10- Les bienfaits de l`huile d`olive V2

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10- Les bienfaits de l`huile d`olive V2
Les bienfaits de l’huile d’olive
L’huile d’olive est la principale source d’apport de matière grasse dans les régimes alimentaires
méditerranéens. Ce type de régime a souvent été associé à une meilleure résistance à certaines
maladies, notamment les maladies cardio-vasculaires et les maladies dégénératives.
De nombreuses études scientifiques se sont donc intéressées au contenu nutritionnel de l’huile d’olive
afin de comprendre les mécanismes d’action pouvant expliquer ces phénomènes.
A. Impact des composants majeurs : les acides gras mono-insaturés (AGMI)
1.
Acides gras mono-insaturés et métabolisme des glucides
L’Association des Diabétiques Américains (ADA) recommande pour les personnes atteintes de
diabète de type 2 (diabète « gras ») un apport de 60-70% des calories sous forme d’acides gras
mono-insaturés et de glucides complexes.
Il est mentionné que si les patients ont un problème de cholestérol ou de triglycérides, les doses
d’AGMI doivent être augmentées et les doses en glucides complexes diminuées.
2.
Acides gras mono-insaturés et hypertension
Un régime enrichi en AGMI entraînerait une diminution de la pression artérielle de 5 à 9% chez des
sujets sains comme chez des sujets hypertendus. Des résultats similaires ont été trouvés chez des
sujets diabétiques (diminution de 5% de la pression systolique et de 8% de la pression diastolique).
Plusieurs études ont montré les effets bénéfiques sur la pression artérielle d’une supplémentation en
huile d’olive naturellement riche en AGMI : un enrichissement du régime alimentaire en huile d’olive
chez des sujets hypertendus pouvait diminuer la pression systolique de 7% et la pression diastolique
de 10%.
3.
Réduction du mauvais cholestérol (LDL)
Les recherches ont montré que la consommation d’huile d’olive entraînait une réduction du mauvais
cholestérol (LDL) sans pour autant réduire le « bon cholestérol » (High Density Lipoprotein), ceci
conduisant à réduire le rapport LDL/HDL.
Une explication de ce mécanisme vient du fait que l’acide oléique protège le LDL contre l’oxydation.
De plus les polyphénols contenus dans l’huile d’olive vierge extra ont montré leur efficacité sur
l’oxydation du LDL.
Ces résultats font de l’huile d’olive vierge extra l’un des meilleurs vecteurs de lutte contre l’oxydation
du mauvais cholestérol diminuant ainsi les risques d’athérosclérose.
4.
Les AGMI et les cellules endothéliales
L'endothélium joue un rôle important dans la régulation de la tonalité vasculaire par la sécrétion de
substances vasodilatatrices et vasoconstrictrices. En outre, les cellules endothéliales sécrètent de
multiples métabolites et molécules impliquées dans la coagulation, la fibrinolyse, l’adhésion et la
migration des leucocytes circulant. Ces métabolites sont tous impliqués dans le développement de
l’athérosclérose.
Les recherches dans ce domaine ont montré que les AGMI pouvaient contribuer à la prévention de
l’athérosclérose à travers une modulation de l’expression du gène pour les molécules d’adhésions. En
effet, l’acide oléique aurait pour effet de diminuer l’expression des VCAM-1 en réduisant le taux d’ARN
messager pour cette molécule.
La fonction régulatrice de l’endothélium est altérée dans les cas d’hypercholestérolémie, et ces
dysfonctions endothéliales jouent un rôle central dans le développement de l’athérosclérose.
Parallèlement, la prolifération des cellules musculaires lisses entraîne une progression des lésions
dues à l’athérosclérose.
Les recherches ont montré dans un premier temps que chez les patients atteints
d’hypercholestérolémie un régime à haute teneur en AGMI influençait les cellules endothéliales en
améliorant la fonction vasomotrice et en diminuant le taux de mauvais cholestérol.
Dans un second temps, une autre étude a montré que la supplémentation en huile d’olive réduisait la
synthèse d’ADN des cellules musculaires lisses, et diminuait l’oxydation du cholestérol. Enfin, le LDL
oxydé joue un rôle proinflammatoire vis à vis des cellules du tapis endothélial. Or, lorsque le LDL est
couplé à l’acide oléique, le potentiel proinflammatoire du LDL diminue grandement.
Ceci laisse penser qu’un régime à base d’AGMI aide à protéger l’intégrité des cellules endothéliales.
5.
Les AGMI et l’hémostase
La formation du thrombus est un facteur clef concernant les manifestations cliniques des maladies
coronariennes.
Les mécanismes de coagulation et de fibrinolyse influencent le développement du thrombus.
Ces mécanismes ont été démontrés comme étant des éléments puissants de prédiction vis-à-vis des
maladies coronariennes.
Concernant le mécanisme de coagulation, les AGMI, et l’acide oléique de l’huile d’olive plus
spécialement, ont pour effet de diminuer l’agrégation plaquettaire. Ils entraînent notamment une
inhibition de la tromboxane B2, du facteur de von Willebrand [100], du facteur VII et du TFPI (tissue
factor pathway inhibitor). Ces résultats laissent suggérer qu’un régime riche en acide oléique favorise
un environnement moins thrombogénique.
Concernant le mécanisme de fibrinolyse, celle-ci joue un rôle primordial dans la stabilisation et la
progression du thrombus, régulé par l’équilibre entre l’activateur du tissu plasmatique et son inhibiteur
naturel, PAI-1. L’acide oléique réduit de façon bénéfique le PAI-1, entraînant la diminution du risque
thrombogénique.
Il semblerait donc que la consommation d’AGMI diminue l’environnement prothrombique en modifiant
différents paramètres de l’hémostase, permettant ainsi de diminuer les risques de maladies
coronariennes.
6.
Les AGMI et les maladies cardiovasculaires
De nombreuses études ont démontré les effets du régime méditerranéen sur la santé et notamment
son influence sur les maladies cardiovasculaires.
Une étude a montré que ce régime entraînait une réduction de 70% des risques cardiovasculaires, ce
qui est supérieur aux réductions observées à l’aide des médicaments utilisés pour limiter les risques
de MCV.
Pour le régime méditerranéen comme pour le régime crétois, la principale source de lipide provient de
l’huile d’olive, jusqu’à 71% pour la Grèce avec une consommation de 18kg par personne et par an.
La particularité de l’huile d’olive est, comme nous l’avons vu plus haut, sa haute teneur en acide
oléique qui est l’acide gras mono-insaturé majeur du régime méditerranéen.
Les recherches ont montré qu’un régime enrichi en acide oléique entraînait entre autres un meilleur
profil lipidique, avec réduction du cholestérol LDL et du ratio LDL/HDL. De plus, grâce aux
modifications des facteurs de risque liés aux MCV vu précédemment, il tendrait à diminuer le risque
d’incidence des maladies coronariennes (athérosclérose) et des MCV en général.
Pour autant, il semblerait que les AGMI n’agissent pas seul dans les bienfaits liés au régime
méditerranéen, et que les composés non lipidiques (antioxydants) contenus dans l’huile d’olive soient
aussi des acteurs majeurs.
B. Les composants mineurs de l’huile d’olive et leurs effets sur la santé
humaine
1.
La Fraction Phénolique
On a très souvent montré que les composés phénoliques sont des antioxydants puissants. Owen et
ses collaborateurs ont évalué le potentiel antioxydant de différents composés phénoliques de l’huile
d’olive et observé qu’un grand nombre de ces composés ont des propriétés antioxydantes.
C’est le cas notamment de l’hydroxytyrosol, du tyrosol, de l’acide caféique, de l’acide vanillique, du
(+)-1-acétoxypinorésinol et de l’oleuropéine.
Résultat intéressant, il a été observé que des extraits d’huile d’olive vierge extra (mais pas d’huile
d’olive raffinée), contenant un mélange de composés phénolique connus et inconnus, étaient efficaces
à des concentrations nettement plus faibles que les divers composés étudiés un par un : cela montre
qu’il existe, entre les différents composés, des effets synergiques qui majorent le potentiel antioxydant
du mélange.
De plus, des extraits d’huile d‘olive vierge extra avaient un effet suppresseur majeur sur l’activité
xanthine oxydase.
Or la xanthine oxydase est une enzyme qui intervient dans la carcinogenèse et l’on a montré que ses
inhibiteurs ont un effet chimio-préventif sur les cellules cancéreuses. La sensibilité des LDL à
l’oxydation a donné lieu à des observations similaires.
Il a été montré que l’oleuropéine et le tyrosol inhibent in vitro l’oxydation des LDL, mais un mélange de
composés phénoliques de l’huile d’olive vierge extra, à des concentrations similaires, a permis
d’obtenir un résultat beaucoup plus marqué.
Par ailleurs, on a montré que l’acide protocatéchuique et le 3,4-hydroxyphényléthanol (DHPE)
protégeaient très efficacement les LDL de l’oxydation in vitro. Bonanome et son équipe ont administré
à des volontaires sains des repas riches en huile d’olive vierge extra et ont observé qu’immédiatement
après le repas les composés phénoliques (en l’occurrence le dosage portait sur le tyrosol et
l’hydroxytyrosol) étaient présents dans toutes les classes de lipoprotéines plasmatiques, ce qui
s’accompagnait d’une élévation de leur capacité de résistance à l’oxydation.
On a par ailleurs montré que le DHPE s’oppose à l’effet cytotoxique des métabolites réactifs de
l’oxygène sur les cellules, ce qui permet de prévenir les lésions cellulaires. Deiana et son équipe ont
observé que l’hydoxytyrosol inhibe les lésions provoquées à l’ADN par le peroxynitrite.
Outre ces effets antioxydants et anti-cancéreux, les composés phénoliques de l’huile d’olive vierge
extra exercent une nette action anti-inflammatoire. Petronni et son équipe ont montré que
l’hydroxytyrosol inhibe de manière dose-dépendante la formation d’un éicosaénoïde proinflammatoire, le leucotriène B4.
De la Puerta a constaté que l’hydroxytyrosol mais aussi le tyrosol, l’oleuropéine et l’acide caféique
inhibent la formation de leucotriène B4 en réduisant l’activité de l’enzyme qui catalyse cette formation ,
la 5- lipxygénase.
Il a par ailleurs été signalé que cette enzyme est inhibée par l’extrait d’olive et que les substances de
cet effet sont la DHPE, l’oleuropéine et l’acide caféique. De plus, il est probable que l’inhibition de la 5lipoxygénase, par la DHPE et dans une moindre mesure l’oleuropéine, la lutéoline, l’apigénine et la
quercitine entraînent une inhibition in vitro de l’agrégation plaquettaire et de la formation
d’éicosaénoïdes par les plaquettes.
Enfin, Visioli et son équipe ont montré que l’oleuropéine, mais aussi l’hydroxytyrosol provoquaient la
synthèse d’oxyde nitrique (NO. Il a été prouvé que le NO avait des effets vasorelaxants et qu’il inhibait
l’oxydation du LDL.
Ces résultats confortent un peu plus l’hypothèse que l’huile d’olive possède des effets bénéfiques sur
les MCV.
Très récemment, l’identification de lignanes comme antioxydant majeur de la fraction phénolique,
présents uniquement dans les huiles d’olive vierge extra, se révèle être d’une grande importance
selon Owen et son équipe, de part leurs effets chimio-préventif.
Les lignanes inhibent la croissance des cellules cancéreuses au niveau du cancer du sein, de la peau,
du colon et du poumon.
Dans les modèles animaux, la consommation d’huile concentrée en lignanes inhibe le développement
du cancer du sein.
On suppose que les lignanes possèdent une activité antioxydante et antivirale, et inhibent ainsi la
carcinogénèse.
Enfin, les travaux de Tuck et son équipe attribuent aux hydroxytyrosol, tyrosol et à l’oleuropéine de
puissantes propriétés antimicrobiennes. Ces composés agiraient sur certaines bactéries responsables
de maladies infectieuses intestinales et respiratoires chez l’homme, notamment Hemophilus
influenzae, Moraxwlla catarrhalis, Salmonela typhi, Vibroi parahaemolyticus, Vibrio alginolyticus, Vibrio
cholerae et Staphylococcus aureus.
2.
Les hydrocarbures
De nombreuses études épidémiologiques paraissent indiquer que l’huile d’olive aurait un effet
protecteur vis-à-vis des cancers du sein et du pancréas. Lipworth et ses collaborateurs ont intégré
toutes ces études épidémiologiques et ont montré que l’huile d’olive aurait un impact sur les cancers
humains.
Deux de principaux scientifiques travaillant dans ce domaine, Theresa J.Smith et Harold L.Newmark,
ont suggéré que cet effet protecteur était peut-être dû à la forte teneur en squalène de l’huile d’olive
vierge extra, hypothèse que viennent appuyer de très nombreuses études expérimentales chez
l’animal.
La plupart de ces études ont étudié l’effet du squalène appliqué localement ou administré par voie
systémique sur des cancers chimiquement induits de la peau, du côlon et du poumon, chez la souris.
Dans leur ensemble, les résultats montrent clairement que le squalène alimentaire exerce
d’incontestables effets anticarcinogènes.
De plus, de premières études indiquent que la prise alimentaire de squalène pourrait avoir des effets
bénéfiques autres que ses propriétés anticancéreuses. Kohno et son équipe ont observé que le
squalène est un très puissant piège à radicaux oxygène réactifs à la surface de la peau humaine.
Dans des modèles animaux, le squalène paraît également jouer un rôle important dans la santé de
l’œil, et en particulier sur les bâtonnets rétiniens.
Par ailleurs, plusieurs équipes ont montré que la capacité d’excrétion de toxines comme
l’hexachlorobenzène ou la strychnine s’accroit chez les animaux auxquels on apporte du squalène,
mais certains de ces effets ne se manifestent qu’à très hautes doses.
3.
Les tocophérols
On considère que les lésions oxydatives jouent un rôle clé dans l’apparition de plusieurs maladies
comme la maladie coronarienne et le cancer, et les arguments laissant penser que les antioxydants
protègent contre ces lésions et contre l’oxydation des lipoprotéines de basses densités ont gagné en
force au cours de ces dernières années.
Depuis les années 1980, plusieurs études épidémiologiques ont été menées pour évaluer le lien entre
la prise de Vitamine E et les maladies cardiovasculaires. Ces études ont porté sur des
supplémentation de vitamine E à fortes doses et non sur une alimentation riche en vitamine E.
On a pu constater qu’une supplémentation en vitamine E à fortes doses (>67 mg/jour) pendant au
moins deux ans abaissait de manière significative (31% à 65%) le risque de coronaopathie.
En revanche, les supplémentations de courte durée ou à faible dose (<67 mg/j) n’avaient pas d’effet
sur les maladies coronariennes.
Il existe cependant de nombreuses données concernant les effets bénéfiques de la vitamine E sur des
processus métaboliques impliqués dans diverses maladies.
Boscoboinik et son équipe ont montré que la vitamine E, à des concentrations physiologiques, inhibe
la prolifération du muscle lisse vasculaire, processus bien connu et important dans la formation de la
lésion d’athérosclérose dite intermédiaire.
Par ailleurs, il a été noté une inhibition de l’agrégation plaquettaire après la prise de E à des doses de
268 à 804 mg/jour. Ces effets ne sont pas liés aux propriétés antioxydantes de la vitamine E, car ils ne
s’observent pas avec d’autres antioxydants liposolubles.
Au contraire, il semble que l’α-tocophérol exerce des effets indirects sur l’expression de gènes comme
ceux des molécules adhésives ou sur l’activité d’enzymes comme la 5-lipoxygénase ou la protéine
kinase C. Ces résultats indiquent que la vitamine E pourrait exercer des effets bénéfiques à l’égard
des maladies cardio-vasculaires par divers mécanismes.
Mais l’intérêt réel de la vitamine E apportée par l’alimentation n’apparaîtra peut-être que lorsque l’on
conduira des études de prévention primaire de longue durée sur les maladies cardio-vasculaires.
Outre ses effets bénéfiques prévus dans les MCV, la vitamine E constitue une arme efficace contre le
cancer. Dans de nombreux modèles animaux, il a été montré que la vitamine E protège contre les
cancers de divers localisations. De plus, des études chez l’homme ont montré que les faibles taux
sériques ou plasmatiques de vitamine E s’accompagnent d’une élévation du risque de cancer du
poumon, du col de l’utérus et de la prostate.
Les essais d’intervention conduits chez l’homme jusqu’à présent ont eux aussi donné des résultats
initiaux prometteurs. Heinonen et son équipe ont constaté qu’une supplémentation de longue durée (5
à 8 ans) par l’α-tocophérol à la dose de 50 mg/jour abaissait chez des fumeurs l’incidence du cancer
de la prostate (-32%) et la mortalité due à ce cancer (-41%).
Dans une étude consacrée aux effets de la vitamine E sur des lésions précancéreuses des voies
aérodigestives supérieures, il a été observé des réponses cliniques et histologiques favorables sous
hautes doses de vitamine E (268 mg/jour). Ces résultats sont dus pour l’essentiel à la faible incidence
des cancers, tout particulièrement de l’estomac, et la diminution du risque commence à apparaître un
à deux ans après le début de la supplémentation.
La vitamine E présente dans l’huile d’olive est sans doute bénéfique pour la santé. De plus il est très
probable qu’en raison d’effets de synergie, l’association de la Vitamine E et des autres composants
mineurs présents dans l’huile d’olive vierge extra exerce des effets bénéfiques plus importants que la
somme de ceux des différents composants pris isolément.
4.
Les Phytostérols
Il y a eu plusieurs publications sur les effets antitumoraux des phytostérols, et tout particulièrement du
ß-sitostérol. Von Holtz et son équipe ont observé sur des cellules de cancer humain de la prostate,
traitées par le ß-sitostérol, une diminution de 24 % de la croissance et une multiplication par 4 du taux
d'apoptose.
Par ailleurs, il semble que le ß-sitostérol soit efficace dans le traitement de l'hyperplasie bénigne de la
prostate. Outre ces découvertes concernant le cancer ou l'hyperplasie de la prostate, des articles ont
rapporté des effets bénéfiques du ß-sitostérol in vitro sur des cellules de cancer du côlon ou du sein.
On a, par ailleurs, montré que le ß-sitostérol annulait les effets d'un carcinogène sur le côlon chez le
rat. Il n'existe que peu d'études sur les relations entre phytostérols et cancer chez l'homme.
Dans un essai conduit en Uruguay, De Stefani et son équipe ont mis en évidence une forte corrélation
négative entre les apports totaux de phytostérols et le cancer de l'estomac.
Les résultats obtenus doivent donc être considérés avec précaution tant qu'on ne disposera pas de
données plus abondantes provenant d'études chez l'homme. Il n'en reste pas moins que ces résultats
sont prometteurs dans la mesure où il apparaît que les phytostérols, et particulièrement le ß-sitostérol,
pourraient exercer d'incontestables effets anticarcinogènes contre les cancers de la prostate, du
côlon, du sein et de l'estomac.
5.
Les composés aromatiques
La feuille et le fruit de l’olivier sont connus pour leur résistance naturelle aux microbes et aux insectes.
Kubo et son équipe ont découvert l’une des raisons qui expliquent ce phénomène en observant
l’activité antimicrobienne de molécules appartenant au vaste groupe des composés aromatiques.
Parmi ces molécules figuraient des composés non cycliques comme l’hexanal, le 2-heptanal ou le 2nonenal, ainsi que des hydrocarbures cycliques mono- et sesquiterpéniques comme le 3-carène ou le
β-farnesène.
La plupart de ces composés exerçaient une activité antimicrobienne contre toute une gamme de
germes parmi lesquels Staphylococcus aureus, Streptococcus mutans, Escherichia coli, Candida utilis
et Aspergillus niger.
On ne connaît pas encore bien les implications de ces résultats, mais comme certaines de ces
bactéries et champignons, ou les toxines qu’ils produisent, sont dangereuses pour l’être humain, cette
protection antimicrobienne constitue un facteur supplémentaire susceptible de contribuer aux effets
bénéfiques de l’huile d’olive sur la santé.
C. La prise de poids
L’huile d’olive et la prise de poids : d’après les recherches qui sont menées, consommer de l’huile
d’olive dans le cadre d’une alimentation de type méditerranéen ne serait pas associé à une prise de
poids après deux ans de suivi
Un gain de poids, faut-il le rappeler, résulte d’un apport en calories plus élevé que les dépenses en
énergie. Si l’huile d’olive remplace d’autres sources de calories dans l’alimentation et n’est pas ajoutée
en surplus, il est possible de profiter de ses bienfaits santé sans craindre une prise de poids.

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