Sans titre - collège de Saussure

Haltinner Lise
Niederhauser Justine
Salih Aschtare
Suess Caroline
29 avril 2016
2015-2016
Histoire
305
Table des matières
I. Introduction : Qu'est-ce que le fascisme ?
p. 2
II. Biographie de Benito Mussolini
a) sa vie et son avènement (années 20)
pp. 2-4
III. Le fascisme
a) la naissance du fascisme
b) la montée du fascisme et la prise du pouvoir en Italie
c) l'extension du fascisme dans le monde
d) la chute de l’idéologie fasciste
pp. 4-5
pp. 5-8
pp. 8-9
pp. 9-11
IV. Les sources premières du fascisme
a) La philosophie mussolinienne
b) Les pionniers du fascisme
pp. 11-12
pp. 12-13
V. Conclusion
a) Qu’est-ce que le fascisme par rapport au totalitarisme (5 points)
b) Les conséquences du fascisme dans la société italienne (de la guerre)
pp. 13-15
p. 15
VI. Annexes
a) Who is who ?
b) chronologie
c) index des termes
d) résumé
e) cartes géographiques
f) bibliographie
p. 16
pp.17-20
p. 21
p. 22
p. 23
p. 24
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I. Introduction : Qu’est-ce que le fascisme ?
29 avril 2016
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305
Le fascisme est un régime italien élaboré par Benito Mussolini qui apparait durant la crise qui suit la
Première Guerre mondiale. Le fascisme émerge autour de l’année 1919, arrive au pouvoir en 1922 et
s’y maintiendra jusqu'à 1945. Ce régime italien est fondé sur la dictature d’un parti unique et sur un
pouvoir autoritaire. Les partisans du fascisme prônent le nationalisme et sont antisocialistes ainsi
qu’anticommunistes. C’est-à-dire que le fascisme s’appuie sur la puissance de l’état, l’homme doit donc
fonctionner avec et à travers l’état, comme le disait Mussolini avec sa formule : « Tout par l’Etat, rien
hors de l’Etat, rien contre l’Etat »1. L’Etat fasciste applique sa doctrine à travers la violence, la répression
ainsi que la propagande.2
II. Biographie de Benito Mussolini
a) Sa vie et son avènement (années 20)
Benito Mussolini naît le 29 juillet 1883 dans un petit village au nord de l'Italie. Il est le fils du forgeron
Alessandro Mussolini et de l'institutrice Rosa Maltoni. Il a un frère nommé Arnaldo et une sœur
s'appelant Edvige. Son père étant un socialiste, il cherchera à influencer Benito Mussolini avec certains
documents pour les journaux socialistes locaux mais aussi avec des passages du Capital de Karl Marx.
Ces idées seront reprises par son fils lorsqu'il débutera dans le parti socialiste italien.
Lorsqu'il débute sa scolarité en 1889, Benito Mussolini est un élève très turbulent et violent. Pendant
ses années au collège de Faenza, il est renvoyé pour avoir agressé un élève avec un couteau. Il termine
donc sa scolarité dans un autre collège où il commence de plus en plus à se rapprocher des causes
défendues par les socialistes. En 1901, Mussolini termine ses études et obtient un diplôme
d'enseignement.3
Une année après, il part s'établir en Suisse, à Lausanne, après avoir séjourné à Yverdon-les-Bains et à
Orbes. Il reste pendant deux ans en Suisse allant de ville en ville et en vivant misérablement. Il est
arrêté à Lausanne pour vagabondage. Pendant l'été 1902, il rédige un article pour L'avenir du travailleur,
le journal du syndicat italien des maçons et manœuvriers dont il devient le rédacteur. En moins d'un
an, il parvient alors à ce faire connaître grâce à la forte influence du syndicat italien. Il est arrêté le 18
juin 1903 dans le canton de Berne pour avoir eu recourt à la violence en soutenant une grève. Après
douze jours il est expulsé vers l'Italie. Toujours en Suisse, Benito Mussolini consacre la majeure partie
de son temps à soutenir les travailleurs en grève. Dans le journal L'avenir du travailleur, il publie des
articles sur le socialisme concernant la Suisse et l'Italie. C'est lors de la même année qu'il rejoint le Parti
Socialiste Italien. En 1904, il est contraint de quitter le canton de Genève pour avoir falsifier la date de
validité de son passeport. Par la suite il est emprisonné pendant sept jours à Bellinzone. Grâce aux
mécontentements des socialistes genevois et du gouvernement, il sera finalement relâché.4
Mussolini revient en Italie en octobre 1904 et fait son service militaire jusqu'à fin décembre. Le 19
1
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#Id.C3.A9ologie
http://lesdefinitions.fr/fascisme; http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fascisme.htm
3
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benito_Mussolini#La_jeunesse_.281883-1902.29
4
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benito_Mussolini#Exil_en_Suisse_et_premi.C3.A8res_activit.C3.A9s
_politiques_.281902-1904.29
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janvier 1905, sa mère décède. En 1907, Mussolini obtient le droit d'enseigner le français et en mars
1908 il devient enseignant dans un collège ou il apprend le français, l'italien, la géographie et l'histoire.
Il parle également anglais et allemand. En 1909, il se fait une réputation parmi les socialistes. Suite à
ça, il s'occupera du journal L'avenir du travailleur et Le Peuple. C'est pendant cette année qu'il vit avec
Rachele Guidi, sa future épouse.5
Pendant le congrès de Milan du 21 au 25 octobre 1910, Benito Mussolini expose son idée sur
l'importance de la révolution et fait des éloges aux anarchistes pour leur brutalité. Ses discours se
focalisent de plus en plus sur le militarisme et la colonisation. Il est arrêté le 14 octobre 1911 pour
avoir participé aux altercations contre la police lors de la manifestation contre la guerre de Libye. C'est
à sa sortie de prison qu'on l'appela pour la première fois le Duce (conducteur, guide du latin. dux).
Fin 1912, Mussolini devient le membre principal du socialisme italien et par la suite, devient directeur
de l'Avanti, le quotidien du journal du parti.6
Lors du début de la première guerre mondiale en 1914, Benito Mussolini souligne l'importance du
combat révolutionnaire qu'il dit être nécessaire. Il est opposé à la neutralité de l’Italie. Mais cette prise
de position étant contraire à celle du parti, il est contraint de démissionner de l'Avanti le 20 octobre
1914 pour ensuite être exclu du parti socialiste italien neuf jours plus tard7.
Par la suite l'Italie rentre en guerre faisant parti de la triple-entente en 1915. Mussolini adopte alors une
politique d'avantage militariste et souhaite alors créer son propre journal. C'est ainsi que le quotidien Il
Popolo d'Italia paraît pour la première fois le 15 novembre 1914. 8 Ce journal prône le socialisme
révolutionnaire et s'adresse tout particulièrement aux ouvriers. Deux citations révolutionnaires sont
fréquemment mises en avant, une phrase d'Auguste Blanqui : « Qui a du fer a du pain » et une autre de
Napoléon Bonaparte : « La révolution est une idée qui a trouvé ses baïonnettes ». Dans la gauche
italienne, il est fréquent d'observer des références à la France. Son journal est même financé par d'autres
pays tels que la France ou la Belgique et également par les industriels italiens.
Suite à l'entrée dans la guerre, Mussolini est envoyé au front le 2 septembre 1915. Il raconte dans son
journal de guerre la vie dans les tranchées. Suite à sa rigueur, ses qualités de combattant et son
comportement exemplaire, il est nommé caporal le 1er mars 1916 mais est contraint d'abandonner le
combat en raison d’une blessure. Il retournera au front en décembre. Dès 1917, Mussolini est soudoyé
par le service de la sûreté (MI5) du Royaume-Uni afin que celui-ci fasse de la propagande militariste.
Ces paiements sont dus au fait que la Russie a déjà délaissé la triple-entente et que le Royaume-Uni
craint que l'Italie fasse de même.
En 1918, le journal Il Popolo d'Italia change de titre. Il s'agit désormais du journal des Combattant et des
Producteurs.9 Ce changement est du au fait que Mussolini soutienne de plus en plus les travailleurs en
grève et que selon lui, le socialisme italien n'a en rien aidé à ce que cette révolution ait un impact
favorable pour l'avancée des masses. Après ce changement de position, Mussolini crée son propre
mouvement politique se nommant Les Faisceaux de Combat et penchant vers la gauche, le Parti National
5
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benito_Mussolini#Retour_en_Italie_et_ascension_dans_la_hi.C3.A9
rarchie_du_PSI_.281904-1910.29
6
https://fr.wikipedia.org/wiki/Benito_Mussolini#Animateur_de_l.27aile_maximaliste_du_PSI_.281
910-1912.29
7
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.14
8
Marco Palla Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.20
9
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, Casterman 1993, p.20
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Fasciste en découlera10. En 1919, le journal des Combattant et des Producteurs soutient de plus en plus les
mouvements de grève et ceux de rébellion. Ainsi, en avril 1919, lors d'une grève donnée par le PSI, le
siège de l’Avanti est incendié pas les fascistes. Ces actes se poursuivent, notamment en novembre lors
de la défaite de la liste fasciste présentée par Mussolini, deux bombes sont lancées par les Arditi neuf
personnes sont grièvement blessées. Par la suite, Benito Mussolini est arrêté mais ne restera en prison
que quarante-huit heures.
Après de multiples tentatives des fascistes à s'imposer à gauche qui échouent, le fascisme s'oriente de
plus en plus vers la droite, cela dès 1920. Mais ce mouvement ne recevant jusqu'alors aucun soutient
populaire, se voit changer dès le moment où Mussolini décide de s'allier avec la droite. Pour lui, le fait
de se rapprocher de la droite sert à contrer le processus révolutionnaire qui est en marche. Il se
rapproche donc des conservateurs, des libéraux, des nationalistes et des monarchistes.
Dès 1922, de violents conflits ont lieu partout en Italie, il s'agit de la révolution fasciste menée par
Mussolini afin de prendre le pouvoir en Italie.
Le 6 avril 1924, les élections ont lieu. Parmi les parlementaires, un grande majorité sont du Parti
national fasciste.11
A partir de ce moment la vie de Mussolini devient indissociable de l’histoire du fascisme, que nous
allons développer et expliquer au chapitre suivant (Cf. point III. Le fascisme)
Le 24 juillet 1943, pendant le Grand Conseil du fascisme, l'abandon des charges du gouvernement par
Mussolini est demandé et est accepté. Le roi Victor-Emmanuel III reprend donc le pouvoir.12 Le Duce
est d'abord emprisonné à Rome pour être ensuite détenu à Ponza, puis sur l'île de La Maddalena en
août 1943. Pendant ce temps, Hitler cherche à le faire libérer et c'est le 12 septembre que Mussolini
sera libéré par les troupes allemandes lors de l'opération Eiche pour ensuite être amené en Allemagne
où il retrouvera Hitler. Il revient en Italie fin septembre et par la suite, en 1944, se déroule le procès de
Vérone où ceux ayant trahis le Duce sont jugés et condamnés à mort.
En avril 1945, Mussolini ressent la trahison des Allemands. En effet celui-ci ne leur est plus d’aucune
utilité, ils finissent par procéder à un pacte avec les Alliés sans qu'Hitler ne soit au courant. Mussolini
décide de fuir Milan, où il s'était établi. Sur le chemin il est intercepté pour être retenu à Domaso et
ensuite à Bonzanigo, la nuit du 27 au 28 avril. La décision tombe le 28 avril 1945, le duce ainsi que sa
compagne Clara Petracci vont être exécuté. Les corps sont par la suite transférés à Milan où ils seront
pendus par les pieds sur la place Piazzale Loreto.13 Le corps de Mussolini est amené dans un cimetière
de Milan mais est dérobé un an après par des partisans du Parti Démocrate Fasciste pour être retrouvé
en août.
III Le fascisme
a) La naissance du fascisme
La Guerre de 1914-1918 plonge l’Italie dans un état d’instabilité. En effet la défaite de Caporetto (ville
au nord de l’Italie) du 24 octobre au 9 novembre 1917, ou un grand nombre de soldats battent en
retraite et refuse de continuer à se battre, cause la rupture entre les nationalistes et les socialistes. Les
10
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.14
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.40
12
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.130
13
Marco Palla, Mussolini et l'Italie fasciste, casterman 1993, p.141
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socialistes s’opposaient à la Guerre alors que les nationalistes veulent à tout pris défendre leur nation.
A partir de là un grand nombre de nationalistes prennent les socialistes pour des traitres qui refusent
de servir leur patrie et cause la perte de l’armée. Au final la triple-entente sort victorieuse de la Guerre
en 1918. Malgré cette victoire l’Italie est loin d’être satisfaite. En effet, lors du traité de Versailles, les
terres de Dalmatie qui étaient promises à l’Italie, ne lui sont pas remise. Cette décision des traités de
paix est prise comme une victoire mutilée pour les Italiens. Cette déception plonge le pays dans une
crise économique, politique et sociale suffisamment grave pour provoquer des grèves en masse. Les
socialistes tentent de rentrer en révolution durant les années rouges : ils se voient comme une nation
prolétaire et fondent leur révolution sur le modèle russe d’octobre 1917. En septembre 1920 un demi
million d’ouvriers occupent plus de trois-cent usines à Milan. Cette révolution à du mal à s’imposer en
raison d’un manque de dirigeants révolutionnaires, ceux-ci veulent en effet attendre que l’Italie soit
plus industrialisée. Les socialistes vivent un grand succès électoral si bien qu’en 1919 c’est le parti
majoritaire au parlement. Ces conditions très instables vont permettent l’avènement de l’idéologie
fasciste.14
Le 23 mars 1919 Mussolini et ses partisans forment les « fascis » qui sont les faisceaux de combat italien
(Fasci italiani di combattimento), ils symbolisent la force à travers l’unité15. Les Faisceaux de combat sont
des groupes paramilitaires qui regroupent en premier lieu d’anciens vétérans qui tentent de trouver un
moyen d’empêcher la destruction de leurs pays pour lequel ils se sont battus. Puis toutes sorte de
citoyens tels que, les chômeurs, les bourgeois et autres les rejoignent. Ces groupes sont créés pour les
combats de rue, la violence et la brutalité. Ils sont également reconnus sous le nom de « chemises
noires » en raison de leurs uniformes. Les « fascis » sont la première ligne de défense antisocialistes. A
ses débuts, le fascisme est très minoritaire, en effet Mussolini n’obtient que très peu de voies durant
ses premières élections. En septembre 1920 les grèves socialistes s’étendent, les fascistes agissent de
plus en plus et ce mouvement d’extrême droite ne cessera de s’amplifier. Selon Milza dans « les
fascismes », cette agitation correspond au premier fascisme16. Voilà comment se déroule la naissance de
cette idéologie italienne.
b) La montée du fascisme en Italie
Au début des années 1920 le fascisme s’étend en Italie, il s’implante et commence à se rependre dans
les villes mais c’est en particulier dans les zones rurales qu’il deviendra un mouvement de masse. Les
paysans dépendent des propriétaires terriens depuis toujours. Mais à cause de la révolution ceux-ci
doivent impérativement choisir entre les socialistes et les fascistes. La plupart des paysans se rallient à
la cause fasciste, car les socialistes souhaitent mettre en place des coopératives agricoles afin de
contrôler les terres.
De plus les fascistes obtiennent l’adhésion des nouveaux propriétaires : paysans qui ont acquis des
terres lors de l’effondrement économique après le début de la guerre. Les partisans du fascisme vont
faire pression sur la population afin qu’elle rejoigne leur parti. Mais lorsque l’intimidation ne suffisait
plus les chemises noires avaient recours à la violence qu’il considère comme une manifestation
purificatrice, ils finissent souvent par supprimer leurs adversiares.
14
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/fascisme/51294; https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
16
Les fascismes, Pierre Milza, (pp. 100 et suite)
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A ce moment-là, la devise des chemises noires est « Me ne frego » qui signifie « je men fout », pour
eux, la vie ne vaut rien. Les chemises noires organisent des chasses punitives contre les socialistes, leur
plus grand atout est la mobilité. En effet l’armée leur fournit des moyens de transport ainsi qu’un grand
soutient moral.17
Les fascistes provoquent la terreur dans l’Italie, un grand nombre de paysans quittent les ligues
socialistes et entrent dans les organisations fascistes. Le fascisme devient donc très rapidement un
mouvement de masse qui obtient trente-cinq sièges au parlement durant les élections de mai 1921.18
Il est nécessaire de savoir que l’état libéral est en crise, il n’arrive pas à s’adapter au changement de
l’Italie depuis la révolution industrielle et la fin de la guerre. Cette crise de l’état va donc permettre au
fascisme de se faire entendre au parlement, pour le plus grand bonheur du Duce.
A cette époque le fascisme ne fonctionne pas selon un plan central, mais il est constitué de plusieurs
groupes dont les chefs prennent leurs propres décisions.
De juin à novembre 1921 se déroule la première crise du fascisme. Mussolini souhaite diminuer et
apaiser la violence au sein de ses troupes afin de paraitre plus crédible en politique et au parlement.
Mais beaucoup de fascistes voie cette requête comme une trahison, Mussolini semble vouloir un
triomphe personnel. Le Duce est donc contraint de s’incliner s’il ne veut pas perdre tous ces partisans.
Lors d’une réunion des partisans fascistes à Rome en novembre 1921 les faisceaux de combats
deviennent le parti national fasciste. Ce changement marque le début du « deuxième fascisme » dans le
livre de Pierre Milza19.
A l’été 1922 les socialistes ont presque perdu la volonté de se battre, mais ils tentent une dernière fois
d’arrêter les fascistes en appelant à la grève le 1er aout 1922. C’est un échec, à la place des grévistes c’est
les fascistes qui sont au rendez vous. Les faisceaux de combats détruisent violemment les locaux et les
commerces socialistes, ils sont souvent aidés par l’armée.
La défense de Parme (bastion socialiste) est la dernière victoire qui a permis aux socialistes de défier
ouvertement les fascistes. Les socialistes ont fait preuve d’une cohésion et une organisation qui leur a
permis de battre les fascistes. Cette victoire de la part des socialistes prouve que les fascistes ne sont
pas invincibles mais qu’ils sont extrêmement organisés. Après cette bataille les socialistes sont à bout
ils ne peuvent plus se battre.
C’est à ce moment que Mussolini se rend comte que son armée est bien répartie, le gouvernement
libéral est affaibli, et les socialistes fatiguent. Il décide donc de marquer les esprits en orchestrant, le 28
octobre 1922 une marche sur Rome 20 , cette marche paramilitaire est menée par les fascistes afin
d’impressionner le gouvernement libéral qui est toujours en place. La Marche sur Rome n’a pas de
conséquences extraordinaires, c’est surtout la plus impressionnante démarche qu’a mis en place
Mussolini afin de montrer son ambition : devenir l’Etat !
Cependant il y a encore un moyen d’arrêter les fascistes. Giovanni Baptista le ministre, rédige un décret
qui permet à l’armée d’user de tous les moyens nécessaires afin d’empêcher les fascistes d’entrer à
Rome. Mais le roi d’Italie refuse de le signer. En effet il est contre les socialistes et les communistes
qui tentent d’abolir la monarchie. Il nomme donc Mussolini, président du conseil d’une coalition
gouvernementale.
La violence fasciste désespère de plus en plus l’Etat Italien. Le roi sous-estime la violence de cette
17
18
19
20
https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
Le fascisme, un encombrant retour ? Michela Marzano, (pp. 50-51)
Les fascismes, Pierre Milza, (pp. 100 et suite)
Les fascismes, Pierre Milza, (pp. 114-118) ; Mussolini et l'Italie fasciste, Marco Palla, (p. 27)
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idéologie, et il ouvre la voie à un état fascisme dirigé par le Duce. Les fascistes rétablissent toujours
l’ordre grâce à la violence. Ils commencent rapidement à s’en prendre à leurs autres ennemis, les
communistes.21
Ceux-ci ne sont plus sous la protection de la loi.
Les fascistes sont toujours plus convaincus que la violence va régénérer la nation. Car le but premier
de Mussolini était de revenir à une Italie semblable à celle du grand Empire Romain. Cependant même
si l’idéologie fasciste grandit de plus en plus elle reste un parti minoritaire qui ne possède pas tout le
pouvoir.
Giacomo Matteotti est un député socialiste au parlement, celui-ci accuse Mussolini de faire recours à
la violence si les élections ne sont pas en sa faveur. Celui fait de l’ombre au Duce. Aux élections de
1924 le parti fasciste affirme avoir obtenu soixante-six pour cent des voies.
Mais en Juin Mussolini est accusé d’avoir organisé le meurtre de Matteotti, ceci va lui causer un grand
nombre de problèmes. Ce crime va provoquer une conséquente crise politique, les fascistes sont peutêtre allés trop loin. Mussolini en vient même à penser qu’il est temps d’abandonner et de renoncer au
pouvoir.
Le 3 janvier 1925 il proclame un discours : « l’Italie veut la paix et la tranquillité. Elle veut se remettre
au travail, je lui donnerai tout cela, avec amour si je le peux mais par la force si je le dois. »22 ce discours
est un moment décisif, le fascisme va se lancer sur la voie de la dictature dans un état totalitaire. Pour
ce faire il introduit un grand nombre de lois, tels que la censure de la presse, qui vont entrainer en 1926
la décomposition des partis autres que le fascisme, ils mettent également en place le parti unique. La
monarchie se laisse faire, personne n’ose se mettre en travers de la route de Benito Mussolini. Cette
instauration de l’ordre correspond au « troisième fascisme » selon le livre de Pierre Milza23.
Giovanni Baptista est l’un des seuls qui n’accepte pas la montée au pouvoir du Duce, il finira mort, tué
par les chemises noires qui n’acceptent plus d’opposant à leur régime.
Le Duce va même jusqu’à porter sa propagande chez les jeunes, dans les écoles : « Le gouvernement
exige que l’école s’inspire des idéaux du fascisme » 24 . On apprend aux enfants à croire, obéir et
combattre. Dés leur plus jeune âge ils se retrouvent dans les organisations pour la jeunesse qui leur
apprennent à combattre et à fonctionner sous le modèle de l’idéologie fasciste.
Le gouvernement instaura également une police secrète qui servira d’espions afin d’être au courant des
moindres faits et gestes de la société, de ce fait Mussolini contrôle le pays.
En 1929 Mussolini et le Vatican signent le Traité de Latran qui octroie à l’église tout ce qu’elle exigeait,
ce traité met fin aux litiges entre l’Etat et l’église, le Catholicisme reprend sa place dans la société
italienne25. Le Vatican devient un État souverain, le Pape en est le seul dirigeant. Ces accords montrent
que l’Église catholique et le Vatican soutiennent l’Etat fasciste.
Mussolini sait qu’il faut moderniser le pays afin que l’Italie devienne aussi puissance qu’a l’antiquité.
Il établit un programme d’autosuffisance agricole et industrielle afin d’assouvir son objectif : préparer
l’Italie et son économie à la guerre.
21
https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
22https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
23
Les fascismes, Pierre Milza,
24https://youtu.be/D5vjsV62-lY
25
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/Vatican-Latran.htm
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Le fascisme ne veut pas demeurer uniquement en Italie, il souhaite s’étendre en Europe et dans le
Monde. Cependant, un nombre de facteurs importants va rendre leurs attentes impossibles.
La préparation de l’économie italienne à la guerre va rapidement s’avérer utile. En effet, un
soulèvement populaire en Libye va obliger l’Italie à rétablir l’ordre dans la plus importante de leurs
colonies. L’Italie se montre de plus en plus violente, et commence à utiliser des méthodes extrêmes,
tels que, l’incarcération de la population civile dans des camps de concentration, et l’utilisation d’armes
chimique contre leurs opposants. Ceci nous montre très clairement que c’est hors de l’Italie que le
fascisme va se montrer encore plus violent et extrême.
En 1933 Adolphe Hitler est nommé Chancelier en Allemagne, le Duce éprouve de la jalousie envers
la puissance de l’Allemagne, il se rend vite compte qu’avec l’avènement d’Hitler au pouvoir la puissance
de l’Allemagne va ébranler l’Europe. Mussolini contrairement au Chancelier du troisième Reich, n’est
pas en accord avec ses théories raciales : « Rien ne peut me faire croire qu’il existe aujourd’hui des races
pures sur le plan biologique »26. Suite au désaccord entre Hitler et Mussolini concernant l’Autriche, un
nationalisme exacerbé apparait chez les fascistes. Cela les pousse à conquérir l’Abyssinie (actuelle
Ethiopie) en 1935 afin d’agrandir leurs terres coloniales. Cette invasion est bien plus qu’une conquête,
c’est une manière de rivaliser avec les grandes puissances autour de la Méditerranée tels que la France
ou l’Angleterre. Mais c’était également un moyen de s’attaquer à l’ordre international.
Ce qui a réellement lancé la deuxième Guerre mondiale est la conquête de l’Ethiopie par l’Italie. Ce
pays faisant parti de la Société des Nations, une organisation créée suite à la Première Guerre mondiale
pour inciter l'Europe à la paix, il est dit que si un pays est attaqué, les autres pays membres de cette
organisation devront couper court à toutes relations commerciales et financières avec le pays
conquérant. Les relations entre l’Italie, la France et la Grande Bretagne sont donc envenimées car
Mussolini adopte secrètement l’utilisation d'armes chimiques et bactériologiques. Le 9 mai 1936, le
Duce annonce la fin de la guerre d’Éthiopie avec la victoire de l'Italie.
Hitler et Mussolini collaborent (axe Rome-Berlin) et soutiennent le général Franco lorsque celui-ci
mène le soulèvement contre le gouvernement du front populaire en Espagne. Mussolini va envoyer
quatre-vingt mille soldats italiens afin de soutenir les nationalistes d’Espagne durant la guerre civile qui
va suivre. Ils vont lui fournir une aide militaire précieuse. En 1938 Mussolini, contrairement à ces
anciennes idées sur les races, va mettre en place des lois antisémites, pour tenter d’égaler la puissance
allemande qui le fascine.
Afin de faire partie des plus grandes nations européennes Mussolini pense qu’il est nécessaire d’être vu
comme quelqu'un qui n’a que faire de la condition humaine et qui est capable d’écraser quiconque qui
tente de se mettre en travers de son chemin. Le Duce veut se montrer aussi impitoyable qu’Hitler. Afin
de monter dans l’estime du Führer Mussolini déclare : « Les italiens doivent apprendre à être moins
sympathiques et à devenir des maitres durs implacables et détestables. » 27 De plus il instaure des
règlementations qui privent les juifs de tous leurs droits, ils sont éjectés de la fonction publique, l’accès
26https://youtu.be/D5vjsV62-lY
27https://youtu.be/D5vjsV62-lY
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aux écoles et aux universités leur sont également interdit. Pas tous les juifs sont concernés par ces
mesures impitoyables. En effet certains juifs, ceux qui marchent avec Mussolini depuis ses débuts ont
le droit de garder leurs postes et de rester membre du part fasciste. Hitler souhaite annexer les sudètes
(partie de la Tchécoslovaquie) au 3ème Reich, car elles appartenaient à l’empire Austro-Hongrois avant
la Première Guerre mondiale. Hitler menace d’attaquer la Tchécoslovaquie si les sudètes ne leur sont
pas rendue. Le 29 septembre 1938 tout les représentants signent les accords de Munich qui accordent
à l’Allemagne les sudètes. Hitler promet que cette conquête sera sa dernière volonté d’expansion.
Toutes ces mesures ont permis d’éviter la guerre. A ce moment Mussolini est vu comme un pacificateur
alors qu’il souhaite être un homme de guerre. Pour cette raison il sévit sur les lois antisémites et dés à
présent tout les juifs, même les fascistes dévoués, perdent leurs droits. En mars 1939 Hitler annule les
traités de Munich les national -socialistes vont envahir la Tchécoslovaquie et Mussolini n’est même pas
mis au courant. Mussolini se sent trahis et humilié.
Hitler veut encore s’emparer de la Pologne, ce qui montre encore une fois que les accords de Munich
n’ont jamais été pris au sérieux par Le Führer. Le fait qu’Hitler a pour but d’envahir la Pologne
déclenche le processus de la Deuxième Guerre mondiale mais l’Italie n’est pas encore prête à se battre
ce qui mènera à sa perte28.
d) La chute de l’idéologie fasciste
Il est presque certain que la chute de l’idéologie fasciste débute lorsque Benito Mussolini décide
d’envoyer son pays dans le combat mondial. Plus tard il affirma que l’Italie de 1940 était moins prête
que celle de 1915. En 1940 de nombreux facteurs causés par le fascisme, font que l’Italie n’est pas
d’attaque à plonger dans la guerre.
Sur le plan financier, la situation est catastrophique. En effet l’Italie a dépensé beaucoup trop d’argent
en Ethiopie et durant la guerre civile espagnole. Les réserves de la banque italienne sont épuisées lors
de l’effondrement du commerce extérieur, et des difficultés afin d’obtenir des prêts à l’étranger. La
richesse de l’Italie est estimée à 20.5 milliards de lires en 1927 et à 2.7 milliards de lires en 1939.
La situation dans les domaines de la production est tout aussi alarmante, l’Italie n’est pas capable de
faire face à ses adversaires durant une guerre de longue durée. Elle se trouve en face des puissances les
plus importantes mondialement parlant, tels que, la Grande Bretagne et la France. De plus, l’un des
grands problèmes de l’Italie est que la production industrielle du pays diminue dans certains domaines
tels que la sidérurgie, la construction navale, la production de véhicule à moteur etc. Dans le milieu
agricole la décroissance est autant présente. Ce qui va ensuite mener à la hausse des coûts de
l’alimentation, les rationnements sont donc de plus en plus stricts.
Depuis la guerre d’Ethiopie le Duce affirme que l’Italie est prête à rentrer en guerre. Cette surestimation
n’est pas fondée, l’armée est pauvre en soldats. Les effectifs sont faibles plus qu’en 1915 à cause du
manque d’équipement. L’infanterie ne disposait que d’armes vétustes et une quinzaine de divisions
devaient même se passer d’uniforme.29
Après avoir déclarer la guerre à la France le 10 juin 1940, les Italiens attaquent le 24 juin les Alpes. Mais
ils ne parviennent pas à envahir leur pays voisin. Puis ils attaquent l’Egypte britannique, mais beaucoup
trop tard. Mussolini refuse l’aide allemande qui lui propose d’envoyer des divisions en Egypte, tout
28
29
https://youtu.be/D5vjsV62-lY
Le fascisme italien, Pierre Milza et Serge Berstein, (pp. 394-398)
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cela par fierté.
Le 28 octobre 1940, une troisième défaite arrive lorsque Mussolini souhaite envahir par surprise la
Grèce avec l’aide des bulgares. La Grèce étant déjà au courant de cette attaque elle mobilise une grande
partie de son armée. Mais il s’avère les bulgares ne souhaitent pas marcher avec l’Italie. Dans ces
conditions, la bataille durera quatre mois et se terminera dans un échec cuisant qui provoque une
souffrance insurmontable pour les italiens. Désemparé Mussolini doit impérativement faire appel aux
alliés allemands qui auront besoin de seulement trois semaine pour mettre à bas la résistance grecque.
L’Italie va encore vivre bien d’autres défaites30.
A causes des échecs de l’armée italienne, la population partisane du fascisme qui ne voulais pas rentrer
en guerre commence à éprouver un certain dégout pour ce régime. Les troupes ne sont pas aptes à
défendre leur pays sans l’aide des divisions allemandes. Mais Mussolini ne se remet pas en question il
rejette la faute sur les militaires.
L'addition des restrictions alimentaires, de l’augmentation des prix et de la chute du moral abouti à une
importante tension sociale.
Dès l’été 1942 plusieurs grèves éclatent dans des villes du Nord de l’Italie, elles avaient pour but de se
plaindre au sujet des restrictions économiques, puis prennent une tournure antifasciste sous l’impulsion
du parti communisme.
D’importantes communautés de bourgeois montrent depuis un certain temps une hostilité à l’égard du
fascisme. En 1942 ils prennent une place importante au sein du combat antifasciste.
Le fascisme perd des partisans et « se trouve à la fois isolée et contestée de l’Intérieur ».31
Le 24 juillet 1943 Benito Mussolini est convoqué à la séance du grand conseil fasciste. La crise du cette
idéologie est en marche. Le Roi d’Italie Victor Emmanuel III annonce au Duce qu’il est destitué de
son poste de premier ministre, il va donc être remplacé par le maréchal Badoglio. Mussolini est donc
emmené et emprisonné ; le régime fasciste vient d’être sèchement renversé. Il n’y a eu aucune réaction
ni résistance pour empêcher la chute de Mussolini. Le parti fut dissous, le grand conseil démantelé.
De ce fait un régime autoritaire et conservateur remplace le fascisme.
Le gouvernement Badoglio souhaite arrêter la guerre sans pour autant se mettre à dos les Allemands
qui veulent rester dans la guerre. Le 3 septembre 1943 le gouvernement signe un armistice avec les
anglo-américains. Lorsqu’Hitler apprend cet arrangement, il fait occuper la capitale et sépare l’Italie en
deux et met en place un front entre Garigliano et Sangro.
Le 12 septembre 1943 des soldats nazis établissent un commando aéroporté afin de faire évader le
Duce. Cette évasion va provoquer le début d’une importante guerre civile. En effet, après cette
intervention Mussolini rejoins l’Italie du Nord pour annoncer la chute de la monarchie et la création
de la République sociale italienne. Il se désigne comme socialiste même s’ils sont toujours antisocialistes
et anti-communiste car même si cela paraît contradictoire, ils prennent le terme « socialiste » dans le
sens « populiste ». En effet, ils se soucient de l'intérêt du peuple. Ce nouveau gouvernement est
constitué pour la plupart de fascistes fanatiques qui vont de plus en plus travailler en collaboration
avec le Führer.
Le parti fasciste et la milice vont être reconstitué Mussolini cherche également à reformer une armée
30
31
Le fascisme italien, Pierre Milza et Serge Berstein, (pp. 398-402)
Le fascisme italien, Pierre Milza et Serge Berstein,(p.405)
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mais sans succès. 32
En novembre 1943 un manifeste qui constitue la charte du nouveau régime est mise au point. Ce
manifeste tente de rétablir l’ancien régime mussolinien. En réalité la république de Salo ne peut se
maintenir que sous le contrôle des Allemands.
Mussolini est épuisé et malade, il ne cherche plus a résisté aux demandes du Führer. En janviers 1944
l’ancien Duce ne va rien faire pour sauver son gendre condamné à mort. Il prie pour qu’une victoire
allemande aie lieux grâce aux armes nucléaires dont il connait l’existence. Tous ceux qui sont contre la
remobilisation du fascisme, engagent contre les Allemands, et la république de Salo, une Guérilla qui
va se décupler à la suite de la libération de Rome.
Le 9 avril 1945 les antifascistes organisent une offensive contres les allemands et le nouveau fascisme
et libère l’Italie du Nord en trois semaines.
Mussolini est arrêté le 27 avril 1945 près du village de Dongo à proximité du lac de Côme. Au final il
est exécuté le 28 avril aux cotés de sa maitresse ainsi que les derniers partisans de l’idéologie fasciste.33
IV Les sources premières du fascisme
a) La philosophie mussolinienne
Afin de comprendre l’émergence du fascisme, il est impératif de comprendre la philosophie de
Mussolini. L’idée première du Duce était de revenir au fonctionnement et à la puissance de l’Empire
Romain.
« Ce parti est le produit d'une culture composite, mêlant l'anarchisme de Bakounine au socialisme
scientifique de Marx et le patriotisme de Mazzini aux tendances les plus radicales du Risorgimento »34.
Ainsi, il semble que cette idéologie nouvelle, républicaine et patriotique a joué un rôle important dans
la création du premier fascisme35.
Le fascisme veut créer un homme actif ainsi qu’engagé pour sa patrie. Il conçoit l'existence comme un
combat, l'homme doit avoir une vie véritablement digne de lui et de ce qu’il est.
Le fascisme est pour la liberté de l'Etat et de l'individu dans l'Etat. Tout est dans l'Etat, et rien d'humain,
de spirituel ne peut exister en dehors de celui-ci. C'est pourquoi le fascisme est antisocialiste, car les
socialistes ignorent l’unité de l’Etat.
Le fascisme s'oppose également à la démocratie qui rabaisse le peuple. Mussolini affirme que le
fascisme valorise l’homme, en effet le partisan de ce régime est représenté qualitativement et non
quantitativement.
Toutefois, le fascisme trouve son véritable visage dans la Première Guerre. En effet, dès 1914, toute
une partie de la gauche radicale bascule dans l'interventionnisme.
Et, lorsque le pays est entré dans la Première Guerre mondiale, en mai 1915, de nombreux
représentants de cet « interventionnisme de gauche » qui étaient jugés trop jeune ou trop vieux pour
être mobilisés, se sont volontairement engagés dans le but de défendre la patrie
32
Le fascisme italien, Pierre Milza et Serge Berstein, (pp. 406-409)
Le fascisme italien, Pierre Milza et Serge Berstein, (pp. 409-412)
34 Histoire de l’Italie, Des origines à nos jours, Pierre Milza, éd. Fayard
35
Les fascismes, Pierre Milza, (pp. 100 et suite)
33
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En 1919, de jeunes « anciens combattants », souvent décorés et blessés, ont conservé, pour la plupart,
leur foi révolutionnaire. Cependant, le vif sentiment patriotique semble s’éloigner du socialisme.
Mussolini, qui a subi une évolution semblable et qui se trouve alors politiquement isolé, comprend vite
tout le parti qu'il peut tirer des frustrations de cette société.
Comme nous l’avons mentionné précédemment, la violence va très vite être mise en avant. Elle permet
à Mussolini de terroriser ses adversaires et de convaincre l'ancienne classe dirigeante que le fascisme
est l'unique pilier de la « civilisation » contre la « subversion marxiste ».
C'est dans cet atmosphère, volontairement crée par Mussolini, que ce dernier entre légalement au
pouvoir.
b) Les pionnier du fascisme
Italo Balbo, né à Ferrare le 6 juin 1896, il meurt le 28 juin 1940 à Tobrouk. Issu d’une famille
bourgeoise, Italo Balbo respecte profondément la monarchie et l’armée.
En 1911 il va rejoindre une expédition militaire visant à libérer l’Albanie des mains de la Turquie. La
police –aidée par le père de Balbo- le bloquera avant qu’il n’en eu le temps.
En 1914, Balbo rencontre Mussolini à Milan.
Après la Première Guerre mondiale, Italo Balbo s’engage dans le mouvement fasciste.
En 1934, Mussolini le nomme gouverneur général de la Lybie (italienne). Balbo ne cachera pas son
mécontentement du fait des alliances Germano-italiennes.
Dino Grandi est né le 4 juin 1895 à Mordano et fini sa vie le 21 mai 1988 à Bologne. Alors qu’il étudie
le droit en 1914, il se rapproche de Benito Mussolini. En 1915 Dino Grandi est envoyé au front.
En 1919, il obtient sa licence de droit et devient l’un des fondateurs du mouvement fascisme. Il
représentera le mouvement dans sa région, Émilie-Romagne. Il prononce à Londres en 1939 des
discours très agressifs à l'encontre de la France. De retour en Italie, après l'entrée de l'Italie dans la
guerre aux côtés de l'Allemagne, il devient garde des Sceaux et songe à s'ouvrir une voie de sortie en
cas d'échec de la politique mussolinienne. Il devient l’un des représentants de l’aile la plus modérée du
fascisme, avec Italo Balbo et Giuseppe Bottai. Il confie, à des juristes non inscrits au parti fasciste, la
tâche de rédiger le nouveau code civil et le nouveau code de procédure civile.
Giuseppe Bottai est né à Rome en 1895. Il passe son baccalauréat et s'inscrit en faculté de droit
lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale dans laquelle il s'engage comme volontaire. Il y obtient le
grade de sous-lieutenant. Il occupera ensuite les grades de chef de bataillon lors de la campagne
d'Éthiopie, de lieutenant-colonel devant Menton et en Albanie, de général de la milice, ses états de
service militaire sont élogieux.
En 1919, Bottai rencontre Benito Mussolini. Il collabore avec lui à la création des faisceaux de combat
à Rome. Il est également élu à la chambre des députés. Il sera député sans interruption jusqu'à la
dissolution du parlement fasciste le 25 juillet 1943.
Bottai meurt le 9 janvier 1959 à Rome.
Gian Galeazzo Ciano, né le 18 mars 1903 à Livourne, est Ministre de la Presse et de la Propagande
entre 1934 et 1936, puis il devient Ministre des Affaires étrangères dès juin 1936 jusqu’à janvier 1943.
Il meurt le 11 janvier 1944 à Vérone.
En plus d’être le gendre de Benito Mussolini, il est une figure majeure pour le fascisme.
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En 1922 il participe à la célèbre « Marche sur Rome ». Il connaît personnellement l’héritier du trône
Umberto – futur Humbert II d’Italie. Ainsi, lorsqu’il reçoit la plus haute décoration du Royaume (le
Collare della Santissima Annunziata), il se place au rang de « cousin du roi » selon la législation.
Mussolini place une grande confiance en l’amiral Costanzo Ciano – qui est le père de Gian Galeazzo
Ciano- ce qui facilitera l’ascension au pouvoir de ce dernier dans le régime. Il liera définitivement son
rapport avec Mussolini en épousant Edda, la fille aînée du Duce.
Roberto Farinacci (né le 16 octobre 1892 à Isernia) s’intéresse rapidement à la politique. Il s’inscrit
comme membre du syndicat paysan socialiste. Parallèlement il collabore avec le journal de Benito
Mussolini, Il Popolo d’Italia. Il rejoint le rang de combattant de la Grande guerre volontairement et
délaisse ainsi le groupe socialiste auquel il appartenait. Cette séparation permet à Roberto Farinacci de
se rapprocher du mouvement fasciste en 1919. Les Faisceaux italiens de combat (Fasci Italiani di
Combattimento) sont crées la même année par ses soins, ceux de Mussolini et d’autres fidèles. Il meurt
le 28 avril 1945 à Vimercate.
Adolf Hitler (20 avril 1889 en Autriche-Hongrie - 30 avril 1945 à Berlin) est fondateur et figure centrale
du nazisme, instaurateur de la dictature totalitaire désignée sous le nom de Troisième Reich (19331945). Admirateur fervent de Mussolini (dont un buste ornera durablement son bureau), Hitler rêve
d'avoir à son tour sa « marche sur Rome » qui le fasse accéder au pouvoir par la force.
En 1934, Benito Mussolini et Adolf Hitler se rencontre pour la première fois à Venise.
Les deux fascismes se rapprochent et concluent une alliance, une relation décrite par Benito Mussolini
comme l’Axe Rome-Berlin, fondé en octobre 1936.
V Conclusion
a) Qu’est-ce que le fascisme par rapport au totalitarisme ? (5 points)
Le fascisme Italien est considéré pour certain comme le premier régime totalitaire du XXème siècle :
« Pour autant, les historiens s'accordent aujourd'hui à reconnaître le caractère totalitaire du régime
fasciste italien. »36 . En revanche, d’autres sont persuadés que le fascisme n’a jamais été un régime
totalitaire.
Carl Friedrich définit le totalitarisme selon 5 points :
-
Une idéologie millénariste
Un parti unique et de masse
Le monopole des moyens de communication
Le monopole des moyens de combat
Le contrôle policier terroriste
Apres l’étude du régime fasciste, nous remarquons que certains des critères énoncés ci dessus sont plus
respecté que d’autres.
36Histoire
de l’Italie, Des origines à nos jours, Pierre Milza, éd. Fayard
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Il est certain que le Duce avait le monopole du pouvoir, mais durant le règne du fascisme, le Roi était
également au pouvoir même si celui-ci ne détrône pas Mussolini. Cependant, après la nomination
d’Hitler comme chancelier du 3ème Reich, Mussolini, éblouit par la puissance de celui-ci, vis dans
l’ombre du Führer. Ce qui nous fait penser qu’il n’a pas été au dessus de tout durant la totalité de son
règne.
La violence, et la fureur des faisceaux de combat ont permis l’adhésion d’un nombre incalculable de
partisans fascistes, qui installe la terreur, personne n’ose se mettre à travers leur chemin. Un parti
unique et de masse s’est donc mis en place, en effet tout devait fonctionner à travers l’Etat.
Mussolini était bel et bien à la tête des armées, il dirige l’intégralité des armées italiennes. Mais cellesci, comme nous l’avons stipulé précédemment, se surestimaient grandement, et étaient au final
incapables d’affronter et de vaincre leurs adversaires.
Les fascistes ont à leur côtés une police secrète qui leur sert d’espion afin de contrôler la situation du
pays ainsi que la population.
Mussolini avait en effet, durant son règne, établit des lois de censure sur la presse écrite, cependant la
vie culturelle de l’Italie demeurait passablement libre. Si bien que durant cette période l’architecture
moderne continuait de se développer, et les artistes étaient libres de s’exprimer selon leur envie ; sans
se soumettre à des règles particulières ou officielles. De plus, la période mussolinienne n’a pas découlé
sur un type cinématographique particulier (films de propagande) comme le pensait la société.37
Au final, nous pouvons penser que le fascisme à de nombreuses similitudes avec les régimes totalitaires.
Mais le point le plus douteux est celui du monopole des moyens de communication qu’il ne contrôle
pas entièrement. Donc l’idéologie fascisme n’est pas aussi totalitaire que le nazisme mais elle l’est plus
que le franquisme. Le fascisme n’a donc jamais vraiment été un régime totalitaire. C’était plutôt un
système autoritaire
Il est également nécessaire de mettre en avant le fait que l’idée première du Duce était de revenir à la
puissance de l’Italie durant la période de l’empire romain. On constate donc qu’il n’a donc pas atteint
son but puisqu’il a tout perdu.
b) les conséquences du fascisme dans la société italienne (de la guerre)
Dés l’arrestation de Benito Mussolini, l’Italie se retrouve séparée, il y a d’un côté ceux qui croyaient
vraiment en l’idéologie qu’était le fascisme. Ceux-ci sont resté fidèles à Mussolini et ils ont donc
rejoint la République sociale de Salo, dirigée par le Führer.
De l’autre côté, se trouvaient le gouvernement Badoglio. Celui-ci était composé de résistants non
exilés. Ceux ci, durant tout le règne de Mussolini, étaient obligé de se taire et de ne pas s’imposer face
au Duce.
37
https://blogthucydide.wordpress.com/2007/03/10/le-fascisme-fut-il-un-totalitarisme/
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Après cela l’Italie n’a pas réellement puni les anciens partisans du fascisme, elle a essayé de pardonner
afin de tenter de ressouder, reconstruire le pays et d’oublier la terreur et le massacre qu’a connu la
société durant le règne de Benito Mussolini.
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VI. Annexe
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a) Who is who ?
Italo Balbo (1896-1940)
Dino Grandi (1895-1988)
Giuseppe Bottai (1895-1959)
Gian Galeazzo Ciano (1903-1944)
Roberto Farinacci (1892-1945)
Adolf Hitler (1889-1945)
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b) Chronologie
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1883 : Naissance de Mussolini au nord de l'Italie
1889 : Début de la scolarité de Mussolini
1901 : Fin de sa scolarité et obtention d'un diplôme d'enseignement
1902 : Départ pour la Suisse
Eté 1902 : Devient rédacteur de L'avenir du travailleur
18 juin 1903 : Arrestation pour violence lors d'une grève
1903 : Il rejoint le Parti Socialiste Italien
1904 : Retour en Italie et début du service militaire
19 janvier 1905 : décès de sa mère
1908 : Devient enseignant
21 au 25 octobre 1909 : Congrès de Milan, Mussolini expose ses opinions politiques
14 octobre 1911 : Arrestation pour altercation lors d'une manifestation. A sa sortie se fait appeler le
Duce
Fin 1912 : Devient membre principal du socialisme italien et directeur de L'Avanti
15 novembre 1914 : Première parution du quotidien Il Popolo d'Italia
2 septembre 1915 : Mussolini est envoyé au front
1 mars 1916 : Nommé caporal mais contraint d'arrêter pour blessure
24 octobre-9 novembre 1917 : Un grand nombre de soldats battent en retraite ce qui cause la rupture
entre les nationalistes et les socialistes
1918 : changement de l'inscription sous le titre de page de garde du quotidien : journal des combattants
et producteurs
1919 : Emergence du fascisme
23 mars 1919 : Mussolini et ses partisans forment les faisceaux de combat italiens
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1920 : Mussolini décide d'orienter de plus en plus les fascistes vers la droite
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Histoire
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Début des années 1920 : Le fascisme s'étend en Italie
Septembre 1920 : Un demi million d'ouvriers occupent plus de 300 usines à Milan, les grèves socialistes
s'étendent
21 janvier 1921 : Le Parti communiste d'Italie est fondé
Mai 1921 : Élections au Parlement
Juin-novembre 1921 : Première crise du fascisme
Novembre 1921 : Lors d'une réunion à Rome, les faisceaux de combats Italien deviennent le parti
national fasciste
1922 : Le mouvement ouvrier italien est décapité
1er aout 1922 : Les socialistes appellent à la grève pour tenter d'arrêter une dernière fois les fascistes
28 octobre 1922 : Marche sur Rome
1924 : Durant élections le parti national fasciste affirme avoir obtenu la majorité des voix
10 juin 1924 : Mussolini est accusé pour avoir orchestrer le meurtre de Matteotti
3 janvier 1925 : Mussolini proclame son discours
1925-1930 : Application de différentes lois amplifiants la prise de pouvoir de Mussolini
1926 : Décomposition des partis autres que le fascisme
1929 : Mussolini et le Vatican signent le Traité de Latran, la dictature du parti fasciste imbibe toute la
société
1932 : Article publié définissant la doctrine du parti fasciste
14 et 15 juin 1932 : Rencontre entre Mussolini et Hitler pour parler de l'Autriche
1933 : Adolf Hitler est nommé chancelier e n Allemagne
1935 : Italie veut conquérir l'Abyssinie (actuelle Ethiopie)
2 octobre 1935 : Déclaration de guerre de l'Italie à l’Éthiopie
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9 mai 1936 : Fin de la guerre en Éthiopie avec la victoire de l'Italie
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Histoire
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11 décembre 1937 : Mussolini décide de retirer l'Italie de la société des Nation
1938 : Mussolini met en place des lois antisémites
29 septembre 1938 : Signature du Traité de Munich par tout les représentants
Mars 1939 : Hitler annule le Traité de Munich
6 mai 1939 : Mussolini signe le pacte d'acier avec Hitler et s'allie à l'Allemagne
1940 : De nombreux facteurs font que l'Italie n'est pas prête à rentrer en guerre
10 juin 1940 : l'Italie déclare la guerre à la France
24 juin 1940 : l'Italie attaque les Alpes
28 octobre 1940 : Défaite de l'Italie lors de la tentative d'invasion en Grèce
Début 1942 : Des troupes italiennes sont envoyées par Mussolini en Russie
Eté 1942 : De nombreuses grèves éclatent dans les villes du Nord de l'Italie. Le fascisme perd de plus
en plus de partisans
16 juillet 1943 : Bombardement à Rome alors que Mussolini et Hitler se rencontrent
24 juillet 1943 : Mussolini est convoqué à la séance du grand conseil fascistes, il est destitué, arrêté et
emprisonné, le Roi Victor-Emmanuel III reprend le pouvoir
3 septembre 1943 : Le gouvernement signe un armistice avec les Américains
12 septembre 1943 : Des soldats SS font évader le Duce de prison, il est libéré et va en Allemagne
Fin septembre 1943 : Mussolini revient en Italie
Novembre 1943 : Le manifeste qui tente de rétablir l'ancien régime Mussolinien est mis au point
Janvier 1943 : Galeazzo Ciano, le gendre de Mussolini est condamné à mort
Début 1944 : Procès de Vérone où les personnes ayant trahi le duce sont jugées
9 avril 1945 : Les antifascistes organisent une offensive contre les Allemands et les nouveaux fascistes,
ils libèrent l'Italie du Nord en 3 semaines
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27 avril 1945 : Mussolini est arrêté près du village de Dongo
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Histoire
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28 avril 1945 : Mussolini est exécuté au côté de sa maitresse ainsi que des derniers partisans de
l'idéologie fasciste
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c) Index des termes
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Nationalisme : Doctrine née à la fin du 18ème siècle considérant à légitimer l’existence d’un EtatNation pour chaque peuple.
Socialisme : Doctrine politique qui vise à réformer le système de propriété privés des moyens de
production et à l’appropriation de ces biens par la collectivité.
Populisme : Idéologie et courant politique qui fait appel aux l’intérêt du peuple en opposition afin de
les opposer à l’élite des gouvernants.
Parti unique : Partit unique ayant, généralement sur le plan légal et constitutionnel, le monopole de
l'activité politique au sein d'un Etat.
Faisceaux de combat : Groupes paramilitaires qui symbolisent la force à travers l’unité.
La Marche sur Rome : Marche paramilitaire menée par les faisceaux de combat qui tente
d’impressionner le gouvernement libéral et faire pression sur la classe politique.
Le « Duce » : Terme italien (du latin « dux ») qui signifie guide, ce mot est associé à la figure de
Benito Mussolini.
Accords du Latran : ensemble de trois textes diplomatiques qui réduisent la souveraineté temporelle
du pape au seul Etat de la cité du Vatican. Ils confirment que la religion catholique demeure la seule
religion de l'État italien.5
La République de Salo : (république sociale Italienne) : Etat fasciste fondé par Benito Mussolini en
Italie du centre et du Nord le 23 septembre 1943 contrôlé par l’armée Hitlérienne.
Syndicat : Groupe ayant pour objectif la défense d'intérêts communs.
Anarchisme : Mouvement qui prône l'absence de gouvernement, de chef unique et donc où tout le
monde est égal.
Annexion : Action de rattacher une région à un pays.
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d) Résumé
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Histoire
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L’expérience fasciste et la figure de Mussolini
Le fascisme est un régime italien élaboré par Benito Mussolini qui apparait durant la crise qui suit la
Première Guerre mondiale. Le fascisme émerge autour de l’année 1919, arrive au pouvoir en 1922 et
s’y maintiendra jusqu'à 1945. Ce régime italien est fondé sur la dictature d’un parti unique et sur un
pourvoir autoritaire. Les partisans du fascisme prônent le nationalisme et sont antisocialistes ainsi
qu’anticommunistes. C’est à dire que le fascisme s’appuie sur la puissance de l’état, l’homme doit donc
fonctionner à travers et avec l’état. L’Etat fasciste applique sa doctrine à travers la violence, la
répression ainsi que la propagande.
Avant d’être à la tête du fascisme, Benito Mussolini est un jeune membre du Parti socialiste italien
(PSI) en plus de son rôle de directeur pour le quotidien socialiste Avanti ! En 1914, le jeune antiinterventionniste convaincu, déclare être en faveur de l’entrée en guerre de l’Italie. Après s’être fait viré
de son parti, il lancera son propre journal intitulé Il Popolo d’Italia (le peuple d’Italie). Le journal reflète
les idées nationalistes du jeune homme.
A cause de la Première Guerre mondiale, l’Italie est très instable, puis très vite une rupture se crée entre
les nationalistes qui sont prêt à tout pour servir leur patrie et les socialistes qui s’oppose à la guerre.
Malgré la victoire de La triple entente l’Italie plonge dans une crise économique, politique et sociale
suffisamment grave pour provoquer des grèves en masse. Les socialistes vivent un grand succès
électoral si bien qu’en 1919 c’est le parti majoritaire au parlement. Profitant du mécontentement de
l’après-guerre, Benito Mussolini crée le Parti nationaliste fasciste (PNF) en 1921. Cette atmosphère
d’instabilité va permettre l’avènement de l’idéologie fasciste.
Le 23 mars 1919 Mussolini et ses partisans forment les faisceaux de combat italien. Au début des
années 20 le fascisme s’étend en Italie, il s’implante et commence à se rependre dans les villes mais
c’est en particulier dans les zones rurales qu’il deviendra un mouvement de masse. Les chemises noires
organisent des chasses punitives contre les socialistes. Il vise la prise du pouvoir en forçant la main aux
institutions culminent le 28 octobre 1922 avec la Marche sur Rome. Mussolini obtient la charge de
constituer le gouvernement le 30 octobre 1922.
Le fascisme ne veut pas demeurer uniquement en Italie, il souhaite s’entendre en Europe et dans le
Monde. Hitler et Mussolini collaborent (axe Rome-Berlin) et soutiennent le général Franco lorsque
celui-ci mène le soulèvement contre le gouvernement du front populaire en Espagne. En 1938
Mussolini, contrairement à ces anciennes idées sur les races, va mettre en place des lois antisémites,
pour tenter d’égaler la puissance militaire allemande qui le fascine.
La chute de l’idéologie fasciste débute lorsque Benito Mussolini décide d’envoyer son pays dans la
guerre. La situation financière en Italie est catastrophique. La situation dans les domaines de la
production est tout aussi alarmante. De nombreuse défaites causent un certain dégout envers le régime
fasciste pour la population. Mussolini est épuisé et malade, il ne cherche plus à résister aux demandes
du Führer. Le Duce est exécuté le 28 avril aux cotés de sa maitresse ainsi que les derniers partisans de
l’idéologie fasciste.
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Haltinner Lise
Niederhauser Justine
Salih Aschtare
Suess Caroline
e) Cartes géographiques
29 avril 2016
2015-2016
Histoire
305
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Haltinner Lise
Niederhauser Justine
Salih Aschtare
Suess Caroline
f) Bibliographie
29 avril 2016
2015-2016
Histoire
305
Livres
Le fascisme italien, 1919-1945, Pierre Milza et Serge Bernstein, Paris : Ed. Du Seuil, 1980.
Les fascismes, Pierre Milza, Paris : Seuil, 1991.
Le fascisme un encombrant retour ? Michela Marzano, Paris : Larousse, 2009.
Mussolini et l'Italie fasciste, Marco Palla ; trad. François Massoulié, [Tournai] ; Casterman ; Firenze :
Giunti, 1993.
Histoire de l’Italie, Des origines à nos jours, Pierre Milza, éd. Fayard
Documentaires
Le fascisme italien en couleurs - Partie 1- La conquête du pouvoir:https://youtu.be/Vg7rRAoZfcE
Le fascisme italien en couleurs - Partie 2 - Mussolini au pouvoir : https://youtu.be/D5vjsV62-lY
Sites
http://lesdefinitions.fr/fascisme
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Fascisme.htm
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#Id.C3.A9ologie
https://www.herodote.net/1919_a_1922-synthese-100.php
http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/fascisme/51294
http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/notions/etatsoc/esp_prof/synthese/totalita.htm
https://blogthucydide.wordpress.com/2007/03/10/le-fascisme-fut-il-un-totalitarisme/
http://www.nouvelle-europe.eu/la-memoire-du-fascisme-en-italie-un-inconscient-lourd-deconsequences
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