CONFÉRENCE MUSSOLINIdocx

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CONFÉRENCE DE PHILIPPE FORO MUSSOLINI CHEF DE GUERRE ( 1940-­‐1943) Philippe Foro, après avoir établi l’équation : fascisme égale guerre, propose un plan en trois parties : 1°-­‐ Le chef de guerre réfréné, le temps de la non b elligérance ( Août 1939-­‐Juin 1940). 2°-­‐ Le chef de guerre en action, le temps de « la guerre parallèle » ( juin 40-­‐Janvier 41) 3°-­‐ Le chef de guerre dominé, le temps de la dépendance envers l’Allemagne (février 1941-­‐juillet 1943). Avant d’aborder la première partie de l’exposé, le conférencier fait remarquer que Mussolini s’est comporté en chef de guerre très tôt sans en avoir le titre officiel. Mussolini, en effet n’est chef de guerre à titre officiel qu’au mois de mai 1940, lorsque le Roi, Victor Emmanuel III lui délègue officiellement le titre de Chef des Armées. Mais Mussolini depuis l’établissement de la dictature en 1922 s’était arrogé tous les pouvoirs, politique, économique et militaire. C’est ainsi q u’il s’est comporté en chef de guerre dans diverses circonstances. Octobre 1935 : invasion de l’Ethiopie et en mai 1936 prise d’Addis-­‐Abeba et proclamation de l’Empire Italien. Condamnée par la SDN, l’Italie q uitte l’organisation en 1937. Juillet 1936 : Mussolini répond à la demande d’aide de Franco en envoyant du matériel militaire et 70000 hommes qui combattront en Espagne jusqu’à la victoire de Franco en 1939. Octobre 1936 : le rapprochement avec le II° Reich se concrétise avec la proclamation de « l’Axe Rome-­‐Berlin ». Septembre 1938 : conférence de Munich dont Mussolini est l’organisateur. Mussolini accepte le démembrement de la Tchécoslovaquie. Avril 1939 : Annexion de l’Albanie ce q ui agrandit l’Empire Italien. Mai 1939 : le 22 Mai le comte Ciano et von Ribbentrop signent le « Pacte d’Acier » par lequel les deux alliés se porteront assistance en cas de conflit déclenché ou subi. Hitler dans ces circonstances cache soigneusement son intention d’envahir la Pologne. L’Italie croit que la guerre est lointaine et c’est tant mieux car le pays n’est pas prêt militairement à soutenir un conflit. En septembre 1939, Mussolini fait savoir à Hitler que l’Italie est « non b elligérante ». 1ere partie. Le chef de guerre réfréné, le temps de la non belligérance (Août 39-­‐Juin 40) Le 1° septembre les troupes allemandes entrent en Pologne. Le 3, la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre au II° Reich. L’Italie fait savoir qu’elle est non belligérante. Effets immédiats : -­‐ soulagement du peuple italien -­‐ l’ambassadeur français propose à Ciano l’ouverture de négociations afin résoudre le litige Franco-­‐Italien. Mais pas de concrétisation. -­‐ accords commerciaux franco-­‐italiens -­‐
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accord commercial avec la Grande Bretagne le 16 novembre, Ciano fait un discours devant la Chambre des faisceaux au cours duquel tout en réaffirmant l’alliance avec l’Allemagne, il dresse une liste de griefs. Mais Mussolini, début janvier 40, paraît hésiter à propos de ses projets d’intervention dans le conflit. Il adresse un courrier à Hitler dans lequel il lui dit que « l’attitude de l’Italie se situe à l’intérieur et non en dehors du cadre de l’alliance ». Le 18 Mars Mussolini rencontre Hitler au Brenner et lui confirme q ue l’Italie entrera en guerre lorsque sa préparation militaire sera terminée. Et le 29 Mai, devant le succès des Armées allemandes, Mussolini réunit les plus hautes autorités militaires pour leur faire connaître sa décision de la prochaine entrée en guerre de l’Italie. Le 10 juin, depuis le balcon du Palais de Venise à Rome, Mussolini annonce que « l’heure des décisions irrévocables a sonné ». La guerre est déclarée à la France et à la Grande Bretagne. Deuxième partie : Le chef de guerre en action, le temps de la « guerre parallèle » (juin 1940-­‐Janvier 1941). Le 17 juin il ordonne à Badoglio de lancer u ne attaque sur l’ensemble du front français. Les objectifs étant de prendre Nice afin de poursuivre sur Marseille, de forcer ensuite les défenses des Alpes françaises afin d’atteindre Moutiers en Tarentaise. L’offensive oppose 450000 soldats italiens contre 185000 soldats français. Le sort de la guerre est lié à la décision du gouvernement de Pétain de demander l’Armistice. Celui-­‐ci est signé avec l’Italie le 24 juin et prévoit l’occupation des territoires conquis par troupes italiennes (ce qui représente peu) et la démilitarisation d’une zone de 50 kilomètres. Mussolini ensuite compte sur le théâtre d’opérations africaines pour apporter à l’Italie d’importantes satisfactions militaires. Mais des échecs un peu partout : perte de la Lybie, de la Somalie, de l’Erythrée, de l’Ethiopie. Un troisième théâtre d’opération est également désastreux pour Mussolini : la Grèce qui devait être u ne promenade tourne très vite à la débâcle. Troisième partie : le chef de guerre dominé, le temps de la dépendance envers l’Allemagne ( février1941-­‐Juillet 1943). Hitler déçu et irrité par les revers militaires de l’Italie intervient en Afrique et dans les Balkans. Le 22 juin 41 Hitler lance l’opération Barbarossa contre l’URSS, sans en avertir Mussolini. Celui-­‐ci néanmoins participe à la campagne de Russie pour avoir une part du butin. Il enverra sur le front de l’est, sur le Don des centaines de milliers de soldats dont la plupart ne reviendront pas ; Il y aura 85000 morts et disparus, 30000 blessés, 70000 prisonniers. (Lire : Mario Rigoni Stern) ; Au cours de l’hiver 42-­‐43, les revers militaires en Russie commencent à ternir le prestige de Mussolini. Le doute s’installe en Italie sur sa capacité à conduire encore le pays à la victoire. Les revers vont se poursuivre. En juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile et Mussolini envisage u ne paix séparée. Hitler refuse et le laisse seul. C’est un Mussolini ne maîtrisant plus la situation qui se rend à la convocation du Grand Conseil Fasciste du 25 juillet 1943. A la surprise de Mussolini et d’un nombre réduit de fidèle on vote à u ne f orte majorité u n texte de défiance vis à vis de Mussolini. Il se rend chez le Roi le lendemain en confiance. Celui-­‐ci le fera arrêter et mettre en résidence surveillée au grand Sasso d’Italia. Les Allemands le libèrent en septembre 1943 et l’aident dans la constitution de la République Sociale de Salo q u’il dirigera jusqu’en 1945. Mais ceci est un autre volet de l’histoire de Mussolini qui se terminera par son arrestation, sa condamnation et son exécution par pendaison, par les Partisans.