dissémination des données de surveillance en l'UE. De plus, les
services de santé publique pourraient bénéficier d'une réponse coordonnée pour l'identification et la gestion des épidémies de IST. Le
réseau aurait un rôle clé à jouer à ces occasions, en transmettant les
meilleures pratiques de contrôle et de prévention des épidémies de IST,
ce qui éviterait une duplication des efforts. Enfin, un réseau de surveillance européen pourrait participer à l'harmonisation des systèmes
de surveillance, des sources de données, et des procédures de recueil
de données pour des IST spécifiques (incluant les définitions, l'échantillonnage et les techniques diagnostiques). Ainsi, par exemple, l'infection à Chlamydia trachomatis demeure l'IST bactérienne la plus fréquente dans grand nombre de pays et reste associée à une morbidité
reproductive importante. La mise en place d'un réseau de surveillance
européen de cette maladie pourrait contribuer à une meilleure compréhension de l'épidémiologie de cette infection (tendances, facteurs de
risque, histoire naturelle, etc.) et favoriser le partage des connaissances biologiques et épidémiologiques entre les États membres.
De nouveaux défis dans l'épidémiologie des IST requièrent des
solutions nouvelles. La récente Décision du Réseau européen (CE
2119/98) a classé les IST dans la catégorie des maladies pour
lesquelles un réseau européen devait être établi. Bien que le besoin de
transmettre rapidement des données entre États membres soit moins
évident pour les IST que pour d'autres maladies infectieuses potentiellement épidémiques, on peut néanmoins beaucoup apprendre sur l'épidémiologie de ces infections et comment les stopper, grâce à l'étude
et à la compréhension des différences entre les pays. Un réseau de
surveillance englobant tous les pays de l'Union Européenne améliorerait le partage de données et d'informations entre les pays, et de plus,
apporterait une contribution essentielle au renforcement des réponses
de santé publique en matière de lutte contre les infections sexuellement transmissibles, aux niveaux local, régional et national. ■
References
➤ scaled down their STI surveillance programmes in response
to changing public health priorities (7). This heterogeneity
results in poor comparability of STI surveillance data and limits
our ability to interpret EU-wide trends in diseases. It also weakens
our ability to draw conclusions regarding the respective successes and failures of national (and regional) STI prevention
efforts and, consequently, to understand more about what
constitutes an effective STI control programme.
One obvious solution would be to build a network where partners contribute to the collection, analysis, and dissemination
of STI surveillance data, as has been successfully implemented
for HIV/AIDS surveillance in Europe (8, 9). Although it may be
impossible to harmonise existing systems, priority areas for
development within such a network could be identified. Firstly, a
comprehensive re-evaluation of existing EU systems and infrastructures for STI surveillance and control is needed to document and understand current policies and practices, and assess
their timeliness, appropriateness, and effectiveness of. As a
result of this evaluation, recommendations to inform the development of minimum EU standards for collecting and disseminating STI surveillance data across the EU may be made.
Secondly, outbreaks of STIs could benefit from a coordinated
public health response to their identification and management.
The network could play a pivotal part in this, by documenting
and dissemi-nating best practice in STI outbreak control and prevention, thereby avoiding duplication of effort. Finally, an EU surveillance network could work towards harmonising surveillance
systems, data sources, and data collection processes (including
defi-nitions, sampling, and diagnostic techniques) for specific
STIs. Thus, for example, Chlamydia trachomatis infection
remains the most common bacterial STI in many countries and
is associated with significant reproductive morbidity.
Establishing an EU-wide surveillance network for this disease
could improve our under-standing of its epidemiology (trends, risk
factors, natural history, etc) and facilitate the sharing of laboratory and epidemiological expertise across member states.
New challenges in STI epidemiology require new solutions.
The recent EU Network Decision (EC 2119/98) listed STIs as
one of the disease groups for which an EU-wide network should
be established. Although the need for rapid sharing of STI data
between member states may be less obvious compared with
those of other outbreak prone infectious diseases, much may
be learned about the epidemiology of these infections and how
they might be controlled, by studying and understanding the
differences between countries. Establishing an EU-wide STI surveillance network would not only increase sharing of information
and experiences between countries, but also contribute greatly
to the strengthening of local, national and regional public health
responses to STI control. ■
1. Heyden JHA, Catchpole MA, Paget W J, Stroobant A. European Study Group. Trends in gonorrhoea in nine western European countries, 1991-6. Sex Transm Infect 2001; 76:110-6.
2. Doherty L, Fenton K, O’Flanagan D, Couturier E. Evidence for increased transmission of syphilis among homosexual men and heterosexual men and women in Europe. Eurosurveillance
Weekly 2000; 4: 001214. (http://www.eurosurv.org/2000/001214.htm)
3. CDSC. Increased transmission of syphilis in Brighton and Greater Manchester among men who have sex with men. Commun Dis Rep CDR Wkly 2000; 10 (43): 383,6.
4. Desenclos JC, Bijkerk, Huisman J. Variations in national infectious diseases surveillance in Europe. Lancet 1993; 341: 1003-6.
5. Giulani M, Suligoi B and the STD Surveillance Working Group. Sentinel Surveillance of sexually transmitted diseases in Italy. Eurosurveillance 1998; 3: 55-8.
6. Hughes G, Paine T, Thomas D. Surveillance of sexually transmitted infections in England and Wales. Eurosurveillance 2001; 6: 71-80.
7. Goulet V, Sednaoui P. Surveillance of sexually transmitted diseases by laboratory networks in France. Eurosurveillance 1998; 3: 59-60.
8. Infuso A, Hamers FF, Downs A, Alix J. HIV reporting in western Europe: national systems and first European data. Eurosurveillance 2000; 5: 13-7.
9. European Centre for the Epidemiological Monitoring of AIDS. HIV/AIDS Surveillance in Europe. End-year report 2000. 2001; N° 64 (in press)
70 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
RAPPORT DE SURVEILLANCE
Surveillance des infections sexuellement
transmissibles en Angleterre et au Pays de Galles
SURVEILLANCE REPORT
Surveillance of sexually transmitted infections in
England and Wales
Gwenda Hughes1,Thomas Paine1, Daniel Thomas2
Gwenda Hughes1,Thomas Paine1, Daniel Thomas2
1
Public Health Laboratory Service (PHLS) Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC), Colindale, Londres,
Royaume-Uni
2
PHLS CDSC (Pays de Galles), Cardiff, Royaume-Uni
1
La surveillance des infections sexuellement transmissibles
(IST) en Angleterre et au Pays de Galles s’est basée, dans le
passé, principalement sur des données statistiques agrégées
soumises par toutes les cliniques de médecine génito-urinaire au Centre de surveillance des maladies transmissibles,
ainsi que par les différents systèmes de déclaration des laboratoires. Bien que ces systèmes fournissent des données de
surveillance comparativement fiables, ils ne produisent pas
d’informations suffisantes sur les facteurs de risque pour
cibler correctement les programmes de prévention et de
contrôle de ces infections. Ces dernières années, l’augmentation considérable des IST, l’émergence de nombreuses épidémies de IST, et les changements des profils de résistance
gonococciques ont entraîné la mise en place de méthodes de
surveillance plus sophistiquées. Cet article décrit les systèmes actuels de surveillance des IST en Angleterre et au
Pays de Galles, y compris les systèmes récemment instaurés
ou en cours de développement, afin de répondre à la nécessité d’obtenir des données de surveillance plus détaillées sur
les IST.
Surveillance of sexually transmitted infections (STIs) in
England and Wales has, in the past, relied principally on
aggregated statistical data submitted by all genitourinary
medicine clinics to the Communicable Disease Surveillance Centre, supplemented by various laboratory reporting systems. Although these systems provide comparatively robust surveillance data, they do not provide sufficient
information on risk factors to target STI control and prevention programmes appropriately. Over recent years,
substantial rises in STIs, the emergence of numerous outbreaks of STIs, and changes in gonococcal resistance
patterns have necessitated the introduction of more
sophisticated surveillance mechanisms. This article describes current STI surveillance systems in England and
Wales, including new systems that have recently been
introduced or are currently being developed to meet the
need for enhanced STI surveillance data.
Introduction
a surveillance des infections sexuellement transmissibles (IST)
doit fournir des données pertinentes, exactes et actualisées afin
d’alimenter les activités de contrôle et de prévention. Des systèmes
efficaces doivent permettre une évaluation quantitative de la fréquence
et de la distribution des cas d’infections aiguës, de leurs séquelles et
des structures médicales où les cas sont diagnostiqués et traités. La
surveillance des IST doit également être capable de détecter des
variations d’incidence parmi les groupes les plus à risque tels que
les hommes homosexuels, les adolescents, les femmes en âge de
procréer, les émigrés de fraîche date, et les personnes souffrant
d’épisodes multiples de IST, afin de permettre le développement de
stratégies d’intervention ciblées.
L
En Angleterre et au Pays de Galles, les données de surveillance des
IST sont régulièrement analysées par le Centre de surveillance des
maladies transmissibles (Communicable Disease Surveillance Centre)
et sont retransmises en routine aux responsables de la promotion de
la santé sexuelle : gouvernement, autorités sanitaires, services d’éducation et cliniciens. Cependant, de nombreux systèmes actuels de surveillance ne fournissent pas les données nécessaires sur les facteurs
de risque, ont une couverture insuffisante et ne sont pas assez actualisés. Néanmoins, depuis le premier article paru sur ce thème dans
Eurosurveillance en 1998, plusieurs nouvelles initiatives ont été introduites (1). Bien que les statistiques en routine portant sur les diagnostics effectués dans les cliniques génito-urinaires (GUM clinics formulaires de déclaration KC60) restent le pilier de la surveillance
des IST en Angleterre et au Pays de Galles, un programme de recueil
de données étendues est actuellement mis en place dans ces centres
des régions de Londres et du sud-est de l’Angleterre. Ce programme
pilote permettra la mise en place du nouveau système à l’échelle nationale. Une nouvelle initiative portant sur la surveillance de la prévalence et des facteurs de risques associés à la résistance aux antibiotiques des infections gonococciques a également été introduite, elle
complète la surveillance de la résistance aux antibiotiques menée par
le Laboratoire de référence des infections génito-urinaires
(Genitourinary Infection Reference Laboratory, GUIRL). Ces dernières
années en Angleterre, l’émergence des épidémies de IST, en particulier la syphilis, a stimulé le développement d’un plan de contrôle, ➤
Public Health Laboratory Service (PHLS) Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC), Colindale,
London, UK
2
PHLS CDSC (Wales), Cardiff, UK
Introduction
urveillance of sexually transmitted infections (STIs) should
provide relevant, accurate, and timely data to inform
control and prevention initiatives. Effective systems should
enable the quantitative assessment of the frequency and distribution of acute infections, their sequelae, and the clinical settings in which patients with STIs are diagnosed and treated.
Further, they should be able to detect changes in incidence in
those at greatest risk of infection, such as homosexual men,
adolescents, women of childbearing age, recent immigrants,
and people who suffer multiple episodes of STIs so that targeted intervention strategies can be developed.
S
In England and Wales, STI surveillance data are analysed regularly by the Communicable Disease Surveillance Centre (CDSC)
and fed back routinely to those responsible for sexual health promotion such as the government, health authorities, education
departments, and clinicians. Many current surveillance systems
do, however, not provide necessary information on risk factors,
have poor coverage, and are not sufficiently timely. Nevertheless, since the first article on STI surveillance in England and
Wales in Eurosurveillance appeared in 1998 (1), several new initiatives have been introduced that are starting to address these
issues. Although routine statistics on diagnoses made in genitourinary medicine (GUM) clinics (KC60 statistical returns)
remain the mainstay of STI surveillance in England and Wales, a
programme to collect enhanced data from GUM clinics in the
London and south east regions of England is currently being
implemented as a pilot for introducing such a system at the
national level. A new initiative for monitoring the prevalence and
risk factors associated with antimicrobial resistant gonococcal
infections, which complements the antimicrobial susceptibility
surveillance undertaken by the Genitourinary Infection Reference
Laboratory (GUIRL), has also recently been introduced. In
England over the past few years, the emergence of outbreaks
of STIs, particularly syphilis, has stimulated the development
of an STI outbreak control plan, which will provide important
surveillance data on these outbreaks. ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 71
Tableau 1 / Table 1
Codes KC60 / KC60 codes
Syphillis infectieuse secondaire et primaire
Primary and secondary infectious syphilis
Syphillis précoce latente
Early latent syphilis
Autres syphillis
Other acquired syphilis
Syphillis congénitale < à 2 ans
Congenital syphilis, < 2 years
Syphillis congénitale > à 2 ans
Congenital syphilis, > 2 years
Traitement de syphillis suspecte
Epidemiological treatment of suspected syphilis
Gonorrhée sans complications
Uncomplicated gonorrhoea
Opthalmie du nouveau-né gonoccoccique
Gonococcal opthalmia neonatorum
Traitement de gonorrhée suspecte
Epidemiological treatment of suspected gonorrhoea
Complications gonococciques
Gonococcal complications
Herpès simplex anogénital – premier épisode
Anogenital herpes simplex – first attack
Herpès simplex anogénital – récidive
Anogenital herpes simplex – recurrence
Condylomes – premier épisode
Anogenital warts – first attack
Condylomes – récidive
Anogenital warts – recurrence
Condylomes – cas re-déclarés
Anogenital warts – reregistered cases
Molluscum contagiosum
Molluscum contagiosum
Hépatite B à antigène positif
Antigen positive viral hepatitis B
Autre hépatite virale
Other viral hepatitis
Chancre mou / Lymphogranulomatose vénérienne /
Granulome inguinal
Chancroid / LGV / Donovanosis
Infection à Chlamydia sans complications
Uncomplicated chlamydial infection
Infection à Chlamydia avec complications
Complicated chlamydial infection
Conjonctivite gonococcique du nouveau-né
Chlamydial ophthalmia neonatorum
Traitement de Chlamydia suspecte
Epidemiological treatment of suspected chlamydia
Urétrite non gonococcique non spécifique
sans complications chez les hommes
Uncomplicated non-gonococcal,
non-specific urethritis in males
Traitement de l’infection génitale non spécifique
Epidemiological treatment of non-specific genital infection
Infection non gonococcique non spécifique
avec complications
Complicated non-gonococcal,
non-specific infection
Trichomonase
Trichomoniasis
Vaginose bactérienne anaérobie et infection chez l’homme
Anaerobic/bacterial vaginosis and male infection
Autres vaginoses / vaginites / balanites
Other vaginosis / vaginitis / balanitis
Candidose anogénitale
Anogenital candidosis
Traitement de C6 et C7
Epidemiological treatment of C6 and C7
Gale / pédiculose du pubis
Scabies / Pediculosis pubis
Infection des voies urinaires
Urinary tract infection
Autres conditions nécessitant un traitement dans une GUM
Other conditions requiring treatment at GUM clinic
Autres épisodes sans traitement nécessaire
Other episodes not requiring treatment
Autres conditions mentionnées ailleurs (jusqu’en 1994)
Other conditions referred elsewhere (up to 1994)
Infection à VIH asymptomatique – première présentation
Asymptomatic HIV infection – first presentation
Infection à VIH asymptomatique – présentation ultérieure
Asymptomatic HIV infection – subsequent presentation
Infection à VIH avec symptômes (hors Sida)
– première présentation
HIV infection with symptoms, not AIDS
– first presentation
Infection à VIH avec symptômes, (hors Sida)
– présentation ultérieure
HIV infection with symptoms, not AIDS
– subsequent presentation
Sida – première présentation
AIDS – first presentation
Sida – présentation ultérieure
AIDS – subsequent presentation
Recommandations de recherche d’anticorps VIH - avec test
HIV antibody counselling - with testing
Recommandations de recherche d’anticorps VIH - sans test
HIV antibody counselling - without testing
Vaccination contre l’hépatite B
Hepatitis B vaccination
Planning familial
Family planning
Cytologie cervicale
Cervical cytology
Cytologie cervicale – anomalie mineure
Cervical cytology – minor abnormality
Cytologie cervicale – anomalie majeure
Cervical cytology – major abnormality
72 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
➤ qui permettra de
fournir des données
de surveillance importantes sur ces épidémies. Nous décrivons
dans cet article les
systèmes actuels de
surveillance des IST en
Angleterre et au Pays
de Galles en terme de
détail, qualité et couverture des données
produites. Nous présentons certaines des
données pour illustrer
les tendances récentes
en Angleterre et au
Pays de Galles, mais
ne traitons pas des
systèmes de surveillance dédiés spécialement à la surveillance de l’infection
à VIH. ➤
➤ In this article, we
describe current surveillance systems for STIs
in England and Wales in
terms of the detail, quality, and coverage of the
surveillance data they produce. We present some
of these data to illustrate
recent trends in STIs in
England and Wales. We
are, however, excluding
those surveillance systems specifically designed to monitor HIV infection.
Figure 1
Nouveaux épisodes observés dans les cliniques génito-urinaires, Angleterre et
Pays de Galles, 1990-1999 / All new episodes seen in GUM clinics, England and
Wales, 1990 to 1999
700 000
Nbre d'épisodes / No of episodes
600 000
500 000
400 000
Hommes / Male
300 000
Femmes / Female
Current surveillance
systems in England
and Wales
200 000
100 000
The following surveillance systems collect
data on sexually transmitted infections in England
and Wales : ➤
0
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
Figure 2
Taux de IST sélectionées rapportées dans les GUM, Angleterre et Pays de Galles, 1990 à 1999 /
Rates of selected STIs seen in GUM clinics, England and Wales, 1990 to 1999
b. Chlamydiase génitale (sans complication) /
Genital chlamydial infection (uncomplicated)
a. Condylomes (premier épisode) / Genital warts (first attack)
140
Taux pour 100 000 / Rate per 100,000 population
20
Hommes / Males
Femmes / Females
19
99
d. Gonorrhée (sans complication) /
Gonorrhoea (uncomplicated)
50
Taux par 100 000 / Rate per 100,000 population
50
40
30
20
10
0
40
30
20
10
19
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
90
0
19
Taux pour 100 000 / Rate per 100,000 population
19
98
19
90
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
90
19
c. Virus d’herpès génital (premier épisode) /
Genital herpes simplex virus (first attack)
19
97
0
0
19
96
20
40
19
95
40
60
19
94
60
80
19
93
80
100
19
92
100
120
19
91
120
19
90
Taux pour 100 000 / Rate per 100 000 population
140
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 73
Les systèmes de surveillance actuels
Les systèmes de surveillance suivants recueillent les données sur
les infections sexuellement transmissibles en Angleterre et au Pays
de Galles :
3. Laboratory reports
of STIs sent to
CDSC.
4. Surveillance of antimicrobial resistant
gonococcal strains
by the GUIRL.
160
<16
16-19
120
20-24
25-34
80
35-44
45+
40
19
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
0
b. Femmes / Females
200
160
<16
5. Surveillance of the
prevalence of, and
risk factors associated with, antimicrobial resistant gonococcal strains
through the Gonococcal Resistance to
Antimicrobials Surveillance Pro-gramme (GRASP).
6. Enhanced
surveillance of genital chlamydial
infection
through the genital
chlamydia screening
pilot.
16-19
120
20-24
25-34
80
35-44
45+
19
99
19
98
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
90
5. Surveillance de la
prévalence, et
0
des facteurs de
risque associés à
la résistance aux
antibiotiques des
souches de gonocoques par le programme de surveillance
Gonococcal Resistance to Antimicrobials Surveillance Programme
(GRASP).
19
97
40
19
96
4. Surveillance de la
résistance aux
antibiotiques des
souches de gonocoques par le
GUIRL (Laboratoire de Référence des Infections vénériennes
du PHLS, Genitourinary Infection
Reference Laboratory).
a. Hommes / Males
200
19
90
3. Déclarations des
IST envoyées au
CDSC par les
laboratoires.
Taux de gonorrhées sans complication observées dans les GUM par groupes d'âges,
Angleterre et Pays de Galles, 1990 à 1999 / Rates of uncomplicated gonorrhoea
seen in GUM clinics by age group, England and Wales, 1990 to 1999
Taux pour 100 000 / Rate per 100,000 population
2. Projet pilote de
surveillance améliorée des IST à
Londres et dans
la région du sudest de l’Angleterre mené par le
CDSC.
2. Enhanced surveillance of STIs pilot project in London and
south east England undertaken by CDSC.
Figure 3
Taux pour 100 000 / Rate per 100,000 population
1. Rapports statistiques (KC60) des
cliniques génitourinaires transmis
au PHLS Communicable Disease
Surveillance
Centre (CDSC).
1. Statistical returns (KC60) from GUM clinics made to CDSC.
7. Infectious and congenital syphilis (Treponema pallidum) surveillance through enhanced laboratory
reporting (by five
PHLS laboratories
with reference facilities).
8. Enhanced surveillance of STI outbreaks through implementation of an STI outbreak control plan.
1. KC60 returns
6. Surveillance étendue des infections génitales à chlamydia par le
programme pilote de dépistage des chlamydiases génitales.
7. Surveillance de la syphilis infectieuse et congénitale (Treponema
pallidum) par déclaration de laboratoire renforcée (par cinq laboratoires du PHLS disposant de techniques de référence).
8. Surveillance étendue des épidémies de IST par la mise en place
du plan de contrôle des épidémies de IST.
1. Les formulaires KC60
En Angleterre et au Pays de Galles, toutes les cliniques génitourinaires doivent obligatoirement compléter et envoyer au CDSC un for74 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
All GUM clinics in England and Wales have a statutory obligation to complete an aggregate statistical return (known as
form KC60) of all attendances in the previous quarter and send
it to CDSC. Data from clinics in England are sent to CDSC
(Colindale) in London and from clinics in Wales to CDSC (Wales)
in Cardiff. Each diagnosis at a clinic is assigned a KC60 code,
which defines the condition or conditions with which the patient
presented (table 1). It is usual practice for GUM clinics to seek
laboratory confirmation of a diagnosis, where appropriate,
although the type of microbiological test done may vary (for
example, genital chlamydial infection may be diagnosed by enzyme assay or by ligase chain reaction). Data collected on form
mulaire (appelé KC60) indiquant toutes les consultations du trimestre
KC60 include GUM clinic, condition (KC60 code), sex, number of
précédent. Les données provenant des cliniques situées en Angleterre
male cases that were homosexually acquired (selected condisont transmises au CDSC (Colindale) à Londres, celles du Pays de Galles
tions only), and age group (selected conditions only).
sont envoyées au CDSC (Pays de Galles) à Cardiff. Chaque diagnostic
effectué dans une clinique est répertorié en fonction du code KC60 qui
Analyses based on KC60 statistical returns are published
définit la ou les infections que le patient présentait (tableau 1). Les cliquarterly in the Communicable Disease Report (CDR) (2-4),
niques génito-urinaires recherchent habituellement une confirmation du
and a report compiling statistical data from GUM clinics throudiagnostic par le laboratoire si nécessaire, bien que les tests microbioghout the United Kingdom (UK) over the past 10 years has also
logiques effectués varient (par exemple, la chlamydiase génitale peut
been published recently (5). The total number of all new epiêtre diagnostiquée par
sodes seen and
test immunoenzymarates of diagnoses
Tableau 2 / Table 2
tique ou ligation en
of four important
Eléments recueillis par le projet pilote de surveillance améliorée des IST /
chaîne (ligase chain
STIs in England
Data items collected by enhanced STI surveillance pilot project
reaction). Les données
and Wales over the
Identifiant de la clinique
Clinic identifier
recueillies par le formupast 10 years are
Numéro du patient
Patient number
laire KC60 incluent
presented (figures
Sexe
Sex
l’identification de la
1 and 2). The total
Date de naissance
Date of birth
clinique, le type d’infecnumber of new epiCode postal du lieu de résidence
Postal code of residence
tion (code KC60), le
sodes has almost
Autorité sanitaire du lieu de résidence
Health authority of residence
sexe, le nombre de cas
doubled over the
Origine ethnique
Ethnic origin
masculins dont l’infecpast 10 years,
Date de la première consultation dans une GUM
Date of first attendance at GUM clinic
tion a été acquise par
and there has
Code diagnostic (KC60)
Diagnosis code (KC60)
des relations homobeen a sustained
Mode d’acquisition (hétérosexuellement
Mode of acquisition
sexuelles (pour cerrise in diagnoses
ou homosexuellement)
(heterosexually or homosexually)
taines infections uniqueof most acute STIs
Date de diagnostic
Date of diagnosis
Date(s) de consultation
Date/s of attendance
ment), et le groupe
since 1995. For
Catégorie de consultation
Attendance category
d’âge (pour certaines
most STIs, the
infections uniquement).
highest rates and
the largest rises
have
been
among
women
aged
16–19
and
men
aged 20–24 (figuLes analyses réalisées à partir de ces formulaires sont publiées
re
3,
showing
gonorrhoea).
These
rises
probably
reflect increasing
chaque trimestre dans le Communicable Disease Report (CDR) (2-4).
unsafe sexual behaviour (5). But the rise in genital chlamydial infecUne compilation des données statistiques provenant de cliniques de
tion may also be explained by increased testing in the wake of
tout le territoire et portant sur les 10 dernières années a également été
heightened public and professional awareness of this infection (5).
publiée récemment (5). Les figures 1 et 2 présentent le nombre total
des nouveaux épisodes observés et les pourcentages des diagnostics
de quatre principales IST en Angleterre et au Pays de Galles au cours
de 10 dernières années. Le nombre total des nouveaux épisodes a
presque doublé en 10 ans, avec une hausse soutenue des diagnostics
de IST aiguës les plus sévères depuis 1995. Pour la plupart des IST, les
taux les plus élevés et les augmentations les plus fortes ont été observés chez les femmes âgées de 16 à 19 ans et chez les hommes de 20
à 24 ans (figure 3, pour la gonorrhée). Ces hausses reflètent probablement l’augmentation des comportements sexuels à risque, mais elles
peuvent également s’expliquer par un dépistage croissant résultant
d’une sensibilisation plus grande du public et des professionnels de
santé vis à vis des chlamydiases génitales (5).
Les formulaires statistiques KC60 sont essentiels à la surveillance
des IST en Angleterre et au Pays de Galles, car ils sont renvoyés par
toutes les cliniques génito-urinaires (une obligation depuis 1916 (6)),
englobent un large éventail d’infections et fournissent des tendances
fiables pour de nombreuses IST (mais pas toutes). Malheureusement
seules les données agrégées sont recueillies, ce qui limite la qualité
des informations collectées. Ainsi, les formulaires KC60 donnent peu
de renseignements sur les facteurs de risque et ne peuvent être utilisés pour décrire les caractéristiques des patients souffrant de IST
aiguës et répétées, et ceux qui souffrent de plusieurs IST concomitantes, c’est à dire les plus exposés. Enfin ces questionnaires ne couvrent pas les cas d’IST vus en dehors des cliniques.
2. Projet pilote de surveillance étendue des IST à Londres
et dans la région sud-est de l’Angleterre
Afin de surveiller les changements chez les personnes les plus à
risque de contracter une IST, il est nécessaire d’obtenir des données ➤
KC60 statistical returns are fundamental to STI surveillance in
England and Wales because they are returned by all GUM clinics
(a statutory obligation since 1916 (6)), cover a wide range of
conditions, and provide robust trend data for many (but not all)
STIs. Unfortunately, only aggregated data are collected, which
severely restricts the amount of data items that can be collected. Consequently, KC60 statistics have little information on risk
factors and cannot be used to describe the characteristics of
those repeatedly acquiring acute STIs, or those who present
with more than one STI at any point in time – those typically at
highest risk. Furthermore, they provide no information on cases
of STIs seen outside GUM clinics.
2. Enhanced surveillance of STIs pilot project in London
and south east England
In order to be able to monitor changes in those at greatest
risk of acquiring STIs, data at the individual patient level are
required so that sufficient details on risk factors can be collected. Such a surveillance system is now being piloted in London
and the south east of England, by unifying and expanding two
distinct systems that have been operating concurrently.
The data items collected by the pilot project are shown in
table 2. The patients’ clinic numbers are collected to allow matching
of multiple records per patient, but GUM clinics do not provide any
additional information that would allow the patient to be identified
(CDSC does not have access to patient case notes). The data
provided do not constitute personal data as defined in the UK.
Data Protection Act 1998 (7), which is based on the European
directive on patient protection (8). CDSC is unable to identify individuals from the data provided by the clinic. As such, a recent ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 75
individuelles pour en tirer des informations suffisantes sur les facteurs
de risque. Un système pilote de surveillance est actuellement instauré
à Londres et dans le sud-est de l’Angleterre, en fusionnant et en étendant deux systèmes distincts, jusque là concurrents.
Le tableau 2 présente les données recueillies par ce projet pilote.
Le nombre de patients dans les cliniques est recensé pour permettre
l’appariement des dossiers multiples par patient. Mais les cliniques
génito-urinaires ne fournissent aucune information permettant d’identifier le patient (le CDSC n’a pas accès aux dossiers médicaux). Les
données recueillies ne correspondent pas à des données personnelles, comme l’exige le décret UK Data Protection Act 1998 (7),
basé sur la directive européenne sur la protection des patients (8).
Il est impossible au CDSC d’identifier les patients d’après les seules
informations fournies par les cliniques. C’est ainsi qu’une décision de
justice récente a précisé que l’utilisation de ces données à des fins
de santé publique ne nuisait pas à leur confidentialité (9).
Le projet fournira des informations pour suivre les groupes à risque
présentant les taux les plus élevés d’infection, des infections associées, et des ré-infections. En particulier, il permettra d’analyser les
différences d’incidence et de distribution des IST par groupe ethnique
et lieu de résidence. La surveillance par ethnie a été mise en place
par le Service National de Santé (NHS) depuis 1995 au Royaume-Uni.
Elle est perçue comme une variable importante dans la compréhension des variations sur l’issue de la maladie et l’état de santé, et
comme une donnée essentielle pour cibler les actions de santé
publique. Au Royaume-Uni, les catégories ethniques sont étroitement
corrélées aux caractéristiques socio-culturelles des sous-groupes de
population (10), et des études antérieures ont montré des différences
dans les comportements sexuels et les modes de vie des groupes
ethniques britanniques (11). Ces disparités existent quelles que soient
les différences socio-économiques et révèlent l’impact majeur de la
culture sur le comportement sexuel.
S’il réussit à améliorer la surveillance des IST à Londres et dans le
sud-est de l’Angleterre, ce projet pilote ou une version modifiée sera
probablement étendu au reste de l’Angleterre et éventuellement au
Pays de Galles. L’extension des séries de données à inclure (nombre
de partenaires sexuels, antécédents de IST, source de référence) est
actuellement en cours de révision.
3. Déclarations universelles de laboratoires
Tous les laboratoires de microbiologie en Angleterre et au Pays
de Galles sont invités à déclarer au CDSC les infections génitales à
herpès simplex, la syphilis, les infections gonococciques, et les chlamydiases génitales. Ce centre reçoit aussi des rapports ponctuels
sur d’autres IST et des données supplémentaires sur la syphilis sont
fournies par le programme de déclaration des laboratoires de référence. Tous les laboratoires de santé publique (57 au total), 195 laboratoires du Service National de Santé et 11 laboratoires privés produisent régulièrement des rapports, de même que tous ceux du Pays
de Galles. Ces déclarations comportent en routine les données sur le
laboratoire, l’identification du patient, la date de naissance et le sexe,
le germe en cause, la date de début de la maladie, le(s) type(s) et
date(s) de prélèvement, le(s) méthode(s) d’identification, les tableaux
cliniques et la sensibilité aux antibiotiques. Chaque déclaration fait
référence au diagnostic d’un germe chez chaque patient. La déclaration par les laboratoires a récemment été complétée pour inclure des
données fiables sur la source de référence et les déclarations électroniques. Ces données sont publiées chaque trimestre dans le CDR
avec les statistiques KC60 (2, 3, 12, 13).
Les déclarations des IST par les laboratoires fournissent des informations sur les diagnostics réalisés dans d’autres structures médicales que les GUM clinics et sur le typage des germes (distinction
entre l’herpes génital simplex de type 1 ou 2). La qualité des données
76 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
➤ UK judicial ruling has indicated that there is no breach of confi-
dentiality in using these data for public health purposes (9).
The project will provide information for monitoring those risk
groups experiencing the highest rates of infection, concurrent
infection, and reinfection. In particular, it will allow analyses of
differences in the incidence and distribution of STIs by ethnic
group and area of residence. Ethnicity monitoring has been
implemented throughout the National Health Service (NHS) in the
UK since 1995 and is considered to be an important variable in
understanding variations in disease outcome and health status.
It is also seen as vital for targeting public health interventions.
In the UK, the ethnicity categories are closely correlated to
sociocultural characteristics of the population subgroups (10),
and previous studies have shown variations in sexual attitudes
and lifestyles of Britain’s ethnic groups (11). These variations
occur irrespective of socioeconomic difference and point to
strong cultural influences on sexual behaviour.
If this pilot project proves to be successful in enhancing STI
surveillance in London and south east England, then it is anticipated that it, or a modified version, will eventually be rolled out
to cover the rest of England and potentially Wales. Expansion
of the data set to include other variables such as number of
sexual partners, previous history of STIs, and source of referral
is currently being reviewed.
3. Universal laboratory reporting
All microbiology laboratories in England and Wales are invited
to report genital herpes simplex, syphilis, gonococcal, and
genital chlamydial infections to CDSC on a voluntary basis.
Occasional reports of other STIs are also received, and additional data on syphilis infections are reported separately through
a reference laboratory reporting scheme. Regular reports are
received from all 57 public health laboratories, 195 NHS laboratories, and 11 private laboratories. All of the public health and
NHS laboratories in Wales report. Data on laboratory, patient
identification, date of birth, sex, organism, date of onset, specimen type(s) and date(s), identification method(s), clinical features, and antimicrobial susceptibilities are routinely collected on
these reports. Each report refers to a diagnosis of an organism
in an individual patient. Laboratory reporting has recently been
augmented to include reliable information on source of referral
and to streamline electronic reporting. Laboratory data are published quarterly in the CDR along with KC60 data (2, 3, 12, 13).
Laboratory reports of STIs provide information on the diagnosis of STIs in settings other than GUM clinics and on organism typing, such as distinguishing genital herpes simplex types
1 and 2. The quality of data is, however, variable, and not all
laboratories report. This is a particular problem in London,
where a significant proportion of STI diagnoses in England and
Wales are seen. This poor coverage, together with their lack
of data on risk factors, precludes the use of laboratory reports
to measure rates of infection in groups with a particular behavioural risk and compromises analyses of trends over time.
Duplicate reporting is an additional problem, for example, when
a patient’s specimen is sent for testing from a general practice
surgery and again from a GUM clinic after referral.
19
99
19
98
19
97
19
96
19
95
19
94
19
93
19
92
19
91
19
90
19
89
19
88
Nbre d'isolats / No of isolates
Nre d'isolats / No of isolates
4. Laboratory reporting of antibiotic resistant gonococci
➤ est variable, et tous les laboratoires ne déclarent pas. Cela constitue un problème particulier à Londres, où l’on observe une proportion
importante des diagnostics de IST observés en Angleterre et au Pays de
The GUIRL is a reference facility that will ultimately provide a
Galles. Cette faible couverture, associée au manque de données sur les
wide range of services. Currently, its main surveillance functions
facteurs de risque,
are the characteriexclut l’utilisation des
sation of the antiFigure 4a
déclarations de labobiotic resistance
Évolution de la résistance plasmidique aux antibiotiques chez N. Gonorrhoeae, Angleterre
ratoires pour évaluer
status of strains of
et Pays de Galles, 1998 à 1999 / Trends in plasmid-mediated antimicrobial resistant
les taux d’infection
Neisseria gonorN. gonorrhoeae, England and Wales 1988 to 1999
dans les groupes
rhoeae, receiving
ayant un comporteGRASP isolates for
250
ment sexuel à risque
testing and input to
particulier, et comthe
augmented
promet l’analyse des
syphilis
surveillance
PPNG *
tendances au cours
scheme. The labo200
PPNG/TRNG~
du temps. Les douratory maintains a
TRNG ^
blons représentent
large culture collecégalement un autre
tion of strains of N.
150
problème, quand par
gonorrhoeae and
exemple, le prélèprovides monitoring
vement d’un patient
data, including labo100
d’un cabinet de
ratory, site of infecmédecine générale
tion, sex of patient,
est envoyé pour anasexual orientation,
50
lyse, puis après transcountry of birth,
mission à un spéciaethnicity of patient,
liste, ré-envoyé par
geographical area
une clinique GUM.
where infection was
0
acquired, and type
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999
4. Déclaration
of antibiotic resisdes gonocoques
*PPNG
N. gonorrhoeae produisant de la pénicillinase / Penicillinase-producing N. gonorrhoeae
tance, to CDSC.
résistants
~PPNG/TRNG N. gonorrhoeae résistant à la pénicillinase et hautement résistant à la tétracycline /
Tests on gonococci
Penicillinase-producing and high level tetracycline resistant N. gonorrhoeae
aux antibiotiques
include agar dilu^TRNG
N.
gonorrhoeae
hautement
résistant
à
la
tétracycline
(plasmide)
/
par les laboratoires
tion sensitivity tesHigh-level tetracycline resistant N. gonorrhoeae (plasmid)
Le GUIRL est un
ting, plasmid identioutil de référence
fication, and auxotyqui produira à terme
pe and antigenic
une variété de sertyping. A culture colFigure 4b
vices. À l’heure
lection of ChlamyÉvolution des souches de N. Gonorrhoeae de sensibilté réduite à la ciprofloxacine,
actuelle, ses princidia trachomatis is
Angleterre et Pays de Galles, 1998 à 1999 / Trends in N. Gonorrhoeae strains
pales fonctions de
also being assemwith reduced susceptibility to ciprofloxacin, England and Wales 1998 to 1999
surveillance consisbled. Data collectent à caractériser
ted through this
la sensibilité des
facility are publi350
souches de Neisshed annually in the
seria gonorrhoeae
CDR, usually with
PPNG/CRNG*
300
aux antibiotiques, à
KC60 and routine
CRNG~
analyser les isolats
laboratory data
TOTAL
250
du GRASP et à
on uncomplicated
contribuer au progonorrhoea (13).
200
gramme de surBetween 1997 and
veillance de la syphi1999 the number
lis. Le laboratoire
150
of gonococcal isoconserve en culture
lates
exhibiting
un large éventail de
plasmid mediated
100
souches
de
N.
penicillin resistance
gonorrhoeae et four(PPNG) more than
50
nit au CDSC les
doubled (figure 4a).
données de surFurther, throughout
0
veillance : nom du
the 1990s there
laboratoire, site de
has been an increal’infection, sexe du
sing trend in the
patient, comporte- * PPNG/CRNG N. gonorrhoeae produisant de la pénicillinase et de sensibilité réduite à la ciproloxacine /
number of PPNG
Penicillinase producing N. gonorrhoeae with decreased susceptibility to ciprofloxacin
ment sexuel, pays
isolates with additio~ CRNG
N. gonorrhoeae de sensibilité réduite à la ciprofloxacine : MIC-0,05mg/l /
de naissance du
nal high level plasN. gonorrhoeae with decreased susceptibility to ciprofloxacin: MIC-0.05mg/l
patient, origine ➤
mid mediated ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 77
➤ ethnique, zone géographique où l’infection a été acquise, et type
de résistance aux antibiotiques. Les analyses sur les gonocoques
comprennent le test de sensibilité par dilution d’agar, l’identification du
plasmide, l’auxotype et le typage antigénique. Une collection de
cultures de Chlamydia trachomatis est également en cours. Les données recueillies par ce biais sont publiées chaque année dans le CDR,
de même que les formulaires KC60 et les données de laboratoires en
routine sur la gonorrhée sans complication (13). Entre 1997 et 1999,
le nombre de souches gonocoques isolées révélant une résistance
plasmidique à la pénicilline (PPNG) a plus que doublé (figure 4a). De
plus, au cours des années 1990, on a observé une augmentation du
nombre de souches PPNG hautement résistantes à la tétracycline
(PPNG/TRNG) (résitance plasmidique élevée). Le nombre de souches
à sensibilité réduite à la ciprofloxacine (CRNG) augmentent de manière régulière depuis 1993 (figure 4b).
Le GUIRL recueille un nombre important de données sur les
patients ayant contracté des gonococcies résistantes aux antibiotiques, ce qui permet de caractériser des profils détaillés de facteurs
de risque de ces patients. De telles informations n’étant malheureusement pas disponibles pour les souches sensibles, il est impossible
d’évaluer la proportion des patients atteints de gonococcies résistantes en Angleterre et au Pays de Galles.
5. Programme de surveillance des gonococcies résistantes
aux antibiotiques (GRASP)
En juin 2000, le CDSC, le GUIRL, et l’Imperial College (Londres) ont
lancé un nouveau programme de surveillance sentinelle pour contrôler
les gonococcies résistantes aux antibiotiques en Angleterre et au
Pays de Galles – the Gonococcal Resistance to Antimicrobials
Surveillance Programme (GRASP). L’initiative entreprise en collaboration avec la Société Médicale pour l’étude des maladies vénériennes (Medical Society for the Study of Venereal Diseases) et le
Laboratoire de référence écossais pour N. gonorrhoeae (Scottish
N. gonorrhoeae reference laboratory), est financée par le Service de
la Santé britannique. Les objectifs clés sont de déterminer la prévalence et la distribution géographique de la résistance aux antibiotiques de N. gonorrhoeae, d’identifier les associations cliniques et
épidémiologiques pertinentes, et d’informer sur les recommandations
efficaces et rentables de prescriptions d’antibiotiques pour N. gonorrhoeae. Chaque année, entre juin et août (inclus), le GRASP recueille
les données microbiologiques et cliniques sur toutes les souches de
gonocoques résistantes et sensibles isolées par les laboratoires
sélectionnés, qui couvrent toutes les régions sanitaires d’Angleterre
et du Pays de Galles. Les données du GRASP sont basées sur les
patients et contiennent toute une gamme de variables démographiques, cliniques et comportementales obtenues en routine à partir
des formulaires KC60 et des déclarations de laboratoire universelles.
Cela fournit des informations plus détaillées sur les facteurs de risque
d’acquisition de la gonorrhée et permet une meilleure compréhension
de la maladie et des profils de résistance chez les groupes à risque,
tels que les hommes homosexuels et bixuels, et les minorités ethniques. De plus, en prenant tous les isolats soumis aux laboratoires
sélectionnés entre juin et août chaque année, le GRASP peut fournir
une évaluation directe et fiable de la prévalence de la résistance aux
antibiotiques en Angleterre et au Pays de Galles, contrairement aux
déclarations des laboratoires portant sur les gonococcies résistantes
aux antibiotiques. Les données obtenues par le GRASP peuvent également contribuer à définir les cibles des mesures de prévention au
niveau des programmes de contrôle des maladies ou pour déterminer des indicateurs de l’issue de la maladie, pour évaluer l’efficacité
des interventions dans le domaine de la santé sexuelle.
6. Dépistage pilote de chlamydiase génitale
Un dépistage pilote de chlamydiase opportuniste financé par le
Département de la Santé a été mené dans deux régions de
l’Angleterre (Portsmouth et Wirral) depuis septembre 1999. Pendant
78 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
➤ resistance to tetracycline (PPNG/ TRNG). Strains with reduced
susceptibility to ciprofloxacin (CRNG) have risen steadily since
1993 (figure 4b).
GUIRL collects a substantial body of data on individual
patients with antibiotic resistant gonococcal infections, allowing detailed risk factor profiles of such patients to be characterised. Unfortunately, such information is not available for sensitive strains, so it is impossible to assess to what extent
patients with resistant strains represent all patients with gonorrhoea in England and Wales.
5. Gonococcal Resistance to Antimicrobials Surveillance
Programme (GRASP)
In June 2000, CDSC, GUIRL, and Imperial College (London)
launched a new national sentinel surveillance programme to
monitor gonococcal antimicrobial resistance in England and
Wales – the Gonococcal Resistance to Antimicrobials Surveillance Programme (GRASP). The initiative was undertaken in
collaboration with the Medical Society for the Study of Venereal
Diseases and the Scottish N. gonorrhoeae reference laboratory
and is funded by the UK Department of Health. Key objectives
are to determine the prevalence and geographic distribution
of N. gonorrhoeae antimicrobial resistance, to identify relevant
clinical and epidemiological associations, and to inform rational
and cost effective antimicrobial prescribing policies for N. gonorrhoeae.
Each year between June and August (inclusive), GRASP collects laboratory and clinical data on all resistant and sensitive
gonococcal isolates from selected laboratories, which represent
all health regions in England and Wales. GRASP data are patient
based and contain a wider range of demographic, clinical, and
behavioural variables than is routinely obtained from KC60 and
universal laboratory reporting. This provides more detailed information on risk factors for acquiring gonorrhoea and enables a
better understanding of disease and resistance patterns among
risk groups such as homosexual and bisexual men and ethnic
minorities. Furthermore, by taking all isolates submitted to
selected laboratories between June and August each year,
GRASP can, unlike the laboratory reporting of antibiotic resistant
gonococci, provide a direct and robust estimate of the prevalence of antimicrobial resistance in England and Wales. Data
obtained from GRASP may also help to define prevention targets
for disease control programmes or outcome indicators for
evaluating the effectiveness of sexual health interventions.
6. Genital chlamydia screening pilot
A pilot of opportunistic chlamydia screening, funded by the
Department of Health, was conducted in two areas of England
(Portsmouth and the Wirral) over the year beginning September
1999. During the pilot, chlamydia testing was offered to all
sexually active women (and some men) aged 16 to 24 years
attending various healthcare settings including general practice,
family planning clinics, sexual health centres, GUM clinics, and
clinics for termination of pregnancy. All chlamydia testing was
done by using a ligase chain reaction test on urine samples.
The aim of the pilot was to assess the feasibility of introducing opportunistic chlamydia screening at the national level.
The pilot will, however, also provide data on the prevalence
of, and risk factors associated with, genital chlamydia in the
general population (aged 16 to 24 years) – information that is
currently not available. Data and results from the chlamydia pilot
will be published later this year.
Nbre de cas déclarés / No of reports
Nbre de cas déclarés / No of reports
7. Surveillance for syphilis infections
la période initiale, des tests de dépistage ont été proposés à toutes
les femmes sexuellement actives (ainsi qu’à certains hommes), âgées
de 16 à 24 ans et consultant dans différents centres de santé :
There are five public health laboratories that perform refecabinets de médecine générale, centres de planning familial,
rence treponemal serology in England and Wales, and these
centres de santé sexuelle, cliniques génito-urinaires et cliniques praticollect data on source of report, type of syphilis, and the
quant les avortements. Tous les tests pour les chlamydia ont été réapatient’s personal, demographic, and geographical details.
lisés en utilisant une
Testing is done
ligation en chaîne
according
to
Figure 5
sur les prélèvepublished guidements
d’urine.
lines on the prinSurveillance de la syphilis par laboratoire de référence renforcée en Angleterre et Pays de
L’objectif de la
ciples and practiGalles : répartition par zone probable de contamination, 1994 à 2000 / Enhanced referenphase pilote était
ce of serological
ce laboratory syphilis surveillance in England and Wales: Infectious syphilis by probable
d’évaluer la faisabidiagnosis
of
region of acquisition, 1994 to 2000
lité du dépistage de
syphilis (14). As
a. Hommes / Males
chlamydiase opporsuch, this sur70
tuniste au niveau
veillance system
national. Cette phahelps identify risk
60
se fournira égalefactors associaAfrique / Africa
ment des données
ted with syphilis
Asie / Asia
sur la prévalence et
infections
of
50
Europe
les facteurs de
public health imrisque associés à
portance. It is
Royaume-Uni / UK
40
cette infection dans
estimated, howela population généver, that only
rale (de 16 à 24
about a sixth of
30
ans), informations
primary
and
actuellement non
secondary infec20
disponibles. Les dontious
syphilis
nées et les résultats
cases are reporseront publiés plus
ted through refe10
tard cette année.
rence laboratories, owing to
0
poor referral of
7. Surveillance
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
specimens from
de la syphilis
primary laboratoEn Angleterre et
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au Pays de Galles, il
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existe cinq laboratories
(15).
30
ratoires de santé
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25
from 1994 to
référence
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15
presented in figul’origine de la déclare 5. These data
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1994
1995
1996
1997
1998
1999
patient. Les anathe UK, reflecting
lyses sont réalisées
the
increasing
d’après les recommandations publiées sur les principes et la pratique
number of localised outbreaks, particularly in homosexual
du diagnostic sérologique de la syphilis (14). Ce système de surmen (16-21).
veillance aide à identifier les facteurs de risque associés aux infections syphilitiques importantes en santé publique. On estime cepen8. Enhanced surveillance of STI outbreaks
dant que seulement 1/6e des cas de syphilis primaire et secondaire
Since 1997, reports of outbreaks of STIs, particularly syphisont rapportés par les laboratoires de référence en raison du faible
lis, have become increasingly common in England (16-24). The
taux d’échantillons transmis par les laboratoires primaires aux labooutbreaks have been associated with transmission among
ratoires de référence du PHLS (15). Les déclarations de syphilis de
heterosexuals as well as homosexual and bisexual men, and
1994 à 2000, par zone probable d’acquisition, sont présentées dans
have characteristically involved individuals with high rates
la figure 5. Ces données montrent que chez les hommes, un nombre
of sexual partner change, and / or comparatively limited
croissant de cas de syphilis sont acquis au Royaume-Uni, ce qui reflècontact with curative health services. CDSC (Colindale), in
te l’augmentation des épidémies localisées, en particulier chez les
association with specialist groups in genitourinary medicine ➤
hommes homosexuels (16-21). ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 79
8. Surveillance étendue des épidémies de IST
Depuis 1997, les déclarations d’épidémies de IST, en particulier la
syphilis, sont de plus en plus fréquentes en Angleterre (16-24). Ces
épidémies ont été associées à la transmission chez les hétérosexuels ainsi que chez les hommes homosexuels et bisexuels. Elles
impliquent des personnes ayant un nombre élevé de partenaires
sexuels, et/ou des personnes ayant des contacts limités avec des
services de soins. Le CDSC (Colindale), en association avec des
groupes spécialisés dans la médecine génito-urinaire et le contrôle
des maladies transmissibles, coordonne à l’heure actuelle une nouvelle approche stratégique pour localiser, surveiller et traiter les épidémies de IST (25). Un plan de réponse épidémique est en cours de
développement, il soulignera les principes sous jacents d’une investigation épidémique, et proposera un cadre de travail dans lequel
chaque département de santé opèrera pour une gestion efficace
des épidémies de IST. Un kit d’outils de surveillance des IST fournira
des ressources clés (par exemple, questionnaires, protocoles, et
supports de promotion de la santé). Ce plan de contrôle facilitera la
production systématique et rapide de données de surveillance étendue sur les facteurs de risque associés, qui seront indispensables
à l’élaboration des stratégies d’intervention à l’avenir.
Perspectives en termes de surveillance et de recherche
L’augmentation brutale du nombre de diagnostics de IST et l’émergence d’épidémies de IST, ces cinq dernières années en Angleterre
et au Pays de Galles ont montré le besoin d’une surveillance efficace.
Plusieurs nouveaux systèmes de surveillance développés récemment
pour résoudre ce problème ont déjà été décrits. En particulier,
l’introduction de la surveillance portant sur les patients traités dans
les cliniques génito-urinaires à Londres et au sud-est de l’Angleterre
fournira des informations plus détaillées sur les groupes à risque et
facteurs de risque associés aux IST. Le CDSC du Pays de Galles
mène parallèlement une étude sur la gestion des IST en médecine
générale afin de compléter l’interprétation de ces données. D’autres
initiatives incluent le programme du PHLS qui donne priorité à l’amélioration de la surveillance des chlamydiases génitales, en vue de la
possible introduction d’un programme national de dépistage. Dans le
cadre de ce programme, le CDSC coordonne une enquête sur l’incidence et les taux de ré-infection à chlamydia, et contribue au développement de nouvelles méthodes pour surveiller les séquelles
graves des chlamydiases, en particulier la maladie inflammatoire
pelvienne. Un travail préparatoire a été entrepris en collaboration
avec le Laboratoire de référence des papillomavirus humain (PVH) à
Cambridge pour mener des études épidémiologiques sur l’infection
génitale humaine à PVH. Cette étude vise à documenter la surveillance
de cette infection. Suite aux développements récents des tests antiHSV 1 et 2 du Central Public Health Laboratory, le CDSC travaille
actuellement sur de nouvelles possibilités d’investigation et de surveillance de l’épidémiologie du HSV-2 chez différents sous-groupes
de population en Angleterre et au pays de Galles. ■
and communicable disease control, is coordinating a new strategic approach for local identification, surveillance and management of STI outbreaks (25). An STI outbreak plan is being developed, which will outline the underlying principles of outbreak
investigation and proposes an organisational framework within
which district health authorities should operate for effective
management of STI outbreaks. An STI surveillance toolkit will
bring together some of the key resources (for example, questionnaires, protocols, and health promotion resources) required
for STI outbreak control. The use of this control plan will facilitate
the systematic and timely provision of enhanced surveillance
data on the associated risk factors, which are required to inform
future intervention strategies.
Future surveillance and research developments
The sharp rise in the number of STI diagnoses and the emergence of STI outbreaks in England and Wales over the past five
years have highlighted the need for effective STI surveillance.
Several new surveillance systems that have recently been developed to meet this need have already been described. In particular, the introduction of patient based surveillance of GUM clinic
attenders in London and south east England, will provide more
detailed information on the risk groups and factors associated
with STI acquisition. CDSC Wales is concurrently conducting a
study investigating the management of STI in general practice in
order to aid interpretation of GUM clinic surveillance data.
Further initiatives include the PHLS programme on infection
with genital Chlamydia trachomatis, which has prioritised the
enhancement of genital chlamydial infection surveillance in
England and Wales in preparation for the possible introduction of
a national screening programme. As part of this programme,
CDSC is coordinating a study investigating the incidence and
reinfection rates of chlamydia infection, and contributing to
the development of new methods for monitoring the serious
sequelae of chlamydial infection, particularly pelvic inflamatory disease.
Preparatory work has been under way in collaboration with
the human papillomavirus (HPV) reference laboratory in
Cambridge to undertake epidemiological studies of genital
human HPV infection, which may inform the development of
surveillance for this infection. Following the recent development
of the anti-HSV-1 and 2 tests by the Central Public Health
Laboratory, CDSC is developing new possibilities for investigating and monitoring the epidemiology of HSV-2 in various
population subgroups in England and Wales. ■
Remerciements / Acknowledgements
Nous souhaitons remercier, pour leur aide dans la préparation de cet article : /
We would like to thank for their help in the preparation of this article:
Mike Catchpole, Marian Collins, Michael Davis, Kevin Fenton, Theresa Lamagni, Jeanne Pimenta, Ian Simms, and Kate Soldan of CDSC,
and Alan Herring and Andrew Turner of GUIRL
80 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
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RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
Tendances des infections à Chlamydia trachomatis
et perspectives de dépistage national
au Royaume-Uni
Recent trends in Chlamydia trachomatis
in the United Kingdom
and the potential for national screening
Jeanne Pimenta, Kevin A Fenton
Jeanne Pimenta, Kevin A Fenton
Public Health Laboratory Service Communicable Disease Surveillance Centre, London, England
Public Health Laboratory Service Communicable Disease Surveillance Centre, London, England
Une étude pilote a été menée pour déterminer la faisabilité
d’un programme de dépistage national des chlamydiases génitales au Royaume-Uni. Les résultats préliminaires indiquent
un fort taux d’acceptation (70 % des candidates) et une bonne
couverture de la population ciblée (40 % sur une période de
six mois). Plusieurs autres enquêtes se poursuivent pour préciser les procédures de dépistage et les méthodes de notification des partenaires les plus appropriés, ainsi que le rapport
coût-efficacité d’un programme national.
A pilot study has been carried up in the United Kingdom
to assess the feasibility of a national screening programme
of genital chlamydial infections. The preliminary results
show a high acceptance rate (70% of the candidates) and
a significant coverage of the target population (40% over
a six months period). Several other studies are ongoing
in order to specify the more appropriate screening processes and partner notification strategies, as well as the
cost effectiveness of a national programme.
u Royaume-Uni (RU), les infections sexuellement transmissibles
(IST) sont une source fréquente de morbidité, et les stratégies
gouvernementales ont fait de la santé sexuelle un domaine prioritaire
en terme de promotion sanitaire (1, 2). L’infection à Chlamydia trachomatis est l’IST bactérienne la plus fréquente au Royaume-Uni (3).
Ses conséquences à long terme sont particulièrement préjudiciables
aux femmes, car on sait qu’elle est à l’origine de la maladie inflammatoire pelvienne, de grossesse ectopique et de stérilité tubaire (4).
On estime que ces complications coûtent au Service de santé britannique au moins 100 millions de livres chaque année (4). Cependant,
l’infection étant largement asymptomatique, un grand nombre de cas
ne sont pas diagnostiqués, augmentant ainsi le défi que représente la
prévention primaire. Cet article décrit brièvement l’épidémiologie
actuelle de l’infection génitale à chlamydia au Royaume-Uni et souligne le nombre d’études portant sur une politique et une pratique de
dépistage au sein de la population en Grande-Bretagne. ➤
n the United Kingdom (UK), sexually transmitted infections
(STIs) are a common source of infectious disease morbidity,
and recent government strategies have prioritised sexual health
as an area for health improvement (1, 2). Chlamydia trachomatis infection is the most common bacterial STI in the UK (3), and
the long term consequences of infection are especially detrimental for women, in whom it is a well established cause of pelvic inflammatory disease (PID), ectopic pregnancy, and tubal
infertility (4). It is estimated that these complications cost the UK
health service at least £100 million annually (4). Because the
infection is largely asymptomatic, however, a large proportion of
cases remain undiagnosed, thereby increasing the challenge to
primary prevention. This article briefly reviews the current epidemiology of genital chlamydial infection in the UK and outlines
a number of ongoing research studies relevant to population
based screening policy and practice in Britain. ➤
A
I
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 81
➤ Depuis 1995, les diagnostics d’infections génitales à chlamydia
observés dans les cliniques de médecine génito-urinaires au
Royaume-Uni (RU) augmentent régulièrement. En 1999, 56 855 diagnostics ont été recensés, soit une augmentation de 76 % depuis
1995 (3). Le nombre de diagnostics a toujours été plus élevé chez
les femmes que chez les hommes, et depuis 1995, supérieur à 30 %.
Pendant la dernière décennie, les taux d’infection les plus élevés ont été
observés chez la population jeune sexuellement active ; l’incidence de
l’infection était de 791/100 000 chez les femmes de 16–19 ans et
de 481/100 000 chez les hommes de 20–24 ans. Ces dix dernières
années, l’amélioration de l’éducation et de la prise de conscience
publique et professionnelle ont entraîné une plus grande disponibilité
et une consommation accrue de tests, ce qui peut en partie expliquer
une augmentation importante des cas. D’autres facteurs, tels que le
développement de tests diagnostiques plus sensibles, ont également
contribué à la hausse du nombre de diagnostics. Mais les augmentations concurrentes d’autres IST, comme les verrues génitales et la
gonorrhée, suggèrent que cette évolution peut être liée à l’augmentation des comportements sexuels à risque.
Afin que le dépistage soit une intervention adaptée, certains critères doivent être remplis (5). La maladie ou son issue doivent être un
problème sérieux, il doit y avoir une phase symptomatique latente ou
précoce, un traitement efficace doit être disponible, et la méthode
d’analyse doit être acceptable pour la population ciblée. L’infection
génitale à chlamydia remplit la plupart de ces critères, mais jusqu’à
récemment, on ignorait si la population britannique accepterait ces
tests. De plus de plus d’expériences provenant de Scandinavie et des
États-Unis étayant le bénéfice d’un dépistage actif des cas comme
solution pour réduire la prévalence de l’infection primaire et des complications secondaires (6, 7), un groupe consultatif d’experts a été
créé en 1996 pour définir les options d’un programme de dépistage
britannique pour la chlamydiase génitale (4).
➤ Since 1995, diagnoses of genital chlamydial infection
seen in genitourinary medicine (GUM) clinics in the United
Kingdom (UK) have been rising steadily. In 1999, 56 855
diagnoses were recorded, an increase of 76% since 1995 (3).
The number of diagnoses has been consistently higher in
women than in men and, since 1995, has been more than 30%
greater. Over the past decade, the highest rates of infection
have been seen in the young sexually active population; incidence of infection was 791/100 000 in 16-19 year old women
and 481/100 000 in 20-24 year old men. Increased public and
professional education and awareness over the past decade
have lead to increased availability and uptake of testing, which
can, in part, explain the substantial rise. Other factors such as
the development of more sensitive diagnostic tests have
also contributed to the rise in the number of diagnoses, but
concurrent rises in other STIs such as genital warts and
gonorrhoea indicate that increases in unsafe sexual behaviour
may underlie the increased transmission.
For screening to be an appropriate intervention, certain criteria need to be fulfilled (5). The condition or its outcomes must
be a serious problem, there must be a latent or early symptomatic phase, an effective treatment should be available, and the
method of testing must be acceptable to the target population.
Genital chlamydial infection meets most of these criteria, but it
was unknown until recently whether testing is acceptable on a
population level in Britain. With growing evidence from
Scandinavia and the United States on the benefits of active case
finding as a means of reducing prevalence of primary infection
and secondary complications (6, 7), an expert advisory group
was established in 1996 to determine the options for a UK
screening programme for genital chlamydial infection (4).
A screening pilot programme
Un programme pilote de dépistage
Ce programme vise à réduire les taux d’infection dans la population, la morbidité associée et les coûts pour les services de santé,
en améliorant la détection des cas et les traitements. Le groupe a
conclu, qu’en plus de l’analyse diagnostique chez les patients symptomatiques et les nourrissons atteints d’ophtalmie du nouveau-né et
de pneumonie néonatale, les tests devraient être proposés en routine
aux patients consultant dans les cliniques génito-urinaires et aux
femmes se faisant avorter, car ils représentent des groupes à haut
risque. Les experts ont également recommandé le dépistage opportuniste des femmes sexuellement active asymptomatiques âgées
de moins de 25 ans. En réponse à ces propositions, le Département
de la Santé (Angleterre) a financé une étude pilote d’un an sur le dépistage opportuniste, pour évaluer la faisibilité et l’acceptation de ce
modèle de dépistage dans deux administrations sanitaires en
Angleterre (8). Les critères de succès de l’étude pilote Chlamydia
correspondent à la consommation des tests, au nombre de cas
primaires détectés et traités, aux résultats de la notification du
partenaire, à l’opinion des professionnels de santé et des personnes
dépistées, et au rapport coût-efficacité du programme.
L’étude pilote s’est concentrée particulièrement sur les femmes
âgées de 16 à 24 ans consultant dans divers centres médicaux cliniques de médecine générale ou planning familial - à qui on a
proposé un dépistage basé sur l’analyse d’un échantillon d’urine par
méthodes moléculaires (ligase chain reaction, LCR). Les hommes
(âgés de 16–24 ans) ont été dépistés avec les mêmes méthodes
dans les cliniques génito-urinaires et dans les centres de dépistage
des IST pour adolescents. Les patients ont été informés des résultats
des analyses par des infirmières participant à l’étude, ceux qui étaient
82 EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N° 5 MAI / MAY 2001
The programme aimed to reduce population rates of infection, associated morbidity, and cost to the health services by
increasing case detection and treatment. The group concluded
that, in addition to diagnostic testing for symptomatic patients
and infants with ophthalmia neonatorum and neonatal pneumonitis, testing should be routinely offered to those attending GUM
clinics and women attending for termination of pregnancy, as
these represent high risk groups for infection. The group also
recommended opportunistic screening of asymptomatic sexually active women under 25 years of age. In response to this, the
Department of Health (England) funded a one year pilot study of
opportunistic screening to assess the feasibility and acceptability of this screening model in two health authorities in England
(8). Key outcome measures of the Chlamydia pilot study included uptake of testing, number of primary cases detected
and treated, success of partner notification, views of the health
professionals and those being screened, and cost effectiveness
of the programme.
The Chlamydia pilot focused mainly on 16–24 year old
women attending a range of health settings including general
practice and family planning clinics, and offered women screening by testing a urine sample using molecular methods (ligase
chain reaction, LCR). Men (aged 16–24 years) were screened
by using the same methods at GUM and adolescent sexual health clinics. Screened patients were informed of their test results
by study research nurses, and all positive patients were subsequently advised to attend local GUM clinics for treatment and
partner notification. For those who did not wish to attend a GUM
clinic, treatment was provided either by the clinician who initially
positifs ont été orientés vers une clinique génito-urinaire pour le traitement et la notification du partenaire. Pour les personnes ne souhaitant pas consulter dans une clinique génito-urinaire, un traitement
a été fourni soit par le médecin qui a proposé le test, soit par les
infirmières participant à l’étude dans des centres communautaires.
Un taux d’acceptation élevé
Les résultats intermédiaires basés sur les données obtenues
durant les six premiers mois sur un des sites pilotes montraient qu’un
peu plus de 70 % des femmes sexuellement actives à qui le dépistage
a été proposé, ont accepté de faire le test, et que près de 40 % de
la population ciblée dans la région a été couverte à cette époque (9).
Ces résultats préliminaires confirment également que les services de
médecine générale représentent un domaine clé pour le dépistage :
plus de 60 % des femmes y ont reçu le test, et plus de 60 % de
toutes les infections détectées y ont été identifées. Chez les femmes
âgées de 16 à 24 ans, la prévalence globale de l’infection était
de plus de 9 %, la plus élevée étant observée chez les 19 ans (11 %).
La prévalence de l’infection chez les personnes consultant dans des
cliniques génito-urinaires et des cliniques pratiquant l’avortement était
plus élevée qu’ailleurs. Des résultats complets de ces deux sites,
incluant des informations sur le traitement des cas index et le nombre
de partenaires identifiés et traités, seront disponibles à la fin de l’année
2001. Mais les résultats préliminaires suggèrent d’ores-et-déjà que
l’analyse urinaire pour la chlamydiase génitale est acceptable pour
la population ciblée et pour les professionnels de santé proposant
ces tests. Ils montrent également que le dépistage opportuniste peut
efficacement couvrir une proportion importante de la population.
Plusieurs études sont en cours
Bien que l’étude pilote ait fourni des éléments importants sur la
faisabilité d’un dépistage opportuniste comme modèle national, les
résultats de plusieurs autres études en cours seront cruciaux pour
décider d’une politique nationale de dépistage. L’étude britannique de
dépistage Chlamydia (UK Chlamydia Screening Study, ClaSS), financée par le programme d’évaluation de la technologie sanitaire, donnera une plus grande vue d’ensemble sur les nouvelles stratégies de
notification du partenaire et sur l’efficacité du dépistage élargi à toute
la population (femmes et hommes) par le mailing de propositions de
tests (www.chlamydia.ac.uk). Le Royal Free and University College
Medical School à Londres établit en ce moment un essai randomisé
pour étudier différentes méthodes de notification du partenaire, après
un diagnostic positif de chlamydiase. Il y a une prise de conscience
accrue de la nécessité d’impliquer et de cibler les hommes aussi bien
que les femmes dans les programmes de dépistage des chlamydiases (10). L’étude pilote fournira des données sur l’acceptation des
tests et sur la prévalence de l’infection chez les hommes consultant
dans des centres de dépistage, et l’étude ClaSS vise à étudier ces
paramètres chez les hommes dans la population générale. La proposition de tests de dépistage par mailing fait partie de la seconde
enquête nationale sur les comportements sexuels et modes de vie
(NATSSAL 2). Elle permettra d’évaluer la prévalence dans la population générale pour les deux sexes, ainsi que les facteurs de risque
associés à l’infection (11). Une recherche qualitative sur l’impact psychosocial d’un diagnostic positif a été menée avec les personnes
dépistées au cours de l’étude pilote et du projet ClaSS. Les résultats
aideront à mieux comprendre comment discuter de la maladie au
départ, afin de promouvoir le recours au dépistage chez les personnes ciblées, et comment réduire les angoisses associées à des
résultats positifs. Les données empiriques de l’étude pilote Chlamydia
seront utilisées pour ré-évaluer le rapport coût-efficacité du dépistage, en développant un modèle d’économie de la santé britan- ➤
offered the test or by study research nurses in a community
setting.
A high acceptance rate
Interim results based on data obtained during the first six
months from one of the pilot sites indicated that just over 70%
of sexually active women offered screening accepted the test
and some 40% of the target population in the area was tested in
this time (9). These preliminary results also confirm that general
practice is a key site for screening; just over 60% of women
were screened only at this setting, and over 60% of all detected
infections were identified there. Overall prevalence of infection in
16–24 year old women was just over 9%, with the highest prevalence seen in 19 year olds (11%). Prevalence of infection in
those attending GUM and termination of pregnancy clinics was
higher than in all other settings. Full results from both sites,
including information on treatment of index cases and the number of partners identified and treated, will be available by the end
of 2001. However, these preliminary results already suggest
that urine testing for genital chlamydial infection is acceptable
to both the target population and health professionals offering
the test. They also show that opportunistic screening can be
effective at achieving significant population coverage.
Several ongoing studies
Although the pilot study provides valuable evidence on the feasibility of opportunistic screening as a model for national screening, the results of several other ongoing studies will be vital
when deciding on the final screening policy for a national programme. The UK Chlamydia Screening Study (ClaSS), funded by
the health technology assessment programme, will provide further insight into new partner notification strategies and the effectiveness of population based screening in women and men using
postal specimens (www.chlamydia.ac.uk). The Royal Free and
University College Medical School in London is undertaking a
randomised control trial to investigate different methods of partner notification after a positive chlamydia diagnosis. There is
increasing recognition of the need to engage and target men,
as well as women, in population based chlamydia screening programmes (10). The Chlamydia pilot will provide data on the
acceptability of testing and the prevalence of infection in men
attending sexual health clinics, and the ClaSS study aims to estimate these parameters for men in the general population. Postal
based testing as part of the second national survey of sexual
attitudes and lifestyles (NATSSAL 2) will also estimate the prevalence in the general population for both sexes and also the
risk factors associated with infection (11). The results of qualitative research on the psychosocial impact of a positive diagnosis undertaken with those screened in both the Chlamydia pilot
study and the ClaSS project, will provide a clearer understanding
on how infection should be discussed initially in order to promote uptake of screening by those targeted, and also how to
reduce anxieties associated with positive results. Empirical data
from the Chlamydia pilot will be used to reassess the cost effectiveness of screening by further development of a UK specific
health economic model (12). Finally, to inform decisions on the
appropriate screening interval, a new research initiative, due to
begin in autumn 2001, will determine the rate at which people
become infected and reinfected with genital chlamydial infection.
This will be an important determinant of both the cost of any
proposed national screening programme and the potential achievable health gain. ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 83
➤ nique (12). Enfin, pour déterminer un intervalle adapté de dépistage, une autre étude, dont le lancement est prévu à l’autome 2001,
déterminera le taux d’infection et de ré-infection génitale à chlamydia.
Ceci constituera un critère important pour le coût de tout programme
national de dépistage et pour le gain potentiel réalisable en matière
de santé.
En conclusion, l’infection génitale à chlamydia est un problème de
santé publique important, et un programme de recherche active des
cas et de notification du partenaire sont indispensables pour réduire
le poids socio-économique de l’infection. Actuellement, le dépistage
en dehors des services spécialisés est limité, et les interventions
visant à réduire l’incidence de l’infection devront atteindre une plus
grande proportion de la population. Plusieurs études visent à déterminer le modèle de dépistage le plus adapté au Royaume-Uni, et
toutes exigeront une attention particulière des hommes politiques
avant que tout programme national ne soit mis en place. ■
References
➤ In summary, genital chlamydial infection is a significant
public health concern, and a proactive programme of active
case finding and comprehensive partner notification is required
to reduce the burden of infection. Currently, detection outside
specialised services is limited, and interventions aimed at reducing the incidence of infection will have to reach a larger proportion of the population. Several studies are working towards
determining the most appropriate model of screening to be used
in the UK, and all will need thorough consideration by policymakers before any national programme is implemented. ■
1. Department of Health. First ever government strategy on sexual health launched. London, Department of Health, 1999. (Press Release 1999/0166, 23 March.)
2. Department of Health. Sexual health strategy – Professor Adler to lead development of sexual health. London, Department of Health 1999. (Press Release 1999/0456, 21 July.)
3. PHLS, Department of Health, Social, Services and Public Safety, and the Scottish ISD(D)5 Collaborative Group. Trends in sexually transmitted infections in the United Kingdom, 1990
to 1999. London: PHLS, 2000.
4. Chief Medical Officer’s Expert Advisory Group. Main report of the CMO’s expert advisory group on Chlamydia trachomatis. London: Department of Health, 1998.
5. Herrmann B, Johnsson A, Mårdh P-A. A retrospective study of efforts to diagnose Infections by Chlamydia trachomatis in a Swedish county. Sex Transm Dis 1991; 18: 233-7.
6. Wilson J, Jungner G. Principles and practice of screening for disease. World Health Organisation Paper 34. Geneva: WHO, 1968.
7. Scholes D, Stergachis A, Heidrich F, Andrilla H, Holmes KK, Stamm W. Prevention of pelvic inflammatory disease by screening for cervical chlamydial infection. N Engl J Med 1996;
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8. Pimenta J, Catchpole M, Gray M, Hopwood J, Randall S. Evidence based health policy report: screening for genital chlamydial infection. BMJ 2000; 321: 629-31.
9. CDSC. Screening for genital chlamydial infection – preliminary results from the Chlamydia Pilot Study: Data for the first six months. Report to the National Screening Committee. London,
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10. Fenton KA. Screening men for Chlamydia trachomatis infection: have we fully explored the possibilities? Comm Dis Public Health; 3: 86-9.
11. Fenton KA, Copas A, Mitchell K, Elam G, Carder C, Ridgway G, et al. The acceptability of urinary LCR testing for Chlamydia trachomatis among participants in a probability sample
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12. Townshend JRP, Turner HS. Analysing the effectiveness of Chlamydia screening. J Operational Res 2000; 51: 812-24.
EUROSYNTHÈSE
EUROROUNDUP
Surveillance du VIH/SIDA en Europe :
données actualisées à fin 2000
Surveillance of HIV/AIDS in Europe:
update at end 2000.
F. F. Hamers, J. Alix, C. Semaille, H. Pilkington, A.Downs
F. F. Hamers, J. Alix, C. Semaille, H. Pilkington, A.Downs
EuroHIV, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France
EuroHIV, Institut de Veille Sanitaire, Saint-Maurice, France
En Europe de l’Ouest, l’incidence du sida a continué de baisser en l’an 2000 (-12% par rapport à 1999) alors que les taux
de nouveaux diagnostics d’infection à VIH n’ont pas montré
d’évolution nette, malgré une hausse chez les personnes infectées lors d’un rapport hétérosexuel, parmi lesquelles une majorité sont des migrants. En Europe de l’Est, les taux de nouveaux
diagnostics d’infection à VIH sont en hausse marquée (principalement chez les utilisateurs de drogues injectables) en particulier en Estonie, en Lettonie et dans la Fédération de Russie. En
Europe centrale, les taux de nouveaux cas de sida et de diagnostics d’infection à VIH sont restés bas.
In western Europe, AIDS incidence continued to decline—by 12% in 2000 compared to 1999, while rates of
newly diagnosed HIV infections showed no clear trends
overall but rising among heterosexually infected persons,
many of whom are migrants. In eastern Europe, rates of
new HIV diagnoses, mostly among injecting drug users,
continued to rise sharply, particularly in Estonia, Latvia
and the Russian Federation. In central Europe, rates of
AIDS and new HIV diagnoses remained low.
uroHIV (European Centre for the Epidemiological of AIDS) coordonne la surveillance du sida dans la Région Europe de l’OMS
depuis 1984 et des infections à VIH nouvellement diagnostiquées
depuis 1999. Un résumé des données actualisées à la fin de l’année
2000 est présenté ici (1). Pour prendre en compte la diversité de
la situation épidémiologique dans la région, les pays ont été regroupés en trois zones géographiques : l’Ouest (les 15 pays de l’Union
Européenne plus la Norvège, la Suisse, l’Islande, Israël et Malte),
l’Est (les 15 pays nouvellement indépendants de l’ancienne Union
soviétique) et le Centre ( le reste des pays de la région) (1).
uroHIV (European Centre for the Epidemiological of AIDS)
coordinates the surveillance of AIDS in the WHO European
Region since 1984 and of newly diagnosed HIV infection since
1999. The main findings of the latest update at end 2000
are presented here (1). To take into account the diversity of the
epidemiological situation in the region, countries have been
grouped into three geographic areas: the West (the 15 countries
of the European Union plus Norway, Switzerland, Iceland, Israel,
Malta), the East (the 15 Newly Independent States of the former
Soviet Union) and the Centre (the remaining countries of the
region) (1).
Dans la zone Ouest, l’incidence du sida continue à diminuer (incidence globale : 22 cas par million d’habitants en 2000, – 12 %
In the West, AIDS incidence continues to decline (overall:
22 cases per million population in 2000, –12% compared with
E
84
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001
E
comparé à 1999) sauf chez les personnes infectées lors d’un rapport
hétérosexuel, groupe qui comptabilise maintenant autant de nouveaux
cas que les utilisateurs de drogues injectables (UDI). Les taux
d’infections à VIH nouvellement diagnostiquées ne présentent pas de
tendance particulière dans l’ensemble (en 2000, il y a 48 cas par
million d’habitants au Danemark, 59 au Royaume-Uni et 80 en Suisse).
Cependant, ils augmentent chez les personnes infectées lors d’un
rapport hétérosexuel; beaucoup d’entre elles sont des migrants originaires de pays où l’épidémie VIH est généralisée (en 2000, 46 % au
Danemark, 56 % en Grèce, 71 % au Royaume-Uni) (2).
Dans la zone Est, où l’incidence des cas de sida déclarés reste
faible (bien qu’en augmentation en Ukraine [12 cas par million en
2000] et en Lettonie [10 cas par million]), le nombre d’infection à VIH
nouvellement diag-nostiquées (principalement chez les UDI) ne cesse
de croître rapidement, en particulier dans la Fédération de Russie (55
123 cas, soit 375 cas par millions d’habitants en 2000 ; + 173 %
comparé à 1999), en Lettonie (195 cas par million ; + 93 %) et, pour
la première fois en Estonie (276 cas par million, soit un taux trente
fois supérieur). Dans la zone Centre, le taux des cas de sida (5 cas
par million d’habitants) et celui des infections à VIH nouvellement diagnostiquées (8 cas par million) demeure faible.
L’épidémie de VIH en Europe est le résultat d’une multitude d’épidémies qui diffèrent de par leur date de début, leur amplitude et
les groupes de populations touchées. À l’Ouest, l’infection à VIH connaît
maintenant une situation endémique et la diminution actuelle de l’incidence du sida, qui s’explique largement par l’effet des traitements antirétroviraux, ralentit et ne va sans doute pas perdurer. En outre, comme le
montre l’augmentation des déclarations des autres infections sexuellement transmissibles (lire l'article pp. 81-84), un relâchement des pratiques sexuelles à moindre risque est à craindre. Ce relâchement pourrait être imputé, du moins partiellement, à la disponibilité depuis 1996 de
traitements antirétroviraux puissants (3). Une proportion importante des
nouveaux diagnostics d’infection à VIH résulte d’une transmission hétérosexuelle, en particulier chez des personnes venant de pays où l’épidémie
est généralisée. Les données épidémiologiques indiquent que la plupart
des pays du Centre ont jusqu’à présent su se préserver d’une dif-fusion
du VIH à large échelle (1,4). Il est néanmoins essentiel de surveiller la
situation et de poursuivre ou renforcer si nécessaire les actions de prévention dans cette zone. L’Est représente une vaste zone géographique
au sein de laquelle la situation reste hétérogène. Alors que plusieurs pays
connaissent des situations épidémiques explosives, d’autres pays
comme le Kirghizistan n’ont enregistré que très peu de cas d’infection à
VIH à ce jour (1). La diffusion du VIH à l’Est est intimement liée à une
vague épidémique de consommation de drogues par injection, problème
qui affecte tout particulièrement les adolescents et les jeunes adultes (4).
Une épidémie concomitante de syphilis laisse craindre que l’épidémie de
VIH liée à l’injection de drogues pourrait être rapidement suivie par une
transmission du virus par voie sexuelle. Une intensification des mesures
de prévention s’impose de toute urgence en Europe de l’est.
La surveillance du VIH/sida devrait rester flexible et continuer à
évoluer afin de répondre à de nouveaux impératifs et objectifs.
Actuellement, il est essentiel de disposer de données épidémiologiques permettant de mieux comprendre les effets des traitements
sur l’épidémie et d’améliorer les actions de prévention et de contrôle
chez les populations migrantes tout en évitant la stigmatisation et la
discrimination à l’égard de ces populations. ■
References
1999) except among those infected heterosexually who now
account for as many new cases as do injecting drug users
(IDUs). Rates of newly diagnosed HIV infections show no clear
time trends overall (for example Denmark: 48 cases per million in
2000; United Kingdom: 59; Switzerland: 80). They are, however,
rising among heterosexually infected patients, many of whom are
migrants from countries with generalised epidemics (in 2000,
Denmark: 46%, Greece: 56%, United Kingdom: 71%) (2).
In the East, while reported AIDS incidence remains low
(though increasing now in Ukraine [12 cases per million in
2000] and Latvia [10 per million]), rates of new HIV diagnoses
(mostly in IDU) continue to rise steeply, particularly in Russia
(55 123 cases or 375 per million population in 2000; +173%
compared with 1999), Latvia (195 per million, +93%) and notably, for the first time, Estonia (276 per million, 30-fold increase). In the Centre, levels of AIDS (5 cases per million) and new
HIV diagnosis (8 per million) remain low.
The HIV epidemic in Europe is the result of a multitude of epidemics which differ in terms of their timing, their amplitude and
the populations they affect. In the West, the situation is now
endemic and the current decrease in AIDS incidence, which is
largely explained by the effects of highly active antiretroviral
treatment (HAART), is slowing down and will probably not last. In
addition, as indicated by the increases in other reported sexually transmitted infections (see the article pp. 81-84, in this issue),
relapses of risky sexual practices are to be feared. Such
relapses could result, at least partly, from the availability of
HAART since 1996 (3). A sizeable proportion of new HIV diagnoses are due to heterosexual transmission, particularly in persons originating from countries where the epidemic is generalised. Surveillance data indicate that most countries of the Centre
have, so far, avoided a large diffusion of HIV (1,4). It is nevertheless crucial to monitor the situation closely and to continue to
pursue and to strengthen, where necessary, prevention in this
area. The East represents a vast geographic zone where the
situation remains heterogeneous. Whereas several countries are
confronted with explosive epidemics, others (for example
Kyrkgyzstan) have registered only a few cases of HIV infection
to date (1). HIV spread in the East is intimately linked with an epidemic wave of injecting drug use which predominantly affects
adolescents and young adults (4). The concomitant syphilis outbreak suggests that HIV epidemics associated with drug use
may be rapidly followed by sexual HIV epidemics. It is urgent to
strengthen HIV prevention in Eastern Europe.
HIV/AIDS surveillance should remain flexible and continue to
evolve in response to changing needs and objectives. At the present time, it is essential to obtain more specific epidemiological
data in order to improve the understanding of the effects of
treatment on the epidemic, and to design better prevention and
control interventions in migrant populations, while avoiding stigmatisation and discrimination of these populations. ■
1. European Centre for the Epidemiological Monitoring of AIDS. HIV/AIDS Surveillance in Europe. End-year report 2000. 2001; N° 64 (in press).
2. HIV prevalence consistently over 1% in pregnant women. UNAIDS/WHO: Guidelines for Second Generation HIV Surveillance. UNAIDS/WHO, 2000.
3. Dukers NH, Goudsmit J, de Wit JB, Prins M, Weverling GJ, Coutinho RA. Sexual risk behaviour relates to the virological and immunological improvements during highly active antiretro-viral
therapy in HIV-1 infection. AIDS 2001;15:369-378.
4. Dehne KL, Khodakevich L, Hamers FF, Schwartländer B. The HIV/AIDS epidemic in eastern Europe: recent patterns and trends and their implications for policy-making. AIDS 1999; 13:741-9.
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 85
RAPPORT DE SURVEILLANCE
SURVEILLANCE REPORT
Système de surveillance de laboratoire
des infections à Chlamydia trachomatis
et à Neisseria gonorrhoeae au Danemark
The laboratory surveillance system
of Chlamydia trachomatis and
Neisseria gonorrhoeae infections in Denmark
Steen Hoffmann
Steen Hoffmann
The Neisseria Unit, Statens Serum Institut, Copenhague, Danemark
The Neisseria Unit, Statens Serum Institut, Copenhagen, Denmark
Cet article présente les résultats de surveillance des infections C. trachomatis et N. gonorrhoeae au Danemark. En 1999
et 2000, on compte respectivement 291 et 309 cas de gonorrhée chez les hommes et 43 cas pour les femmes pour ces
deux années. Le taux de résistance à la pénicilline est stable,
avec une prévalence de 40 % des cas en 1999, alors que
le taux de résistance aux fluoroquinolones a augmenté de 0 %
à 27 % des cas de 1990 à 1999.
This article presents results of surveillance of C. trachomatis and N. gonorrhoeae infection in Denmark. In
1999 and 2000, there were 291 and 309 male cases of
laboratory-confirmed gonorrhoeae, whereas the number
of female cases was 43 for both years. The penicillin
resistance rate was steady, with a prevalence of 40% in
1999, whereas the prevalence of fluoroquinolone resistance increased from 0% in 1990 to 27% in 1999.
Le nombre de cas de chlamydiase confirmés par laboratoire s’est maintenu à environ 13 000 cas annuels. Les plus
touchés sont les hommes de 20–29 ans et les femmes de
15–24 ans.
The number of laboratory-confirmed C. trachomatis
infections remains around 13 000 cases per year. Men
aged 20–29 years and women aged 15–24 are the most
at risk.
ous les laboratoires danois analysant les prélèvements pour
rechercher la présence de Chlamydia trachomatis et Neisseria
gonorrhoeae doivent déclarer leurs résultats au Statens Serum
Institut (SSI) à Copenhague. L’objectif est d’établir la base d’une surveillance à l’échelle nationale sur l’incidence des infections causées
par ces germes afin d’améliorer la prévention et les recommandations en matière de traitement.
T
ll Danish laboratories examining specimens for the presence of Chlamydia trachomatis and Neisseria gonorrhoeae are required to report their findings to Statens Serum
Institut (SSI) in Copenhagen. The purpose is to establish the
grounds for nationwide monitoring of the incidence of infections
caused by these organisms in order further to improve prevention and treatment guidelines.
A
Un système national de surveillance des cas d’infections gonococciques confirmés en laboratoire a été mis en place en 1957. Avant
1994, un nombre croissant de laboratoires déclaraient les infections
à Chlamydia trachomatis de façon volontaire. Cependant, depuis le
1er janvier 1994, la déclaration des infections à Neisseria gonorrhoeae et C. trachomatis par les laboratoires est devenue obligatoire
en vue d’assurer une couverture nationale. De plus, la déclaration par
le médecin traitant des cas de gonorrhée est maitenant également
obligatoire. En revanche, il n’y a aucun système de déclaration des
cas par les médecins pour l’infection à C. trachomatis.
A national surveillance system for laboratory confirmed cases
of gonococcocal infection was established in 1957. Before
1994, an increasing number of laboratories reported Chlamydia
trachomatis infections on a voluntary basis. However, as of
1st January 1994, laboratory reporting of Neisseria gonorrhoeae
and C. trachomatis infections was made mandatory to ensure
nationwide coverage. In addition, clinical reporting of gonorrhoea by the treating physician is mandatory. There is no clinical
reporting system for C. trachomatis infection.
Diagnostic microbiologique
Laboratory diagnosis
Les laboratoires de diagnostic font partie des départements
de microbiologie clinique, l’un étant un département de biochimie
clinique. Il existe deux départements de microbiologie clinique dans
l’un des 15 comtés et un département dans chacun des 12 comtés
alors que deux comtés dépendent du Département de microbiologie
clinique du Statens Serum Institut (SSI, www.ssi.dk/en) à
Copenhagen, à l’exception des prélèvements de N. gonorrhoeae et
C. trachomatis, qui sont analysés à l’unité des Neisseria au SSI.
La culture pour C. trachomatis est réalisée uniquement à l’unité
des Neisseria au SSI, qui pratique également l’amplification génique
en chaîne (PCR). Les autres départements de diagnostics utilisent
principalement la PCR, le test ELISA (enzyme linked immunosorbent
assay, technique immuno-enzymatique) ou la ligation en chaîne (LCR).
Dans des situations particulières, par exemple en cas de
suspicion d’abus sexuel, le comté peut exiger une culture pour détecter la présence de C. trachomatis à l’unité des Neisseria du SSI.
86
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001
The diagnosing laboratories are departments of clinical microbiology; one is a department of clinical biochemistry. There are
two departments of clinical microbiology in one of the 15 counties and one department in each of 12 counties, whereas two
counties are served by the Department of Clinical Microbiology
at Statens Serum Institut (SSI, www.ssi.dk/en) in Copenhagen,
except for specimens for N. gonorrhoeae and C. trachomatis,
which are analysed at the Neisseria unit at SSI.
Culture for C. trachomatis is carried out only at the Neisseria
unit at SSI, which also performs polymerase chain reaction
(PCR). The other diagnosing departments perform mainly PCR,
enzyme linked immunosorbent assay (ELISA) or ligase chain
reaction (LCR). In selected patients for example, in case of
suspected sexual abuse any county may require culture for
C. trachomatis at SSI’s Neisseria unit.
L’examen pour N. gonorrhoeae
est réalisé au service local de microbiologie clinique dans 11 comtés, et
les prélèvements sont envoyés à
l’unité des Neisseria du SSI pour les
quatre autres comtés restants.
Tableau 1 / Table 1
Cas de gonorrhée confirmés microbiologiquement
au Danemark, 1980-2000 /
Laboratory confirmed cases of gonorrhoea
in Denmark, 1980-2000
Année / Year
Nombre / Number
Sex ratio /
Male/female ratio
Le système de surveillance
La déclaration par les laboratoires
des résultats concernant C. trachomatis est réalisée chaque trimestre
et comprend des informations sur le
nombre d’analyses effectuées et le
nombre de résultats positifs. Pour les
résultats positifs, la déclaration inclut
les données relatives à l’âge et au
sexe du patient, le type de prélèvement, la date, et le lieu de prélèvement (service hospitalier ou cabinet
de médecine générale).
1980
11 040
1981
10 982
1982
10 674
1983
10 383
1984
10 395
1985
9 798
1986
7 771
1987
4 786
1988
3 178
1989
2 510
1.4
1990
1 990
1.3
1991
1 331
1.5
La déclaration de N. gonorrhoeae
par les laboratoires contient des données identiques. De plus, pratiquement toutes les souches isolées sont
envoyées à l’unité des Neisseria du
SSI pour confirmer la sensibilité aux
antibiotiques (E-test : ceftriaxone,
ciprofloxacine et pénicilline) et
rechercher la production de pénicillinases.
1992
936
1.7
1993
580
1.8
1994
398
2.9
1995
289
3.3
1996
178
3.9
1997
189
4.4
1998
211
7.8
1999
334
6.8
2000
351
7.2
1.1–1.3
Remarque : Les chiffres pour 2000 sont préliminaires.
Note : Figures for 2000 are preliminary.
Les cas déclarés sont compilés et
analysés au SSI qui publie les résultats chaque trimestre, sous forme de tableau indiquant la distribution
des infections à N. gonorrhoeae ou C. trachomatis par sexe et ➤
Examination for N. gonorrhoeae
is undertaken at the local department of clinical microbiology in
11 counties, and specimens for
the remaining four counties are sent
to SSI’s Neisseria unit.
The surveillance system
Laboratory reporting of findings
of C. trachomatis is done on a quarterly basis and includes information
about the number of analyses performed and the number of positive
results. If the findings are positive
the report also includes information
about age and sex of the patient
and the type of specimen, the date
when the specimen was obtained,
and whether it was obtained at a
hospital department or in general
practice.
The laboratory reporting of
N. gonorrhoeae includes similar
data. In addition, virtually all the
isolated strains are sent to SSI’s
Neisseria unit for confirmatory susceptibility testing (E-test: ceftriaxone, ciprofloxacine, and penicillin)
and examination for penicillinase
production.
The reported cases are compiled
and analysed at SSI and are published each quarter as a table showing the distribution of patients
with N. gonorrhoeae or C. trachomatis by sex and county (1). ➤
Tableau 2 / Table 2
Infection à Chlamydia trachomatis au Danemark, 1989-2000 /
Chlamydia trachomatis infection in Denmark, 1989-2000
Année
Year
Nbre total de prélèvements
Total number of specimens
Nbre de patients positifs (%)
Number of positive patients (%)
Distribution (%) des méthodes de diagnostic chez les patients
positifs
Distribution (%) of diagnostic method or patients with
positive findings
Culture
Microscopie / Microscopy
ELISA
PCR / LCR
1989
100 789
8 938 (8.9)
32
16
40
-
1990
131 318
10 672 (8.1)
23
19
51
-
1991
216 708
13 070 (6.0)
13
17
63
-
1992
261 686
15 235 (5.8)
12
4
74
-
1993
244 775
11 590 (4.7)
8
3
76
-
1994
277 464
13 869 (5.0)
7
4
89
-
1995
271 555
13 038 (4.8)
5
3
92
-
1996
281 579
13 369 (4.7)
<1
<1
90
9
1997
271 652
13 596 (5.0)
≈1
≈1
85
12
1998
272 920
12 831 (4.7)
≈1
≈1
76
23
1999
262 131
13,930 (5.3)
≈1
≈1
40
58
2000
268 231
14 731 (5.5)
<1
<1
29
70
Remarque : Les chiffres pour 2000 sont préliminaires / Note : Figures for 2000 are preliminary.
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 87
➤ par comté (1). Des rapports annuels plus détaillés sont également
➤ In addition, more detailed reports are published once a year.
These include an overview of diagnostic methods used and incidence by age group and county. In the case of the C. trachomatis surveillance system, an account is given of the number of
cases in children, and susceptibility results and transmission
modes as well as sampling methods are detailed in the report
on N. gonorrhoeae.
produits. Ils incluent une vue d’ensemble des méthodes de diagnostic
utilisées et de l’incidence par groupe d’âge et par comté. Dans le
cadre du système de surveillance de C. trachomatis, un compte-rendu
est fourni sur le nombre de cas d’infection chez les enfants. Dans le
rapport sur N. gonorrhoeae, les résultats des tests de sensibilité,
les modes de transmission ainsi que les méthodes d’échantillonnage
sont précisés.
Results
Résultats
N. gonorrhoeae
The number of laboratory confirmed cases of gonorrhoea
decreased substantially during the 1980s and part of the
1990s. From 1996 to 1999, however, the number of cases
nearly doubled (table 1). This was accompanied by an increase
in the ratio of male to female cases. In 1999 and 2000, the
number of male cases was 291 and 308, respectively, whereas
the number of female cases was 43 in both years.
N. gonorrhoeae
Le nombre de cas de gonorrhée confirmés microbiologiquement a
considérablement diminué pendant les années 1980 et une partie des
années 1990. Pourtant de 1996 à 1999, le nombre de cas a presque
doublé (tableau 1) avec une hausse du sex ratio. En 1999 et en 2000,
le nombre de cas masculins était respectivement de 291 et 308,
alors que le nombre de cas féminins s’élevait à 43 pour les deux
années.
In 1999, the prevalence of penicillin resistance was 40%; 19%
were penicillinase producing. These figures have been virtually
unchanged during the last five years. The prevalence of fluoroquinolone resistance was 0% in 1990, 13% in 1998, and 27%
in 1999; 17% of the strains were resistant to both penicillin and
fluoroquinolones.
En 1999, la prévalence de la résistance à la pénicilline était de
40%, liée dans 19% des cas à la production de pénicillinases. Ces
chiffres n’ont pratiquement pas changé ces cinq dernières années. La
prévalence de la résistance à la fluoroquinolone était de 0% en 1990,
13% en 1998, et 27% en 1999. Dix-sept pour cent des souches
étaient résistantes à la fois à la pénicilline et aux fluoroquinolones.
There are indications that specimens are taken too rarely
from the rectum and the throat. In 1999, only 8% of 291 men
with gonorrhoea had a throat swab taken, and 32% of these
were positive. Among 43 women with gonorrhoea, these figures
were 12% and 60%, respectively. Among the 291 men, a rectal
swab had been taken from 8%, 54% of which were positive.
Certains indices montrent qu’il y a trop peu de prélèvements anaux
et pharyngés. En 1999, seulement 8% des 291 hommes souffrant
d’une gonorrhée ont eu un prélèvement pharyngé, qui s’est avéré
positif dans 32% de ces cas. Parmi les 43 femmes présentant une
gonorrhée, ces proportions étaient respectivement de 12% et de
60%. Sur les 291 hommes, 8% ont eu un prélèvement anal, positifs
dans 54 % des cas.
In 1999, only 44% (148) of the laboratory confirmed cases
were also clinically reported. Forty-eight per cent of these men
had been infected by other men.
Tableau 3 / Table 3
Taux d’incidence spécifique selon l’âge des cas d’infection à Chlamydia trachomatis
confirmés microbiologiquement, 1999 /
Age specific incidence rates of laboratory confirmed cases of infection
with Chlamydia trachomatis, 1999
Cas masculins / Male cases
Groupe d’âge (années)
Age group (years)
88
Cas féminins / Female cases
Nombre
Number
Nombre pour 100 000
Number per 100 000
Nombre
Number
<1
43
126
32
100
1-4
0
0
2
1
5-9
1
1
3
2
10-14
2
1
33
23
15-19
551
376
2 764
1 962
20-24
1 686
950
4 273
2 477
25-29
1 002
515
1 712
910
30-34
385
177
605
293
35-39
170
85
270
141
40-44
85
49
97
53
45-49
28
15
34
19
≥ 50
47
6
33
3
Total
4000
153
9858
367
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001
Nombre pour 100 000
Number per 100 000
C. trachomatis
Table 2 shows the C. trachomatis results for 1989–2000.
The percentage shares of the distribution of diagnostic methods
does not always add up to 100, because a varying number of
specimens are examined by more than one method (combinaC. trachomatis
tions not shown).
Le tableau 2
During this period,
Tableau
4
/
Table
4
montre les résulthe total poputats concernant
Cas d’infection à Chlamydia trachomatis chez les enfants /
lation increased
Cases of Chlamydia trachomatis infection in children
C. trachomatis
from some 5.1 milpour 1989–2000.
0–12 mois d’âge / months of age
lion to 5.3 million
La somme des
Année
≤14 ans / years of age
Total
Conjonctivite
inhabitants. The
pourcentages de
Year
Conjunctivitis
highest age specila distribution
1992
152
125
fic incidence among
des méthodes de
1993
=
103
89
men occurred in
diagnostic n’at1994
240
183
166
the 20–29 year
teint pas toujours
age group, while in
100 %, car un cer1995
186
163
139
females it was in
tain nombre de
1996
180
144
118
the 15–24 year
prélèvements
1997
159
124
115
age group (table 3).
sont analysés par
1998
144
108
96
The number of
plusieurs
mé1999
129
88
80
laboratory diagnothodes (combinaised C. trachomatis
sons non indiinfections in children is decreasing (table 4). The decrease has
quées). Pendant cette période, la population totale a augmenté, pasoccurred mainly in the age group 0–12 months, and approximasant de 5,1 à 5,3 millions d’habitants.
tely 35 children aged 0–12 months are reported annually with
C. trachomatis infection. Among children aged 0–12 months,
L’incidence spécifique la plus élevée selon l’âge a été observée
about 90% have conjunctivitis.
dans chez les hommes de 20–29 ans et chez les femmes de 15–24
ans (tableau 3).
Contact tracing is
Tableau 5 / Table 5
probably
undertaken
Le nombre d’infecIncidences minimum et maximum des cas d’infection à C. trachomatis
too rarely, because
tions à C. trachomatis
confirmés microbiologiquement dans les comtés par sexe, 1999 /
the ratio of male to
diagnostiquées microMinimum and maximum incidences of laboratory confirmed cases
female cases among
biologiquement chez
of C. trachomatis infection in counties by sex, 1999
diagnosed patients is
les enfants est en
approximately 0.42
Nombre de cas masculins
Nombre de cas féminins
baisse (tableau 4). La
Sex ratio
pour 100 000
pour 100 000
(table 5). But this
diminution est surveNumber of male cases
Number of female cases
Male/female
ratio varies considenue principalement
per 100 000
per 100 000
ratio
rably between counchez les 0–12 mois,
Incidence minimum par comté /
77
217
0.32
ties. The number of
et environ 35 cas d’inMinimum county incidence
specimens per counfection à C. trachoty population is also
matis sont déclarés
Incidence maximum par comté /
265
567
0.55
varies considerably.
Maximum county incidence
chaque année chez
It is unknown whether
des enfants âgés de
Total
153
367
0.42
this variation is the
0–12 mois. Parmi eux,
result of true differenprès de 90 % avaient
ces
in
incidence,
variations
of
the
frequency
of seeking medical
une conjonctivite.
attention, or variations in the general practitioners’ sampling
frequencies.
Il est probable que la recherche des partenaires soit effectuée
En 1999, seulement 44% (148) des cas confirmés microbiologiquement ont été également déclarés par les médecins. Quarante huit
pour cent de ces hommes avaient été infectés par d’autres hommes.
trop rarement, car le sex ratio chez les patients diagnostiqués est
d’environ 0,42 (tableau 5). Mais ce ratio varie considérablement entre
comtés. Le nombre de prélèvements par population dans chaque
comté varie également considérablement. On ignore si cette variation
est le résultat de réelles différences d’incidence, de variations dans la
fréquence de recherche de soins médicaux ou de variations dans les
fréquences des prélèvements par les médecins généralistes.
Conclusion
The number of cases of laboratory confirmed C. trachomatis
infection seems to be stable, at 13 000–14 000. The figures
from individual years are, however, not directly comparable.
During recent years more sensitive methods have increasingly
been used.
Conclusion
Le nombre de cas d’infections à C. trachomatis confirmées microbiologiquement semble se stabiliser à 13 000–14 000. Cependant,
les chiffres annuels ne sont pas directement comparables, en raison ➤
In nearly 90% of the patients, the specimens were taken by a
general practitioner, whereas most of the remaining patients
were examined at hospital departments or clinics for sexually
transmitted infections (STIs). Generally, about 80% of male ➤
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001 89
➤ de l’évolution des méthodes diagnostiques et des habitudes de
➤ patients and about 90% of female patients are aged 15–29
consultation par exemple. En effet, ces dernières années, des
méthodes plus sensibles ont été de plus en plus utilisées. Pour près
de 90 % des patients, les prélèvements ont été réalisés par un médecin généraliste, alors que les 10 % restants ont été examinés dans
des services hospitaliers ou des cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles (IST). En général, environ 80 % des
hommes et 90 % des femmes sont âgés entre 15–29 ans. On ignore
combien de partenaires sont traités sans analyse microbiologique
préliminaire.
years. It is not known how many contacts are treated without
prior laboratory testing.
After a substantial increase in the number of cases of gonorrhoea from 1996 to 1999, no noteworthy increase was seen in
2000. The ratio of male to female cases has, however, further
increased. The available data suggest two possible target populations: (1) men having sex with men, and (2) men having heterosexual contacts abroad, especially Southeast Asia. ■
Après une hausse importante du nombre de cas de gonorrhéee
entre 1996 et 1999, aucune augmentation particulière n’a été observée
en 2000. Le sex ratio a pourtant continué à augmenter. Les données
disponibles suggèrent deux populations cibles éventuelles : (1) les
hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, et (2)
les hommes ayant des contacts hétérosexuels à l’étranger, spécialement en Asie du sud-est. ■
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ANNONCE DE REUNIONS / MEETING ANNOUNCEMENT
INTERNATIONAL SCIENTIFIC MEETING
Clostridium Novyi and Co: the Drug Injector Outbreaks
Monday 15th and Tuesday 16th October 2001
Royal College of Physicians and Surgeons, Glasgow
Hosted by Greater Glasgow Health Board in collaboration with
Scottish Centre for Infection and Environmental Health
Public Health Laboratory Service
Eastern Regional Health Authority (Ireland)
Centers for Disease Control & Prevention, Atlanta
On the outbreaks of illness among drug injectors in Scotland,
Ireland and England in spring and summer 2000
There will be a charge of £75 per day (inclusive of lunch, refreshments and dinner on 15th October 2001)
The closing date for registration is 30th September 2001
Conference Secretariat - Conference Point Ltd
McGregor House - Southbank Business Park
Kirkintilloch Scotland G66 1XF
Telephone: + 44 141 578 2242 - Fax: + 44 141 578 0098
Email: [email protected]
90
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001
Vol. 6 No 5
MAI / MAY 2001
INDEX
D A N S L E S B U L L E T I N S N AT I O N A U X
Une sélection dans les derniers numéros parus
BOTULISME/BOTULISM
I N T H E N AT I O N A L B U L L E T I N S
A selection from current issues
INFECTION À MENINGOCOQUE/
MENINGOCOCCAL DISEASE
INTOXICATIONS ALIMENTAIRES/
FOOD POISONING
Meningococcal disease in Norway after
the pilgrimage to Mecca.
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SALMONELLA
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EDITORIAL BOARD
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Smittskydd - Sweden
• H. Heine
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Ministry of Health and Welfare Greece
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Kansanterveys - Finland
• T. Rønne
EPI-NEWS - Denmark
• S. Salmaso
Istituto Superiore di Sanità - Italy
• R.Strauss
Bundesministerium für Soziale
Sicherheit und Generationen - Austria
• L. Thornton
EPI-Insight - Ireland
• F. Van Loock
Institut Scientifique de la Santé
Publique Louis Pasteur - Belgium
• H. Van Vliet
Infectieziekten Bulletin - Netherlands
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La liste des contacts nationaux est disponible dans les numéros précédents ou sur le site web /
The list of national contacts is available in the previous issues or on the web site
EUROSURVEILLANCE ON THE WEB
EUROSURVEILLANCE (mensuel / monthly) disponible en français, anglais, espagnol, portugais, italien /
available in French, English, Spanish, Portuguese, Italian
et / and
EUROSURVEILLANCE WEEKLY disponible en anglais / available in English
http://www.eurosurveillance.org
http://www.eurosurv.org
EUROSURVEILLANCE VOL. 6 - N°5 MAI / MAY 2001
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION /
MANAGING EDITOR
• J. Drucker
Institut de Veille Sanitaire
Saint-Maurice - France
CHEF DE PROJET / PROJECT LEADER
(http://www.phls.co.uk/publications/CDRelectronic
Fatal malaria.
SCIEH Weekly Report 2001; 35(14): 89.
[10 April. Scotland]
92
RESPONSABLES SCIENTIFIQUES /
SCIENTIFIC EDITORS
• A. Moren
Institut de Veille Sanitaire
Saint-Maurice - France
RÉDACTRICE EN CHEF / EDITOR
• M. Vilayleck
Institut de Veille Sanitaire
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RÉDACTEUR ADJOINT /
DEPUTY EDITOR
• B. Twisselmann
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EDITORIAL ASSISTANTS
• A. Goldschmidt
• F. Mihoub
Saint-Maurice - France
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94415 Saint-Maurice cedex
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ISSN: 1025 - 496X