Discours du 19 mars 2013
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Discours du 19 mars 2013
République Française MAIRIE DE BRIGNOLES Cabinet du Maire Discours de Claude Gilardo - Mardi 19 mars 2013 Cérémonie commémorative du cessez-le-feu en Algérie (19 mars 1962) Maire de Brignoles – Président du Comté de Provence Conseiller Général du Var – Président du Conseil de Surveillance de l’Hôpital Intercommunal Jean Marcel Monsieur le Sous-préfet, Mes chers amis, 19 mars. Il aura fallu attendre 50 ans. 50 ans qui ont nécessité une action inlassable de notre fédération auprès des gouvernements successifs, des parlementaires, des élus, à l’échelon des régions, des départements et des communes pour que la date du 19 mars 1962 soit enfin reconnue officiellement par la République Française. C’est le 8 novembre 2012 que le Sénat a adopté la proposition de loi, votée par l’assemblée nationale le 22 janvier 2002, relative à la reconnaissance du 19 mars, à l’instar du 11 novembre 1918 et du 8 mai 1945. 1 La reconnaissance du 19 mars comme journée Nationale du Souvenir fait donc partie des cérémonies nationales de notre pays. A ce stade de mon intervention, je voudrais rendre hommage à deux hauts responsables de notre Fédération : WLADYSLAS MAREK et MAURICE SICARD, qui durant de longues années se sont battus à la tête de notre fédération pour que le 19 mars soit enfin reconnu officiellement. C’est chose faite aujourd’hui. Ce combat qu’ils ont mené, que nous avons mené, chacun à son échelon, porte aujourd’hui ses fruits. Ce n’est que justice. Malheureusement, tout au long de ce demi-siècle, il a provoqué de nombreuses réactions de la part de certains nostalgiques qui ne voulaient pas admettre que le 19 mars 1962 représentait simplement la fin des hostilités. Notre génération, des milliers de jeunes de 20 ans ont passé de 18 à 30 mois en Algérie. 30 000 y ont laissé leur vie. Nous leur devions bien ce combat que nous avons mené avec la F.N.A.C.A et obtenir pour eux, pour leur famille et pour l’histoire, la reconnaissance de la nation. C’est aujourd’hui chose faite et nous devons en être fiers. Je veux aussi profiter de cette commémoration pour partager avec vous une pensée sincère et respectueuse pour tous ceux qui, après le cessez le feu, ont perdu la vie. Je ne souhaite pas entamer de polémiques avec ceux qui n’admettent pas cette décision d’officialiser la date du 19 mars. 2 C’est pourtant une décision prise par nos représentants, les représentants de la République. Enfin, à chacun sa conception de la démocratie. Je leur laisse la responsabilité de leurs comportements, et je préfère terminer mon intervention par un extrait du discours du Général de Gaulle, prononcé la veille du 19 mars 1962. Je cite : «Par-dessus les combats, les attentats, les épreuves, en dépit de toutes les différences de race, de vie et de religion, il y a entre l’Algérie et la France, non seulement les multiples liens tissés au cours de cent trente deux ans de leur existence commune, non seulement les souvenirs des grandes batailles où leurs enfants des deux pays luttèrent côte à côte dans nos rangs pour la liberté du monde, mais encore une sorte d’attrait particulier et élémentaire qui s’élève » Fin de citation. A chacun d’apprécier et d’analyser cette déclaration du Général de Gaulle. Mes chers amis, merci d’être venus aussi nombreux. Je vous invite maintenant à venir lever le verre de l’amitié et fêter dignement cette date historique. 3