gershwin non stop - Médiathèque de la Cité de la musique
Transcription
gershwin non stop - Médiathèque de la Cité de la musique
François Gautier président Brigitte Marger directeur général A l’occasion du centenaire de George Gershwin, c’est avec plaisir que la cité de la musique et le Conservatoire de Paris ont accepté de coproduire ce week-end avec l’association ARTS FRANCE-USA. Il paraissait en effet important de rendre hommage à ce musicien qui a su si bien incarner les liens unissant la France et les Etats-Unis, et dont la musique - à mi-chemin entre l’univers classique et celui du jazz - peut être goûté par tous les publics. en coproduction avec ARTS FRANCE-USA avec le soutien de la Fondation d’entreprise France Télécom, IRA & Leonore Gershwin Trust, la SACEM et France Inter George Gershwin Né Jacob Gershovitz le 26 septembre 1898 d'immigrants russes récemment installés à New York, George Gershwin écrit ses premiers ragtimes à l'âge de quinze ans. Devenu song plugger (démonstrateur de chansons) chez un éditeur de musique à Manhattan, il compose abondamment, dans une veine qui tient autant de ses prédécesseurs dans le champ de musique populaire (Jerome Kern, Irving Berlin) que de son apprentissage classique. Swanee constitue son premier grand succès, lorsque le célèbre Al Jolson met cette chanson à son répertoire, en 1919. Mais c'est en 1924, avec la Rhapsody In Blue que lui commande le chef d'orchestre de « jazz symphonique » Paul Whiteman, que le compositeur est reconnu au-delà de Broadway, dont il continue à alimenter les théâtres en songs de splendide facture (Somebody Loves Me, Fascinating Rhythm, Oh Lady Be Good). Désormais, il mène en parallèle une activité de compositeur « symphonique » (le Concerto en fa, 1925, les Préludes pour piano, 1926, Un Américain à Paris, 1928…) et d'inventeur de mélodies pour les comédies musicales (The Man I Love, Someone To Watch Over Me, But Not For Me, Embraceable You, I Got Rhythm, etc.). Son opéra Porgy and Bess est créé en 1935. Sollicité par Hollywood dès les débuts du cinéma parlant (Delicious, 1931), il y consacre les dernières années de sa vie (Shall We Dance, 1937, A Damsel In Distress, 1937, et le posthume The Goldwyn Follies, 1938). À l'âge de trente-huit ans, il disparaît, d'une tumeur au cerveau, le 11 juillet 1937. Arnaud Merlin mercredi 30 septembre - 14h30 Conservatoire de Paris salle d’orgue « interpréter Gershwin » Jay Gottlieb, professeur master-classe George Gershwin Songbook (extraits) Swanee, Nobody But You, I’ll Build A Stairway To Paradise, Do It Again, Fascinating Rhythm Blandine Staskewitsch, soprano Jean-Michel Ankaoua, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Rémi Sciuto, saxophone Vincent Taurelle, piano Songbook (extraits) Oh, Lady Be Good !, Somebody Loves Me, Sweet And Low Down, That Certain Feeling, The Man I Love, Clap Yo’ Hands Angélique Engels, soprano Philippe Rabier, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Stéphane Kerecki, contrebasse Sébastien Llado, trombone Loïc Dequidt, piano Songbook (extraits) Do, Do, Do, My One And Only, ’S Wonderful, Strike Up The Band, Liza, Who Cares ?, I Got Rhythm Cécile Bellec, mezzo Ronan Nedelec, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Stéphane Kerecki, contrebasse Sébastien Llado, trombone Cédric Piromalli, piano Songbook (extraits) Let’s Call The Whole Thing Off, Of Thee I Sing, They Can’t Take That Away From Me, Embraceable You, Yankee Doodle Rhythm Angélique Engels, soprano Fernand Fedronic, ténor Kazuko Iwashima, piano Songbook (extraits) Love Walked In, Bidin’ My Time, Maybe, Where’s The Boy ? Here’s The Girl, A Foggy Day, Nice Work If You Can Get It Salomé Haller, soprano Do-Jun Kim, baryton Anne Le Bozec, piano Songbook (extraits) I’ve Got A Crush On You, How Long Has This Been Goin’ On ?, Someone To Watch Over Me, Scandal Walk, Blah, Blah, Blah Angélique Engels, soprano Alain Herriau, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Rémi Sciuto, saxophone Eric Ybanez, piano Songbook (extraits) Love Is Here To Stay, Shall We Dance, But Not For Me, Love Is Sweeping The Country, In The Mandarin’s Orchid Garden, By Strauss Gemma Coma-Alabert, mezzo Philippe Rabier, baryton Arlinda Majollari-Roux, piano Suite de Porgy and Bess Summertime, Bess, Oh Where’s My Bess?, What You Want Wid Bess ?, I Got Plenty O’ Nuttin’, Bess, You Is My Woman Now, It Ain’t Necessarily So, Strawberry Woman, My Man’s Gone Now, A Woman Is A Sometime Thing, I Loves You Porgy, There’s A Boat That’s Leavin’ Soon For New York, I’m On My Way Jay Gottlieb, piano quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Remi Sciuto, saxophone Eric Ybanez, piano Noriko Urata, Clara Steeve Mai, Porgy Salomé Haller, Serena Cécile Bellec, Maria Philippe Rabier, Crown Salomé Haller, Bess Fernand Fedronic, Sportin’ Life Noriko Urata, Strawberry woman Ronan Nedelec, Peter Jean-Michel Ankaoua, Jack Ronan Nedelec, Mingo production Conservatoire de Paris jeudi 1er octobre - 14h30 Conservatoire de Paris salle d’orgue « interpréter Gershwin » Jay Gottlieb, professeur master-classe George Gershwin Jazzbo Brown Solo Jean Dubé, Daniel Propper, pianos Cuban Ouverture Sarah Tysman, Hélène Tysman, pianos Trois Préludes Daria Fadeeva, piano Quatre Préludes Melody, Novelette In Fourths, Rubato, Fragment Daria Fadeeva, piano An American in Paris Jean Dubé, piano Second Rhapsody Daniel Propper, Miho Tokaji, pianos production Conservatoire de Paris vendredi 2 octobre - 20h salle des concerts « Certains l’appellent George » Pierre Bouteiller, présentation concert George Gershwin Bugger Song, I love you Porgy, Liza Laurent de Wilde Trio : Laurent de Wilde, piano Paul Imm, contrebasse Dion Parson, batterie Our Love Is Here To Stay, Summertime, Oh Lady Be Good, Nice Work If You Can Get It, Fascinating Rhythm Michèle Hendricks Quintet : Michèle Hendricks, chant Olivier Temime, saxophone Arnaud Mattei, piano Andrea Michelutti, batterie Clovis Nicolas, contrebasse entracte A Foggy Day, Embraceable You, Fascinating Rhythm, I Got Rhythm, I Love You, ’S Wonderful, Oh Lady Be Good, Liza, Love Is Here To Stay, Nice Work If You Can Get It, Porgy And Bess, Somebody Loves Me, Someone To Watch Over Me, Strike Up The Band, Summertime, Swanee, The Man I Love Martial Solal, piano The Man I Love, Our Love Is Here To Stay, Strike Up The Band, It Ain’t Necessarily So, Medley brésilien : ’S Wonderful, Oh Lady Be Good, But Not For Me, Fascinating Rhythm William Lecomte, claviers Pierre Guillemant, basse Guillaume Dommartin, batterie Ensemble vocal 61/2 : Pierre-Gérard Verny, direction, ténor Daniela Barda, soprano Laura Littardi, alto Bruno Kerhoas, ténor Marc Thomas, baryton Olivier Houser, basse concert enregistré par Radio France Gershwin non-stop « Certains l'appellent George » 10 | cité de la musique Pourquoi les mélodies de Gershwin restent-elles aujourd'hui encore des standards fort prisés des musiciens de jazz ? L'arrangeur Nelson Riddle avance une réponse : « Gershwin écrivit hier la musique de demain. Chaque musicien se penchant sur une de ses compositions est surpris de constater que mélodie, harmonie et rythme restent actuels (Alain Tercinet, Jazzman n° 20, décembre 1996). » George Gershwin n'était certes pas un « compositeur de jazz », encore moins un jazzman. Mais si ses mélodies plaisent tant aux musiciens de jazz, et ce depuis les années 20, c'est qu'il existe en elles une force rythmique puissamment inspirée par l'univers afro-américain. Il l'avouait en ces termes : « [dans le jazz], les mots, la mélodie n'ont que peu d'importance, c'est le rythme qui fait sa spécificité (op. cit.). » Très jeune attiré par le ragtime et les pianistes noirs de Harlem, Gershwin « admirait Bessie Smith et Art Tatum, s'intéressait à W. C. Handy, allait au Reisenweber's encourager l'Original Dixieland Jazz Band et passait des nuits entières dans les clubs pour écouter des jazzmen distordre, pour sa plus grande joie, les mélodies qu'il avait écrites » (op. cit.). Et les musiciens de jazz s'y entendent en matière de distorsion. Summertime, la berceuse qui ouvre l'opéra Porgy And Bess, est ainsi, au fil des années, ramenée au blues le plus terrien avec Sidney Bechet, réorchestrée dans un écrin de velours par Gil Evans pour Miles Davis, réharmonisée sous l'angle modal par John Coltrane, hurlée-chantée par le saxophone free d'Albert Ayler… entre autres. Someone To Watch Over Me devient tantôt un feu d'artifice virtuose pour le pianiste Art Tatum, tantôt une ballade par la voix d'Ella Fitzgerald, tantôt une formidable farandole rythmique sous les doigts d'Erroll Garner ; But Not For Me, une mélodie-fétiche pour le trompettistechanteur Chet Baker, ou un véritable opéra-minute pour le trio d'Ahmad Jamal. La chanson I've Got A Crush On You est beaucoup plus célèbre dans la version qu'en a donnée Frank Sinatra qu'elle ne l'était à l'époque de sa création dans Treasure Girl, en 1928. Gershwin non-stop The Man I Love est aujourd'hui indissociable de l'interprétation de Billie Holiday, ou du mystérieux silence du pianiste Thelonious Monk qui ponctue un enregistrement historique de ce thème par le trompettiste Miles Davis. Et connaîtrait-on encore Oh, Lady Be Good si le saxophoniste Lester Young et, quelque temps plus tard, la chanteuse Ella Fitzgerald n'en avaient gravé la quintessence ? Quant à I Got Rhythm, la structure harmonique de ce thème est tellement emblématique, et elle a inspiré tant de démarquages aux musiciens de jazz de plusieurs générations, qu'elle désigne aujourd'hui, sous l'appellation de rhythm changes, un archétype thématique connu de tous. Dès lors, joués en solo avec Martial Solal, en trio avec Laurent de Wilde, ou chantés en sextet par l'ensemble 6 1/2 ou Michèle Hendricks, les standards de George Gershwin n'attendent plus que d'être « déstandardisés », selon l'expression de Martial Solal. A. M. notes de programme | 11 samedi 3 octobre - 14h30 amphithéâtre du musée concert - marathon 4 parties d’environ 1 heure, séparées par une pause de 5 à 10 minutes marathon de chant et de piano George Gershwin Ouverture cubaine Sarah Tysman, Hélène Tysman, pianos Songbook (extraits) Swanee, Nobody But You, I’ll Build A Stairway To Paradise, Do It Again, Fascinating Rhythm Blandine Staskewitsch, soprano Jean-Michel Ankaoua, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Remi Sciuto, saxophone Vincent Taurelle, piano Trois Préludes Quatre Préludes Melody, Novelette In Fourths, Rubato, Fragment Daria Fadeeva, piano Songbook (extraits) Oh, Lady Be Good, Somebody Loves Me, Sweet And Low-Down, That Certain Feeling, The Man I Love, Clap Yo’ Hands Angélique Engels, soprano Philippe Rabier, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Stéphane Kerecki, contrebasse Sébastien Llado, trombone Loïc Dequidt, piano pause Six pièces pour piano Merry Andrew, Three-Quarter blues, Promenade, Rialto Ripples, Impromptu In Two Keys, Two Waltzes In G Jay Gottlieb, piano Songbook (extraits) Let’s Call The Whole Thing Off, Of Thee I Sing, They Can’t Take That Away From Me, Embraceable You, Yankee Doodle Rhythm Angélique Engels, soprano Fernand Fedronic, ténor Kazuko Iwashima, piano Concerto en Fa allegro, andante, allegro Leopold Godowsky, piano Jay Gottlieb, accompagnement au piano pause Songbook (extraits) Love Walked In, Bidin’ My Time, Maybe, Where’s The Boy, Here’s The Girl, A Foggy Day, Nice Work If You Can Get It Salomé Haller, soprano Do-Jun Kim, baryton Anne Le Bozec, piano Variations sur « I Got Rhythm » David Lively, Jay Gottlieb, pianos Songbook (extraits) I’ve Got A Crush On You, How Long Has This Been Going On, Someone To Watch Over Me, Scandal Walk, Blah Blah Blah Angélique Engels, soprano Alain Herriau, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Remi Sciuto, saxophone Eric Ybanez, piano Un Américain à Paris Jean Dubé, piano pause Songbook (extraits) Love Is Here To Stay, Shall We Dance, But Not For Me, Love Is Sweeping The Country, In The Mandarin’s Orchid Garden, By Strauss Gemma Coma-Alabert, mezzo-soprano Philippe Rabier, baryton Arlinda Majollari-Roux, piano Rhapsody n° 2 Daniel Propper, Miho Tokaji, pianos Songbook (extraits) Do Do Do, My One And Only, ’S Wonderful, Strike Up The Band, Liza, Who Cares ?, I Got Rhythm Cécile Bellec, mezzo-soprano Ronan Nedelec, baryton quartet de jazz : Pierre Luzy, batterie Stéphane Kerecki, contrebasse Sébastien Llado, trombone Cédric Piromalli, piano pause Suite de Porgy and Bess Jazzbo Brown Solo, Summertime, Bess, Oh Where’s My Bess, Oh, What You Want Wid Bess ?, I Got Plenty O’ Nuttin, Bess, You Is My Woman Now, It Ain’t Necessarily So, Strawberry Woman, My Man’s Gone Now, A Woman Is A Sometime Thing, I Loves You Porgy, There’s A Boat Dat’s Leavin’ Soon For New York, Oh, Lord, I’m On My Way Jay Gottlieb, Jean Dubé, Daniel Propper, Eric Ybanez, pianos Pierre Luzy, batterie Etienne Cauchemez, contrebasse Remi Sciuto, saxophone Steeve Mai, baryton basse (Porgy) Salomé Haller, soprano (Bess, Serena) Noriko Urata, soprano (Clara, marchande de fraises) Cécile Bellec, contralto (Maria) Philippe Rabier, baryton (Crown) Fernand Fedronic, ténor (Sportin’ Life) Ronan Nedelec, ténor (Peter, Mingo) Jean-Michel Ankaoua, ténor (Jack) en coproduction avec le Conservatoire de Paris concert enregistré par Radio France Gershwin non-stop marathon de chant et de piano 16 | cité de la musique Pendant deux après-midi, les étudiants du Conservatoire de Paris auront travaillé en masterclasse, avec Jay Gottlieb, ce répertoire dont ils ne sont pas tous familiers. Le pianiste américain sait de quoi il parle : « La musique de Gershwin est aujourd'hui d'actualité, plus que jamais. Cela me semble totalement naturel car je suis new-yorkais, comme Gershwin j'ai ça dans le sang ! - , et cette idée de fusion, de mélange, est totalement acceptée là-bas, où un festival d'avant-garde radicale mêle la musique la plus sophistiquée et les manifestations les plus populaires. En réalité je ne pense pas que Gershwin soit le premier compositeur à avoir opéré cette « fusion ». Regardez Bach, Schubert ou Liszt : ils étaient tout à fait concernés par la musique populaire de leur temps, et leur art a contribué à « fusionner » cette « musique vernaculaire » avec la musique savante. C'est sans doute pour cela qu'aujourd'hui un compositeur comme Franco Donatoni - c'était vrai hier de Maurice Ohana, ne tarit pas d'éloges sur le talent de Gershwin (propos recueillis par A. Merlin le 17/09/98) ». Qui dit fusion ne dit pas patchwork : « Il n'y a pas d'incohérence stylistique chez Gershwin ; au contraire, il existe une unité dans ce qui paraît dissemblable : la forme, c'est le fond » (propos recueillis par F. Mallet, Le Monde de la Musique, n° 224). Mais si Jay Gottlieb se veut extrêmement pointilleux en ce qui concerne les partitions très précises laissées par Gershwin, il espère trouver « l'imagination » au rendez-vous pour les standards, autrement dit les songs issus des comédies musicales de Broadway. Une question subsiste, et elle est de taille : comment aborder la syncope de Gershwin lorsque l'on n'est pas américain ? Jay Gottlieb compte bien sortir son joker au cours des master-classes : The Rag Book, signé Scott Joplin, le célèbre compositeur de ragtimes. Pour lancer le marathon, l'Ouverture cubaine (composée en 1932, voir page 24) est ici interprétée à deux pianos. Publié la même année, le George Gershwin's Songbook (voir page 25) est présenté en Gershwin non-stop trois épisodes. Les Trois Préludes ont été composés par Gershwin pour un concert « futuriste » donné à l'Hôtel Roosevelt le 4 décembre 1926, par la cantatrice péruvienne Marguerite D'Alvarez. Gershwin y présenta, en solo, cinq Préludes dont trois furent publiés à l'époque, formant une suite - deux pièces d'essence rythmique encadrant une sorte de blues. Pour le marathon, le Concerto en fa (1925, voir page 24) sera donné à deux pianos par Jay Gottlieb et un invité d'honneur : le pianiste Leopold Godowsky. Issu d'une famille de musiciens, le neveu de George Gershwin (la sœur de Gershwin, Frances, épousa un Godowsky) vient en effet spécialement pour l'occasion de New York. Les Variations sur I Got Rhythm, fondées sur l'un des thèmes les plus célèbres de Gershwin (écrit pour Girl Crazy en 1930), ont été jouées pour la première fois dans une version pour piano et orchestre à Boston, en février 1934, avec Gershwin lui-même au piano. Le marathon se poursuit avec une version pour piano seul d'une des plus célèbres partitions de Gershwin, Un Américain à Paris (1928, voir page 21). En 1931, alors qu'il séjourne à Hollywood, Gershwin conçoit une Manhattan Rhapsody (plus tard retitrée plus simplement Second Rhapsody), qui sera créée l'année suivante à Boston sous la direction de Serge Koussevitzky. D'un caractère plus sombre, cette œuvre se distingue aussi d'Un Américain à Paris par son absence de programme, même si elle évoque en partie l'atmosphère de la rue new-yorkaise. Enfin, c'est sur une Suite composée d'airs tirés de Porgy And Bess (voir page 20) que le marathon de chant et de piano s'achève. A. M. notes de programme | 17 samedi 3 octobre - 20h Conservatoire de Paris salle d’art lyrique Brass Band George Gershwin Rhapsody in Blue (arr. Rémi Sciuto) durée : 16 minutes concert Jens McManama, direction Sodi Braide, piano Brass Band du Département jazz du Conservatoire de Paris Songbook (extraits) (arr. Jérôme Rateau et Loïc Dequidt) durée : 15 minutes ’S Wonderful, The Man I Love, Strike Up The Band, Embraceable You, Oh, Lady Be Good !, Fascinating Rhythm Jérôme Rateau, Loïc Dequidt, pianos entracte Porgy and Bess (arr. quintette Empire Brass) durée : 12 minutes quintette de cuivres Bach’s : Samuel Tupin, Hervé Michelet, trompettes Antoine Dreyfuss, cor Fabrice Brohet, trombone Benoît Fourreau, tuba An American In Paris (orchestration de Kanako Abe, Julien Dassié, Rémi Guillard, Joël Merah, Jocelyn Sgard, Laurent Sourisse) durée : 18 minutes Jens McManama, direction Brass Band des Etudiants du Conservatoire de Paris en coproduction avec le Conservatoire de Paris concert enregistré par Radio France Gershwin non-stop George Gershwin Rhapsody in Blue Commandée par le chef d'orchestre Paul Whiteman, et créée en 1924 dans le cadre d'un concert intitulé « An Experiment in Modern Music At Aeolian Hall », la Rhapsody In Blue, pour ses détracteurs, vaut surtout par son invention thématique. « Si vous y cherchez la cohésion beethovenienne, mieux vaut aller voir ailleurs », ironise Steve Schwartz. Elle constitue surtout la fondation de l'idiome de la musique de Gershwin : un style urbain, poétique et post-romantique à la fois. Ecrite en quelques semaines, elle tient son ressort rythmique d'un voyage en train pour Boston, au cours duquel Gershwin écouta attentivement le mouvement des wagons. Le thème central, quant à lui, est né au cours d'une fête où Gershwin s'était mis à improviser au piano. Le soir de la création, la partie n'était pas gagnée : le programme était long et la Rhapsody devait être donnée en avant-dernière position. Pourtant, dès la désormais célèbre première phrase ascendante de clarinette, le public manifesta son enthousiasme. Et c'est une standing ovation qui salua le compositeur. Conçue pour jazz-band et piano, on en connaît surtout la version symphonique due à Ferdé Grofé, mais il en existe d'autres versions, dont une pour deux pianos. Cette partition qui reste aujourd'hui définitivement associée à l'image de Manhattan, depuis que le cinéaste Woody Allen l'a utilisée pour le film du même nom, en 1979, sera donnée ce soir dans un arrangement pour brass band. Porgy and Bess Dès 1926, Gershwin avait pris contact avec DuBose Heyward, l'auteur d'un roman intitulé Porgy, dans lequel il voit un livret idéal pour l'opéra dont il rêve. Mais ce n'est qu'au cours de l'été 1934 qu'avec son frère Ira, qu'il se met réellement au travail avec le romancier, à Folly Beach, une petite île située à quelques kilomètres de Charleston. Terminé un an plus tard, l'ouvrage représente sept cents pages de musique, et la plus ambitieuse des partitions entreprises par Gershwin. Porgy And Bess est créé à Broadway, à l'Alvin Theater, le 10 octobre 1935. notes de programme | 19 Gershwin non-stop Un Américain à Paris L'idée d'Un Américain à Paris germe au cours d'un séjour dans la capitale française au printemps 1926. Gershwin fait l'acquisition de klaxons de taxi, avenue de la Grande-Armée, qui trouveront leur place dans la mouture définitive de l'œuvre, deux ans plus tard. Car le compositeur revient à Paris au printemps 1928 (il y rencontre Milhaud, Ravel, Stravinsky, Prokoviev, Poulenc…). En novembre, il termine l'orchestration de ce « ballet rhapsodique, écrit très librement », en dépit d'un souci programmatique très clair : réaliser le portrait des impressions d'un visiteur américain à Paris. Selon l'expression de Steve Schwartz, l'œuvre comporte en effet « des surprises à chaque coin de rue ». Pour Gershwin, il s'agit de la « musique la plus moderne » qu'il ait jamais écrite, même si l'ouverture rend explicitement hommage à ses aînés français, Claude Debussy et les compositeurs du Groupe des Six. Le premier thème contient d'ailleurs une allusion directe aux Mouvements perpétuels de Francis Poulenc. A. M. 20 | cité de la musique dimanche 4 octobre - 15h amphithéâtre du musée cinéma au musée Funny Face comédie musicale américaine de Stanley Donen musique de George et Ira Gershwin, Roger Edens USA, 1956, 104 mn, coul., vostf avec Fred Astaire, Audrey Hepburn, Kay Thomson, Michel Auclair Funny Face (Drôle de Frimousse) est à l'origine une comédie musicale créée à Broadway par les frères Gershwin en 1927, avec déjà Fred Astaire, et sa sœur Adele dans le rôle de Jo Stockton. Le danseur reprend alors, à 57 ans, le rôle qu'il tenait sur scène, presque trente ans auparavant. Certaines chansons des Gershwin, retirées de la mise en scène de Broadway, ont été réintégrées dans le film. On y trouve ainsi six thèmes des frères Gershwin (How long has this been going on ?, Funny Face, Let's Kiss And Make Up : le splendide numéro de Fred Astaire utilisant son imperméable et son parapluie comme pour une corrida, He Loves And She Loves dans la forêt de Chantilly, Clap Yo' Hands, 'S Wonderful) ainsi que quatre thèmes de Leonard Gershe et Roger Edens, pilier de l'unité d'Arthur Freed à la MGM. D'une grande richesse visuelle, ce film est conçu comme une suite de pages de Harper's Bazaar ou de Vogue - (les vêtements parisiens d'Audrey Hepburn étant d'Hubert de Givenchy) : en témoignent la fameuse scène du laboratoire photo, ou celle des séances de pause pendant lesquelles chaque déclenchement de l'appareil fige l'image sur fond de monuments parisiens. Une série de clichés qui joue sur le mobile et l’immobile, et dont la paternité n’est peut-être pas éloignée du célèbre photographe de mode Richard Avedon, conseiller technique sur ce film et modèle du personnage de Dick Avery (Fred Astaire). Margot Chancerelle dimanche 4 octobre - 17h30 salle des concerts George Gershwin Ouverture cubaine durée : 10 minutes concert Concerto pour piano, en fa majeur allegro, andante, allegro durée : 31 minutes entracte Songbook (extraits) Do It Again, Somebody Loves Me, That Certain Feeling, The Man I Love, I Got Rhythm, It’s Wonderful durée : 18 minutes Porgy and Bess, suite symphonique durée : 24 minutes Yutaka Sado, direction Jennifer Ringo, soprano François-Joël Thiollier, piano Orchestre National de France en coproduction avec l’Orchestre National de France concert diffusé en direct sur France Musique Gershwin non-stop George Gershwin Concerto en fa En juillet 1925, Gershwin s'attelle à la conception d'un New York Concerto pour piano, qui deviendra le Concerto en fa. Terminé le 10 novembre suivant, l'œuvre est créée le 3 décembre au Carnegie Hall. A la différence de la Rhapsody In Blue créée l'année précédente dans une formule pour jazz-band et piano, le Concerto est conçu pour piano et orchestre symphonique. Souvent mal comprise d'un point de vue « classique », la partition se révèle plutôt bien conçue sur le plan formel, notamment dans l'utilisation de bribes de thèmes dans les transitions. Le premier mouvement, Allegro, est bâti sur un rythme de charleston, « représentant l'esprit jeune et enthousiaste de la vie américaine », explique le compositeur. Le deuxième mouvement, Andante con moto, une sorte d'« American blues », possède une « atmosphère poétique nocturne » : l'orchestration en est particulièrement réussie. Le troisième, Allegro agitato en forme de rondo classique, se veut une « orgie de rythme » . Il utilise un thème fondé sur des notes répétées, issu du premier mouvement, et le second thème du deuxième mouvement, construit sur des intervalles de secondes. Ouverture cubaine L'Ouverture cubaine (composée en juillet 1932) témoigne d'un intérêt particulier du compositeur pour les rythmes « latins » : « J'ai tenté de combiner les rythmes cubains avec mon propre matériau thématique, explique Gershwin. Le résultat consiste en une ouverture symphonique qui incorpore l'essence de la danse cubaine. » D'abord intitulée Rumba, l'Ouverture cubaine fait référence à un voyage effectué par Gershwin à La Havane en février 1932 : elle utilise d'ailleurs, dans sa version orchestrale, des instruments de percussion cubains, dont la disposition sur scène au sein de l'orchestre est soigneusement précisée par le compositeur sur la partition originale. notes de programme | 23 Gershwin non-stop Porgy and Bess La suite symphonique tirée de Porgy and Bess (1935, voir page 20), conçue quelques mois après la création de l'opéra, afin de pouvoir donner vie, en concert, aux différents thèmes issus de l'ouvrage, constitue désormais un classique du répertoire symphonique du vingtième siècle. Songbook C'est un peu la même idée qui avait présidé à la réunion, en 1932, en un volume de transcriptions pour piano, de dix-huit de ses chansons. De Swanee (1919) à I Got Rhythm (1930), le George Gershwin's Songbook constitue en quelque sorte un best of de ses plus grands succès. De la scène de Broadway à l'écran hollywoodien, du ragtime à l'orchestre symphonique, de Harlem à Carnegie Hall, l'œuvre de Gershwin, vue de ce côté-ci de l'Atlantique, peut paraître morcelée, hétérogène et, pour tout dire, insaisissable. C'est pourtant sous la plume d'un compositeur formé à l'école européenne, que l'on trouve ceci : « Pour moi, sans nul doute, Gershwin est un innovateur. Ce qu'il a fait en matière de rythme, d'harmonie et de mélodie, n'est pas simplement affaire de style. Il diffère fondamentalement du maniérisme que l'on trouve chez plus d'un compositeur sérieux ». Comme la musique de Gershwin, ce jugement de Schoenberg est toujours d'actualité. A. M. 24 | cité de la musique mercredi 7 octobre - 15h amphithéâtre du musée émission - concert carrefour de la Villette George Gershwin Rhapsody In Blue, version piano solo (extrait) An American In Paris, version piano solo (extrait) Songbook (extraits) Frédéric Lodéon, présentation François-Joël Thiollier, piano Le Concert Impromptu : Yves Charpentier, flûte Anne Chamussy, hautbois Jean-Christophe Murer, clarinette Didier Velty, cor Christophe Tessier, basson Pour la première fois, France Inter et la cité de la musique organisent ensemble des rencontres musicales destinées au jeune public. Loin des rigueurs redoutées des cours traditionnels, Frédéric Lodéon propose une approche souriante des œuvres, des musiciens et de leurs instruments. Il adresse un grand merci aux artistes qui ont accepté de prêter leur concours à ces après-midis chaleureux. Ces émissions-concerts auront lieu à cinq reprises au cours de la saison puis seront diffusées sur France Inter. en coproduction avec France Inter diffusion sur France Inter dans l’émission Carrefour de Lodéon, mercredi 14 octobre à 16h Gershwin non-stop biographies Jay Gottlieb Né à New York, Jay Gottlieb a fait ses études à la High School of Performing Arts, à la Juilliard School et à l’Université de Harvard dont il est diplômé « Master of Arts » et où il a aussi enseigné. Il a été l’élève de Nadia Boulanger puis a travaillé auprès de pianistes comme Robert Casadesus, Yvonne Loriod, Aloys Kontarsky, et de compositeurs comme Olivier Messiaen, Maurice Ohana, Georges Aperghis, Luciano Berio, Pierre Boulez, John Cage, George Crumb, György Ligeti et Ralph Shapey. Jay Gottlieb est lauréat de la Fondation Yehudi Menuhin, titulaire du prix de la Fondation Rockfeller (New York) et de la National Endowment for the Arts (USA). Il a remporté de nombreux prix internationaux : prix Lincoln Center (New York), premier prix du New York Links Piano Competition, prix Lili Boulanger, premier prix au concours interna26 | cité de la musique tional d’improvisation à Lyon, prix du Festival estival de Paris, prix du Festival de Tanglewood... Il s’est produit en soliste avec le National Music Week Symphony Orchestra et le Group for Contemporary Music à New York, le Boston Symphony Orchestra et l’Orchestre National de Chine. Il a participé à de nombreuses créations musicales dont beaucoup étaient écrites pour lui, comme les Études de Maurice Ohana, Gemelli de Sylvano Bussotti, Voyants de Barbara Kolb, créée au Théâtre des Champs-Élysées, Jay pour piano et sept cuivres de Franco Donatoni créé au Centre Georges Pompidou, le Concerto d’Antonio Chagas Rosa avec l’Orchestre National de Chine au Festival de Macao. En 1996, il a été invité par le Centre Acanthes du Festival d’Avignon pour donner des conférences, des master-classes et un récital lors duquel il a créé la Sonate pour piano d’Alessandro Solbiati. Il a enregistré des bandes sonores de films dont La Discrète de Christian Vincent et, avec Régis Pasquier, celle de Sonate de George Allez. Le Gouvernement américain a nommé Jay Gottlieb « pianiste officiel afin de représenter son pays dans le monde entier ». Laurent de Wilde est né à Washington DC en 1960. Elevé en France à partir de 1964, il intègre l’Ecole Normale Supérieure en 1981, section philosophie. En 1983, avec l’obtention d’une bourse d’études musicales, il se rend à New York au Brooklyn campus de la Long Island University. Il y rencontre son futur collègue, le pianiste Joey Calderazzo. Six mois plus tard, à l’expiration de sa bourse, il décide de s’installer définitivement à New York. Avec les conseils et encouragements de pianistes comme Jim McNeely, Kirk Lightsey ou Mulgrew Miller, il commence à se produire avec Reggie Workman, Ralph Moore ou Greg Osby, et rejoint le groupe régulier du trompettiste Eddie Henderson. En 1987, Gershwin non-stop Laurent de Wilde enregistre le premier d’une série de quatre disques pour le label Ida Records : Off The Boat, avec les mêmes Eddie Henderson et Ralph Moore, agrémentés à la basse par Ira Coleman et Billy Hart à la batterie. En 1989, paraît Odd and Blue avec Coleman et Jack DeJohnette à la batterie. En 1990, c’est Colors of Manhattan, avec Coleman, Henderson et le batteur Lewis Nash. Laurent de Wilde rentre alors à Paris pour s’y installer mais retourne à New York en 1992 pour y enregistrer un album en trio, Open Changes avec Coleman et Billy Drummond à la batterie. Le succès de ce disque lui vaudra en 1993 le prix Django-Reinhardt, récompensant en France le meilleur musicien de l’année, allongeant ainsi la liste de ses illustres aînés Martial Solal, Eddy Louiss, Jean-Luc Ponty, Michel Portal, Henri Texier ou Michel Petrucciani. Laurent de Wilde partage son temps à Paris entre sa carrière de leader et l’accompagnement d’ar- tistes comme Barney Wilen, Joshua Redman, Dee Dee Bridgewater, Aldo Romano, André Ceccarelli, Harold Land ou Tom Harrell. En 1994, il signe un contrat international avec Sony Jazz France et enregistre The Back Burner en 1995 pour Colombia. Il s’agit ici d’un nouveau départ pour Laurent de Wilde, doublé d’un accueil critique internationalement enthousiaste. L’album paraît au Japon, en Allemagne, en Suisse, en Italie, en Angleterre et aux Etats-Unis. C’est en 1996 que paraît en France un livre sur lequel Laurent de Wilde travaillait depuis longtemps ; une biographie d’un des pianistes les plus célèbres et controversés de l’histoire du jazz : Monk, aux éditions l’Arpenteur / Gallimard. L’ouvrage rencontre un succès immédiat (quatre rééditions en un an). Michèle Hendricks, chanteuse américaine, auteur-compositeur, monte sur scène à huit ans avec son père Jon Hendricks, lui-même chanteur et fondateur du célèbre trio vocal Lambert, Hendricks & Ross. Dès l’âge de quinze ans, Michèle Hendricks tourne régulièrement en Europe avec son père, jusqu’à la fin de ses études de danse et de théâtre à Londres. Elle poursuit ses études musicales à San Francisco, avant de revenir à New York, dont elle est originaire, pour deux ans durant lesquels elle travaille avec Buddy Rich et Stan Getz. Michèle retourne ensuite à San Francisco pour chanter dans le spectacle de Jon Hendricks Evolution of the Blues, qui reste six ans à l’affiche. Elle monte ensuite son propre groupe, avec lequel elle travaille dans la région. Elle rejoint son père quand il forme son nouveau groupe Jon Hendricks & Co. Ils enregistre l’album Love, nominé pour les Grammy Awards, et pour lequel Michèle Hendricks a fait les arrangements. Michèle Hendricks quitte finalement le groupe pour entamer une carrière en solo, et chante aux Etatsnotes de programme | 27 Gershwin non-stop Unis, en Europe et au Japon. Elle a chanté aux festivals de New York JVC, New Orleans, Wichita, Monterey, Newport, Copenhague, Francfort, Ljubljana, Helsinski, Northsea (La Haye), Stockholm, Oslo, Pori, Umbria, Lugano, Mount Fuji, Tokyo, Osaka, Marciac, Vienne, Orléans, Vannes, Munster. Elle a également participé à de nombreux shows aux Etats-Unis et en Europe. Michèle Hendricks a travaillé avec Count Basie, Benny Carter, Al Jarreau, Bobby McFerrin, Herbie Hancock, George Benson, Roy Hargrove, Grady Tate... Arnaud Mattei est né en 1957. Pianiste, compositeur, arrangeur, il étudie le piano jazz en autodidacte puis entreprend en 1981 des études d’écriture musicale classique avec Julien Falk (harmonie, contrepoint, fugue, composition, orchestration). Depuis 1977, il s’est produit avec Claude Tissendier, Michel de Villers, Raphaël Faÿs, Guy Lafitte, François Chassagnite, Eric Barret, 28 | cité de la musique Sonny Fortune, Peter King, Lee Konitz, Jon et Michèle Hendricks, Barney Wilen… Il a participé à de nombreux festivals comme ceux de Marciac, Nice, Ramatuelle, Coutances, Orléans, Albi, Crest, Midem, Sorgues, Munster, Vannes, Samoissur-Seine, etc. Andrea Michelutti Né en 1962 à Udine (Italie), il étudie à l’Université de Bologne où il obtient un doctorat de musicologie, puis son diplôme d’état de professeur d’éducation musicale et sa maîtrise de percussions classiques. Il se produit avec Flavio Boltro, Stefano Di Battista, Harry « Sweets » Edison, Renato Chicco, Hal Crook, Mauro Negri, Ruud Brink, Steve Gut, Roger Guerin, Jimmy Owens, Lee Harper, Michèle Hendricks, Stephanie Crawford, Alain Jean-Marie, Rickie Ford, Lionel Belmondo, Jeffery Smith, Steve Grossman, Art Farmer. Il est invité aux festivals de Trieste, Vérone, Bologne, Leverkusen, Florence, Albi, Orléans. Clovis Nicolas Contrebassiste, il effectue ses débuts professionnels en 1993 dans le sud de la France, puis participe à une tournée, en 1994-95, avec Peter King, Bobby Porcelli, Sarah Lazarus, Sandy Patton, Magali Pietri. En 1996, il s’installe à Paris pour jouer dans les clubs avec Lionel et Stéphane Belmondo, André Ceccarelli, Ernie Watts, Aldo Romano, Flavio Boltro, Stefano Di Battista, Laurent de Wilde, Michèle Hendricks, Jeffery Smith, Brad Meldau, Bireli Lagrene, Eddie Henderson…. Il obtient en 1995 le premier prix du Concours international d’orchestres de Vienne, remis par André Francis. Olivier Temime Né en 1974, il obtient sa médaille d’or de la classe de jazz au Conservatoire National de Région de Marseille puis, en 1997, le premier prix de soliste au Concours de La Défense. Il a joué avec Lionel et Stéphane Belmondo, Steve Grossman, George Brown, Jean-Loup Longnon, Tonton Salut, Gershwin non-stop Eric Le Lann, Louis Winsberg, Michèle Hendricks, et a enregistré avec Rippert Band, Gilles Naturel, Fred Schneider… Martial Solal Fasciné par la liberté que procure l’improvisation, il se passionne aussitôt pour cette musique aux multiples facettes, et décide dès l’âge de quatorze ans d’y consacrer sa vie. Un événement allait être déterminant : il entend à la radio un duo de piano et, croyant qu’il ne s’agit que d’un seul instrumentiste, déclare « C’est comme cela que je veux jouer... ». Dès lors son chemin est tout tracé : il lui faut absolument égaler les plus grands concertistes s’il veut atteindre son objectif. Grâce au succès de son premier enregistrement en 1953, il est rapidement admis dans le petit cercle des professionnels de la musique de jazz et devient l’un des piliers des temples parisiens qu’étaient le Club Saint-Germain et le Blue Note, où il séjournera durant plusieurs années, se perfectionnant au contact de musiciens venus du monde entier. Dès 1956, il forme un big band qui enregistre uniquement ses propres compositions. A partir de 1959, il compose une quarantaine de partitions pour le cinéma (A bout de souffle, Léon Morin prêtre, etc). En 1963, il est découvert par George Wein qui l’invite à jouer à New York, Montréal, San Francisco et aux festivals de Newport et de Monterey, départ d’une carrière qui le fera se produire dans le monde entier. Depuis 1979, il ne cesse d’écrire : plusieurs concertos pour piano et grand orchestre symphonique, concertos pour violon, pour trombone, pour clarinette, etc..., de très nombreuses pièces pour des formations de musique contemporaine ou de jazz ainsi que plusieurs recueils pédagogiques. En 1981, il forme un nouvel ensemble, le Dodecaband, avec lequel il joue dans tous les pays d’Europe. Au cours de près de 50 ans de carrière, il a enregistré plus d’une centaine de disques pour des compagnies françaises, japonaises, italiennes, allemandes, américaines, polonaises, etc, seul ou en compagnie de quelques-uns des meillleurs musiciens du monde. Il obtient un grands nombre de décorations et de distinctions : Prix du festival de Montreux, de La Haye, de Milan, Prix Charles-Cros, Prix du Président de la République, Victoire de la Musique, Prix Stan Kenton, Prix DjangoReinhardt, Prix Boris-Vian, Prix de la Sacem, etc, et en 1993, le Grand Prix National de la Musique. Enfin, suprême consécration, la Ville de Paris donne son nom à un concours de piano. Ensemble vocal 61/2 Ce groupe vocal est né à l’initiative du producteur Yves Chamberland qui souhaitait recréer un ensemble capable de reprendre à son compte l’héritage des célèbres Double Six. Pierre-Gérard Verny, musicien et pédagogue, a été chargé de cet ensemble composé notes de programme | 29 Gershwin non-stop de 6 chanteurs et d’une rythmique (piano, basse, percussions). L’enregistrement New York / Paris / Nice a agi comme un révélateur vis-à-vis du public. De nombreux concerts ont suivi ce premier succès : Paris Méridien, Festival de Nice, festivals de jazz de Toulouse, Boulogne, Munster, Vaison-laRomaine, etc. Le groupe vocal a été nominé aux Victoires de la musique en janvier dernier. Jens McManama Né en 1956 à Portland (Oregon - États-Unis), Jens McManama donne son premier concert en soliste à l’âge de treize ans avec l’Orchestre de Seattle. Après des études à Cleveland avec le corniste Myron Bloom, il devient cor solo à la Scala de Milan en 1974, sous la direction de Claudio Abbado. Soliste à l’Ensemble Intercontemporain depuis 1979, il a créé à BadenBaden en 1988, la version pour cor de In Freundschaft de Karlheinz Stockhausen. Il participe aussi aux différentes créa30 | cité de la musique tions en formations de musique de chambre, comme Bagatelles pour cor et piano de JeanBaptiste Devillers. Depuis 1982, il est membre du quintette à vent Nielsen. Son intérêt pour la pédagogie l’amène à participer à de nombreux stages de formation pour jeunes musiciens, notamment au Conservatoire américain de Fontainebleau et à Saint-Céré. Il prend, également dans un but pédagogique, la direction de l’Harmonie de l’Ariège en 1992. Jens McManama donne des master-classes aux ÉtatsUnis et en France. Il est professeur de musique de chambre au Conservatoire de Paris depuis 1994. Département de jazz du Conservatoire de Paris La classe de jazz du Conservatoire de Paris est intégrée au Département « Jazz et musiques improvisées », qui comprend également des cours d'improvisation modale / musique de l’Inde. Elle a été ouverte en octobre 1991 et est dotée, depuis 1993, d'un cursus d'études de 4 ans, sanctionné par le Diplôme de Formation Supérieure Jazz. On y accède par concours d'entrée. Les matières enseignées sont : atelier d'improvisation, histoire du jazz, arrangement / composition, accompagnement / section rythmique, répertoire / tradition orale, cours de piano, cours de saxophone, cours de contrebasse, cours de batterie, cours de piano pour non-pianistes, cours de batterie pour non-batteurs, informatique musicale. La formation est assurée par cinq professeurs : François Jeanneau (saxophoniste, responsable du Département), Hervé Sellin (pianiste), Jean-François Jenny-Clark (contrebassiste), François Théberge (saxophoniste), Daniel Humair (batteur). Les étudiants sont au nombre de 45. Un cycle de perfectionnement, d’une durée de 2 ans, est ouvert depuis 1996. Sur présentation d’un projet personnel, ce cycle est accessible aux titulaires du Diplôme de Formation Supérieure, ainsi qu’aux Gershwin non-stop étudiants extérieurs ou étrangers pouvant justifier du niveau requis. Trois master-classes sont organisées annuellement, permettant de profiter de l’expérience d’artistes internationaux (George Russell, Dave Liebman, Randy Weston, Wynton Marsalis, Steve Coleman, Ornette Coleman, Martial Solal, Benny Golson, Joe Lovano...), ainsi qu’une intervention par trimestre de personnalités extérieures au Conservatoire, selon les besoins pédagogiques. L’accent est mis également sur les opérations de diffusion : auditions, concerts, échanges nationaux et internationaux. Les objectifs de formation sont l’aide au développement et à l’épanouissement de l’individualité musicale artistique de chacun, l'opportunité donnée aux étudiants de parfaire leurs connaissances, aussi bien théoriques que pratiques, la connaissance et la pratique des différentes règles de jeu de l’improvisation, individuellement et collectivement, la préparation à l’insertion professionnelle. Brass Band des Etudiants du Conservatoire de Paris saxophone alto Chirahu Inoue saxophone ténor flûtes Gurvan Peron Silvia Carredu Marie Leyval saxophone baryton Nicolas Chapeland hautbois Christelle Chaisy Alexandre Gattet tuba clarinettes percussions Maryline Boyer Benjamin Duthoit Jean-Philippe Cochenet Yannick Paget Giunny Pizzolato Louis Sauvetre Hervé Trovel bassons France Gantier Julien Hardy cors Pierre-Yves Bens François Bonhomme Arnaud Delepine J. Wilfrid Grongnet trompettes Fabien Bollich Stéphane Michel Ludovic Podevin Jérôme Poure trombones Sylvain Sibille Raphael Lemaire Joaquim Vicedo Davo trombone basse Olivier Demontrond Renald Villoteau Yutaka Sado est né à Kyoto en 1961. Diplômé de l’École supérieure Horikawa et de l’Université des Arts de cette ville, il a été également assistant de la principale compagnie d’opéra japonaise. A partir de 1987, il a travaillé avec Leonard Bernstein et Seiji Ozawa aux EtatsUnis, devenant par la suite assistant de Seiji Ozawa au New Japan Philharmonic Orchestra. C’est avec cet orchestre qu’il a débuté à Tokyo en dirigeant la série des symphonies de Haydn. Après avoir remporté en 1988 le notes de programme | 31 Gershwin non-stop prix spécial Davidoff en Allemagne, il a effectué une tournée en URSS et en Allemagne en tant qu’assistant de Leonard Bernstein. Sa carrière internationale a débuté avec le premier Grand Prix du 39ème Concours International de chefsd’orchestre de Besançon qu’il a brillamment remporté en 1989. Yutaka Sado est ensuite lauréat du grand prix du Concours International Leonard Bernstein à Jérusalem (1995) et du prix de la « Révélation musicale de l’année » décerné par le Syndicat professionnel de la critique dramatique et musicale. Depuis 1990, il participe chaque été au prestigieux Pacific Music Festival de Sapporo dont il est actuellement chef résident aux côtés de Christoph Eschenbach et Michael Tilson Thomas. La carrière de Yutaka Sado s’est aussi particulièrement développée en France ces dernières années. Il est par exemple le chef principal de l’Orchestre des Concerts Lamoureux. Nommé en octobre 1993 à ce poste, 32 | cité de la musique il a su, depuis cette date, redonner à cette prestigieuse formation symphonique qui fut dans le passé celle d’Igor Markévitch, une place de tout premier plan dans la vie musicale française. Il est aussi l’invité régulier de l’Orchestre Philharmonique de RadioFrance, de l’Orchestre National de France, de l’Orchestre de BordeauxAquitaine et il a dirigé tous les principaux orchestres : Lyon, Toulouse, Lille, Strasbourg, Montpellier… Jennifer Ringo est originaire de l’Iowa (USA) où elle a fait ses études avant d’intégrer la Juilliard School à New York. Elle fait ses débuts de cantatrice en chantant le rôle titre de Lucia di Lammermoor à l’Opéra de San Francisco. Depuis elle a chanté dans toutes les grandes maisons d’opéras aux Etats-Unis et avec les principaux orchestres américains et européens. Elle s’est produite la saison dernière dans le rôle de Musette à l’Opéra de Genève et dans la Voix Humaine de Poulenc. Durant les saisons précédentes, Jennifer Ringo a chanté le rôle de Birdie dans Regina avec l’Opéra de Boston mais s’est aussi produite avec l’Orchestre de Chambre du Musikverein de Vienne, l’Orchestre Philharmonique de Dresde, l’Orchestre de Rotterdam, et les orchestres symphoniques de Houston et Charleston dans un répertoire allant de Haendel, Haydn et Mozart à Mahler (Symphonies n° 2, n° 4 et n° 8), Britten et Poulenc. En janvier 1998, elle a chanté Antigone d’Œdipe au Théâtre des ChampsElysées sous la direction de L. Foster et prévoit de chanter Der Zwerg de Zemlinsky à Florence avec James Conlon. François-Joël Thiollier Né à Paris, il donne son premier concert à New York, à l’âge de 5 ans, puis il étudie en France avec Robert Casadesus. De retour aux Etats-Unis, il entre dans la classe de Sacha Gorodnitzki à la Julliard School of Music dont il sort à l’âge de 18 Gershwin non-stop ans, ayant obtenu un premier prix en toutes matières, aussi bien universitaires que musicales. François-Joël Thiollier a remporté huit grands prix internationaux et en particulier le Prix Reine Elizabeth de Belgique et le Prix Tchaikovsky à Moscou. Son vaste répertoire et sa culture musicale exceptionnelle, joints à d’extraordinaires dons pianistiques, lui ont assuré un succès international : il donne régulièrement des concerts dans plus de 30 pays et a joué avec les plus grands orchestres tels que le Philharmonique de Moscou, le Philharmonique de Leningrad, l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, le Residentie Orkest de la Haye, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre Philharmonique de RadioFrance, la RAI de Milan, le London Symphony Orchestra, etc..., et de nombreuses fois dans les salles les plus prestigieuses parmi lesquelles : le Théâtre des Champs Elysées et la Salle Pleyel à Paris, le Teatro Real de Madrid, le Victoria Hall de Genève, l’Accademia Santa Cecilia de Rome, la Scala de Milan, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le Bunka Kaidan et le Suntory Hall de Tokyo, le Concertgebouw d’Amsterdam et la Philharmonie de Berlin. Le Concert Impromptu, depuis sa création en 1989, travaille sur la création ainsi que sur un répertoire méconnu. Il joue également des compositions nouvelles telles que celles de Frank Zappa, Bernard de Vienne, Philippe Leroux, Stéphane Bortoli, Robert Pascal, Denys Vinzant et Olivier Dejours. Orchestre National de France En 1934, la France créait son premier orchestre symphonique permanent. Héritier de la tradition d’interprétation de la musique française, l’Orchestre National de France s’est attaché à acquérir tout le répertoire d’une formation internationale. Il donne annuellement près de soixante-dix concerts dans les grandes salles parisiennes et lors de tournées en France et à l’étranger : en 1996 la Chine, la Corée et le Japon, l’Amérique latine, Vienne et l’Allemagne ; en 1997 les Etats-Unis, la France et les Balkans ; en 1998 l’Espagne et la France. Il est également présent dans les principaux festivals : Salzbourg (1991), Orange (1998), Montpellier (1997), Montreux (1995). Tous les concerts sont diffusés sur l’antenne de France Musique et fréquemment retransmis dans l’Europe entière. D.E. Inghelbrecht, premier chef titulaire, va fonder la tradition musicale de l’Orchestre, un répertoire où règnent en maîtres Debussy et Ravel, mais où l’on découvre aussi des partitions telles que Boris Godounov, que la radio française est l’une des premières à révéler en 1935. Après la guerre, Manuel Rosenthal, Roger Désormière, Charles Munch, Maurice Le Roux et Jean Martinon perpétuent cette tradition. A Sergiu Celibidache, prenotes de programme | 33 Gershwin non-stop mier chef invité de 1973 à 1975, succède Lorin Maazel, qui deviendra ultérieurement le directeur musical de l’orchestre. En France et à l’étranger, l’orchestre multiplie ses rencontres avec les plus grands solistes et chefs : Martha Argerich, Jessye Norman, Mstislav Rostropovitch, Isaac Stern, Gidon Kremer, YoYo Ma, Leonard Bernstein, Pierre Boulez, Leonard Slatkin, Riccardo Muti, Georges Prêtre, Evgueni Svetlanov ou Seiji Ozawa, pour en citer quelques-uns. De 1989 à 1998, Jeffrey Tate occupe le poste de premier chef invité de l’Orchestre National. Succédant à Lorin Maazel, Charles Dutoit est nommé directeur musical en 1991. Patrice d’Ollone en est le délégué artistique. L’Orchestre National de France peut s’enorgueillir de la création d’un certain nombre d’œuvres majeures du XXe siècle : le Soleil des eaux de Pierre Boulez et la TurangalilaSymphonie de Messiaen (1950), la 1ère Symphonie d’Henri Dutilleux (1951), ainsi que son concerto 34 | cité de la musique pour violon L’Arbre des Songes (1985, avec le concours d’Isaac Stern), Déserts d’Edgard Varèse, dont l’exécution déclencha un mémorable scandale en 1954, ou Jonchaies de Iannis Xenakis en 1977. En 1994, l’Orchestre National participe à une nouvelle production du Ring de Richard Wagner au Théâtre du Châtelet à Paris, sous la direction musicale de Jeffrey Tate, dans une mise en scène de Pierre Strosser. flûtes Philippe Pierlot Philippe Gauthier Hubert De Villele Michel Moragues Patrice Kirchhoff hautbois Pascal Saumon Michel Crocquenoy Bertrand Grenat François Merville Laurent Decker bassons Philippe Hanon Claude Fustin Régis Poulain Pierre-André Leclerc Jean-François Duquesnoy cors Michel Cantin Hervé Joulain André Gantiez Serge Duchesne François Christin Jean-Paul Quennesson Philippe Gallien trompettes Marc Bauer Philippe Litzer Raphaël Dechoux Dominique Brunet trombones Patrice Buecher Sébastien Larrere Jacques Fourquet André Goudenhooft tubas Bernard Neuranter claviers Michel Franz clarinettes Alessandro Carbonare Roland Simoncini Jean-Marc Volta Jean-Louis Sajot Gilbert Monier harpes Laurence Cabel Isabelle Perrin timbales Didier Benetti Gershwin non-stop Bernard Balet François Desforges Florent Jodelet David Rivière Xavier Guilloteau Nam N’Guyen Catherine Bourgeat violons I altos Bertrand Walter Luc Hery Jacques Duhem Victor Krasnoff Jean-Guy Castaing Bernard Pudleitner Michel Falabella Martine Ledru Philippe Pouvereau Annie Cormery Hélène Picard Sumiko Prevost Hisako Fujika Hélène Bouflet-Cantin Hélène Zulke Brigitte Angelis Stéphane Henoch Bertrand Cervera Marc-Olivier De Nattes Sabine Toutain Nicolas Bone Teodor Coman Raymond Glatard Roland Bordedebat Michel Falconnat Françoise Sejourne Michèle Gallien Marcelle-Marie Beauchene Dah Iarca Sophie Terrier Christine Jaboulay Emmanuel Blanc Ingrid Lormand Franck Chevalier percussions violons II Liliane Rossi Florence Binder Constantin Bobesco Daniel Aubertin Edouard Popa Josiane Raoul Daniel Martin Agnès Lamacque-Q. Marguerite Moulin Véronique Castegnaro Jérôme Marchand Caroline Ritchot Nathalie Chabot violoncelles Hervé Derrien Carlos Dourthe Muriel Gallien Raymond Maillard Jean-Marie Beutin Régine Mingoutaud Andrée Benedetti Richard Kaueholz Laure Vavasseur Laurent Issartel Emmanuel Petit Hervé Beutin Pierre Vavasseur contrebasses Gabin Lauridon Jean Rossi Jean-Edmond Bacquet Robert Quattrocchi Claude Joly Dominique Desjardins Didier Bogino Françoise Verhaeghe Stéphane Logerot Grégoire Blin technique cité de la musique salle des concerts Joël Simon régie générale Eric Briault régie plateau Marc Gomez régie lumières Didier Panier régie son amphithéâtre du musée Jean-Marc Letang régie générale Pierre Marcondon régie plateau Jean-Laurent Parisot régie lumières Conservatoire de Paris Didier Belkacem régie générale Serge Reynier régie plateau notes de programme | 35