Honte à la commémoration du 19 mars 1962 !

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Honte à la commémoration du 19 mars 1962 !
Honte
à la commémoration
du 19 mars 1962 !
Le 19 mars 1962, date du cessez-le-feu officiel entre l’Armée française et le FLN 1
algérien, restera comme une des pages les plus noires et les plus sombres de notre
présence en Afrique du Nord et un funeste jour de deuil et de honte.
C’est le jour, où suite au cessez le feu unilatéral de l'Armée française et à sa violation
immédiate par le FLN, le gouvernement de la France livra ses propres ressortissants,
les Pieds-Noirs, ses supplétifs indigènes Harkis, des militaires isolés et toute la
population musulmane de trois départements français aux couteaux de la haine, aux
poignards de la vengeance aveugle, brandis par le FLN ivre de revanche.
Le jour où il devint possible, pour un lieutenant de l’Armée française, d’ordonner
qu’on fasse feu sur des manifestants français.
Le jour où être Français, voire simple ami des Français, sur ce territoire français
jusqu'au 1er juillet 1962, put valoir l'enlèvement, la séquestration, la torture et la mort
à tous ceux qui n’eurent pas la chance de pouvoir fuir à temps. Rappelons-nous la
terrible signification du sinistre slogan "la valise ou le cercueil" !
Le jour enfin où les propagandes du FLN, relayées depuis longtemps par une
certaine gauche française, commencèrent d’orchestrer et de véhiculer leur abject et
immonde mensonge sur les prétendus ignominies et effroyables crimes de la
présence française en Algérie.
Pourtant, malgré tout cela, depuis 54 ans, en raison de la dissimulation de la vérité,
de l'action trompeuse et du message falsifié et inexact véhiculé par la FNACA 2,
fleurissent et se multiplient partout en France, les places, rues, squares du 19 mars
1962.
S'agirait-il pour la FNACA de marquer un jour de victoire nationale française ? Alors
que chaque année, le 19 mars, l'Etat algérien célèbre en grandes pompes sa victoire
sur la France…
En dépit de ces réalités, la FNACA n'a jamais désarmé et a poursuivi son combat
pour faire reconnaître le 19 mars comme date officielle de la fin de la guerre
d'Algérie.
Aussi, le 6 décembre 2012, elle a obtenu satisfaction avec la loi instituant une
journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles
1
2
Front de Libération Nationale (Algérie)
Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie
et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc publiée au
Journal Officiel du 7 décembre 2012.
Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessezle-feu en Algérie.
Jamais depuis 1962, un Président de la République n'avait voulu marquer ou
commémorer personnellement le 19 mars. François Mitterrand en personne s'était
toujours refusé dans un esprit de concorde à reconnaître cette date.
Or nous apprenons par la presse que François Hollande commémorera officiellement
le 19 mars 2016 et présidera la cérémonie au Mémorial National du quai Branly à
Paris. Cette décision provoque colère, trouble et indignation chez de nombreux
Français.
Par ce geste, le chef de l'Etat porte atteinte à la mémoire des victimes du FLN et
sacrifie la vérité historique. Chacun sait que le cessez le feu ne fut que théorique et
seulement respecté par l'Armée française.
Mais les faits, têtus, restent les sentinelles de l'histoire et témoignent de ce que fut la
fin de la guerre d'Algérie et son cortège de souffrances, d'horreur et de crimes.
Il y a 54 ans, de mars à juillet 1962, l’engrenage de la violence et de la répression
ouvrait une des pages les plus sanglantes de l’histoire de la décolonisation et
déclenchait le massacre de milliers d’innocents qui eurent bien souvent comme seul
tort d'avoir été du côté de la France.
Une impitoyable guerre civile entre Français s'ensuivit, des militaires français brisés
à jamais par le choix délibéré de l'honneur et de la fidélité à la parole donnée qui en
fit des "soldats perdus", l'exode des rapatriés abandonnés, meurtris, lâchés qui n'ont
pas oublié et restent aujourd'hui encore en deuil perpétuel de leur pays.
Et, par-dessus tout, l’ignominie du sort réservé aux harkis à qui on écrasa les doigts
pour qu’ils ne montent pas dans les camions du retour, avant que le FLN ne les
éliminât brutalement dans d'effroyables tortures et atrocités pour leur faire payer leur
"trahison".
N'oublions pas non plus le drame sanglant de la rue d'Isly du 26 mars à Alger,
l'effroyable carnage du 5 juillet à Oran, le martyre de plus de 300 soldats du
contingent, capturés, désarmés puis égorgés et portés disparus…
N'oublions pas enfin que 80 % des victimes civiles françaises de la guerre d’Algérie
ont été assassinées par le FLN après les accords d’Évian !
Aussi, commémorer le 19 mars 1962 est pour la France aussi absurde, honteux et
odieux que de commémorer Azincourt, Waterloo ou la débâcle de juin 1940 ?
En participant à la commémoration du 19 mars 1962, le Président de la République
épouse donc la version FLN de l'histoire. Il tourne ainsi le dos aux Français d'Algérie
et affiche son mépris pour les milliers de victimes de la barbarie du FLN après le
19 mars. Enfin, une nouvelle fois, par cette commémoration inique, la France
s'abaisse devant l'Algérie et s'impose repentance, contrition et soumission.
Aujourd’hui les Français sont saturés de cette culpabilité, de cette repentance
incessante et de ces humiliations. La France a un passé dont elle n'a pas à rougir.
Qu'elle arrête de donner une telle image de notre Nation ! Comment peut-on arriver à
ce stade de déliquescence morale ?
Et, s'il y a repentance, alors qu'elle soit réciproque et non unilatérale. La repentance,
à sens unique, ne peut être que destructrice de notre identité et affaiblissement de
notre pays.
Cessons pour masquer la carence à définir un grand et mobilisateur projet pour la
France de provoquer la division des Français et de renier notre Histoire ! Arrêtons de
mettre en avant la culture de l'excuse ! L’Histoire doit rester le ciment commun de
nos valeurs, de notre passé et le moteur de notre présent.
Nous patriotes de toutes générations, ne laissons pas notre honneur de citoyens
bafoués par l'invasion d'un sentiment inacceptable de repentance permanente,
d'excuse avilissante, de contrition, qui souille souvent notre histoire et la France !
Alors, cessons d'adopter le profil bas du coupable et réveillons-nous pour le clamer
et réagir !
Partout faisons acte de résistance pour crier notre patriotisme, notre foi en l'avenir,
notre fierté d'être Français et Patriotes !
Demander pardon, de quoi ? Pour quoi ? Jamais !
La France n'a rien à se faire pardonner ! Alors relevons la tête et proclamons-le !
Le comité de rédaction du CCP

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