Lancement du plan interprofessionnel de médication raisonnée

INFOS
DÉCEMBRE 2011
Lancement du plan
interprofessionnel
de médication
raisonnée
12 OCTOBRE
réunion préparatoire au plan de
médication raisonnée (administrateurs et
membres du Comité GRM)
18 OCTOBRE
commission communication
9 NOVEMBRE
commission technique
14 NOVEMBRE
organisation par le CLIPP d’une réunion
du groupe lapin au COPA COGECA à
Bruxelles sur le Bien Etre animal
Le 8 décembre dernier, le CLIPP a réuni à
Paris plus d’une centaine de représentants de
la filière pour la présentation de son plan de
médication raisonnée. Considérant que
l’antibiorésistance et la consommation
d’antibiotiques dans les filières animales
deviennent un problème majeur de santé
publique, l’interprofession du lapin dans le
prolongement des actions initiées dès 2006, a
décidé de mettre en place un plan d’action
volontariste qui renforce la sensibilisation de
tous les acteurs et accélère la diminution de
la consommation d’antibiotiques dans les
élevages cunicoles.
15 NOVEMBRE
présentation des activités du CLIPP au
groupe Viandes de la FCD (Fédération du
Commerce et de la Distribution)
17 NOVEMBRE
réunion du Bureau
18 NOVEMBRE
participation du CLIPP à la Journée de
l’Antibiorésistance de l’ANSES
copyright : Evialis
Lutter contre l’antibiorésistance,
un enjeu de santé publique
Le Professeur Andremont, médecin hospitalier, directeur du Laboratoire de Bactériologie
de l’Hôpital Bichat, spécialiste de la résistance bactérienne aux antibiotiques, auteur de
nombreuses publications a introduit le sujet en expliquant le phénomène
d’antibiorésistance.
Si la découverte des antibiotiques a constitué une formidable révolution dans l’histoire
médicale, leur utilisation très développée chez l’Homme et l’animal favorise aujourd’hui
l’émergence de bactéries résistantes, c’est-à-dire des bactéries qui deviennent
insensibles aux antibiotiques.
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Calendrier du CLIPP
19 ET 20 NOVEMBRE
participation du CLIPP au Salon du Blog
Culinaire
22 ET 23 NOVEMBRE
participation du CLIPP aux Journées de la
Recherche avec présentation de l’étude
Prospective
2 DÉCEMBRE
commission communication
8 DÉCEMBRE
lancement du plan de médication
raisonnée
DÉCEMBRE 2011
INFOS
Chaque fois que l’on utilise des antibiotiques, chez l’Homme ou chez les
animaux, on stimule la résistance des bactéries. L’explication à cela est
simple : les bactéries des Hommes et des animaux ne sont pas très
différentes et elles circulent facilement des uns aux autres, tant par les
contacts directs que par l’intermédiaire de la chaine alimentaire, voire de
l’environnement. Ce phénomène de résistance repose sur le principe de la
sélection des espèces. Il se produit entre bactéries un échange de leurs
gènes de résistance. Les médias se font régulièrement le relais de
nouveaux cas de mortalités enregistrées chez des patients à l’hôpital : il y
aurait 25 000 morts par an en Europe pour des cas d’infections causées
par des micro-organismes résistants aux antibiotiques.
Le désengagement de l'industrie pharmaceutique pour la recherche de
nouvelles molécules antibactériennes participe largement à cette
situation de crise. Les antibiotiques sont devenus une ressource limitée à
préserver pour cause de santé publique.
L’étude de l’ANSES
Claire Chauvin, chargée de projets scientifiques au Laboratoire de l’ANSES à Ploufragan, a
ensuite présenté les résultats de l’étude mise en œuvre en 2010. La connaissance des pratiques
d’utilisation des antibiotiques est un préalable indispensable à l’élaboration d’une réflexion sur
leur évolution. Cette nécessité a amené la filière cunicole à solliciter en 2009 la mise en œuvre
d’une étude par l’ANSES sur l’usage des antibiotiques en élevage organisé de lapins de chair.
L’ANMV désireuse de répondre à cette attente et de confronter les estimations issues du suivi
national et annuel des ventes de médicaments vétérinaires à des données d’élevage, a apporté
son soutien financier à cette étude qui a porté sur les acquisitions de 2009 et 2010 avec une
analyse spécifique de la dernière bande réalisée à la date du passage de l’enquêteur.
Claire Chauvin a d’abord souligné la forte implication de la filière dans cette enquête. Avec un
taux de participation de 81 % et la collaboration de tous les professionnels, l’analyse a pu porter
sur les antibiotiques utilisés au cours de l’année 2009 par 113 élevages, administrés à 107
bandes élevées en 2010 et utilisés au cours de l’année 2010 par 91 élevages.
Il a ainsi pu être établi que les élevages de lapins sont principalement utilisateurs de molécules
anciennes appartenant aux familles des tétracyclines, peptides et aminosides. Les familles
antibiotiques dits « critiques » (générant de fortes résistances) fluoroquinolones, céphalosporines
et macrolides sont peu utilisés. La voie d’administration est essentiellement orale, via l’aliment
(principalement) et l’eau de boisson. La voie injectable est minoritaire et presque exclusivement
réservée au cheptel reproducteur. Bien que 40 % des acquisitions soient destinées aux lapines,
celles-ci présentent une exposition aux antibiotiques plus importante que celles des lapins de
chair. La pathologie digestive domine les motifs d’utilisation des antibiotiques mais une
distinction peut être faite entre les lapines, essentiellement touchées par des infections
respiratoires, et les lapins, avant tout concernés par les affections digestives.
Les élevages pouvant être qualifiés de « forts » ou de « faibles » utilisateurs d’antibiotiques sont
peu nombreux. La courbe de distribution des élevages suit en effet une loi normale avec une
majorité d’élevages présentant des utilisations « moyennes ». Claire Chauvin explique qu’une
telle structure de consommation implique que l’évolution des pratiques soit engagée
collectivement pour qu’elle puisse porter ses fruits. La comparaison des années 2009 et 2010
montre une diminution, de 10 à 15 % selon l’indicateur utilisé, des quantités d’antibiotiques
acquises. Cette diminution est surtout marquée pour les administrations via l’aliment
médicamenteux.
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DÉCEMBRE 2011
INFOS
Un challenge impératif : diminuer l’exposition
des animaux aux antibiotiques
Le Président Jean-Pierre Cavelier a insisté sur l’impérieuse nécessité de réduire la
consommation d’antibiotiques. La réduction obtenue entre 2009 et 2010 démontre que des
efforts ont déjà été entrepris, que l’ensemble des acteurs a pris ce dossier à bras le corps.
L’étude montre aussi que les éleveurs sont déjà sensibilisés à la démédication. Cela ne peut donc
qu‘encourager la filière à poursuivre ses efforts. De son point de vue, l’entéropathie épizootique
du lapin apparue en 97 a causé un véritable traumatisme et a entraîné le besoin de sécuriser
l’élevage par le recours aux antibiotiques. La peur de connaître une mortalité très élevée et de
faire face à de grosses pertes financières a généré le réflexe de protéger les animaux.
Pourtant de gros progrès ont été faits depuis 1997 en matière de conception des élevages :
ventilation - chauffage - mise en place de barrières sanitaires. Ces gains techniques, martèle
Jean-Pierre Cavelier, il faut désormais les mettre au profit d’une démédication volontariste. Pour
cela, les familles professionnelles du CLIPP, réunis au sein du Comité GRM, ont travaillé depuis
des mois à la construction d’un plan interprofessionnel.
À la question posée par certains ces dernières semaines de laisser à l’initiative individuelle le
choix d’avancer à son rythme et selon sa propre stratégie, le président répond que ce plan doit
permettre d’expliquer les efforts entrepris, et de démontrer le volontarisme de la filière. Être unis
dans une même démarche, c’est faire front commun face aux critiques, démontrer l’unanimité
des acteurs à la fois dans le constat de la situation et dans les actions à mettre en place.
Par contre, Jean-Pierre Cavelier rappelle que le progrès ne se décrète pas, il se construit pas à
pas. Pascal Mancel, Président de la FENALAP, a souligné que l’éleveur est responsable de la
conduite de son élevage et qu’il est à ce titre seul décisionnaire. Il doit néanmoins s’appuyer sur
son vétérinaire, quant à lui seul habilité à prescrire des traitements médicamenteux et sur son
technicien dont le rôle est de le conseiller pour le choix des méthodes d’élevage.
La mise en œuvre du plan de démédication va se heurter aussi
probablement à des freins techniques et économiques comme ceux de
la fabrication en usine de petits lots d’aliments médicamenteux,
comme ceux des équipements en élevage que ce soit le silo
complémentaire en maternité ou les circuits d’eau etc... Mais la filière
a devant elle des perspectives nouvelles comme le développement de
solutions alternatives aux antibiotiques sur lesquelles travaillent de
nombreuses firmes. Enfin, il a été rappelé qu’un projet ambitieux fondé
sur la recherche génomique devrait permettre d’avancer sur la
résistance des lapines aux pasteurelles.
Le plan interprofessionnel
de médication raisonnée
Le plan s’appuie sur la constitution d’une Charte
Interprofessionnelle de bonne maîtrise sanitaire et de bon usage
des traitements médicamenteux en élevage cunicole à laquelle
l’ensemble des maillons de la filière adhère par la voix de ses
familles professionnelles. Un représentant de chaque famille
professionnelle a présenté les engagements volontaires
spécifiques de ses adhérents. Ces accords seront individualisés
et signés pour la bonne implication et responsabilisation de tous.
Syndicat des Sélectionneurs
de Lapins Français
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DÉCEMBRE 2011
INFOS
Jean-Pierre Cavelier déclare qu’il est essentiel de pouvoir mesurer les progrès
accomplis et cela de manière simple dans les élevages et par bande. Pour cela,
les groupements de producteurs ont été consultés et ils ont choisi les
indicateurs IFTAr et IFTAc de l’INRA. Ceux-ci seront intégrés dans les GTE.
La formation est un point central du dispositif. Les familles ont souhaité que soit élaboré sous
l’égide de l’ITAVI un programme pédagogique complet destiné aux techniciens qui eux-mêmes
l’utiliseront pour des formations aux éleveurs dans un second temps. L’adhésion à la Charte
comporte pour les groupements et les fabricants d’aliment un engagement à faire suivre cette
formation. Le programme définitif sera proposé mi-janvier.
L’ensemble des outils, Charte interprofessionnelle et accords d’engagements des familles,
programme de formation seront alors diffusés à la filière. Le Comité GRM sera chargé du suivi de
la bonne exécution des mesures.
Le lapin fait son show au Salon
du Blog Culinaire
Les 19 et 20 novembre 2011 s’est tenue à Soissons la 4ème édition du
salon du blog culinaire qui rassemblait cette année 450 blogueurs. À
cette occasion 8 blogueurs (Edda, Un déjeuner au soleil - Florence,
Gourmandises Chroniques – Claude, Délices du Cuisto77 – Clémence,
Tentations culinaire – Isa-Marie, Grelinettes & Cassolettes) sont venus
animer le stand du Lapin de France afin de faire partager leur
expérience et astuces autour du lapin par divers ateliers de découpes
ou de démonstration de recettes. Le Lapin de France en a profité pour
proposer ses plats aux buffets du pique-nique, de la soirée de gala et
du brunch. Tous les blogueurs ont pu porter leurs oreilles de lapin le
samedi soir et sont repartis munis de belles recettes de lapin qu’ils ont
pu découvrir dans les dossiers de presse, sur les fiches recettes et sur
les stylos-usb marqués aux couleurs du Lapin de France.
Que dit-on du lapin dans les médias ?
Presse
France Soir du 8 novembre :
Râble moutarde et raifort, riz sauvage et pois gourmands – Recette issue du dossier de presse « Dr Lapin Mr Rabbit »
Télé Magazine du 5 au 11 novembre :
Pot-au-feu de cuisses de lapin minute - Recette issue du dossier de presse « Dr Lapin - Mr Rabbit »
Cuisine by Ciryl Lignac N° novembre / décembre :
Croustillant de lapin - Recette issue du dossier de presse « Lapin Jogging - Lapin Smoking »
Femme Actuelle Hors-Série Hiver 2011 :
Râble de lapin aux morilles et au foie gras - Recette issue de la lapinews Noël
TV
France 2 / Vivement dimanche prochain du 4 décembre :
Jean-Pierre Coffe présente une recette de cappelletti au ragoût de lapin et olives
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C.L.I.P.P.
COMITÉ LAPIN
INTERPROFESSIONNEL
POUR LA PROMOTION
DES PRODUITS
28, RUE DU ROCHER
75008 PARIS
TEL : 01 45 22 62 40
FAX : 01 43 87 46 13