8 Journée scientifique annuelle Département de psychologie

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8 Journée scientifique annuelle Département de psychologie
8ème Journée scientifique annuelle
Département de psychologie
Faculté des arts et des sciences
Vieillir avec un cerveau en
santé : Les bienfaits de
l’entraînement cognitif et
de l’activité physique chez
les personnes âgées à
risque de déficits cognitifs
11 avril 2014
9h
K-500, Pavillon Roger-Gaudry
Louis BHERER, Ph.D.
Scientific director and Chair in Preventive Health Science
Research PERFORM Centre, Concordia University et chercheur et directeur de laboratoire, Centre de
recherche, Institut universitaire de gériatrie de Montréal
Vingt pour cent des canadiens auront plus de 65 ans d’ici 2026, et 10% seront âgés de plus de 80 ans
d’ici 2050. Ce vieillissement démographique inquiète car après 70 ans près de 25% des personnes
souffrent de fragilité physique et le risque de démence atteint des proportions équivalentes après 85 ans.
Plusieurs études suggèrent que l’entraînement cognitif et l’activité physique peuvent aider à maintenir et
améliorer les performances cognitives des personnes âgées. Toutefois, ces études excluent souvent les
personnes à risque de déclin cognitif. Plusieurs maladies ou états chroniques associées au vieillissement
affectent la cognition. Ainsi, le diabète de type 2 est associé à des déficits de mémoire. Nos recherches
dans ce domaine suggèrent que même chez les aînés non-diabétiques, les différences individuelles du
métabolisme du glucose prédisent les performances dans les tâches évaluant le contrôle attentionnel
(Gagnon et al., 2010). Nos recherches récentes suggèrent également que les patients souffrant de
maladie cardiaques et ceux ayant subis un pontage coronarien montrent un risque accru de présenter
des séquelles cognitives et l’impact est plus marqué pour les fonctions attentionnelles (de Tournay-Jetté
et al, 2010). Les programmes d’intervention cognitive peuvent être utilisés pour améliorer les
performances cognitives des patients, notamment chez ceux ayant subis un pontage coronarien (de
Tournay-Jetté et al, 2011). Enfin, les patients fragiles montrent souvent des pertes cognitives
importantes, même après un contrôle statistique des maladies chroniques affectant la cognition,
suggérant que la fragilité physique est un syndrome gériatrique qui augmente les risques de déclins
cognitifs (Langlois et al., 2012). Nos études récentes montrent que les patients âgés fragiles, même très
fragiles, peuvent bénéficier d’un entraînement physique, sur le plan des performances cognitives et du
bien être psychologique (Langlois et al., 2013). Dans l’ensemble, ces recherches suggèrent que les
programmes d’entraînement cognitifs et l’activité physique régulière peuvent améliorer les performances
cognitives des personnes âgées fragiles et/ou à risque de présenter des troubles cognitifs.
Louis Bherer a complété un doctorat en neuropsychologie du vieillissement (UdeM, 2002) et un postdoctorat en neuroscience
du vieillissement (Beckman Institute, University of Illinois). Il a été professeur à l’UQAM et titulaire de la chaire de recherche
du Canada (IRSC) sur le vieillissement et la prévention du déclin préventif cognitif jusqu’en 2012. Il est actuellement professeur
au département de Psychologie à l’Université Concordia, titulaire de la Chaire de recherche en science de la santé préventive et
directeur scientifique du centre PERFORM. Dr Bherer est également chercheur et directeur de laboratoire au Centre de
recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal, membre du comité consultatif du Réseau québécois de recherche
sur le vieillissement (RQRV) et du comité scientifique du Réseau de bio-imagerie du Québec (RBIQ). Ses recherches sont
subventionnées par le CRSNG, le FCI, les IRSC et le MSSS.

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