Juin 2016 - Écho du Pas-de

Transcription

Juin 2016 - Écho du Pas-de
www.echo62.com
Juin 2016 - no
161
ISSN 1254-5171
p. 3
p. 6
Photos © Stephan Muntaner
Echti qui s’trondelle
à l’ompe, i n’éro pont
d’cops d’solel
p. 15
Photo Jérôme Pouille
Long Ma et Kumo à Calais
Lens-Lille (Ligue 1),
le 3 mai 2015
p. 22
Photo D.R.
L’été de l’archéologie
SHAKESPEARE
MADE IN 62
Notre dossier pages 16-17
Photo Jérôme Pouille
My Taylor is lensois
& 24 H
3 juillet 2016 - Parc d’Olhain (62)
360°
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Sommaire
4
Prendre le train
comme en 36
Vie des territoires
16 Dossier
18 Identité
19 Vie pratique
20
Expression des élus
du Conseil
départemental
21
Grande Guerre
22
Sports
24
Arts & Spectacles
26
À l’air livre
28
Agenda
32
Coup de jeune
Gare d’Arques, gare de Blendecques, Coupole d’Helfaut, halte d’Esquerdes, quai de Setques, gare de Lumbres… devenue office de tourisme. Le CFTVA Chemin de fer touristique de la vallée de l’Aa - serpente entre Arques et Lumbres sur 15 kilomètres de voie ferrée. Créée en 1990, l’association du CFTVA
dut batailler ferme avec Jean-Marc Chambelland en « locomotive » pour faire rouler le matériel ferroviaire qu’elle avait acquis en 1992. Une bataille du rail
qui a débouché sur une grande victoire touristique. Après un quart de siècle de présidence, J.-M. Chambelland a passé le flambeau à Guillaume Taufour,
26 ans, fils de conducteur d’autorail Picasso !
En mai, deux autorails des années soixante-dix sont arrivés en gare d’Arques et permettront au CFTVA d’augmenter la capacité d’accueil de groupes. Ils rejoignent les « Picasso » et le train vapeur.
Le CFTVA organise et la ville d’Arques ont également monté une exposition sur les 80 ans des premiers congés payés (été 1936). Intitulée « Le Train et la
magie des congés payés », elle se tiendra jusqu’au 30 juin en mairie d’Arques, à l’Espace Info Tourisme. Entrée libre.
Le programme de l’été sur www.cftva62.com
Découvrir et partager le Pas-de-Calais
L’Écho du Pas-de-Calais
BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès
62190 Lillers
Tél. 0321543575
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Directeur de la publication :
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Maquette et réalisation :
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Photographe :
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Accueil :
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Les textes des publicités sont rédigés
sous la responsabilité des annonceurs
et n’engagent en aucun cas
L’Écho du Pas-de-Calais
Ce numéro a été imprimé
à 624 000 exemplaires
chez Rotocentre, Saran (45).
L’Écho du Pas-de-Calais n° 162
de juillet-août 2016 sera
distribué à partir du 4 juillet 2016
En 2016, le Guide touristique du Pas-deCalais a été complètement repensé, « conçu
davantage comme une carte postale que
comme un catalogue » souligne Sophie
Warot-Lemaire, présidente de Pas-deCalais Tourisme. L’objectif est de proposer
aux habitants comme aux touristes un outil
pratique et simple à manipuler, permettant
de comprendre le territoire en quelques
pages et de trouver facilement tout ce qu’il
y a à découvrir, à visiter. Ce guide touristique inclut une carte, une présentation des
trois grandes destinations du département :
la Côte d’Opale, les Vallées et Marais et le
territoire Autour du Louvre-Lens, une liste complète de l’offre touristique :
musées, sites de mémoire, jardins, activités sportives, bases de loisirs… Des
rubriques complémentaires sont liées aux événements, à la gastronomie, au
sport et à la nature. Le guide donne évidemment des renseignements pratiques sur les services de Pas-de-Calais Tourisme : le réseau des « greeters »,
la centrale de réservation résa 62, le service groupes.
Un guide incontournable de 102 pages pour trouver ou retrouver les sites
majeurs du Pas-de-Calais, mais aussi ses grands rendez-vous, ses nouveautés
et ses « bijoux méconnus ».
Guide consultable sur Calaméo :
http://fr.calameo.com/read/001734845ac9e5ee25640.
La version papier est disponible sur demande à l’accueil
de Pas-de-Calais Tourisme : [email protected] / 03 21 10 34 60.
Sucré Salé
Pendant près d’un an, la Fac des
sports et de l’éducation physique
de Liévin a accueilli le metteur
en scène Mohamed El Khatib.
Parmi les objectifs de la résidence, le spectacle Stadium a
mobilisé le talent des artistes,
des professionnels de l’université d’Artois et… des supporters
du RCL. Une étape de création
vient d’être présentée. Elle a
invité au prestigieux LouvreLens les bouillants aficionados
artésiens… Le public de La
Scène qu’on sait policé, amateur
d’art, a craint au début que
soient resservis les toujours
mêmes clichés sur le Pas-deCalais. Il a dû admettre que la
présentation a offert aussi une
remarquable compréhension de
la grande famille sang et or. Il a
été ému du bon sens de nombre
de témoignages et touché par les
paroles vibrantes. Et poétiques.
M.-P. G.
Carton rouge à cette panique
qui a poussé les Français à faire
la queue devant les stations-service. Logiquement cette ruée
vers le gazole n’a fait qu’aggraver la pénurie. Carton rouge
à ceux qui ont allumé la mèche
de cette panique que les économistes ont baptisée « auto-réalisatrice : quand on anticipe
quelque chose pour que cela
arrive ». Tout le monde s’y est
mis (médias, réseaux sociaux,
etc.) pour dire que la catastrophe était inévitable. Tout le
monde y a cru et sans ronger
son frein on a sorti les jerricans,
rempli des réservoirs… presque
pleins. Forcément les cuves se
sont vidées. La panique nous a
fait réaliser que nous étions
perdus sans l’auto ! Il n’y a pas
de plomb dans l’essence mais
on devrait nous en mettre dans
la cervelle.
Chr. D.
Photo Jérôme Pouille
2
360°
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Calais
Le 161 à la carte
•
Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce
numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles
s’articulent les neuf territoires du conseil départemental.
• Guînes
• Tardinghen
Réty •
Setques
• Boulogne
-sur-Mer
Saint-Omer
• • Arques
Montreuilsur-Mer
Bours
•
Rollancourt
Contes
••
Hesdin
•
•
•
Liévin
Aubignyen-Artois
Ligny-StFlochel
•
Rouvroy
Étaples • p. 22
Foncquevillers • p. 24
Guînes • p. 23
Hersin-Coupigny • p. 32
Hénin-Beaumont • p. 13, p. 25
Hesdin • p. 8
Labuissière • p. 10
Lens • p. 12, 23, 25
Ligny-Saint-Flochel • p. 9
Locon • p. 10
Mont-Bernanchon • p. 11
Réty • p. 4
Rollancourt • p. 15
Rouvroy • p. 3
Setques • p. 7
Tardinghen • p. 5
Tilloy-les-Mofflaines • p. 15
Idée fixe
Carvin
Lens
•
• Hénin-Beaumont
AnzinSt-Aubin
••
Arras •
Retrouvez-les dans ce journal :
Anzin-Saint-Aubin • p. 27
Arques • p. 2
Aubigny-en-Artois • p. 9
Bapaume • p. 14
Béthune • p. 10
Bours • p. 8
Calais • p. 6
Carvin • p. 13
Contes • p. 8
Doudeauville • p. 5
•
•
St-Pol-surTernoise
•
• Labuissière •
•
Locon
Hersin-Coupigny
•
Carte Eden 62
•
Béthune
•
Mont-Bernanchon
•
•
x
p
r
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s
s
L’ADMR déménage
Doudeauville
Étaples
Echti qui s’trondelle à
l’ompe, i n’éro pont d’cops
d’solel
Celui qui passe son temps à
l’ombre n’aura pas de coups de
soleil.
Celui qui ne s’expose pas aux
dangers ne risque rien.
Source : André Accart
e
•
3
•
Foncquevillers
On ne sait pas trop comment ponctuer la formule qui fait le tour des médias, des
réseaux sociaux, des places publiques, des propos de comptoir au café du coin. Ça va
mieux avec un point d’interrogation ? Comme le font tous ceux qui galèrent mais travaillent sans rechigner à la tâche et sans voir les choses bouger, en espérant toutefois
des jours meilleurs. Ça va mieux avec un « poing d’exclamation » ! Comme le font les
opposants à la politique actuelle, de l’extrême gauche à l’extrême droite, les frondeurs
et les gens debout. Avec un point. Parce qu’effectivement pour un pan non négligeable
de la société ça va de mieux en mieux. Avec une virgule, ou plutôt des points de suspension… Histoire de suspendre les hostilités, la perception anxiogène du monde qui
nous entoure. Histoire de positiver un chouïa. Voir le verre à moitié plein et les trains
qui arrivent à l’heure. Sans céder à la tentation du bisounours, de la « Pernaut attitude », sans fermer les yeux ou porter des œillères, nous pourrions de temps en temps
lâcher l’info en continu voyeuriste, le choc des images, l’instantané de la mauvaise
nouvelle. Bien sûr on ne peut résolument pas rayer d’un trait de plume ou d’un clic de
souris le traumatisme des attentats, du terrorisme mais pourquoi ne pas nous focaliser
sur « les initiatives, les victoires sur la fatalité, les engagements têtus, les progrès
trop ignorés, les démarches de paix, les réconciliations durables, les prouesses de
toute sorte » pour reprendre l’invitation en 2006 de l’écrivain et chroniqueur JeanClaude Guillebaud. Facile à dire ! 2006 c’était avant la crise, avant le Bataclan, mais
« tout ce qui mine de rien permet aux sociétés humaines de tenir encore debout » ça
nous ferait du bien. L’information positive nous manque par les temps qui courent,
quelle que soit notre situation. Car les bonnes nouvelles ne sont pas forcément synonymes de manipulation, ignorance, lâcheté, conservatisme… Il suffit de trouver la
bonne manière de les donner, avec guillemets et parenthèses, et la bonne attitude
pour les recevoir, sans majuscules. Ça va mieux en le disant. Point à la ligne.
Chr. D.
Tilloy-lesMofflaines
Bapaume
•
Après des années à Béthune, la
fédération ADMR 62 (référence
du service à la personne) s’est
installée dans de nouveaux
locaux
à
Fouquières-lesBéthune. Le travail des salariés
et les conditions d'accueil y
seront plus agréables. Après l'assemblée générale qui aura lieu le
vendredi 17 juin à 14 h, l'inauguration se déroulera à partir
de 17 h en présence de la préfète
du Pas-de-Calais et du président du conseil départemental.
Conseil départemental
La prochaine séance plénière du
conseil départemental du Pasde-Calais se tiendra les 20 et
21 juin à l’hôtel du Département
à Arras. L’hémicycle sera à nouveau au complet ; l’élection
départementale partielle dans
le canton d’Arras 1 (après annulation
des
résultats
de
mars 2015) s’étant déroulée les
29 mai et 6 juin.
« Que serais-je sans toi? »
Les admirateurs d’Aragon et Ferrat nous pardonneront d’utiliser le titre de la
sublime chanson au profit… de la médiathèque de Rouvroy ouverte en août 2014
et portant le nom de Jean Ferrat ! « Que serais-je sans toi » se disent les usagers
de cet équipement lumineux réunissant médiathèque, cybercentre, point d’information citoyen, espace d’exposition et auditorium. 11 000 livres et 900 DVD
sont à la disposition des lecteurs sans oublier le pôle presse et ses 30 titres. Et
jusqu’au 22 juin, la médiathèque propose aux collégiens et lycéens une opération
« Objectif révisions ». 25 places assises sont proposées pour réviser individuellement ou en groupe dans l'auditorium. Des étudiants et professeurs répondront
aux questions, une sithothèque (bibliothèque du web) livrera des ressources
utiles pour les révisions, sans oublier l’accès à internet en wifi ou sur les postes
informatiques, les annales et livres d'exercices à consulter sur place ! Que seraisje sans le bac ?
• Renseignements : 03 21 18 60 60.
4
Boulonnais
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Peuvion
RÉTY • Dans la tourbillonnante actualité, le mot « passeur » est immédiatement associé aux migrants, livrant sa face la plus
sombre. On oublie que le passeur est aussi la personne qui transmet la connaissance d’une œuvre, d’un auteur, d’un artiste,
d’un contenu culturel. D’un mode de vie différent. « Nous sommes des passeurs entre des mondes qui se côtoient peu » estime
Claude Pérard, le fondateur de TIM’Scoop, un collectif de photographes amateurs, citoyens reporteurs. De Réty à Quito !
Photo
Andrée
Dans le vif du sujet…
photo
Les Virades de l'espoir
̀
a Rinxent 2015
Par Christian Defrance
-M
Photo Marie
adeleine Ja
kubowsly
Festival Slack !
Au milieu des années soixante-dix,
à 19 ans, Claude Pérard découvre la
photographie, « un outil formidable, ça a fait tilt ». Il crée le
comité d’animation de Réty pour
faire partager sa trouvaille. Très vite,
Claude file vers le reportage, passant
onze semaines en Turquie pour y
« capter » la vie quotidienne et rapporter la matière d’une exposition.
La photographie n’a plus quitté ce
psychosociologue de formation qui
a visité divers domaines professionnels (et autant de contrées) sans
jamais perdre de vue ses objectifs…
d’appareil photo. Un parcours très
éclectique dominé par une vision
très humaniste et durable de la
société. Dans le département de la
Drôme, à Romans-sur-Isère, il a
vécu dix années dans le quartier dit
« sensible » de la Monnaie, cultivant
là « l’art de l’humain ». Avec pour fil
d’Ariane la photographie, que l’arrivée du numérique a rendu finalement encore plus accessible. En
2007, Claude Pérard a lancé
TIM’Scoop - jeu de mots à partir des
termes anglais « team » (équipe) et
« time » (temps) sans oublier le côté
« coopératif ». Un concept simple:
repérer des apprentis reporteurs et
les inciter à photographier la vie
quotidienne des gens qui les entourent, de près ou de loin. Claude
était là pour accompagner,
conseiller, mettre sur pied des restitutions,
des
projections.
L’initiative a fait florès dans la
Drôme et son « déclencheur » a
souhaité l’exporter. Pourquoi pas
dans le Boulonnais où il avait
amorcé son retour ?
« Ce n’est surtout pas un club
photo! On ne parle pas technique.
Une bonne photo c’est celle dont le
contenu a du sens, peu importe son
piqué, sa netteté. Je ne suis pas pour
le culte de l’image pour l’image »
dit-il. Les regards (très attentifs) de
la TIM’Scoop de Réty se sont posés
sur des habitants, des commerçants,
des employés municipaux. Andrée a
« brossé le portrait » de Wioves, son
hameau de naissance, cinquante ans
après l’avoir quitté. Et 250 personnes ont assisté à la projection des
photographies du groupe, « un
moment fort de partage collectif ».
Pâte à modeler
Ce fut chose faite en juillet 2009 à
Réty, Claude réunissant 14 photographes amateurs. Chacun a choisi
son thème et s’est mis à la recherche
de « l’autre », à assouvir sa curiosité.
Fort de cet engouement, TIM’Scoop
a élargi son champ d’action vers
Ferques, Marquise, Ambleteuse,
Leubringhen,
Hervelinghen,
Landrethun-le-Nord. Les « citoyens
photographes » du TIM’Scoop des
Deux-Caps immortalisent des
fermes, des artisans, des églises, des
jeunes, des aînés, un cimetière, un
marché, un quartier prioritaire de
Romans-sur-Isère et la Drôme,
la Terre des Deux-Caps mais aussi la Tunisie, la
Turquie peut-être ou l’Équateur… L’ambition de Claude Pérard
(reporter dans les années 2000 au sein d’une grande agence
de presse) est « d’avoir fin 2016 un TIM’Scoop sur chaque
continent ! » Au-delà du reportage, il y a la solidarité. C’est
l’essence même du projet « Objectif Ngaparou », un jumelage photographique entre des jeunes de cette ville côtière
du Sénégal et des jeunes du Boulonnais (six partiront à
Ngaparou en juillet 2017). Ces derniers seront peut-être les
invités d’un futur Café-Photo, rencontre qui permet à un
reporter photographe social ou humaniste de présenter son
travail. Marie-Laure Lecerf et Laurent Piton sont passés au
Vieux Jack à Landrethun-le-Nord pour évoquer leur rencontre avec les réfugiés de la Jungle de Calais ; au Cat’s Bar
à Hydrequent, Stéphane Desbois a exposé ses portraits de
femmes réalisés lors d’un tour du monde en famille.
Marquise (où les photos grand
format seront « placardées »), etc.
« La manière de vivre d’aujourd’hui » résume Claude Pérard.
« Nous avons une brigade de photographes amateurs travaillant pour
le futur, leurs photos sont des témoignages que l’on appréciera avec le
recul nécessaire. » Chaque restitution permet aux habitants de « redécouvrir » leur village, de « rendre
visible » ce qu’ils ne voient plus, à
force de routine, de repli sur soi.
Sur le territoire de la Terre des
Deux-Caps, TIM’Scoop a aussi
« braqué » ses appareils photo sur
des entreprises locales. Claude
Pérard « himself » s’est intéressé à
la société René Lenglet - constructions industrielles - implantée à
Marquise depuis 1930. Une exposition, organisée au Château Mollack
en janvier dernier, a permis de
mettre côte à côte ses clichés et des
photos historiques de l’usine.
L’entreprise Chaux et dolomies du
Boulonnais, créée à Réty en 1963,
est à son tour dans le viseur de
TIM’Scoop.
Les citoyens photographes jouent
pleinement leur rôle de passeurs, ils
mettent en valeur la ruralité « sans
esprit de clocher », les gens (sans
distinction aucune); ils transmettent directement l’esprit de la photographie sociale. « TIM’Scoop est
un humus de possibles, une pâte à
modeler » répète Claude Pérard, le
terreau et le matériau qui permettent de susciter des rencontres,
d’aller vers les choses et les êtres,
d’avoir une ouverture sur le
monde… pour que des trajectoires,
des images, des intentions, des sensations
se
télescopent,
se
« TIM’Scoopent ».
I
• Contact:
Tél. 06 60 77 89 84
Boulonnais
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
C’est dans les gènes
et dans les prairies
5
Objectif
1 000 brebis !
Par Chr. D.
Photo Chr. D.
Par Christian Defrance
TARDINGHEN • Bernard Boulet présente avec fierté une « championne très stylée » primée lors
du récent concours départemental de Radinghem. C’est une génisse de treize mois « dont la grandmère provient d’un embryon importé du Canada » ! Un peu plus loin, il s’arrête devant une vache
laitière « dont les filles ont donné 34 veaux en Australie ». Au passage, il évoque un éleveur italien
qui vient de visiter sa ferme et « a flashé sur une génisse, fille de championne ». À la ferme du
Châtelet, à deux pas de la plage, Bernard Boulet et ses deux fils développent une « philosophie de
la vache » où se mêlent génétique et passion.
Bernard Boulet a 52 ans, il est arrivé en 1988
dans cette ferme qui appartenait à la Cristallerie
d’Arques. De gérant il est devenu propriétaire en
2006 en rachetant les bâtiments. « Un gros
morceau à avaler » avoue celui qui « depuis le
berceau s’intéresse aux belles et bonnes
vaches ». Au Châtelet il a très vite misé sur la
génétique, achetant dès 1988 des génisses « de
haute valeur ». Cette orientation lui a permis de
briller dans les concours (du Salon de l’agriculture à Paris à Terres en fête) et d’exporter. « Les
investissements génétiques - 12 animaux
achetés en 25 ans - ont toujours été raisonnés
afin de bénéficier d’un retour sur investissement
par la vente d’embryons ou de veaux mâles, aux
Pays-Bas, en Angleterre, en Australie, en
Nouvelle-Zélande, etc. » Sélection génétique,
transplantation embryonnaire, typage ADN
n’ont plus de secret pour Bernard et ses deux
fils: Romain, installé avec son père en 2015 date
de la création du GAEC Boulet, et Valentin, 21
ans, aide familial, qui vient de passer cinq mois
au Québec « chez des pros de la génétique ».
Vents contraires…
Photo Chr. D.
La ferme est en quelque sorte un laboratoire
où les progrès de la génétique permettent
Bernard Boulet et ses fils ont accueilli
le président et des vice-présidents du
Département lors du « Jeudi du Conseil
départemental » dans le Boulonnais.
d’améliorer la fertilité, la résistance aux mammites… Depuis cinq ans, Bernard Boulet travaille sur le « gène sans cornes » pour éviter
l'écornage, douloureux pour l'animal et fastidieux pour les éleveurs. Si les Boulet père et
fils continuent de soigner leur diversification
très pointue, ils rencontrent aujourd’hui « des
vents contraires. C’est la tempête, la vente
d’embryons a nettement baissé ». Une autre
tempête secoue la ferme du Châtelet avant
tout destinée à l’élevage avec un cheptel de
340 têtes (300 Prim’Hosltein dont 100 laitières et 40 Blondes d’Aquitaine) : la réforme
européenne de la politique agricole commune, PAC pour les initiés. « Le prix du lait
est trop bas, nous sommes trop endettés,
nous ne sommes pas suffisamment soutenus » fulmine Bernard Boulet. 2015 fut une
année difficile comme le furent 2012 avec ses
pluies diluviennes d’automne bradant la
récolte des fourrages, 2011 avec sa sécheresse
printanière… 2016 sera encore difficile.
L’éleveur ne cache pas sa grande inquiétude :
« La ferme du Châtelet est une exploitation
performante appelée à disparaître, il y a une
incohérence totale entre l’investissement, les
charges, le temps passé et le maigre revenu
qui en résulte ». Les charges, le prix du lait et
par-dessus le marché le risque de submersion
marine dans le marais de Tardinghen collé à
la ferme ! Si Bernard est dépité, ses fils - la
vingtaine, tous deux diplômés de l’Institut de
Genech - ont pourtant décidé de prendre le
relais. Contre vents et marées. Prendre le
relais pour continuer à « choyer leurs bêtes
dans leurs ‘Trois étoiles’ » : de vastes hangars
où sont abrités vaches, veaux, taureaux.
Choyés et bien nourris grâce aux 50 hectares
d’herbes, aux 50 de maïs, sans oublier les 8
hectares de blé. « Nous rentrons 1 000 ballots
de paille par an ! » Le maintien des prairies,
de façon raisonnée, est une autre préoccupation récurrente des Boulet, soucieux d’apporter une plus-value au Grand Site de France
des Deux-Caps. « On ne reconnaît pas suffisamment notre travail » regrette encore
Bernard qui n’a vraiment pas la langue dans
sa poche… Poches où ne traînent jamais ses
mains ! Car il lui en a fallu du courage et de la
persévérance pour aller au bout de sa « philosophie de la vache » et pouvoir présenter,
hier comme aujourd’hui, des championnes, à
l’image de Candi-Robe, la plus belle des Red
Holstein du Salon de l’agriculture en 2013. I
DOUDEAUVILLE • Vous pouvez
les voir au cap Blanc-Nez, sur
les coteaux calcaires de
Wavrans-sur-l’Aa, dans les
landes d’Heuringhem, au pied
des remparts de Montreuil…
Bernard Machen fait paître ses
900 brebis sur les plus beaux
sites naturels du Pas-de-Calais.
« Je travaille depuis plus de
quinze ans avec Eden 62 et tout
se passe bien » confie l’éleveur,
spécialisé dans le mouton boulonnais, à Michel Dagbert venu
visiter sa bergerie… presque vide.
Son troupeau est plus efficace
que les tondeuses et autres
débroussailleuses. Le conseil
départemental mais aussi le Parc
des Caps et Marais d’Opale, la
ville de Montreuil-sur-Mer… ont
parfaitement compris le rôle
écologique des brebis de
Bernard Machen, sans aucun
doute l’éleveur le plus connu, le
plus récompensé du département. Il a commencé en 1989
avec 18 bêtes, dans la ferme du
hameau de Beaucorroy. Sérieux
et passionné, il a su trouver la
bonne voie du circuit court pour
vendre ses agneaux de moins de
six mois à des bouchers de toute
la région. Mais ce n’est pas de
tout repos ! Il faut aller surveiller, deux fois par semaine, le
troupeau sur les différents sites,
il faut faire beaucoup de route
pour aller à l’abattoir (Bailleul,
Fruges…). Bernard Machen rêve
d’un abattoir à Setques (RN 42
et A26) au cœur d’une zone
d’élevage. Il ne manque jamais
d’évoquer la question avec les
décideurs politiques et économiques, en ajoutant que son
objectif est bien de passer à
brève échéance à un troupeau
de mille brebis.
I
6
Calaisis
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Photos © Stephan Muntaner
CALAIS • Durant quatre jours, du 23 au 26 juin,
la cité des Six Bourgeois et le Channel, scène
nationale, accueillent un cheval-dragon et une
araignée géante! Il galope et crache du feu. Elle
s’accroche aux bâtiments. Pas de panique. Long
Ma, corps de cheval et tête de dragon, et Kumo
sont deux machines monumentales créées par
la Compagnie La Machine dirigée par François
Delarozière que les Calaisiens connaissent bien.
Avec Long Ma et Kumo,
un spectacle grandiose
Par Christian Defrance
Bon nombre de Calaisiens se souviennent en effet des machines de
spectacles imaginées, conçues par
François Delarozière et déambulant
dans la ville: Le Grand géant en
1994, Les Girafes et le Petit géant en
1998, Le Retour du géant en 2000,
L’Éléphant et la Petite géante en
2006, L’Araignée en 2011… Ses
spectacles musicaux, gastronomiques ont tous été présentés au
Channel. François Delarozière est
aussi un artisan de la rénovation des
anciens abattoirs en 2007. Passé de
Royal de Luxe à La Machine, ce
concepteur génial et scénographe
inspiré, a révolutionné le théâtre de
rue, et d’action dans la rue. « Un
théâtre infusé, dit-il, qui surgit là où
on ne l’attend pas. »
La Compagnie La Machine revient
donc à Calais cet été pour une
unique représentation en Europe du
spectacle « Long Ma, l’esprit du
cheval-dragon ».
Kumo a caché
le temple
Long Ma est né dans les ateliers de
La Machine à Nantes où il est sorti
pour la première fois en
juillet 2014. Quinze entreprises ont
été impliquées dans la réalisation
du cheval-dragon (70 000 heures
de travail). Il fut en octobre 2014, à
Pékin, la grande attraction du 50e
anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la
Chine.
Fait de bois et d’acier, Long Ma
pèse 48 tonnes, mesure 12 mètres
de haut, 16 mètres de long et
quinze manipulateurs sont de la
partie pour qu’il se déplace à la
vitesse de 6 km/h. Ses yeux s’ouvrent et se ferment, son cou se lève
et s’abaisse, il respire…
Kumo, l’araignée géante (qui a déjà
posé ses pattes à Calais), pèse 38
tonnes et mesure de 6 à 13 mètres
de haut, elle se déplace à la vitesse
de 1,5 km/h. Elle porte un prénom
japonais car elle a été créée pour les
festivités du 150e anniversaire de
l'ouverture du port de Yokohama
au commerce international.
Quid du spectacle ?
Depuis le 9e étage du ciel, Long
Ma, créature cosmique, observe les
hommes et veille sur eux. Kumo a
subtilisé le temple sacré de Long
Ma. Dès lors, le cheval-dragon parcourt les mers et les océans à la
recherche de son temple disparu.
L’araignée géante s’est réfugiée à
Calais où elle a dissimulé le
temple. Alerté par son apparition,
Long Ma arrive dans la cité avec
l’intention de récupérer son
temple… Ils s’affrontent dans un
déluge de sons et d’effets tonitruants.
Ce spectacle, entièrement gratuit,
investissant les espaces publics,
sera l’un des moments forts de cet
été. Quatre jours de déambulations, des sorties nocturnes les
vendredi 24 juin et samedi 25 juin
à partir de 22 h et un final du tonnerre le dimanche 26 juin dans
l'après-midi.
La Machine est une compagnie de
théâtre de rue fondée en 1999 et
dirigée par François Delarozière.
Elle est née de la collaboration
d’artistes, techniciens et décorateurs de spectacles autour de la
construction d’objets de spectacle
atypiques. Le travail que la compagnie développe dans l’espace public
concerne en premier lieu le théâtre,
l’urbanisme et l’architecture.
« Construire un objet en mouvement, c’est créer une architecture
vivante. Le mouvement est l’expression de la vie » affirme
François Delarozière, né à
Marseille en 1963, compagnon de
Royal de Luxe (gigantisme et
marionnettes à fils) dès 1983,
avant de fonder La Machine en
1999. Il explore l’art des machines
en mouvement et leur capacité à
susciter une émotion chez le spectateur avec une conception plus
plasticienne que narrative du
théâtre de rue.
À l’occasion de la venue du dragon
Long-Ma à Calais, le musée des
Beaux-Arts organise du jeudi
23 juin au dimanche 27 novembre
2016 une exposition autour d’une
vingtaine de machines de François
Delarozière : machines de la
Symphonie mécanique ou du Dîner
des petites mécaniques, ou encore
les machines aéro-florales qui font
rougir les pommes ou parler les
plantes. Un univers drôle et décalé
à découvrir en famille.
I
• Contact:
www.longma.calais.fr
Audomarois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
7
Du bon côté de la barrière
Photos Jérôme Pouille
Par Christian Defrance
SETQUES • Une barrière de passage
à niveau dans
un jardin ! Non non
vous ne rêvez pas…
Au-dessus des fleurs,
le feu clignote. La
sonnerie retentit.
S’il avait enfin trouvé
une poulie pour
la manivelle, Daniel
Lelièvre pourrait
lever sa barrière. La
dernière « trouvaille »
de ce ferrovipathe. Ce
n’est pas une affection
mais une passion,
celle des trains et du
monde ferroviaire.
Le jardin de Daniel
se trouve à deux cents
mètres de la ligne sur
laquelle roule le train
touristique de la vallée
de l’Aa. Il n’y a pas de
hasard.
Daniel Lelièvre n’a rien à voir avec
le lièvre de la fable de La Fontaine
(Le lièvre et la tortue) : « Ayant,
dis-je, du temps de reste pour
brouter, pour dormir et pour
écouter d'où vient le vent, il (le
lièvre) laisse la tortue aller son
train de sénateur ». Daniel, 67 ans
depuis le 26 avril, a toujours vécu à
cent à l’heure. Cuisinier durant
trente-cinq ans « chez Durand » à
Arques, il a aussi passé un nombre
incalculable de dimanches et de
jours fériés à préparer de bons
petits plats pour des repas d’aînés,
des communions, des mariages. Sa
spécialité : le velouté aux asperges.
Rien à voir avec le sandwich SNCF.
Pourtant, les trains le hantent
depuis belle lurette. Son père,
ouvrier au dépôt du chemin de fer
de Lumbres, manipulait les sabots
de frein. Le petit Daniel regardait et
écoutait, il n’a jamais oublié le bruit
caractéristique du freinage. Un peu
plus tard, jeune marié, il a traîné
avec le grand-père de sa femme,
mécanicien « loco » à Calais qui lui
a légué ses lunettes. Daniel n’a donc
pas pris le train en marche, sa passion l’attendait sur le quai.
C’est marqué SNCF
Curieux, bricoleur, récupérateur,
Daniel Lelièvre a très vite commencé à mettre de côté tous les
objets liés au rail. Ils se sont
empilés dans la maison où le
couple s’est installé en 1970, rue
de l’Usine. Gros objets et petits
trains qui pouvaient en cacher
d’autres.
Il y a dix-huit ans, Daniel a été
confronté à de gros problèmes de
santé, un parasite dans le cerveau
qu’il a combattu avec ténacité et
courage. Guéri (avec toutefois
quelques séquelles auditives) et
mis en invalidité, il a « tout
sorti » ! Entendez tout ce qu’il
avait engrangé sur le chemin de
fer. Une petite cabane au fond du
jardin est devenue un petit musée
du rail. Duraille aussi d’enrichir la
collection mais Daniel a commencé à se balader le long des
voies ferrées désaffectées - la glorieuse ligne d’Anvin à Calais par
exemple - en espérant tomber sur
des pièces anciennes… « Je
marche et je trouve. Je n’ai
jamais autant marché » sourit-il.
Il fréquente les marchés aux
puces et avoue que le bouche-àoreille fait des merveilles. « On
dépose des objets devant ma
porte ! » Avec acharnement,
Daniel Lelièvre s’est constitué un
attirail (allant des années trente
aux années soixante-dix) digne
d’un éminent spécialiste. Casquettes, sifflets, téléphones de
voie, lanterne du chef de gare,
sabots de frein évidemment…
« Le chariot à bagages va
arriver » se réjouit le ferrovipathe qui va jusqu’à stocker des
boutons de veste de contrôleur.
« Pourvu que ça soit marqué
SNCF, je prends. » Imaginez son
enthousiasme quand il y a huit
mois un ami médecin lui a signalé
que la barrière (de 1935) soudée à
l’entrée de l’ancienne gare de
Lumbres avait été démontée et
jetée dans une benne. Avec l’aval
de la mairie, il a tout récupéré, en
plusieurs morceaux (dont un
socle de 350 kilos), et réussi à
recomposer la barrière à l’identique, ou presque. Elle est passée
de 9 mètres à 6,50 mètres. Après
avoir coulé une dalle, Daniel a
planté la fameuse barrière au
bout d’sin gardin. Ce qui ne
manque pas d’étonner tous ceux
qui empruntent la rue de l’Usine.
Quand il n’est pas en train de
démonter, remonter, souder,
huiler, Daniel Lelièvre se réfugie
dans une ancienne étable où a
grandi son « chef-d’œuvre », une
maquette ferroviaire avec petits
trains bien sûr, un village, une
foire aux manèges ; le tout avec
son et lumière ! « Jusqu’à dix
heures du soir, je suis dans les
trains » dit-il, entre sa maquette,
ses archives, sa photothèque.
Quand sa femme l’appelle pour
aller se coucher, il passe par le
salon jeter un dernier coup d’œil
à la vitrine remplie de locomotives
(JOUEF pour les connaisseurs).
« Vous avez travaillé à la
SNCF ? » lui demande-t-on régulièrement. « Pas du tout » répond
Daniel qui n’est pas du tout attiré
par la modernité ferroviaire. Le
TGV ce n’est pas sa tasse de thé…
« J’ai tous les anciens horaires et
je constate qu’on n’a pas gagné
beaucoup de temps. » Le ferrovipathe de Setques préfère largement l’époque de la micheline, du
garde-barrière, de leur train-train
quotidien.
I
Montreuillois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
HESDIN • « D’un côté il y a la mer, de l’autre l’Artois… et nous au milieu ! »
Ainsi parle Alain Barbier, président de l’office de tourisme des 7 Vallées.
Dans son « nous » le président à la faconde quasi légendaire inclut Ternois
Tourisme. Les deux associations travaillent main dans la main depuis huit
bonnes années.
Les visiteurs du donjon
Photo Chr. D.
8
L’échappée verte est belle
Par Christian Defrance
Une documentation touristique ment par l’office de tourisme des sensibiliser les habitants (La Lettre
commune, une stratégie com- 7 Vallées à Hesdin, Ternois T7 est distribuée l’été dans les boîtes
mune, au service d’un territoire Tourisme et l’office de tourisme aux lettres) souligne Alain Barbier.
composé de 173 communes (69 Les Vertes Collines du Saint- Il faut surtout convaincre les élus
pour les 7 Vallées, 104 pour Polois à Saint-Pol-sur-Ternoise.
des 7 Vallées et du Pays du Ternois
Ternois Tourisme) qui
que le tourisme c’est
Pour découvrir ce territoire 7 Vallées Ternois,
possèdent toutes un
important, c’est du déve« il suffit de quitter les grands axes routiers
indéniable pouvoir de
loppement
éconoqui le traversent du nord au sud (RD 928 et
séduction. Premier termique. » Pour cette mis916) et d’est en ouest (RD 939, 349 et 343) ».
ritoire rural à avoir
sion, A. Barbier peut
signé un contrat de
compter sur son alter ego
rayonnement touristique (mis en Les équipes sont efficaces, réactives, René Choquet, président de Ternois
place par la Région), 7 Vallées omniprésentes sur les réseaux Tourisme et maire de Fiefs, comTernois ne manque pas de res- sociaux, le site Internet est à jour, mune propriétaire du gîte de la
sources, de richesses aussi bien les salons ne sont pas négligés. Les Méridienne Verte. René Choquet est
dans le tourisme de mémoire professionnels (hébergement, res- un « greeter » qui possède une
(Azincourt est la meilleure illus- tauration, artisanat) suivent le mou- vision claire de l’offre touristique.
tration) que dans le tourisme de vement, participent aux ateliers « Aujourd’hui, le tourisme c’est per« nature », le tourisme du bien- numériques et linguistiques, aux manent, il n’y a plus de saison… »
être ou encore le tourisme social éductours. 16 ouvertures de gîtes, Alain Barbier le rejoint sur ce point
et solidaire. Ressources et chambres d’hôtes ont été recensées et affirme que « 7 Vallées Ternois
richesses exploitées intelligem- en 2015. « Nous n’oublions pas de doit se démarquer, toujours
innover ». Attirer les Belges grâce
aux jardins et parcs, les Anglais
(40 % de la « clientèle » à Hesdin)
avec la nature, la mémoire, le patrimoine… Le président (bénévole) de
l’office de tourisme des 7 Vallées
aimerait développer le VTT, travailler sur la forêt d’Hesdin « cathédrale de vieux hêtres ». « Nous
avançons sereinement » assurent
Alain Barbier et René Choquet en
dépliant la nouvelle édition de la
carte touristique. De Sempy (le
moulin « que l’on voit de partout »
sera rénové) à Frévent en passant
par Vieil-Hesdin, de Douriez à
Bours en passant par Wamin, aux
quatre coins de ce grand territoire,
il y a quelque chose à découvrir, à
visiter, à déguster, à butiner, à
sentir, à pêcher. 7 Vallées Ternois a
choisi un joli slogan « l’échappée
verte ! », celle qui précède un
peloton de bonnes adresses.
I
• Contact:
Office de tourisme des 7 Vallées
à Hesdin - 03 21 86 19 19
www.tourisme7vallees.com
Ternois Tourisme à Saint-Polsur-Ternoise - 03 21 03 46 16
www.ternois-tourisme.com
S’il est fermé au public en 2016, le donjon de Bours - maison forte
du XIVe siècle classée monument historique en 1965 - est appelé à
devenir une pièce maîtresse de la stratégie touristique de 7 Vallées
Ternois. Mairie de la commune de 1982 à 2014, le donjon sera transformé en centre historique. La restauration du clos et couvert réalisée
en 2014 et 2015 concernait la toiture, les parements et les menuiseries. La restitution des voûtes d'arêtes en cave permet au monument
de retrouver ses fondations d'origine. Les travaux se poursuivent
actuellement à l’intérieur de l’ancienne résidence de chevalier. Le
28 avril dernier, lors de son « Jeudi du conseil départemental » dans
le Ternois, Michel Dagbert a fait le tour du donjon, découvert « l’architecture intérieure compliquée avec escalier droit, escalier en vis ».
Il a écouté avec attention la présentation du projet de centre historique consacré à la vie quotidienne d’un seigneur médiéval, développé par la communauté de communes du Pernois. M. Dagbert a
souligné les soutiens (techniques, archéologiques, administratifs, financiers) du Département qui a d’ailleurs conseillé à l’intercommunalité
de déposer un dossier auprès de l’Europe avec à la clé une enveloppe
FEDER (Fonds européen de développement économique et régional)
réservée de 880000 €. Le président du conseil départemental du
Pas-de-Calais a souri lorsque Bernardette Noé, maire de Bours, a
précisé que « les gens aimaient se marier dans le donjon » et « que
la tour a sa part de mystère puisqu’elle abriterait un fantôme… » Mais
Madame le maire n’a encore jamais vu « la lumière blanche nocturne ».
Il était une fois un marais
Alain Barbier a eu un vrai coup de cœur pour le marais de Contes
(à 8 kilomètres d’Hesdin) où la Fédération du Pas-de-Calais pour la
pêche et la protection du milieu aquatique a mené à bien un chantier ambitieux. L’enjeu était de taille pour la biodiversité et le loisir
pêche. Utilisé à partir du XIXe siècle pour l’extraction de la tourbe (les
dépressions creusées par l’homme ont donné naissance à des
étangs), ce marais s’étend sur près de 64 hectares dont 15 en eau
et se situe dans le lit majeur de la Canche. Suite à une étude approfondie de la zone humide et plus précisément du milieu aquatique,
il était nécessaire de restaurer le site afin de lui permettre de
retrouver ses fonctionnalités écologiques initiales. Un sentier pédagogique a été créé afin de sensibiliser les pêcheurs, les promeneurs
et les chasseurs. Le Conservatoire des sites naturels du Nord et du
Pas-de-Calais a recensé à Contes 187 espèces de plantes, 49 d'oiseaux et 20 de libellules.
• Contact: 03 91 92 02 03 - www.peche62.fr
Ternois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
9
Photo CD62
En route pour
de nouveaux travaux
Par Christian Defrance
On l’appelle « la 39 », elle est une sorte de Nationale 7 pour les gens du Nord…
Pardon, des Hauts-de-France! La RD - route départementale - 939 qui va d’Arras
au sud de la Côte d’Opale est un axe essentiel, un « itinéraire structurant »,
toujours très chargé durant l’été. Quand elle était encore nationale, les usagers
rêvaient de la voir passer à deux fois deux voies sur ses 80 kilomètres. Le
Département du Pas-de-Calais - à qui l’État a transféré la gestion des routes
nationales - transforme le rêve en réalité. Lancé en 2009, l’aménagement de la
RD 939 se veut « cohérent et efficace ». Hesdin - Montreuil, c’est fait. Pour
Aubigny-en-Artois - Ligny-Saint-Flochel, la concertation est lancée.
La RD 939 traverse l’Arrageois, le
Ternois, le Montreuillois. Chaque
jour, des automobilistes l’empruntent pour se rendre au travail,
chaque week-end ils l’empruntent
pour rejoindre le littoral. Chaque
jour elle accueille en moyenne
12000 véhicules avec des pointes à
25000 sur la section Arras - SaintPol, avec plus de 1500 poids lourds
en moyenne. Cet itinéraire est très
hétérogène, mélangeant deux fois
une voie et deux fois deux voies, avec
des limitations de vitesses, de nombreuses traversées d’agglomération,
moult carrefours.
En octobre 2015, le conseil départemental du Pas-de-Calais a approuvé
le schéma d’itinéraire de la RD 939
et décidé la mise à deux fois deux
voies de la partie Arras - Saint-Pol
avec réalisation de giratoires, afin
d’améliorer la sécurité routière, fluidifier le trafic et contribuer au développement économique des territoires irrigués. La section Étrun Aubigny-en-Artois (7 kilomètres,
23 millions d’euros) est d’ores et déjà
concernée par les travaux. Un gros
chantier qui a démarré le 1er juin
2015 avec la création d’un carrefour
giratoire à Haute-Avesnes (intersection de la RD 939 avec la RD 62) mis
en service le 16 octobre 2015. Il se
poursuit en 2016 avec la réalisation
dès ce mois de juin du pont franchissant la RD 939 et portant la RD 49E4
sur le territoire de Capelle-Fermont,
indispensable au passage des engins
agricoles. Une déviation provisoire a
été faite en mai pour libérer les
emprises nécessaires à la construction du pont qui sera terminé au plus
tard au printemps 2017. Coût global:
1,5 million d’euros. 2016 et 2017 verront également le doublement de la
939 entre Étrun et Haute-Avesnes:
deux fois deux voies sur 3,5 kilomètres, avec une glissière en béton entre
les voies. Coût: 6,5 millions d’euros.
Durant les neuf mois de travaux, la
circulation sera maintenue sur la 939
avec réduction de vitesse sur la zone
du chantier. Mais un itinéraire de
substitution sera dessiné à partir du
giratoire d’Étrun et de l’intersection
entre RD 939 et RD 74 à Aubignyen-Artois.
En 2017, le Département aménagera
le giratoire avec la RD 74 à Aubigny
et entamera le doublement de la section Haute-Avesnes - Aubigny-enArtois.
Quel tracé?
La suite des opérations est déjà dans
tous les esprits. Le 2 mai dernier, le
Département a donné le départ
d’une concertation publique sur
l’aménagement de la liaison
Aubigny-en-Artois - Ligny-SaintFlochel. Jusqu’au 1er juillet 2016, les
habitants, les acteurs du territoire
peuvent donner leur avis sur les trois
scénarios et les six fuseaux de tracé
étudiés. À l’issue de cette concertation, « véritable outil d’aide à la
décision », le Département retiendra
un fuseau et poursuivra les études.
L’enquête publique est envisagée au
cours du second semestre 2017, les
travaux démarrant au plus tôt en
2019 après l’étape d’archéologie préventive.
Photo Chr. D.
Comme à la maison
Le dossier de concertation est en ligne sur le site du département
www.pasdecalais.fr
Une exposition présentant le projet, les différents tracés est installée dans les mairies d’Averdoingt, Tincques et Aubigny-en-Artois.
Le public peut faire part de ses remarques sur le projet à travers
les registres de concertation mis à disposition dans les 15 communes concernées et les 2 communautés de communes (se renseigner à l’accueil) ; par courrier électronique [email protected] - et courrier postal à adresser
au Département, Hôtel du département - Direction de la
Modernisation du Réseau Routier, rue Ferdinand Buisson, 62018
Arras cedex 9
« La maison est conviviale, familiale ! » Paul Diéval, ancien maire de Penin,
est un résident heureux de l’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) d’Aubigny-en-Artois et n’a pas manqué de le
dire à Michel Dagbert qui lors du « Jeudi du conseil départemental » dans
le Ternois a visité cet Ehpad, baptisé Résidence François-Xavier de Saulty.
Une belle résidence où brille la pierre blanche, où tout (des couloirs aux
chambres) est lumineux, aéré, fonctionnel. Plus rien à voir avec l’hospice
créé en 1847 suite au legs effectué par le comte François-Xavier de Saulty
pour accueillir les pauvres et les nécessiteux. Transformée en maison de
retraite en 1992, l’ancienne manufacture de chaussures du comte est
devenue un Ehpad en 2002, l’établissement étant complètement rénové et
étendu à 71 lits et places en 2010. « Le taux de remplissage est de 100 %,
confie le directeur Hervé Rivillon. Les gens me disent : ‘Je veux Aubigny’ ! »
Jean-Michel Desailly, maire et président du conseil d’administration de l’Ehpad,
tient le même discours : « Notre résidence est une référence ». Un jardin,
deux espaces sensoriels de stimulation, des animations régulières (anniversaires, chiens visiteurs, exposition de peinture, etc.), un personnel soignant très attentif : l’établissement est bel et bien une maison pour les
résidents.
10
Artois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
L’art contemporain a du coffre !
BÉTHUNE • Une reconversion aussi inattendue
que réussie. L’ancienne banque de France de
Béthune est officiellement depuis le 21 avril
dernier un lieu culturel destiné à accueillir le
« must » de la création artistique contemporaine internationale. Porté par Artois Comm.
(Béthune-Bruay), accompagné par divers
partenaires dont le Département du Pas-deCalais, le Centre de production et de diffusion en arts visuels a été inauguré par de très
nombreuses personnalités politiques, notamment Michel Dagbert, président du
Département, Nathalie Delbart, vice-présidente du Département chargée de la culture et Emmanuelle Leveugle, conseillère
départementale. Les élus et les premiers
visiteurs ont eu l’occasion de découvrir un
lieu unique comprenant quatre niveaux
d’exposition dont un au sous-sol (dans ce
qui était hier encore la salle des coffres).
Labanque, c’est son nom, se déploie sur
2 120 m2, dont 1 575 accessibles au public.
Lequel appréciera tout autant les audacieuses expos appelées à s’y tenir que le
mobilier d’époque conservé. C’est cela
aussi le choc des cultures ! Les trois premières expositions sont à voir jusqu’au
28 août.
2016 : « Profondeur de champ » de Mounir
Fatmi, « Dépaysement » de Michaële-André
Schatt, et « Terrils d’Europe du Nord » de John
Davies.
• Contact:
Labanque, 44 place Georges-Clemenceau,
03 21 63 04 70.
Unité pour personnes
handicapées vieillissantes
LABUISSIÈRE • À quelques centaines de
mètres du donjon, à deux pas de l’église
classée et du château-foyer Norguet (jadis
la maison des Houillères), on a posé le
10 mai dernier la première pierre d’une future
Unité pour personnes handicapées vieillissantes. Située dans le cadre verdoyant de la
rue des Charitables, la structure disposera de
32 chambres construites dans un ensemble
qui ne manquera pas d’allure (puisque
mélangeant divers matériaux dont, à l’extérieur, le bois et le zinc). À la manœuvre ou
plutôt à la truelle, bon nombre de personnalités politiques et de représentants de
l’APEI (Association de Parents d'Enfants
Inadaptés) de Béthune, gestionnaire du site,
tout entier dédié au handicap. Entouré de la
vice-présidente Odette Duriez, des conseillers départementaux Isabelle Levent et
Bernard Cailliau, Michel Dagbert a rappelé
que la collectivité qu’il préside est celle des
« solidarités et de la bienveillance ». Elle est
donc un partenaire majeur de la future Unité
pour personnes handicapées vieillissantes
qu’elle accompagnera au titre de l’aide
sociale (pour un montant de 235000 euros
par an). Retour dans le quartier historique de
Labuissière pour la coupure du ruban tricolore fin mai 2017.
I
Une Marpa tournée
vers le Levant
Par Christian Defrance
LOCON • Marpa : Maison d’accueil et de résidence pour l’autonomie,
petite unité de vie imaginée dans les années 80 par la MSA, le
régime de protection sociale agricole, afin d’offrir aux personnes
âgées en milieu rural un autre choix que l’isolement à domicile ou la
maison de retraite en ville. Ce concept du logement privatif avec des
espaces de vie collective, un « vrai chez soi » tout en conservant
activités et relations sociales antérieures, séduit.
Il y a en France près de 200
Marpa. Chaque année, dix à
quinze nouvelles voient le jour.
Celle de Locon sera la 8e du Pasde-Calais. « C’est une longue histoire qui a commencé en 2008 »
explique Francis Caron, ancien
maire de cette commune de
2400 habitants et désormais
président de l’association de gestion de la Marpa de Locon. Dès
son installation dans le fauteuil
majoral, en 2008 donc, Francis
Caron avait souhaité engager
une étude pour la réalisation
d’un Ehpad, Établissement d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes, « pour vivre
à Locon du début à la fin ». Très
vite, sur les conseils d’un directeur d’Ehpad justement, et alors
que la crise financière commençait à sévir, l’idée fut abandonnée… Mais le même directeur proposa une autre piste, la
Marpa: « Ce n’est pas un béguinage, ce n’est pas un Ehpad,
c’est entre les deux ». Francis
Caron fut convaincu, rencontra
la MSA qui accepta d’apporter
son soutien financier au projet.
Le plus compliqué dans l’histoire Marpa = « liberté »
fut de trouver un terrain, un La Marpa de Locon a ouvert ses
bailleur social, un architecte portes le 1er juin. « Nous nous
(l’agence Atlante à Villeneuve donnons deux ans pour la remd’Ascq). En décembre 2014, plir » assure Francis Caron. Un
Michel Dufossé, le nouveau couple a d’ores et déjà « signé »
pour l’un des
maire (il avait
deux T2 de 50
longuement
Les Marpa du Pasmètres carrés,
travaillé sur le
de-Calais :
La
ainsi
qu’un
dossier en tant
Bergerie à Hermies,
nonagénaire
que premier
Les 2 Vallées à
pour un T1 « et
adjoint)
et
Fauquembergues, La
il veut son bout
Francis Caron
Résidence du Petit
de jardin ». 23
p o s a i e n t
Preures à Preures,
logements peu« enfin » la preNova Villa à Neuvillevent accueillir
mière pierre de
Saint-Vaast, Le Clos
24 personnes
leur Marpa, rue
des 2 Sources à
au maximum.
L o u i s Saulty, Les Sources à
Les T1 (33
Duquesne,
Fillièvres, Marpa du
mètres carrés),
dans le secteur
Pays de Lumbres à
le T1 bis (38
dit des BasNielles-lès-Bléquin.
mètres carrés)
Champs,
à
et les T2 sont
quelques hectomètres du cœur de la com- tous de plain-pied et disposent
mune. Depuis février 2015, d’un accès privatif. Ils sont
Francis Caron a suivi de très aménagés pour accueillir des
près le chantier de 3 millions personnes à mobilité réduite :
d’euros, cet ex-ingénieur EDF portes larges, poignées ergonos’investissant pleinement dans miques ; ils sont équipés d’un
l’association de gestion créée en coin cuisine et d’une salle de
bains avec toilettes.
2014.
Dans une Marpa, les résidents
apportent meubles et objets
personnels, ils peuvent recevoir
famille et amis. Francis Caron
insiste sur cette « liberté » des
locataires mais aussi sur la présence d’un réfectoire où tous
peuvent prendre ensemble le
repas du midi (compris dans le
loyer), sur le salon réservé aux
animations. Il ajoute la laverie,
la salle de repassage, la salle
informatique. « Une prestation
de qualité », avec la sécurité (le
personnel est présent de jour
comme de nuit), l’adaptation à
la situation de chaque résident
selon son degré de perte d’autonomie. La Marpa accueille
des personnes fragilisées dont
la vie a été bouleversée : isolement géographique et social,
veuvage, et l’objectif est bien de
favoriser le lien social, de se
connecter à la vie sociale de la
commune (club des aînés, chorale, etc.). « Il faudra trouver
un nom à notre Marpa » sourit
Francis Caron en précisant
qu’elle est implantée dans un
domaine baptisé « Résidence
du Levant » qui compte également douze terrains à bâtir et
verra peut-être « pousser » un
béguinage.
• Contact:
mairie de Locon Tél. 03 21 68 69 69.
Les résidents versent chaque mois une « redevance » qui s’élève en
moyenne à 950 (1974 pour un couple) incluant loyers, charges locatives, charges mutualisées. Selon leur situation, les résidents peuvent
prétendre à trois types d’aides: Allocation personnalisée au logement
(APL), aide sociale attribuée par le conseil départemental aux résidents
à faibles ressources, Allocation personnalisée à l'autonomie (Apa).
Artois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
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MONT-BERNANCHON • Chaque année depuis 2013, la
Communauté Artois-Lys lance un appel à projets pour imaginer
et réaliser un jardin original en accord avec le thème mondial
annuel proclamé par l’ONU. Cette année, le jardin de Geotopia
mettra donc à l’honneur « les légumineuses ».
Entrez dans la ronde
Par Géraldine Falek
Sur les 15 projets de jardin reçus et
examinés en mars dernier, c’est celui
proposé par l’Atelier AA qui a retenu
toute l’attention du jury. Ce jardin
porte un joli nom « La ronde des
précieuses ». On y sent déjà toute la
poésie qu’Anna Maquet et Alice
Humbert, paysagiste et architecte à
Lille, ont mis dans ce projet. Et,
quand on découvre leurs esquisses,
on comprend que Geotopia ne pouvait rêver meilleure illustration pour
le thème ONU 2016 mais aussi pour
les missions qui l’animent
depuis 2008 ! En effet, le programme de cette « Maison de
la Nature » offre aux habitants
des 21 communes d’ArtoisLys des animations
qui tournent au
rythme des
saisons: sur
les thèmes du sol en hiver,
de l’eau au printemps, sur la vie à
l’été et sur le ciel à l’automne… Et
c’est du concret: comment restaurer
une zone humide, se former au jardinage biologique, apprendre à bien
recycler ses déchets, mais également
à s’approcher des étoiles grâce à l’ob-
servatoire d’astronomie… Et justement, dans cette « ronde des précieuses » il y a tout ça ! En plus de
proposer une délicieuse invitation à
(re)découvrir la ressource vitale que
représente la culture de ces légumineuses, les deux jeunes femmes ont
conçu ce jardin - dont tous les matériaux (plancher, compost, rames,
étiquettes…) sont recyclés « comme un espace de vie, un cœur
de méditation ».
C’est un jardin
extraordinaire
Toutes deux voulaient avant tout
créer « un lieu privilégié pour
méditer sur le monde et son existence ». Au centre du jardin, un parquet en bois invite à s’asseoir : « Sa
dimension à taille humaine permet
même de s’allonger. Tout cela le
corps au sec ! » Chacun est invité à
s’y retrouver, à prendre son temps,
pour observer les plantes, le ciel, la
lumière et la petite faune qui y vit.
Le jardin est organisé comme une
ronde tourbillonnant à l’infini. En
août, la récolte devrait permettre
aux jardiniers de repartir avec des
semences et d’essaimer à leur tour
ces précieuses légumineuses. En
plus d’être incroyablement riches
d’un point de vue nutritif, ces
plantes nourricières régénèrent la
terre. Les cultiver est une manière
simple de prendre soin de notre alimentation - et du terrain ! « Planter
ce nutriment précieux, c’est aussi
l’occasion d’enrichir en azote le site
de Geotopia pour les années à
venir » notamment avec le travail
d’aération du sol réalisé pour
le modelage des buttes
“permaculturelles”,
c’està-dire inspirées par le fonctionnement de la
nature.
I
• Informations:
Inauguré en mai dernier, le jardin
est en accès libre aux heures d’ouverture.
• Contact :
Geotopia, rue des écoles
62350 Mont-Bernanchon
Tél.: 0321616006 - www.geotopia.fr
Trente et une variétés de haricots, fèves et pois sont semées au pied d’une centaine de rames de bambous, installées sur des buttes de culture. Elles
sont accompagnées d’œillets d’Inde, roquettes et radis… pour attirer tous les insectes bénéfiques dans la ronde. Au fil du temps, les légumineuses
poussent, s’entortillent dans le tourbillon des rames. La ronde des précieuses va prendre vie…
La soixante-huitième
Assemblée
générale
des Nations Unies a
proclamé 2016 “Année
internationale
des
légumineuses”.
La
Communauté ArtoisLys proposera dans ce
cadre, une exposition
sur cet aliment aux
vertus exceptionnelles
ainsi que des animations lors de sa “Fête
des I.D.”, les 24 et 25
septembre prochains…
Qu’est-ce que
les légumineuses ?
Elles désignent un type de
cultures récoltées uniquement pour l’obtention de
grains secs. Lentilles, haricots rouges ou blancs, pois
chiches, pois secs ou pois
cassés en sont les types les
plus consommés. Il y a
aussi des espèces moins
connues comme les lupins,
les pois bambara, les
doliques, les féveroles…
Leur capacité à fixer l’azote
permet d’améliorer la fertilité des sols et donc la
productivité des terres
agricoles. En produisant
une empreinte carbone
plus faible, les légumineuses réduisent indirectement les émissions de gaz
à effet de serre.
Mais surtout, les légumineuses possèdent une
grande valeur nutritionnelle ! Source importante
de fibres alimentaires,
d’acides aminés et d'autres
nutriments indispensables, ce super aliment a
une faible teneur en
matière grasse et ne
contient pas de cholestérol.
Riches en protéines - plus
riche encore que les protéines animales ! - les légumineuses ont un indice
glycémique faible (qui
indique leur effet sur le
taux de glucose dans le
sang) et ne contiennent
pas de gluten !
Des conseils et des recettes
sur www.fao.org/
pulses-2016/fr
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Lens-Liévin
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Visite de l’église du Millénium :
Inscription au patrimoine mondial de l’Unesco :
L’histoire de l’immigration
polonaise
Le Bassin minier souffle
sa quatrième bougie
Photo © Yann Cussey
Par M.-P. G.
Par Marie-Pierre Griffon
Le 30 juin 2012, le Bassin minier a été inscrit sur la liste du patrimoine
mondial de l’Unesco et depuis, chaque début de l’été, la Mission bassin
minier fête l’anniversaire du prestigieux événement avec les habitants.
Visites guidées, promenades à vélo, expositions, soirées, ateliers… tout est
mis en œuvre pour faire découvrir au plus grand nombre les richesses du
pays minier et pour démontrer qu’il n’est pas toujours nécessaire de
s’envoler au bout du monde pour découvrir des sites remarquables. Il suffit
parfois de regarder au bout de la rue…
L’aigle blanc couronné sur un des vitraux latéraux.
LENS • Dans le cadre du Bassin minier fête le patrimoine
mondial, l’office de tourisme et du patrimoine de LensLiévin et le dispositif Pays d’art et d’histoire proposent
des visites guidées de l’église du Millénium. Celle que les
Lensois ont pris l’habitude d’appeler « l’église polonaise ».
I
• Informations:
Prochaine visite : ven. 24 juin à 18 h.
Tarifs : de 1 € à 6 €.
Réservation indispensable, 03 21 67 66 66
www.millenium-lenspl.fr
is :
-9b
o9
La Mission Bassin minier est un
outil d'aménagement créé
pour développer et
promouvoir
le
territoire. Depuis
2013, la structure
lance chaque année
un l’appel à projet pour
fêter l’inscription sur la
liste du patrimoine mondial. Un comité d’organisation, composé d’une trentaine de partenaires, arbitre
propositions et souhaits. 2016
est marqué par « pas mal de nouveautés », pour reprendre les
mots de Malory Henneau de la
Mission Bassin minier. La balade
à vélo de Lens à Hénin-Beaumont
CA
HC
est l’une d’elles. Samedi 2 juillet
de 10 h à 16 h 30, les amateurs se
préparent à 20 ou 25 kilomètres
de visite guidée. Une chasse au
trésor anime Lens tout l’été. En
famille ou entre amis, il faut
trouver un mot mystère pour participer au tirage au sort final. Le
roadbook est à récupérer à l’Office
de Tourisme et du Patrimoine de
Lens-Liévin…
cale à la cité 21 de Harnes (18 juin à
9 h 45), un concert de la Concordia
à Loos-en-Gohelle (18 juin à
17 h 30), une visite de la base 11/19
ou 9/9bis, le festival des Rutilants à
Oignies, un travail plastique à
Montigny-en-Gohelle… Quatrevingts événements ponctuent le
Nord – Pas-de-Calais, en dépit de
l’Euro 2016 qui mobilise évidemment quantité de forces sur le
territoire. Point d’embrasement
des terrils cette année mais 65 %
des manifestations sont gratuites. Les 35 autres sont
accessibles à partir de 50 cts
jusqu’à… 55 € pour le dîner
spectacle
Kubiak
et
Polonia
à
WallersArenberg (Nord) le 25
juin.
I
t
Pho
« Pas mal de
nouveautés »
Photo Audrey Chaillan CPIE CDT
À elle seule, elle symbolise toute l’histoire des immigrés
polonais venus travailler le charbon. Un des guides conférenciers, Tino Cioffi, s’appuie sur les immenses vitraux
latéraux réalisés par l’artiste verrier Andrzej Kulesza pour
raconter « l’histoire riche et tourmentée de la Pologne ».
L’une des œuvres de verre représente le blason du pays :
un aigle blanc couronné. Au-delà du geste artistique, c’est
un geste politique. À l’époque de la création du vitrail,
dans les années 60, le rideau de fer était encore solidement baissé et la couronne, évidemment censurée.
Après la destruction totale de Lens et de l’église du
centre-ville lors de la 1re guerre mondiale, une chapelle
de bois a été élevée, à proximité de la fosse n° 1. Quand
l’église Saint-Léger a été rebâtie, la petite chapelle –
Sainte-Élisabeth – a servi plus spécialement aux
familles polonaises. Fragile, vétuste, il a fallu un jour
abattre l’édifice. Il a été reconstruit grâce à une souscription internationale. Des dons des communautés polonaises sont arrivés du monde entier, y compris des USA
et du Canada. L’église a été nommée du Millénium pour
célébrer le millième anniversaire du baptême de la
Pologne, elle accueillie une statue de la Vierge Noire de
Czestochowa (Jasna Gora, en Silésie) et a reçu en 1981 la
visite de Lech Walesa, leader du Solidarnosc. Aujourd’hui,
elle est classée monument historique.
Après une heure trente passée aux côtés du guide, le visiteur ne devrait plus rien ignorer de l’histoire, des
croyances et des traditions de la communauté polonaise.
Il aura même la chance de croquer dans des krouchtikis
et du makotch pour un petit goûter très convivial.
Du 18 juin au 3 juillet, celles des
250 communes du Bassin minier
qui souhaitent partager leur patrimoine ouvrent grandes leurs
portes aux visiteurs. Par l’intermédiaire des offices de tourisme,
et avec l’aide de Tadao, chacune à
sa manière met en valeur les trois
siècles d’industrie minière qui ont
laissé une empreinte exceptionnelle sur le territoire.
Une expo à
Aquaterra d’HéninBeaumont ; un travail photographique de Patrick Devresse et
des CM1 de l’école Bruno de
Dourges à la bibliothèque
Patrick-Defrancq ; balade musi-
• Informations :
Page Facebook : Le Bassin
minier fête le Patrimoine mondial - ww.bassinminierenfete.fr
Réservations indispensables
auprès des offices de tourisme
(pour le Pas-de-Calais).
Lens-Liévin 03 21 67 66 66 ;
Béthune-Bruay 03 21 52 50 00
Hénin-Carvin
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
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La priorité des jeunes ? Le travail !
Photo Chr. D.
Par Christian Defrance
CARVIN • Cassandra, Émilie et Teddy ont moins de 25 ans.
Des « électrons libres » qui, après l’école, n’ont pas trouvé
leur chemin et se sont plus ou moins égarés entre chômage,
petits boulots, gros doutes… Ils étaient devenus très
« vulnérables » sur le marché du travail. Aujourd’hui,
Cassandra, Émilie et Teddy retrouvent le sourire. La Mission
locale de l’agglomération d’Hénin-Carvin les a guidés vers le
dispositif « Garantie jeunes » pour construire un parcours
intensif d’accès à l’emploi et à la formation. Ils se rapprochent
des étals de ce marché du travail.
Teddy, Carvinois de 21 ans, a
décroché un Bac STG et entamé un
BTS de comptabilité. « Ça ne me
plaisait pas du tout. J’ai abandonné
et passé une année à ne rien faire! »
Teddy « n’aime pas trop le contact »
et il se voit bien magasinier; la
« Garantie jeunes » qu’il a intégrée
en février l’aide à trouver sa voie.
Du coaching
Depuis février 2015, via la Mission
locale d’Hénin-Carvin, 303 jeunes
(32 promotions) ont été sélectionnés
pour rejoindre ce dispositif lancé par
l’État. Ces jeunes sont plus ou moins
diplômés, parfois en grande précarité, confrontés aux problèmes de
mobilité. Qu’ils soient plutôt débrouillards comme Cassandra ou
plutôt effacés comme Teddy, tous se
sentaient « délaissés ». Cassandra
insiste: « J’ai besoin qu’on soit derrière moi ».
La « Garantie jeunes » répond à
leurs attentes. « Ce n’est pas une
formation, il n’y a pas de forma-
La « Garantie jeunes » s’inscrit dans la dynamique de la
garantie pour la jeunesse décidée par la Commission européenne qui ambitionne de proposer rapidement des solutions aux jeunes sortis du système éducatif.
Piloté par le ministère de l’Emploi, via les Missions locales, la
« Garantie jeunes » est destinée aux jeunes de 16 à 25 ans,
pas ou peu diplômés, qui ne sont ni en cycle d’études, ni en
formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond
du RSA. Ce dispositif s’adresse également aux entreprises,
notamment aux plus petites qui rencontrent des difficultés de
recrutement et peuvent ainsi diversifier leur « vivier » en
accueillant des jeunes pour une immersion professionnelle.
Lancée en octobre 2013 dans 10 départements, la « Garantie
jeunes » a été étendue à 62 nouveaux départements (dont le
Pas-de-Calais) en décembre 2014. Fin décembre 2015, on
comptait 46000 jeunes entrés dans le dispositif depuis 2013,
35000 en cours d’accompagnement. 94 % ne sont ni étudiants, ni en emploi, ni en formation; près de 80 % sont très
peu qualifiés ou n’ont aucun diplôme; 21 % résident dans un
quartier prioritaire de la politique de la ville; 18 % n’étaient
pas connus des Missions locales et ont été orientés par l’aide
sociale à l’enfance, la PJJ, les SPIP, etc.
teurs mais des conseillers généralistes ». Un accompagnement
global sur l’ensemble de la dimension professionnelle et sociale. En
clair « on se centre sur la personne,
ses capacités, ses compétences, ses
points faibles ». Un véritable coaching.
La « Garantie jeunes » c’est d’abord
un mois « tous ensemble », un
groupe qui tisse des liens, partage
des informations sur le monde du
travail, apprend à œuvrer en équipe.
Les conseillers multiplient les anecdotes (comme la différence entre le
réseau et le piston!), évoquent leur
vécu pour « rendre l’emploi plus
humain ». Des enquêtes permettent
aux jeunes de se recadrer sur un
métier. La « Garantie jeunes », ce
sont ensuite des immersions dans le
monde du travail. Les jeunes cherchent des entreprises, des collectivités qui peuvent les accueillir
durant 15 jours - convention signée pour bosser. Teddy dans une jardinerie, Émilie dans une mairie…
Cassandra a carrément passé le cap
de l’immersion en signant un
contrat de travail de quinze jours
avec une boulangerie. « Nous leur
demandons 80 jours d’immersion
au minimum sur l’année » renchérit Florian Fryson, directeur de
la Mission locale d’Hénin-Carvin.
Mais « aller vers l’emploi durable »
Photo Chr. D.
Cassandra vit à Carvin, elle a 24 ans « je suis une vieille ! » s’esclaffe-telle. Après avoir tenté un Bac pro de
comptabilité (et échoué), elle a suivi
un paquet de formations, démarré
un service civique. « Depuis mes 17
ans, je me suis toujours débrouillée
pour trouver du boulot, j’ai un peu
tourné en rond… » Avec la
« Garantie jeunes », depuis le début
du mois d’avril, Cassandra a déjà
les idées plus claires sur son avenir.
Elle sera agent d’accueil.
Émilie a 20 ans, elle est originaire
de Courrières. Bac ES en poche, elle
envisageait de devenir ASV, auxiliaire spécialisée vétérinaire, « mais
je n’ai pas été prise et je n’avais pas
de plan B. » Après deux mois de
« Garantie jeunes », Émilie n’a pas
encore dessiné un nouveau plan,
elle hésite entre l’animation jeunesse et le médico-social. Elle pourrait même reprendre des études !
« C’est une exception » souligne
Maxime, conseiller de la Mission
locale.
En 2016, 19 départements supplémentaires ont rejoint la « Garantie
jeunes » dont la généralisation pourrait intervenir en 2017.
Les Missions locales accompagnent les jeunes avec des ateliers collectifs, des conseillers référents; les aident à résoudre
leurs difficultés en matière de mobilité, de santé, de logement,
etc. avec leurs partenaires des territoires. Les Missions locales
appuient les jeunes dans leurs recherches d’expériences
d’emploi et de formation. 1600 € de crédits d’accompa-
est bien l’objectif de la « Garantie
jeunes », Florian Fryson insistant
également sur « l’évolution de l’autonomie du jeune dans son projet
de vie ».
La « Garantie jeunes », c’est aussi
une allocation forfaitaire mensuelle
de 461,72 € pour faciliter des
démarches d’accès à l’emploi ou
encore pour boucler un budget
permis de conduire.
Cassandra, Émilie et Teddy sont
optimistes, leur chemin est désormais pavé de bonnes intentions; le
CDI n’est pas garanti mais ces
jeunes sont prêts à apporter pièces
et main-d’œuvre pour qu’il le soit.
I
gnement par jeune et par an sont attribués à chaque Mission
locale participant à l’expérimentation.
Le conseil départemental met ses compétences en matière
d’action sociale au service des jeunes et participe à leur repérage. Le 21 avril dernier, Michel Dagbert, président du conseil
départemental du Pas-de-Calais et Daniel Maciejasz, viceprésident du conseil départemental mais aussi président de
la Mission locale de l’agglomération d’Hénin-Carvin, sont
venus à la rencontre d’un groupe de jeunes. Il fut beaucoup
question de mobilité, d’orientation scolaire et de Mission
locale dont les actions ne sont sans doute pas encore assez
connues: « Il faut aller chercher les jeunes » a souligné D.
Maciejasz.
• Contacts:
80 rue Monpencher, ilôt Carnot, à Hénin-Beaumont
03 21 20 64 64; antenne de Carvin 189 avenue de la
République 03 21 08 59 95; antenne de Leforest rue LéoLagrange 03 21 77 09 85; antenne de Montigny en Gohelle
23 rue Jean-Jaurès 03 21 76 20 11; antenne de Rouvroy
3 rue de la Mairie 03 21 75 99 20; plateforme de services
à Hénin-Beaumont rue Élie-Gruyelle 03 21 76 13 37.
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Arrageois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
ARRAS ET ROLLANCOURT • Près de 70 lieux en France organisent les
“APIdays” dédiés à la sauvegarde de l’abeille. Depuis la première édition, le
Département du Pas-de-Calais est pleinement associé à la démarche, initiée
par l’Union nationale de l’apiculture française.
Oh APIdays
Par Géraldine Falek
Rendez-vous
aux APIdays
Pour leur 6e édition, les APIdays prendront une nouvelle forme en offrant, dès
le vendredi 17 juin, des visites pédago-
giques aux collégiens. Le samedi 18 juin,
chacun est invité à découvrir les ruchers
et les initiatives apicoles des partenaires
départementaux, dans plusieurs sites du
Pas-de-Calais.
Ces journées seront bien sûr l’occasion de
visiter le rucher départemental et de profiter in situ des nombreuses animations :
expositions, ateliers, dégustations de
miels… et aussi des nombreux lots à
gagner en répondant au quiz national.
Animées par le Département du Pas-deCalais, en partenariat avec le lycée agrienvironnemental de Tilloy (qui assure la
gestion du rucher départemental) et de
nombreux autres partenaires, ces journées sont gratuites et ouvertes à tous.
I
Photos CD 62
Pour ce rendez-vous annuel des ruchers
partenaires "Abeille, sentinelle de l'environnement" le Département du Pas-deCalais invite petits et grands à découvrir
l’apiculture au travers de nombreuses animations pédagogiques. En plus de développer des mesures concrètes pour favoriser une activité apicole durable, le
Département prend activement part –
dans le cadre de son Agenda 21 - à la
défense du rôle crucial de l’abeille. En installant six ruches, dont une transparente,
visible dans le hall de l’Hôtel du
Département— il sensibilise les habitants
du Pas-de-Calais à la nécessité de protéger
les abeilles pour maintenir la biodiversité.
• Contact :
Programme complet sur ww.pasdecalais.fr
Renseignements au 03 21 21 91 21.
Alexandre Cousin et sa compagne, Suzy
Lesniewski ont créé Cit'abeille il y a 4 ans
maintenant. Installée dans l’enceinte de la citadelle d’Arras, leur activité est structurée autour
de l’abeille noire, « une espèce rustique et indigène qui rentre moins en concurrence avec les
autres insectes pollinisateurs -eux aussi en
danger ! » En plus de lutter contre la disparition
massive des abeilles, Alexandre a rénové cette
ancienne poudrière du XVIIe siècle avec des matériaux 100 % écologiques.
Enseignant à mi-temps au lycée agricole de Tilloy-lès-Mofflaines, il a fait le
choix d’une pratique raisonnée de l’apiculture, inspirée de préceptes biologiques
et biodynamiques, qui respectent les rythmes de l’abeille et exclut tout traitement chimique ou antibiotique des colonies. Comme beaucoup d’apiculteurs,
Cit’abeille vient de connaître deux récoltes dramatiques qui motivent une diversification de leurs sources de revenus « pour ne pas trop tirer sur des essaims
déjà bien affaiblis ». Pour compléter leur activité apicole, ils ont planté un verger
sur Achicourt qui sera lui aussi refuge LPO. Ils accueillent également 3 chèvres
pour faire de l'écopaturage mais aussi produire du lait d’ici deux ou trois ans.
Militant pour la construction d’un monde durable, Alexandre semble un peu rassuré devant le regain d’intérêt des urbains pour l’abeille « pas mal de ruchers
s’implantent en zones urbaines ou semi-urbaines… paradoxalement devenues
plus propices à la survie des abeilles par la diversité de la flore et la présence
moindre de pesticides dans l’environnement ». La prochaine labellisation
« Accueil paysan » de Cit’abeille devrait encore développer les visites de sensibilisation du public —qui peut soutenir leur démarche écologique en parrainant
une de leurs ruches.
• On peut suivre Cit’abeille sur Facebook -Tél. : 06 47 14 65 09
La Beillerie à Rollancourt
Photo CD 62
Cit’abeille à Arras
Photo Cit’abeille
Rencontre avec deux apiculteurs qui s’investissent toute l’année pour sensibiliser tous les publics à la prise de mesures concrètes pour la protection de l’abeille
et le développement de l’apiculture.
Originaire de Tourcoing, Bernadette Callens a su
persuader son époux de quitter la région lilloise
pour s'installer à Rollancourt dans une belle
demeure, dotée d’un grand parc qui offre depuis
tout le nectar et le pollen nécessaires pour
encourager le travail de leurs abeilles. Quatre
ans après, Bernadette est toujours aussi
enthousiaste « J’ai commencé à prendre des
cours dans l’Avesnois… une fois les mains dans
une ruche, j’ai su tout de suite que c’était ce que je voulais faire ! C’est mon mari
qui a eu l’idée de ce rucher école ». Depuis, grâce à la création de l’association
La Beillerie, ils accueillent les particuliers dans les locaux attenants à leur propriété. Avant même de former des apiculteurs, Bernadette conseille aux jardiniers
« de se passer des poisons que sont tous les herbicides et pesticides chimiques ! »
Tous deux savent faire partager leur passion « il faut comprendre et respecter la
nature, le rôle des insectes pollinisateurs est vital pour son équilibre comme pour
la préservation de la biodiversité. » La question de la pollinisation est centrale
pour Bernadette. Et cela ressemble à une équation sans appel : sans ruches pas
d’abeilles, sans elles pas de pollinisation et sans pollinisation pas d’avenir. Quand
on sait que 35 % de nos ressources alimentaires dépendent des insectes et à
80 % des abeilles… « nos petits-enfants pourraient nous haïr de n’avoir pas fait
le nécessaire pour sauver notre terre ». Ils encouragent vivement tous ceux qui
le peuvent à installer des ruches « les abeilles ne se déplacent que dans un
rayon de 4 km – essaimer 1 ou 2 ruches un peu partout est bien plus efficace
pour sauver les abeilles que d’avoir —trop peu— de grosses colonies ».
• Leurs cours sont dispensés le samedi tous les quinze jours
avec le concours du Syndicat du Montreuillois.
Renseignements au 03 21 04 83 50
Arrageois
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
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La réapparition du prieuré Saint-Albin ?
Photo Jérôme Pouille
Par Christian Defrance
BAPAUME • Un site exceptionnel. Les archéologues du Centre
départemental d’archéologie du Pas-de-Calais en sont convaincus,
les vestiges mis au jour derrière le nouveau magasin Lidl, rue de la
République, permettront d’apporter un nouvel éclairage sur
l’histoire de la ville.
La découverte fut fortuite. En décembre
2015, des ouvriers s’affairaient au creusement d’un bassin de stockage des eaux de
pluie pour ce supermarché. Une pelleteuse
révéla des pierres et des ossements
humains.
Immédiatement prévenue, la mairie alerta
la direction régionale des affaires culturelles et le service régional de l’archéologie.
Le chantier fut arrêté et sécurisé. Très vite,
un archéologue du centre départemental
mesura l’importance du site ; les premières
constatations permettant a priori d’identifier
des traces de l’ancien prieuré Saint-Albin dont on ne connaissait pas l’emplacement
exact. Prieuré qui disparut en 1641 lors de
la destruction de Bapaume.
Du 5 avril au 27 avril derniers, sept archéologues départementaux ont passé le chan-
tier « au peigne fin ». Trois fondations,
trois murs importants (qui pourraient être
ceux d’une église) ont été dégagés. Tout
autour, sur plusieurs niveaux, les archéologues ont répertorié des tombes de différents types : fosses en pleine terre, linceuls,
coffrages avec logette céphalique, cercueils
en bois avec des clous mais aussi un sarcophage de deux mètres de long, quatre
tombes à fumigation. Ces dernières témoignent d’une pratique peu commune : une
poterie remplie d’encens était placée dans
la tombe. Les archéologues ont précieusement sorti deux poteries entières avec du
charbon à l’intérieur. Ces poteries comme
les ossements ont rejoint le Centre de
conservation et d’étude archéologiques du
Pas-de-Calais à Dainville où ils seront nettoyés, inventoriés, étudiés. Le site « Saint-
Avant la fin des trois semaines de fouilles, les habitants ont pu découvrir le site et apprécier
les explications d’une médiatrice archéologique.
Albin » est donc exceptionnel, très bien
conservé, avec un potentiel énorme. Il suscite beaucoup de questions relatives
notamment aux plusieurs niveaux de cimetières datant du IXe au XVIIe siècles. Des
réponses viendront avec les études appro-
fondies et peut-être avec une reprise des
fouilles. La ville de Bapaume a affiché sa
volonté de conserver le site… qui pour le
moment a été soigneusement rebouché. Le
prieuré Saint-Albin retrouve la mémoire.
I
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Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Shakespea
Le Pas-de-Calais est shakespearien. Des liens indéfectibles
existent entre notre département et le dramaturge anglais,
figure de proue de la culture occidentale. Tout le monde connaît
William Shakespeare, Roméo et Juliette, Hamlet, Macbeth!
Comme on frappe les trois coups avant le début d’une pièce de
théâtre, trois « pistes » permettent de confirmer que le Pas-deCalais est décidément shakespearien. Celle d’Azincourt tout
d’abord, village du canton d’Auxi-le-Château, connu dans le monde entier grâce à Shakespeare qui a célébré la victoire anglaise
de 1415 dans sa pièce Henry V. Saint-Omer ensuite, et la bibliothèque d’agglomération où l’on a retrouvé à l’automne 2014
un exemplaire de la première édition in-folio de la collection des œuvres théâtrales de Shakespeare, publiée en 1623 et traditionnellement appelée First Folio. Condette enfin, et le château d’Hardelot à côté duquel un théâtre élisabéthain est sorti de terre.
To see or not to see, that is not the question
car la réponse est évidente : il faut voir le
théâtre élisabéthain, nouvelle « star » incontestable du Château d’Hardelot. Unique en
France, il est le 17e théâtre élisabéthain dans
le monde, le plus ancien étant le « Globe », à
Londres, le théâtre de Shakespeare - l’édifice
actuel date de 1996, construit d’après les
plans de 1599.
Il est rond, rassurant, tout en bois et les 300
bambous (des chaumes venus de Bali) de 12
mètres de haut, qui entourent le bâtiment,
interpellent le regard. Ce théâtre élisabéthain est à la fois un aboutissement et le
début d’une nouvelle aventure. En 2000, le
Département du Pas-de-Calais devenait gestionnaire du site du Château d’Hardelot et
engageait en 2007 la restauration du manoir
de style néo-Tudor érigé sur les ruines
médiévales. En 2009, la création du Centre
culturel de l’Entente cordiale rimait avec
l’ouverture au public du château. Pour
« faire vivre le lieu dans l’esprit franco-bri-
Du 24 juin au 26 juin,
inauguration du
théâtre élisabéthain.
Du 30 juin au 16 juillet,
7e édition du Midsummer
Festival (lire page 24)
Photo Jérôme Pouille
www.chateau-hardelot.fr
tannique », une programmation culturelle
saisonnière fit émerger le Midsummer
Festival, clin d’œil au Songe d’une nuit d’été.
Puis pour creuser davantage dans la veine
shakespearienne, le Midsummer accueillit
un théâtre élisabéthain nomade, la Tour
vagabonde. « Ça marchait et l’idée fut d’aller
plus loin » raconte Valérie Painthiaux, directrice du Centre culturel de l’Entente cordiale.
Le conseil (encore) général s’est alors doté
en 2012 d’un théâtre éphémère de 300
places, mais affichant la volonté de pérenniser la programmation, le président
Dominique Dupilet souhaita la construction
d’un théâtre élisabéthain « en dur ».
Andrew Todd, Britannique installé à Paris,
remporta le concours d’architectes à l’été
2013. Son projet était « d’inspiration élisabéthaine avec une vision contemporaine »,
rond, avec un toit, des sièges, une ventilation
naturelle. Mariage de la tradition et des exigences du XXIe siècle : écologie, sécurité,
confort, accessibilité. Lors de sa visite en
France en juin 2014, la reine d’Angleterre,
Elisabeth II fut impressionnée par la
maquette.
La construction démarra fin 2014, « un
chantier prototypal, précise Valérie
Painthiaux, car il a fallu relever le défi de la
forme ronde en utilisant des panneaux CLT
en bois lamellé croisé, en épicéa pour être
précis afin de favoriser les performances
acoustiques ». Le théâtre élisabéthain s’est
monté « comme un Lego ». À l’intérieur, la
séduction boisée est totale. Mélèze, chêne
brut ciré, des parfums, une ambiance incomparable renforcée par la lumière naturelle (la
verrière peut être occultée) et une incroyable
proximité entre la scène et les spectateurs
(388 places assises), « personne ne sera à
plus de dix mètres ». L’agence Todd a imaginé une double configuration : théâtrale respectueuse des codes élisabéthains, et musicale ou lyrique. « Le seul au monde avec une
fosse d’orchestre ! » Shakespeare aurait
adoré.
Une nouvelle aventure
« Notre gageure est de trouver les forme
artistiques idéales pour ce lieu » lance V
Painthiaux. Le week-end inaugural - les 24
25 et 26 juin - permettra d’en teste
quelques-unes. « Un week-end de fête illus
trant toutes les potentialités. » Chaque jou
(le vendredi de 19 h à 23 h 30 (feu d’artifice
le samedi de 11 h à 21 30, le dimanche de 11
à 17 h), des visites théâtralisées d’une dem
heure, par groupe, avec moult personnage
une danseuse, des comédiens à la mode sha
kespearienne permettront de découvrir ce
équipement culturel, geste architectural for
ouvert à tous les publics sans élitisme, u
écrin dans lequel se nichent l’Histoire et l
modernité. L’avènement de ce théâtre élisa
béthain est suivi de près par nos am
anglais, en pleine commémoration du 400
anniversaire de la mort de William
Shakespeare. Et au lendemain du réfé
rendum sur le Brexit…
« Le théâtre élisabéthain est un projet entièrement porté
par le Département, à hauteur de 6 millions d’euros, avance
Michel Dagbert, président. Si l’on met en perspective, cela
représente 40 % du coût d’un collège. » Élément structurant du Centre culturel de l’Entente cordiale, le théâtre va
permettre au Département « de développer sa politique
culturelle volontariste mais pas seulement » ajoute-t-il.
Les politiques éducatives, environnementales, sociales et
sportives pourront y trouver un lieu unique d’expression et
de valorisation. « Sur le plan financier, ce lieu va nous
permettre de mettre en place une démarche de location
d’espace (conférences, séminaires) et de mécénat ».
Dossier
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
17
Photo ©CASO2015
e made in 62
Par Christian Defrance et Marie-Pierre Griffon
Roméo et Juliette
sont collégiens
Sans surprise, les garçons ont aimé les
scènes de poursuite; les filles ont adoré
les scènes d’amour. Quand on a 14 ou 15
ans, Roméo et Juliette de Shakespeare se
résume parfois aux clichés. Laurence
Bailleux, leur professeur de Français leur
a permis de les dépasser. Elle a démultiplié les astuces pour permettre aux 19
élèves de la 3e 3 du superbe collège
Langevin-Wallon de Grenay (remis à
neuf par le Département) d’inscrire
l’œuvre et l’auteur dans l’histoire des arts.
La tragédie est au programme des troisièmes. Alors que les collègues de
Mme Bailleux ont choisi de travailler
Antigone, elle a préféré offrir aux jeunes
Roméo et Juliette. Avec un certain
succès. Une année, elle a même réussi à
les faire jouer la scène du balcon… au
balcon du bâtiment. Point de théâtre en
espace cette fois-ci. La condition de
connaître par cœur le texte n’était pas
satisfaite. Les élèves ont déjà des difficultés à lire l’ouvrage en entier…
Qu’importe, ils se sont quand même partagé les personnages et ont lu à voix
haute trois scènes de la tragédie romantique. Non sans rire. Ils reconnaissent
qu’il est extrêmement gênant de clamer
haut et fort des mots d’amour devant les
copains de classe!
La question de l’influence a été traitée.
Comme Shakespeare s’est inspiré du
mythe de Pyrame et Thisbé (relaté dans
les Métamorphoses d'Ovide), nos
contemporains ont tiré de l’œuvre des
adaptations. Elles ont séduit les jeunes.
Grâce à Mme Bailleux les collégiens ont
visionné avec enthousiasme quelques
passages du film Romeo + Juliette, réalisé par Baz Luhrmann avec Leonardo
DiCaprio et Claire Danesun. Ils ont
écouté attentivement le slam de Grand
Corps Malade qui a transposé l’histoire
au monde d’aujourd’hui. La famille de
Juliette est juive, celle de Roméo va à la
mosquée, mais Grand Corps malade a eu
pitié: pour les amants « Pas de fiole de
cyanure, n'en déplaise à Shakespeare ».
Ceux qui ignoraient le suicide au poison
de Roméo ont désormais compris la
phrase de l’artiste et, pour reprendre les
mots souriants de leur professeure: « Ils
I
ont kiffé la chanson! ».
First Folio est le nom donné à la première compilation publiée
des œuvres théâtrales de Shakespeare imprimée sept ans après
sa mort en 1623. En 2014, la découverte d’un nouvel exemplaire
rarissime, le 233e à la bibliothèque d’agglomération de SaintOmer, par le responsable du fonds ancien Rémy Cordonnier, a
fait le tour du monde. Authentifié par l’Américain Eric
Rasmussen, spécialiste de Shakespeare, l’ouvrage avait certainement été apporté par un Anglais dans la cité audomaroise qui
abritait un ordre jésuite accueillant les catholiques fuyant les persécutions des protestants en Angleterre. Le nom de Neville apparaît sur la première page. En février 2015, ce trésor national a été
montré à Londres (et notamment au Globe); durant l’été suivant,
7000 visiteurs sont venus l’admirer à la bibliothèque de SaintOmer. Le First Folio a bien sûr été la vedette des Shakespeare
Days organisés par l’agglomération de Saint-Omer du 1er avril au
1er mai derniers. Il retournera à Londres et fera l’objet d’une exposition spéciale au théâtre du Globe du 4 juillet au 4 septembre prochains.
Un 234e First Folio a été découvert en Écosse en avril dernier, à
quelques jours du 400e anniversaire de la mort du père de Roméo
et Juliette. Shakespeare s’est éteint le 23 avril 1616 à l’âge de 52
ans dans sa ville natale de Stratford-upon-Avon, pour une raison
qui reste mystérieuse. En 1616, l’Angleterre vivait encore au
rythme du vieux calendrier julien, n’adoptant le grégorien qu’en
1752. La date officielle de décès de Shakespeare est passée au 3
mai… Mais on continue de commémorer sa mort le 23 avril.
Photo Jérôme Pouille
Le terme « élisabéthain » fait
référence au règne d’Elisabeth
Ière, reine d’Angleterre de 1558
à 1603. Un XVIe siècle idyllique
pour les auteurs (plus d’un
millier de pièces écrites) et
les comédiens… Les troupes se
produisent dans les cours
d’auberge, les granges, les
arènes de combats de coqs !
Les spectacles sont très
populaires à Londres. On boit,
on mange, on se bat, on vole.
Intempérance, indécence provoquent l’ire du maire, mais la
reine aime le théâtre. Des
salles se construisent. Le premier véritable théâtre élisabéthain permanent est bâti en
1576 à Shoreditch, en dehors
de la Cité de Londres, par et
pour la compagnie de James
Burbage. Compagnie où l’on
retrouve Shahespeare en 1594,
acteur et dramaturge. Il y
reste jusqu'en 1598, année du
transfert de la troupe au
Théâtre du Globe qui peut
accueillir 3 000 personnes. On
imagine l’atmosphère qui
règne dans cet univers…
Les premiers théâtres publics
anglais s’organisent peu ou
prou comme une cour d’auberge : bâtiment circulaire ou
octogonal (mais le Globe a 14
côtés), trois étages et quatre
autres espaces (l’avant-scène,
l’arrière-scène, le balcon et la
scène). Le public est debout.
L’organisation de la scène
permet de représenter plusieurs lieux différents sans
changer de décors, comme le
faisaient les troupes du Moyen
Âge. La scène est très peu
décorée, on y ajoute seulement quelques objets.
Les costumes sont somptueux
et coûtent très cher. Seuls les
hommes peuvent être acteurs,
les rôles féminins sont joués
par des jeunes hommes
n'ayant pas encore mué et
travestis.
En 1642, les Puritains obtiennent la fermeture de tous les
théâtres londoniens.
La classe de 3e 3 du
collège de Grenay et
Mme Bailleux, professeur de français ou
comment
faire
aimer un des plus
grands auteurs de
culture anglaise
du XVIe siècle.
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Identité
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Grand Site de France
Cap vers le renouvellement du label
Par Christian Defrance
Pour les Deux-Caps, joyau de la
Côte d’Opale, « une pépite » répète
Michel Dagbert le président du
conseil départemental, « la pointe
du diamant » selon Anne Vourc’h,
directrice du Réseau des Grands
Sites de France, l’obtention du
label était une récompense plus
que méritée. « Un dossier de plus
de quarante ans, explique JeanPaul Mortreux, directeur de la
Maison du Site des Deux-Caps.
Dès 1978, nous figurions sur une
première liste de 26 sites
classés ». Autour du Gris-Nez et
du Blanc-Nez sur une superficie
de 7 500 hectares avec un linéaire
côtier de 23 kilomètres, huit communes
(Sangatte,
Escalles,
Wissant, Tardinghen, Audinghen,
Audresselles, Ambleteuse et
Wimereux) et 17 000 habitants,
ont pris à bras-le-corps « le projet
de préservation, de gestion, de valorisation sans délaisser le développement local ».
En 2001, un comité technique et un
comité de pilotage étaient mis en
place ; le Département du Pas-deCalais proposant à ses vingt partenaires une gouvernance partagée
pour l’écriture du dossier de candidature au label Grand Site de
France. Cette gouvernance partagée a fait la singularité des DeuxCaps, troisième plus Grand Site de
France en superficie, le premier en
population.
Des équilibristes
Depuis 2011, le Département du
Pas-de-Calais et ses partenaires
historiques (8 communes donc, 4
intercommunalités, l’État, Eden
62, le Parc des Caps et Marais
d’Opale, le Conservatoire du
Littoral, Pas-de-Calais Tourisme,
etc.) mènent « une mission d’équilibriste au quotidien ». Il s’agit de
faire régner l’harmonie entre habitants et touristes (2,5 millions de
visiteurs), entre préservation et
développement économique et
social. Équilibre et mouvement ne
sont pas inconciliables. Les investissements ont été nombreux, sur
le Gris-Nez, dans les traversées de
villages, pour la mobilité douce et
les escapades nature sans voiture,
la création de sentiers de découverte des communes… Demain le
Blanc-Nez sera à son tour valorisé.
L’idée est de souligner que le
Grand Site de France des DeuxCaps « n’est pas une destination
comme les autres. C’est une expérience à vivre, des rencontres à
faire, des émotions à partager ».
C’est aussi un territoire où des gens
vivent et travaillent, des agriculteurs notamment (60 % de terres
agricoles sur tout le périmètre)
avec lesquels la concertation est
permanente. « Nous ne voulons
pas mettre sous cloche les DeuxCaps » insiste Michel Dagbert qui
fait du renouvellement du label
« un objectif de premier ordre ». Il
faut établir un bilan et poser les
enjeux du futur dossier en mariant
continuité et volonté de faire du
site un « territoire où la protection,
la gestion et la valorisation des
sites classés et des paysages resteront pour nous une priorité tout en
contribuant à son développement
économique et social » poursuit le
président du conseil départemental. L’implication des habitants
est essentielle et sera amplifiée :
« Plus on parlera du Grand Site de
France des Deux-Caps, trait
d’union entre deux agglomérations (Calais et Boulogne) plus il
s’épanouira et plus ces villes renforceront leur pouvoir d’attractivité » admet le directeur de la
Maison des Deux-Caps.
Deux-Caps,
Dunes de Flandre,
Baie de Somme
Évaluation et élaboration du dossier
pour le renouvellement du label
rythmeront l’année 2016, une validation étant attendue fin 2017 après
la visite de l’inspecteur national des
sites et le « grand oral ».
Photos Jérôme Pouille
En 2011, le site des Deux-Caps entrait dans la cour des Grands Sites de France.
Quatorze lieux exceptionnels détenteurs d’un label très exigeant, géré par le
ministère de l’Écologie et attribué pour une durée de six ans. Les Deux-Caps et
tous ses « acteurs » qu’ils soient politiques, économiques, touristiques
s’investissent d’ores et déjà « pleinement et méthodologiquement dans la
démarche de renouvellement du label Grand Site de France à l’horizon 2017 »
pour reprendre les propos de Ludovic Loquet, vice-président du conseil
départemental du Pas-de-Calais en charge du sport et de l’environnement.
Le comité de pilotage est coprésidé par Michel Dagbert et
Fabienne Buccio, préfète du Pasde-Calais ; le comité technique de
suivi par Ludovic Loquet et le
sous-préfet de Boulogne-sur-Mer ;
Pascale Buret-Chaussoy, conseillère départementale, siégeant au
conseil d’administration du
Réseau des Grands Sites de
France.
Comme les Deux-Caps, six autres
Grands Sites de France sont
entrés en « phase de renouvellement ». Alors que les Dunes de
Flandre affichent une volonté de
classement, que les Deux-Caps et
la Baie de Somme sont labellisés
depuis 2011, la façade côtière des
Hauts-de-France a réellement
fière allure.
I
Vie pratique
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
19
Photo M. C.
De surprises
en pains surprises
Par Magali Crombez
SAINT-NICOLAS-LÈS-ARRAS • En apparence,
Sylvie et Yves sont à la tête d’une boulangerie traditionnelle, mais ce n’est qu’en
apparence car Sylvie a eu une idée… Celle
qui devrait, elle l’espère, révolutionner
son métier mais aussi sa vie au travers
d’un ouvrage qu’elle a réalisé sur le thème
des pains surprises en les transformant
de manière ludique et décorative.
À la base, cette ancienne assistante de direction, qui a également beaucoup travaillé en
tant que serveuse chez de nombreux traiteurs, n’aurait jamais pensé faire de son
vaste esprit créatif, un lien direct avec son
métier actuel de boulangère qu’elle exerce
depuis 14 ans. Tout a commencé par un pain
surprise raté, à cause d’un changement de
four, et par conséquent une mauvaise
cuisson… Il devait cependant être impérativement livré dans les délais… C’est alors que
Sylvie Morgant eut l’idée originale de remplacer la mie, pas suffisamment cuite, par de
la mie colorée qu’elle avait en magasin.
S’ensuivit une petite mise en scène et voilà
que fut créé son premier pain surprise ori-
ginal et surtout unique en
son genre. Ce fut un franc
succès. De l’hélicoptère à
l’avion, de la poule au
mouton, ou encore de la montgolfière au carrosse, l’imagination de Sylvie
Morgant est sans limites et les clients en
redemandent. D’où l’idée d’en réaliser un
livre ludique dans lequel figurent des thèmes
différents, des saveurs de garniture différentes, mais aussi des présentations et des
assortis de couleurs différentes, Sylvie a pensé
à tout. 32 recettes originales pour épater vos
convives. « Ce sont les clients qui m’ont
encouragée à continuer sur cette voie et à
réaliser ce livre » souligne Sylvie Morgant.
« Avec le
pain, on peut faire
de nombreuses choses. Je
discute beaucoup avec mes clients et ils
me donnent des idées que je récompense si
je les utilise. Ce sont des échanges de bons
procédés. Et puis, plutôt que de jeter le pain
dur, je le transforme pour faire de nouvelles
propositions ».
Ce livre paru aux Éditions Morgant, n’est
que le premier d’une série d’ouvrages à
venir. Et Sylvie Morgant connaît déjà le
thème du prochain : les pains surprises
“rigolos”. Des recettes et des mises en forme
adaptées aux enfants et facile à mettre en
œuvre.
Sylvie est ouverte à toute demande particulière. Cette entrepreneuse très ambitieuse
aimerait décupler ses idées novatrices. Son
but serait d’abandonner le métier de vendeuse de petits pains et, se lancer dans la
formation à domicile de groupes ou pourquoi pas à la télé. Avis aux amateurs.
I
• Informations :
“Pains surprises festifs”
par Sylvie Morgant
Éditions Morgant 51 rue Anatole France
62223 Saint-Nicolas-lès-Arras
Prix : 20 € + 5,30 € de frais de port.
ISBN 978-2-9555257-0-8
Services publics itinérants
Le 20 mai dernier, Nicolas Bays (député du Pas-de-Calais) a remis au Premier
ministre son rapport sur les services publics itinérants, dans lequel il recommande
Dans le cadre du programme de la Transition Énergétique pour la Croissance Verte et
la mise en place au niveau national de ce mode de services publics. Il s’agirait de
comme l’avait annoncé la ministre Ségolène Royal, le chèque énergie à l’avantage des
venir en appui des 1 000 maisons de services au public qui verront le jour d’ici la fin
personnes les plus modestes est expérimenté dans quatre départements dont le Pas-dede l’année. « Le service public est le patrimoine des Français qui n’ont pas de patriCalais.
moine, c’est le fil qui nous relie tous à la solidarité nationale. Dans mon rapport, je
Une personne seule disposant d’un niveau de Revenu Fiscal de Référence (RFR) annuel de
propose de lui redonner une seconde jeunesse en lui donnant la mobilité pour
5 500 € a reçu un chèque de 144 € par an ; un couple de retraités disposant d’un RFR total
qu’aucun territoire ne soit laissé de côté. »
de 8 000 € un chèque de 190 € par an et
Pour évaluer la faisabilité de ce dispositif, Nicolas
un couple avec deux enfants disposant
Bays a également proposé que le dispositif soit
d’un RFR total de 10 000 € un chèque de
expérimenté dans trois départements, le Jura,
Prévention des expulsions
227 € par an. Les ménages n’ont aucune
l’Aisne et le Pas-de-Calais. Pour ce dernier, c’est
Personne n’est à l’abri d’un accident de la vie, alors quand surviennent les
démarche à effectuer, les chèques
le territoire couvert par les communes du
problèmes d’impayés de loyer ou de remboursements d’un prêt immobiénergie ont été automatiquement attriSyndicat intercommunal de la zone industrielle
lier, il faut réagir dès le premier mois, surtout ne pas laisser la situation se
bués avant début juin.
dégrader… Affichant une « volonté commune de prévenir les expulsions, de
Artois Flandre (SIZIAF) qui a été choisi. Cette
Le chèque, valable jusqu’au 31 mars de
trouver des solutions avant que les situations ne se détériorent un peu
expérimentation devrait débuter d’ici le début de
l’année suivant son émission, pourra
l’année 2017. Les services mobiles iront à la renplus », l’État, la CAF et le Département du Pas-de-Calais se sont associés
être utilisé pour le paiement d’une facil y a quatre mois dans la prévention des expulsions via la création d’un
contre des habitants les plus en difficulté, du fait
ture d’énergie du logement (électricité,
de leur âge, de l’éloignement, ou de leurs faibles
numéro vert.
gaz naturel, GPL, fioul, bois…) ou d’une
moyens pour se déplacer.
En composant le 0 805 29 62 62 (appel gratuit depuis un poste fixe ou un
redevance en logement-foyer ou encore
Le SIZIAF : Annequin, Auchy-les-Mines, Billyportable), tout locataire ou propriétaire en proie à des difficultés trouve au
pour le paiement de travaux de rénovaBerclau, Cambrin, Cuinchy, Douvrin, Festubert,
bout du fil un juriste de l’ADIL (Agence départementale d’information sur
tion énergétique du logement.
le logement) en capacité de répondre à toutes les questions en matière
Givenchy-lès-la Bassée, Haisnes, Noyelles-lèsAprès cette phase expérimentale, le
d’impayés de loyer ou de remboursements de prêt ou d’expulsion ; d’inVermelles, Richebourg, Vermelles, Violaines,
chèque énergie sera généralisé sur le
former sur les outils juridiques existants ; de conseiller et d’orienter vers la
Bénifontaine,
Hulluch,
Loos-en-Gohelle,
territoire national, en remplacement
solution la plus adaptée ; d’établir un contact avec les services sociaux comMeurchin, Pont-à-Vendin, Vendin-le-Vieil,
des tarifs sociaux.
pétents.
Wingles.
Numéro Vert 0 805 29 62 62,
du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30.
Le chèque énergie
20
Expression des élus du Conseil départemental
Juin 2016
Une action de proximité dans la concertation
Depuis le 2 mai dernier et jusqu’au 11 juillet prochain, le
Département a ouvert une vaste concertation au sujet de
la mise à 2X2 voies de la RD939 entre Aubigny-en-Artois
et Ligny-Saint-Flochel.
Pendant des décennies des travaux ont été attendus sur
cette RN 39, qui traverse le Pas-de-Calais, d’Arras à la
Côte d’Opale, sans que rien ne se fasse. Avec les 600 km
de routes transférées au Département en 2006, notre
Majorité a souhaité engager un vaste plan de développement et de sécurisation de celle devenue RD 939. Depuis
la mise à 2X2 voies entre Hesdin et Montreuil est effectuée, de même que le tronçon entre Etrun et Haute
Avesnes ainsi que cette déviation de Saint-Pol-surTernoise, attendue depuis 1974 !
Chaque jour plus de 12 000 véhicules empruntent cette
route, dont bon nombre de poids lourds. Elle est un axe
essentiel pour le quotidien de la population mais aussi
pour le tourisme et l’activité des entreprises. Vous êtes
également près de 25 000 à l’emprunter les jours de
week-end avec de célèbres bouchons à la clé. Que ce soit
pour la sécurité, le développement économique, le quotidien ou le ponctuel, l’intérêt de ces travaux n’est plus à
démontrer.
Mais réussir une route ce n’est pas simplement poser une
couche de macadam! Dans un projet aussi complexe, il faut
aussi pouvoir prendre en compte les conditions de vie des
riverains, la continuité des communes, le maintien l’activité agricole, le respect de l’environnement, le développement du covoiturage et des liaisons douces cyclables.
Aussi, notre Majorité a souhaité engager une large concertation avec les acteurs locaux (maires, chambre d’agriculture, CCI, associations…), organiser 3 réunions publiques
avec la population et rendre possibles les contributions
par internet à partir de différentes options chiffrées
(retrouvez les documents sur le site du Département).
Nous consacrons chaque année 91 M€ pour les 6 200 km
du réseau routier Départemental et notre engagement
pour la RD 939 reste total. Cette concertation pour que
chacun puisse donner son avis dans un dossier très complexe va bien au-delà de ce que la loi nous impose. Au
moment où certains souhaitent l’affaiblissement des collectivités locales, il n’est donc pas inutile de se rappeler
qu’elles permettent une décision publique plus efficace,
plus responsable et plus démocratique. Notre Groupe
demeure très attaché à cette décentralisation qui libère les
territoires.
Laurent DUPORGE
Président du groupe Socialiste,
Républicain et Citoyen
La campagne de communication « avec nous » au secours de la majorité départementale.
Les élus socialistes et communistes tentent de faire
oublier qu’avec eux 2016 rime avec matraquage
fiscal, endettement et gestion à la petite semaine.
Selon eux, l’augmentation des impôts se justifie par un
effort partagé entre les habitants et l’institution départementale. Mais qu’en est-il réellement de ces fameux 28
millions d’euros d’économies annoncées…
En réalité, la moitié de ces économies de fonctionnement n’en sont pas.
Pour exemple :
7,5 M€ sont récupérés sur l’épargne des établissements
du secteur du handicap et de la protection de l’enfance (en
2016 et 2017). Le département a exigé cet effort unilatéral
du jour au lendemain aux structures qui ont fait preuve
d’une bonne gestion.
3.1M€ liés à l’effort demandé aux organismes associés
comme les 1.1 M€ récupérés sur l’épargne de la Maison
Départementale des Personnes Handicapées.
2.5M€ économisés en raison de la baisse des prix des carburants cette année.
L’autre moitié est bien réelle mais difficilement
assumée. Il s’agit de la réduction de certaines
politiques ou de leur suppression.
-3.2M€ pour la culture
-1.1M€ pour l’insertion des habitants du Pas-de-Calais
-0.9M€ qui correspond à la suppression des bourses d’enseignement pour le second degré et de la prise en charge
des mutuelles étudiantes.
-0.6M€ qui correspond à la suppression de la politique
départementale en matière de santé
-0.6M€ pour l’entretien des routes départementales
-0.8M€ pour le sport départemental
En parallèle, les charges de personnel continuent
d’augmenter (9,8M€ en 2016).
Le groupe Union Action 62 est conscient des difficultés
financières du département du Pas-de-Calais. Mais nous
pensons qu’avant de solliciter l’effort des habitants
et des associations de façon aussi importante,
nous aurions dû montrer l’exemple au sein même
de l’institution et engager un réel plan d’économie.
Michel PETIT
Président du groupe Union Action 62
Le déni de réalité est la politique de la catastrophe
« Ça va mieux » serinent Hollande et ses courtisans. Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Pas moins que vingt ministres sont venus dans le Pas de Calais, qu’ont-ils vus ou entendus ? Au regard des réalités économiques et sociales leurs propos sont des décors de villages Potemkine loin du vécu réel des gens.
20% de notre population vit sous le seuil de pauvreté, pauvreté bien pire dans les 64 quartiers urbains de la politique de la ville où la précarité des jeunes dépasse les 25%.
Parlons de la fuite des cerveaux, sur 7,5% d’ingénieurs formés dans la région 4,5% la quittent souvent pour l’étranger. Inquiétant.
Chômage effrayant, économie en ruine, nos malheurs continuent, s’aggravent.
L’Eldorado européen est une chimère. La loi travail voulue par Bruxelles imposé par le 49-3 mène droit dans le mur.
86% des français nient le « ça va mieux »
José EVRARD
Président du groupe Front National
Après le 49-3 du gouvernement pour faire passer, sans vote, sa loi contre le droit du travail rejeté par + de 75% des français, les élus communistes poursuivent leurs actions pour
son retrait aux côtés des agents du Conseil départemental, des salariés, des citoyens, des étudiants.
Ludovic GUYOT
Président du groupe Communiste et Républicain
Respect du pluralisme démocratique, du droit et des personnes
Les textes sont signés de leur(s) auteur(s), placés sous leur seule responsabilité éditoriale. Les auteurs s’engagent à respecter les législations en vigueur sur la liberté d’expression, le droit au respect des personnes et le droit à l’image, contenues notamment dans les Lois du 29 juillet 1881, du 1er août 2000 modifiant la Loi du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, celle du 21 juin 2004 pour
la confiance en l’économie numérique, le Code Civil et le Code Pénal.
21
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Bataille de la Somme
Une grande tragédie
Plus d’un million de morts, blessés et
Elles explosèrent le 1er juillet au matin
10000 visiteurs sont attendus. En
disparus, originaires de vingt-cinq
et à 7h30, 100000 hommes partirent
raison de la capacité limitée sur le site,
pays. 400000 Britanniques, 400000
à l’assaut. C’était une belle journée
seules les personnes munies d’un
Allemands, 200000 Français. La
d’été, ce fut un cauchemar pour la
ticket pourront assister à la cérémonie.
bataille de la Somme fut l’une des plus
première vague d’attaquants britan-
Les inscriptions au tirage au sort pour
terribles de la Grande Guerre, le sym-
niques fauchée par les mitrailleuses
le public britannique et irlandais sont
bole d’un conflit largement interna-
allemandes.
closes. Les inscriptions pour le public
tional.
Elle
dura
français sont égale-
quatre mois et demi,
ment closes. Les
du 1er juillet au
habitants des com-
18 novembre 1916.
munes de Thiepval et
Lancée à la suite de
d’Authuille bénéfi-
l’échec des grandes
cieront de places
offensives françaises
réservées.
de 1915, cette gigan-
retransmission sur
tesque
Une
offensive
grands écrans est
franco-britannique
prévue à Amiens,
avait pour ambition
Albert, Péronne et
de rompre le front
Arras.
allemand mais elle
n’apporta pas la percée espérée (avec
À la mi-journée, 60000 soldats bri-
Le 2 juin 2016 a eu lieu l'ouverture du
Bapaume et Péronne comme objectifs
tanniques avaient été tués ou blessés;
musée « 14-18 Batailles de la
principaux), se muant en bataille
les pertes allemandes étant estimées à
Somme » à Thiepval, juxtaposé au
d’usure.
6000 hommes. Dix fois moins!
Centre d’accueil et d’interprétation.
Pour les Britanniques, le 1er juillet 1916
Pour la commémoration du cente-
est le jour le plus sanglant de leur his-
Pour le 100e anniversaire du déclen-
naire, le conseil départemental de la
toire: 58000 pertes dont 20000
chement de la bataille, la principale
Somme a souhaité améliorer les
morts.
cérémonie aura lieu le 1er juillet 2016 à
conditions d’accueil et développer le
La date de l’offensive avait été initia-
12 h au Mémorial de Thiepval (le
centre d'interprétation en y ajoutant
lement fixée au 29 juin 1916 mais elle
monument commémoratif britan-
un musée offrant de nouveaux espaces
ne débuta que deux jours plus tard en
nique le plus imposant, érigé en 1932).
d’exposition, consacrés aux batailles
raison de considérations d’ordre
Organisée pour la première fois
de la Somme et aux disparus de toutes
météorologique. Le 24 juin, un bar-
conjointement par les gouvernements
nationalités.
rage roulant lança un million d’obus
français et britannique, elle réunira
sur les lignes allemandes de la
vingt-huit chefs d’État, la reine
Somme, le plus grand bombardement
Elizabeth II et les membres de la
• Informations:
d’artillerie jamais observé à l’époque.
famille royale. Six cents écoliers fran-
www.somme14-18.com
Le génie britannique avait creusé des
çais et britanniques
tunnels et placé des mines sur les
seront acteurs de
positions stratégiques ennemies…
cette
Le Mémorial de Thiepval
cérémonie.
I
« La Grande Guerre en Artois sud, prémices de la bataille de la Somme » : la
ferme auberge-écomusée de Souastre
présente une exposition sur les combats
des villages de Gommecourt et
Hébuterne qui se sont déroulés le
1er juillet 1916, premier jour de la
bataille de la Somme.
www.fermedesouastre.com
Photo Jérôme Pouille
Échos de l’ANZAC Day 2016
L’ANZAC Day a marqué le début des cérémonies internationales
de Somme 2016. Chaque année, le 23 avril en Nouvelle-Zélande,
le 25 avril en Australie et à travers le monde, l’ANZAC Day commémore la bataille sanglante de Gallipoli entre Australiens, NéoZélandais de l’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corps)
et l’armée ottomane en 1915, mais aussi l’engagement des troupes
de l’ANZAC en France et en Belgique. Ces troupes sont arrivées
sur le front occidental à partir de mars 1916.
Un siècle plus tard, la cérémonie néo-zélandaise s’est déroulée
le 23 avril dernier au cimetière de Caterpillar Valley près de
Longueval dans la Somme. Deux jours plus tard, la cérémonie du
Point du jour au Mémorial national australien de Villers-Bretonneux
(Somme) a débuté à 5 h 30. Ce Mémorial est hautement symbolique pour l’Australie qui a décidé d’y créer un nouveau centre
d’interprétation à demi-enterré, il sera inauguré le 25 avril 2018.
Pour l’ANZAC Day 2016, le Mémorial de Villers-Bretonneux a
accueilli 6 000 touristes, en majorité australiens.
Le 25 avril dernier encore, à 14 h 30, le service commémoratif du
« Digger » (surnom donné au soldat australien) a rassemblé hauts
représentants australiens et français (la préfète Fabienne Buccio,
le député Jean-Jacques Cottel, etc.) dans le Parc commémoratif
de Bullecourt (notre photo). Le 11 avril 1917 et du 3 au 17 mai 1917,
dans ce village du sud-est de l’Arrageois, deux batailles pour
prendre et tenir un petit bout de la « ligne Hindenburg » coûtèrent la vie à 10 771 jeunes Australiens. Dix mille morts. Auxquels
s’ajoutent 50 000 autres tués sur tous les fronts. Gallipoli.
Passchendaele. Fromelles. Pozières.
Le Parc commémoratif et le Monument aux forces australiennes
furent inaugurés le dimanche 26 avril 1992, sur la route de
Bullencourt à Riencourt par le gouvernement australien. Et le
25 avril 1993, la statue du Digger était dévoilée ; œuvre du sculpteur de Melbourne Peter Corlett dont le père avait combattu à
Bullecourt. « For those who survived the fighting at Bullecourt, it
was an experience of horror and devastation they could never
forget ».
Photo D.R.
I
• Informations:
Le musée Jean-et-Denise-Letaille raconte l’histoire des soldats
australiens ayant combattu en avril et mai 1917 dans le secteur
de Bullecourt.
1 bis rue d’Arras à Bullecourt - 03 21 55 33 20
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Photo Jérôme Pouille
22
Taylor Moore pourrait bien devenir la prochaine
pépite du RC Lens. Ce jeune anglais qui habite dans
le Pas-de-Calais depuis l’âge de 7 ans n’a pas fini de
faire parler de lui. Toujours le sourire aux lèvres. Il
n’a pourtant pas été épargné cette saison, lui qui a
déjà côtoyé les plus grands en Ligue 1. À seulement
19 ans, il est l’un des espoirs de notre département.
Défenseur des Sang et Or en Ligue 1 et Ligue 2,
capitaine de la sélection anglaise et de l’équipe
lensoise des U19 lors de la finale de la coupe
Gambardella du 21 mai au Stade de France, Taylor
sait se motiver, respecter et accepter. Rencontre
quelques jours avant cette finale…
Étoile montante du Pas-de-Calais
Taylor Moore
Par Magali Crombez
Comment es-tu arrivé au RCL ?
Comment as-tu géré tes études en
parallèle avec le football ?
En arrivant dans le Pas-de-Calais, je me suis
tout naturellement inscrit à l’AS Étaples qui était
à côté de chez moi, et j’ai été détecté par Lens
vers l’âge de 10 ans. Tout d’abord invité en
tournoi, le club de Lens m’a rapidement proposé
d’intégrer son équipe. J’ai intégré la préformation de U14 à U16 et faisais mes études au collège Jean-Macé à Hénin-Beaumont, où j’étais
interne. Ensuite, j’ai basculé vers le centre de
formation en U16-U17. Je mangeais à La
Gaillette, j’y dormais aussi. Nous y sommes très
bien encadrés. Le club insiste beaucoup sur l’importance des études et aide les jeunes dans leur
vie de tous les jours au centre de formation.
Nous avions des horaires à respecter et des
contraintes mais j’avais la chance d’y vivre quotidiennement. Mais ça, on s’en rend compte
après. Je suis allé au lycée Henri-Darras à
Liévin, où j’ai obtenu mon bac ES, mention
assez bien. Je me suis ensuite inscrit en licence
LEA mais je n’ai, cette année, pas pu gérer les
partiels comme je l’aurais souhaité. Je compte
bien cependant m’y réinscrire l’année prochaine
de manière plus consciencieuse.
À quel poste joues-tu ?
Défenseur ou milieu de terrain. J’évolue aux
deux postes. J’apprends toujours, même si je
sais que, peut-être un jour, je vais devoir me
poser sur un poste défini.
La saison 2015-2016 a été un peu compliquée pour toi, n’est-ce pas? Être ballotté entre les U19, la CFA et la Ligue 2,
c’est un peu déstabilisant non?
Ce fut effectivement une année tumultueuse.
Passer de la Ligue 2, à la CFA et aux U19 dans
une même saison, c’est effectivement frustrant
et psychologiquement difficile à gérer. Je vais
participer avec les U19 à la finale de la coupe
Gambardella le 21 mai en lever de rideau de la
Coupe de France au Stade de France. Ça n’est
pas tous les jours que l’on peut vivre cela! La
dernière fois que Lens l’a gagnée, c’était en
1992. (Lens s’est malheureusement incliné le
21 mai face à Monaco 3-0. Taylor, à peine
remis de blessure, n’a pas eu d’autre choix que
de sortir en cours de match. NDLR). De plus,
je pense que c’est positif de jouer parfois avec
ceux de mon âge. C’est aussi bénéfique pour
eux que pour moi. Je prends plaisir à jouer
avec eux. Je n’ai pas été épargné cette année
certes, mais même si je le vivais très mal au
début, j’ai appris à voir le bon côté des choses
et me dire qu’à 19 ans, j’ai déjà vécu des choses
incroyables. Je me sers de cela pour rebondir
et aller de l’avant. Je respecte le choix des
coachs.
La CFA, c’est un championnat compliqué. On
joue face à des hommes qui ont beaucoup plus
d’expérience. Nous, on a 18-19 ans, même 17
ans pour certains. Cette année, il nous a été difficile de répondre présents sur certains matchs.
Ensuite, il y a également la sélection anglaise
dont je suis le capitaine et dont je fais partie
depuis l’âge de 17 ans. Nous nous sommes qualifiés pour l’Euro 2016 des U19 qui se jouera
cet été. Nous avons déjà été champions
d’Europe en U17 et nous espérons le rester
avec les U19. La préparation aura lieu au
Mexique, c’est une belle expérience! Et puis,
c’est toujours une fierté de jouer pour mon
pays. Même si j’ai été formé et eu la chance de
jouer à Lens, je reste plutôt anglais dans l’âme.
Cette sélection m’a aidé à garder la tête hors de
l’eau lors de cette saison compliquée. C’était un
objectif pour moi de “partir en sélection”. Je
mets toujours la barre très haut. Et j’y suis
arrivé.
Finale de la coupe Gambardella U19 Lens Monaco, 21 mai 2016 au Stade de France.
Des bruits courent sur le fait que le club
pourrait te vendre afin de remonter ses
finances?
Même si je sais que le fait de jouer avec la
sélection anglaise attire forcément l’attention de mon pays d’origine, j’ai toujours pris
plaisir à travailler à Lens, c’est le club que
j’aime. Il a toujours été honnête avec moi,
cela ne fait pas partie de leurs intentions.
Pour autant, je sais aussi que j’arrive en fin
de contrat l’année prochaine et qu’il faudra
que l’on trouve des solutions ensemble quant
à mon avenir. Ces huit années passées au
club ont toujours été basées sur la confiance.
Arrives-tu à vivre du football ?
Oui, je vis du football. Je n’ai pas le salaire
des joueurs de Ligue 1 mais je peux me
débrouiller seul, je suis autonome financièrement. Mes parents m’aident à épargner
mon argent, et me posent un cadre qui me
permettra également de garder la tête sur les
épaules.
Tes projets pour l’année prochaine ?
J’espère évoluer au RCL en Ligue 2. Lens a
toujours su mettre les jeunes en valeur. C’est
un atout pour moi. Ça a été le cas cette
année. Cependant, beaucoup de choses risquent aussi de dépendre du rachat du club.
Tes pronostics pour l’Euro 2016 ?
Je vois bien l’Angleterre vainqueur et la
France en demi-finale (rires).
Nul doute que ce joueur alimentera la chronique de la planète foot dans les années à
venir. Sa maturité et son ambition sont de
véritables atouts pour un club qui lui fait
confiance. Taylor est un jeune garçon très
abordable. Il a un capital football à la hauteur de son capital sympathie. Fort !
I
Photo rclens.fr
Quelle est ton histoire Taylor, et comment es-tu arrivé dans le Pas-de-Calais?
Je suis né le 12 mai 1997 à Londres et j’y ai
vécu jusqu'à l'âge de 7 ans. J’ai fait mes
débuts dans le football au club de West Ham
en Angleterre. Mes parents avaient acheté
une résidence secondaire dans un village du
Montreuillois où nous passions régulièrement des week-ends. Un jour, ils ont décidé
de vivre une année en France. Pour mon frère
Keaton et moi, c’était comme des vacances de
longue durée ! Onze ans plus tard, la famille
s’est agrandie de 2 garçons supplémentaires
nés en France, et nous sommes restés dans le
Pas-de-Calais, nous y sommes bien. Papa
partage son temps entre la France et
l’Angleterre. Il est chef d’entreprise dans le
domaine des télécommunications.
Retrouvez l’intégralité de cette interview
sur notre site internet echo62.com
Sports
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Lens à l’heure de l’Euro 2016
et de la Fan zone
LENS • Le mythique stade BollaertDelelis, et sa nouvelle structure métallique,
accueilleront quatre rencontres de l’Euro
2016, championnat d’Europe UEFA de
football. Le 11 juin à 15 h, l’Albanie (avec
Lorik Cana son capitaine qui évolue à
Nantes) affrontera la Suisse ; le 16 juin à
15 h se déroulera le très attendu AngleterrePays de Galles ; la République tchèque et la
Turquie se mesurant sur la pelouse de
Bollaert le 21 juin à 21 h. Et le 25 juin à 21 h,
le chaudron lensois sera le théâtre d’un huitième de finale entre le premier du groupe D
(celui de l’Espagne) et le troisième du
groupe B, E ou F.
Pour suivre toute la compétition, une Fan
zone avec un écran géant de 78 mètres
Le 5e meeting international de l’Artois se déroulera le 17 juin. Un 4 fois 1000
mètres et le lancer de marteau féminin ouvriront la soirée à 18 h. Entrée libre.
ME
ATHLÉTIS
Nando de Colo, né à
Sainte-Catherine (il fêtera
ses 29 ans le 23 juin) et très attaché à
l’Arrageois, est sans conteste le meilleur
joueur d’Europe. Avec son club, le CSKA
Moscou, il a remporté l’Euroligue face au club
turc de Fenerbahce. Il a été exceptionnel
durant la prolongation marquant dix points
et réussissant huit lancers francs sur huit.
Sans surprise, Nando a été élu meilleur joueur
de la phase finale. Avec l’équipe de France,
Nando de Colo participera au tournoi qualificatif olympique du 5 au 10 juillet à Manille
synonyme peut-être d’envol vers les Jeux
Olympiques de Rio en août prochain.
BALL
BASKET-
Adrien Bart, 24 ans,
licencié à l’ASL SaintLaurent-Blangy (et petit-fils
d’un ancien adjoint au maire d’Aire-sur-laLys) s’est qualifié pour les Jeux olympiques
dans l’épreuve du canoë monoplace 1 000
mètres en battant un autre 62, Mathieu
Goubel (5e au Jeux de Londres en 2012).
Le Boulonnais Maxime Beaumont, 34 ans,
ira lui aussi à Rio dans les épreuves de kayak
monoplace (K1) et kayak biplace (K2).
Les 11 et 12 juin, le stade nautique de la
Liane à Boulogne-sur-Mer accueille la
Coupe du monde de canoë féminin.
Rens. www.boulogneck.fr
AYAK
CANOË-K
Le Lituanien Aidis Kruopis a
remporté le Paris-Arras Tour
2016, épreuve qui change de nom
pour devenir en 2017 « À travers les Hautsde-France ». Rendez-vous les 19, 20 et
21 mai 2017, Arras restant la ville d’arrivée.
CYCLISME
GO L F
Le Najeti Open de golf fête son
20e anniversaire du 16 au 19 juin
carrés sera aménagée dans le centre-ville
de Lens, place Jean-Jaurès, ouverte dès le
10 juin à 18 h 30 pour France-Roumanie
(match à 21 h) et pouvant accueillir 7 500
personnes. Jusqu’au 10 juillet, date de la
finale de l’Euro 2016, la Fan zone tournera
à plein régime (16 dates) avec parfois plusieurs retransmissions le même jour. Si la
France est en finale le 10 juillet, 10 000
supporteurs sont attendus place JeanJaurès. Précisons que 75 à 100 agents de
sécurité seront mobilisés à l’intérieur de la
Fan zone Les trois entrées se feront côté rue
de Metz, face à la rue Anatole-France, et au
niveau du mail piétonnier (rue de Paris).
L’accès est gratuit.
I
au golf de Saint-Omer. Le tournoi permettra de suivre deux grands espoirs du
golf français : Romain Langasque, vainqueur du British Amateur l’an passé et premier amateur français à passer le Cut du
Masters à Augusta en avril dernier ; et
Matthieu Pavon, 2e au Montecchia Open
en Italie. Pour cette année particulière, le
club de Saint-Omer prolonge sa politique
de démocratisation du golf avec la mise en
place d’un nouveau village ouvert à tous,
avec des animations pour les non-golfeurs
comme le pump track (circuit de bosses
pour VTT & Trotti trail), Rugby Golf et
pour les golfeurs autour du traditionnel
putting-green géant et du practice.
Pour sa première année chez les
juniors, Gaëtane Deberdt licenciée à l’Amicale laïque judo de Fruges
a décroché, à Lyon, le titre de championne
de France dans la catégorie des moins de
52 kilos. Elle espère participer aux championnats d’Europe en septembre prochain.
J U DO
Qu’on ne s’y trompe pas, la
pétanque est un sport à part
entière, la Fédération française de pétanque et de jeu provençal étant
affiliée au Comité national olympique et
sportif. Le comité départemental du Pasde-Calais compte environ 1 700 licenciés et
se réjouit d’organiser un championnat de
France dans notre département. Les 11 et
12 juin, les meilleures triplettes de France
chez les vétérans pointeront et tireront à
Guînes. Quelques stars de la pétanque
seront de la partie comme Christian
Fazzino (500 titres nationaux et internationaux) ou encore Paul Lemeteyer ancien
champion de France amateur… de
cyclisme et vainqueur de l’étape ClermontFerrand - Fontainebleau (359 km) du Tour
de France 1967.
PÉTANQU
E
I
23
24
Arts &Spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Théâtre élisabéthain : les spectacles populaires et élégants
À Foncquevillers,
laissez-vous sustenter…
What else ?
Par M.-P. G.
Olivia Frémineau, Moule, frite,
photographies, 2014.
Par Marie-Pierre Griffon
Le château d’Hardelot fête l’ouverture de son théâtre élisabéthain les 24, 25, 26 juin, en
tambours et trompettes. Exactement, en danse, cirque, arts de la rue, théâtre et
musique… À partir du 30 juin, il donne sa 7e édition du Midsummer Festival. Le baroque
s’y disputera le théâtre, le pop et le lyrique. Amateurs de spectacles de qualité, de rire ou
de chic, préparez vos entrées gratuites ou à prix modéré !
7e édition
du Midsummer
Avec le Midsummer Festival, le département du Pas-de-Calais met en lumière
chaque été les liens entre France et
Angleterre, à travers le patrimoine et la
culture. Le rendez-vous est désormais
incontournable. Cette année, du 30 juin
au 16 juillet, Shakespeare et Purcell
conduiront l’événement.
Opus 1 : jeu 30 juin, 20 h : concert
baroque « A Fancy », musiques de scène
au temps des Stuarts, œuvres de Purcell
et Charpentier, Céline Scheen et l’ens.
Caravansérail, direction Bertrand Cuiller.
Ven 1er juillet, 20 h: opéra baroque « King
Arthur », Purcell, Vox Luminis, direction
Lionel Meunier. Sam. 2 juillet, 20 h :
concert baroque « Tribute to
Shakespeare », œuvres de Purcell,
The Fairy Queen, les 14, 15 et 16 juillet, 20 h.
Un opéra fantasque, d’après Shakespeare et
Purcel. Ensemble Contraste, Cie Deracinemoa.
Haendel, Veracini, Graun, Benda, Les
Talens lyriques, direction Christophe
Rousset. Dim 3 juillet, 18 h: concert « A
Purcell collection », ens. Les Inventions et
Voces 8.
Opus 2 : Voix de femmes, parole d’humanité : ven 8 juillet, « Tribute to
Kathleen Ferrier ». Sam 9 juillet, 20 h :
théâtre « Une chambre à soi », de Virginia
Woolf avec Anne de Boissy. Dim 10 juillet,
16 h : récital pop « Les Sonnets shakespeariens », Norah Krief.
Opus 3 : jeu 14, ven 15, sam 16 juillet
20 h : lyrique. Opéra fantasque, « The
Fairy Queen » d’après Shakespeare et
Purcell, ens. Contraste, cie Deracinemoa.
I
Photo Olivie Frémineau
l’orgue de barbarie par nos amis de la Cie
Tire-Laine pour des karaokés… Rien de
moins. Les trois jours de fête risquent
d’être inoubliables et à l’image du département : enthousiasmants et chaleureux !
• Informations:
Rens. Château d’Hardelot,
Centre culturel de l’Entente cordiale,
1 rue de la Source, Condette.
www.chateau-hardelot.fr
Tél. 03 21 21 73 65. Trois jours d’inauguration : gratuit. Tarifs du
Midsummer, entre 20 € et 5 €
Photo Pascal Brunet
Pour l’inauguration de son théâtre, le
conseil départemental offre le week-end
rêvé à qui aime l’humour prodigieux,
l’étonnement, la classe décalée et la dérision so british. Depuis des années, les
publics français et anglais ont posé leur
enthousiasme sur la pelouse du château,
dans de petites salles ou ce qu’on appelait le théâtre éphémère. Désormais, l’excellence culturelle a son lieu privilégié.
Trois jours gratuits, teintés de couleurs
franco-britanniques et éclectiques fêtent
son ouverture. On y retrouve la compagnie anglaise Wet Picnic qui décidément
adore le Pas-de-Calais, le clown Gilles
Defaques du Prato, la cie Deracinemoa et
ses visites guidées folingues, la cie Les
Goulus qui égratignent avec délice la
« French attitude », les musiciens de
l’ensemble Contraste qui proposent un
grand medley de Purcell aux Beatles… Et
entre autres, un feu d’artifice, des installations sonores dans des carcasses de
voiture, un food truck dans un bus impérial, un opéra minute de la Clef des
chants, des morceaux des Beatles à
Source d’inspiration ou matière première, la nourriture a toujours été un formidable attrait pour l’art
visuel. Depuis Les Saisons de Giuseppe Arcimboldo
jusqu’à la Banana d’Andy Warhol en passant par les
sculptures de l’artiste italien Maurizio Savini - entièrement en chewing-gum - les artistes ont saupoudré l’histoire de l’art de fantaisie et d’humour.
L’exposition de l’été à la Brasserie à Foncquevillers,
« (Sus)tentations », a bien l’intention de décrocher
des sourires. Mais pas que. Le parcours met aussi à
l’index la malbouffe, la surconsommation, les produits industriels et le gaspillage. Sus au sucre et
vive « les aliments simples, à la portée de tous, à
redécouvrir avec plaisir, » ce sont les mots de
Véronique Damagnez, la directrice des lieux. Quand
la pédagogie s’accroche à l’art contemporain ou
quand l’éthique bouscule l’esthétique.
« De la racine à la fourchette, la révolte est dans
l’assiette! » rit la directrice. Elle a mis en scène
dans l’ancienne brasserie du village une quinzaine
d’artistes de réputation internationale qui interrogent notre rapport à la nourriture. Installations, photographies, sculptures et vidéos… s’attardent sur les
attitudes et les habitudes de notre société. Les
œuvres proposent « un regard acéré sur les mutations, jusqu’à la création culinaire en passe de
devenir un art à part entière ».
Jusque fin septembre, sont présentées les samedis
et dimanches de 11 h à 18 h et sur rendez-vous, les
œuvres d’Agnès b., Michel Bouillon (avec « Les
Fruits », 1653, une peinture issue de la collection du
musée des beaux-Arts d’Arras), Marie José Burki,
Martine Camillieri, Latifa Echakhch, Olivia Frémineau,
Dinah Fried, Erwan Frotin, Alexandre Gauthier,
Wolfgang Laïb, Lang/Baumann, Aline Morvan, Emma
Perrochon, Nicolas Tourte et Lina Tornare qui filme
Alexandre Gauthier, le chef étoilé du restaurant La
Grenouillère. De la gourmandise, de la poésie, de la
contestation, de la douceur, de la violence, de l’imaginaire, du détournement… et surtout de l’élégance,
I
même entre la moule et la frite.
• Contact:
La Brasserie - 5, rue Basse 62111 Foncquevillers
www.artbrasserie.com, entrée libre.
[email protected] 06 87 91 57 82
Arts &Spectacles
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
25
L’été au Louvre-Lens :
Charles Le Brun, peintre du Roi-Soleil
Par M.-P. G.
Jusqu’à la fin de l’été, le Louvre-Lens présente « Le Rubens français ». Comprenez Charles Le Brun, premier peintre du Roi
Louis XIV pendant près de trente ans. L’artiste, surdoué depuis l’adolescence, a réalisé (ne serait-ce qu’à Versailles),
les décors de la galerie des Glaces, l’escalier des Ambassadeurs, le salon de la Paix et le salon de la Guerre. Pas moins.
Ceux qui ont eu la chance il y a quelques
semaines d’admirer le remarquable et
patient travail de restauration d’un carton
de l’artiste, dans les sous-sols du musée lensois, ont attendu l’événement avec impatience. Dans une muséographie qui restitue
autant la magnificence de l’époque que l’intime du chevalet, 235 chefs-d'œuvre présentent la première exposition monographique
majeure de l’artiste depuis plus de cinquante
ans.
pensait alors que la similitude des traits correspondait à une similitude de caractère…
Parmi les œuvres présentées, certaines sont
issues de collections privées et n’ont jamais
été exposées. D’autres sont des révélations
récentes. Notamment le « Sacrifice de
Polyxène » (1647). L’œuvre a été découverte
il y a trois ans, en excellent état, lors la rénovation du grand palace parisien Le Ritz,
dans la suite Coco Chanel. Elle a été achetée
par le Met, Metropolitan museum de New
York, pour 1,44 million d’euros.
I
Charles Le Brun, Portrait
équestre du chancelier
Séguier, huile sur toile, vers
1660, Paris, musée du Louvre
les chantiers décoratifs royaux jusqu’à la
façade du château. Au-delà de ses travaux
spectaculaires, il réalise des tableaux plus
intimes, des œuvres touchantes qui permet-
tent d’entrapercevoir une part plus personnelle de ton talent. Il laisse aussi de curieux
dessins sur les expressions, comparant les
physionomies humaines et animales. On
• Informations:
99 rue Paul Bert, 62300 Lens.
Tél. 03 21 18 62 62. De 10 h à 18 h (dernier
accès 17 h 15), tous les jours (sf le mardi).
Tarifs 5 et 10 € ; - de 18 ans gratuit.
Visites guidées du mer. au dim. et les jours
fériés de 15 h 30 à 16 h 30.
Visites "Repérages" lun., mer., jeu., ven. et
dim. à 11 h 30 et 15 h 30. Sam. à 11 h 30.
Présentation rapide et éclairante.
Dans la bulle immersive : « Les grands
décors de Charles le Brun ». Ven., sam. et
dim. à 15 h. Durée : 30 min. Gratuit, dans
la limite des places disponibles.
Photo Arnaud Fonteyne
Charles Le Brun conçoit et dirige les travaux
de décoration du château de Vaux-leVicomte, invente les décors des somptueuses fêtes données par Fouquet - alors
surintendant des Finances. Il crée des
modèles de tapisserie, se charge d’orner le
château de Colbert (Sceaux) et sa chapelle,
peint des autels, des églises et des intérieurs
civils. Directeur des Gobelins, il marque profondément les arts décoratifs. Il dirige l’exécution de meubles d’un raffinement exceptionnel, donne des modèles de vase, de
vaisselle en argent… Comme premier
peintre de Louis XIV, il a la direction de tous
© RMN-GP (musée du Louvre) / Franck Raux
De la magnificence
à l’intime
HÉNIN-BEAUMONT • La jeune femme place ses bouchons d’oreilles et chausse des gants. Elle
pose la plaque d’acier sur le sol, soulève un des marteaux et tape. Et tape. Et tape méthodiquement. Peu à peu, le métal épouse la surface choisie et la copie. En négatif. Catherine
Zgorecki relève l’empreinte des lieux ; elle révèle leur topographie. Avec fidélité et ténacité, elle
met en exergue les failles et les interstices, les traces du passé des hommes du Pas-de-Calais.
Catherine Zgorecki empreinte le passé
Par M.-P. G.
L’artiste est la petite fille de
Kasimir Zgorecki, mineur d’origine
polonaise devenu un immense
photographe. Le fonds de ce professionnel est un trésor pour la
mémoire collective. Un peu
comme son aïeul, la plasticienne
imprime à sa manière les traces
du temps. Alors que Kasimir photographiait le présent pour l’avenir,
Catherine capture le passé pour
aujourd’hui. Ce passé industriel et
minier qui a construit le Pas-deCalais; ce passé qui a traversé la
paix et la guerre. « Nous sommes
le produit de nos influences
sociales, familiales, culturelles,
explique-t-elle, cela constitue ce à « leur activité avant que les lieux
que nous sommes aujourd’hui ». ne soient abandonnés ». Elle veut
« garder une trace du lieu brut
« La seconde peau »
dans son jus » sans nostalgie. La
Catherine Zgorecki s’attache aux plaque d’acier ôtée de son supéléments qui nous entourent, port - comme si elle levait « une
« ancrés dans notre inconscient » seconde peau » - « devient un
et qu’on ne regarde plus. Elle objet plastique à part entière. Un
martèle un mur de la Cité 3 objet de salon ». Catherine
d’Auchel « amenée à dispa- Zgorecki ne représente pas, elle
raître »; elle immortalise les tra- cartographie. Les données de
verses des terrils jumeaux qui géolocalisation sont le titre chas’effacent; elle retient la trace cune des touchantes pièces de la
d’un blockhaus oublié au Parc des série « Les empreintés – on est
îles et laisse la rouille se placer. tous des empr[ei]unteurs ». Elle
Depuis trois ans, elle s’intéresse enregistre ce qu’elle tape et crée
ainsi au « passage des gens » et des habillages sonores quand elle
expose. « Le bruit m’intéresse, les
résonnances, le bruit du vent, la
tôle qui fait gling dans la voiture… » Car La plasticienne (dotée
d’un diplôme supérieur des Arts
appliqués) est aussi musicienne.
Quand elle enfile sa guitare et sa
voix rock, elle s’appelle By.K. Elle
chante la grève des mineurs britanniques et les voyages sauvages. C’est rude et sensuel,
tantôt rassurant, tantôt inquiétant.
Toujours lumineux.
I
• Renseignements:
06 85 73 20 12 - [email protected] - Page fb et sur Calaméo:
Catherine Zgorecki. You tube: Catherine Zgorecki // Empreinte fosse 99bis – Oignies (reportage ILTV).
• Prochaines expo-ventes: "Art travers champs", les 4 et 5 juin à Saillysur-la-Lys et "Solid'art" les 17, 18 et 19 juin au Palais Rameau à Lille
26
À l’air livre
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Lire et relire avec Eulalie,
la revue du Centre régional des Lettres et du Livre Nord – Pas de Calais
L’histoire du 62 en 80 pages
Par Christian Defrance
Lire…
Relire…
Double je,
Franck Thilliez
Coquelin cadet
Il est 8h47 ce jour-là et un type débarque dans le
bureau de Mélanie, une jeune lieutenant de police. Il a
« une quarantaine d’années, cheveux noirs en pétard,
mal rasé, les paupières lourdes sur des yeux dont l’un
était bleu et l’autre gris pierre ». Il a la main en sang.
Il vient de commettre un meurtre.
Voilà le début de la nouvelle de Franck Thilliez qui a
servi de trame à une exposition organisée à Paris au
Palais de Tokyo autour de l’artisanat et de l’art
contemporain. L’intrigue se déroule dans ces milieux
de l’art et Mélanie va plonger dans une histoire de
dingues ! Enfin, pas tout à fait ! Grâce à Ariane,
l’épouse du meurtrier, elle va retrouver le fil d’une
étrange affaire où les obsessions jouent à cache-cache
avec le réel.
La nouvelle est imprimée au verso d’une grande
affiche de l’exposition. Le suspense est autant dans la
forme – on déplie, ça devient presque un jeu – que
dans le récit. Un double je(u) !
Robert Louis
Fleuve éditions, ISBN 978-2-265-11635-1,
prix: 2,90 €
Coquelin était le nom d’acteurs parmi les plus célèbres du XIXe siècle. La famille est boulonnaise, le
père boulanger et les deux frères deviendront comédiens, on baptisera l’un Coquelin cadet et l’autre
Coquelin aîné. Ils s’illustrent tous deux sur la scène
de la Comédie française. Puis Coquelin aîné crée
notamment Cyrano de Bergerac, la pièce la plus
connue du répertoire que son auteur Edmond
Rostand lui dédie d’ailleurs. Coquelin cadet va plutôt
se faire un nom dans le vaudeville et surtout le
monologue. Il a écrit plusieurs ouvrages sur cet art
et un autre sur le rire où il s’amuse à décortiquer les
situations qui le provoquent. Sa fin est malheureusement sans humour : interné de force, il s’éteint à
Suresnes en 1909, non sans avoir réussi à s’échapper
de l’asile, être retourné à son appartement et avoir
constaté la disparition totale de ses meubles et
tableaux.
R. L.
Les œuvres de Coquelin cadet sont disponibles
dans votre bibliothèque municipale, et aussi
gratuitement en ligne sur le site de la BNF:
http://data.bnf.fr/12408026/coquelin_cadet
Et aussi…
Régionalisme
Derniers proverbes et expressions en patois du NordPas-de-Calais, Bernard Baralle et André Accart – Le
premier tome, publié en 2004, avait déjà séduit de
nombreux amateurs de patois. Cette mise à jour ne
reprend pas moins de 1 269 proverbes et expressions,
traduits, commentés, illustrés. (Éditions Nord Avril,
ISBN 978-2-36790-054-4, 14 €)
Poésie
Furet, Clara Regy – L'auteure creuse, fouille et déterre
des souvenirs de petite fille bien enfouis. À travers
une écriture saisissante et vive, elle fait revivre un
coin de sa mémoire. Des résurgences poétiques qui
lui ont valu le prix des Trouvères 2015.
(Éditions Henry, ISBN 978-2-36469-125-4, 10 €)
Jeunesse
L'extraordinaire encyclopédie de bestioles farfelues
du monde merveilleux de Dayorkycie, Jekyll et
Vanessa – Le lecteur sera surpris et séduit par ce bestiaire décalé répertoriant des créatures étranges et
originales sous les yeux du professeur Krézyfoul.
(Le Téètras Magic, ISBN 979-10-90381-32-2, 19,50 €)
Polar
Montagne de sang, Christophe Piteux – Sous couvert
d'une enquête policière très renseignée, la science se
mêle aux légendes, créant ainsi une atmosphère particulière. Amateurs de scènes gores, vous serez comblés.
(Éditions Fleur sauvage,
ISBN 979-10-94428-20-7, 18,90 €)
Christophe Drugy a
accompli une véritable
performance en résumant
l’histoire du Pas-de-Calais
en moins de 80 pages!
« Ce fut un exercice redoutable, il fallait faire des
choix » avoue ce professeur d’histoire à Lille,
diplômé de la Sorbonne et
de Lille 3. Il a publié à la
fin de l’année 2015 « Le
Pas-de-Calais de 1500 à
nos jours » chez Archives
& Culture, une maison
d’édition qui lui avait déjà
confié « Le Nord de 1500 à
nos jours » dans la collection « Un département, une histoire ».
L’ouvrage est divisé en trente-cinq chapitres, des doubles pages
thématiques et chronologiques avec à gauche un excellent résumé
de la période ou du sujet abordés et à droite un « zoom » sur un
personnage, un groupe social, un événement. « Un guide utile pour
découvrir ou se réapproprier le passé d’un département qui n’est
pas assez connu » souligne Christophe Drugy, 45 ans, né à Paris
mais très attaché au Pas-de-Calais, « terre » de ses ancêtres
paternels installés entre Arras, Bucquoy et Bapaume; et « sujet
principal » de son cursus universitaire. Il a en effet consacré son
mémoire de maîtrise d’histoire à Étaples et « une communauté
des gens de mer au 18e siècle », son DEA (Diplôme d’études approfondies) à Hesdin et aux Hesdinois de Louis XIV à Napoléon.
La lecture de cette histoire du Pas-de-Calais est aisée, enrichissante, humaine. On y croise des personnages célèbres, de Mahaut
d’Artois à Blériot en passant par Robespierre, et des anonymes,
paysans, pêcheurs, soldats, mineurs (de 1842 à 1990) qui ont forgé
le destin d’un « Pas-de-Calais pluriel ». Pluriel et « loin des clichés », Christophe réussit effectivement à présenter les « visages
multiples » du département, frontalier, bordé par la mer… Un département à la fois artésien, boulonnais, audomarois, montreuillois,
calaisien. Quelques cartes permettent de suivre la genèse du Pasde-Calais, du XVIe siècle aux sept arrondissements actuels.
Christophe Drugy précise que sa « rapide synthèse illustrée » est
particulièrement destinée aux généalogistes. Ce qui a fait dire à
Jean-Louis Beaucarnot, ponte de cette discipline que « Le Pas-deCalais de 1500 à nos jours est un livre d’histoire écrit avec une sensibilité de généalogiste ». On trouve ainsi une page sur « les noms
de famille après la période napoléonienne » avec l’évocation du
fameux « Répertoire des noms de famille du Pas-de-Calais en
1820 » publié en 1962 par les Archives du Pas-de-Calais. Chr.
Drugy s’est même penché sur le cas Dagbert: 23 personnes portaient ce nom à Boulogne en 1820, 24 à Outreau. Et toujours en
1820, Cagnicourt et Rémy totalisaient 48 Hollande.
La généalogie est aussi importante que l’histoire aux yeux de
Christophe Drugy. Dès l’âge de 12 ans, en 1983, alors qu’il vivait
en Dordogne, il avait souhaité devenir membre de l’AGP,
Association généalogique du Pas-de-Calais. Il ne l’a jamais
quittée, assurant aujourd’hui la vice-présidence. Il est également le secrétaire général de la Fédération française de généalogie avec laquelle il prépare un grand événement, le 33e
congrès international de généalogie et d’héraldique qui se tiendra
à Arras en 2018, la Fédération française de généalogie en profitant pour fêter ses 50 ans.
« Le Pas-de-Calais de 1500 à nos jours »,
Archives & Culture, 10 €.
ISBN 978-2-35077-255-4
À l’air livre
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
27
Imagine all the cartoonistes
Par Marie-Pierre Griffon
ANZIN-SAINT-AUBIN • Le cinquième festival de la bande dessinée illustrera la salle des fêtes Les Viviers les 11 et 12 juin prochains.
Entre 3000 et 5000 visiteurs sont attendus. Rien d’étonnant, comme chaque année les organisateurs ont invité de grands noms de la
BD: Benoît Feroumont à la tête du « Royaume » et qui signe une nouvelle aventure de « Spirou », Jean-Luc Loyer couronné avec son
« Grand A », Nadou et son tome 5 des Légendaires « Origines »… Au total une trentaine d’auteurs de belle pointure, certains du coin,
d’autres du bout de la France, d’Allemagne, d’Italie et bien sûr de Belgique.
sements partenaires. Une autre,
sur la bédé muette « Petit Poilu »,
est accessible à tous. Le salon
refuse obstinément de n’être
qu’une chasse aux dédicaces.
Photo Anzin Vidéo
Les visiteurs passionnés ont planifié leur week-end depuis belle
lurette. Ils savent que la bédé est
aussi noble que le cinéma, le
théâtre ou la sculpture… Pour les
autres, les non-initiés, le salon est
l’occasion de découvrir l’extrême
richesse du 9e art. La diversité des
origines, des histoires, des goûts,
des styles, des thématiques.
Imagin’Artois, présidée par
Franck Mac Farlane, est la jeune
association organisatrice du festival. À l’initiative de nombre d’actions culturelles sur le territoire,
sa vingtaine de membres a créé
autour du salon une kyrielle d’animations, d’expos, de jeux, d’ateliers, en particulier de sérigraphie… Elle place l’événement
chaque année sous un thème.
2016 vibrera à l’époque médiévale
et, comme tous les deux ans, sera
plutôt accès sur la bédé jeunesse.
Imagin’Artois a inventé un prix
jeunes lecteurs avec deux catégories : 7-10 ans et 11-14 ans.
Quatorze collèges et médiathèques sont partie prenante.
Depuis l’an dernier, une exposition sur le travail du lauréat est
réalisée et tourne dans les établis-
Une trentaine
d’artistes
Une récente enquête sur la situation des auteurs a été réalisée dans
le cadre des États généraux de la
bande dessinée. Elle révèle un quotidien noir d’encre. 53 % des
auteurs qui ont répondu affirment
gagner un revenu inférieur au smic
brut et 36 % d'entre eux vivent en
dessous du seuil de pauvreté. La
situation est pire pour les femmes :
67 % des auteures interrogées
disent gagner moins que le smic, et
moins que le seuil de pauvreté pour
50 % d’entre elles. Une lourde précarité à l’opposé de l’élégante
noblesse de l’art et la disponibilité
des créateurs. Pendant deux jours,
parfois même plus, les illustrateurs, dessinateurs, auteurs,
bédéistes, bédéastes, cartoonistes…
bouleverseront la commune. La
présence entre autres d’Alexe, de
[MC], Mig, Bruno Bessadi, Paul
Carali, Janry (co-auteur d’une tren-
Les 11 et 12 juin prochains, une trentaine
d’auteurs de bédé au
salon d’Anzin-Saint-Aubin.
taine de « Spirou »), Thierry
Coppée et ses blagues de Toto, Dav
« le dessineux », Nicolas Demare,
Alain Dodier, Daniel Lieske, Elric
Dufau (dites Elric), Ernst, Gihef,
Hamo, Johan Pilet et Jean-Michel
Darlot, les auteurs de « Ninn »,
Yves Plateau, Teresa Radice, Stédo,
Sti, Fabien Rypert le papa de
« Boogy & Rana », Thomas
Labourot, Marc Lechuga, Stefano
Turconi, Fabrice Parme, Stivo,
Emilio Van der Zuiden, Etienne
Willem… coloriera les rues, la salle
des fêtes et même… le golf d’AnzinSaint-Aubin. Car on sait recevoir
dans le Pas-de-Calais ! C’est même
la bonne réputation de l’accueil qui
a définitivement séduit les éditeurs
et permet la présence des artistes.
I
• Contact:
Imaginartois.fr
Prix Amila Meckert
Ah ! Ça ira… par Denis Lachaud
Par M.-P. G.
Créé il y a plus de dix ans par le
Département et l'association Colères du
présent, le Prix Jean-Amila-Meckert
récompense le meilleur livre d'expression populaire et de critique sociale de
l'année. Il est décerné à l’occasion du
salon arrageois, par un jury composé
d'écrivains, de professionnels de la culture et de représentants syndicaux. Le
prix du 1er mai 2016 a été attribué au 7e
roman de Denis Lachaud, « Ah ! Ça ira… »
publié aux éditions Actes Sud.
Les spectateurs du bassin minier n’ont
sûrement pas oublié le remarquable
spectacle Ne Pas, écrit par l’auteur à la
fin des années 2000. Cette pièce de
théâtre sur les jeunes, mise en scène par
Bruno Lajara avec le soutien de Culture
Commune, était à la fois dérangeante et
essentielle. « Ah ! Ça ira… » est tout
aussi lucide et inspiré. Le roman est
l’histoire d’Antoine, membre d’un groupuscule qui décide d’enlever, de juger et
d’exécuter le président de la République.
Après vingt années de prison, en 2037, il
retrouve une société encore plus inégale,
encore plus mal en point, dans laquelle
les migrants sont parqués. L’homme
retrouve aussi sa fille Rosa qui l’a longtemps accompagné derrière les barreaux.
Rosa (comme la militante Rosa
Luxemburg), a les mêmes idées révolutionnaires que son père mais n’a pas
choisi pas la même voie. Pour elle et ses
amis, loin des idées terroristes, l’engagement se traduit par des passages à
l’acte citoyen.
« Ah ! Ça ira… » serait un roman d’anticipation dystopique (contre-utopique,
quand il n’y a pas d’issue pour l’humanité) si l’auteur n’avait décidé de remplacer la violence par une solidarité de
tous les instants. Denis Lachaud engagé,
à l’écoute du monde et de ses révolutions, a concocté un ouvrage qui fait
fonction d’alerte. Au-delà de l’acte artistique, il y a l’acte politique.
I
• ISBN 978-2-330-05360-4
Prix : 21,80 €
28
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
Juin
En ce moment…
Pour l’agenda de L’Écho no 162 de juillet-août (manifestations du 7 juillet
au 7 septembre), envoyez vos infos pour le jeudi 16 juin (12 h) date limite.
Jusqu’au 17 juin
16
AN 2
016
Étaples-sur-Mer,
office de tourisme, exposition photo de JeanMarie Vienne. « Un regard discret et attentif à l’élégance des
hommes et des paysages », dans
le cadre du festival d’art africain.
Rens. 06 74 00 87 84
Montreuil-sur-Mer,
galerie
Labedello, sculpture et photos
(peintures de Sénégalais ayant
exposé à la biennale d’art
contemporain de Dakar).
Rens. 06 76 39 38 84
Jusqu’au 25 juin
Douvrin, expo « Radio Plus fête
ses 20 ans » à Radio Plus 6 rue
Cauwet (06 47 55 88 02) avec un
plateau spécial en direct le 18 juin
après-midi ; expo « De la piraterie aux piratages, petites histoires des radios libres », centre
Georges-Brassens
J. 9 juin
Arras, 18h30, office de tourisme,
« Briques et pierres à Arras du
XVIIe au XXe siècles ». À travers la
découverte des façades et des édifices.
Rens. /rés. www.explorearras.com
Arques, collège d’Arques, « L’opérabus
dans
l’Audomarois
« Rigoletto » représentation.
Étaples-sur-Mer, office de tourisme, exposition « Littoral, 40
ans de merveilles préservées »
Rens. 03 21 09 56 94
Desvres, musée de la Céramique
de Desvres, « Vers la montagne
aux ours ». Exposition temporaire invitant à entrer dans l’univers fantastique de la plasticienne Laurie Karp qui maîtrise
également l’art de la céramique.
Rens. 03 21 83 23 23
Jusqu’au 2 juillet
Rens. 06 09 51 25 50
Jusqu’au 25 août
Wimereux, 14h30-17h30, tous les
lundis, jeudis, et samedis (2
juillet, 6 août) visite du Fort de la
Crèche.
Rens. www.fortdelacreche.fr
Jusqu’au 28 août
Desvres, musée de la Céramique,
exposition « Vers la montagne
aux ours ». Entrez dans l’univers
fantastique de Laurie Karp.
Rens. 03 21 83 23 23
Jusqu’au 29 août
Lens,
Exposition de l’été au
Louvre-Lens, « Le peintre du RoiSoleil » de Charles Le Brun.
L’exposition rend hommage au
talent éclectique de Le Brun, à travers des peintures aux sujets historiques, mythiques ou religieux…
Rens. 03 21 18 62 13,
[email protected]
Jusqu’au 31 août
Arras, carrière Wellington,
« Sculptures de bataille ».
Exposition des créations d’Éric
Toulemonde, sculptures réalisées
à partir de l’acier provenant des
champs de bataille. Aux heures
d’ouverture de la carrière.
Rens. 03 21 51 26 95
www.explorearras.com
Jusqu’au 20 septembre
Longfossé, au Village des métiers
d’art de Desvres, « Chéri(e), il y a
de l’art dans le jardin ! ».
Exposition collective des professionnels des métiers d’art.
Rens. 03 21 99 60 20 - www.vmad.fr
Rens. 03 21 21 91 22
Zouafques, « L’opéra-bus dans
l’Audomarois », « Rigoletto »
représentation.
Siracourt, 20h30, église, harpe et
violon avec Isabelle Fourvelle et
Henri Gouton.
Rens. /rés. 03 21 47 98 12
www.sillonsdeculture.fr
»,
de
Coquelles,
jusqu’au M. 28,
médiathèque, exposition « Qui a
refroidi Lemaure ».
Rens. 03 21 46 74 76
Courrières,
18h, médiathèque
Mitterrand, « Les biskotos »
groupe de rock pour jeune public.
Rens. 03 21 74 80 20, [email protected]
Le Touquet,
19h, palais des
Congrès, Concert de restitution du
Cléa du Montreuillois. Gratuit.
Anzin-Saint-Aubin,
(et D. 12),
salle les Viviers, médiathèque
Albert Uderzo, Festival de la BD.
Rens. 03 21 71 52 29
www.bdanzin.fr
Arras,
9h, devant la citadelle, 3e
sortie découverte du « Chemin de
Compostelle à travers le Pas-deCalais.
18h15, musée, une
soirée au musée « Primo rinascimento : pénétrations du goût italien à Saint-omer à la fin du 15e
siècle, autour de Guillaume Fillastre ». Gratuit.
Auxi-le-Château, (et D. 12), CPIE
du Val d’Authie, « Bienvenue dans
mon jardin au naturel ».
Rens. 03 21 04 05 79
[email protected]
Blendecques, « L’opéra-bus dans
l’Audomarois », « Bons baisers de
Broadway » représentation.
Bruay-la-Buissière,
skate-park,
« Contest Ozflip »
V. 10 juin
jusqu’au D. 18
septembre, galerie du Bailliage,
exposition de photos de Guy
Gervais.
Rens. /rés. 03 21 39 65 66
Arras, 18h30, office de tourisme,
« Le nom des rues ». Plongez dans
la petite et grande histoire des
rues…
Rés. www.exploearras.com
Clairmarais,
20h, « La faune à la
tombée de la nuit ».
Rens. 03 21 11 87 26 - www.lpo62.fr
Courrières,
20h30, salle de l’harmonie, back to the roots
« Country and Delta Blues ».
Rens. 03 21 74 80 20
[email protected]
Fauquembergues, collège, « L’opérabus dans l’Audomarois », « Rigoletto » représentation.
Rens. 03 21 21 91 22
Ferfay, (et S.11) bois de SaintPierre, son et lumière « La
légende des princes irlandais ».
Rens. /rés. 03 21 25 26 71
www.lascyrendale.fr
Fléchin, jusqu’au D. 12, 5e édition
d’une manifestation originale et
de qualité, le festival « Mais où vat-on ? », restitution d’une présence artistique transdisciplinaire.
Rens. 03 21 21 91 22
Méricourt, 19h30, espace sportif
Jules Ladougègue, « Ecomic
Strip » par la Cie Annibal…
Rens. /rés. 03 91 83 14 85
Camiers, 19h à 1h, salle de sports,
découverte du badminton, démonstration au travers d’un
tournoi adulte.
Rens. 03 21 84 93 11
Coulogne, jusqu’au 19 juin, cercle
d’aviron, festival de l’eau.
Rens. 06 82 76 34 47
Courrières,
14h à 20h, place
Tailliez, scène ouverte aux musiciens.
Rens. 03 21 74 80 20
[email protected]
Courrières, 20h30, salle de l’Harmonie, secret garden « Tribute de
Depeche Mode ».
Rens. 03 21 74 80 20
[email protected]
Étaples, Maréis, journée mondiale de l’Océan, à bord d’une
vedette à passagers, sortie découverte dans l’estuaire de la baie de
Canche, pour sensibiliser à l’environnement marin et inciter à sa
préservation.
Inscription obligatoire
03 21 09 04 00
Grigny, 14h30, église, randonnée
dans la forêt d’Hesdin « Il y a plus
dans les forêts que dans les
livres ».
Rens. 03 21 06 57 66
www.gdeam.com
Lillers, 21h, l’Abattoir, « The
Green Duck ».
Rens. /rés. www.abattoirlillers.fr
Wavrans-sur-l’Aa, (Coteaux d’Elnes),
14h30, sortie découverte « Les
orchidées » avec l’association des
guides nature de l’Audomarois.
Rens. 03 21 98 05 79
[email protected]
Wavrans-sur-l’Aa,
dès 15h30,
Oye-Plage, 9h30, maison dans la
dune, sortie nature « Des orchidées à vos pieds ». Gratuit.
Rens. 03 21 32 13 74
www.eden62.fr
Recques-sur-hem, 10h à 17h,
marché fermier à la Cueillette de
Recques (rue de Plouy), accès au
jardin pour la cueillette.
Rens. /rés. 06 32 40 86 88
D. 12 juin
Auxi-le-Château,
8h-19h, salle
polyvalente, bourse à la musique.
Rens. 06 74 69 64 42
[email protected]
Courrières,
17h, église St-Piat,
« New gospel family »
Rens. 03 21 74 80 20
[email protected]
Estréelles,
église, randonnée
pédestre, 8h30 pour 20 km ou 9h
pour 13 km.
Rens. 06 70 09 70 85
Hénin-Beaumont, 9h30, Aquaterra,
« Initiation à l’observation des
oiseaux ».
Rens. 03 21 11 87 26, www.lpo62.fr
Rens. 03 21 21 91 22
[email protected]
Aire-sur-la-Lys,
« L’opéra-bus dans
l’Audomarois », « Rigoletto »
représentation.
Rens. /ins. 03 21 23 41 34
Rens. 03 21 06 81 81
Saint-Omer,
Rens. 03 21 21 91 22
Hénin-Beaumont, 15h, église SaintMartin de Beaumont, dans le cadre
des « Médiévales », conférence de
Georges Bétrémieux.
Zudausques,
S. 11 juin
l’atelier
Rens. 03 21 87 37 15
www.ville-boulogne-sur-mer.fr
Rens. 03 21 38 05 95
www.traildescoteauxdelaa.fr
Rens. 03 21 21 91 22
Boulogne-sur-Mer, 20h30, Carré
SAM, spectacle
théâtre.
Saint-Omer, chapelle Saint-Jean,
parcours art numérique/patrimoine « une installation hybride
en résonance avec le patrimoine
du territoire ».
salle des fêtes, 3 parcours de
marche.
Rens. 03 21 21 91 22
Tél. 03 21 74 44 53
Jusqu’au 30 juin
Tournehem-sur-la-Hem, « L’opérabus dans l’Audomarois », « Bons
baisers de Broadway » représentation.
Date
limite
Sailly-Labourse,
M.E.C.S de
l’Artois, « Envie de livres ».
Rens. 06 70 30 27 70
www.envie-de-livres.com
Saint-Omer, 15h30, office de tourisme, visite jumelée « J’ai du bon
tabac : revivez l’histoire du tabac
et des pipes à St-Omer ».
Rens. /rés. 03 21 98 08 51
Selles, rallye équestre du Pays de
la faïence.
Rens. 06 28 06 57 24
Souchez,
dès 7h30, salle de
sports, la randonnée des collines.
Rens. 03 21 45 00 31
http://lespasdesouchez.wifeo.com
Wavrans-sur-l’Aa,
dès 8h30,
Culture commune : cirque, danse, théâtre…
La Constellation Imaginaire est le temps fort des arts dans l'espace public de
Culture Commune. Des spectacles, des moments à partager entre amis,
en famille, en solo… avec les artistes. Pour cette 2e édition, ce sont 6 jours dans
6 communes avec 17 compagnies et pas moins de 50 représentations.
THÉÂTRE DE RUE INTERACTIF :
Germinal (de Zola) par la compagnie
Les Batteurs de Pavés
M. 14 juin, 17h30, RebreuveRanchicourt, cour de l’école YannArthus-Bertrand
Me. 15 juin, 17h30, Estrée-Cauchy,
place de la mairie
J. 16 juin, 17h30, Fouquières-lezBéthune, rue basse
V. 17 juin, 16h30, Essars - Cour de
l’école Pierre Bachelet
S. 18 juin, 17h30, Annezin, parvis de
l’église
D. 19 juin, 15h, Loos-en-Gohelle,
base 11/19
ENTRESORT MUSICAL ET VISUEL POUR
CARAVANE : un petit poisson, un petit
oiseau... L'Arbre Potager
Sam. 18 juin 2016 - 16h, 17h20, 18h20,
20h, Annezin, jardin public
Dimanche 19 juin à 13h, 13h45, 14h35
et 15h50, Loos-en-Gohelle, base 11/19
C’est l’histoire d’un tout petit
poisson qui, un jour, tombe amoureux d’un tout petit oiseau. Mais
comment s’y prendre quand on est
dans l’eau ? Installés dans une caravane reconvertie en cabaret de
poche, les jeunes spectateurs sont
conviés, lors d’un voyage intimiste, à
suivre les aventures poétiques et
musicales de ces deux personnages
ainsi que leurs péripéties pour
essayer de se rejoindre et s’aimer.
CIRQUE ET VOLTIGE : Quand
quelqu'un bouge, collectif de la
Bascule
Sam. 18 juin 2016, 21h30, Annezin,
terrain de basket
Sur la piste, il y a des bascules, des
engins pour évoluer en l’air qui permettent aux corps de s’alléger un
court instant… avant de retomber.
Il y a une robe aux paillettes mal
cousues, des tapis rapportés de
voyages, un cube transformiste, des
obstacles… Se dessine là un autre
monde, un autre cirque, une autre
vie qui bouge, qui tient en équilibre
et qui peut basculer, d’une seconde
à l’autre.
JEU DE GLISSADES ALPHABÉTIQUES :
Ouscrapo illustré, Bertrand Boulanger /
compagnie Bigre ! En présence de l’illustre Professor Draw-Draw
Samedi 18 juin de 11h à 12h et de
15h à 18h30, Annezin, place de
l’église
Dimanche 19 juin de 12h à 13h et de
14h à 18h, Loos-en-Gohelle, base
11/19
CIRQUE ET VOLTIGE : Rien n'est
moins sûr (mais c'est une piste), collectif de la Bascule
Dim. 19 juin 2016, 16h45, Loos-enGohelle, base 11/19
Haute voltige tonitruante, acrobatie effrénée, portés inattendus et
jonglage savamment orchestré. Un
seul, puis tous, puis un autre. Une
simple action déclenche toute la
machine. Si un commence, tout
continue. S’il s’arrête, rien ne va
plus. Invasion verticale, occupation
horizontale. En haut, en l’air et en
travers un saut surgit, c’est fulgurant. Ça fait comme une explosion.
On lève les yeux. On trépigne. Et ça
repart.
Rens. 03 21 14 25 35, [email protected]
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
salle des fêtes, 3 parcours de trail.
Rens. 03 21 38 05 95
www.traildescoteauxdelaa.fr
« Cagoules et cie, un tiot tour
eud’fosse avec ch’caou ».
Rens. 03 21 08 08 00
9-9bis.com
spectacles de reconstitution historique, visites guidées, ateliers
pour les familles, etc. Toutes les
animations proposées sont gratuites.
www.tourisme-saintomer.com
L. 13 juin
Aire-sur-la-Lys, 10h à 18h30,
jusqu’au D.19, chapelle SaintJacques, foire aux livres + exposition de toiles indiennes.
Rens. 03 21 01 05 86
http://www.terre-plus-humaine.fr
S. 18 juin
Aire-sur-la-Lys,
dès 15h, jardin
public, théâtre de rue, musique…
18h, grand-place « expo, spectacles et concert », 20h30 concerts
en cafés.
D. 19 juin
M. 14 juin
Landrethun-lès-Ardres, 20h30,
salle
des
fêtes,
spectacle
« Americane Songues » par la
compagnie On Off.
Rens. 03 21 19 61 98
Lumbres, jusqu’au D. 3 juillet,
expositions, randonnées, ateliers… « J’Hem ma vallée ».
Rens. 03 21 93 45 46
www.histoire hautpays.com
Surques, 9h, le manoir de
Brugnobois, randonnée gourmande.
Rens. 03 21 87 10 42
www.tourisme-desvressamer.fr
Me. 15 juin
Audruicq,
15h30, 170 rue
Georges-Mauffait, après-midi thématique « La guinguette des
petits ». Toucher, sentir, voir…
dès 18 mois, gratuit.
Sur réservations 03 21 00 83 83
www.ccra.fr
Boulogne-sur-Mer,
rue de la
Baraque-de-l’Empereur, « Visite
du calvaire des marins ».
16h, collégiale
Saint-Pierre, concert « Les petits
chanteurs du Nord.
(et D. 19),
journées nationales de l’archéologie. S. 18 juin de 14 h à 17 h 30 :
visites des fouilles menées dans
les fausses-braies du Château
Comtal avec des animations
autour du relevé archéologique,
une animation « jeune fouilleur »
(bac de fouille, atelier dessin…)
accessible dès 8 ans (accès par le
parking du Monument aux Morts,
boulevard Eurvin ou par la cour
du Château. Gratuit). S. 18, visites
guidées à 14h, 15h, 16h et 17h.
Visite de la crypte de la Basilique
Notre-Dame, tarif : 6 €. S. 18 et D.
19, visites libres de la crypte de la
Basilique Notre-Dame et diaporama des fouilles de 10h à 13h et
de 14h à 18h. Tarifs : 3 et 5 €.
Entrée rue de Lille.
www.tourisme-boulognesurmer.com
Calais,
14h-17h, parc Richelieu,
modélisme naval.
Équihen,
Rens. 03 21 81 75 10
www.melarosa.fr
Marck, 19h, (et J. 16), maison des
Islandais aux Hemmes, le théâtre
de l’envol « concerto pour deux
amants ».
Le Touquet, 14h à 18h, corniche
du Touquet, « Observez et participez au comptage des phoques de
la baie de Canche ».
Rens. 06 22 24 01 73
[email protected]
Rens. 03 21 06 57 66
www.gdeam.com
Méricourt, 14h30, espace culturel,
Lillers, 21h, l’Abattoir, « Frédéric
venez découvrir plusieurs histoires sur le thème de l’Afrique.
Rens. /rés. 03 91 83 14 85
Merlimont,
14h, médiathèque,
« Dis-moi ce que tu écoutes » est
un spectacle pour les 8-12 ans.
Gratuit.
Fromet ».
Rens. /rés. www.abattoirlillers.fr
Norrent-Fontes,
exposition de
véhicules anciens, 15 h 30 - 21 h
30, place de Norrent et salle des
Tilleuls ; 19 juin, « La NorrentFonturière », course pédestre (5 et
10 km).
Rens. /ins. 06 23 81 86 03
Ruitz, 14h à 19h, (et D. 19, 10h à
19h), mairie, « Jardins secrets de
Ruitz ».
V. 17 juin
Colembert,
sur le site de la
Warenne, sortie « nature ».
Rens. 03 21 87 33 43
Colembert, panorama au sommet
du Mont-Dauphin.
Rens. /ins. 03 21 87 90 90
Montreuil-sur-Mer, 20h30, cinémathéâtre, ciné-débat « Mon beau village », « L’embarquement », dans le
cadre du festival d’art africain.
Rens. 06 74 00 87 84
Oignies,
18h,
visite-spectacle
Rens. 03 21 52 01 07
www.jardinsecretruitz.com
Saint-Omer, 18 et 19 juin, journées nationales de l’archéologie,
Rens. 06 50 14 92 70
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Rens. 03 21 86 90 83
dès 9h, autour de la salle
des fêtes, fête du cheval organisée
par le comice agricole du canton
de Lumbres. Rallye équestre,
concours de chevaux boulonnais.
Gratuit.
Rens. 06 89 96 84 46
ou 03 21 95 57 62
Hucqueliers,
dès 10h, face à la
Marpa, fête du canton.
Rens. 03 21 81 98 14
www.ot-hucqueliers.com
Méricourt,
11h30, parking espace
sportif Jules Ladoumègue, « Les
Mederiales » grande fête populaire.
M. 21 juin
Hautecloque, 20h30, église,
violon, soprano et piano sur le
pré, par l’ensemble Lyricatempo.
Rens. /rés. 03 21 47 98 12
ou 03 21 03 34 12
Escalles, jusqu’au 7 juillet, office de
tourisme, exposition « Cartographie
d’une résidence » de Anne Versailles.
Rens. 03 21 85 53 20
www.ccsoc.fr
Saint-Omer, 19-20h, Musée de
l’hôtel Sandelin, concert de chorales dans le jardin du musée.
Rens. 03 21 38 00 94
musees [email protected]
Zoteux, 9h, restaurant le Marmiton,
randonnée gourmande.
Méricourt, 19h, espace culturel,
diffusion du film « l’incroyable
équipe » de Sébastien Grobler.
Rens. /rés. 03 91 83 14 85
Mont-Bernenchon,
21h, géotopia, astro « la physique des
trous noirs pour les débutants ».
Gratuit.
Rens. /rés.03 21 61 60 06
www.geotopia.fr
Rens. 03 21 87 10 42
www.tourisme-desvressamer.fr
Rens. /rés. 03 91 83 14 85
Neufchatel, 8h30 pour 20 km, 9h
pour 13km, église, randonnée
pédestre.
Rens. 06 70 09 70 85
9h30, la plage, marche
Rens. 06 70 09 70 85
9h30,
équestre, rando douce.
l’entente cordiale, week-end inaugural du théâtre élisabéthain.
Cléty,
Rens. 03 21 08 08 00
9-9bis.com
Rens. 06 70 09 70 85
lente, portes ouvertes « Oxygène
fitness ».
Airon-Saint-Vaast, 15h30, église,
Oignies, 15h, visite-spectacle « La
gaillette d’Henriette, épisode 1 ».
nordique.
Dans le cadre de l’inauguration du théâtre élisabéthain du Château
d’Hardelot et en partenariat avec La Clef des Chants, un autobus
réformé a été aménagé en opéra miniature. On y jouera Carmen
le lundi 20 juin à Samer (tous les publics, la place), le mardi 21 juin
à Desvres (la place), le mercredi 22 juin à Marquise (Audinghen ou
Wissant), le jeudi 23 juin à Boulogne (à la MDS).
visite guidée.
Site : calais modélisme
centre
Capelle,
Rens. 06 43 84 72 52,
[email protected]
Rens. 06 60 49 99 64
Boulogne-sur-Mer,
Grigny, 9h à 18h, (et D. 19), pépinière Mela Rosa, « plein feu sur
les roses 2016 ».
Rens. 06 07 65 33 79
La
20h, salle
des sports, concert de l’harmonie
« La Renaissance ».
OPÉRABUS DANS LE BOULONNAIS
Aire-sur-la-Lys,
Rens. 03 21 95 40 48
Biache-Saint-Vaast,
29
Samer, fêtes des fraises.
Me. 22 juin
Grigny, 14h à 17h, (ou J. 23), pépinière Mela Rosa, « Stages, pour de
beaux rosiers ».
Rens. 03 21 81 75 10
www.melarosa.fr
Herbelles, stade de football,
« Rencontre d’une traductrice »
Rens. 03 21 93 81 22,
[email protected]
Rens. 03 21 33 50 64
Saint-Omer,
14h et 16h : Atelier
familles jumelé « Archéo-muséo :
de la fouille à la vitrine ».
Rens. 03 21 38 00 94
[email protected]
Saint-Omer,
15h30, chapelle
Saint-Jean, Visite de l’exposition
Phenomena « No fly zone » avec
traduction en Langue des Signes
Française.
jusqu’au 28 août,
musée de l’Hôtel Sandelin, exposition chefs-d’œuvre en dialogue.
Rens. musees-communication@
ville-saint-omer.fr
J. 23 juin
Oignies,
20h30, 9-9bis, le
Métaphone, concert « Alborosie +
Rosa Shanti ».
Rens. 03 21 84 72 18
ins. 06 16 34 85 85
Wirwignes, 9h, place du village, randonnée sophrologie « Harmoniser le
corps et l’esprit ». Visite et dégustation à la chèvrerie « Petit Quenneval ».
L. 20 juin
Campagne-lès-Guînes, 20h30,
église, « Musiques traditionnelles
et anciennes à travers l’Europe »
par le trio Arzian.
Rens. 03 21 19 61 98
Coquelles,
18h30, salle polyva-
Jean-Masquelin, concert de l’harmonie municipale avec la participation de l’Artois Jazz Band de
Lens.
Bonningues-lès-Calais, 10h à
12h, café Le Refuge, « Petit dej’du
jeu ».
Rens. 03 21 85 53 20
www.ccsoc.fr
Saint-Omer,
Sainte-Cécile, plage, 1 édition
d’une course (sous la forme d’un
trail) associée à une course de
paddle.
re
S. 25 juin
Ablain-Saint-Nazaire, 20h, salle
Rens. 03 21 74 76 92
Rens. 03 21 87 10 42
www.tourisme-desvressamer.fr
Camiers, (et D. 26), slalom automobile en côte de Camiers.
Rens. 06 18 97 21 66,
[email protected]
Condette, 17h à 22h, Château
d’Hardelot, centre culturel de
l’entente cordiale, week-end inaugural du théâtre élisabéthain.
« Beatles Prime Time ! ».
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Desvres, 14h30, parking du
musée de la Céramique, « Coup
d’œil sur les plantes du MontPelé ».
Rens. 03 21 32 13 74
www.eden62.fr
Desvres, 19h30 à 23h30, place
Léon-Blum, « spectacle musical,
musique des années 80 à 2015 ».
Rens. 03 21 92 09 09
www.tourisme-desvressamer.fr
V. 24 juin
Condette, 19h à minuit, château
d’Hardelot, centre culturel de
Exposition “Chefs-d’œuvre en dialogue”
au musée de l’hôtel Sandelin de Saint-Omer
Du 22 juin au 28 août 2016, le Musée de l’hôtel Sandelin vous propose une exposition exceptionnelle de chefsd’œuvre issus de ses collections de peintures occidentales et de celles du musée des Beaux-Arts de Dunkerque.
Brueghel, Ribera, Nattier, Boucher, Corot… autant de maîtres qui dialogueront au sein du musée. Cette exposition
propose un parcours à travers les genres : paysages, portraits, scènes de genre, peinture d’histoire, nature morte
ou scènes religieuses, du XVe au XIXe siècle. Une rencontre intemporelle où le maître mot sera l’admiration !
Musée de l’hôtel Sandelin 14 rue Carnot - 62500 Saint-Omer
03 21 38 00 94 - www.patrimoines-saint-omer.fr/Les-musees-et-oeuvres/Musee-de-l-hotel-Sandelin
Esquerdes, 10h, « Visite d’un
refuge LPO + dégustation de
plantes sauvages ».
Rens. /ins. 06 75 73 44 25,
www.lpo62.fr
Étaples, musée de la Marine, au fil
des photographies de l’exposition
« Balade dans la ville au siècle
dernier », découvrez le port d’Étaples au XXe siècle.
Rens. 03 21 09 77 21
Festubert, 21h, salle des fêtes, bal
folk animé
Pirlouette.
par
le
groupe
Rens. [email protected]
Le Portel,
sortie pêche en mer,
Agenda
30
En ce moment…
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
embarquez à bord de la flottille de
flobarts.
Rens. /rés. 03 21 31 45 93
Le Portel, 14h-19h, (et D.26 10hJusqu’au 15 octobre
Arras,
Cité Nature, « 10 ans
d’expos, fête le savoir ». Sur 800
m², redécouvrez au travers de
cette rétrospective les sept sujets
abordés par Cité Nature dans ses
expositions : la ville, l’eau,
l’Afrique, le corps humain, le
sucre, la vache, la forêt.
Rens. 03 21 21 59 59
www.citenature.com
Jusqu’au 13 novembre
18h), salle G.-Carpentier, salon de
la maquette et du modèle réduit.
D. 26 juin
Bourthes, dès 9h30, foulées de
l’Aa, course sur un nouveau parcours nature.
19h, église St-Pierre St-Paul, « Misatango, Misa A
Buenos Aires » Martin Palmeri, la
chorale Saltarella et l’ensemble à
vent de Leffrinckoucke.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Liévin,
20h, chalet Brand, parc
Rollancourt, spectacle « Le
baladin ch’ti et français »
Condette, 11h à 18h, week-end
inaugural du théâtre élisabéthain
du château d’Hardelot. Dimanche
après-midi sur l’herbe « Music on
the grass ! ».
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Créquy, 8h à 17h, stade, brocante
d’instruments + 5 concerts dans la
journée.
Calais, Cité de la dentelle,
« Décrayonner », première exposition en France exposition
consacrée à Anne Valérie Hash,
créatrice essentielle de la scène
française et à ses treize premières
années de création. Près de cent
pièces présentées.
Ruitz, 14h à 19h, (et D. 26, 10h à
19h), mairie, « J’ai descendu dans
mon jardin ».
Estrée-Blanche, 9h30, sortie
découverte « Les plantes et leurs
utilisations médicinales et domestiques» avec l’association des
guides nature de l’Audomarois.
Rens. 03 21 00 42 30
www.cite-dentelle.fr
Rens. 03 21 52 01 07
www.ville-ruitz.fr
Rens. 03 21 98 05 79
[email protected]
Saint-Omer, 14h, « Le patrimoine
prend un coup de jeune ! » - En
partenariat entre le Pays d’art et
d’histoire de Saint-Omer, le
Musée de l’hôtel Sandelin, la
Bibliothèque d’agglomération de
Saint-Omer, la Maison du Marais
et le collège Saint-Bertin.
Guînes, 8h30 pour 20 km, 9h
pour 13km, maison forestière,
randonnée pédestre.
Jusqu’au 31 décembre
Calais, Cité de la dentelle, galerie
contemporaine, « Infinie dentelle ». Exposition des travaux
d’étudiants de 3e année de design
textile et de design vêtement réalisés en partenariat avec la
maison Sophie Hallette, fabricant
de dentelles haut de gamme.
Renouvellement et mixage des
matières, du graphisme et des
couleurs, en tissage ou en
impression textile, la dentelle
n’en finit pas de nous étonner.
Rens. 03 21 00 42 30
www.cite-dentelle.fr
Lewarde,
centre historique
minier, les expositions « Écrire la
mine et Germinal, fiction ou réalité ».
Rens. www.chm-lewarde.com
Rens. 03 21 45 61 36
Lillers, 21h, l’Abattoir, « Busker &
Keaton »
Rens. www.abattoirlillers.fr
Rens. /rés. 03 21 98 08 51
Saint-Omer, 15h30, musée de
l’hôtel Sandelin, rendez-vous de la
Comtesse « À quatre épingles, les
vêtements et la mode au 18e
siècle »
Rens. musees-communication@
ville-saint-omer.fr
Wimereux,
10h, office de tourisme,
Parcours
mémoire
« Wimereux, un lieu stratégique
1re et 2e Guerre mondiale » promenade historique commentée.
Rens. www.fortdelacreche.asso.fr
Rens. 06 30 76 73 15
http://cyclozutkerque.org
Rens. /ins. 03 21 90 36 44
[email protected]
Rens. www.patrimoine-maritime.com
Le Portel,
Zutkerque, dès 7h, salle municipale, randonnée cyclo « Les
coteaux de la Hem ».
Rens. /rés. 07 86 14 22 94
[email protected]
Rens. 06 70 09 70 85
Hénin-Beaumont, 15h, Aquaterra,
« Paysages », randonnée à la
découverte d’une faune et d’une
flore sur le terril 205.
Rens. 03 21 08 08 00
www.9-9bis.com
M. 28 juin
Marquise, 19h, église St-Martin,
« Du baroque au romantisme » C.
Franck,
Haendel,
Albinoni…
Solistes d’Opale Sinfonietta, trio
Méphisto.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Rens. 03 21 87 10 42
www.tourisme-desvressamer.fr
Rens. 03 21 08 08 00
9-9bis.com
Zutkerque, 19h, balade humoristique sur le sentier de la Dame aux
loups.
Me. 29 juin
Boulogne-sur-Mer, 19h, auditorium du CRD « Les Contes de
fées » R. Strauss, Kœchlin,
Schumann, F. Bara, C. Harmange,
M. Lallemand, S. Orient, F.
Valette.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Wimereux,
Nuit des églises
douce.
Rens. 06 70 09 70 85
S. 2 juillet
Blangerval,
17h, (et D. 3) église,
vernissage de l’exposition de peintures de Jean-Luc Hermetz.
Rens. /rés. 03 21 47 98 12
www.sillonsdeculture.fr
J. 30 juin
Boulogne-sur-Mer,
20h00,
théâtre Monsigny, « Souffle du
Nouveau Monde ». 1816 Liberación,
Rhapsodie in Blue, Symphonie du
Nouveau Monde, Orchestre universitaire de Lille, direction Luc
Bonnaillie.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Brunembert,
9h, ferme, randonnée zen « Cueillette nomade ».
Rens. 03 21 87 10 42
www.tourisme-desvressamer.fr
Condette,
20h,
Château
d’Hardelot, centre culturel de l’entente cordiale, concert « A Fancy »
musiques de scène au temps des
Stuarts.
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Durant la nuit du 2 au 3 juillet, dans toute la France, plus de 600 églises seront à découvrir. Initiée par le
Conférence des évêques de France en 2011, la Nuit des églises s’adresse aux habitants, pour qui l’église
appartient au cadre de vie quotidien, mais qu’ils ne connaissent pas forcément. Dans le Nord et le Pas­de­
Calais une trentaine d’édifices ouvriront leurs portes le temps d’une soirée.
www.tourismeaudruicq-oyeplage.fr
9h30, mairie, rando
Rens. www.cycloclublestrem.fr
Rens. 03 21 08 08 00
9-9bis.com
Molinghem, 17h-19h, (S. 2 et D. 3,
14h-18h), (L. 4 et M. 5, 16h-19h)
salle paroissiale, exposition sur l’histoire de la grotte de Notre-Dame de
Lourdes de Molinghem de 1945 à
aujourd’hui, et le culte de Marie à
Berguette, Guarbecque, Isbergues,
Molinghem et Saint-Éloi.
Montigny-en-Gohelle,
17h,
visitez le musée de Montigny-enGohelle.
Licques,
Rouvroy, 14h30, église St-Louis,
visite-spectacle « Des églises hors
du commun ».
10h à
19h, parking St-Jean 2, les stars à
l’honneur du festival de sculptures
de sable.
Tingry, 9h, place du village, randonnée gourmande « Domaine du
vieux château ».
dès 7h, centre sportif,
25e rando du Val de Lawe.
Rens. 03 21 19 61 98
Réservation obligatoire : 03 21 86 45 29
Le Touquet-Paris-Plage,
Rens. 03 21 06 72 00
letouquet.com
Lestrem,
15h, centre bourg, défilé
musical par les harmonies des
Trois-Pays.
humour » avec Alexis Hazard.
Mont-Bernenchon, 18h30, Géotopia,
le rendez-vous du potager « Bien
gérer l’arrosage des cultures ».
Gratuit.
Rens. /rés.03 21 61 60 06
www.geotopia.fr
Campagnette, 14h, (et D. 3 toute
la journée), fête des vieilles mécaniques.
Rens. 06 62 80 35 11
Condette, 9h30, château d’Hardelot,
marche nordique.
Rens. 06 70 09 70 85
Condette,
20h, Château d’Hardelot, centre culturel de l’entente
cordiale, concert « Tribute to
Shakespeare » de Purcell.
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Esquerdes, 15h, « À la découverte
des plantes comestibles ».
Rens. 03 21 11 87 26, www.lpo62.fr
• Rinxent, église Saint­Martin
20 h ­ 23 h, exposition de vête­
ments liturgiques, visites guidées
par l’historien local, concert
d’orgue
• Leulinghem, église Saint­
Maurice
• Richebourg, église Saint­
Laurent, 20 h ­ 21 h 30
• Fressin, église Saint­Martin, à
partir de 22 h, histoire des
cloches, visite à la lampe torche
avec Sophie Léger, évocation du
souvenir de Bernanos par Éliane
de Rincquesen
• Widehem, église Saint­Wulmer,
21 h ­ 22 h 30, concert à 21 h par le
Cœur d’Opale de Camiers
• Zudausques, église Saint­
Omer et Cormettes, église Saint­
Folquin, 20 h ­ 21 h 30, balade à la
lanterne entre les deux églises…
• Auchy­lès­Hesdin, église
Saint­Silvin et Saint­Georges,
19 h ­ 21 h 30
• Le Touquet, église Sainte­
Jeanne­d’Arc, ouverture jusqu’à
22 h 30
• Berck, église Notre­Dame­des­
Sables, 21 h ­ 22 h 30
• Merlimont­Plage, église
Notre­Dame­des­Anges, ouver­
ture jusqu’à 22 h
• Mazingarbe, église Sainte­
Rictrude, 19 h ­ 22 h, concert par
le Conservatoire de Lens, exposi­
tion par le Comité d’histoire
• Blangy­sur­Ternoise, église
Saint­Gilles et Sainte­Berthe
• Incourt, église Saint­Martin et
Saint­Roch, 21 h ­ 22 h 30, décou­
verte du patrimoine de l’église
• Wamin, église Saint­Laurent et
Notre­Dame de L’Assomption,
20 h 30 ­ 22 h 30, exposition de
vêtements liturgiques, exposi­
tion des peintures de Sophie
Pénicaud, exposition du reli­
quaire de saint Laurent
• Huby­Saint­Leu, église Saint­
Leu, 19 h 30 ­ 22 h 30, découverte
avec l’association de restauration
et la chorale « Les voix amies »
• Hesdin, église Notre­Dame,
20 h ­ 22 h
• Arras, église Saint­Jean­
Baptiste, 19 h ­ 23 h, ouverture
aux chandelles
• Cuinchy, église Saint­Pierre,
20 h ­ 23 h
• Hardelot, église Saint­
Augustin, 21 h ­ 23 h
• Hallines, église Notre­Dame­
de­Bon­Secours, 21 h – 22 h 30,
visite de l’église œuvre de Clovis
Normand.
Fauquembergues, jusqu’au Me. 31
V. 1er juillet
Barly, 13h à 19h tous les jours,
sauf le lundi, jusqu’au M. 16.
Ouverture au public du château de
Barly. Visite guidée.
Rens. 03 21 48 41 20
[email protected]
Condette,
20h,
Château
d’Hardelot, centre culturel de
l’entente cordiale, opéra « King
Arthur » de Purcell
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Échinghen,
18h, église St-Martin,
« Sur des airs d’opéra et d’opérette »,
Mimi Pinson, La Traviata, West Side
story, Mesdames de la halle… Les
solistes d’Opal Sinfonietta K.
Howells, M. Schneider, J. Morgane,
I. Flieger.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
août, Enerlya, exposition « La vie
autour de l’eau »
Rens. 03 21 95 44 17
[email protected]
Guigny, 20h30, chapiteau, spectacle « Musique, humour » avec
Piano Rigoletto.
Réservation obligatoire :
03 21 86 45 29
La Madelaine-sous-Montreuil,
14h30, en bord de Canche,
« Histoire d’arbres dans les
marais de la Caloterie »
Rens. 03 21 06 57 66
www.gdeam.com
Le Portel, dès 10h, descente de la
plage et digue, « fête de la flottille
et des traditions maritimes »
Rens. 03 21 31 45 93
Vieille-Église,
15h, Ecopôle alimentaire / 800 route du Pont
d’Oye, karaoké culinaire.
Rens. /rés. 03 21 00 83 83,
www.ccra.fr
Guigny,
20h30, chapiteau, spectacle « Magie, illusionnisme,
Wimereux,
15h, site de la Crèche,
Agenda
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
« visite guidée du Fort de la Crèche ».
Rens. 03 21 87 31 89
www.fortdela creche.asso.fr
Tournehem, 9h30, sortie découverte « La
forêt » avec l’association des guides nature
de l’Audomarois.
Rens. 09 80 90 09 05
[email protected]
D. 3 juillet
Audincthun,
L. 4 juillet
dès 10h, fête annuelle du
comité agricole.
Rens. [email protected]
Hesdin L’Abbé, 19h, Hôtel Cléry, « Mozart »
Condette, 18h, Château d’Hardelot, centre
culturel de l’entente cordiale, concert « A
Purcell collection ».
Quatuors, avec cor ou flûte Quatuor
Grupalli, Germain Bonnard, Sébastien
Orient.
Rens. 03 21 21 73 65
www.chateau-hardelot.fr
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
La Capelle, 9h, salle des fêtes, randonnée
pédestre 13 et 28 km.
Rens. 06 70 09 70 85
M. 5 juillet
Ligny-sur-Canche,
8h à 20h, place du village, découverte du patrimoine régional en
bus.
Rens. 06 44 88 28 67
[email protected]
Oignies, 15h, rdv au 9-9bis « La cité de
Clercq, une cité-jardin des années 30 »
Rens. 03 21 08 08 00
www.9-9bis.com
Oignies, 16h30, visite-spectacle « La gaillette d’Henriette, épisode 2 »
Rens. 03 21 08 08 00
www.9-9bis.com
Mont-Bernenchon,
18h30, Géotopia, les
mardis Apis « Plantes mellifères estivales ».
Gratuit.
Rens. /rés.03 21 61 60 06
www.geotopia.fr
Samer, 19h, salle Polyvalente, « Mesdames
de la Halle » opérette bouffe d’Offenbach,
musiques de film, L’orchestre Opal
Sinfonietta et Julie Morgane, mise en scène
R. Sorel, direction B. Schneider, orchestre à
cordes des écoles de Musique de Samer et
Condette.
Oye-Plage, 9h30, maison dans la dune,
visite guidée du Platier d’Oye.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Rens. 03 21 36 13 82
http://platier.free.fr
Pernes-lès-Boulogne, 18h, église du StEsprit, « Promenade en Buenos Aires »
Piazzolla, Carlos Gardel, Grupalli, Pons.
Quatuor Grupalli et Guillaume Barli.
Rens. /rés. 03 21 31 76 21
www.nocturnesdopale.fr
Me. 6 juillet
Guigny,
20h30, chapiteau, spectacle
« Musique, humour » avec « Comme neuf ».
Réservation obligatoire :
03 21 86 45 29
Roclincourt,
12h à 18h, aérodrome, le club
ULM “les Godasses volantes” organise ses
e
10 journées portes ouvertes. Baptême en
ULM trois axes et autogires.
Saint-Augustin, église de Rebecques « Lecture
de contes ».
Rens. 06 83 01 41 09
Rens. 03 21 93 81 22
[email protected]
Photo Jérôme Pouille
Main Square Festival 2016
33 groupes ou artistes (dont les 3 gagnants du Tremplin) occuperont la Citadelle d’Arras pour la douzième édition du Main Square
Festival les 1er, 2 et 3 juillet ! L’éclectisme et la fête seront au rendezvous avec entre autres Iggy Pop, Louise Attaque, Nekfeu, L.E.J.,
Marina Kaye, Editors ou encore Les Insus qui clôtureront en beauté
ce festival.
Tarifs – Billet 1 jour (1er juillet) : 49 €
billet 1 jour (2 juillet) : 49 € ; billet 1 jour (3 juillet) : 49 € (complet)
Pass 3 jours : 115 €
www.mainsquarefestival.fr
31
12e Faites de la Chanson à Arras, du 18 au 25 juin
• Les Joyeux Urbains, 18 juin, Casino,
20 h
• Orlando Le Trio, 19 juin, 14 h 30, La
Ruche (Célinn en première partie)
• Lénine Renaud, 19 juin, Le Pharos, 20 h
(Existence Saine en première partie)
• Cyril Mokaïech, 19 juin, théâtre, 20 h
(Chant’Amateur de Di Dou Da en première partie)
• Jérémie Bossone, 20 juin, Le Pharos, 20
h (Chamots en première partie)
• Marie-Thérèse Orain, 20 juin, La Ruche,
20 h (Missonne en première partie)
• Goun « T’as le bonjour de l’univers »,
22 juin, salle Denise-Glaser, 14 h 30, jeune
public
• « Ferrat c’est un joli nom Camarade »,
un collectif de chanteuses et chanteurs
s’approprient le répertoire de Jean Ferrat,
22 juin, théâtre, 20 h (Chant’Amateur de
Di Dou Da en première partie)
• Révérence à Véronique Sanson, avec
sept interprètes de Di Dou Da, 23 juin,
salle des Concerts, 20 h
• Presque Oui, 24 juin, théâtre, 20 h
(Chant’Amateur de Di Dou Da en première partie)
• Merta, 18 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15,
concert gratuit
• Douze, 19 juin, Hôtel de Guînes, 18 h 15,
concert gratuit
• Quintet Belvédère, 20 juin, Hôtel de
Guînes, 18 h 15, concert gratuit
• Les Bizounours Fuckeur, 22 juin, Hôtel de
Guînes, 18 h 15, concert gratuit
• Dolorest, 23 juin, Hôtel de Guînes,
18 h 15, concert gratuit
• Mine de Rien, 24 juin, Hôtel de Guînes,
18 h 15, concert gratuit
• La Boîte à chansons dans la cour de
l’Hôtel de Guînes s’étend de 18 h à minuit
le jour de la Fête de la musique le 21 juin
avec les « Défis de la chanson »
• Le Marché chante, 18 juin, Place des
Héros 11 h 30
• Les Crieuses Publiques, 22 et 23 juin,
dans les quartiers d’Arras
• L’Hôtel de la Chanson, 25 juin, dans la
cour de l’Hôtel de Guînes, à partir de
18 h 15, joyeux mélange des genres artistiques
• « Il est minuit Paris s’éveille », 19 juin,
Cinémovida, 11 h, film d’Yves Jeuland,
entrée libre
• Exposition Paroles et Musique du 18 juin
au 14 août, Casino (La Cave), tous les jours
de 14 h à 18 h (5 €), 150 objets cultes de
la chanson française.
TARIFS CONCERTS: tarif normal 21,20 € (dont 1,20 € de frais de billetterie); Tarif réduit *16,20 €
(dont 1,20€ de frais de billetterie) ; Pass 3 concerts TN 43,60 € et TR* 33,60 € (dont 3,60 € de
frais de billetterie) ; Pass 7 concerts TN 88,40 € et TR* 68,40 € (dont 8,40 € de frais de billetterie)
* étudiants, moins de 18 ans, demandeurs d’emploi, bénéficiaires du RSA, groupe à partir de 10
personnes, adhérents Di Dou Da et associations partenaires (Couleurs Jazz, Musique en roue libre,
Karambole, Jazz Plus, Graines de chanson, Drôles d’idées, La Colombine et Plan Séquence)
BILLETTERIE : Théâtre d’Arras - 03 21 71 66 16 - Billetterie ouverte du mardi au vendredi
de 16h45 à 18h45 et le samedi de 11h à 12h30 et de 14h à 18h45
CONTACT : Office de Tourisme - Tél. 03 21 51 26 95
[email protected] - www.explorearras.com - www.didouda-arras.fr
32
Coup de jeune
L’Écho du Pas-de-Calais no 161 – Juin 2016
z
nEW gENERATION
Photos Jérôme Pouille
Florent Cocquere
à l’entraînement
Par Magali Crombez
Les New Generation lors du Fest'Hip-Hop à Barlin, 14 mai 2016
HERSIN-COUPIGNY • « 1,2,3, boum, boum, boum, clac, clac, clac… » au-delà de la musique de fond, une série d’onomatopées rythme
vigoureusement les cours de hip-hop du groupe New Generation qui, débordant d’énergie, déambule d’un bout à l’autre de la salle de
manière presque mécanique et extrêmement rapide. Une petite graine de star qui gravit tous les podiums et ne cesse d’évoluer grâce au
chorégraphe Florent Cocquerez qui gère cette ambitieuse troupe de main de maître, mais aussi de main de fer.
L’association Dépendance Urbaine d’Hersin-
Naissance d’un groupe star
le show avec Black M, qui dira le contraire !
Coupigny, créée en 2011, initie les jeunes à la
À la base, New Generation c’est un défi que
Les parents sont également mis à contribu-
c’est bien là, ce qui justifie la notoriété
pratique du hip-hop et du breakdance. Elle
s’est lancé le chorégraphe, en formant en
tion dans cette aventure, car comme le pré-
grandissante de New Generation. Une
compte aujourd’hui 170 adhérents. Florent
2014, un groupe avec une sélection d’élèves
cise sa maman : « nous nous impliquons au
énergie improbable et une ambition très
Cocquerez, chorégraphe de ces cours de hip-
de ses différents cours de danse hip-hop
maximum selon les compétences de
affirmée de tous, qui s’avèrent plus que
hop est tombé dans la marmite très jeune, et
d’Hersin-Coupigny. Ils ont aujourd’hui
chacun : les décors de scène, les costumes,
payantes car le groupe n’a, à ce jour, subi
en fait son métier avec une implication sans
entre 8 et 17 ans, respectent une quasi-
le maquillage des enfants, les conduites ;
encore aucune défaite au cours des multi-
failles, quasiment 365 jours par an : « j’ar-
parité (6 filles pour 5 garçons) et sont tous
tous jouent le jeu et ça dure parfois un
ples concours auxquels il a participé. Le
rive à vivre de mon métier, de ma passion,
totalement impliqués dans l’aventure. La
week-end complet du vendredi soir au
Coup de Pression C2p - label Wati B (grâce
depuis maintenant 2 ans, et pour moi, c’est
préparation de certains événements parti-
dimanche, aux 4 coins de la région ».
auquel les jeunes ont gagné des places VIP
le top ! » souligne Florent. De nombreuses
culiers comporte des délais très courts. Il
Au bout de quelques minutes seulement,
pour le concert de Black M à Longuenesse,
communes de la région profitent de ses com-
leur faut donc travailler d’arrache-pied,
des dizaines de répétitions d’une chorégra-
où Aymélia, la benjamine du groupe, a été
pétences pour lancer des cours, des stages et
jusqu’à 20 h par semaine
animations en tous genres, dont certaines
pendant les vacances sco-
peuvent être à destination de personnes
laires, en plus des cours
handicapées.
phie
d’être
choisie pour un battle avec lui sur scène) ou
abordée s’enchaînent dans
encore Fest'Hip-Hop, catégorie école de
un rythme effréné. Pas une
danse à Barlin ce 14 mai dernier en sont de
traditionnels des dimanches après-midi,
minute à perdre, attention cœur fragile
beaux exemples… L’émission La France a
Chorégraphe investi à 400 % pour ses
pour certaines chorégraphies pour les-
s’abstenir ! Dans ce groupe, il faut que les
un Incroyable Talent est sur le coup.
élèves, le tatouage « Born to dance » de son
quelles le délai est parfois de moins de 15
jeunes danseurs soient bons et qu’ils aient
Affaire à suivre… de très près !
avant-bras parle pour lui. Cet autoentrepre-
jours ! Pour autant, chaque membre du
des facultés d’assimilation importantes.
neur de 24 ans a même gagné une bourse
groupe est formel, le hip-hop est une véri-
Tout est choisi, calculé, chronométré, et
qui lui a permis de faire une formation de
table motivation pour eux, et « à choisir
tous répètent inlassablement des mouve-
• Contact :
danse à Hollywood ! Mais ses ambitions ne
entre, être privé de hip-hop ou de portable,
ments toujours plus rapides et complexes
École de Danse
s’arrêtent pas là. New Generation en est la
le choix est vite fait ! Ce sera le portable !
avec précision. « Toi, sur le placement pro-
Mairie d’Hersin-Coupigny
preuve vivante. Et c’est cette « nouvelle
Sans aucune hésitation » commentent les
chain, tu devras être exactement ici » sou-
place de l’Hôtel de ville
génération » qui transmettra, d’après
ados Thomas, 11 ans et Nicolas, 14 ans. Et
ligne Florent qui gère cette petite troupe tel
62530 Hersin-Coupigny
Florent Cocquerez, les bonnes attitudes aux
générations à venir.
ça n’est pas la petite Aymelia, 8 ans, qui a
eu l’occasion de monter sur scène pour faire
un manager professionnel : « il faut faire
preuve d’autorité parfois, car tout doit être
Florent Cocquerez - Tél. 06 68 86 90 59
Cours accessibles dès 5 ans.
« Born to dance »
qui
vient
parfait, il ne faut pas se disperser ». Et
I

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