Le Jazz raconté aux enfants

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Le Jazz raconté aux enfants
Après La Nouvelle-Orléans, c’est à New York que notre
fabuleux voyage va se poursuivre. A la fin des années 20, le
célèbre « Cotton Club » résonne des furieux rugissements de la
Jungle Music.
Le Jazz est né, au début du XXème siècle, dans les rues de rue de
Storyville, le quartier pauvre de la Nouvelle-Orléans, au sud des EtatsUnis.
C’est là que le petit Louis a grandi, en chantant pour quelques
pièces ou en emboîtant le pas des fanfares qui sillonnent la ville à la
moindre occasion.
A14 ans, il est envoyé dans une maison de redressement, après
avoir tiré des coups de feu en l’air, pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.
Cet épisode sera en fait la chance de sa vie et va changer à jamais
l’histoire de la musique
Privé de liberté, Louis s’évade en jouant du cornet à pistons, une
sorte de trompette, jusqu’à se blesser les lèvres. Mais l’enfant des rues a
enfin trouvé sa voie !
Après avoir gagné ses premiers cachets sur les bateaux à vapeur
qui sillonnent le Mississipi, notre « petit » Louis ne va pas tarder à
devenir le grand « Satchmo », bouche en sacoche, un surnom qu’il doit
au large sourire qui éclaire son visage quand il chante de sa voix
rocailleuse.
Né lui aussi dans la capitale de l’état de Louisiane, ce clarinettiste
devenu le maître du saxo, est avec Louis Armstrong, le plus grand
ambassadeur du Jazz de la Nouvelle Orléans.
Il n’a pas 20 ans quand son âme de vagabond le pousse à partir en
Europe.
A Paris, il accompagne Joséphine Baker qui danse avec une
simple ceinture de bananes, dans la « Revue Nègre
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S’il n’est peut-être pas le plus grand des pianistes, le jeune
Edward Kennedy Ellington va s’imposer comme le maître dans l’art de
composer et de diriger un Big Band. D’ailleurs, il le disait lui-même :
« Mon instrument ce n’est pas le piano, c’est l’orchestre tout entier !»
En 1927, celui qu’on appelle « Le Duc » est choisi pour animer
les folles soirées du Cotton Club de Harlem, le quartier noir de NewYork.
Le flamboyant « Take The A Train » illustre bien l’ambiance
torride qui règne dans ce haut lieu des nuits de la nouvelle capitale du
Jazz.
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Successeur de Duke Ellington à l’affiche du Cotton Club, Cab
Calloway est un spectacle à lui tout seul ! Il ne se contente pas de
conduire son orchestre, fort bien d’ailleurs, mais il chante, remplaçant
parfois les mots par des séries de syllabes qui collent au rythme imitant
le son des instruments. C’est le Scat. Il danse comme un pantin
désarticulé, exécute le grand-écart ; fait des grimaces et plaisante en
argot, ce qui fait rire la salle aux éclats.
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Après « Le Duc », voici Monsieur « Le Comte » ! Après avoir
appris le piano grâce à sa maman, « Le Kid de Red Bank » a débuté en
accompagnant les films muets projetés dans les théâtres.
En développant un style simple, Count Basie a sans doute donné
naissance au meilleur orchestre de l’ère du Swing, formé des meilleurs
solistes seuls capables de respecter ses arrangements.

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