Le voyage du patrimoine Le voyage du patrimoine Le voyage du

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Le voyage du patrimoine Le voyage du patrimoine Le voyage du
www.echo62.com
119
Sept. 2011 - no
ISSN 1254-5171
p. 5
Photo Magali Crombez
Que sécral !
sé conme un clo,
ch’t’un cat
d’a-ou…
Nausicaà
p. 10 & 22
Photo Christian Defrance
20 ans déjà !
GPI,
p. 25
Contrepoints62
Le voyage
du patrimoine
DOSSIER pages 16 à 19
Photo Or
tie
la rentrée des orgues
Photo Rémi Vimont
cyclisme « durable »
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Photo A. Top
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360°
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Hébergements
touristiques autour
de Lens-Liévin
Objectif
Cerendac !
Pour accompagner les porteurs de projets d’hébergement touristique sur une des
36 communes du territoire de
la communauté d’agglomération de Lens-Liévin, une cellule associe le conseil général
du Pas-de-Calais, la Call,
l’Agence de développement et
de réservation touristique du
Pas-de-Calais et l’Office de
tourisme et du patrimoine de
Lens-Liévin. Cette
cellule
aide à définir, élaborer et
concrétiser les projets. Une
réunion
d’information
(démarches à effectuer, subventions, potentiel du territoire) est organisée le samedi
8 octobre à 10 h 30 à la Maison
du projet Louvre-Lens (rue
Bernanos à Lens)
Rens. Maison du Département du développement local
de Lens-Liévin 0321789247
Call 03 21 79 05 56
Le n° 120 de L’Écho du Pas-de-Calais
sera distribué du 3 au 7 octobre.
Les Échos du Pas-de-Calais
BP 139 – 5, place Jean-Jaurès
62194 Lillers Cedex
Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89
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sous la responsabilité des annonceurs
et n’engagent en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 631 856 exemplaires
Impression IPS, Fouilloy
La première pierre a été posée, rendez-vous est pris avec le Centre de ressources numériques pour le développement de l'accès à la
connaissance (Cerendac) à la fin de l’année 2012. Cet équipement hors du commun – le deuxième en Europe avec celui de Rome accueillera le planétarium de la Coupole et aura pour noble tâche de renforcer la dimension scientifique et pédagogique du Centre
d’histoire et de mémoire du Nord – Pas-de-Calais. Un investissement de 5,6 millions d’euros (le conseil général du Pas-de-Calais est le
principal financeur, accompagné par l’État et la Région) qui vient encore un peu plus renforcer l’attractivité de la Coupole. Sur notre
photo, le dôme de Coupole et le chantier du « futur » dôme du Cerendac vus du ciel.
Xavier Dectot,
directeur du Louvre-Lens
En prenant la direction du Louvre-Lens en mars dernier,
Xavier Dectot, alors conservateur au musée de Cluny depuis
dix ans, savait qu’à 38 ans s’offrait à lui un vrai challenge.
Début juillet, lors de sa première sortie officielle sur l’immense
chantier où s’activent plus de soixante entreprises, il a prouvé
qu’il avait bien appréhendé le dossier dans toute sa complexité,
qu’elle soit technique ou artistique. Casque, baudrier fluo et
bottes de rigueur, il s’est lancé dans des explications détaillées
sur la philosophie du projet « bien avancé et dans les temps »,
l’ouverture au public étant fixée au 4 décembre 2012. Sous sa
conduite, on s’y croirait déjà. Voici le hall d’accueil (accessible
gratuitement), avec vue plongeante, derrière une paroi vitrée,
sur les réserves du musée (visitables sur rendez-vous) et en
prime une animation interactive numérique. Puis la galerie du
temps, vaste espace d’exposition non cloisonné, le cœur du
musée lensois. Un peu plus loin, à partir de la galerie de verre,
un panorama exceptionnel sur l’environnement du LouvreLens avec d’un côté les terrils, de l’autre les cités minières, le
stade Bollaert. La visite de chantier est aussi passée par l’étonnante allée souterraine, haute de cinq mètres, permettant
l’acheminement des œuvres à la galerie d’exposition par un
monte-charge complètement intégré à la construction puisque
posé avant même la structure en béton. S’il est resté discret sur
la teneur de la première exposition programmée à l’ouverture,
Xavier Dectot a insisté sur la nécessité de voir les habitants de
la région s’approprier le Louvre-Lens, musée édifié au milieu
d’un parc ouvert à tous.
Si un Suédois vous
propose de le rejoindre à
Linghem, ne prenez surtout
pas la direction de ce petit village du canton de NorrentFontes connu pour sa
« Butte »! Linghem est aussi
une localité de deux mille
âmes située à l’est de
Linköping… en Suède.
Localité dont il est souvent
question dans les romans très
noirs, des « polars polaires »,
de Mons Kallentoft, lus avec
jubilation cet été. Quand une
agence de voyage propose
une semaine à Gouves, inutile de faire la fine bouche en
prétextant bien connaître
cette commune du canton de
Beaumetz-lès-Loges…
Gouves est aussi un village
paradisiaque près d’Heraklion sur l’île de Crète! Un
match à Lens… en Suisse, ça
vous dit? Europe et Pas-deCalais, à vous de jouer.
Chr. D.
Sucré.
Et si l’on parlait de la
pluie et du… mauvais
temps. Bien sûr il y a les
guerres, les famines, les
émeutes, la crise, la dette
américaine, l’affaire DSK.
« Bien sûr il y a nos défaites,
bien sûr nos cœurs perdent
leurs ailes » chantait Brel…
Mais voir cet été pourri.
Nous comptions tant sur
juillet et août pour stocker
de la lumière et de la vitamine D. Nous espérions un
peu de chaleur pour faire
fondre
la
morosité
ambiante. Nous voulions un
ciel étoilé pour élargir notre
esprit si terre à terre. Et
nous avons eu des maux de
gorge, des coups de blues,
des bulletins météo avalés de
travers. Alors comme ça,
l’annonce au printemps
d’une possible canicule
n’était encore qu’un parapluie ouvert pour le principe
de précaution?
Chr. D.
Salé.
360°
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L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
La proximité conventionnée
Photo CMAR
« La fusion des chambres de métiers et de
l’artisanat du Nord et du Pas-de-Calais en
un nouvel établissement public d’envergure
régionale n’est pas synonyme d’éloignement avec les territoires ». Alain Griset,
président de la CMAR Nord – Pas-deCalais, tenait à le rappeler : « La chambre
de métiers de région reste profondément
attachée à l’une des particularités qui a
toujours fait la force de notre réseau en
général, des entreprises artisanales en particulier : la proximité ».
Le 4 juillet, le centre interconsulaire de
Saint-Pol accueillait la signature de convention entre la CMAR et le Pays du Ternois,
portant sur les programmes Dev’Com+ et
RH+. Une manière « d’enfoncer le clou »
pour Marc Bridoux, président de la communauté de communes du Saint Polois, et
de permettre aux chefs d’entreprises de
prendre du recul en s’appuyant sur les
compétences et le professionnalisme des
agents consulaires. En effet, le programme
Dev’Com+ a été mis en place pour apporter
un appui en matière de stratégie commer-
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p
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s
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Cuisines en fête
à Locon
Les Gîtes de France - Pas-deCalais participent pour la première fois à l’opération
« Cuisines en fête ». Avec la
collaboration de l’office de
tourisme intercommunal de
Béthune-Bruay, une table
d’hôtes géante sera dressée
dans la cantine scolaire de
Locon le dimanche 25 septembre à partir de 11 heures
et tous les habitants de la commune sont invités ! Le menu
avec spécialités régionales sera
préparé par les propriétaires
de gîtes du département.
450 « Sac Ados »
ciale (analyse de l’activité, augmentation de
la rentabilité et développement du potentiel
de l’entreprise), tandis que de son côté, le
dispositif RH+ entend donner aux entreprises les moyens de se doter d’une équipe
compétente sur laquelle s’appuyer afin de
faire face aux changements de réglementa-
tion, à la concurrence ardue ou encore aux
exigences de la clientèle. Particularité de la
convention, l'engagement important du
Pays du Ternois dans la démarche, en cofinançant à hauteur de 34% le coût de l'opération. En 2011, 18 entreprises devraient
être accompagnées.
Deux-Caps, Grand Site
et grand art
M
I-AOÛT, à quelques jours d’intervalle, Allain Leprest et Pierre
Quinon nous quittaient, à la grande
tristesse de tous ceux qui les ont suivis et
applaudis. L’un et l’autre ont décidé de
partir. Des choix qui surprennent mais qui
ne sont pas si rares… Car en France, 10 000
personnes se suicident chaque année, faisant
deux fois plus de morts que sur les routes.
Ce phénomène de société, présenté comme
un épiphénomène lorsqu’il fait la une des
médias, est pourtant très rarement ouvertement abordé. Il est vrai que les causes de ce
mal qui ronge notre société sont multiples et
qu’en cherchant à expliquer, l’on risque fort
de mettre en évidence un mal-être grandissant pas politiquement correct.
La pression constante qui s’exerce sur
chacun et se cache derrière les mots compétition, rentabilité, objectif, concurrence,
stratégie… aiguise les appétits des uns et
sape le mental des autres. Au boulot, en
famille, sur la route… Le droit à l’erreur
n’existe pas, le droit à la différence non plus,
sous peine de sanctions immédiates qui ont
« l’immense mérite » de maintenir la tête
sous l’eau. Conséquence, beaucoup usent
d’expédients (alcool, drogues, tranquillisants…) qui nuisent à leur santé et expriment leur envie de partir… à la retraite,
dans la campagne profonde, sur les chemins
de pèlerinage ou vers l’éternité. Jusqu’au
jour où ce clapotis des âmes se transformera
en déferlante destructrice. Peut-être…
Philippe Vincent-Chaissac
L’opération Sac Ados, organisée par le conseil général,
offre à des jeunes généralement exclus des vacances, la
possibilité de « partir » ; le
Département donnant un
coup de pouce financier
(130 € en chèques vacances)
ainsi que l’accompagnement
indispensable pour la préparation de leur voyage. Après
une expérimentation réussie
en 2009, le départ de 359
jeunes
en
2010,
le
Département a permis à 450
jeunes de partir avec Sac Ados
en 2011.
Cafés
Le 1er juillet dernier à la Maison du département du Boulonnais à
Wimille, le site des Deux-Caps a affirmé son appartenance au
réseau des Grands Sites de France – officialisé le mardi 29 mars
2011 par le ministère de l’Écologie – en découvrant, après la réunion du comité de pilotage de l’Opération Grand Site, l’objet d’art,
en verre, symbolisant le label Grand Site de France sculpté par
Bernard Dejonghe (notre photo), et en signant la convention de
partenariat pour la gestion durable du site pour la période 20112017. Partenariat entre le conseil général du Pas-de-Calais, les huit
communes du périmètre du site des Deux-Caps, les intercommunalités, l’État, la chambre d’agriculture, Eden 62, le parc des Caps
et Marais d’Opale… Une journée « émouvante » pour Dominique
Dupilet, président du conseil général, rappelant que le « titre » de
Grand Site de France est « l’aboutissement de quarante ans de
combats, et l’engagement à respecter l’honneur d’être labellisé ».
Un label que les « partenaires » feront en sorte qu’il soit partagé
« par tous les habitants du Pas-de-Calais et par l’ensemble des
Français ». Tout n’est pas gagné, il y a une volonté unanime « de
continuer à avancer ».
torréfié par
Cafés, Thés et accompagnements
pour les particuliers et
les professionnels de la restauration
Accueil de groupes :
découverte du métier de torréfacteur,
dégustation, initiation à la caféologie
10, rue des Alliés
Aire-sur-la-Lys
Tél. 03 21 39 22 20
www.lecomptoirdulys.com
4
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Hardinghen accueille
la fête du Parc
Hardinghen
Boulogne
•
N s’informe, on s’amuse, on
découvre, on déguste, dans la bonne
humeur et sous le triple signe de la
convivialité, du terroir, de l’écoévénement ! La fête du Parc des Caps et
Marais d’Opale, incontournable rendez-vous
de la rentrée, mettra à l’honneur cette année la
commune d’Hardinghen et à travers elle toute la
communauté de communes des Trois-Pays.
O
Le syndicat mixte du
Parc et ses partenaires investiront le
centre d’Hardinghen
le dimanche 11 septembre, de 10 heures à
19 heures. Sous le signe du terroir, le village agricole permettra aux visiteurs d’assister
à la préparation des chevaux
boulonnais et d’admirer la
maniabilité des attelages, le
savoir-faire des chiens de
berger…
Toujours avec le terroir en filigrane, les présentations et les
animations rythmeront toute la
journée : les joutes et les danses
villageoises du Camp du Drap
d’Or, les jeux de ducasse, un
quiz pour les enfants, des
démonstrations de torchis, de
poterie, de ferronnerie d’art,
du théâtre, des déambulations
artistiques… La nature et les
jardins, les patrimoines, l’écoconstruction, les loisirs au
naturel inspireront d’autres
villages thématiques de la fête.
Sans oublier le marché des artisans et producteurs de terroir
pour découvrir et déguster de
nombreux produits locaux.
Sous le signe de l’éco-événement, la fête du Parc affichera
clairement sa volonté d’être
éco-responsable : réduction des
consommations d’eau et d’électricité, limitation des volumes
de déchets, tri sélectif et compostage… Le syndicat mixte du
Parc s’est engagé dans une
compensation carbone de tous
les déplacements de son équipe
pour l’organisation. Et tous les
exposants présents se sont
engagés à réduire leur impact
environnemental.
Le centre du village sera fermé
à la circulation des véhicules à
moteur. Des parkings seront
prévus aux différentes entrées
(Locquinghen, Bœucres, Hardinghen), un parking vélo sera
installé dans le village. Des
navettes bus accessibles aux
personnes à mobilité réduite
partiront du parking de
Locquinghen.
Rens. 03 21 87 90 90
[email protected]
www.parc-opale.fr
La Glaneuse au charbon !
Hardinghen, un millier d’habitants, et des chapitres de son histoire écrits à l’encre noire ! On
résume trop vite l’épopée de la houille dans
notre département aux seuls secteurs de Lens,
Auchel, Marles, etc. On oublie le Boulonnais.
Oui, le vert Boulonnais fut aussi pays noir, et
cela dès la fin du XVIIe siècle, à Réty. Mais l’exploitation du charbon commença vraiment en
1720 à Hardinghen avec le vicomte JeanJacques Desandrouin, déjà créateur de la verrerie. Six mille tonnes en 1786.
Une aventure à laquelle vinrent se mêler les
frères Cazin. Durant la Révolution, les mines
du Boulonnais - elles comptaient 500 mineurs eurent un réel intérêt économique et on creusa
un peu partout pour tenter de trouver du
charbon… jusqu’à Condette. Les mines
d’Hardinghen donnèrent 100 000 tonnes
de 1700 à 1800 et 682 000 de 1865 à 1880, pour
retomber à 295 000 de 1881 à 1885. À cette
époque, les mines furent abandonnées et « personne n’en voulait plus » écrit Alfred
Renouard dans la revue La Nature en 1890.
Sauf Ludovic-Joseph Breton qui racheta
concessions et fosses le 22 août 1888. Frère du
peintre Jules Breton, cet ingénieur, directeur
de la compagnie des mines de Ligny et Auchyau-Bois de 1872 à 1879, directeur des travaux
du chemin de fer sous-marin entre la France et
l’Angleterre de 1879 à 1883, exploita, seul, un
lambeau houiller oublié. Baptisée La Glaneuse,
sa première et unique fosse comprenait deux
puits, pour l’extraction et pour la circulation
des ouvriers. En octobre 1888, le puits d’extraction atteignait le terrain houiller à 54
mètres de profondeur et 6 mètres plus bas une
veine de 60 centimètres d’épaisseur. La production de charbon s’éleva à 1 154 tonnes en
1889... La Glaneuse fut abandonnée le 1er
novembre 1901.
Chr. D.
Plantons le décor
fête ses 20 ans
E plante, tu plantes, nous plantons, les habitants du Nord Pas-de-Calais plantent… des arbres! Quatre millions
d’arbres plantés - soit un par habitant - grâce à l’opération
Plantons le décor qui fête ses vingt années d’existence.
Solidement enracinée dans 22 territoires de la région - il y
avait trois parcs naturels au départ -, cette opération est l’une
des initiatives d’Espaces naturels régionaux en faveur de la
préservation des paysages et de la conservation du
patrimoine végétal régional. Pour souffler ses vingt bougies,
Plantons le décor accueille le public au Musée de Plein air de
Villeneuve-d’Ascq les 10 et 11 septembre, de 10 h à 18 h.
J
Coordonnée par ENR, relayée par vingt-deux communautés de
communes, communautés d’agglomération ou pays, Plantons le
décor est une opération ouverte au grand public, aux entreprises,
aux collectivités, aux associations, aux écoles. Plus de 3 millions
d’habitants (75 % de la population régionale) ont ainsi la possibilité de commander des arbres, arbustes, fruitiers et de réaliser leur
projet de plantation tout en respectant la mosaïque des paysages
du Nord - Pas-de-Calais.
Tout a commencé du côté du site des Deux Caps avec une opération de commandes groupées destinées aux agriculteurs désireux
de créer des brise-vent. Opération élargie à l’ensemble des agriculteurs des territoires des parcs naturels régionaux. Puis le
Département du Pas-de-Calais prit le relais avec Oxygène 62
rejoint par le Nord (Oxygène 59). En 1991, le Parc Scarpe-Escaut
et le Centre régional de ressources génétiques lançaient Plantons
un arbre fruitier dans nos jardins… Vingt ans plus tard, Plantons
le décor (appellation qui vit le jour dans un livret pédagogique
pour les enfants) représente 60000 arbres et arbustes plantés
chaque année. Le « catalogue » détaille 100 variétés de pommiers,
poiriers, cerisiers, pruniers et plus de 50 variétés d’arbres et
arbustes. Plantons le décor est aussi une opération de proximité
grâce aux 30 points de livraison.
La fête des 10 et 11 septembre au Musée de Plein air, rue Colbert
à Villeneuve-d’Ascq sera un véritable « chemin de la nature » en
14 stations: apprendre l’art du compost, déguster les parties
comestibles des plantes de la haie, construire des gîtes à insectes,
découvrir des nichoirs, mettre en place une haie vivante tressée,
implanter une prairie fleurie… et planter le décor en commandant
en ligne sur les bornes d’accès au site www.plantonsledecor.fr
INGT ans.
Vingt ans
déjà que
Boulogne
•
Nausicaà s’est
installé au bord de
la plage de
Boulogne-sur-Mer,
faisant rêver plus de
12,5 millions de visiteurs.
Ouvert le 18 mai 1991,
Nausicaà -Centre national
de la mer-, est bien plus
qu’un simple aquarium
mais un vrai lieu de
découverte de
l’environnement marin.
Unique en son genre, à la
fois ludique, pédagogique
et scientifique,
essentiellement axé sur les
relations entre l’Homme et la Mer.
Nausicaà,
20 ans de passion
20 ans de poissons
Boulogne-sur-Mer
V
5
Le bassin tactile, un endroit magique pour les enfants où les raies se laissent caresser tel un chat.
Photo Magali Crombez
Il y a d’abord les aquariums géants, Exposition temporaire
explorations sous-marines, technologies et nouveautés
de pointe dans la magie d’une mise en Depuis avril 2011, la nouvelle exposition
scène grandiose: tout est là pour rêver, temporaire « Histoires d’Iles » est un
mais aussi comprendre et faire com- dépaysement total avec des animaux aussi
prendre. Explications précises, média- fascinants qu’insolites pour le visiteur:
thèque spécialisée, films, expositions tem- requins zèbre, crabes royaux, tortues à nez
poraires, conférences, programmes de cochon, hippocampes dragons, pieuvre
pédagogiques, animations: la mission du géante… Rares sont les animaux que
centre est avant tout de sensibiliser le vous pourrez prétendre avoir déjà vus.
Photo
Nausicaà propose également à l’occasion
public à une meilleure
Mag
ali
Cr
om
de ses 20 ans la visite des coulisses.
gestion des océans et
be
z
Accompagné d’un soigneur, vous aurez
de
leurs
resla possibilité, sur réservation, de
sources…
découvrir l’envers du décor et
Inutile donc d’aller
rencontrer les bébés poissons,
bien loin pour en
la nurserie, l’élevage des
prendre plein les yeux.
méduses… Ces 20 soigneurs
Avec ses 35000 pensionHippocampe
sont à la fois laveurs de carnaires, parmi lesquels requins,
dragon
reaux, cuisiniers, infirmiers
méduses, espèces aux noms aussi
ou encore biologistes ou élecbarbares que curieux comme la raie-guitare fouisseuse ou encore le requin-tapis triciens, et contribuent à faire de
tacheté…, Nausicaà est un océan au Nausicaà ce qu’il est devenu : LA réfégrand complet, juste derrière une simple rence des centres de découverte de l’envitre. Vous pourrez regarder les animaux vironnement marin.
évoluer au-dessus ou dans des tunnels de Avec l'exposition "Cap au Sud", vous serez
verre en dessous de l’eau, et comprendre immédiatement conquis par la réalité du
qu’il est nécessaire de protéger toute site. Comme propulsé aux commandes
d’un navire, tout y est, même l’odeur!
cette biodiversité de plus en plus rare.
Le bassin tactile où les raies prendront Vous pourrez admirer les manchots du
un malin plaisir à se laisser caresser est Cap sur leur petite île, non loin du cinéma
certainement l’endroit le plus prisé des 4D. « J’ai trouvé, s’exclame une petite
chères têtes blondes. Ils sont aussi admi- fille, plus tard je serai vétérinaire pour les
ratifs devant les requins, le lagon tro- manchots! ». En 20 ans, Nausicaà a cerpical et ses multiples poissons, le spec- tainement suscité bien des vocations! Le
tacle des lions de mer ou encore la forêt merveilleux monde de Nemo existe vraitropicale où les caïmans les attendent ment, il est à Boulogne-sur-Mer.
Magali Crombez
tranquillement.
À la rencontre de l’océan mondial sur les tablettes lumineuses.
Nausicaà c’est :
• 5000 m2 d’expositions
• 4,5 millions de litres d’eau
• 40 aquariums ou terrariums
• 35000 pensionnaires
• 1000 espèces différentes de poissons
• 300 espèces d’invertébrés et d’algues
• 250 kg et 3 m de long, les mensurations
du plus gros pensionnaire qu’est le
requin-taureau
• 20, l’âge de Nausicaà, l’âge des
plus vieux pensionnaires et le
nombre de personnes mobilisées
pour le soin des animaux
• 300 aquariums de réserve
• 150 000 enfants en groupe
visitent annuellement Nausicaà
• 23 tonnes de nourriture annuelle
dont environ 15 rien que pour les 6 lions de
mer.
• 140 personnes travaillent à Nausicaà
Nausicaa Boulevard Sainte-Beuve 62200 Boulogne-sur-Mer - Tél. 03 21 30 99 99 - Ouvert tous
les jours de 9h30 à 18h30. Accessible aux handicapés.
http://www.nausicaa.fr
Photo Magali Crombez
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
6
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Le dernier cressonnier de la vallée de la Course pose sa pelle
Photos M.-P. Griffon et J.-M. Cadet
Cherche successeur
urgemment
Enquin-surBaillons
Montreuil
•
Roland Martin, dernier cressiculteur du secteur : « sur les
marchés, dans les magasins, tout le monde réclame son
cresson !»
À la veille de la 2e guerre mondiale,
Enquin-sur-Baillons et ses voisines
vivaient du cresson. Chaque famille
s’adonnait à la culture de la plante
charnue qui pousse les pieds dans l’eau
vive des sources, les « fontaines ». L’eau
se jette ensuite dans la rivière. Ce
« cresson de fontaine », est différent du
« cresson de rivière » qui se cultive
directement dans le lit du cours d’eau.
Aux dires des spécialistes, l’un et l’autre
n’ont pas le même goût. M. Martin préfère… le sien. Et encore, il trouve celui
de Parenty (là où il habite), légèrement
plus piquant que celui d’Enquin. Une
sorte de coteau de cresson. Quatre kilomètres séparent les deux villages. Roland
Martin les a parcourus par tous temps.
En plus des parcelles qui lui appartien-
E cresson fait partie des légumes frais qui contiennent
le plus de vitamine C. Il renferme toutes les vitamines B,
il est le champion pour l’apport en calcium… et en plus
« il est délicieux ! ». L’affirmation est de Francis Sénéchal,
maire d’Enquin-sur-Baillons, charmant village de la vallée de
la Course qui a compté en son temps 24 parcelles de
cressonnières. Il faut croire que cultiver cette petite plante vert
foncé est aussi gage de bonne santé car aux dires du Premier
magistrat, les cressiculteurs vivent vieux ! Ce n’est pas pour
autant que la culture du cresson a de beaux jours devant elle.
Le dernier producteur de la vallée de la Course, Roland Martin,
va poser son balai et sa pelle et trouve « ignoble que ce beau
métier ne se reprenne pas. » À bon entendeur…
L
former son produit, de
créer du tourisme gourmand (à l’image de la
nent
chocolaterie de Beussent,
près de
à deux pas, qui reçoit
chez lui,
40 000 visiteurs par an),
il louait au
tout reste à faire. Jean-Michel
village 1 ha
Cadet, conseiller agricole à la
La cressonnière, jadis.
de cressoncommunauté de communes du
nière. C’est un espace
canton d'Hucqueliers multiplie les
recouvert de graviers d’où jaillissent des bonnes idées ; il est prêt à aider le represources. En construisant de petites neur du métier. Idem pour le maire
diguettes et en bouchant ici et là, le culti- d’Enquin-sur-Baillons. « Les portes
vateur assèche le terrain et sème de juin peuvent s’ouvrir pour des gens dynaà juillet. Il repique et récolte les pre- miques ! » La commune serait désolée de
mières bottes en septembre, jouant sur voir partir son fleuron et de voir partir
les carrés de graviers, laissant filer ou en marais ses cressonnières. Certes,
retenant l’eau… Le cresson est un pour reprendre les mots de M. Martin,
légume d’hiver. Pour un maraicher, « on est tenu ! ». On ne compte ni les
quand tous les légumes ont poussé, c’est samedis ni les dimanches, encore moins
le complément d’activité idéal. Pour le les courses pour vendre aux marchés du
professionnel qui a l’idée de trans- Portel, de Boulogne, de Desvres... Mais
La cressonnière d’Enquin-sur-Baillons disparaît,
la nature reprend le dessus.
quelle joie de travailler entre un cri
d’épervier et un bruissement de libellule. Roland Martin peine à ranger son
balai. « S’il ne connaît pas la culture, le
repreneur, ça ne me dérangerait pas de
lui montrer le métier ! ».
Marie-Pierre Griffon
Rens. Mairie d’Enquin-sur-Baillons :
03 21 81 09 39
Photo M.-P. Griffon
Club Cigales d’Hucqueliers
Investir sur l’homme plutôt qu’en Bourse
Se poser des questions sur ce que nous mangeons, ce
que nous achetons, témoigne d’une certaine maturité.
Comment en effet ignorer l’impact de notre
consommation sur l’homme et sur la planète? Ce qui est
vrai de la consommation l’est aussi de l’épargne; de
plus en plus d’investisseurs s’inquiètent de la manière
dont on utilise leur argent. Nombre d’entre eux se
penchent désormais sur l’Épargne solidaire. Dans le
canton d’Hucqueliers, un nouveau Club d’investisseurs
pour une gestion alternative et locale de l’épargne
solidaire (dites: Cigales) est né.
Le Nord – Pas-de-Calais compte une cinquantaine de
Cigales. Un taux record! Est-ce l’héritage de la légendaire solidarité régionale? Peut-être. Le premier club a
été créé il y a 26 ans; celui d’Hucqueliers est né il y a 9
mois. Dix-huit Cigaliers y mettent en commun une partie
de leur épargne; ils ont choisi d’investir sur une personne
plutôt qu’en Bourse.
Enrichissement humain
Chaque membre verse, selon ses moyens, dix, vingt…
euros mensuels. La somme, quelle qu’elle soit, donne le
même poids à tous. Lors de leurs réunions, les investisseurs examinent les demandes de création ou de développement d’entreprise. Les propositions qui ont des
valeurs auxquelles croient les Cigaliers sont a priori retenues. Ce sont souvent des sociétés locales, de petite taille,
qui ont une composante sociale, écologique, qui ne nuisent pas à l’environnement physique et humain… et qui
ont des prévisions économiques réalistes. Si le Cigalier
n’espère pas nécessairement gagner de l’argent, il ne
cherche pas non plus à en perdre! L’enrichissement intellectuel, en tout cas, est immédiat. Les Cigaliers apprennent à connaître le fonctionnement d’une entreprise, les
instances administratives locales et participent forcément
au débat économique local.
Aller plus loin?
Pour que toutes les chances soient réunies, les entrepreneurs sont parrainés. Ils bénéficient ainsi des compétences et des réseaux des Cigaliers. « Nous ne voulons pas
être seulement un groupe qui prête de l’argent, commente Fanny Thys, secrétaire de la structure, mais un
Fanny Thys et Didier Findinier. Prêter, soutenir, parrainer.
groupe qui soutient ». Pour Didier Findinier, membre du
club, « Les Cigales permettent un cadre officiel au prêt
d’argent, mais avant, on se tapait dans la main et cela
suffisait… ». L’homme nourrit l’espoir « d’aller plus
loin ». Il rêve que revienne l’époque où « chacun
connaissait, quand il suffisait de tendre la main pour
être soutenu ». Didier Findinier veut faire le pari qu’ « il
y a du bon en chacun ». Quand ça va mal, il faut être utopiste.
M.-P. G.
Rens. Charline Neuts : 03 21 90 33 08
8
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Pour le maintien à domicile des malades d’Alzheimer et apparentés
Une équipe spécialisée
dans le Ternois
ERMETTRE aux personnes atteintes de
la maladie d’Alzheimer ou d’une
maladie apparentée de continuer à
St-Pol-sur-Ternoise
•
vivre à domicile, de limiter ou de ralentir
leur perte d’autonomie grâce à une
activité de stimulation, et d’accompagner
et soutenir le patient et sa famille dans la
prise en charge du maintien à domicile, tels
sont les objectifs de l’équipe pilote mise en
place dans le Ternois à la demande de l’ARS
(Agence régionale de santé). Le SSIAD
(Service de soins infirmiers à domicile) des
cantons de Saint-Pol et Heuchin a été
retenu pour mener cette expérience sur ces
deux cantons ainsi que sur la majorité des
villages de ceux d’Aubigny-en-Artois, AuxiAutour de Jean-Paul Delbar, vice-président de l’association et de Valérie Fresne, cadre de santé, une partie de l’équipe spécialisée le-Château, Avesnes-le-Comte et Le Parcq, soit cent vingtAlzheimer à domicile.
huit communes, en secteur rural.
Saint-Polsur-Ternoise
Photo B. Queste
P
Ainsi que l’explique Valérie Fresne,
cadre de santé du SSIAD, « des lits
supplémentaires nous ont été attribués par l’ARS depuis décembre 2010
dans le cadre de cette équipe spécialisée Alzheimer à domicile (ESAD)
pour prendre en charge des personnes
atteintes d’Alzheimer et d’autres troubles cognitifs, de séquelles d’AVC, de
désorientation… L’équipe se compose
de trois aides-soignantes en soins de
gérontologie, une ergothérapeute à
mi-temps, un infirmier coordinateur à
quart temps, d’un psychomotricien
(poste non pourvu) ».
« Tout le monde est fortement
impliqué dans cette expérience, y compris les services administratifs du
SSIAD notamment pour le secrétariat, ainsi que les bénévoles de l’association. Personne ne compte son
temps » souligne le vice-président
Jean-Paul Delbar.
Quinze séances sur un an
Pour bénéficier des soins de l’ESAD,
pris en charge par l’Assurance
maladie, soit quinze séances d’accompagnement et de réhabilitation réparties sur douze mois avec un renouvellement
possible,
il
faut
impérativement une prescription de la
part du médecin traitant, d’un
médecin hospitalier (gériatre, neurologue, psychiatre), d’un médecin du
centre de consultation de la mémoire.
C’est ensuite à l’équipe d’évaluer les
besoins du patient et des aidants (le
conjoint et la famille en général) pour
le maintien à domicile, notamment
grâce à une visite sur place permettant
de définir les capacités cognitives du
patient, de voir si son environnement
est adapté à sa maladie, de prendre en
compte l’organisation physique du
logement, d’identifier les éventuels
obstacles au maintien à domicile…
autant d’informations qui conditionnent les soins spécifiques apportés
ensuite. Cela peut être la remise en
mémoire de certains événements pour
des malades Alzheimer, sans pour
autant évoquer des faits déclenchant
une réaction de rejet, se remettre à lire
un journal ou un livre, refaire de la
cuisine ou toute autre activité du quotidien, ne serait-ce que jouer aux
cartes ou même chanter… « C’est
pourquoi le travail de l’équipe et particulièrement des aides-soignantes en
accord avec les familles est très important, car on ne peut calquer un cas sur
un autre, chacun est particulier »
insiste l’ergothérapeute Delphine
Musart, citant en exemple une dame de
91 ans qui a refait un potager ou un
couple ayant retrouvé sa complicité à
travers des recettes de gâteau. Des
gestes qui revalorisent la personne
auprès de sa famille et de son entourage. « Nous avons un très bon retour
des familles car nous leur apportons,
à elles et aux patients, une autre façon
de vivre » conclut Valérie Fresne en
rappelant que les aidants inscrivent
sur un cahier d’échanges les activités
qu’elles font, comment ça se passe… Il
existe aussi un groupe de parole où
chacun peut faire part de son vécu.
Depuis la création du service en janvier dernier, une trentaine de personnes ont été prises en charge mais,
au cœur de l’été, seulement dix-huit
places sur trente étaient occupées. S’il
est bien connu sur les cantons de
Saint-Pol et Heuchin, l’ESAD n’a pas
encore pris son rythme de croisière sur
le reste du territoire où il peine un peu
à se faire connaître. Il suffit pourtant
d’une simple prescription du médecin
traitant pour qu’un dossier soit monté
avant une éventuelle intervention. Un
appel est donc lancé aux praticiens du
Ternois pour qu’ils en parlent aux
familles et fassent appel à l’ESAD. Les
familles peuvent d’ailleurs s’adresser
directement au siège à Saint-Pol où le
dossier sera étudié. Pour une vie meilleure des malades et de leur entourage, il suffit parfois de frapper à la
bonne porte, celle de l’ESAD du
Ternois.
Bernard Queste
Équipe spécialisée Alzheimer à domicile,
88 rue Wathieumetz à Saint-Pol-surTernoise (locaux du SSIAD, ancienne
DDE), Tél. 03 21 03 34 24
9
Photos Chr. D.
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Bien aiguillés sur le chemin
de la sécurité et de la régularité
IENS, on dirait le ding d’un micro-ondes ! Mais ce n’est pas
le moment de réchauffer son plat… Un train est annoncé.
Ce petit coup de gong est un bruit familier pour les
opérateurs de la circulation ferroviaire du « poste 1 » à
Béthune. Familier et synonyme de concentration maximale.
T
Un train arrive en gare de
Béthune – grâce au système informatique de suivi des trains et
grâce au téléphone aussi, on sait
exactement où il se trouve -, il faut
alors « former son itinéraire »,
mettre les appareils de voie en
position, ouvrir le signal à l’attention du conducteur du train. Mais
qui sont ces opérateurs de la circulation ferroviaire?
Une formation exigeante
« Les gens ne nous voient pas et
ignorent complètement ce que
nous faisons. Or, sans nous, les
trains ne roulent plus », lance
Nicolas, agent de circulation, pendant que son collègue « aiguilleur » manœuvre les leviers de
commande des aiguilles. Des
leviers encore présents dans les
postes électromécaniques datant
des années cinquante comme celui
de Béthune. Le rôle, la mission de
ces « cheminots » sont effectivement méconnus; ils sont pourtant
indispensables, garantissant sécurité et régularité, gérant la circulation des trains en temps réel. Ces
« aiguilleurs du rail » ont suivi une
formation longue et exigeante, ils
sont évalués tous les ans, leurs
faits et gestes sont scrupuleusement enregistrés, analysés. Ils
n’ont pas le droit à l’erreur. En
jetant un coup d’œil au tableau de
contrôle optique – petites lumières
blanches et rouges, ça clignote de
partout! – qui donne une « vision
du terrain » (les voies, les aiguil-
lages, etc.) entre Lens et
Hazebrouck, on mesure très vite
à quel point la tâche des aiguilleurs est pointue avec des procédures bien définies.
Revenons à notre train qui va
maintenant quitter la gare de
Béthune après que l’agent d’escale (le chef de gare c’est du passé)
a effectué les vérifications
d’usage. Le signal de sortie est
ouvert, le départ donné. Nicolas
scrute les feux arrière de ce TGV!
« Nous faisons aussi la surveillance des trains en marche. »
Dernièrement, le poste 1 a repéré
une boule de feu sur un train de
marchandises. Frein serré.
« Nous l’avons arrêté le plus
rapidement possible, plus aucun
train n’allait sur Lens. »
Sécurité avant tout. Tout est
rentré dans l’ordre, des usagers
ont râlé à cause des retards, sans
savoir que les aiguilleurs avaient
évité un incendie, un déraillement. Chaque jour en gare de
Béthune, près de trois cents
trains se croisent (un toutes les
cinq minutes) – 80 % de voyageurs – le plus normalement du
monde. Presque comme par
enchantement. Derrière cette
normalité, une concentration de
tous les instants et une grande
capacité de réaction, l’anticipation devenant un réflexe. Face aux
incidents surtout, ils sont nombreux et dus essentiellement à des
actes de malveillance. « Deux incidents par jour! Des pannes bien
sûr. Des enfants sur les voies, des
vaches… » explique Olivier, responsable du poste d’aiguillage de
Calais, un PRCI: poste à relais à
commande informatique datant
de 1993.
De 80 à 300 à l’heure
Ici effectivement, tout est informatisé et on ne voit ni trains ni
rails à proximité immédiate. Six
agents veillent sur cent kilomètres de voies ferrées jusqu’à
Saint-Omer, deux cents signaux
et aiguilles, 300 mouvements
quotidiens dont une cinquantaine de Paris-Londres et du fret
dans le Tunnel sous la Manche,
850 itinéraires possibles ! Avec
des vitesses allant de 80 à 300
kilomètres à l’heure. Pour le
commun des mortels, autant
chercher une aiguille dans une
botte de foin. Les « cheminots »
calaisiens, tous expérimentés,
collés à leurs ordinateurs, maîtrisent parfaitement le sujet.
Numéro de train reconnu, validation, un clic et « ça passe ».
Comme à Béthune, sécurité et
régularité guident toute leur activité, plus intense d’ailleurs le
matin et le soir. Sept jours sur
sept, vingt-quatre heures sur
vingt-quatre avec les trois-huit, les
aiguilleurs du rail ouvrent des
voies, les ferment; ils dévient des
trains, les arrêtent! Quand le
vôtre n’arrivera pas à l’heure, ne
cédez pas à la tentation de la
colère et dites-vous que des anges
gardiens ont précieusement
jalonné les « sillons » du destin.
Christian Defrance
L’EIC - Établissement Infra Circulation - Nord - Pas-de-Calais
piloté par la direction de la circulation ferroviaire rassemble 900
agents dont les aiguilleurs missionnés par RFF, Réseau ferré de
France. L’EIC exploite 2 700 km de voies (380 de ligne à grande
vitesse), une centaine de postes d’aiguillage.
Le groupe SNCF est organisé en six branches, il compte 246 000
salariés dans 120 pays, transporte un milliard de voyageurs
chaque année et cent millions de tonnes de marchandises. Il
gère 3 000 gares, 2 000 postes d’aiguillage. Ajoutons 29 213 km
de voies (1 875 de lignes à grande vitesse), 3 000 locomotives,
115 000 voitures et wagons !
La SNCF recrute des opérateurs de la circulation ferroviaire.
Pour accéder au métier d’opérateur circulation, il faut un Bac
suivi de trois mois de formation interne SNCF. Pour suivre la formation d’attaché technicien supérieur et accéder à la maîtrise, il
faut Bac +2 ou 3 suivi de 22 mois de formation interne SNCF.
Candidatures à déposer sur www.emploi.sncf.com et envoyer
une lettre de motivation et un CV à EIC Nord - Pas-de-Calais 100
boulevard de Turin - Tour de Lille 17e étage 59777 Lille
10
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Grand prix d’Isbergues - Pas-de-Calais
Cyclisme, territoire et développement durable
E grand prix cycliste d’Isbergues – Pas-deCalais n’est pas seulement un événement
Béthune
•
sportif, une « classique » qui réunit les
inconditionnels du vélo, ravis de suivre un
peloton de coureurs professionnels… ce qui
n’est pas fréquent en terre artésienne. Le grand
prix est depuis longtemps « une fête populaire au
sens noble du terme » répète Guy-Michel Dupont,
président du comité d’organisation ; un comité très
attaché aux notions de bénévolat, de partenariat… Le
grand prix est aussi un événement, « ce qui arrive et
qui a quelque importance pour l’homme » dit le Petit
Robert, important pour le territoire de la communauté
de communes Artois-Flandres.
Isbergues
L
Important et « identifié » dans le
contrat territorial de développement durable que l’intercommunalité a signé avec le conseil
général du Pas-de-Calais.
Rappelons que ces contrats,
d’une durée de trois ans, rythment depuis 2006 les politiques en
faveur du développement local
menées dans le Pas-de-Calais. Le
contrat est une « feuille de route »
cohérente, porteuse d’une ambition partagée et tournée vers la
qualité de vie des habitants, la
prise en compte des besoins de la
jeunesse, l’organisation de l’es-
pace, la production de richesses
dans une optique de développement durable, la valorisation des
ressources du territoire… Le GPI
appartient pleinement aux ressources d’Artois-Flandres; il traverse, anime depuis plus de
soixante ans les 14 communes qui
composent cette « communauté ».
Dans le cadre de leur feuille de
route, le Département et la CCAF
ont travaillé ensemble sur la 65e
édition du grand prix d’Isbergues
– Pas-de-Calais qui se déroulera
le dimanche 18 septembre, en lien
étroit et permanent avec le comité
d’organisation.
Dans un premier temps, il s’agit
d’offrir aux spectateurs – et habitants du territoire – un nouveau
« village »: chapiteau de 40
mètres carrés installé sur le site de
départ de la course à Isbergues où
seront rassemblées des animations, des expositions… Le conseil
général sera naturellement présent mais aussi la gendarmerie
avec selon G.-M. Dupont « une
grosse mobilisation ».
Le deuxième volet est celui de la
solidarité. Pour être encore plus
proche des habitants, le grand
prix mène des opérations inédites
reliées aux préoccupations
sociales du Département. Ainsi,
une dizaine de jeunes, repérés
par la Maison du DépartementSolidarité de Lillers, ont été
confiés au Club cycliste
d’Isbergues-Molinghem afin de se
familiariser avec la pratique du
cyclisme. Le jour du grand prix,
ces jeunes rejoindront les élèves
des écoles de cyclisme qui
ouvrent traditionnellement le circuit juste avant les pros.
Toujours dans le domaine de la
solidarité et de la proximité, huit
bénéficiaires du RSA (des volontaires) seront impliqués dans
l’organisation du GPI: sécurité,
restauration, etc. « C’est une première et une vraie prise de
conscience que nous pouvons
aider des bénéficiaires du RSA
pour revenir dans la vie active »
assure Guy-Michel Dupont prêt à
leur faire rencontrer d’ailleurs
les partenaires privés du GPI.
Un 65e GPI, qui sera suivi de
bout en bout par une « équipe »
du collège Maurice-Piquet, effectuant un reportage inclus dans
un projet pédagogique autour du
vélo. Initiative inscrite elle aussi
dans la « feuille de route »
Département-CCAF.
Chr. Defrance
La Bon Samaritain, première bière française sans gluten
ERNIÈRE née de la gamme
proposée par la Brasserie
artésienne, la Bon
•
Béthune
Samaritain vient au secours des
amateurs de bière présentant une
intolérance au gluten. Deux années
de recherches techniques auront été
nécessaires à Thomas Pierre, créateur
d’un produit qui reste avant tout une
bière de haute qualité. « Le projet
Brasserie artésienne » est une succession
de succès… la bon Samaritain ne devrait
pas déroger à la règle.
La Brasserie artésienne est heureuse de vous
annoncer la naissance d’une jolie blonde,
sœur jumelle de la Saint-Glinglin, la Bon
Samaritain, première bière française sans
gluten… ce n’est peut-être pas l’invention du
siècle, mais pour les amoureux de la mousse ne tolérant
pas cette protéine de réserve, cela ressemble à une délivrance! L’intolérance au gluten, maladie digestive
parmi les plus fréquentes, ne connait qu’un seul et
unique traitement: un régime strict, sans gluten et à vie
s’il vous plaît. Un casse-tête quotidien pour des malades
obligés de renoncer à certains aliments de base. Le
gluten est présent partout: le pain, les pâtes, la farine en
contiennent, adieu biscuits donc, hamburgers, pizzas et
Photo A. Top
Auchy-les-Mines
D
Joffrey Pollet, le commercial et Thomas Pierre, le brasseur : un duo
de choc pour une affaire qui marche.
pâtisseries. Statistiquement*, une personne sur 100 en
Europe serait concernée, avec en France, seulement 10
à 20 % des cas diagnostiqués. (*source: Association
française des intolérants au gluten)
Le bon filon?
Amoureux de la bière, apprenti chimiste dans l’âme,
Thomas Pierre se lance dans la sphère brassicole en
2007 au sein de la pépinière d’entreprises située à
Auchy-les-Mines. Ses deux premières créations – la
Saint-Glinglin et la Weed – remportent un franc succès.
Avec l’appui d’un ami agent commercial, Thomas
Pierre alimente cavistes et épiceries fines du Nord –
Pas-de-Calais, avant de s’attaquer à la grande distribution. Sa production s’intensifie –80000 litres en 2011
contre 55000 en 2010 – certains distributeurs du
Benelux entrent même en contact avec le jeune entrepreneur, de quoi procurer un certains capital
confiance: « Notre réputation est bonne, nous n’avons
que des retours positifs. Je ne m’inquiète pas ». Pas
d’inquiétude, d’autant que le chef d’entreprise
Vermellois d’origine semble être capable de saisir la
balle au bond. « Je fais partie d’un groupe de musique
– Lezardtésiens- et à l’occasion du festival Les
Enchanteurs, nous avons fait la première partie de
Marcel et son orchestre. Franck Vandecasteele – le
chanteur- m’a alors glissé qu’il n’avait pas bu de bière
depuis 15 ans, la faute à une intolérance au gluten ».
Pas tombé dans l’oreille d’un sourd! « Cela a été très
compliqué, j’ai mis deux ans à trouver le moyen de faire
un produit sans gluten qui conserve le goût de la bière…
il va sans dire que le secret sera bien gardé ». Brassée
avec les ingrédients d’une bière classique, la Bon
Samaritain est « déglutenisée », avant d’être analysée
par un laboratoire indépendant; lancée depuis peu (en
juin), Thomas n’a pas encore de retour sur investissement. Une chose est sûre, il devrait faire des heureux.
A. Top
Plus d’info sur la Brasserie artésienne et diaporama sonore sur
www.echo62.com
12
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Du 7 au 9 octobre : salon des Métiers d’art à Lens
Jean-Jacques Labaëre et la CCI remettent et polissent leur ouvrage
EAN-JACQUES Labaëre a des pastilles
effervescentes dans les poches.
Prononcez « métier d’art », il s’envole,
Hénin-Beaumont
•
accroché aux bulles qui claquent sur les
établis, les tablettes et les pupitres, qui
frappent sur les miroirs, les poteries et les
céramiques. Voilà cinq ans qu’il est l’initiateur
pétillant du salon des Métiers d’art. Objectif : faire
vivre les artisans d’art. « Certains veulent sauver les
bébés phoques ou les pandas, rit-il, moi, j’essaie de
sauver mes copains locaux, nationaux, internationaux… ».
Une centaine d’entre eux a rendez-vous avec le public à
Lens du 7 au 9 octobre pour montrer son talent.
Lens
J
Pour Jean-Jacques Labaëre,
restaurateur de luminaires
anciens, tout est parti d’un
constat :
impossible
de
trouver
un
apprenti !
L’homme se désole des clichés
qui enferment les filières professionnelles dans la case
mauvais élèves. « Il faut dire
aux jeunes que l’apprentissage offre un bel avenir. Le
ministère de la Culture a
répertorié 217 métiers d’art.
Certains sont totalement
ignorés et ont besoin de
relève ! ». Beaucoup seront
présents
à
la
Halle
Bertinchamps. Pour faciliter
leur venue, le prix des stands
est minime. Il est encore plus
bas quand les professionnels
montrent leur savoir-faire.
Faire bien et gratuit
Mis en œuvre par la CCI et une
équipe d’organisateurs efficaces, le salon des Métiers
d’arts ouvre grandes les portes
de la Halle Bertinchamps, salle
d’envergure à l’entrée de Lens.
Il y aura des créatrices de
bijoux, de perles en verre
soufflé, de vêtements et de chapeaux. Il y aura des ébénistes,
des restaurateurs de meubles
d’époque et de luminaires. Il y
aura un chocolatier et une robe
de chocolat ; un couvreur d’ardoises… L’entrée ne sera pas
payante. « Nous voulons faire
bien et gratuit ! martèle JeanJacques Labaëre. Nous voulons
montrer que les métiers d’art
sont tout droit sortis du passé,
qu’ils font le lien avec le présent
et qu’ils sont tournés vers
l’avenir. »
Le salon des Métiers a débuté
avec une bande de copains, il
compte aujourd’hui une centaine d’exposants, et se veut
demain de rayonnement international. Le projet a passionné
la ville de Lens, le groupe
Euralens et en particulier la
Région. Fort de leur appui et
dans la perspective de l’ouverture du Louvre, Jean-Jacques
Labaëre a proposé d’imaginer
un « Pôle métiers ». Trentecinq personnes réfléchissent
actuellement à la possibilité de
créer une « Rue des Artisans »
à Lens, sur le modèle parisien à
succès « Un jour, un artisan ».
Dans cette rue, une douzaine
de boutiques pourrait recevoir
tour à tour un maroquinier de
luxe, un vitrailliste, un sculpteur de verre, un orfèvre…
content de montrer sa manière
de travailler… Les professionnels pourraient s’y succéder
chaque semaine ou chaque
mois. Dans cette rue aussi, une
ruche d’artisans permettrait
aux jeunes professionnels de
démarrer sans frais pendant six
mois ou un an avec des outils
partagés. Dans cette rue également, des locaux à usage professionnel et des logements
seraient proposés aux artisans
d’art et un centre de ressources
serait à disposition du public.
Vous cherchez un graveur
héraldiste, un luthier en guitare, une créatrice de chapeaux
rigolos ? Le centre donnerait
noms et adresses… Mille idées
sont émises et l’une d’elles
concerne la formation. Le
groupe se demande s’il ne serait
pas avantageux pour les uns et
les autres d’adapter la formation aux opportunités et aux
besoins des métiers de l’art, de
la culture, des musées. Le
champ de réflexion s’étend du
CAP au doctorat et inclut les
formations initiales et continues, l’apprentissage, l’alternance, l’enseignement secondaire et supérieur… Les enjeux
sont considérables dans un secteur qui connaît un taux de
chômage qui avoisine les 15 %
et qui s’apprête à recevoir le
plus beau musée de France.
Marie-Pierre Griffon
Paris – Louvre – Lens 2012
« L’Odyssée de la culture » ça use énormément
entendre Jean-Jacques Labaëre, inventeur permanent, le projet semble
partir dans tous les sens. Il part surtout en direction du Pas-de-Calais, de
Lens en particulier. La « Marche inaugurale » Paris – Louvre – Lens, comme
l’ont baptisée les étudiants de l’université d’Artois, s’adresse aux personnes
greffées ou diabétiques, aux élus, aux VIP, aux accidentés de la vie, aux
randonneurs, aux athlètes, aux étudiants… Enfin… à tous ! C’est le vœu
de l’initiateur de l’événement. La marche sera populaire afin de
permettre à chacun de se sentir plus concerné par l’arrivée du Louvre à
Lens, le 4 décembre 2012.
À
En 2008, avec deux copains, JeanJacques Labaëre, le spécialiste du luminaire à Dourges, a relié Hénin-Beaumont
à Paris en quatre jours et demi. 220 kilomètres à pied pour le plaisir et voir naître
l’idée de contacter Jean-Marc Legrand,
directeur du projet Louvre-Lens. La
balade un peu folle entre potes venait
d’un coup de se transformer en « Marche
inaugurale »*. Depuis lors, une centaine
de personnes s’est mobilisée pour organiser l’événement qui débutera le
21 novembre. Il s’achèvera au moment de
l’inauguration. Quatre cents kilomètres
Chine, cette Odyssée de la culture se promènera - plus modestement - du jardin
des Tuileries au Familistère de Guise; du
musée Matisse du Cateau-Cambrésis au
monument canadien de Vimy. « Au départ
Henri Loyrette, le PDG du Louvre, me
donnera symboliquement un objet qui
sera remis au Louvre-Lens, » explique
Jean-Jacques Labaëre. Il ajoute en
souriant: « je le placerai dans mon sac
à dos; je lui ai juste demandé
que ce ne soit pas la Victoire
de Samothrace! »
sont tracés, étudiés en fonction des attraits culturels
qu’ils traversent, soit
cent quarante symPartenaires
boles de culture,
privés et publics
musées, statues,
La Mission Bassinéglises,
cathéminier, l’Office de toudrales, et chârisme et du patrimoine
teaux. Un peu à la
de la communauté d'agglo
manière du musée
de Lens - Liévin, la
du Louvre-Paris qui
Fédération française de ranpropose des œuvres de
l’Amérique aux fron- Jean-Jacques Labaëre, inventeur donnée pédestre, l’université
d’Artois, le musée du Louvre,
tières de l’Inde et de la permanent et bon marcheur.
l’association Louvre-Lens, la Région, les
entreprises du territoire… nombres de
partenaires privés et publics apportent
leur contribution. Avec bienveillance et
enthousiasme. La Fédération française de
randonnée pédestre travaille au « roadbook », à la mise en place du chemin.
Chacune des étapes sera dédiée à un
thème: les étudiants en Staps; les greffés;
les élus… et certains morceaux d’étape
seront ouverts au public. Les bonnes
volontés (et bons marcheurs) pourront
accompagner le groupe de quinze personnes qui couvrira la totalité du parcours. À vos souliers, prêts?
M.-P. Griffon
Rens. A2L, Odyssée de la culture,
BP 244 – 62305 Lens cedex
*De Paris à Lens, « L’Odyssée de la culture » est une
marche exceptionnelle qui arrivera le jour de l’inauguration du musée. Elle est différente de la Route du Louvre
qui est un parcours qui relie chaque année la métropole
au bassin minier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
13
Photo M.-P. Griffon
Il était un Petit Home
Maxi bonheur dans la micro-crèche
Home sweet home.
Dans la véranda,
bains de balles.
ANS les gazouillis et les babillages¸ les
petits s’affairent. Se glisser dans la
piscine à balles, puis en sortir
prestement, de préférence par le toboggan.
Lancer, puis ranger les balles, de préférence
en dehors de la piscine, justement. Un gros
boulot. Autour d’eux, les auxiliaires de puériculture
sourient. Les enfants se jettent dans leurs bras puis
reprennent leur travail. Se glisser, sortir, lancer,
ranger… L’ambiance du Petit Home, la micro-crèche
de Lens, est affairée, heureuse et chaleureuse.
centre de Lens, une vraie
maison avec cuisine et salle à
manger, salle de bains et chambres à coucher dans lesquelles
on peut se cacher. Une maison
comme à la maison. Les
horaires d’ouverture sont différents d’une crèche traditionnelle, les lieux n’ouvrent pas
avant huit heures mais ferment
à 20 h.
« Culturellement, c’est toujours
la femme qui se sacrifie ! »,
Sylvie Nourricier, éducatrice
spécialisée, pose l’index sur la
difficulté des mères à mener
une carrière. Comment trouver
un job avec un enfant sur les
genoux ? Comment gravir les
échelons d’une profession avec
des réunions de parents
d’élèves à 17 h, des visites chez
le spécialiste à 14 h, des congés
pour enfant malade ? Pour
tenter d’aplanir les difficultés
et devant le cruel besoin de
garde d’enfants dans le
Lensois, l’idée de créer un établissement d’accueil a émergé.
Sylvie Nourricier est administratrice
de
l’association
Passervices. La structure lensoise s’est donné la mission
d’aider la population à une
autonomie
socioprofessionnelle. Lors d’un diagnostic
social effectué dans le bassin
minier, ses membres ont
constaté qu’une place de garde
d’enfant était offerte pour
Lâchez les ballons
D
Lens
Lens
•
quatre demandes ; que pour
treize communes alentour, le
rapport passait à un sur six.
Les listes d’attente sont homériques. Alain Tajchner de
Passervices
et
Sylvie
Nourricier ont eu envie d’alléger le problème. Ils ont créé
« Le Petit Home » en centreville, à proximité des administrations, des services, des commerces…
Une vraie maison
Avec l’aide financière du
conseil général et du conseil
régional, par l’intermédiaire
d’un Fidess (Fonds d’investissement pour le développement
de l’entreprenariat social et
solidaire), Le Petit Home a
ouvert ses portes fin 2009.
C’est une micro-crèche, à michemin entre l’assistante
maternelle et la crèche collective, pour 10 enfants de moins
de six ans. Encadrés par quatre
professionnels, les petits sont
accueillis dans une maison du
Au Petit Home, le lien entre la
mère et l’enfant est serré, resserré. Les mamans sont invitées à venir allaiter leur bébé,
à partager le repas des plus
grands de temps en temps, à
boire une tasse de café… On
organise avec les parents qui le
souhaitent un samedi aprèsmidi récréatif, un pique-nique
espagnol, un lâcher de ballons.
« C’est mon plus beau souvenir !
»
lâche
Sylvie
Nourricier, la bien nommée.
Pour le premier anniversaire
de la structure, des ballons
gonflés à l’hélium ont été
donnés au vent. Y étaient
accrochées les photos de
chaque enfant qui avait posé le
pied ou le chausson au moins
une fois, « à la maison ».
L’occasion pour la directrice
de regarder au-dessus de son
épaule. « Que de chemin parcouru ! » Un chemin joyeux
pavé de mixité sociale, cultuelle et culturelle.
Le lien social
Certains enfants restent « à
plein-temps », d’autres ne font
que passer. Pour permettre parfois à maman de passer le
permis, un entretien d’embauche, un bilan de compétences… La tarification est
unique pour toutes les familles.
Il leur en coûte 6 € de l’heure,
et 5 € par jour pour les repas, la
collation, le goûter, les frais
d’entretien et les sorties culturelles. Il suffit de présenter
ensuite sa facture à la Caf pour
bénéficier parfois d’une déduction ou d’un crédit d’impôts. La
création d’un autre Petit Home
est murmurée dans une commune limitrophe; un comité de
pilotage devrait se réunir en septembre. Incontestablement, la
formule est un succès. Elle
permet aux enfants de grandir
dans un lieu de taille sécurisante
et aux parents, issus de mondes
différents, de se connaître, de
s’apprécier. Le lien social est le
secret d’une vie de grande qualité. Autant donner l’exemple
aux petits hommes…
Marie-Pierre Griffon
Rens. 16 rue du Champs de
Mars, 03 66 63 20 00
www.lepetithome.org
14
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Une Cyber-base dans mon école !
’ÉCOLE primaire de Bapaume accueille en son sein la
première Cyber-base du département. L’outil
informatique, officiellement inauguré le
Arras
•
1er juillet, était déjà ouvert au public depuis le
début de l’année, permettant ainsi à tous les
usagers de la commune de goûter aux joies
des travaux numériques, sous le regard
bienveillant d’un animateur spécialement formé.
Naviguer sur la Toile, s’informer, communiquer,
effectuer des démarches administratives… le
projet, mis en place dès 2010, remplit
aujourd’hui parfaitement sa mission d’intérêt
général : réduire les inégalités d’accès aux
technologies de l’information et de la communication.
L
P
to
ho
A.
Bapaume
p
To
L’utilisation d’internet, et plus largement de l’outil informatique, tend à se
banaliser. Plus de 70 % des ménages
français disposent d’une connexion.
Pour autant, la fracture numérique persiste. Des fossés existent aussi bien en
terme de possession de matériel que de
son utilisation : un fossé générationnel,
le plus important, laissant les personnes
âgées en marge des nouvelles technologies, un fossé social qui exclut les personnes les plus démunies, un fossé social
enfin, moins connu et moins important
que les deux précédents, qui évince les
moins instruits. Fruit de la collaboration
entre la Caisse des dépôts et les collecti-
vités territoriales, les
espaces Cyber-base donnent les ficelles d’une navigation sur le web efficace, sécurisée
et utile. L’utilisation des nouvelles
technologies n’est pas innée, et pourtant, elle devient indispensable. La
cyber-base de l’école primaire de
Bapaume offre donc un accès à internet,
une consultation de cédéroms culturels
et éducatifs, la possibilité de réaliser des
travaux de bureautique et multimédia,
et en prime, des ateliers d’initiation.
L’inauguration de la cyber-base bapalmoise a été l’occasion pour Jean-Paul
Delevoye, président du Conseil écono-
mique,
social et environnemental, de la communauté de communes
de la région de Bapaume et bien sûr
maire de la commune, de présenter à ses
hôtes -Marie-Jeanne Philippe, recteur
de l’académie de Lille, Augustin de
Romanet, directeur général de la Caisse
des dépôts, et Dominique Mirada, directeur régional – les atouts de son terri-
Pas
moins
de
30
postes informatiques sont
mis à la disposition non
seulement des écoliers, mais
aussi de l’ensemble des concitoyens.
toire, en matière d’équipements (via le
centre culturel Isabelle-de-Hainaut et le
futur bassin d’apprentissage de la natation), de projet (création prochaine
d’une monnaie complémentaire et solidaire notamment) et enfin en matière de
dynamisme économique.
A. Top
RDT 62 : jouer la carte de l’autocar
OQUELICOTS,
épis de blé dessinés sur les « ailes ». Les autocars de la RDT
62, la Régie départementale de transports basée à Bapaume, ne passent
pas inaperçus. Établissement public à caractère industriel et commercial,
la Régie, qui a fêté ses cinquante ans l’an dernier, est à la fois un outil et un
laboratoire pour le conseil général du Pas-de-Calais. Trois projets sont en
pleine phase d’expérimentation.
C
Jusqu’au 31 décembre 2011, la tarification unique est en place sur la ligne
Bapaume-Arras (attribuée à la RDT 62 en
2005). « Le prix était un frein: 3,70 €, ça
fait cher pour des étudiants, des personnes en insertion » rappelle JeanJacques Cottel, président du conseil d’administration.
Avec
l’aval
du
Département, le tarif à l’unité est donc
passé à 2 € et 1,50 € pour les abonnements de dix voyages. L’objectif étant
d’inciter des automobilistes « à aller
bosser en prenant l’autocar pour un prix
inférieur à la voiture ». Aménagement des
horaires, fréquences plus soutenues, la
ligne Bapaume-Arras « est pratiquement
urbaine » avec une trentaine de communes desservies. La communication faite
autour de la tarification unique, l’engouement des élus locaux semblent porter
leurs fruits et la RDT 62 espère aller bien
au-delà des 66 voyageurs relevés en
moyenne sur la ligne (auxquels il faut
ajouter près de 500 scolaires). La
deuxième « expérience » vise à ouvrir des
circuits scolaires au public, avec tarification unique à 2 € à la clé. « Des circuits ne
sont pas forcément complets, une dizaine
de places sont alors laissées aux usagers »
précise Bernard Delbé, le directeur. Il
faut savoir que la RDT 62 assure pour le
conseil général 31 services spécifiques de
transport (collèges, RPI, lycées) concernant 1500 enfants. Enfin, la RDT 62 teste
le transport à la demande depuis le mois
de mai dernier, uniquement pendant les
vacances scolaires. « C’est très timide »
reconnaissent MM. Cottel et Delbé, persuadés toutefois que « ce service proche
du terrain devrait répondre à un
besoin ». Le transport à la demande n’est
pas « un taxi »! Les usagers ayant appelé
la veille, la Régie construit une ligne virtuelle avec points d’arrêt (ceux du réseau
Colvert), horaires… et tarification
unique. Une expérience en tout cas suivie
de près par le conseil général penché sur
son schéma départemental de mobilité.
Au-delà de ces trois expériences, la RDT
62 continue « à bien peser sur son secteur » (le sud de l’Arrageois) en desservant Arras, Cambrai et la gare d’Achietle-Grand où le TER prend le relais vers
Lille, Amiens, Paris.
Chr. D
RDT 62 : 03 21 50 83 72
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
15
La transformation du Pharos
OUR beaucoup dans l’Arrageois, le mot
« Pharos » sonne plaisamment. Il est
attaché à des souvenirs de spectacles
de qualité. Le Pharos était hier une salle de
spectacle dans le quartier Saint-Pol d’Arras. Il
est aujourd’hui un « pôle culturel », qui englobe la
médiathèque Verlaine, son cyber-centre, et des salles
d’ateliers. Au cœur d’un quartier en pleine mutation,
il est totalement transformé.
P
Photo M.-P. Griffon
Arras
Arras
•
Visite de chantier.
Le quartier ouest à Arras a vu
cinq immeubles détruits, cent
soixante dix-huit logements
reconstruits (dont une cinquantaine individuels), plus de
quatre cents autres réhabilités.
Le grand bouleversement ! La
salle de spectacle n’échappe
pas au remaniement. « Il fallait
tout changer sans rien
changer ! » dit Philippe
Rapeneau, adjoint à l'urbanisme et au patrimoine. L’élu
souligne l’importance pour les
habitants de s’approprier les
lieux. Ainsi, la coque du
Pharos reste inchangée mais
l’accueil est reconfiguré, l’entrée est placée côté parking et se
fait de plain-pied, de nouveaux
espaces sont créés. La salle de
spectacle descend d’un niveau,
des extensions sont construites,
un parking, un parvis… au
total 17 mois de travaux. Le
nouveau Pharos aura une capacité d’accueil de 320 places
debout, 170 assises, gradins
dépliés. Le coût total des travaux pour le bâtiment hors
études s’élève à 2 250 millions
d’euros. Le projet est réalisé en
partenariat avec l’ANRU, la
Région et la Communauté
urbaine d’Arras. On parle
d’une réouverture de la structure en janvier 2013.
Pendant les travaux
Fabien Cousin a pris la tête du
pôle culturel. Très attiré par
les musiques actuelles, il leur
fera la place belle. Le professionnel entend travailler la
complémentarité avec le
Thérasport,
la thérapie par le sport
E
À 30 ans, elle dispense des cours de sport
adapté à domicile dans tout l’Arrageois et
le Ternois. Employée durant deux années
à l’hôpital de Maubeuge en addictologie,
titulaire d’un master Staps spécialité
« amélioration des conditions de vie par les
activités physiques adaptées », la jeune
femme offre son savoir-faire chez vous, via
des séances de soixante minutes adaptées à
chaque pathologie. Marie-Laure explique
la diversité de ses interventions, tout
autant destinées aux malades chroniques
qu’aux individus souffrant de maux passagers: « Je peux aussi bien traiter les personnes atteintes de problèmes cardiaques ou de diabète que celles témoignant de problèmes d’obésité
ou de cellulite. J’aide également à la récupération
post-accouchement. Autant dire que mes activités
adaptées à chacun pourraient devenir de véritables prescriptions médicales! Pour le moment, elles
sont considérées comme des services à la personne
assujettis d’ailleurs à des crédits d’impôt ».
À chaque pathologie son exercice
Que ce soit pour le mal de dos ou le vieillissement, le
diabète, la dépression, les problèmes cardiaques ou
encore l’insuffisance respiratoire, le mieux n’est pas
d’attendre que ça passe! Marie-Laure s’indigne un
Photo A. Top
Saint-Laurent-Blangy
Arras
•
T si l’activité physique devenait une prescription médicale comme une
autre ? C’est en tout cas le souhait de Marie-Laure Mellier, professeur
de sport adapté, qui s’est lancée en avril 2011 dans l’aventure de
l’auto-entreprenariat avec conviction : « Mes études, mon vécu, mes
recherches m’amènent à dire aujourd’hui que le sport peut améliorer
sensiblement les conditions de vie ».
Anxiété, stress, dépression… le sport permet (aussi) d’améliorer la santé mentale.
peu: « On ne fait pas pratiquer assez de sport aux
malades. Ne rien faire n’est pas la solution ». Mieux
encore, le sport peut prévenir certains traumatismes, via le stretching, le footing et le renforcement
musculaire. Il convient bien évidemment d’adapter
son effort à ses symptômes et pour cela la jeune chef
d’entreprise a plus d’un tour dans son sac: marche
active, tae bo et step en tête… vous souhaitiez
reprendre le sport, retrouver votre poids de forme,
mais vous ne saviez pas comment vous y prendre,
peut-être que la solution se trouve entre Arras et
Saint-Pol-sur-Ternoise.
A. Top
Rens. 06 43 40 04 11
[email protected]
centre-ville et les festivals alentours : Faites de la Chanson,
Les Enchanteurs, L’autre
cinéma, Colères du présent…
En attendant la fin des travaux, il propose des manifestations culturelles « hors les
murs », des expos et ateliers de
pratique artistique ; théâtre,
création céramique, chorale,
photo, vidéo. Pierrot Pop
Lunaire de la Cie Tekné sera le
premier spectacle théâtral.
D’octobre à décembre, il sera
présenté à la médiathèque et à
la maison de quartier.
Marie-Pierre Griffon
16
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
S
L’église, c’est Byzance !
Depuis les années 70, les paroissiens de la très impressionnante église Saint-Martin
d’Hénin-Beaumont se lamentaient. La bâtisse se détériorait, l’humidité ruisselait sur
les peintures, les mosaïques s’émiettaient, la grande croix et les étoiles qui surplombaient les fidèles étaient redescendues sur terre depuis longtemps. « Les travaux en
bon père de famille n’ont pas été faits depuis une vingtaine d’années », regrette
Georges Bétrémieux, référent paroissial et mémoire de l’église. Sans son acharnement
à signaler les dégradations au fur et à mesure, et celui d’Henri Claverie, historien
local qui n’a cessé d’envoyer ses dossiers à la Drac, l’église aurait été détruite.
Abattue, rasée, oubliée comme l’a été la superbe et délicate église Sainte-Marie, rue
Robert-Schumann, à quelques vols d’oiseau.
Le comble a peut-être été atteint quand le cadavre d’un pigeon mort est tombé devant
l’organiste. Les carreaux cassés ont donc été bouchés… avec du plastique. Fin 2002,
Georges Bétrémieux, amoureux de son église, a décidé de rédiger un état des lieux et
de le remettre au maire. En même temps, la Drac a établi le sien. L’année suivante,
alors que la ville décidait enfin de prendre le problème à bras-le-corps, l’église était
classée « Monument historique ». Son caractère exceptionnel était enfin reconnu.
De l’église d’avant la Grande Guerre, il ne reste rien. Les bombardements ont tout
rasé. Des projets « farfelus et très chers » ayant été refusés cinq fois par le conseil
La résurrection
de Notre-Dame
Hénin-Beaumont
L’édifice a été classé en 2003 au titre des Monuments historiques
municipal, après dix ans de conflits, le maire Adolphe Charlon a décidé de faire appel
à Maurice Boutterin, architecte en chef du Gouvernement qui avait obtenu le Premier
prix de Rome. Il semble que le professionnel soit venu à Hénin-Beaumont avec un
projet tout fait qu’il a adapté aux dimensions imposées. Il a conçu l’édifice dans un
style gréco-byzantin et en trois années l’entreprise Broucke l’a achevé. En 1932 s’élève
ainsi l’église Saint-Martin, que d’aucuns comparent à Sainte-Sophie de Byzance. Un
corps central cubique surmonté d’un tambour hexagonal, lui-même coiffé d’un dôme
à deux calottes. Le corps s’appuie sur deux chevets. L’art néo-byzantin se niche également à l’intérieur de l’édifice, avec ses couleurs, le brun rouge, l’orangé, les
mosaïques, les lignes droites, les proportions des personnages… Selon M.
Brétrémieux, la structure s’inscrit avec les plus petits bâtiments dans un triangle isocèle et l’ensemble (comme la plupart des surfaces de l’église) se présente dans un rapport de formes correspondant sensiblement aux règles du Nombre d’Or. Pas moins.
Les travaux, d’un montant prévu de 450000 €, répartis entre la Drac, le
Département, la ville et une souscription publique, mobilisent les énergies, les spécialistes, et même les laboratoires qui analysent le béton. Le chantier est immense, il
pourrait durer des années…
Marie-Pierre Griffon
Dernière ligne droite pour l’église Notre-Dame de Calais.
Entamés en 2009, les travaux de rénovation arrivent à
leur terme. Trois tranches successives de réfection auront
été nécessaires pour redonner à celle qui a accueilli
l’union d’Yvonne Vendroux et du Capitaine Charles
de Gaulle son lustre d’antan. Un juste « châtiment » pour le plus ancien monument
de la cité dentellière.
En 2012, l’église Notre-Dame de
Calais devrait pouvoir exhiber
fièrement l’ensemble de ses
trésors. « Enfin! », auraiton envie de dire, comme
Dominique Darré d’ailleurs, président de
l’Association pour la
mise en valeur du
patrimoine architectural du Calaisis, qui
ne boude pas son
plaisir. Amoureux de
cette église multisécuPhoto A. Top
laire et plus largement
du patrimoine, ce personnage incontournable
se plait à raconter
l’épopée -plus ou moins
Il y
joyeuse- de Notre-Dame à des
a un
touristes de plus en plus nomp e u
breux. Construite en plusieurs
plus d’un
an,
murs
étapes, par les Français d’abord au
extérieurs, toiXIIIe siècle, puis par l’occupant anglais un
tures, sol et plafonds
siècle plus tard, elle donne à voir un style Tudor
étaient dans un état de
particulier, rectangulaire, avec voûtes lambrissées, fenêdésolation. L’État, le Conseil
général et la ville de Calais ont mis la main au porte- tres hautes et arcs en forme d’anses de panier, sans oublier la
monnaie… le résultat ne s’est pas fait attendre.
petite perle, un tableau de 4,90 m de hauteur pour une largeur
Calais
Le
du p
Photo M.-P. Griffon
! Le week-end des Journées du patrimoine – le 3e du mois de
septembre – l’est pour douze millions de Français. Qu’ils soient
historiques ou plus modestes, les monuments (15 000 ouverts en 2010),
les œuvres d’art nous parlent. Ils répondent à bon nombre de questions que
nous nous posons sur notre Histoire, nos racines, l’évolution de nos cités.
Chaque année, un thème national permet de lire encore plus précisément
entre les pierres… Pour la 28e édition, les samedi 17 et dimanche 18
septembre, le « voyage du patrimoine » invite les lieux à s’interroger sur
l’histoire d’un patrimoine nourri d’influences régionales, nationales,
européennes voire mondiales. Dans un Pas-de-Calais qui est depuis la nuit des
temps un « carrefour de l’Histoire », ce « voyage du patrimoine » ne
manquera pas de bagages ! Pour inviter les habitants de notre département à
un périple dans le temps comme dans l’espace, nous avons retenu deux
églises, des villas, un chemin de pèlerinage, une place avec son hôtel de ville,
un « façadier »…
ACRÉ
de plus de trois mètres, signé Gérard Seghers. L’architecture
unique en France voire en Europe continentale, à l’instar de ce
retable baroque monumental, objet de beaucoup d’attention,
sculpté en 1628 par le sculpteur flamand Adam Lottmann.
Épargné par le bombardement allié qui détruisit - à trois jours
de la Libération - le clocher et la toiture de l’église, le retable a
subi néanmoins les outrages du temps, comme la non moins
remarquable chapelle de la Vierge.
Une vitrine de Calais
Complètement abandonnée, c’est au moment où le retable
menaça de s’effondrer que les pouvoirs publics prirent la
mesure de l’urgence. « Le clocher avait été restauré par les
Monuments historiques dans les années 70 – l’église est
« classée » depuis 1913 – mais n’avait plus été entretenue
depuis », explique Dominique Darré, qui ne comprend toujours pas cet abandon. « Il n’y a pas eu de réelle volonté de
remise en état au sortir de la guerre, disons que ce n’était pas
la priorité. C’est l’association qui a lancé le projet de rénovation dans les années 80 ». Projet qui a sommeillé une quinzaine d’années, avant de se réveiller pour de bon en 2000. S’en
est suivi un véritable travail d’enquête pour réintégrer le
mobilier volé –des atlantes ont été retrouvées… à Atlanta! trouver les entreprises, locales au possible, capables de
redonner à l’édifice sa superbe. Le soir, la journée de travail
achevée, Dominique Darré propose une visite commentée de
l’avancée des travaux. En une année l’avancement est impressionnant. Simplement l’endroit est méconnaissable. Le président de l’AMVPAC ne cache pas son empressement. « Nous
aimerions que les travaux soient achevés en 2012. Avec les
Jeux olympiques, les touristes devraient être encore plus nombreux et il me semble que l’église Notre-Dame est une formidable vitrine ».
A. Top
Retrouvez le diaporama sonore « En compagnie de
Dominique Darré » sur www.echo62.com
Le voyage du patrimoine
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
e voyage
patrimoine
Itinéraire culturel européen, la via
Francigena s’inscrit dans la droite
ligne des chemins de Saint-Jacques de
Compostelle. Tombée quasiment dans
l’oubli et pratiquée par quelques pèlerins qui s’inscrivaient dans une
démarche purement cultuelle, elle fait
l’objet d’un regain d’intérêt depuis que
les territoires concernés ont pris
conscience du potentiel culturel et touristique.
C’est à Sigéric, l’archevêque de
Canterbury, que l’on doit la description de cet itinéraire dont l’existence
est de fait attestée en 990. Sigéric qui
s’était rendu à Rome, à pied, pour
aller quérir son pallium. Au retour, il
prit note des « villes » traversées :
Aoste, Lausanne, Pontarlier, Reims,
Laon et chez nous, Arras, Bruay et
Thérouanne villes reliées entre elles
par la chaussée Brunehaut et un
chemin appelé du Pire, des Anglais ou
des Poissonniers, selon les communes
traversées. Thérouanne, puis Guînes
et Sombre, petit port du littoral
aujourd’hui disparu, entre Wissant et
le cap Blanc-Nez.
Le kilomètre 0 de la via Francigena est
matérialisé par une pierre gravée, installée au pied de la cathédrale de
Canterbury d’où partent quantité de
pèlerins et de randonneurs. En deux
étapes, ils sont dans le Pas-de-Calais
qu’ils traversent de part en part…
Mais si l’itinéraire est bien balisé dans
ce sens, il n’est pas rare de rencontrer
Photo Ortie
Via Francigena
Voie de pèlerinage,
de randonnée et d’échange
17
D’une villa à l’autre
des groupes qui marchent dans l’autre
sens, celui décrit par Sigéric…
Lorsque cultuel et culturel se rencontrent, ce sont les histoires de Lugle et
Luglien, princes irlandais assassinés au
VIIe du côté de Ferfay-Burbure, de
Benoît-Joseph Labre mort à Rome en
1783, qui sont racontées. Benoît Labre
dont la maison natale, typique maison
artésienne à Amettes, impose le silence
et le recueillement avant de partir à la
découverte du site de la cathédrale
rasée de Thérouanne, des abbayes de
Wisques et de Licques, de l’antique
route de la Leulène… De la forêt et de
la ville de Guînes. Puis viennent la mer
révélée par le magnifique belvédère du
mont de Couple et le moment tant
attendu de franchir le pas de Calais
pour rallier Canterbury.
Au-delà de l’itinéraire de pèlerinage,
du parcours de randonnée et de l’attrait touristique d’aujourd’hui, il faut
souligner le rôle que la via Francigena,
voie des Francs, a dû jouer au Moyen
Âge et sans doute même bien avant, dès
la période gauloise. Les historiens et les
archéologues ont à ce sujet des pistes à
travailler et des hypothèses à
confirmer mais il est évident que la via
qui a vu passer des religieux, des marchands, etc. a aussi véhiculé des pensées et des techniques de travail. Et
permis aux hommes, marcheurs et
pèlerins d’hier, randonneurs d’aujourd’hui, de se rencontrer.
Philippe Vincent-Chaissac
L’association Le Charme de Wimereux,
née en 2002, n’a jamais éprouvé de difficulté à « coller » aux thèmes nationaux des
Journées du Patrimoine! « Encore moins
cette année », sourient Catherine Dallenne
et Catherine Gras. « Le voyage du patrimoine » a immédiatement séduit cette
association de sauvegarde et de mise en
valeur du patrimoine wimereusien et
notamment de ses villas. Il suffit de faire
le tour des noms de ces magnifiques maisons pour entrer dans le vif du sujet. Les
Mauriciens, Paul et Virginie, Le Sphinx,
Albatros, Nautilus… Autant d’invitations
à voyager dans le temps comme dans l’espace. Et à l’occasion des Journées du
patrimoine 2011, l’association a la bonne
idée de renouveler sa collaboration avec le
Rollmops Théâtre de Boulogne-sur-Mer,
sous l’égide de l’office de tourisme. Une
vingtaine d’acteurs seront « sur le pont » ou sur les balcons - le samedi 17 septembre
à partir de 20 h 30. Une centaine de villas
seront illuminées et au fil de trois circuits,
des saynètes permettront à partir de l’architecture des villas, de leur histoire, de
leurs propriétaires, de « voyager » vers le
Moyen Âge, vers les mers du Sud,
l’Égypte ou encore dans l’univers de
Jules Verne. « La plupart des villas (800
répertoriées au début du siècle précédent
quand Wimereux était le « Saint-Trop’ »
de la Côte d’Opale, 150 intéressantes
Photo Christian Defrance
Dossier
aujourd’hui…) racontent de belles histoires », poursuit Catherine Gras qui
comme deux autres guides, chaque jeudi
après-midi durant tout l’été, a partagé
son enthousiasme avec les touristes. Avec
cette particularité de s’arrêter dans des
villas où les propriétaires présents se
chargent de l’accueil ! L’association Le
Charme de Wimereux collecte, engrange,
vérifie des informations, des documents
afin de réaliser un très attendu catalogue
des villas. Pour que ce voyage dans le
patrimoine ne dure pas que l’espace d’un
week-end.
Rendez-vous le 17 septembre à 20h30
devant la mairie de Wimereux.
La villa Excelsior, « la plus haute de
Wimereux », fut construite en 1896, commandée par l’étonnant Maurice Dibos.
Cet ingénieur naval, né à Paris en 1855,
fut un inventeur (la bouée éclairante, un
appareil micro-téléphonique pour casque
de scaphandre), un aérostier (il survola
Madagascar à bord d’un dirigeable), un
mutilé de la Grande Guerre (il s’était
engagé à 60 ans !)… Installé à Wimereux
dans les années vingt, Maurice Dibos
devint maire de la ville et fit encore
parler de lui en « testant » sur le toit de sa
villa « une machine à écarter le brouillard » ! Cet incroyable personnage, entre
le professeur Tournesol et Jules Verne,
devait s’éteindre en 1931. Chr. Defrance
Wimereux
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Aire à l’heure
de Versailles
Véritables Lagarde et Michard de l’histoire d’Airesur-la-Lys, Aubert et Fournier livrent un nouveau
volet de leurs recherches, fruit de la fréquentation
quotidienne des monuments d’une cité dont le passé
est intimement lié à la « grande » Histoire de France.
Après 128 pages consacrées au Bailliage - le Corps de
garde, un des huit premiers monuments historiques du
Pas-de-Calais en 1886 - en 2006, Gérard Aubert et
Jean Fournier nous font visiter en 256 pages le beffroi, l’hôtel de ville et la Grand-Place triangulaire. Un
ensemble architectural exceptionnel au centre d’Airesur-la-Lys.
Les quatre chapitres sont autant de portes pour entrer
dans le contexte historique avec ses sièges successifs,
pour rencontrer les architectes, les bâtisseurs… et
Louis XIV. La reconstruction du beffroi et de l’hôtel
de ville étant une conséquence directe des guerres du
Roi Soleil qui affirmait ainsi son pouvoir sur Aire
redevenue française seulement en 1713. Et la réalisation du grand projet architectural d’Héroguel (Aubert
et Fournier ont épluché ses plans et ses devis) débuta
le 2 septembre 1715… le lendemain de la mort du souverain.
Photo B. Queste
18
Étapes dans
Rémi Beauregard et sa vision
protectrice du patrimoine
Rémi Beauregard est revenu sur l’un de ses premiers chantiers, la rénovation du monument aux morts de Bully-les-Mines. Un travail
il est vrai spectaculaire.
« En 1715, à la mort du roi, les échevins et les bourgeois d’Aire veulent être, eux aussi, à l’heure de
Versailles » écrivent les deux historiens. Aire à l’heure
de Versailles est le titre de la conférence qu’ils donneront le samedi 17 septembre à 20 h, salle de l’Area à
Aire, à l’occasion des journées du Patrimoine et pour
saluer la sortie du livre. Un voyage entre Aire et
Versailles jalonné de trophées guerriers, balustrades,
pilastres plats, chapiteaux corinthiens. Avec la
faconde d’Aubert et Fournier.
Chr. Defrance
Le Beffroi, de Gérard Aubert et Jean Fournier,
29 euros, est édité par ateliergalerieditions
(03 21 12 10 08).
ISBN 978-2-916601-05-2
L’ouvrage est disponible à Aire-sur-la-Lys, à la
librairie du Beffroi, dans les maisons de presse et à
l’office de tourisme. Le programme complet des journées du Patrimoine sur www.ot-airesurlalys.fr
Façadier, c’est ainsi qu’il définit
son activité. Mais avant d’en
arriver là, Rémi Beauregard, est
passé par un parcours complètement étranger au ravalement de
façades et à la restauration de
monuments classés, les deux principales branches de son entreprise artisanale, Beauregard
Patrimoine, implantée à Liévin, à
l’écloserie d’entreprises de
l’Abregain. Ce Martiniquais
d’origine a d’abord étudié et travaillé dans la plasturgie jusqu’en
2006, dans la région, avec toujours deux idées en tête : créer sa
propre société et s’intéresser particulièrement à redonner une vie
et des couleurs aux bâtiments
d’un certain âge, qu’ils soient
publics ou privés. La découverte
au cours de ses études des monuments de Barcelone a selon lui été
le déclic dans cette volonté de
valoriser le patrimoine bâti.
Fasciné par tous ces bâtiments
qui donnent un caractère et une
identité à une ville ou une commune, Rémi Beauregard cherchait depuis longtemps un moyen
de les entretenir dans le cadre
d’une activité professionnelle,
mais son beau-père (un élu de la
région lensoise aujourd’hui
décédé), l’avait dissuadé de
monter son entreprise, l’estimant
alors trop jeune. En 2006, après
quatre années passées au sein de
l’Afpa en tant que formateur en
plasturgie pour l’automobile, il
s’est décidé à créer sa petite
entreprise en 2007, se dotant de
sa première machine, un hydrogommeuse. « J’ai choisi ce système parce qu’il respecte le support, grâce à des produits
naturels, de l’eau et une pression
réglable à partir de 1,5 bar. C’est
moins agressif qu’un sablage traditionnel à 6 bars. De toute
façon, quand le support est trop
faible, je cherche une autre solution » souligne le patron de
Beauregard Patrimoine en précisant que le gommage s’applique
aussi bien à la rénovation de
façades, de bâtiments historiques
qu’à des statues, des monuments
aux morts et même les coques de
bateaux sur les sites portuaires.
Variété de techniques
Quand cette technique, « qui
bénéficie aujourd’hui de la préférence de nombreux architectes et
même des Bâtiments de France »,
en raison de sa douceur et de son
efficacité, n’est pas adaptée, l’artisan liévinois se tourne vers
d’autres procédés tels que l’aérogommage (sans eau mais avec l’inconvénient de dégager beaucoup
de poussière), ou encore le traitement chimique pour lutter contre
la prolifération des végétaux
cryptogrammes (algues, mousses,
lichens…) ou le nettoyage des
graffitis, terrasses, palissades.
Sans compter les solutions préventives anti-graffitis notamment
ou hydrofuges…
Pour Rémi Beauregard, ce sont
en général des opérations relativement peu coûteuses, surtout
pour les collectivités qui souhaitent rénover ou entretenir leur
patrimoine, mais aussi pour les
particuliers, parce qu’il y a un
effet à long terme, « mais ce qui
manque chez nous c’est une véritable culture des monuments et
bâtiments historiques comme elle
existe par exemple en GrandeBretagne. Il faudrait une prise de
conscience des élus ». Et pourquoi pas des particuliers d’ailleurs ?
Employant aujourd’hui trois
salariés, le chef d’entreprise fait
parfois appel à des spécialistes
pour certains chantiers. Pour la
taille de pierre ou la sculpture,
lors de la restauration d’une
église ou d’un monument aux
morts par exemple. L’artisan,
actuellement basé en pépinière
d’entreprise à Liévin, compte
bien accroître son activité en s’attachant les services d’un commercial et en allant s’installer si possible dans une ancienne maison
d’ingénieur des mines. Elle pourrait lui servir de vitrine grandeur
nature. Des projets « accompagnés » par la chambre de métiers
à travers le dispositif Dev Com +
et un dossier Ardan (Action régionale pour le développement d’activités nouvelles).
Bernard Queste
Beauregard Patrimoine, ZAL SaintAmé, rue de l’Abregain à Liévin.
Tél. 03 21 14 28 44
ou 06 19 90 61 24
www.beauregardpatrimoine.fr
Dossier
Le voyage du patrimoine
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
19
le Pas-de-Calais
Once upon a time
Dickens
au château d’Hardelot
Un voyage avec les Journées du patrimoine vous emmènera
inévitablement au château d’Hardelot, Centre culturel de
l’Entente Cordiale où un autre grand voyageur est à l’honneur jusqu’au 23 octobre, Charles Dickens. Constituant en
quelque sorte le lancement du bicentenaire de la naissance
du grand écrivain anglais en 2012, l’exposition présentée au
château rassemble des objets familiers, des manuscrits qui
permettent de faire plus ample connaissance avec The
Inimitable, avec sa francophilie. La France était « un passage obligé » pour Charles Dickens, grand admirateur de la
Révolution française. Boulogne-sur-Mer et la côte furent un
autre passage obligé pour cet homme curieux qui séjourna
au… Chalet Dickens à Condette. Reprenant les propos de
Dominique Dupilet, président du conseil général lors du vernisssage de l’exposition, un journaliste du Times a écrit :
«Dickens was a little bit one of ours ». Dickens était un peu
l’un des nôtres.
Entrée : 2 euros, entrée gratuite pour les moins de 18 ans,
les étudiants, les demandeurs d'emploi
et les bénéficiaires du RSA.
Mont-Saint-Éloi
chantier archéologique
autorisé au public
L’abbaye du Mont-Saint-Éloi est une incomparable vitrine de l’archéologie et de ses méthodes.
Ouverte le 8 août dernier, la « campagne » 2011 du Centre départemental d’archéologie (avec une
dizaine de personnes placées sous la responsabilité de Jean-Michel Willot) devrait apporter des
éléments de réponses sur la nature des premiers établissements religieux, et sur la localisation de
l’abbatiale gothique par rapport à l’abbatiale classique. Fin de la « campagne » juste après les
Journées du patrimoine durant lesquelles le grand public pourra visiter le chantier de fouille,
guidé par des médiateurs du patrimoine archéologique. Un voyage au cœur du Moyen Âge.
Les deux tours de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi sont la propriété du conseil général du Pas-deCalais depuis le 1er janvier 2008. Ces tours sont actuellement en cours de consolidation et l’immense échafaudage se voit de loin… Elles seront moins fragiles à la fin de l’année 2012 devenant
un véritable atout touristique et patrimonial pas très loin du Louvre-Lens.
Pour revenir au volet archéologique du site, la campagne de fouille programmée sur trois ans avec
le soutien du ministère de la Culture est la suite « heureuse » et exceptionnelle du diagnostic réalisé d’août à septembre 2010 qui a permis de mettre au jour les fondations de l’abbatiale du
XVIIIe siècle, divers objets mobiliers et une aire sépulcrale. Jusqu’en 2013, l’archéologie permettra d’enrichir l’histoire de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi, connue en partie grâce à des sources
manuscrites, des plans anciens… nécessaires mais pas suffisants.
Visite guidée du chantier archéologique les samedi 17 et dimanche 18 septembre à 14h, 15h, 16h
et 17h. Une exposition sur les découvertes archéologiques sera présentée au point Info Tourisme
du Mont-Saint-Eloi à côté des tours de l'abbaye ; une conférence sera proposée le 17 septembre
à 18h par le responsable d’opération, Jean-Michel Willot.
20
Identité
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Conseil général du Pas-de-Calais
rentrée des collèges
A rentrée des classes « sent le neuf » pour les
élèves des collèges des Sept Vallées à Hesdin,
du Val d’Authie à Auxi-le-Château et Jean-Moulin
à Berck-sur-Mer ; trois établissements ayant ouvert
leurs grilles après une reconstruction (Hesdin), une
restructuration avec extension (Auxi) et une
restructuration (Berck). Une fin de travaux pesant
15,3 + 16 + 20 millions d’euros ! La rentrée est plus
classique dans les 123 autres collèges du Pas-deCalais, pour 60 000 élèves. Des collégiens dont le
conseil général reste « le premier supporter » ! Tout à
fait de circonstance à l’heure de l’opération Pas-deCalais 2012.
Cette opération destinée à
transformer le Pas-de-Calais
en camp d’entraînement pour
les sportifs du monde entier
préparant les Jeux olympiques
de Londres (du 27 juillet au
12 août 2012), touchera très
concrètement les collèges
situés près des équipements
construits ou rénovés dans
l’optique de Pas-de-Calais
2012. Du sport mais aussi des
animations sur l’olympisme
(comme l’Opéra-tion Torche
réunissant collégiens français
et anglais), une exposition (Au
cœur de l’olympisme)… et de
la natation. Le conseil général
financera transport et entrées
à la piscine pour les 6e qui ne
savent pas encore nager.
Qui dit Londres dit anglais,
langue pour laquelle le
Département « impulse une
politique ambitieuse d’apprentissage » : sorties éducatives
au Centre culturel de
l’Entente Cordiale, séjours
d’échanges dans le Kent,
journal 1, 2, 3… Yes !
BBC rime avec télé british, ce
sont aussi trois lettres qui
règnent dans la plupart des
nouveaux collèges : Bâtiments
Basse Consommation, le
Département veillant à concilier action éducative et développement durable. Dans le
même esprit, des clubs Eden
(animés par le personnel
d’Eden 62) ont vu le jour dans
une cinquantaine de collèges,
et l’opération Manger autrement affiche sa prédilection
pour les produits locaux, bio
et les filières courtes. « Faire
de nos collégiens des citoyens
avertis et en bonne santé »
affirme Françoise Rossignol,
vice-présidente du Département en charge des collèges.
Absolument tous en bonne
santé
puisque
pour
manger à la cantine, les
collégiens boursiers (dont
le représentant légal réside
dans le Pas-de-Calais) peuvent bénéficier d’une aide à
la restauration scolaire.
Mesure qui connaît un franc
succès, le nombre des demipensionnaires ayant augmenté de 10 % entre 2009 et
2011, alors que le nombre de
collégiens n’a presque pas
bougé… sauf pour cette rentrée 2011-2012 qui compte
1 200 élèves supplémentaires.
L’aide à la restauration scolaire n’est pas le seul coup de
pouce donné aux familles par
le conseil général. Le président
Dupilet évoque régulièrement
les 50 millions d’euros investis
chaque année pour financer
en totalité les transports scolaires, du primaire au lycée.
Combien d’euros par élève ? Il
suffit de sortir la calculatrice
scientifique offerte aux 20 000
collégiens entrant en 6e !
Des politiques volontaristes
menées en pleine période de
restrictions budgétaires et
Dominique Dupilet de souligner que « le Département ne
baisse pas les bras et continue
à soutenir les collégiens en
maintenant le budget consacré
aux collèges ». Contre vents et
marées ! Et le président d’insister sur le désengagement de
l’État « qui continue de
baisser
le
budget
de
l’Éducation, ce qui a pour
conséquence une baisse du
nombre d’enseignants par
élève et le regroupement de
collèges ». Insupportable aux
yeux de D. Dupilet.
« L’éducation est plus que jamais notre priorité,
l’avenir de nos enfants est en jeu, ce n’est pas
rien! » répète Dominique Dupilet, président du
conseil général du Pas-de-Calais. « Le collège est
une étape décisive dans la construction et le développement des citoyens de demain. Il est essentiel
qu’une grande institution comme le Département
accompagne les collégiens dans ce moment important. Il faut que les établissements soient des lieux
de vie où les élèves peuvent s’épanouir pleinement
et pour cela le Conseil général est le premier supporter de ses collégiens! » 120 millions d’euros
sont consacrés aux collèges, soit la somme de
Chr. Defrance 80 euros par habitant du Pas-de-Calais.
Photos Philippe Vincent-Chaissac
L
« Notre plus grand atout est d’avoir compris
qu’un collège n’est pas uniquement un bâtiment
dans lequel les élèves apprennent, mais qu’il est
bien plus que ça » renchérit Françoise Rossignol,
vice-présidente en charge des collèges, universités
et IUFM. « Un collège est un lieu de vie qui doit
être agréable afin que chaque élève se construise,
ainsi le Département ne se cantonne pas à ses
compétences et va plus loin en menant une vraie
politique volontariste d’accompagnement des
collégiens qui passe, par exemple, par la volonté
de faire du repas un moment de vie et d’éducation. » Un budget supplémentaire de 6,65 millions
d’euros est consacré à la restauration scolaire.
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
En direct de l’atelier culinaire
Tarte fine à l’abricot
et amande amère
Par David Taccoen, chef à domicile et « toque en chef » de l’atelier Le Culinaire
Préparation : 15 mn • Cuisson : 20 mn • Coût : €
• Difficulté :
L’abricot est conseillé, en médecine chinoise, pour ses vertus
rafraîchissantes mais il est aussi censé améliorer notre vision nocturne… Il
est en tout cas, séché ou frais, très riche en potassium, et le meilleur allié
des sportifs.
Voici une recette de tarte fine à base de ce fruit très léger et à l’apport
calorique très modéré. De plus, la petite pointe d’amande amère dans votre
crème pâtissière donnera à votre préparation, la petite touche des grands
chefs.
Ingrédients
• Une pâte feuilletée à étaler
• Des abricots pas trop mûrs
Pour la crème pâtissière :
• 1 l de lait
• 6 jaunes d’œufs
• 70 g de farine
• 250 g de sucre
• De l’extrait d’amande amère
La crème patissière
Attention, préparez-la la veille ou quelques heures avant pour quelle soit
froide.
• Mélangez énergiquement les jaunes d’œufs et le sucre, puis ajoutez la farine.
• Portez le lait à ébullition et versez progressivement le lait bouillant sur votre
mélange hors du feu.
• Remettez sur le feu et cuire 2 mn en tournant de
manière continue jusqu’à ce que la crème épaississe.
• Rajoutez ensuite quelques gouttes d’extrait
d’amande amère liquide.
• Réservez au frais.
Préparation de la tartelette
• Étalez votre pâte feuilletée en une épaisseur pas
trop fine et découpez des disques à l’aide d’un couteau, autour d’un emportepièce.
• Disposez-les sur une feuille de papier cuisson, sur
la plaque de votre four.
• Déposez une couche épaisse de crème pâtissière
sur toute la surface puis ajoutez par-dessus des quartiers d’abricots en rosace.
• Saupoudrez d’un peu de cassonade et passez au
four à 190°c pendant 15 à 20 mn.
Vous pouvez rajouter
quelques pistaches, une
boule de glace vanille et
un léger coulis de fruits
rouges pour la décoration de votre assiette.
Dégustez la tarte tiède,
ça n’en sera que meilleur !
Recette recueillie par Magali Crombez - Photos Jérôme Pouille
David Taccoen, chef à domicile et cours de cuisine
Le Culinaire - 06 60 99 14 68 - [email protected]
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Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Textes et photos Ph. Vincent-Chaissac
Le Grand prix
Le Bruaysien John
cycliste d’Isbergues
Gadret sera-t-il là?
– Pas-de-Calais est
On l’espère bien sûr
la
plus
belle
car le 4e du dernier
Tour d’Italie jouit
épreuve professiond’une belle cote de
nelle du départepopularité. Mais
ment et verra
c’est plus certain
encore cette année
pour
Anthony
la participation de
Ravard, le récent
dix-huit équipes.
vainqueur de la
Toutes les formaClassic de l’Indre.
tions
françaises
Autre interrogation:
seront au départ et
quel sera le visage
si, à l’heure où nous
de Cofidis? Sans
écrivons ces lignes,
doute une belle
les noms des couéquipe pour épauler
reurs engagés ne
Tony Gallopin qui
sont pas tous
voudra conforter sa
connus, il y a quand
même quelques cer- Tronet lors des derniers 4 jours de Dunkerque place de leader de la
coupe de France
titudes.
Avec avait été très en vue.
(avant la dernière
Bonnet, Chainel,
Delage, Fedrigo, Geslin, Guesdon, épreuve en Vendée), sachant que son
Ladagnous et Offredo, la formation FDJ dauphin Romain Feillu (Vacansoleil)
annoncée a vraiment fière allure et il figure sur la liste des engagés. Enfin, il est
faudra compter sur elle… Mais l’opposi- un maillot que l’on est sûr de voir: celui
tion sera forte avec des garçons comme de Roubaix Lille Métropole dont les couGreipel (Lotto), Bideau, Malacarne ou reurs redoublent d’efforts lorsqu’ils sont
Pichon (Bretagne Schuller), un certain sur nos routes régionales: Boulo, Colin,
McEwen (Radioshack), ou encore Casper Daeninck, Flahaut, Kneisky et le
et Engoulvent (Saur Sojasun). Reste à Calaisien Tronet que l’on avait beaucoup
connaître les coureurs que la Leopard- vu lors des derniers 4 jours de
Trek ou AG2R – La Mondiale enverront. Dunkerque.
Photo Ph. Vincent-Chaissac
Les grands du Pas-de-Calais
Adrien Petit
Discipline : cyclisme
Né le 26 septembre 1990 à Arras
Domicilié à Habarcq
Profession: sous contrat dans l’équipe Cofidis
Club actuel: Sprint Club de l’Artois
Chez les Petit, la passion du vélo est héréditaire. Après la Seconde Guerre mondiale, Marcel fut un brillant sociétaire du Véloce-club auxilois… Son fils Alain
se mua très vite en jeune prodige du cyclisme qui aurait pu devenir un pro des
Six-Jours. Adrien, le petit-fils a donc forcément connu une enfance très vélocipédique… Mais c’est d’abord vers le football qu’il s’est tourné (11 ans de
pratique) avant de faire un peu de VTT et de signer au VC Arras en cadets.
Comme son père, il a rapidement fait ses preuves sur deux roues (4 victoires).
Il a intégré le Team Wasquehal (en juniors) sous le maillot duquel il s’est distingué : dix victoires dont la Beverbeek Classic en Belgique. Rejoignant, en
2009, l’excellent club picard du CC Nogent, il s’ouvrait de nouveaux horizons
et se frottait au monde des professionnels sur les courses continentales comme
le Grand prix de Lillers. Après une première saison d’apprentissage, il enregistrait quelques beaux résultats, remportant Bordeaux-Saintes et des étapes
sur le Tour de Normandie, le Tour de l’Eure-et-Loire et la Boucle de l’Artois,
course organisée par le papa. De quoi faire le grand saut dans le monde des professionnels sous le maillot de Cofidis qu’il a souvent montré sur les 4 jours de
Dunkerque (4e de 2e étape à Iwuy), l’une des belles épreuves auxquelles il a
participé cette saison avec Paris – Roubaix (91e), Kurne – Bruxelles – Kurne
(9e), le Grand prix Samyn (43e), Cholet – Pays de Loire (18e), puis les tours de
Belgique (4e de la 5e étape), de Slovénie… et plus récemment du Danemark qui
l’a vu retrouver la forme après une période difficile (abandon sur le championnat de France par exemple). Rouleur, baroudeur, pas mauvais au sprint…
Les spécialistes du cyclisme prédisent un bel avenir dans les classiques à Adrien
Petit qui pourrait être au départ du Grand prix d’Isbergues… L’occasion de
Septembre 2011
montrer tout le bien que l’on pense de lui.
Les championnats du
monde de
canoë-kayak qui ont eu lieu à Szged
(Hongrie) revêtaient cette année une
importance redoublée puisqu’ils permettaient d’attribuer les premiers
quotas olympiques. Huitièmes de la
finale du K4 sur 500 m, Marie DelattreDemory (de Saint-Laurent-Blangy) avec
Sarah Troël, Sarah Guyot et Adeline
Morel, a terminé 8e de la finale A et offert
un premier quota à la France. Marie
Delatttre-Demory devrait donc disputer
à Londres ses troisièmes Jeux olympiques. Toujours en kayak, mais sur
200 m, le Boulonnais Maxime Beaumont
a terminé à la 4e place, à un dixième de
seconde du podium. Une performance
également synonyme de quota olympique.
En revanche, Thomas Simart (C1 200 m)
de Saint-Laurent-Blangy, le vice-champion du monde qui disputait-là sa première course de l’année après une longue
absence pour cause d’opération, et
Matthieu Goubel, de Boulogne-sur-Mer
(C1 1000 m) sont certes entrés en finale
mais n’ont pas décroché le précieux
sésame. Il faudra donc attendre les prochaines échéances pour espérer la qualification. De même pour Matthieu
Beugnet (Saint-Laurent-Blangy) associé
à Matthieu Goubel dans le C2 1 000 m,
éliminé en ½ finale.
Aux championnats du monde juniors à
Brandebourg (Allemagne), la paire
k
Canoë-kaya
) ))
française composée d’Anaïs Cattelet (de
Saint-Laurent-Blangy) et d’Hélène
Voilly (Auxerre) est montée sur la 3e
marche du podium sur 500 m. Un peu
plus tôt, en juillet, à Budapest
(Hongrie), Anaïs Cattelet, avait été
sacrée vice-championne d’Europe en C1
200 m et championne d’Europe avec
Hélène Voilly, en C2 500.
À Saint-Jean-de-Losne (Côte d’Or),
Pierrick Martin (Saint-Laurent-Blangy)
a été sacré champion d’Europe de
marathon des moins de 23 ans ;
Gwendoline Morel est vice-championne
d’Europe en C2 associée à Inès
Devraines (Strasbourg).
L’ a s s o ciation Mini
marathon
d’Eurotunnel organise la dixième
édition de la Foulée du cap qui aura lieu
le dimanche 18 septembre. Cette épreuve
sportive de 6,5 km ou de 14,5 km en courant, ou de 6,5 km en marchant, a la particularité ne pas donner lieu à un classement. Elle se déroule en bord de mer sur
le sable dur à marée basse, entre Wissant
et Blériot-Plage, en passant par le site
magnifique du cap Blanc-Nez. En 2010,
il y a eu plus de 400 participants; 500 sont
attendus cette année. Les bulletins d’ inscription sont à retirer jusqu’au 15 septembre dans les mairies de Blériot-Plage
et Calais ou à imprimer sur le site
www.fouleeducap.com
d
Course à pie
L’équipe du mois
))) ) septembre 2011
Créée en 1983, en même temps que l’équipe féminine, la section masculine de kayak polo de Saint-Omer a pratiquement toujours joué au
plus haut niveau. Par le passé, elle n’a connu la relégation en N2 qu’à
trois reprises (relégation assortie d’une remontée immédiate) et fini
deux fois 3e du championnat de N1. Mais depuis 10 ans, l’équipe n’arrivait pas à décrocher un nouvel accessit. Chose faite début juillet avec
à nouveau une 3e place en championnat, résultat à la saveur un peu
particulière car il consacre la montée d’un groupe composé de joueurs
qui arrivent à maturité (Thomas Barthélémy, Dimitry Vandenabeele
et les internationaux Romain Morel et Matthieu Lalliot) et de jeunes
formés au club. Pour les dirigeants qui ont inlassablement formé
depuis des années, c’est une récompense. C’est aussi une étape car ils ne
comptent pas en rester là et espèrent bien décrocher dans l’une ou l’autre
des prochaines saisons, un billet pour la coupe d’Europe, compétition que
leurs collègues féminines disputeront encore en 2012, grâce à la victoire dans
le tournoi des As. Sachant pouvoir compter sur un réservoir conséquent de
jeunes joueurs, avec une équipe en N2 et des cadets qui brillent sous les couleurs du comité régional, les Audomarois semblent en tout cas suffisamment
armés pour atteindre cet objectif. Ce qui conforterait encore un peu plus le
kayak polo dans le Pas-de-Calais.
Photo Philippe Vincent-Chaissac
65 Grand prix cycliste d’Isbergues
Kayak polo
Dimanche 18 septembre - Départ 12h
e
Canoë kayak club de Saint-Omer
3e du championnat de France de Nationale 1
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Les étoiles de l’été
L’équipe de France de judo avec Teddy Riner, est venue en stage au Touquet et à
Étaples. L’occasion de rencontrer le local Matthieu Bataille qui préparait là, avec
ses camarades, les championnats du monde organisés fin août à Paris.
23
L’équipe
de
France de volleyball a pris l’habitude de s’entraîner à Calais.
Fin mai elle était
venue y préparer
la ligue mondiale…
Et fin juillet début août, elle y
est revenue deux fois
avant d’entamer une
série de matches amicaux
en vue des championnats
d’Europe (du 10 au 18 septembre en Autriche et République
tchèque). Des stages qui ont été l’occasion de revoir l’Harnésien Nicolas
Maréchal en bleu.
Sylvain Chavanel a été sacré champion de France de cyclisme professionnel sur route à Boulogne-surMer, devant Anthony Roux et un
certain Thomas Voeckler.
Calais, ville étape du Tour de France à
la voile, a été le cadre de deux parcours bananes remportés par
Bertrand Pacé sur Sud de France /
Languedoc – Roussillon et Daniel
Souben sur Courrier Dunkerque. L’on
en était aux premiers jours de course
mais le ton était déjà donné puisque
les deux skippers ont pris les deux
premières places du classement
général. Jimmy Pahun (Ile de France) a
gagné l’étape Blankenberge – Calais.
Toute la ligue Nord – Pas-de-Calais
d’athlétisme s’est mobilisée pour les
championnats du monde cadets qui ont
eu lieu au stadium Lille Métropole à
Villeneuve-d’Ascq. De très belles performances ont été réalisées à cette occasion et les tricolores ont connu les joies
du podium, entre autres avec MichaëlMeba Zézé, 3e du 100 m. Le successeur
de Christophe Lemaître ?
Saint-Omer a accueilli les phases finales des championnats de
France de kayak polo. En terminant 3e de la compétition, les
Audomaroises étaient très déçues. Mais ce ne fut que de courte
durée car la semaine suivante, elles remportaient le Tournoi des
As et se qualifiaient pour la prochaine coupe d’Europe.
À 52 ans,
Jeannie
Longo a
e n c o re
fait très
fort lors des championnats
de
France. Vainqueur
du
contre-lamontre et 3e de
l’épreuve
en
ligne remportée
par
Christel
Ferrier-Bruneau.
Kayak polo encore avec les équipes de France en stage à Saint-Omer, pour y préparer les championnats d’Europe de Madrid, début septembre. Et cela juste avant la venue des Polonais. Il est
vrai que le site audomarois a de quoi satisfaire les plus exigeants… Et cela pourrait bien encore
s’améliorer puisqu’il est question d’ajouter deux bassins aux deux déjà existants. De quoi renforcer le potentiel du site qui veut accueillir rapidement un championnat d’Europe des nations.
24
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Arras, ce “petit Versailles”…
Roulez carrosses !
voiture du sacre de Charles X et le char funèbre de Louis XVIII coupent le souffle. À la
fois d’une somptuosité indécente et d’une fascination magique, les carrosses de Versailles
qui seront présentés au musée des Beaux-arts d’Arras sont d’incroyables chefs-d’œuvre.
Ils font partie des pièces maîtresses remarquables qui attireront sans doute la foule. Il
suffit de se rappeler le succès populaire du mariage de Kate et William en juillet
dernier pour se convaincre que l’univers des rois fait toujours rêver…
L
A
Photo Hadrien Lanoote
fortes chez les élus du
territoire.
Savez-vous que le Roi Soleil était
venus à Arras en 1667? JeanJacques Aillagon raconte volontiers que le créateur du célèbre
château « aimait faire la guerre
en Flandre », mais tient à
ajouter: « nous, nous allons
apporter la paix en venant avec
du culturel! » Comme il l’a fait
avec le centre Pompidou-Metz,
avec la décentralisation du
Louvre à Lens, l’ancien ministre
de la Culture poursuit son œuvre
de démocratisation du patrimoine historique français quand
il n’est pas exploité. Il porte ce
patrimoine là où est la population, et là où, bien sûr, il rencontre des ambitions culturelles
Convention
décennale
Depuis juillet, l'Établissement
public du Château de Versailles
a donc signé une convention de
partenariat avec la ville d'Arras
et la Région. Le château s’est
engagé à exposer, pendant dix
ans, une partie de son patrimoine au musée des BeauxArts de la ville. Les collections
seront présentées à travers des
expositions thématiques de dixhuit mois chacune. La première
s’appellera Roulez carrosses !
Elle présentera, en mars 2012,
80 œuvres issues de la collection hippomobile de l'établisse-
Marie
Vermeulin
Pavel Guerchovitch
Le char funèbre de Louis XVIII, monumental corbillard
qui a conduit la dépouille du roi, des Tuileries jusqu’à la
nécropole des rois de France, l’abbaye de Saint-Denis.
ment. Tableaux, sculptures,
chaises… et quatorze voitures
remarquables, qu’elles soient
carrosses, berlines, ducs ou
calèches. Celles-ci ont été réunies à Versailles par LouisPhilippe. Entreposées dans la
Grande écurie du roi, elles
n’étaient que très rarement
montrées. Les visiteurs pourront découvrir le carrosse de
Charles X qui n’a roulé que
trois fois : le jour du sacre du
roi, pour son entrée à Paris et
pour le baptême du Prince
impérial ; la petite voiture de
promenade du fils de Louis
XVI et de Marie-Antoinette ; la
voiture du mariage de
Napoléon 1er et de MarieLouise en 1810… En attendant
d’être exposées, ces œuvres
grand format s’apprêtent à être
déplacées. Un transport excessivement délicat. Roulez carrosses ? Pas si facile… M.-P. G.
Rencontres musicales en Artois
La Musique de chambre pour tous
ÉTHUNE 2011, Capitale régionale de la culture, a été
imaginée pour que chacun puisses accéder à l’art,
d’une manière ou d’une autre. Spectacles dans la rue,
expositions gratuites, portes ouvertes… Les « Rencontres
musicales en Artois » sont une autre manifestation de haute
tenue, mise à la portée de tous. Pour les non-initiés, il faut
juste ne pas avoir peur des mots et laisser aller sa curiosité.
Le festival apporte la musique de chambre au cœur des
communes d'Artois, de Ruitz à Béthune, d’Auchel à
Hesdigneul. « Nous proposons de belles partitions,
porteuses de raffinement, de savoir, de spiritualité, de mille
notes dont vous pourrez vous émouvoir, » annonce le
président Jean-Marie Duquesne. D’accord, laissons-nous
toucher…
B
François-Frédéric Guy
et Nima Sarkechik
Photo D.R.
Démocratisation
du patrimoine
Brigitte Engerer
Photo Vincent Guedès
Photo Anton Solomoukha
Tout débute en décembre 2009.
Quand Daniel Percheron, président de Région propose à
Jean-Jacques Aillagon, président de l'établissement public
de Versailles, d’adopter une
des statues des jardins,
« l’Europe » de Pierre
Mazeline. Le Nord – Pas-deCalais participera à la restauration de l’œuvre abîmée
tandis que sa copie sera installée à Arras. « Et pourquoi
ne viendriez-vous pas visiter
notre petit Versailles à
nous ? », aurait alors suggéré
M. Percheron à celui qui fut
ministre de la Culture. Le
projet de convention de partenariat Versailles-Arras venait
de se dessiner…
Les artistes qui se produiront
du 9 octobre au 25 novembre à
ces 16e « Rencontres musicales
en Artois » sont de grands
noms ou vont le devenir.
Susurrez à l’oreille des mélomanes, les noms de Marie
Vermeulin (qui a remporté le
concours Olivier Messiaen),
Brigitte Engerer (célébrissime
pianiste), François-Frédéric
Guy et son ancien élève francoiranien Nima Sarkechik… ils
frémissent. La chance, est que
tout le monde peut accéder aux
frissons. Il y a belle lurette que
le festival a laissé l’élitisme et
les répertoires limités sur le
côté du chemin. Il a pris le
grand large. Là où les artistes
internationaux et les jeunes
talents sont éclatants. Monique
Engammare, la responsable
artistique, a couru les festivals,
comme chaque année. Elle a
retenu les musiciens qui ont la
technique, bien sûr, mais aussi
ce « plus », qu’elle « sent ». Les
artistes, eux, sont toujours
heureux de participer à ces
« Rencontres ». Ils aiment
jouer et papoter avec des
publics mélangés, dans des
lieux étonnants, l’église restaurée de La Buissière, le Cinéthéâtre d’Auchel, l’espace culturel de Barlin…
Liszt et l’Art déco
Le festival célébrera le bicentenaire de la naissance de Franz
Liszt sous les doigts de Brigitte
Engerer. Avec quelques nocturnes de Chopin et le
Carnaval, de Schumann, elle
donnera un magnifique concert
de musique romantique. Le
programme a été bâti également avec une attention particulière à la mise en valeur des
bâtiments Art déco, voulue par
Béthune 2011, capitale régionale de la culture. Sera donc
mise en lumière la musique du
début du XXe siècle. Celle qui a
vu s’épanouir les Ballets
russes, le groupe des Six,
Maurice Ravel, Stravinski,
Milhaud, Poulenc, Éric Satie…
Les jeunes talents du secteur,
devenus des « pros », Clément
Lefebvre, Sabrina Moulaï et
Pavel Guerchovitch, donneront l'Histoire du Soldat de
Stravinski (version trio) ; elle
sera racontée par le comédien
Romain Dubout. Le final aura
lieu le 25 novembre au théâtre
municipal de Béthune avec le
sextuor Opus 62. Il offrira un
concert surprise autour des
années 20.
M.-P. G
Tous les concerts ont lieu le
dimanche à 16 h (sauf celui du 25
nov. à 20 h). Le prix des places
varie entre 7 et 13 euros, des tarifs
réduits sont proposés, l’entrée est
gratuite pour les moins de 16 ans.
Les élèves de toutes les écoles de
musique sont les bienvenus. Rens
et programme : 03 21 68 22 79
rma.ouvaton.org
Arts&spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
25
Exposition au centre historique minier de Lewarde :
« Esprit mine », le gisement de talents
E centre historique minier de Lewarde a mis en place une
immense et exceptionnelle exposition d’art contemporain,
« Esprit mine ». L’événement rend hommage aux hommes
des entrailles de la terre et montre combien le regard sur la
culture minière et le charbon ont changé. Des artistes locaux,
régionaux, internationaux, y présentent leurs travaux. Des
œuvres rares. On doit leur choix judicieux et leur juxtaposition
ambitieuse à Carine Fol, directrice du Art et marges, musée de
Bruxelles. La mise en espace sur l’ensemble du site permet au
visiteur une balade éclairante.
L
peindre les semelles de ses
clients. D’Augustin Lesage
(1876-1954) peintre médium qui
a abandonné la mine pour se
consacrer exclusivement à son
art. Une de ses œuvres,
majeure, symétrique, minutieuse, de 1925, accueille le
public…
La culture minière
n
.-P. Griffo
La 2e partie de l’exposition
explore la thématique de la culture minière par le biais de compositions plus abstraites. Faire
le mur de Bertille Bak, petitefille de mineur, est un film à la
fois drôle et douloureux. En 2009, il avait
déjà bouleversé le
Lab-Labanque de
Béthune. Mémoire
fossile d’Arnaud
Demuynck et AnneLaure Totaro, est
un film d’animation tendre, réalisé par gommages
de couches de
mine de charbon. Jacques
Trovic, joyeux artiste naïf,
ou auteur d’art brut, présente
ses monumentales tapisseries ;
colorées de paillettes, et singulièrement poétiques. Autre
poésie avec un autre auteur
d’art
brut,
Jean-Michel
Photos M
Une centaine d’œuvres d’art besoin impérieux de la raconter.
sont exposées. Elles représen- Il en va ainsi du Belge Félicien
tent toutes les facettes du dia- Delvigne (1883-1972) et de ses
logue entre la mine et l’art: des cahiers de souvenirs imagés.
mineurs artistes, des artistes D’Anselme Boix-Vives (1899inspirés par la mine et des 1969), utopiste et mineur
artistes qui ont intégré le
charbon
dans
leurs créat i o n s .
Peinture, photographie, installation vidéo,
film d’animation,
performance… toutes
les formes sont
proposées,
de
l’intime au spectaraffik
culaire.
verdoze G
collectif O
du
»
s
de
fond, qui
La
thématique
ff
Les « Gra
n’a cessé de créer des tableaux
« Les artistes
mineurs » est la 1re facette de colorés après la mort de sa
l’exposition. C’est un hommage femme. De Juanma Gonzalez
aux gueules noires qui ont (1945-2007), mineur puis corconnu la mine et qui ont eu le donnier, qui s’est un jour mis à
Wuilbeaux qui dessine ce
qu’il sait et non ce qu’il
voit.
La porte d’or
La 3e partie de l’expo
est consacrée au
rapport entre la
matière charbon et
la mémoire. Cléa
Coudsi
et
Éric
Herbin s’y amusent
avec une métaphore de
l’extraction. Ils ont créé
une installation attrayante
« Black sound », qui gratte le
charbon. L’œuvre a été
construite pour le projet européen COAL et présentée en 2009
à Culture commune – Scène
nationale du Bassin minier.
Marie-Jo Lafontaine donne une
installation vidéo monumentale;
Bruno Gérard s’est immergé
dans la salle d’extraction pour y
murir des œuvres carrées
géantes, noires et blanches ;
Baudouin Oosterlynck dépose
du graphite sur une peau,
placée sur un haut-parleur. Le
son s’y matérialise en petits terrils qui se font et se défont. Le
Québécois André Fournelle est
l’artiste magique par lequel
s’ouvre l’exposition. Il a créé
une incroyable « Porte d’or »,
où le charbon est dentelle, où
l’or est sous les pieds du visi-
André Fournelle et « La Porte d’or ».
teur. Sculpteur engagé, fondeur,
il travaille inlassablement sur le
thème de la croix (l’interdit) et
du passage initiatique. Son travail est saisissant.
L’exposition se poursuit à l’extérieur avec les « Graffs » du collectif Overdoze Graffik. Les
œuvres, peintes à la bombe sur
24 bâches de 1,80 m sur 2,80 m,
apportent leur contribution
généreuse au respect unanime
pour ceux qui ont forgé la culture de la région.
M.-P.G.
Rens. 03 27 95 82 82
www.chm-lewarde.com
Plus d’information sur
www.echo62.com
Du 16 septembre au 9 octobre, Contrepoints62
«Q
UI l’eut cru? » rit Sébastien Mahieuxe directeur
artistique du festival Contrepoints62. Ces
dernières années ont vu Haendel et la musique
baroque amasser les foules dans des églises « pleines à
craquer » du Pas-de-Calais! Efficace audace. Organiser un festival
d’orgues était osé… mais le maillage d’associations énergiques
était tellement serré sur le territoire, qu’il était possible. Voilà six
automnes que les orgues soufflent sur le Pas-de-Calais.
L’occasion pour tous les publics de se laisser emmener par Liszt,
Fauré, Vivaldi et Bach; l’occasion de découvrir un patrimoine
exceptionnel à l’église Saint-Pierre de Nielles-lès-Ardres, SaintMartin d’Auxi-le-Château, ou Saint-Vaast de Béthune.
Au singulier, le mot orgue est du
genre masculin. Au pluriel, il est
féminin - quand il n’y a qu’un
seul instrument; ou il est masculin - quand il y en a plusieurs.
Juste comme les mots amour et
délice. Le hasard n’existe pas et
les beaux orgues du Pas-deCalais sont objets de ravissement… Presque tous. Quand, il
y a sept ans, le ministère de la
Culture a demandé un inventaire des orgues du Pas-deCalais, cent cinquante-quatre
orgues, dont vingt-six protégés
par les monuments historiques
et quelques ruines, ont été
relevés. Ici et là, des associations
passionnées de rénovation
entretenaient certains instru-
Photo Rémi Vimont
Les orgues soufflent sur le Pas-de-Calais
Les orgues de Saint-Omer
ments. L’idée de réhabiliter ce
patrimoine est née, l’idée de le
valoriser également. Tout en
douceur, Contrepoints 62 est
apparu. Aujourd’hui, le public
vient à la fois de l’Euro-région et
des villages alentour car rester
« populaire » est le leitmotiv du
directeur artistique. Le festival
programme des chefs-d’œuvre
confirmés de la musique sacrée
et des œuvres moins connues. À
chaque orgue son répertoire. On
ne fait pas la même musique sur
l’orgue baroque français
d’Auxi-le-Château, qui sonne
comme au XVIIIe siècle, que sur
l’orgue XVIIe flamand mésotonique de Nielles-lès-Ardres.
Franz Liszt est le fil rouge de
l’événement.
Alexandre
Guilmant, organiste et compositeur né à Boulogne-sur-Mer et
mort il y a cent ans, aussi. On
entendra le Requiem de Fauré
ou La Passion selon Saint
Matthieu dans la cathédrale de
Saint-Omer. On écoutera les
concertos de Haendel dans
l’église rénovée de l’église
Notre-Dame de Calais, en s’attardant peut-être sur la
lumière qui passe le vitrail, sur
le drapé d’une statue ou sur le
lit d’un enfant Jésus.
L’automne sera doux.
Marie-Pierre Griffon
Tarif plein : 5 €. Gratuit :
étudiants, - de 18 ans, bénéficiaires
du RSA, demandeurs d’emploi.
Rens. et réserv. 03 21 21 47 30
www.pasdecalais.fr
Programme page 31
26
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Textes Jean-Yves Vincent et Marie-Pierre Griffon
fin de l’été 1886. L’œuvre s’appelait
alors le bréviaire. Un joli livre.
Les éditions Invenit,
ISSN 2105-5238, prix 9 €
LUCIEN SUEL
JULES-ALEXIS MUENIER,
La retraite de l’aumônier
SYLVIANE ROSE
WARNAUTS ET RAIVES
Le mystère
des deux abbayes
Les Temps
nouveaux
B. PONSEEL ET PH. CARON
Saint-Omer
Regards Croisés
Une découpe circulaire dans la couverture et le lecteur découvre un
pan de la soutane, les mains tenant
un bréviaire, des roses, un arrosoir… et, bien sûr, on ouvre pour
découvrir l’œuvre dont l’original est
exposé au musée de Cambrai.
Regard vagabond, la couleur
devient mots, le peintre et le poète se
rencontrent par delà les années.
Muenier a peint l’ecclésiastique à la
Saint-Omer, les quartiers, les rues…
photographiés à cent ans d’intervalle! C’est l'esprit de la collection
Regards Croisés qui confronte cartes
postales anciennes et clichés actuels.
Une balade empreinte de nostalgie
par deux auteurs passionnés.
Wisques, près de Saint-Omer. Cette
petite commune du Pas-de-Calais
connue pour ses deux abbayes va
être le théâtre, en cette nuit
sombre et pluvieuse de novembre,
d'un étrange accident de la circulation. La découverte du corps
d’un homme dénudé entraîne le
commissaire Lefort et le capitaine
Morel dans une sombre aventure
où violences, meurtres, sexe et religion s'entremêlent.
Éditions Sutton
ISBN 978-2-8138-0392-4, prix 21 €
Éditions Beaurepaire,
ISBN: 9782357670891, Prix: 17 €
L’engrenage, un film du collège George-Sand à Béthune
Voilà un film qui mérite de faire le tour des collèges et de lancer les débats. 16 minutes qui valent tous les discours sur l’alcool et ses méfaits chez les ados. L’engrenage est une fiction écrite, interprétée par dix élèves de 3e
du collège George-Sand à Béthune, réalisée et montée (huit jours de boulot) par Armand Wahnoun - Les films
du Chêne - intervenant dans les établissements scolaires dans le cadre du Plan d’éducation aux images mis en
place par le conseil général du Pas-de-Calais. Dès le mois d’octobre 2010, ces élèves volontaires se sont retrouvés
tous les mercredis après-midi avec Armand et Didier Zietek, leur professeur de SVT, pour écrire le scénario (une
ado se laisse entraîner par des copains sur une mauvaise pente), effectuer les repérages et... jouer la comédie !
« C’était pas gagné d’avance, ils ont très bien travaillé » a reconnu le réalisateur qui, avec une autre équipe de
G.-Sand (23 élèves de 4e) a conçu un plateau télé - TV Sand - de vingt minutes autour de l’alcool toujours , avec
quatre caméras, une régie... Expériences enrichissantes pour ces collégiens, ludiques et pédagogiques. Et des
messages de prévention intelligents et efficaces («le mieux c’est de ne pas commencer !»), soutenus financièrement par la Mildt, Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie.
La BD intelligente,
intéressante, s’attarde
sur une histoire de
famille
ordinaire
dans un contexte historique extraordinaire : l’avantguerre. La crise
financière, l’affairisme sans scrupule, le nationalisme, les expulsions, la montée de l’extrêmedroite. L’Europe est agitée et meurtrie. Les
personnages évoluent dans un contexte qui
retentit cruellement aujourd’hui. « Les Temps
nouveaux » ne sont jamais loin… En 1938,
Thomas revient d’Afrique (du Congo belge), et
retrouve dans son village natal la belle Alice qui
a épousé son notaire de frère. Jalousie, divergences de vue sur la vie, sur le monde… les
hommes s’affrontent, à l’image des politiques.
Un grand soin a été apporté aux personnages
secondaires, le prêtre sagace, l’aubergiste moralisatrice, la maîtresse renversante et espagnole,
qui a fuit les prémices de la guerre civile...
L’histoire débute en 1938 et s’achève à la déclaration de guerre. Pour qui ne connaît pas l’histoire, une chronologie très pédagogique est inscrite à la fin de l’album. Les auteurs se sont
attachés avec talent au réalisme. Les aquarelles
y sont chaudes et chaleureuses, les ombres soignées et remarquables et le trait assuré. Éric
Warnauts et Guy Raives ont travaillé à partir de
cartes postales anciennes et de documents
d’époque. Leur scrupule du détail ajoute à l’évidence au plaisir de la lecture. Le Tome 2 est
attendu.
Éditions Le Lombard - Collection Signé
ISBN 9 78-2-8036-2768-4
Photo Charles Guislain
Livres…
Portrait d’auteur
Charles Antoni
“Rêver sa vie”
« Le 7 décembre 2008, Arras.
Nous en sommes là, comme
l’avait prophétisé, il y a deux siècles, en 1802, Thomas
Jefferson: « Je pense que les
institutions bancaires sont
plus dangereuses pour nos
libertés que des armées
entières (…) »». Charles
Antoni, philosophe et
auteur, incruste sur le clavier de son ordinateur des
mots incisifs. Il répond par
mail à son ami Jean-Pierre
Crépin, ex-expert en marketing
repenti*. « Je vois que tu es en
grande forme! » réplique ce
dernier. Oui, Charles Antoni est
en grande forme. Ils le sont tous
les deux. Ils ont écrit avec
ardeur Crise et Mutation, un ouvrage à deux
voix, un dialogue par internet. Si nos pouvoirs économiques et politiques avaient lu
cet ouvrage, peut-être que le monde tournerait plus rond. Peut-être… Le livre est
précurseur, vivifiant. Il décloisonne l’économie et la philosophie, il lance un regard lucide et âpre
sur notre monde de paraître, de consommables, d’horizontalité. À lire impérativement, pour sourire et –
peut-être – partager des solutions pour une mutation…
L’une de ces solutions est la Verticalité, titre d’un des
récents et fracassants ouvrages du philosophe. Notre
monde a décidément besoin de Charles Antoni et de philosophie (sans paillettes), pour prendre de la hauteur,
trouver un sens à la course, comprendre le fonctionnement de la société. « Ce n’est pas facile, ça demande de
l’acuité, de la réflexion », dit l’homme. Petit, Charles
Antoni voulait être footballeur. Il a été comédien chez
Mnouchkine, a tout quitté pour l’Inde, s’est passionné
pour le soufisme, et cite le poète portugais Fernando
Pessoa. Maître de yoga, de développement personnel
quand ces mots-là n’existaient pas encore, ce Corse
d’origine a créé à Paris l’excellente revue L’Originel puis
une maison d’édition du même nom. Il a posé son stylo
à Arras, le temps de rêver. « Il y a nécessité à rêver sa
vie, affirme-t-il. Est-ce que nous voulons la construire
telle que nous la rêvons? » L’homme a écrit Vis ta vie,
dans lequel il se fâche contre l’oubli, s’arrête sur les
« magouilles », ou s’interroge sur la politique du futur.
L’ouvrage philosophique est tonique et à la portée de
tous. Il ne moralise pas, il ne gémit pas, il aide à comprendre pour se comprendre.
Crise et Mutation ISBN: 978-2-910677-86-2
Verticalité ISBN: 978-2-910677-85-5
Vis ta vie ISBN: 978-2-910677-66-4
*Créateur du blog culte « Necronomie »
Rens. www.loriginel.com
Écoute-voir
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Les Mauvaises Langues
« À ciel ouvert »
et à cœur ouvert
Blaireaux et Mauvaises Langues sont
allés à la rencontre du public « petit
à petit » pour se faire un nid douillet
dans la chanson en Nord. Plus de
cinq cents concerts en douze ans
pour les Mauvaises Langues, « sans
énorme médiatisation » souligne
Philippe Moreau, le chanteur. Et
cinq albums sous le signe de la fidélité absolue à Verone Music, label
indépendant et entreprenant. Le
petit dernier, « À ciel ouvert », est
sorti juste avant l’été et chacun s’accorde à reconnaître que c’est « un
truc de fou » ! Imaginez un CD enregistré en plein air durant deux
semaines. Douze chansons, douze
sites différents et emblématiques du
Nord – Pas-de-Calais. Un site par
chanson quoi ! « Au début on a pensé
‘mais dans quoi est-ce qu’on s’est
mis ?’, avant de réaliser très vite que
c’était une belle aventure qui restera
gravée dans nos mémoires. » Gravée
aussi sur un DVD accompagnant le
CD et relatant tout, dans les moindres détails. Imaginez encore vingt
personnes sur la route, deux
camions, un groupe électrogène, un
petit dirigeable pour les « vues du
ciel ». Car les Mauvaises Langues
n’ont pas hésité à enregistrer un
titre, le bien nommé « À ciel ouvert »,
au sommet des remparts de
Montreuil-sur-Mer. « Nous souhaitions en même temps travailler sur
l’audiovisuel ». Des fous. Partis deux
semaines sur les routes au cours de
l’été 2010. Les terrils de Loos-enGohelle, le Gris-Nez, la Citadelle
d’Arras, le stade Bollaert, etc.
« Nous enregistrions dans les conditions du live, ensemble, entre trois et
huit prises, en misant sur la spontanéité, en nous mettant en danger »
ajoute Philippe. La balle était alors
dans le camp des ingénieurs qui ont
finalement concocté « un son un peu
particulier ». Pourtant, sur cet
album pas comme les autres, on
reconnaît très vite la griffe des
Mauvaises Langues. Paroles et
musiques signées Philippe Moreau et
Hervé Poinas. Il y a dans « À ciel
ouvert » des chansons d’amour, de
paternité, un regard citoyen sur
notre société avec « Tout à l’égo » ou
« Chacun sa m… ».
Le groupe s’apprête à passer un
automne sur scène avec un spectacle
« en pleine construction », une
tournée avec une salle parisienne,
une « grosse date » au Sébastopol à
Lille le 12 novembre, sans oublier la
Fête de l’Huma le 16 septembre,
Laventie le 17 septembre, SaintOmer le 1er octobre… Encore un truc
de fou !
Chr. Defrance
www.lesmauvaiseslangues.fr
27
28
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
sept.
Pour l’Agenda de L’Écho n 120 d’octobre
o
(manifestations du 6 octobre au 8 novembre )
15
AN 2
011
envoyez vos infos pour le 15 septembre.
expos, salons…
Passé Présent #3, sélection d’œuvres
de la collection du Frac Nord - Pasde-Calais : Du 17 sept au 2 nov,
musée du Touquet, Prière de s’asseoir (rens. 03 21 05 62 62). Du 1er
oct au 8 janv 2012, musée des
Beaux-Arts de Calais, L’appartement
d’Alice (rens. 03 21 46 48 40). Du 7
oct au 13 nov, Château-musée de
Boulogne-sur-Mer, Débats d’objets
(rens. 03 21 10 02 24). Du 23 sept
au 4 déc, La Plate-forme de
Dunkerque, Revisiting Time (rens.
03 28 58 25 66).
Arques
Du 6 sept au 29 oct, médiathèque, exposition de Lidia Hudzik
sur le thème des Jeux et la chasse.
Peinture, huiles sur toile, aquarelles
et pastels. Mar et sam 9h-12h et
13h30-17h30. Me. 9h-12h et 13h3019h. Jeu 13h30-17h30. Ven 13h3019h.
Arras
Du 6 au 30 sept, médiathèque du
Palais Saint-Vaast, et du 30 sept au
31 oct, office culturel, exposition
itinérante
autour
du
livre
« Quartiers de vi(ll)e ».
Les 16, 17 et 18 sept, Artois Expo,
salon de l’immobilier et de l’écohabitat.
Rens. 03 21 60 77 77
[email protected]
Du 23 sept au 23 oct, université
d’Artois et Le Quai de la Batterie,
Elaine Ling (photographie). Du lun
au ven 10h-18h université (rens. 03
21 60 49 49) ; du mer au dim 14h18h et sur rdv hôtel de Guînes (rens.
03 21 23 43 11).
Auxi-le-Château
Jusqu’au 18 sept, musée, exposition d’artistes locaux. Du 9 au 18
sept, mairie, généalogie et histoire
de France avec le Cercle historique
auxilois. Les 17 et 18 sept, 15h,
départ hôtel de ville, circuit-découverte du quartier historique de La
Montagne et de ses monuments.
www.ville-auxilechateau.fr
Barlin
D. 11 sept, 8h30-18h, espace culturel zone Actigreen, salon toutes
collections + trois expositions sur
l’histoire de l’automobile, Lady
Diana, Bourvil.
Beaumetz-lès-Loges
Les 24 et 25 septembre, salle
polyvalente Julien-Berquin, exposition avicole et cunicole. Faisans, palmipèdes, pigeons, lapins et cobayes.
Bois-en-Ardres
Les 1er et 2 oct, salon régional de
l’artisanat d’art.
Boulogne-sur-Mer
Jusqu’au 15 sept, galerie du
Cloître,
bibliothèque
des
Annonciades, Pièces d’humanité,
peintures de Michel MacquetGrégoire, sculptures de Franck
Guihal. Du mar au sam 9h-12h et
14h-18h.
Rens. 03 21 87 73 21 ou par mail
[email protected]
Brebières
Les 23, 24, 25 sept (9h-20h) et 26
sept (9h-17h30), salles Châtelet et
P.-Moreau, salon artistique GérardDhaisne. Invitée d’honneur Josiane
Couret.
Calais
Conteurs en campagne
du 16 septembre au 30 octobre
Septembre
Date
limite :
Les 10 et 11 sept, La Cour
d’Artistes, exposition.
Rens. 06 60 84 63 63
www.courdartistes.com
Les 24 et 25 sept, Forum
Gambetta, Virtual Calais 2.0, salon
des jeux vidéo et des loisirs numériques Les visiteurs pourront tester
les meilleurs jeux et dernières nouveautés, se former à la pratique des
jeux vidéo, découvrir toutes les
meilleures nouveautés de l’actualité
vidéo ludique ainsi que de nombreuses avant-premières, assister et
participer aux shows vidéo musicaux, participer à de nombreux
concours, compétitions nationales
et internationales.
Étaples
Jusqu’au
30
sept,
musée
Quentovic, L’école des peintres
d’Étaples, œuvres de nombreux
artistes français, britanniques, américains et australiens qui ont
séjourné entre 1850 et 1914.
Rens. 03 21 94 02 47
Jusqu’au
30
sept, Maréis,
Tempêtes, pour découvrir cette
manifestation météorologique et
son importance dans la vie des
marins-pêcheurs.
Rens. 03 21 09 04 00
• V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Orsinval, salle des fêtes (F)
• V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Étaples, salle de la Pinède (F)
• V. 16, 18h30, inauguration, apéroconte, Noordpeene, médiathèque (F)
• V. 16, 19h, inauguration, apéroconte, Avesnes-le-Comte, café le
Welcome (F)
• V 16, 19h, inauguration, apéroconte, Valhuon, salle Décobert (F)
• V 16, 19h, inauguration, apéroconte, Beuvry, médiathèque (F)
• Ma. 20, 19h, Layla Darwiche, Tap
Tap le loup, St-Sylvestre-Cappel,
salle des fêtes (JP)
• Me. 21, 20h, Layla Darwiche, Le
voyage de Messaouda, Fleurbaix,
salle paroissiale (F)
• V. 23, 20h, Layla Darwiche, Le
voyage de Messaouda, Steenbecque, salle des fêtes (F)
• S. 24, 19h, Layla Darwiche, Le
voyage de Messaouda, Diéval, salle
Ste Thérèse (F)
• D. 25, 10h30, Layla Darwiche, Tap
Tap le loup, Le Quesnoy, théâtre des
3 Chênes (JP)
• D. 25, 16h, Layla Darwiche, Le
voyage de Messaouda, Embry, salle
des fêtes (F)
• Ma. 27, 19h30, Patric Rochedy, Le
bal des loups, Englefontaine, Art en
grange (A)
• J. 29, 20h, Patric Rochedy, Les bergères ne sont plus ce qu’elles étaient,
Étaples, salle de la Pinède (A)
• J. 29, 20h, Jeanne Ferron, Histoires
d’en rire, Maresches, salle des fêtes (F)
• V. 30, 19h, La Nuit des conteurs,
Gravelines (A)
Jusqu’au 2 oct, musée de la
Marine, L’artisanat maritime au service de la pêche étaploise, découverte des métiers qui s’exerçaient
autour de la pêche artisanale : charpentiers de marine, voiliers, tonneliers, cordiers, mareyeurs…
Octobre
Rens. 03 21 09 77 21
À partir du 10 sept, musée des
Beaux-Arts, Calais d’ici et d’ailleurs.
Près de 250 œuvres réalisées entre
le XVe et le XXIe siècles évoquent
Calais et les artistes qui l’ont marquée, de Seghers à Auguste Rodin
et Philippe Bazin.
Jusqu’au 25 sept, galerie JoëlDupuis, œuvres récentes de Pierre
Joubert. Jusqu’au 31 déc, Robert
et Antoine Pierini, maîtres verriers.
Rens. 03 21 46 48 40. www.musee.calais.fr
Du 17 au 22 sept, salon Escoffier,
Hardelot
Rens. 03 21 33 65 38
• S. 1er , 20h30, Patric Rochedy, La
fougère du diable,Villers-au-Bois,
salle communale (A)
• S. 1er, 20h, Jeanne Ferron, Sur le
feu, Roquetoire, salle des fêtes (A)
• D. 2, 17h, Patric Rochedy, La fougère du diable, Frémicourt, salle
annexe mairie (A)
• D. 2, 16h, Jeanne Ferron, Ma mère
laie, Steenwerck, salle du temps
libre (JP)
• Ma. 4, 19h30, Olivier de Robert, Au
nom du compère Rapatou,
Festubert, salle des fêtes (A)
• Me. 5, 19h, Olivier de Robert, Au
nom du compère Rapatou,
Biefvillers-les-Bapaume, église (A)
• J. 6, 19h30, Nefissa Benouniche, S exotiquie S, Delettes, salle des 3 épis (A)
• V. 7, 20h, Olivier de Robert, Au nom
du compère Rapatou, Monchy-auBois, salle des fêtes (A)
• V. 7, 20h30, Nefissa Benouniche, S
exotiquie S, Avesnes-le-Comte, la
Bergerie (A)
• S. 8, 20h30, Olivier de Robert, Au
nom du compère Rapatou,
Hucqueliers, salle des fêtes (A)
• S. 8, 20h30, Nefissa Benouniche, S
exotiquie S, Steenwerck, musée de
la vie rurale (A)
• D. 9, 16h, Olivier de Robert, Au nom
du compère Rapatou, Magnicourt-enComté, salle polyvalente (A)
• D. 9, 16h30, Nefissa Benouniche,
Maghrébinades, Buysscheure, salle
Tijse Tasje (F)
• Ma. 11, 19h, Théâtre de l’Embellie,
Moi Petit Poucet, Coupelle-Neuve,
salle communale (JP)
• Ma. 11, 19h, Éric Pintus, Les navigations de hasard, Hinges, salle
annexe mairie (JP)
• Me. 12, 17h, Éric Pintus, Les navigations de hasard, Vieux-Berquin,
médiathèque (JP)
• J. 13, 20h, Éric Pintus, Frères de fortune, La Flamengrie, salle des fêtes (F)
• V. 14, 20h30, Théâtre de l’Embellie,
Moi Petit Poucet, Staple, café de la
couronne (F)
• V. 14, 20h, Thierry Moral, La vie
rêvée de Sylvie c’est la vie, NeuvilleSt-Vaast, salle des fêtes (F)
• S. 15, 20h30, B. Bidaude et J.-L.
Compagnon, Fleur de peau,
Noordpeene, salle P.-Hazard (A)
• D. 16, 19h, B. Bidaude et J.-L.
Compagnon, Fleur de peau, Frasnoy,
salle des fêtes (A)
• L. 17, 19h30, Bernadète Bidaude,
Rencontres passagères, Jeanlain,
salle des fêtes (A)
• Ma. 18, 20h30, M. Bouhet et J.-L.
Compagnon, La petite vadrouille,
Coulomby, salle des fêtes (A)
• Me. 19, 19h, M. Bouhet et J.-L.
Compagnon, Attention à la marche,
Jolimetz, salle A.-André (F)
• J. 20, 19h, M. Bouhet et J.-L.
Compagnon, Attention à la marche,
Hoymille, IET/salle de conf. (F)
• V. 21, 20h30, M. Bouhet et J.-L.
Compagnon, La petite vadrouille,
Valhuon, salle du Rietz (A)
• V. 21, 20h30, Éric Pintus, Frères de
fortune, Labeuvrière, salle du CCAS (A)
• V. 21, 20h, Thierry Moral, La vie
rêvée de Sylvie c’est la vie,
Morbecque, salle A.-Willier (A)
• S 22, 20h, Éric Pintus, Frères de fortune, Acq, église (A)
• S 22, 18h30, Chemins de traverses
2, Cassel, musée de Flandre (A)
• D. 23, 16h, M. Bouhet et J.-L.
Compagnon, Attention à la marche,
Cavron-St-Martin, salle Vert loisirs (F)
• Ma 25, 16h, Claudine Devulder, La
petite souris, Villers-au-Bois, salle
communale (JP)
• Ma 25, 20h, J. Aubineau et B.
Gahon, C’est quand qu’on arrive,
Salesches, salle des fêtes (F)
• Me 26, 20h, J. Aubineau et B.
Gahon, C’est quand qu’on arrive,
Wailly-les-Arras, salle du foyer
rural (F)
• Me 26, 18h30, Abakar A. Abaye,
Balade dans le désert du Danguéléa,
Locon, salle des fêtes (F)
• Me 26, 16h30, Claudine Devulder,
La petite souris, Neuf-Berquin, salle
communale (JP)
• J. 27, 20h15, J. Aubineau et B.
Gahon, C’est quand qu’on arrive,
Beuvry-Gorre, salle de la Prévôté (F)
• V. 28, 20h, J. Aubineau et B. Gahon,
C’est quand qu’on arrive, Tincques,
salle polyvalente (F)
• V. 28, 20h, Abakar A. Abaye,
Balade dans le désert du Danguéléa,
Ecques, salle du foyer rural (F)
• S. 29, 20h, Abakar A. Abaye, Balade
dans le désert du Danguéléa, Agnezles-Duisans, gîte communal (F)
• S. 29, 20h, Goun, Brassens, la
révolte tranquille, Framecourt, salle
communale (F)
• D. 30, 16h30, Goun, Brassens, la
révolte tranquille, Neuf-Berquin, salle
des fêtes (F)
F (familial). A (adulte). JP (jeune public)
TP 6 €. TR 3,50 € (- de 18ans, demandeurs d’emploi). Spectacle JP 3,50 €. Nuit des
conteurs 15 € (sur réservation). Chemins de traverses 7 €/4 €. Apéros-contes
entrée libre. Abonnement 5 spectacles 24 €.
Rens. 03 21 54 58 58
www.foyersruraux5962.fr
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
On y va?
Beuvry, poésie
Les 17 et 18 sept, 10h-18h, maison de la poésie Nord - Pasde-Calais, carrefour poétique automnal. Poètes, éditeurs,
artistes…
Rens. 03 21 65 50 28. www.maisondelapoesienpdc.fr
Villers-Chatel, son et lumière pyroscénique
Les 16 et 17 sept, « Souvenirs d’un Grand Duc ». Nouveaux
tableaux.
Rens. 06 03 51 01 21. www.grandduc.asso.fr
Promenades Urbaines de Jacek
Hazuka. Du lun au ven 10h-12h
et 15h-18h, sam et dim 15h-18h.
Isques
Du 9 au 11 sept, mairie, Un
week-end pour l’Art. Peintures
de J.-Claude Bligny, Sylvie
Dembront-Menuge,
Philippe
Destors, J.-Yves Fremaux, David
Jamin, Jacques Goupil, Gérard
Mortier, Corinne Vilcaz et
Thierry Zdzieblo. Sculptures de
Ceve et Nacera. Verreries
d’Antoine Pierini. Ouvert 10h3012h30 et 15h-19h.
La Loge
Du 12 au 18 sept, salle communale, exposition généalogique Tiens, v’la min cousin.
Généalogies locales, initiation à
la recherche généalogique, gestion par l’informatique des travaux généalogiques, … éléments
d’histoire
sur
la
commune. Ouvert 14h30-19h en
semaine, 10h-19h le week-end.
Lens
Les 24 et 25 sept, stade LéoLagrange (halle Coubertin),
forum des associations et la
république des enfants. Stands
d’associations, spectacle sur
podium, démonstrations sportives, expositions.
Du 7 au 9 oct, 10h-19h, halle
Bertinchamps, salon des métiers
d’art. Exposants d’art, créateurs
et restaurateurs de patrimoine.
Animations : défilés de mode,
initiation à la dentelle, création
de poteries ou de céramique,
initiation à la dorure.
www.salonmetiersdart-artois.com
Le Touquet
Jusqu’au 2 nov, au musée,
« Un musée à la plage », regards
sur l’École de Paris, seconde
moitié du XXe siècle. Plus de 130
œuvres dont une centaine
d’huiles sur toile, acryliques sur
toile, aquarelles, dessins, collages… et d’une vingtaine de
sculptures
(bronze,
acier,
marbre…). Tous les jours (sauf
mar) 10h-12h et 14h-18h.
Rens. 03 21 05 62 62.
[email protected]
Liévin
Les 1er et 2 oct, foyer municipal, Genartois 2011. Le Forum
est, avant tout, un lieu de rencontre des chercheurs, spécialistes, clubs généalogiques et
amoureux des patrimoines
nationaux (moulins, églises,
géants, métiers anciens, beffrois
etc…)
Rens. 03 21 72 13 80
http://cga62.blogspot.com
Longfossé
Jusqu’au 1er oct, Village des
métiers d’art de Desvres
(chaussée Brunehaut - « Les
Courteaux »), François Dewisme
présente son arche de Noé.
Drôles de bêtes en terre mêlées
tout droit venues de l’imaginaire du potier de grès.
Jusqu’au 17 déc, « Rétro-spective » 20 années d’expositions à
la maison de la Faïence à
Desvres et de la diversité des
matières, des formes et des
décors de la production céramique desvroise.
Rens. 03 55 33 10 13
www.vmad.fr
Maresquel-Ecquemicourt
Du 30 sept au 5 oct, 9h-12h et
14h-17h, salle Marie-Wilquin,
œuvres d’artistes du territoire.
Rens. 03 21 81 03 54
http://www.canche-authie.fr
Marœuil
Du 1er au 4 oct, maison des
Associations, expo photos du
Groupement photographique
de l’Artois. Plus de 100 clichés
montrent que les gestes ont un
langage bien spécifique pour
exprimer sentiments, savoirfaire, relations entre personnes
ou avec l’environnement.
Rens. 03 21 48 11 72
Mont-Bernenchon
Les 24 et 25 sept, Geotopia,
fête des I.D., rencontres des
Initiatives Durables.
Rens. 03 21 61 60 06
www.geotopia.fr
Neufchâtel-Hardelot
Jusqu’au 24 sept, avenue de
Neptune,
De
Bombay
à
Hardelot... 50 ans de présence
de la famille Tata, histoire de
plusieurs membres de la famille,
présents dans la station au
début du siècle dernier.
Rens. 03 21 83 51 02
www.hardelot-tourisme.com
Nœux-les-Mines
Exposition permanente, Hôtel
communautaire, À la rencontre
de Kijno. Seize œuvres de la
donation Kijno permettent de
saisir les techniques propres de
l’artiste et de suivre l’évolution
de ses travaux sur les thèmes
majeurs qui jalonnent son
œuvre. Animations gratuites :
D. 18 sept, L’art dans les
assiettes, visite guidée agrémentée d’une dégustation de
mets permettant d’évoquer
Gauguin et Rimbaud. D. 4 déc,
hommage au jazz. Visite guidée
ponctuée d’intermèdes musicaux par un groupe de jazz.
Rens. 03 21 54 78 00
www.cc-noeuxetenvirons.fr
Sains-en-Gohelle
Les 1er et 2 oct, 11h-19h, salon
des métiers de l’art.
Saint-Pol-sur-Ternoise
D. 18 sept, 10h-18h place
Pompidou, brocante aux livres.
Rens. mairie, Mme Camus,
03 21 03 85 69
Les 17 et 18 sept, 11h-19h salle
des fêtes et musée municipal,
salon des Métiers d’Art. Artistes
peintres avec la présence
d’Alphonse Vache, tourneurs
d’art sur bois, potiers, verriers,
encadreurs, maquettistes...
Séricourt
Les 17 et 18 sept, 9h-18h aux
jardins, exposition SéricourtSibiville se racontent. Cartes
postales, photos, articles de
presse retraçant l’histoire des
deux villages.
musique
Aire-sur-la-Lys
S. 24 sept, 20h15, espace Area,
apéritif de saison : dégustations
visuelles, auditives et gustatives ! Les Dessous d’une
Cantatrice par la Cie Mots en
Musique. S. 15 oct, 20h15,
l’Orchestre régional de flûtes
traversières (direction Catherine
Reboul).
Rens. 03 21 39 78 78
www.ville-airesurlalys.fr
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119
profit du village de Kokologho
(Burkina Faso).
Rens. association Croisette
Ternois Kokologho 03 21 04 47 47
Lestrem
S. 17 sept, 20h, salle polyvalente, Uncle Jack en concert.
Rock Memory Tour (AC/DC,
Téléphone, Rolling Stones, Deep
Purple…)
Rens. et prévente en mairie
03 21 61 30 10
Le Touquet
D. 2 oct, musée, concert création « Les imaginaires de l’École
de Paris ». Musique, poésie et
surprises ... par la Cie musicale le
Petit Orphéon. Gratuit sur réservation.
Rens./rés. 03 21 05 62 62
[email protected]
Lillers
S. 10 sept, café-musiques
l’Abattoir, Glen Matlock and the
Philistines (rock/London), NC.
Rens. 03 21 64 07 65.
www.abattoirlillers.fr
Monchy-Breton
S. 24 sept, 20h30, au Germoir
(31 rue Principale), bal folk avec
Coérémieu. Dans le cadre des
portes ouvertes de la Bio.
S. 24 sept, salle René-Cassin,
festival de musique Les Transes
de Marie-Grauette. 15h-18h,
activités gratuites pour les
enfants. 19h, concert de 6
groupes de musique.
Rens. 03 21 88 93 62
Rens. 03 21 03 16 19
Ambricourt
Arras
S. 8 oct, 20h30, théâtre, concert
de Libertrio (parrainé par S.O.S
Amitié).
Rens./rés. http://sos-amitie-62-arras.fr
ou sosam.arrasfree.fr
Beaurains
Les 17 et 18 sept, le Roots62
festival. S. 17 sept, Slade,
Machiavel, Kozmic Blue, Krishna
Black, Eagles, Geoff Everett,
Karavage. Découverte : the
Yeah. D. 18 sept, W.A.S.P,
Crucified
Barbara,
Kajdan
Rough Trio, Eliott Murphy,
Elektra, Raz’Rockette, Hellium.
Découverte : Classic & Troubles.
Rens. http://www.roots62fest.fr
Béthune
S. 8 oct, 20h30, théâtre municipal, Zaz.
Rens./rés. 03 21 64 37 37
Bruay-la-Buissière
S. 1er oct, à partir de 19h,
Stade-parc, Le Bal Rouge. Dès
20h, la Cie Zic Zazou, spectacle
musical décalé à bord d’un véritable kiosque ambulant.
Calais
J. 15 sept, 20h, Temple (11 rue
du Temple) la chorale Arpège et
le consort de flûtes à bec du
Conservatoire de Calais. Au programme : chansons de la
Renaissance française et consort
de flûtes à bec. Œuvres de
Sermisy, Janequin, Arbeau,
Chardavoine…
Carvin
D. 25 sept, 16h, église SaintMartin, récital lyrique avec
Barbara
Ducret
(soprano),
Élisabeth Zborowski (mezzo
soprano),
Cyril
Guilmot
(baryton) et Dominique Lo
Verde (pianiste). Au programme : Verdi, Rossini,
Offenbach, Lecocq, Bernstein,
Gershwin,…
Rens. 03 21 74 49 98 ; 06 08 51 89 35
Croisette
S. 8 oct, 20h30, salle des fêtes,
bal folk avec Coérémieu. Au
29
Saint-Nicolas-lez-Arras
Les 9 et 10 sept, salle Bonne
humeur, Blues festival. V. 9,
19h30, Black Cat Joe et Miss
Corina. The Jives. Awek. S. 10,
19h30, 47AC. Harpsliders. Peter
Nathanson.
Rens./rés. 06 09 41 62 35
06 30 17 66 33
www.coffestivalblues.fr
Thérouanne
S. 24 sept, 20h30, salle des
fêtes, Goun, Georges Brassens,
la révolution tranquille.
Rés. 03 21 95 52 52
théâtre
Clarques
S. 10 sept, 20h30, hameau de
Saint-Jean, La boutique obscure
de Georges Pérec, par l’association
Pour
un
théâtre
d’Oklahoma.
Rés. 03 21 95 52 52
Rang-du-Fliers
V. 30 sept, 20h30, salle le Fliers,
Leur petite maison dans votre
prairie par les Romain-Michel,
accompagnés par les musiciens
du groupe A deux doigts de la
pompe. Le quotidien déjanté de
trois frères bohèmes.
Rens./rés. 03 21 84 34 00 (OT)
03 21 84 23 65 (mairie)
30
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
humour
Arques
S. 24 sept, 20h30, salle des
fêtes, Fou normal (Topick).
Rens./rés. 03 21 12 62 30
[email protected]
Loison-sous-Lens
S. 24 sept, 20h30, spectacle
Beethoven Delire Inside. S. 8
oct, 20h30, spectacle Le Monde
de mes Mots.
Rens./rés. 03 21 13 03 40
danse
D. 2 oct, 10h, poudrerie
d’Esquerdes, rdv place de
l’église (rés. obligatoire 03 21 93
92 67 ; 06 30 16 96 59).
Randonnées organisées dans le
cadre d’Octobre rose, le mois de
la prévention du cancer du sein
et de la sensibilisation au dépistage. D. 2 oct, rdv à 9h salle
Birgy à Saint-Venant. Départ
collectif à 9h30. Parcours de 3,5
km, 8 km et 12 km. D. 16 oct,
rdv dès 8h30 salle des Tilleuls à
Norrent-Fontes. Départ collectif
à 9h30. Parcours de 3 km et 8
km. Exposition, lâcher de ballons, collation au retour.
Vêtement rose souhaité.
Auxi-le-Château
Biache-Saint-Vaast
S. 8 oct, salle des fêtes, spectacle Comics Hip Hop par
l’Embardée.
D. 2 oct, La Rando d’automne.
Trois circuits 9, 12 et 15 km.
Accueil pour les départs 8h3010h.
Rens. Service culture-animation
03 21 04 10 21
Bully-les-Mines
S. 24 sept, De la mine au
Louvre-Lens, visite guidée en
autocar. Rdv 13h30 place VictorHugo.
jeune public
Rens./insc. mairie 03 21 44 92 92
Étaples-sur-Mer
S. 17 sept, 20h30, salle de la
corderie, comédie musicale Le
voyage de monsieur Cornichon
par la Cie du Chemin. Enfants à
partir de 3 ans.
Cambrin
D. 2 oct, chantier nature
(réserve naturelle régionale).
Rdv 9h à l’entrée du site du
marais.
Meurchin
D. 18 sept, chantier nettoyage
de la nature au marais de la
Briquette. Rdv 9h sur le parking
du marais.
Rens. 06 68 10 84 89. Sorties sur
http://www.assonaturegohelle.net
Sorrus
S. 10 sept, balade contée sur le
communal de Sorrus. Rdv à 20h
à l’entrée du communal (rue du
Marais, près du château d’eau).
Prévoir lampe de poche.
Rens. 03 21 54 75 00
www.conservatoiresitesnpc.org
conférences,
rencontres
Arras
Me. 14 sept, 14h30, Maison des
Sociétés,
Boilly
par
Mme
Doutriaux. Me. 28 sept, Les
grands
collectionneurs
:
Guggenheim par Mme Botte.
Rens. 03 21 48 33 05 ou
[email protected]
Dainville
Me. 21 sept, 18h-19h30,
Archives
départementales,
Destins croisés des généraux
Frère et Delestraint par le
colonel André Mervaux.
Rens. 06 68 10 84 89. Sorties sur
http://www.assonaturegohelle.net
Douvrin
nature,
randonnées
Sortie nature en Caps et Marais
d’Opale. S. 10 sept, Le royaume
des mycètes : en forêt de
Boulogne.
Rens./insc. 03 21 87 90 90
Sorties avec les guides nature de
l’Audomarois. D. 11 sept, 9h,
marais du Romelaëre (zone 2),
rdv grange nature à Clairmarais
(rés. obligatoire 03 21 12 76 37).
D. 18 sept, randonnée de la
Mécanique. Parcours route (25,
36, 62, 80 et 100 km). Parcours
VTT (15, 30, 40, 50, 60, 70 et 80
km). Parcours pédestres (8 et 13
km). De 7h à 10h, insc. et départ
du comité d’entreprise française
de mécanique (zone industrielle
Artois Flandre)
Étaples-sur-Mer
S. 17 sept, 14h-17h, sortie
nature Les insectes. Rdv au
centre nautique de la Canche.
Rens. 03 21 84 13 93
Sinfonia Flamenca
Le conseil général du Pas-de-Calais présente Sinfonia Flamenca de
Juan Carmona avec le Juan Carmona Septet et le Symphonique du Pasde-Calais dirigé par Jean Philippe Vanbeselaere - et avec le concours
des Conservatoires à rayonnement départemental d'Arras, Boulognesur-Mer, Calais et Saint-Omer - le 24 septembre à 20 h salle Vauban à
Saint-Omer, le 25 septembre à 16 h Phénix d'Outreau, le 1er octobre à
20 h au Casino d'Arras, et le 2 octobre à 17 h au Channel à Calais.
Juan Carmona fait partie des guitaristes les plus créatifs de la nouvelle
génération flamenca. L’orchestre symphonique du Pas-de-Calais s’apprête à
vivre une deuxième grande aventure
après l’accueil en 2009 de deux grands
violonistes, Didier Lockwood et
Mark O’Connor.
sports
Olhain
D. 25 sept, base de loisirs,
tournoi de golf, au profit de la
recherche sur la sclérodermie.
Rens/rés. OT Lens-Liévin
03 21 67 66 66
[email protected]
Avec l’association des Jardiniers
de France du Pas-de-Calais :
Monchy-au-Bois. D. 2 oct,
10h-18h, dans et sur la place de
la salle des fêtes, « Les
Jardinades en Vertes Vallées ».
Exposants, conférences à 10h30
et 15h. Conchy-sur-Canche. D.
9 oct, 10h-18h, dans et autour
de la Scierie, fête des Jardins
d’Automne. Conférences à
10h30 (un jardin sans pesticide)
et à 15h (l’hortensia). Bercksur-Mer. D. 23 oct, 10h-19h,
dans et autour de la salle Fiolet
(rue E. Lavezzari), fête des
Plantes.
Exposants,
conférences.
Du 11 au 17 sept, la Route du
littoral, randonnées d’attelages
de chevaux de type postier. Une
semaine d’aventure sportive,
des rencontres, la découverte de
la Côte d’Opale, des dunes de
Flandre à l’estuaire de la
Canche.
www.laroutedulittoral.e-monsite.com
concours
Du 15 sept au 15 déc (date de
clôture), concours littéraire
« Arts et lettres de France ».
Poésie (classique, néoclassique,
sonnet, ballade, prix Anne-deBretagne, vers libres, humour)
et prose (conte, nouvelle,
roman, théâtre, essai, ouvrage
historique, biographie.
et jusqu’au 31 mars 2012,
concours Jeunes (deux catégories : de 7 à 14 ans et de 14 à 20
ans). Poésie (classique, néoclassique, vers libres) et prose
(conte, nouvelle, roman).
Règlement contre enveloppe
timbrée à Jean-Claude Fournier,
6 allée des Mésanges,
62630 Étaples ou
sur www.artsetlettresdefrance.fr
ateliers
Ruisseauville
S. 17 sept, 14h-17h, atelier
« plus de biodiversité dans son
jardin », planter une prairie
fleurie et fabriquer un hôtel à
insectes. Sur inscription.
Rens. 03 21 41 70 07 ou
[email protected]
« Sinfonia Flamenca » est aujourd’hui interprétée par les orchestres du
monde entier : le Russian Philarmony, l’Orchestre National de Lyon,
l’Orchestre de Tunis, l’Orchestre philharmonique de Brandenburg, le
Danubian Symphony Orchestra, l’Orchestre de l’Opéra de Marseille…
divers
Visites guidées avec l’office de
tourisme de Lens-Liévin. S. 24
sept, 14h30, « Sur les Pas des
Polonais » circuit en autocar.
Départ et retour église du
Millenium à Lens. D. 25 sept,
14h30, « Les Cœurs ruraux à
l’heure de la Reconstruction »
circuit en autocar. Départ et
retour
devant
le
Centre
Européen de la Paix à Souchez.
D. 2 oct, 15h, « Lens Art déco »
parcours
pédestre.
Départ
Maison Syndicale des Mineurs,
retour gare.
Lancement d’un groupe de
réflexion sur la conception de
modules en paille préfabriqués,
à partir de l’expérience belge
PailleTech (www.pailletech.be).
L’objectif est de réunir des personnes intéressées pour développer ou soutenir cette initiative dans le Pas-de-Calais.
Contactez-nous si cela
vous intéresse sur [email protected]
Journées du patrimoine :
Bapaume (D. 18 sept, hôtel de
ville, souterrains taillés dans la
craie. Les 17 et 18 sept, musée
de la Société Archéologique et
Historique. D. 18 sept, souterrains du bastion du Dauphin. Les
17 et 18 sept, église SaintNicolas. Les 17 et 18 sept, office
de tourisme du Seuil de l’Artois).
Achiet-le-Petit (D. 18 sept,
église). Grévillers (les 17 et 18
sept, mémorial du général
Frère, mémorial du lieutenant
Oswald Wainwright). LignyThilloy (S. 17 sept, rallye
pédestre, rens. 03 21 07 13 61).
Vaulx-Vraucourt (D. 18 sept,
expo sur la famille Longueval,
conférence,
visite
église).
Villers-au-Flos (les 17 et 18
sept, grotte). Rocquigny (les 17
et 18 sept, initiation au voyage :
les vitraux, entre Histoire et
révélations, circuit en bus).
Bertincourt (D. 18 sept, randonnée sur les traces de Chtiot
Vélu).
Plus d’infos OT du Seuil de l’Artois
03 21 59 89 84
[email protected]
Journées du patrimoine maritime, les 17 et 18 sept : Calais,
portes ouvertes au chantier
naval (rens. 03 21 82 58 65 –
www.patrimoine-maritime.com).
Boulogne-sur-Mer, 10h-19h,
fête de la Beurière (rue du
Mâchicoulis), savoir-faire maritimes, groupes musicaux et folkloriques.
Étaples-sur-Mer,
portes ouvertes au chantier de
construction navale traditionnelle ; également visites guidées de Maréïs et visite libre du
musée de la Marine.
Hesdin
Les festives,
13 au 17 septembre
• Ma. 13 sept, 20 h 30, théâtre,
« L’Albertmondialiste » Albert Meslay.
• Me. 14 sept, 20 h 30, théâtre,
« Autoportrait » Cies BVZK et Anyone Else
but You.
• J. 15 sept, 20 h 30, théâtre, Le cabaret
des Popv’Gars.
• V. 16 sept, 20 h 30, salle du Manège,
« Luna Chile » par Pierre Velghe.
• S. 17 sept, 20 h 30, salle du Manège,
Fanfaraï (fanfare du Maghreb).
TP/7 € et TR/5 €.
Réservaons : l’Embardée 03 21 81 53 48
[email protected]
Arras
D. 2 oct, cité Nature, fête de la
vigne. Cueillette et pressurage
du raisin, jeux, musique.
Rens. 03 21 21 59 59
www.citenature.com
Balinghem
Les 10 et 11 sept, 10h-19h,
salon véhicules de loisirs (mobilhome, remorques, caravanes,
camping-car, toile de tente,
accessoires de camping et de loisirs). Matériel neuf ou d’occasion, à vendre ou à louer.
Animations.
Rens. 06 86 97 80 28
Béthune
Cafés polyglottes. Me. 14 sept,
18h15, brasserie La Halle (tél. 03
21 56 44 89. lahalle.bethune@
gmail.com). Me. 28 sept, 18h15,
le Quilit-Quilit (tél. 03 21 68 30 80.
[email protected]). S. 1er
oct, grand’place, fête internationale du livre Lettres nomades.
Débats, cafés littéraires, expositions, ateliers d’écriture, lectures…
Soirée de lecture du recueil Lettres
nomades à la Comédie de Béthune
et au Palace. En présence des 11
écrivains en résidence Eva Almassy,
Carlos Batista, Velibor Colic, Xavier
Deutsch, Blaise Hofmann, Eddy L.
Harris, Rouja Lazarova, Luis Mizon,
Eric Pessan, Lambert Schlechter,
Zoé Valdés et du photographe
Patrick Devresse.
Rens. 03 21 71 40 99
www.escalesdeslettres.com
Billy-Berclau
Du 19 au 24 sept, centre culturel et dans des quartiers de la
commune « Folies livresques »
avec l’association Résonances
Culturelles d’Avion.
Rens. centre F.-Dolto 03 21 37 53 16
www.billy-berclau.fr
Bois-en-Ardres
S. 1er (14h30-18h30) et D. 2 oct
(10h-18h30), salle de l’écogymnase, salon régional de l’artisanat
d’art. Bois tourné, jouets, création
de bijoux, scrapbooking, dinanderie, peinture sur soie, arts de la
table, création textile, etc.),
démonstrations, ateliers pour
adultes et enfants, …
Rens. 03 21 35 28 51
www.ardres-tourisme.fr
Bruay-la-Buissière
V. 30 sept, 20h30-22h, visite
contée, avec Thierry Moral, du
Stade-parc et de la piscine Art Déco.
Rens. 03 59 41 34 00
www.bruaylabuissiere.fr
Busnes
Les 10 et 11 sept, foire à
l’Échalote. S. 10 sept, 13h
marché aux puces. 14h30 ouverture des stands. 19h30 repas
Agenda
retrouvez d’autres manifestations sur www.echo62.com
dansant animé par l’orchestre
Heleniak (rés. 03 21 54 16 32). D.
11 sept, 10h30 ouverture des
stands. 11h apéritif salle les
Moyettes.
Cortège
des
Confréries
gastronomiques.
11h45 Grand chapitre de la
confrérie gastronomique de
l’ordre de l’échalote et intronisations. 12h30 repas. 15h30
spectacle Star Dance. 16h30
lancer d’échalotes. Pendant les
deux jours : vente échalotes,
oignons,
aulx,
tomates…
Animations pour enfants, promenades en calèche, jeux, expositions matériel agricole, commerce et artisanat locaux…
restauration sur place.
Calais
Les 17 et 18 sept, visites commentées église Notre-Dame et
Bourse du travail. Gratuité
musée de mémoire 1939/1945,
la Cité internationale de la dentelle et de la mode, musée des
Beaux-Arts.
Plus d’infos sur www.calais.fr
Carvin
Les 17 et 18 sept, 10h-12h30 et
14h-18h30, église Saint-Martin,
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119
31
visites libres et guidées de
l’église classée MH, expos sur les
différents courants architecturaux, le cuivre et le fer sur le
patrimoine bâti, poteries et
sculptures, découverte d’un clavier d’étude de carillon.
Rens. 03 21 40 07 63 ; 06 83 71 46 07
Coulogne
S. 24 sept, 10h-18h, lycée agricole, fête des plantes, de l’animalerie et de la pêche. Visite
libre des jardins, vente de végétaux et de poissons d’ornement.
Fressin
Delettes
Les 17 et 18 sept, Delettes et
ses hameaux : histoire et
mémoire. En l’église : exposition de documents et photos
(sam et dim 10h-18h), visite
guidée (sam 15h30), présentation des découvertes archéologiques sur la commune (sam
16h). Annexe de la mairie : projection de film sur la vie du village (sam et dim 10h-18h).
Randonnée, départ église (dim
10h). Dans le cadre des
Journées européennes du patrimoine.
S. 17 (10h-13h et 13h30-18h) et
D. 18 sept (10h-13h et 13h3018h), visites libres du château
des Créquy, dans le cadre des
Journées du patrimoine (visites
possibles le week-end jusque fin
sept, 14h-18h).
Rens. Espace culturel
et touristique 03 21 86 56 11
Rens. mairie 03 21 60 90 90
Hardelot
Les 24 et 25 sept, rencontres
Harley Davidson. Runs, concerts,
animations, baptêmes, show
bike...
Renseignements :
http://www.opale-shore-chapter.com
Lillers
Givenchy-en-Gohelle
D. 18 sept, fête du cheval. 11h,
parvis de l’église, bénédiction
des chevaux. Cavalcade à travers
le village. À partir de 14h30,
promenades en poney, anima-
Contrepoints62,
festival des orgues du Pas-de-Calais
16 septembre au 9 octobre
V. 16 sept. Saint-Omer, 19h15 cathédrale, Liszt, Franck, Guilmant par Michel
Bouvard. À 20h30, Bach, Liszt, Brahms,
Mendelssohn par The BBC Singers.
S. 17 sept. Saint-Omer, 20h30 cathédrale, Requiem de Fauré par Vlaams Radio
Koor, Brussel philharmonic.
S. 24 sept. Auxi-le-Château, 20h30 église,
Messe et Motets : Vivaldi, Hugard par Le
Concert spirituel.
D. 25 sept. Auxi-le-Château, 15h30 église,
Frescobaldi : Missa della Madonna par JeanCharles Ablitzer. À 17h, Carissimi,
Charpentier, Scarlatti par l’ensemble Vox
Luminis.
V. 30 sept. Calais, 20h30 église NotreDame, Haendel : Motets & Concertos pour
orgue par The English Concert, Lucie Crowe
& Kenneth Weiss.
tions diverses aux écuries.
S. 1er oct. Nielles-lès-Ardres, 16h église,
Susan van Soldt par Les Witches, Freddy
Eichelberger.
S. 1er oct. Licques, 20h30 abbatiale,
Vivaldi : Ferveur & éclat par l’ensemble
Amarillis,
Valérie
Gabail,
Freddy
Eichelberger.
D. 2 oct. Béthune, 17h église Saint-Vaast,
Manchicourt, Britten, Lacôte par le chœur
Aedes, Ghislain Leroy, Ami Hoyano. Concert
gratuit.
S. 8 oct. Saint-Omer, 17h cathédrale, Liszt
& Guilmant par Vincent Genvrin. À 20h30,
Bach, Liszt : Weinen, Klagen par Claire
Chevallier & Sophie Rétaux.
D. 9 oct. Saint-Omer, 17h cathédrale,
Bach : Passion selon Saint-Matthieu par
Akadêmia.
Rens./rés. 03 21 21 47 30 - www.pasdecalais.fr
D. 25 sept, parc du Brûle, fête
du cheval.
Région Audruicq Oye-Plage
D. 18 sept, 14h-18h, journée de
découverte des églises. Témoins
privilégiés de la vie de nos villes
et villages, les églises vous
ouvrent leurs portes et vous
dévoilent leur face cachée, l’envers du décor, les détails insolites… le clocher de l’église de
Nortkerque est de style art-déco,
l’église d’Offekerque abrite des
œuvres de Lucien Jonas ou
encore l’église de St-Folquin date
du XIIIe siècle ? À 18h30, concert
du groupe de musique traditionnelle Gobslotc en l’église de
Saint- Folquin (dans le cadre des
journées du patrimoine).
Rens. 03 21 00 83 83
www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr
Région Béthune - Bruay
Visites-découvertes : tout au
long de l’année du beffroi de
Béthune ; l’audioguide/Croquepatrimoine ; l’Unité d’art sacré
de Gosnay. Visites insolites :
« Les balades Art Déco : visite
décalée (les 11 et 25 sept, 2 oct),
Béthune aux mille couleurs (24
sept), visite nocturne du Stadeparc (les 9 sept, 7 oct), visite
contée nocturne du Stade-parc
(30 sept). Les circuits bus : « A
ciel ouvert : patrimoine minier
et art d’aujourd’hui » : Journée
découverte (18 sept) ; Au cœur
de la vie des hommes (les 16 et
23 sept) ; Les loisirs et la vie quotidienne des mineurs (les 10, 17
et 24 sept). « Sur les routes de
l’Art Déco » : d’une mairie à
l’autre, l’empreinte de l’Art
Déco (18 sept).
Rens./rés. OT 03 21 52 50 00
www.tourisme-bethune-bruay.fr
Villers-au-Bois
S. 10 sept, fête des baudets.
9h-17h marché aux puces. 10h
structure gonflable et balade en
baudets. 12h apéritif concert.
13h30 concours de pétanque.
20h salle des fêtes soirée moules
frites. Toute la journée: structures gonflables, promenades
en calèche ou à dos d’âne, expo
peinture,…
Rens. /insc. 06 81 66 61 36.
Blog: festibois62.blogspot.com
32
Paysage
L’Écho du Pas-de-Calais n o 119 – Septembre 2011
Photos Philippe Vincent-Chaissac
à découvrir le château de Laprée
Quiestède
Dans la lignée
des de Lencquesaing
Le château qui s’élève sur trois niveaux se compose d’un corps principal avec deux ailes en retour sur le parc auxquelles sont accolés, d’un côté une chapelle, de l’autre une tourelle et un bâtiment à usage
d’habitation.
breuses: militaires, maires, chevaliers de l’ordre de SaintLouis, de l’ordre de la Légion
d’honneur. Nobles et notables
qui au fil des siècles ont marqué
la vie du village se lisent sur les
épitaphes. Il n’en faut pas
davantage pour avoir envie de
s’immerger un moment dans ce
morceau de terroir où se dresse
encore fièrement, un peu à
l’écart du village, le château de
Laprée, demeure historique de
la famille de Lencquesaing.
Plus qu’une randonnée, le sentier de Laprée est une promenade sur les petites routes goudronnées de la commune. Sur un
beau chemin aussi, au détour
duquel le promeneur profitera
d’une fenêtre végétale pour jeter
un coup d’œil sur la propriété
qui s’ouvre sur le parc, et l’étang
qui inspire au romantisme.
La terre de Laprée est propriété
des de Lencquesaing depuis le
25 septembre 1669. À la maison
seigneuriale « démeublée,
délaissée au fermier et entourée
de fossés à demi comblés » a succédé le château actuel, construit
en brique et pierre de 1737
à 1740, remis en état après la
période révolutionnaire, agrémenté d’un parc paysager un
peu plus tard et agrandi avec la
création d’un second étage,
entre 1892 et 1899. Chaque
génération a apporté sa note
pour faire de Laprée une
demeure agréable à vivre, très
fréquentée durant les étés.
Encore aujourd’hui. Le général
Hervé de Lencquesaing (décédé
en 1990) et son épouse, puis
Édouard-François de Lencquesaing qui a récemment redonné
au vestibule ses proportions originelles, ont toujours entretenu
le domaine dont les générations
futures hériteront.
Outre le château, la promenade
(7 km, dépliant à l’office de tourisme ou sur internet*), balisée
au départ de la place du
Souvenir-Français, près de
l’église, est également l’occasion
de voir d’anciennes cressonnières. À partir de Roquetoire
(le village voisin), l’on verra un
autre édifice intéressant: le château de la Morande.
Philippe Vincent-Chaissac
Visite guidée de l’église le dimanche 18 septembre à 14h, 15h, 16h et 17h
* http://www.ville-airesurlalys.fr/randonnees.htm
Les Amphibiens et reptiles
du Nord de la France
En partenariat avec le CPIE du Val d'Authie - Tél. 03 21 04 05 79
Lézard des murailles
Illustration : CPIE du Cotentin
I
MPOSSIBLE de dissocier les
noms de Quiestède, village
du pays d’Aire, de celui des
de Lencquesaing, propriétaires
de la terre de Laprée. Un rapide
coup d’œil dans le cimetière
communal suffit à s’en
convaincre. Au chevet de
l’église, les sépultures portant le
nom de Lencquesaing sont nom-
Où l’observer ?
Milieux pierreux
bien ensoleillés :
carrières, terrils,
voies ferrées, ...
Quand l’observer ?
De mars à octobre, de préférence en avril - mai.
Le saviez-vous ?
Bon grimpeur, il n'hésite pas à escalader
des rochers ou des murs.

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