Parcours adultes - Musée d`Ixelles

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Parcours adultes - Musée d`Ixelles
DECOUVREZ LES
CHEFS - D’OE UVRE
DU MUSEE
D’IXELLES !
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DELVILLE, Jean
L’Amour des âmes, 1900
.brussels
En représentant ces deux corps unis, Jean Delville s’inspire du mythe
de l’androgyne incarnant les idéaux symbolistes du XIXe siècle.
Dans ce tourbillon, les deux âmes amoureuses semblent vouloir
fusionner pour recréer le troisième sexe évincé par Zeus. Les formes
fluides, inspirées de l’Art nouveau traduisent une recherche de nature
décorative chez l’artiste. Serpentine et sensuelle, la ligne anime les
deux corps dans leur mouvement ascensionnel vers un ciel lumineux.
L’esthétique idéaliste de Delville, inspirée de la philosophie et de la
spiritualité, se révèle, elle, par le jeu entre le bleu, le rose et le doré,
et par le vocabulaire iconographique.
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VAN RYSSELBERGHE, Théo
Thé au jardin, 1903
.brussels
Ce Thé au jardin est emblématique de l’œuvre de l’initiateur du néoimpressionnisme en Belgique, Théo Van Rysselberghe. Le peintre
dépouille néanmoins la technique pointilliste, empruntée à Georges
Seurat, de son aspect rigide et systématique, en la rendant libre et
légère. La touche s’adapte, signe de la maîtrise de l’art du portrait par
Van Rysselberghe : il réussit avec brio à donner vie aux personnages,
leurs personnalités s’exprimant notamment grâce à leurs chapeaux
flamboyants et au réalisme de leurs traits.
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DE SMET, Gustave
De Zeearend, 1926
.brussels
De Zeearend, ou L’Aigle de mer, évoque la vie portuaire nocturne
des marins en quête de plaisirs entre deux missions. Une femme
nue, vraisemblablement une prostituée, inspirée par le fameux
Déjeuner sur l’herbe, de Manet, s’offre au marin enivré. Mais Gustave
De Smet ne cherche pas à dénoncer cette réalité, il l’interprète de
manière poétique. Ce peintre, l’un des plus imminents représentants
de l’expressionnisme flamand (École de Laethem) développe ici le
style qui le caractérise : géométrisation des formes, qui deviennent
monumentales et sobres, rabattement de la perspective et visages
distants. Enfin, son souci du détail le pousse à donner un pavillon
néerlandais au bateau, les couleurs s’accordant mieux aux tons du
tableau que celles du drapeau belge.
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WOUTERS, Rik
La Vierge folle, 1912
.brussels
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La joie de vivre d’Isadora Duncan, célèbre
danseuse considérée comme une figure
avant-gardiste de la danse contemporaine,
est immortalisée grâce à cette sculpture
de Rik Wouters. L’artiste avait été subjugué
par la grâce des mouvements de la
danseuse lors d’une représentation au
théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Wouters
emprunte néanmoins les traits de son
épouse Nel, qui demeure sa muse et son
modèle principal. Le travail du bronze
tranche avec la finition lisse académique
et laisse apparaître une matière vivante qui
accentue l’énergie de la pose.
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DÜRER, Albrecht
La Cigogne, 1500-1505
.brussels
Cette Cigogne illustre l’intérêt pour les sciences de la nature
de l’artiste allemand Albrecht Dürer, qui réalisa des milliers de
dessins et de gravures. L’animal est représenté avec une justesse
encyclopédique, qui témoigne d’une grande connaissance du
monde ornithologique et de la remarquable maîtrise du dessin à la
plume par l’artiste. Son monogramme et la date auraient été ajoutés
a posteriori : on s’accorde généralement à dater cette œuvre entre
1500 et 1505, ce qui en fait la plus ancienne conservée au Musée
d’Ixelles.
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TOULOUSE-LAUTREC, Henri de
Ambassadeurs. Aristide Bruant, 1892
En 1892, le chansonnier Aristide Bruant, désireux de conquérir
un nouveau public, devient la vedette d’un des cafés-concerts les
plus chics des Champs Elysées, Les Ambassadeurs. Henri de ToulouseLautrec l’immortalise dès lors dans sa tenue signature : large cape,
écharpe rouge et feutre à larges bords. D’abord refusée par le patron
du café, mais défendue avec vigueur par Bruant qui menace d’annuler
son spectacle si elle n’est pas diffusée, cette affiche s’impose
finalement comme une œuvre emblématique de Lautrec.
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PANAMARENKO
Paradox, 1980-1986
.brussels
À la fois art et invention, ce curieux objet illustre bien l’intérêt de
Panamarenko pour l’aviation et les sciences physiques. Paradox est en
outre représentatif de la production de cet artiste anversois, connu pour
sa panoplie de machines, véritables invitations à l’envol de l’imagination.
Malgré le point de vue délibérément ironique de son créateur, Paradox
s’inscrit, de surcroît, dans une longue et fascinante tradition artistique, celle
de l’interaction entre les sciences, la technologie et les arts plastiques.
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ALECHINSKY, Pierre
Cobra de transmission, 1968
.brussels
Dans un océan de bleu, un gigantesque serpent vert ondule dans
une circonvolution de courbes et de formes qui sollicite notre
imagination. En dessous de cette scène centrale, une prédelle,
présente originairement dans la partie inférieure des retables, est
constituée de plusieurs séquences d’images. Le titre du tableau
Cobra de transmission fait référence au mouvement CoBrA, initiales
des trois capitales que sont Copenhague, Bruxelles et Amsterdam.
Ce mouvement fondé par Christian Dotremont en 1948, prônait la
spontanéité dans l’art, l’admiration des arts premiers et populaires
et le décloisonnement des disciplines artistiques, notamment par le
mélange de la peinture et de l’écriture.
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MAGRITTE, René
L’Heureux donateur, 1966
.brussels
Un mystérieux paysage nocturne inscrit dans une silhouette au chapeau
melon, un vieux mur plongé dans une lumière diurne, un grelot, un
arrière-plan monochrome… René Magritte, figure majeure du surréalisme
belge, trouble volontairement toute lecture rationnelle. Le rapport entre
l’observateur et l’œuvre est floué, mais le titre, pourtant, dévoile un pan
de l’histoire de l’œuvre : il ferait allusion à la reconnaissance de l’artiste
envers Jean Coquelet, ancien conservateur du Musée d’Ixelles, qui organisa
sa première exposition rétrospective en 1956.
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MIRÓ, Joan
Le Cheval de cirque, 1927
.brussels
Les années 1920 représentent une période féconde pour Joan Miró, qui
élabore alors tout un répertoire de symboles et de formes, un langage codé
qu’il utilise dans Le Cheval de cirque. Le bleu, traité en monochrome, traduit
le monde intérieur de l’artiste, qui s’inspire de l’interprétation des rêves
et de l’inconscient, alors que de vibrants traits noirs donnent au cheval une
impulsion galopante dans une atmosphère à la fois cosmique et onirique.
Colophon
Mise en page : Floriane Belleflamme
© Conseil bruxellois des Musées - 2016
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