Épreuve orale de TIPE

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Épreuve orale de TIPE
Banque Agro-Veto.Session 2008
Rapport sur les concours A TB
Épreuve orale de TIPE
Concours
Nb cand.
Moyenne
Ecart type
Note
la plus basse
Note
la plus haute
TB ENSAENITA
48
12,67
3,42
6,0
19,0
TB ENV
24
13,62
3,52
6,0
19,0
TB ARCH
BIO
44
12,62
3,36
6,0
19,0
Cartographie de l’épreuve
Quarante-neuf candidats ont présenté leur TIPE sur le thème national "stabilité, limite,
variabilité". Leur répartition en fonction des dominantes, Sciences de la Vie et de la Terre,
biotechnologie ou mixte, est homogène: 12, 19 et 18, respectivement.
Les notes s'échelonnent de 6 à 19, la moyenne est de 12,7/20. Deux tiers des candidats
ontpp obtenu une note supérieure ou égale à 12.
Les notes les plus basses ont été attribuées aux candidats qui ne se sont pas appuyés
sur des résultats expérimentaux ou qui n’ont pas montré une connaissance suffisante des
protocoles ayant permis d'obtenir de tels résultats.
Les notes les plus hautes ont été attribuées aux candidats ayant proposé une démarche
scientifique originale étayée par des données expérimentales, d'origine bibliographique ou
personnelle, et présentant une maîtrise suffisante de ces données et de leurs limites.
Appréciation générale des travaux présentés
Cette année encore, les sujets ont été pour la plupart bien ciblés et bien définis.
Toutefois, le lien avec le thème annuel était trop peu souvent explicité, la plupart des
candidats ne reprenant même pas ses termes dans leur introduction. A l'issue de l'exposé, le
jury rappelle également qu'il est nécessaire de conclure en revenant sur la problématique
initiale, éventuellement en mettant l'accent sur l'apport personnel du travail effectué. D’une
manière générale, le sens de l’épreuve a été bien compris et les candidats apportent une réelle
« valeur ajoutée » aux données qu’ils présentent. Les « leçons » ne faisant pas apparaître de
réelle démarche scientifique construite font cette année figure d’exception.
Dans certains cas, des candidats ayant effectué leur TIPE ensemble ont néanmoins proposé
des présentations orales très différentes. Dans l'ensemble, tous ces exposés étaient pertinents,
montrant qu'il était possible (bien que non obligatoire) de proposer plusieurs démarches
originales à partir de données similaires ou identiques.
Le jury regrette que cette année encore, pour un bon nombre de TIPE, les sources
bibliographiques aient été mal ou non renseignées (nom des auteurs, date de publication, titre,
édition, pages). Ces sources doivent être présentées dans leur intégralité au plus tard le jour du
passage devant le jury. Toute donnée ou illustration non personnelle présentée par un candidat
doit être accompagnée d’une mention précisant les noms des auteurs.
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Plus de la moitié des TIPE présentés correspondait à l'analyse de résultats obtenus
dans des articles scientifiques et donc déjà exploités dans ceux-ci. Certains candidats ont
réalisé une étude bibliographique très étendue, montrant leur fort investissement dans ces
recherches. Ils ont souvent montré une maîtrise importante du sujet présenté. Cependant, dans
ce cas, l'exposé a le plus souvent consisté en une synthèse de résultats plus qu'en une
démarche personnelle permettant de répondre à une question préalable. Cette démarche a
révélé trois difficultés majeures que la majorité des candidats n'a pas su gérer efficacement :
- le choix et le tri nécessaire des données afin de rendre le projet accessible,
- la réflexion sur une démarche expérimentale logique et personnelle,
- la maîtrise de protocoles souvent complexes.
Sur ce dernier point, le jury souhaite attirer l'attention des candidats sur la partie "matériels et
méthodes" des articles scientifiques, qui fournit toujours les éléments nécessaires à la
compréhension des graphes et figures présentés. Ces éléments de protocoles (même succincts)
gagneraient à être présentés sur le même document que les résultats obtenus. En effet, il est
regrettable que dans de nombreux cas, à l'issue de l'ensemble des exposés portant sur un sujet
donné, le jury n'ait toujours pas compris le mode d'obtention des résultats présentés et donc
les limites des conclusions qui peuvent être tirées.
L'autre moitié des candidats a choisi de traiter des données brutes, soit récoltées par
eux-mêmes, soit ayant une origine bibliographique autre que des articles scientifiques. C’est
une évolution incontestable des travaux présentés par les candidats cette année. Cette
démarche, apparemment plus complexe à mettre en œuvre, a permis à ces candidats de
montrer une plus grande logique dans leur travail, certainement due à la moins grande
ambition de leur projet. Cependant, le traitement des données obtenues a été inégal : graphes
mal présentés (titre, axes, légende, échelles, unités) ou mal adaptés à leur exploitation :
absence des informations nécessaires aux exploitations (formules littérales, choix des données
pertinentes,…). D'autre part, peu de candidats ont comparé leurs conclusions avec des
données bibliographiques. Ces présentations, bien que prometteuses, ne sont donc pas
totalement abouties.
Enfin on peut regretter que pour une part importante de candidats, les données soient
présentées sans une réflexion minimale sur leur reproductibilité et sur leur signification
statistique. Des confusions entre erreurs ou incertitudes de mesures et variabilité des données.
Le sens des traitements statistiques de base (moyenne, médiane, extrema, écarts-type…) n’est
saisi que par une minorité de candidats.
La présentation orale
Cette année, et pour la première fois, une minorité de candidats n'a pas su gérer le
temps de présentation, dépassant largement les 10 minutes imparties. Ce manque de rigueur
dans la préparation a été sanctionné, et peut s'expliquer soit par un manque de répétition de
l'exposé oral, soit par un défaut de sélection dans le choix des données pertinentes à présenter.
Le rapport de la session 2007 mettait en garde contre l'inflation du nombre de documents
mobilisés. Ces remarques sont toujours valables bien que la tendance soit à la réduction.
Compte-tenu de la forte implication dans le TIPE de la majorité des candidats, il est
surprenant de constater que certains ne soient pas plus convaincus et convaincants lors de la
présentation orale. Les capacités de communication passent aussi par la motivation et la
dynamique de l'orateur.
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D'autre part, le jury rappelle qu'il est nécessaire de montrer une maîtrise suffisante de
l' « environnement scientifique » du sujet choisi. Ainsi plusieurs candidats présentent des
données de recherche spécialisée sans maîtriser les concepts de base qui les sous tendent.
Lorsque le TIPE est issu de données brutes, il est possible et même souhaitable d'apporter lors
de la présentation orale tous les éléments nécessaires à la discussion des résultats (dossier de
recherche et de traitement).
Il est rappelé aux candidats que l’entretien qui fait suite à l’exposé oral est une
opportunité supplémentaire pour valoriser leur travail personnel de recherche. Dans ce sens il
est apprécié que les candidats soient capables de cerner les limites de leur travail ainsi que les
difficultés et les tâtonnements qui ont jalonné inévitablement leur démarche d’investigation. Il
s’agit bien entendu de difficultés et de tâtonnements en terme de démarche scientifique et non
de conditions matérielles ou de temps disponible comme le soulignent trop souvent les
candidats. Les membres du jury connaissent le temps réduit dont disposent les candidats pour
mener leurs recherches et adaptent leur niveau d’exigence en conséquence. Il n’est donc nul
besoin de déplorer le « manque de temps », ce temps étant équivalent pour tous les candidats.
Examinateurs : Mme Sallen et M Molinatti
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